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Moi Impat : D’ingénieure à artiste plasticienne, la nouvelle vie de Stéphanie

« Je serai heureuse de rentrer si j’ai un projet. » C’est ce que s’est dit Stéphanie Libreros lorsque l’impatriation s’est imposée à la famille il y a 18 mois. Un projet collectif puisque les enfants ont eu également leur mot à dire en proposant un retour en Europe qui passerait aussi par la découverte de plusieurs capitales.

Pour Stéphanie ce projet devait s’inscrire dans la durée. C’est ainsi qu’elle est passée d’ingénieure chez Total à artiste plasticienne, une nouvelle activité qu’elle est heureuse de poursuivre sous les couleurs de Paris. Un grand écart qui lui permet de dire qu’elle est sortie de cette impatriation, victorieuse.

Stéphanie est notre 67ème invitée de « Moi Impat ».

Listen to “Episode 67: Stéphanie Libreros” on Spreaker.

La Compagnie ouvre des vols de New York vers Tel Aviv et Milan

[Article partenaire] A la suite de l’annonce de l’assouplissement des restrictions de voyage depuis/vers la France le 9 juin dernier, La Compagnie a repris ses vols réguliers entre Paris et New York dès le 12 juin avec 2 vols par semaine en juin, 4 vols en juillet, 5 en août, puis un vol quotidien à partir de septembre 2021.

Au-delà de la reprise de sa ligne historique, La Compagnie confirme également la reprise de sa ligne estivale entre Nice et New York à partir du 3 juillet 2021 à raison de 3 vols hebdomadaires jusqu’à fin septembre.

Par ailleurs, afin d’assurer une offre optimale avec ses deux Airbus A321neo neufs, La Compagnie a décidé d’ouvrir une nouvelle ligne dès le 22 juillet 2021 entre Paris et Tel Aviv à raison de 3 vols hebdomadaires jusqu’à fin octobre. Cette nouvelle ligne, qui marque l’ambition de La Compagnie, sera opérée en prolongement direct de la ligne New York – Paris Orly afin de permettre à ses clients de réaliser une correspondance optimale
de et vers New York.

« Nous observons depuis plusieurs mois un grand dynamisme des vols en provenance et à destination de Tel Aviv. Notre produit 100% classe affaires, parfaitement adapté à la demande de cette clientèle exigeante, a une vraie carte à jouer sur ce marché où nous sommes certains de trouver un public en attente d’une offre nouvelle et très qualitative. Notre taille humaine nous permet de lancer rapidement cette ligne avec toute l’agilité et le
professionnalisme que cela requiert » déclare Christian Vernet, Président de La Compagnie.

Un programme estival 2021 ambitieux donc, auquel viendra s’ajouter une autre nouveauté à l’automne. En effet, après une croisière Tour du Monde de 22 jours avec Safrans du Monde du 4 au 25 novembre 2021, La Compagnie inaugurera le 29 novembre 2021 une nouvelle ligne régulière entre Milan (Malpensa) et New York. Une activité complémentaire et pérenne au Paris-New York qui permettra à La Compagnie de maximiser
l’exploitation de ses deux appareils.

Pour fêter la reprise de ses vols La Compagnie propose dès à présent des billets 100% Flex, modifiables et remboursables sans frais. Tarif promotionnel aller-retour jusqu’au 15 juillet 2021 à partir de $1,700 entre Paris et New York, $1,700 entre Nice et New York, $2000 entre New York et Tel Aviv et $1700 entre New York et Milan.

Plus d’informations : www.lacompagnie.com et dans votre agence de voyages.

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À propos de La Compagnie
La Compagnie est la compagnie aérienne régulière française qui réinvente depuis le 21 juillet 2014 la Classe Affaires en une expérience unique et à taille humaine, entre Paris et New York, et depuis le 5 mai 2019 entre Nice et New York. La Compagnie propose jusqu’à deux vols quotidiens 100% classe affaires à des prix compétitifs pour séduire et satisfaire une clientèle exigeante à la recherche d’une expérience différente. A bord, les passagers profitent du confort de 76 sièges qui s’inclinent en lits parfaitement plats, d’un système de
divertissement innovant, d’un accès gratuit et illimité au Wifi haut débit et de menus de saisons élaborés par des chefs français de renom. Plus d’informations : www.lacompagnie.com et dans votre agence de voyages.

Les produits français de la semaine : soins du corps et entretien maison écolos aux Etats-Unis

[Agenda partenaire] En manque des produits respectueux de l’environnement que vous trouviez en France ? L’épicerie en ligne Simply Gourmand vient d’étoffer sa sélection non-alimentaire avec deux gammes en plein dans le mille : Douce Nature et Ecodoo.

Prenez soin de vous et de la planète

Dans la gamme Douce Nature, vous trouverez l’indémodable savon de Marseille (liquide ou en cube traditionnel) ; des formules gel douche & shampoing bio en trois délicieux parfums (lavandelemongrass et fleur d’oranger) ; des shampoing et après-shampoing bio au lait d’amande et des shampoing et après-shampoing bio à l’huile d’argan ; des shampoing solides bio ; de la crème pour les mains bio à l’huile d’argan et un déodorant bio à la menthe poivrée.

Douce Nature prend soin de vous tout en traitant la planète avec respect. Ses produits contiennent au moins 97% d’ingrédients naturels, traçables et issus du commerce équitable (jamais d’huile de palme ou de sulfates). Les bouteilles de gels douche et shampoings sont d’origine végétale et 100% recyclables.

Les classiques du nettoyage à la française

La gamme Ecodoo, quant à elle, propose des liquides vaisselle, des tablettes lave-vaisselle, des lessives et un assouplissant, ainsi que deux classiques du nettoyage à la française : le savon noir liquide, pour l’entretien des sols et des surfaces, et la terre de Sommières, un détachant naturel qui a fait ses preuves à travers les siècles.

Les produits Ecodoo ont des principes actifs d’origine végétale et/ou minérale et sont faits avec des matières premières biodégradables. Il sont certifiés par Ecocert, l’agence indépendante de promotion des pratiques agricoles et industrielles durables.

Disponible partout aux Etats-Unis

Expédition rapide depuis New York sur tous les Etats-Unis – gratuite à partir de $75. Profitez-en pour vous réapprovisionner en moutarde Amorasirop Teisseire, chocolat pâtissier Nestlé Dessert, et tous les classiques français qui vous manquent ici. Simply Gourmand en a plus de 400 en stock !

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Note: le contenu “partenaire” n’est pas écrit par la rédaction de French Morning. Il est fourni par ou écrit sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Les conditions d’entrée en France assouplies pour les voyageurs en provenance des Etats-Unis

La France, qui a rouvert ses frontières mercredi 9 juin, vient d’assouplir les conditions d’entrée pour les voyageurs en provenance d’Amérique du Nord. Un arrêté publié aujourd’hui au journal officiel annonce que les Etats-Unis et le Canada, jusqu’alors classés en zone orange, sont désormais en zone verte. Les touristes (ressortissants français ou non) en provenance de ces deux pays peuvent donc voyager vers la France :

– sans test PCR ou antigénique s’ils sont vaccinés (les autorités européennes reconnaissent tous les vaccins administrés aux Etats-Unis – Pfizer, Moderna et Johnson & Johnson) ;

– avec test PCR ou antigénique de moins de 72 heures s’ils ne sont pas vaccinés.

Les enfants de moins de onze ans sont dispensés de test et du port du masque dans l’avion. Plus de motifs impérieux ni de quarantaine ne sont nécessaires, mais une  déclaration sur l’honneur attestant d’une absence de symptômes et de contact avec un cas confirmé de COVID-19 reste obligatoire.

Stratégie de réouverture des frontières françaises pour les pays classés en zone verte (ministère de l’Europe et des Affaires étrangères)

Pour rappel, ne sont considérées vaccinées que les personnes dont la seconde injection de Pfizer ou Moderna remonte à au moins deux semaines, ou dont l’injection de Johnson & Johnson remonte à au moins quatre semaines.

Pour revenir aux Etats-Unis depuis la France en revanche, les règles demeurent inchangées : seuls les binationaux et les titulaires de carte verte ou de visas diplomatiques sont autorisés à entrer sur le territoire américain depuis l’espace Schengen, ainsi que d’autres bénéficiaires d’exemptions très limitées.

[Vidéo] Interview en direct de Marc Rochet, président de French bee

Connu et reconnu pour son expertise et son parler vrai, Marc Rochet, président de la compagnie French bee -qui lance une nouvelle ligne Paris-New York– était l’invité de French Morning jeudi 17 juin 2021 pour une interview en direct. Il a été interviewé par Emmanuel Saint-Martin, CEO de French Morning Media Group.

Il nous a parlé de sa compagnie French bee mais aussi d’Air Caraïbes, un des rares succès du secteur en France ces dernières années, compagnie qu’il dirige également. Air Caraïbes et French bee appartiennent toutes les deux au groupe familial Dubreuil, un autre OVNI dans le monde de l’aérien.

Avant French bee et Air Caraïbes, Marc Rochet a dirigé plusieurs compagnies françaises (AOM, Travel Price) et co-fondé en 2006 L’Avion, compagnie 100% business class.

Parmi les thèmes abordés lors de cet échange :
– French bee, une compagnie pour qui ?
– L’importance de l’avion : pourquoi le choix de l’Airbus A 350-900 ?
– L’ouverture de la ligne New York – Paris !

Visionnez le replay ci-dessus ou directement sur notre page YouTube.

Contactez French bee
1-833-376-7158 (numéro sans frais)
Standard ouvert du lundi au samedi, de 7am à 10pm Central Time

Pour la première fois, la Fête de la musique arrive à Houston

C’est une première à Houston: le 21 juin, la fête de la musique y fait ses grands débuts. Le consulat de France en association avec le service culturel de l’Ambassade de France et en partenariat avec les autorités locales donnent carte blanche à tous les musiciens pour « Make Music Day ».

Amateurs ou professionnels, style classique ou jazz, les participants sont invités à jouer dans les rues de la ville, les parcs, les bars et même en virtuel. Violoniste, saxophone, chanteur, ensemble de cordes, orchestre, tous ont l’occasion de s’inscrire sur le site « Make Music Houston », qui regroupe les différents lieux où seront proposés des animations selon le style et le quartier. Mais vous pouvez aussi créer votre propre lieu (un patio, une maison, un jardin de quartier). « Après une année éprouvante en raison de la pandémie, Houston voulait donner un signal fort à ses habitants. Nous avons décidé de rejoindre cette initiative qui compte déjà  750 villes dans 120 pays pour honorer le premier jour de l’été. A cette occasion, la mairie sera de couleur orange », indique Necole Irvin directrice du bureau des affaires culturelles de Houston (MOCA, Mayor’s Office of Cultural Affairs). Il n’empêche les mesures sanitaires devront être toutefois respectées. La fête qui commencera à midi sera officiellement terminée à minuit.

Avec Ars Minerva, Céline Ricci redonne vie aux opéras baroques oubliés

Daniele da Castrovillari, Carlo Pallavicino, Domenico Freschi…Autrefois des grands noms de la musique baroque du 17e, ces compositeurs italiens sont tombés dans l’oubli au fil des années. Recréer et jouer leurs oeuvres est la mission d’Ars Minerva, une association créée en 2013 à San Francisco par Céline Ricci : « Chanteuse lyrique en Europe, j’avais eu la chance de participer à la recréation d’opéras baroques qu’on n’avait pas joués depuis le XVIIè siècle. Lorsque je suis arrivée à San Francisco, en 2007, j’ai constaté qu’il n’y avait rien de tout cela ici. »

Désireuse depuis longtemps de créer sa propre compagnie et de mettre en scène des spectacles vivants, Céline Ricci comble ce vide musical en mettant en scène et en produisant des opéras : « Depuis 2015, nous en avons produit cinq, et le sixième était prêt à être joué quand la pandémie a commencé. Nous allons pouvoir finalement le présenter au public en novembre prochain », se réjouit Céline Ricci.  “Messalina” de Carlo Pallavicino est un opéra composé en 1679, sur un livret de Francesco Maria Piccioli. Il raconte la vie tumultueuse et les amours compliquées de Messaline, la femme de l’empereur romain Claude et mère de Britannicus. Il sera joué les 19, 20 et 21 novembre prochains, sur la scène du théâtre ODC, à San Francisco, et les billest seront en vente en juillet. « J’ai choisi cette oeuvre pour sa modernité, en particulier dans les moeurs qu’on y dépeint : Messaline a une vie sexuelle très libre, peu importe s’il s’agit d’hommes ou de femmes », souligne Céline Ricci. « Je m’efforce d’ailleurs de mettre en scène ces opéras de façon intemporelle : on y mélange la Rome ancienne avec des références actuelles, ainsi que des touches de la Venise du 17e, quand l’oeuvre a été créée. »

Baroque et cocktails

Faute de pouvoir jouer sur scène pendant la pandémie, Ars Minerva a lancé un rendez-vous mensuel baptisé “Cocktails and chit-chat”, afin de poursuivre sa promotion des oeuvres baroques peu connnues : « Tout le monde était triste pendant la pandémie, alors nous avons décidé de parler musique en buvant un cocktail ! On discute soit d’un compositeur, ou d’un courant de musique peu connu. Je fais aussi des recherches pour proposer un cocktail en rapport avec le thème du jour. Pour notre prochain événement sur le compositeur vénitien Francesco Cavalli, nous allons boire un Venetian Manhattan. »

Parmi les thèmes déjà abordés, Elisabeth Jacquet de la Guerre, une compositrice française du 17ème, première femme à avoir composer un opéra, le Codex Trujillo del Perù, un manuscrit du 18ème qui raconte en partitions et en aquarelles la vie de l’évêque Baltasar Jaime Martínez Compañón, ou encore le processus de recréation d’un opéra oublié. Ce dernier représente des mois de travail : il faut se plonger dans le manuscrit d’origine, se servir de la documentation d’époque, quand elle existe, pour la mise en scène, et traduire le livret en anglais pour les surtitres.

La musique ne meurt jamais

Ars Minerva s’est récemment lancée dans une nouvelle aventure : la publication de partitions. « Quand on recrée une oeuvre, on travaille la partition et on y découvre parfois des erreurs dans le texte, ou dans la musique, qui peuvent venir du copiste. Nous annotons les partitions et nous les rééditons avec ces améliorations. De nombreuses personnes, qui souhaitent jouer ces opéras ou des airs baroques, nous demandaient nos partitions, et ce sera désormais possible de partager ces oeuvres. »

Six partitions sont pour le moment disponibles, aussi bien pour les professionels, les écoles, ou les particuliers. « C’est incroyable de penser qu’une oeuvre, tombée à un moment dans l’oubli, peut être recréée, pour être partagée à l’infini grâce à sa partition. Cela renforce notre rapport spirituel à la musique, qui ne meurt jamais. »

French Expat le podcast: l’histoire de Julie, qui s’est réinventée en Alaska après un divorce

Pour ce nouvel épisode de French Expat, le podcast, Anne-Fleur Andrle reçoit Julie, qui nous parle depuis Anchorage, en Alaska. Julie est arrivée aux États-Unis il y a presque 10 ans. A l’époque, elle suivait son mari et n’avait jamais vraiment rêvé de s’installer en Floride ni de vivre à l’étranger. La vie la mena ensuite à Boise, dans l’Idaho. Jusqu’à ce matin de printemps 2019, jour qu’a choisi son mari pour demander le divorce. Un choc. Julie a besoin de temps, pour se retrouver, savoir qui elle est et ce dont elle a besoin. Et la vie la mènera quelques semaines plus tard au sommet du monde, dans sa nouvelle maison, en Alaska. Et là, tout est plus clair. Allez, je ne vous raconte pas tout. Next stop, Anchorage, Alaska !

?Habillage sonore/mix : Alice Krief (Les Belles Fréquences https://www.lesbellesfrequences.com/)

Pour retrouver Julie sur Instagram, c’est par ici : @juliecphil
Sinon, saviez-vous que durant les trois dernières minutes de chaque épisode nous demandons à nos invités de livrer leurs trois recommandations et coups de cœur à ne surtout pas manquer dans leur ville d’expatriation ou pays d’adoption ? Ces favoris peuvent être des restaurants, des visites, des expériences, des souvenirs, des plats à découvrir, bref toutes les recommandations sont complètement authentiques et vous permettent de découvrir la destination de chaque épisode tel un local..
 
Retrouvez-les telles quelles sur notre compte Mapstr et pour les plus curieux d’entre vous, les voici ci-dessous avec quelques explications.
 
Voici donc 3 choses à absolument faire et visiter en Alaska :
1. La ville de Seward (à 2h d’Anchorage, en bord de mer) et plus particulièrement son parc national : le Kenai Fjord. Il existe plusieurs options pour visiter son glacier : une marche plate assez simple, une randonnée un peu plus difficile qui permet d’avoir une vue en hauteur ou enfin une marche en sa-à-dos suivie d’une nuit de camping juste à côté du glacier. Il y a en pour tous les gouts. L’endroit non seulement est magnifique mais il est aussi un excellent moyen de se rappeler des effets du réchauffement climatique puisque des panneaux indiquent sa récession depuis 1900 et même depuis il y a cinq ans. Une prise de conscience importante dans un lieu enchanteur. Julie pour conseille aussi d’opter pour une croisière dans le parc. Si vous choisissez la croisière la plus longue ( à la journée), vous pourrez voir de nombreux glaciers, observer une faune marine qui fait rêver (orques, baleines à bosse et loutres, entre autres…). À la fin de la croisière vous serez déposé à Fox Island où vous pourrez déguster du saumon et du crabe d’Alaska. Un met local des plus frais!

 

2. Pour faire une très belle randonnée comme Julie les aime, elle vous conseille d’attaquer le Kesugi Ridge trail. La randonnée fait 30 miles (soit un petit 47 kms au total). Il faut donc la faire avec au moins une nuit en bivouac afin d’en profiter à fond. À l’arrivée, vous y trouverez une vue incroyable et panoramique du Mont Denali. On vous met une photo de Julie juste en dessous pour vous donner une idée et pour vous donner envie de vous lancer vous aussi. On vous propose aussi d’aller lire la magnifique expérience (et les photos à tomber) de Lucile, une française expatriée en Caroline du Sud qui a elle aussi fait cette randonnée, sur son blog.
3. Enfin, une fois n’est pas coutume (à ce niveau-là, on est plutôt sur du 12 fois n’est pas coutume), parlons nourriture! Anchorage est l’heureuse détentrice de la troisième pizzeria la plus rentable des États-Unis. Oui, c’est étonnant mais c’est ainsi. Rendez-vous donc à Moose’s Tooth pour goûter le plat qui fait le plus débat dans la région. Certains l’adorent, d’autres la détestent mais la pizza de Moose’s Tooth, si elle n’est pas la plus locale des traditions, n’en reste pas moins unique et traditionnelle. On reviendra donc pour le saumon ou le halibut (flétan)…
Et vous, quelles sont vos conseils pour découvrir l’Alaska comme un local ? Vous y êtes déjà allé ? N’hésitez pas à partager votre expérience avec nous en commentaire ci-dessous.
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Si vous avez aimé l’épisode, rendez-vous sur Apple Podcast pour lui donner 5 étoiles et un commentaire.
 
Retrouvez tous les épisodes, découvrez l’équipe et la mission du podcast, ainsi que tous les liens pour nous retrouver sur toutes les plateformes sur le site www.frenchexpatpodcast.com/

“Lupin”: la saison 2 est addictive, mais est-elle moins bonne que la première ?

(Alerte spoilers!) À peine une semaine après la sortie de la saison 2 de “Lupin”, le 11 juin, sur Netflix, on imagine que vous avez déjà dévoré les cinq épisodes. Mais étaient-ils aussi bons que les cinq de la première saison ? On s’est penché sur cette épineuse question.

Pour rappel, la première saison de “Lupin” suivait le parcours d’Assane Diop (Omar Sy), alors qu’il tentait de venger la mort de son père, Babakar, aux mains d’Hubert Pellegrini, l’un des hommes les plus riches de France.

Alors que cette saison inaugurale – un vrai carton d’audience pour Netflix – a été saluée par la critique pour avoir planté son décor dans le «vrai» Paris (elle comprenait aussi des scènes dans des HLM de banlieue ou des prisons), la saison 2 donne dans les paillettes et le glamour: restaurants chics, maisons parisiennes de luxe et un dernier épisode se déroulant entièrement lors d’une soirée de levée de fonds avec orchestre symphonique. Une grande partie du show veut attirer l’attention sur les disparités de richesse dans la France d’aujourd’hui… et, par extension, dans le monde. Rappelons qu’Assane est le fils d’un immigré sénégalais pauvre, accusé du vol d’un célèbre collier afin que son richissime employeur, Pellegrini, puisse réclamer l’argent de l’assurance.

Pellegrini est le méchant par excellence, une caricature du privilège masculin blanc riche, le genre d’homme qui détourne les dons de sa propre fondation caritative et utilise un tueur à gages. Certes, son image sert à renforcer l’héroïsme d’Assane, qui est voleur, trompeur et manipulateur. Mais la méchanceté de Pellegrini est parfois tellement exagérée qu’elle en devient contre-productive.

La fille de Pellegrini, Juliette, est une incarnation plus efficace de l’arrogance et du sentiment du “tout m’est dû”. Dans un épisode, elle se plaint à Assane, son ancien amour, qu’elle a « trop d’argent », que sa vie est devenue ennuyeuse et manque « d’adrénaline ». Elle le pousse à jouer le mauvais garçon de sa jeunesse, à dîner sans payer, puis à s’enfuir sur une vespa volée. Juliette montre ses vraies couleurs: elle qui vit dans un monde sûr et privilégié ne remet jamais en cause son comportement envers Assane.

Cette deuxième saison se plonge dans l’histoire de ce dernier, en mettant notamment en lumière un incident dans lequel un commerçant refuse de louer un violon à sa future épouse, Claire, parce qu’il ne fait pas confiance au jeune garçon noir qui l’accompagne. C’est la première fois qu’il se demande : Que ferait Arsène Lupin ? Voler le violon, bien sûr, dans un acte de vengeance contre le propriétaire raciste du magasin. Bien qu’il se fasse prendre, l’adrénaline de son geste reste en lui et le met sur la voie de braquages ​​toujours plus importants.

Omar Sy est toujours aussi bon dans sa grande offensive de charme, mais on a l’impression qu’un immense effort est fait pour rendre la série plus sérieuse qu’elle ne devrait l’être. Complots à n’en pas finir, méchants exagérés, menaces de meurtres d’enfants: tout cela nuit quelque peu au fond espiègle et léger de la série.

De nombreux personnages manquent de relief: Pellegrini, comme mentionné précédemment ; l’ex-femme d’Assane, Claire, qui porte trop souvent le chapeau de la « divorcée en colère » ; Belkacem, qui est elle la « flic en colère » ; Raoul, dont le seul trait de personnalité est d’être obsédé par Lupin et son père ; ou encore Léonard, l’assassin sociopathe.

Et pourtant… impossible de s’arrêter de regarder une fois qu’on a commencé. Le show est brillant et excitant, et offre parfois des moments de pure délice, comme la balade d’Assane sur la Seine dans un bateau volé tandis que “Gentleman Cambrioleur” de Jacques Dutronc joue en arrière-plan.

Une saison 3 a déjà été confirmée. Espérons que l’équipe de “Lupin” pourra corriger les quelques défauts mentionnés. Car le potentiel, comme Lupin lui-même, est sans limite.

Une fête de la musique californienne et virtuelle le 19 juin

La musique sera à l’honneur sur la côte ouest. Les Alliances Françaises de Los Angeles, de Pasadena, de San Diego, de Mexicali et de Tijuana s’associent pour organiser la fête de la musique californienne en virtuel (diffusé sur Facebook live), samedi 19 juin, à 5pm, avec 2 jours d’avance sur la date officielle de la Fête de la musique à travers le monde.

Durant cet événement en ligne, qui célèbre sa seconde édition, vous pourrez entendre Sharon Katz, Big Boss Bubeleh, Los Del Atico, Kumbia Katrina, Nos Marins et la chanteuse Chloé Perrier, allant du jazz au rock, en passant par la Cumbia. Chaque musicien jouera 2-3 chansons ou un medley de son choix.

Comment Revol a pris son temps pour percer aux Etats-Unis

Des succès et des échecs, des essais plus ou moins heureux, des remises en question, des déménagements, des réorganisations… Revol a vécu plusieurs vies aux Etats-Unis. Un itinéraire plutôt logique pour un groupe familial, basé à Saint-Uze dans la Drome, fondé en 1768.

Les prix doublent en traversant l’Atlantique

Distribué dans 84 pays, Revol a traversé pour la première fois l’Atlantique il y a une trentaine d’années mais ses débuts aux Etats-Unis ont été pour le moins… chaotiques. « Quand je suis entré dans la société en 1999, ce marché représentait à peine 5% de notre chiffre d’affaires, reconnaît Olivier Passot, aujourd’hui président du groupe et représentant de la 9ème génération. Mon père m’a recruté pour relancer notre activité dans ce pays que je connaissais bien car j’avais fait une école de commerce à San Francisco puis un stage chez notre importateur de l’époque qui se trouvait à Seattle. » Les droits de douane de 25% imposés par Washington, les coûts de fabrication élevés du « Made in France », les frais de transport prohibitifs ainsi que les marges prises par son partenaire local et les distributeurs transformaient ses assiettes et ses bols en véritables produits de luxe avec des prix de vente au public deux fois plus élevés que ceux proposés en France. Au fil du temps, Revol commence toutefois à se faire un nom et à trouver des clients. « A la fin des années 90 et au début de la décennie suivante, nous nous sommes très fortement développés car j’avais vu le potentiel de croissance que nous pouvions enregistrer auprès du retail et des professionnels, se souvient Olivier Passot. J’allais, à l’époque, aux Etats-Unis sept à huit fois par an pour me rendre notamment dans des salons. »

Le choix d’une filiale

Cette belle histoire s’est arrêtée brutalement en 2005 lorsque l’importateur du porcelainier a fait faillite suite au divorce houleux du couple qui pilotait l’affaire. « Je me suis retrouvé du jour au lendemain le bec dans l’eau, raconte le président du groupe qui emploie 203 collaborateurs. J’ai vite recherché d’autres partenaires alternatifs mais je n’en ai trouvé aucun. Les quotas qui frappaient la porcelaine fabriquée en Chine venaient d’être abolis et personne ne voulait prendre le risque de représenter une entreprise comme la nôtre avec des prix aussi élevés. J’ai alors réalisé que la mésaventure que nous venions de connaître pourrait se produire à nouveau avec un autre importateur. J’ai donc eu l’idée de créer une filiale aux Etats-Unis. Mon père qui était président n’était pas tenté par cette initiative qu’il trouvait trop risquée mais j’ai fini par réussir à le persuader… »

Le premier « siège social » de Revol USA était situé dans le… garage d’une maison près de Miami en Floride. Le couple franco-argentin qui vivait là représentait la marque drômoise sur le marché américain qui a changé d’adresse officielle au fil des déménagements du ménage en Pennsylvanie et dans le Colorado. « Nous sous-traitions la logistique à l’époque et j’animais personnellement jusqu’en 2010 l’équipe de vingt à trente agents indépendants qui travaillaient pour nous aux quatre coins du pays. » En 2009, Revol USA installe son siège social à Atlanta. Il y restera dix ans.

New York, Mecque du design

En 2013, le couple franco-argentin décide de quitter l’entreprise. Ce départ se fera sans anicroches car la société française employait déjà sur place cinq salariés, dont deux commerciaux, deux assistants et un responsable de la logistique qui gérait l’entrepôt que le groupe sous-louait dans la capitale de la Géorgie. Pour remplacer le duo qui pilotait Revol USA, Olivier Passot décide de nommer un Français au poste de General Manager. Cinq ans plus tard, il recrute un véritable CEO pour piloter ses activités aux Etats-Unis. 2018 marque également le déménagement -un de plus- de Revol USA à New York. « Cette ville reste la Mecque du design aux Etats-Unis et le cœur névralgique des entreprises présentes dans les arts de la table et la restauration, justifie Olivier Passot. Son image est nettement plus haut de gamme qu’Atlanta où nos stocks sont toujours entreposés. »

Le porcelainier ne tente pas pour autant de se faire passer par un fabricant local. Bien au contraire. Le drapeau tricolore et le label « Made in France » figure en tête de la première page de son site américain sur la Toile. La patronne actuelle de sa filiale, Alexandra Jacques, est, elle aussi, française.

« Aucune prime à être américain de souche aux US »

Après plus de dix ans chez BIC où elle a travaillé dans le marketing et le « business development », cette mère de trois enfants a suivi son mari aux Etats-Unis, à Philadelphie d’abord puis à New York, où le couple créé un concept de pâtisserie. Après trois ans et demi de collaboration, Alexandra Jacques a envie d’une nouvelle aventure. « Je fonctionne au coup de cœur et par l’intermédiaire du réseau français à New York, j’ai rencontré une cadre de Revol lors d’un cocktail, se souvient t-elle. Elle cherchait une personne pour prendre en charge les activités du groupe aux Etats-Unis et après plusieurs entretiens notamment avec Olivier, j’ai obtenu le poste. » Dès son arrivée, la femme d’affaire remet de l’ordre dans l’organisation de la filiale. « Elle était gérée de façon communautaire par deux commerciaux, résume t-elle. L’un s’occupait du retail et l’autre de l’hospitality. J’ai commencé par chercher à professionnaliser notre modèle. Nous avons externalisé tout ce qui ne touchait pas directement au business comme la comptabilité et nous nous sommes rapprochés d’un cabinet d’avocats local. Comme nous ne sommes que trois, nous sommes dans le mode « relevons-nous les manches et allons-y. »

Olivier Passot ne regrette pas d’avoir embauché une Française à ce poste même si de nombreuses entreprises hexagonales disent qu’il est préférable de nommer un américain pour gérer ce marché si spécifique. « Il n’y a aucune prime à être un américain de souche dans ce pays, tranche t-il. Être français pour vendre l’art de vivre à la française n’est pas aberrant. C’est même un plus. Les Américains aiment notre petit accent tant qu’on est capable de parler parfaitement leur langue. »

La pandémie a eu un certain impact sur les activités de Revol aux Etats-Unis. Sa filiale a diminué de moitié ses effectifs. La baisse de 5% de ses revenus enregistrée l’an dernier est toutefois nettement inférieure à celle de son secteur. Aujourd’hui, cette filiale réalise 65% de son chiffre d’affaires auprès des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration et 35% grâce au grand public (ce rapport atteignait plutôt 75/25 avant l’arrivée du Covid). Revol USA génère 10% des recettes mondiales de sa maison-mère contre 15% il y a deux ans. Le potentiel de croissance du second marché le plus important du porcelainier après la France reste toutefois immense.

« Raconter une histoire pour vendre aux Etats-Unis »

« Les Etats-Unis sont un pays passionnant car son potentiel économique est très important, analyse Olivier Passot. Les consommateurs là-bas ont un véritable sens de la qualité et une réelle admiration de l’art de vivre européen. Ils aiment notre cuisine, nos vins, nos cosmétiques, nos griffes de luxe et nos créateurs de mode. Cette fascination explique pourquoi les touristes américains sont si nombreux dans notre pays et pourquoi ils apprécient tout particulièrement nos palaces. Leur pouvoir d’achat élevé leur permet, de surcroît, de s’offrir nos plus belles marques. Ils comprennent nos produits et notre qualité. » Cet intérêt certain pour le « Made in France » n’est toutefois pas une garantie de succès pour les entreprises hexagonales qui souhaiteraient se lancer outre-Atlantique. Loin de là…

« C’est un marché ultra-concurrentiel dans lequel tout le monde veut être, prévient le président du porcelainier. C’est également une nation très scindée entre le haut de gamme et le « mass market » qui est plutôt bas de gamme. Il est donc difficile pour les marques du moyen de gamme de percer dans ce pays. Pour réussir, il faut avoir des produits de qualité, des prix justes et des histoires à raconter. C’est pour cette raison que nous communiquons beaucoup sur nos origines et notre savoir-faire. Lorsque les Américains achètent un produit Revol, ils veulent revivre dans leur maison ce qu’ils ont ressenti en France lorsqu’ils prenaient un pastis à une terrasse ou se reposaient au bord de la piscine d’un mas en Provence. » Répliquer à la lettre aux Etats-Unis le modèle français n’est toutefois pas une bonne idée…

Culture du banquet

« Le marché ici n’est pas le même, tranche Alexandra Jacques. Beaucoup pensent que les Etats-Unis ressemblent plus à l’Europe que l’Asie mais cela n’est pas forcément vrai. Le niveau de raffinement ici n’est pas aussi élevé même s’il s’améliore peu à peu. Les produits qui plaisent sont aussi souvent différents. Le succès de notre tasse froissée n’a pas duré bien longtemps car les Américains aiment boire leur café dans des gros mugs avec anse et non pas dans des petites tasses à espresso. Il existe aussi dans ce pays d’énormes marchés qui sont pratiquement inexistants en Europe. C’est le cas notamment des croisières et des stades qui sont gigantesques et d’un luxe inouï. La culture du buffet et du banquet dans les grands hôtels est un autre segment très important. Nos produits ne correspondent d’ailleurs pas toujours aux attentes de ces clients. Pour répondre à leurs besoins, nous allons bientôt lancer des produits qui seront commercialisés uniquement aux Etats-Unis. »

La taille et la diversité de cette nation impose également une organisation commerciale spécifique. Revol, en plus de son show-room de 70m2 situé dans l’immeuble du 41 Madison qui regroupe les plus grandes marques des arts de la table, se repose sur tout un réseau de représentants payés à la commission. « Nous en avons une dizaine dans le retail et une cinquantaine dans l’hospitality qui travaillent pour plusieurs fabricants de notre secteur, calcule Alexandra Jacques. Nous fonctionnons aussi beaucoup avec des distributeurs afin d’avoir un maillage complet de cet énorme pays. Nous avons profité de la crise sanitaire pour les former. Nous leur avons expliqué notre identité et détaillé nos best sellers. S’implanter ici coûte très cher. Pour être présent dans un salon professionnel, par exemple, vous devez débloquer un budget de plusieurs dizaines de milliers de dollars. »

Concernant le modèle le plus efficace pour s’implanter aux Etats-Unis, le patron du groupe drômois n’est pas catégorique, lui qui n’a pas toujours transformé ses essais sur ce marché. « Ouvrir une filiale n’est pas neutre, conclue-t-il. C’est un fil à la patte et un engagement qu’il ne faut pas prendre à la légère car vous avez besoin d’équipes et d’infrastructures efficaces pour que cela fonctionne. Une telle entité présente des opportunités mais aussi des responsabilités. Pour se lancer dans ce pays, il peut être préférable de passer par un importateur qui vous permettra d’apprendre et de comprendre ce marché. Ce modèle peut même être efficace sur le long-terme. Alors si vous ne pensez pas réaliser plus de 300.000 euros de chiffre d’affaires, n’ouvrez pas de filiale aux Etats-Unis. Nous, nous avons franchi ce pas car nous n’arrivions pas à trouver de partenaire idoine et nous savions que notre potentiel de croissance était encore très important. » L’expérience d’un groupe fondé il y a 253 ans mérite le respect…

Le Pavillon, restaurant de la renaissance pour Daniel Boulud à New York

J’ai dû tout réapprendre”. Comme beaucoup de restaurateurs, Daniel Boulud a passé une année 2020 difficile. Plusieurs restaurants de son groupe, Dinex, dont db Bistro et certaines épiceries Boulud, sont encore fermés (mais devraient rouvrir) et il a dû couper ses effectifs de manière drastique. “De 750 avant la pandémie, on est passé à une dizaine. Depuis, on est remonté à plus de 300, confie-t-il. Après le 11-Septembre, la baisse d’activité a duré une semaine, mais rien n’empêchait les New-Yorkais de se retrouver. Ce qui n’était bien sûr pas le cas avec la Covid“.

Malgré les difficultés, le chef lyonnais n’a pas raccroché son tablier. Entre des distributions de repas pour les soignants et les personnels en première ligne, une levée de fonds pour soutenir ses employés (il a obtenu près de 700 000 dollars, dit-il) et des ouvertures en dehors de New York et à l’étranger, il n’a pas chômé. Et maintenant que New York reprend vie, il inaugure son petit dernier, Le Pavillon, dans la nouvelle tour One Vanderbilt, à côté de Grand Central. Sa nouvelle adresse, située au premier étage (européen) de ce gratte-ciel qui en compte 67, dispose de 120 places et est axée sur les fruits de mer et les légumes. Au rez-de-chaussée se trouve une épicerie Boulud. “Je ne vois pas ouvrir un nouveau restaurant comme un défi, explique Daniel Boulud. C’est plus une opportunité”.

Le nom “Le Pavillon”, “choisi parmi cinquante“, est censé évoquer une atmosphère de “fête“, dit-il, et lui rappelle un restaurant de son Lyon natal, le Pavillon-du-Parc, situé au bord du lac de la Tête d’or. C’est aussi un clin d’oeil au mythique restaurant d’Henri Soulé, ouvert en 1939 dans le cadre de l’exposition universelle à New York puis de manière indépendante deux ans plus tard. “Soulé et son personnel ne sont pas rentrés en France après l’exposition universelle. Ils sont allés au Canada et sont revenus aux États-Unis comme réfugiés“, glisse Daniel Boulud. Ce premier “Pavillon”, qui a défini l’image de la haute-cuisine française aux États-Unis après la guerre, a régalé bien des personnalités, comme les Rockefeller, les Vanderbilt et les Kennedy. Même si le tempétueux Henri Soulé a eu des démêlés avec ces derniers après avoir réprimandé des membres de leur entourage qui avaient commis le crime de lèse-majesté de demander, à sa place, à des paparazzi de déguerpir du restaurant !

Arrivé à New York en 1982, Daniel Boulud n’a pas connu Le Pavillon, qui a fermé ses portes en 1966, mais “c’était une référence. Toute une génération de chefs est passée par ses cuisines. Ils ont ouvert leurs propres restaurants français par la suite“. De la même manière que Daniel Boulud a formé une ribambelle de grands chefs américains et français dans son étoilé Daniel et ses autres tables (Thomas Keller, David Chang, Andrew Carmellini…)

Le Pavillon version Boulud est sans conteste l’un de ses plus beaux restaurants. Les tables sont disposées au milieu d’une sorte jardin intérieur, composé d’arbres et de plantes de toutes tailles, parfois passés par les fenêtres pour être installés. Les convives autour d’une longue table semi-privée baptisée “Garden Table” pourront profiter d’expériences gastronomiques spéciales. “Les végétaux recouvrent la moitié de la superficie du restaurant“, précise le chef. Un mur strié de longues lattes aux allures de forêt ajoute au caractère “végétal” de l’endroit, servi par de grandes baies vitrées qui laissent entrer la lumière naturelle. En arrivant au sommet de l’escalier qui mène au restaurant, l’attention des visiteurs est attirée par un bar-lounge de 46 places surmonté d’une installation de verre qui donne sur Grand Central et le Chrysler Building. Le tout est dominé par plusieurs plafonds à des hauteurs variées – le plus élevé se trouve à près de 20 mètres.

C’est la première fois que Daniel Boulud ouvre un restaurant avec un partenaire, en l’occurence l’entreprise immobilière SL Green. Avec une centaine de bâtiments à New York, la société est le plus grand propriétaire commercial de la ville. D’un coût de 3,3 milliards de dollars, le One Vanderbilt a été inauguré en septembre et se targue d’être le plus haut immeuble de Midtown. Cinq ans après le premier coup de pioche, il est loué à 89%, par des entreprises du secteur financier notamment. Un observatoire doit ouvrir à l’automne.

Par le plus grand des hasards, Le Pavillon a accueilli ses premiers clients le 19 mai, le même jour que les restrictions d’accueil ont été intégralement levées sur les restaurants new-yorkais. Heureux de pouvoir présenter Le Pavillon comme un symbole de la renaissance et de la résilience de sa ville, le maire Bill de Blasio a fait le déplacement pour l’inauguration.

Lancer un restaurant de luxe en plein Midtown, alors que les bureaux sont encore en partie vides et que beaucoup de ses voisins (21 Club, Esca…) ont fermé, cela ne fait-il pas peur au chef Boulud ? “Les bureaux se rempliront. New York reviendra, vous pouvez en être sûr !“.