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Moi Impat : Son métier n’existe pas en France

Dire que le retour de Caroline Roquette a été compliqué est un euphémisme.

Un déménagement bloqué pendant 3 mois, un administratif envahissant, des marques à trouver et surtout un métier qui n’existe pas en France…les atouts de la vie française tardent à se faire sentir ! Donner du temps au temps, c’est ce qu’a donc décidé de faire Caroline, rentrée en France depuis l’été dernier avec mari et enfants.

Dans son cas, 36 ans dont 13 en Chine, son installation dans la banlieue de Lille tenait de la découverte pure et simple, et se faire de nouveaux amis de la gageure !

L’optimiste Caroline est l’invitée de French Morning pour ce 66ème numéro de « Moi Impat ».

Listen to “Episode 66: Caroline Roquette” on Spreaker.

La pression s’accroît sur Joe Biden pour rouvrir les frontières américaines aux Européens

En tant que chercheuse invitée à la Brookings Institution, un think tank basé à Washington, Célia Belin a l’habitude d’écrire des analyses sur la politique étrangère américaine et les relations transatlantiques. En mai, elle a toutefois décidé de publier une note plus personnelle.

Dans un texte sorti le 21 sur le site de la Brookings, la Française raconte le “purgatoire” qu’elle et d’autres titulaires de visas de séjour temporaire (non-immigrant) vivent depuis le début de la pandémie, bloqués aux États-Unis ou en France à cause du “travel ban” américain frappant ces visas.

Sous la réglementation actuelle, les titulaires de visas E, O, L, H, P et certains J sont toujours privés d’entrée sur le territoire américain. Conséquence: ceux qui sont en dehors du pays ne peuvent pas y revenir (à moins de passer par le Mexique ou d’autres pays, donc de voyager encore plus). Et ceux qui sont aux États-Unis ne veulent pas en sortir de peur de ne pas être autorisés à y retourner. C’est le cas de Célia Belin, qui n’est pas sortie des États-Unis en quinze mois à cause de manque de lisibilité qui pèse sur le sort de son visa d’échange académique. “Je ne suis pas une victime. Ma famille et moi allons bien”, relativise-t-elle, évoquant des cas de personnes forcées à renoncer aux funérailles de proches en France ou de conjoints séparés. “Je suis dans l’incertitude. C’est le cas de milliers de personnes qui ne savent pas s’ils vont pouvoir retrouver leurs proches“.

Articles, tribune dans Le Monde, interviews à la télévision… La Française enchaine les interventions dans les médias pour inciter les “autorités européennes à défendre leurs citoyens” face à cette politique de l’administration Biden qu’elle juge “discriminatoire“. En effet, le gouvernement ne loge pas tous les visas à la même enseigne. Sous Donald Trump, un régime d’exemptions, les fameux NIE (National Interest Exceptions), avait été mis en place pour plusieurs catégories et sous-catégories de visas “non-immigrants”, autorisées donc à entrer sur le territoire. Ces catégories ont été clarifiées sous Joe Biden et comprennent désormais les titulaires de visas I (médias), certains visas J et les fiancé.e.s de citoyens américains, entre autres.

La situation est d’autant plus difficile à vivre pour les visas non-exemptés que les autorités européennes ont accepté de rouvrir, dès le 9 juin, leurs frontières aux touristes américains vaccinés et que les titulaires américains de visas de séjour temporaire ne font pas l’objet des mêmes restrictions en France. “Il y a une situation de déséquilibre entre des partenaires qui devraient pourtant travailler ensemble“, résume la chercheuse.

Pétition

Beaucoup de Français étaient jusqu’à présent dans une logique d’attente. On s’est dit que les restrictions allaient être levées avec la campagne de vaccination et l’annonce de la réouverture des frontières aux Américains vaccinés, mais Joe Biden n’a rien annoncé. Et on n’est pas sûr qu’elles soient levées pour l’été“, poursuit Béatrice Leydier, nouvelle conseillère des Français de l’étranger à Washington. Inspirée par le texte de Célia Belin et sa propre expérience, elle a lancé une pétition pour demander à Joe Biden de supprimer les restrictions d’entrée sur le territoire pour tous les visas temporaires et d’accélérer la délivrance des visas approuvés par les consulats américains.

Sa pétition a recueilli près de 2 400 signatures en 24 heures de la part d’Européens mais aussi d’Américains. “Sur le plan migratoire, Joe Biden n’est pas revenu sur la politique d’America First de Donald Trump. Ce n’est pas surprenant, mais je trouve cela pénible”, indique l’élue.

En plus de cette pétition, qui dépeint ces restrictions comme contraires à la politique pro-immigration prônée par Joe Biden, Béatrice Leydier veut contacter des élus démocrates, comme les sénateurs du New Jersey Corey Booker (New Jersey) ou Bob Menendez, actifs sur la question des visas, pour faire pression sur la Maison-Blanche. “D’autres communautés sont concernées, comme les Italiens, les Allemands, les Espagnols…“, ajoute-t-elle.

Après avoir laissé entrevoir en mars une possible ré-ouverture des frontières en mai, la Maison-Blanche se mure dans le silence, et ce alors que Joe Biden doit se rendre du 10 au 16 juin en Europe pour participer au sommet du G7 notamment. “Nous n’avons pas de changement à annoncer à l’heure actuelle, précise le Département d’État américain dans un e-mail à French Morning. Nous apprécions la transparence et les efforts concertés de nos partenaires européens et alliés pour combattre cette pandémie. Nous avons hâte de reprendre les voyages transatlantiques dès que nos professionnels médicaux et de santé publiques le conseilleront“. Même si les chiffres des vaccinations et des nouveaux cas de Covid-19 sont encourageants au sein de l’UE, la Maison-Blanche s’inquiète de la persistance de certains variants, notamment l’indien qui est désormais dominant au Royaume-Uni.

Joe Biden a décidé que la maitrise de la Covid serait l’une de ses trois priorités avec le changement climatique et la Chine. De son point de vue, il a pris des mesures qui ont marché. Il ne voit aucun intérêt à lever les restrictions. Mais on l’a aussi laissé tranquille ! C’est aux Européens de se battre pour les Européens“, insiste Célia Belin (par ailleurs auteure de l’ouvrage Des Démocrates en Amérique, l’heure des choix face à Trump sorti en 2020). On ne peut pas être une grande démocratie et donner des leçons démocratiques tout en restreignant la liberté fondamentale de voyager quand la logique sanitaire n’est plus là. Il y a des pays qui ont des taux d’infections plus élevés et qui ne sont pas soumis au même travel ban en fonction du visa. Cela n’a plus de sens. En plus, ces mesures pénalisent notamment des créateurs d’emplois, des investisseurs… Il faudrait calculer le manque-à-gagner pour l’économie américaine !

C’est un sujet que nous poussons à tous les niveaux“, assure le porte-parole de l’Ambassade de France aux États-Unis Pascal Confavreux, à propos de la levée du “travel ban”. Il a notamment été évoqué entre le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron, Emmanuel Bonne, et le conseiller sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, lors d’une rencontre vendredi à Washington en préparation du G7 (11 au 13 juin).

En parallèle du cas des visas, plusieurs groupes hoteliers et compagnies aériennes ont adressé une lettre en mai à Joe Biden pour l’inviter à mettre en place une “feuille de route” en vue de la réouverture des frontières aux touristes internationaux.

Les observateurs espèrent que le président fera un geste pendant son déplacement en Europe, mais rien n’est moins sûr. Certains parlent désormais de septembre voire de l’automne pour un assouplissement côté américain. “On a vu l’administration Biden prendre des décisions du jour au lendemain sur l’Afghanistan, les brevets vaccinaux…. Cela me donne de l’espoir, mais je n’ai vu aucun signal qui me permet de penser que la situation sera résolue dans les deux prochaines semaines, raconte Célia Belin. Je le regrette“.

Avec son gratte-ciel, Françoise Raynaud entre dans l’histoire de New York

La tour Greenwich West au 110 Charlton Street (ci-dessous) a une histoire singulière: c’est la première de New York à avoir été conçue par une Française (et même une Européenne), l’architecte Françoise Raynaud. “Dès qu’on parle de tour, on ne peut s’empêcher de parler de records. Quelqu’un m’a même dit que j’étais la seule femme à avoir fait une tour de plus de 100 mètres de haut !“, s’amuse l’intéressée lors d’une interview sur Zoom. Tout en reconnaissant l’importance “d’ouvrir le champ des possibles” dans une profession où peu de femmes dirigent leur propre cabinet, comme elle.

À un moment donné, on fait des choix. Certaines décident de laisser de côté leur carrière au bénéfice de leur vie familiale. Moi, j’ai monté mon agence en même temps que je suis devenue mère, sourit-elle. J’étais un peu à contre-courant, mais j’y suis arrivée !

New York, un rêve

Fondatrice en 2005 de l’agence parisienne Loci Anima, elle peut en tout cas se targuer d’être l’une des rares femmes – avec Liz Diller, Annabelle Selldorf ou encore Zaha Hadid – à avoir posé son empreinte sur la skyline new-yorkaise. Greenwich West, tour résidentielle de 167 appartements de luxe, domine désormais Greenwich Village du haut de ses 30 étages et 110 mètres. New York ? Un “rêve” pour cette bâtisseuse à qui l’on doit des projets variés à travers le monde (le quartier Pont d’Issy, le cinéma Les Fauvettes à Paris, un hippodrome en Corée-du-Sud, la Maison Cartier à Pékin…). “Il n’y a pas beaucoup d’architectes qui n’aiment pas New York. C’est une ville extraordinaire. Comme Tokyo, elle allie gigantisme et bien-être. En effet, quand on est dans la rue, au pied des immeubles, on se sent bien. Ce n’est pas le cas partout“, raconte-t-elle.

New York, Tokyo… Françoise Raynaud a un faible pour les villes portuaires. “C’est la lumière, le vent. Je suis née dans une région, Carcassonne, où il y a le mistral, la tramontane”. Et un riche patrimoine architectural. “J’étais fascinée par mon histoire locale, les monuments de Carcassonne, ses grands châteaux cathares… J’ai été très influencée par Viollet-Le-Duc, qui a restauré la cité de Carcassonne“.

À l’âge de 6 ans, elle se voit déjà architecte et se met à construire des bâtiments de Lego. La passion ne l’a pas quittée depuis. En 1985, son diplôme en poche, elle entame une longue carrière au sein du cabinet de son mentor, le légendaire Jean Nouvel, dont elle aime la patte. Jusqu’à la fondation de son agence, elle se spécialise notamment dans la construction de tours, ces bâtiments qui ont si “mauvaise presse” en Europe. “Pendant très longtemps, la tour a été l’expression de l’économie, de la rentabilité, de l’optimisation de la surface au sol. Ce sont des barres, des cages à lapins, explique-t-elle. La tour européenne a presque toujours été une catastrophe dans son rapport au sol“.

« Vision plus humble » du gratte-ciel

D’après elle, les gratte-ciel, nécessaires pour densifier l’espace, doivent être comme des “plantes qui poussent“, s’intégrant à leur décor urbain. Une philosophie influencée par la pensée “contextualiste” de Jean Nouvel et la découverte, lors de ses projets en Asie, des principes du Feng Shui, qui consiste à “travailler avec les éléments de la nature, savoir poser une maison dans un paysage en fonction des orientations, du vent, du soleil, des énergies“. Greenwich West n’échappe pas à la règle. Située dans un recoin industriel de Greenwich où étaient établies jadis de grandes imprimeries, la tour aux angles arrondis est construite en longues briques claires, à l’image des sables du fleuve Hudson voisin. Pour l’embrasure de ses larges fenêtres, l’architecte a choisi une brique émaillée pour réfléchir les rayons du soleil et les éclats du fleuve dans les appartements. “Les effets à l’intérieur des logements sont tout à fait extraordinaires. Nous voulions que tout le monde, même les appartements orientés vers le nord, puisse bénéficier de la lumière, explique-t-elle. Pour moi, un bon bâtiment donne plus qu’il ne prend: les structures voisines doivent bénéficier de son apport. C’est une vision beaucoup plus humble, dira-t-on“.

Pour habiter dans cette tour vendue comme “française” (le botaniste français Patrick Blanc signe le jardin vertical dans l’entrée), il faut mettre le prix: les appartements disponibles vont de 1,6 million à 4,8 millions de dollars. “Il n’y a pas de tours autour, ce qui fait qu’on a des vues dégagées sur Manhattan“, observe Françoise Raynaud. Sa frustration: ne pas avoir pu assister à son achèvement pour cause de Covid-19. “C’était très dur, soupire-t-elle. Il y a des bâtiments qu’on aime plus que d’autres. J’ai beaucoup d’affection pour cette tour que je trouve bien à sa place et intemporelle. Si j’avais un peu d’argent, j’y aurais bien acheté un appartement !“.

Greenwich West -crédit: Alan Tansey

French Expat le podcast arrive sur French Morning

French Morning est heureux d’annoncer l’arrivée d’un petit nouveau dans son équipe. Enfin pas si petit: le podcast French Expat existe depuis deux ans et rassemble déjà quelque 20.000 personnes par mois. Son auteure, Anne-Fleur Andrle, rejoint l’équipe de French Morning avec son bébé pour mieux le faire grandir.

Chaque semaine, elle continuera à interviewer des expats français et françaises à travers le monde, qui viendront raconter leurs aventures, leurs rêves et réalités. Elle rejoint donc les podcasts de French Morning que vous connaissez déjà: French Boss et Moi Impat, animés par Eric Gendry et Révolution bilingue de Fabrice Jaumont.

Plus que jamais, French Morning investit dans les podcasts. Cette association va permettre à French Expat de se developper et de poursuivre ses ambitions, par exemple avec la production de mini-séries thématiques qui nous permettront d’aller plus loin dans l’exploration de nos vies de Français de l’étranger.

En attendant de découvrir toutes ces nouveautés, retrouvez Anne-Fleur Andrle et Emmanuel Saint-Martin, CEO de French Morning, pour un épisode spécial présentant cette arrivée de French Expat dans la famille French Morning.

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?Enregistrement et montage par Anne-Fleur Andrle

?Habillage sonore et mixage par Alice Krief (Les Belles Fréquences https://www.lesbellesfrequences.com/)

 

Le chef français Alain Verzeroli aiguise les appétits texans

A peine ouvert et déjà complet ! Le tout nouveau restaurant Le Jardinier aiguise les appétits des houstoniens : plus de trois mois d’attente pour savourer les petits plats du chef Alain Verzeroli. Après New York et Miami, le digne héritier de Joël Robuchon a décidé de dresser le couvert dans le Nancy and Rich Kinder Building, dernier né du Museum of Fine Arts (MFA) de Houston, considéré comme l’un des plus beau musée des États-Unis.

Le restaurant est un véritable décor naturel avec ses tables en quartz, ses fauteuils en velours couleur mousse et sa tapisserie murale de Trenton Doyle Hancock représentant une vision abstraite d’une forêt colorée, le tout donnant sur le « Cullen Sculpture Garden ». Le cuisinier français avoue une passion pour l’art sous toutes ses formes (photographie, peinture, sculpture) qu’il essaye de décliner dans l’assiette de chacun. «Un musée est, par essence un lieu de création multiculturel, d’échanges, de plaisir sensoriels, tout comme un restaurant ! », explique-t-il. Il s’est imprégné pendant trois mois du lieu, des collections et de l’énergie qui en découle pour concevoir sa nouvelle carte. « Les couleurs, les textures les formes sont source d’inspiration tout comme la sobriété d’un trait, d’une ligne comme Lucio Fontana ou au contraire une surabondance à la Jackson Pollock », renchérit-il.

Alain Verzeroli se veut à l’écoute de la nature et des rythmes des saisons dans les habitudes alimentaires. Ainsi le végétal tient le premier rôle dans l’assiette sans oublier les plantes dont la fonction est primordiale. Le menu allie bien-être et gourmandise sans compromis, avec des plats tels que le saumon aux courgettes et émulsion citronnelle ou encore le pollen d’abeille et graines de basilic. Le chef étoilé a en tout cas la ferme intention de confirmer et de maintenir ses étoiles au Guide Michelin et table sur une reconnaissance de ses différents établissements encore plus méritée. « La réouverture de certains de nos établissements, comme Shun à New York qui n’ont pas eu le temps d’avoir été visité par les inspecteurs du guide avant la fermeture liée à la pandémie, pourrait même nous apporter plus d’étoiles » commente ce grand chef qui rêve déjà à l’ouverture d’un restaurant Le Jardinier sur la Côte Ouest à Los Angeles ou à Napa Valley toujours en symbiose avec le style de vie, des saisons et des petits producteurs locaux.

Après une année douloureuse, Laurent d’Antonio ouvre Chez Lolo à Brooklyn

Mise à jour: Laurent d’Antonio indique qu’il n’est plus partenaire au sein du restaurant et que le nom sera changé. Au 28 juin, le restaurant n’était pas encore ouvert.

C’était l’année la plus difficile de ma carrière, moralement, financièrement…“, estime le restaurateur  Laurent d’Antonio à propos de 2020. Après quatorze années de service et “1,3 million de crêpes vendues“, le Niçois a dû fermer son bébé Pates et traditions, un restaurant coquet de Williamsburg qui fut le premier business de cet entrepreneur arrivé de Nice avec un anglais balbutiant. Il a aussi dû mettre la clef sous la porte de son club musical Bonafide, ouvert avec le célèbre bassiste Richard Bona en 2016. “J’y avais investi beaucoup de temps, d’argent, de passion et d’amour. Pour moi, comme pour tout le monde, la Covid a été dure“, dit-il.

Qu’à cela ne tienne. “Motivé pour rebondir“, il ouvre ce dimanche 6 juin un nouveau restaurant, Chez Lolo, sur Union Avenue (Williamsburg), à côté du fameux italien Lilia. Il s’installe dans l’ancien local du mythique Jimmy’s Diner, adresse connue des vétérans de Williamsburg et des gueules de bois du quartier. “Ce nouveau restaurant combine le meilleur de ce que j’ai appris pendant toutes mes années à New York. Aujourd’hui, j’ai plus d’idées qu’avant. Je sais ce que les New-Yorkais aiment ou pas. Je ne perds pas mon temps“, assure le Français.

Pendant la pandémie, le père de famille s’était notamment lancé dans la production de soupes pour les cafés et les food trucks pour “survivre“. Il est allé jusqu’à en vendre 200 par semaine. “Je les ai préparées avec amour, sourit-il. Il ne faut jamais rien lâcher, garder espoir et la tête haute. Je viens d’une famille modeste. Gamin, j’ai toujours été créatif. je vendais des bracelets dans la rue pour aller au cinéma. Quand on est humble, généreux et passionné, les gens s’en souviennent”.

Il met la main sur le local de son futur restaurant en octobre après une rencontre-coup de foudre avec le propriétaire. Pour cette nouvelle aventure, il s’est allié avec un autre restaurateur, Fabiano Jouhan Daoud (DAR 525, Black Swan…), qui lui avait promis de mettre des billes dans l’affaire s’il trouvait un espace. C’est la première fois que Laurent “Lolo” d’Antonio affiche son nom sur l’un de ses restaurants – outre Pates et traditions, on lui doit aussi le restaurant franco-mexicain Santos Anne, qu’il a revendu avant la pandémie. “Je ne voulais pas mettre mon nom, peut-être par pudeur. C’est mon partenaire qui l’a choisi et cela plait aux gens“.

Pour Chez Lolo, 30 places assises, il ne change pas la formule qui a fait le succès de Pates et traditions pendant des années: une cuisine aux accents niçois (pissaladière, socca…), sans prétention, à l’image du restaurateur lui-même. Le menu comprendra aussi des crêpes, des burgers avec morbier notamment, des assiettes de moules-frites (avec des frites faites maison), des sandwiches-baguettes et des plateaux de fromages colorés. Sans oublier un steak-tartare. Décoré d’accessoires provenant de Nice, Chez Lolo sera ouvert pour le petit-déjeuner, le brunch, le déjeuner et le dîner tous les jours de la semaine. Amoureux de musique, il prévoit aussi d’inviter des artistes à jouer en live.

C’est une cuisine que je sais faire. Je l’exerce avec passion et amour, dit-il. J’ai grandi dans la cuisine française traditionnelle. Je voulais rester dans mes valeurs et les recettes de famille qui appartenaient à ma mère et ma grand-mère“.

[Vidéo] Boom immobilier : pourquoi et comment acheter à Miami, en Floride

Que ce soit dans le cadre d’un investissement locatif ou pour vous y installer, Miami regorge de nombreuses opportunités.

Lors d’un webinaire dédié organisé le 3 juin 2021, 3 experts ont abordé notamment les aspects suivants :
– Miami : grand gagnant de la crise du covid aux USA ?
– Quelles sont les tendances du marché ?
– Présentation de différents types de produits disponibles
– Processus d’acquisition
– Gestion locative
– Processus de financement de vos acquisitions
– Fiscalité

Visionnez le replay sur notre page YouTube.

Pour aller plus loin, contactez les intervenants :
? Michael Wiesenfeld : [email protected]
? Jean-Philippe Saurat : [email protected]
? Betty Benzakein : betty.x.benzakein@us.hsbc.com

Retour en France : un salon en ligne gratuit pour préparer votre retour d’expatriation

Retrouvez toutes les sessions du salon en replay ici

Le salon en ligne “Retour en France” c’est une semaine, 6 conférences, des dizaines d’experts pour vous aider à préparer votre retour en France le plus sereinement possible. Rendez-vous en ligne du 21 au 25 juin 2021 : inscription gratuite.

Au programme notamment :

– Bien vivre son retour en France : impact psychologique de l’impatriation et gestion de carrière

– La check list administrative : ce qu’il faut préparer avant de rentrer (nous parlerons notamment de santé et d’éducation)

– Immobilier : acheter en France (sélection et financement du bien)

– Patrimoine et fiscalité au retour des États-Unis ou du Royaume-Uni

– Calcul de la retraite

[Je m’inscris gratuitement]

Rencontrez et posez vos questions en direct à des comptables, notaires, spécialistes de la retraite, mais aussi professionnels des RH, coachs de vie et de carrière, professionnels du déménagement, de la gestion de patrimoine et de la fiscalité.

Le salon en ligne Retour en France est sponsorisé par Novelvy retraite.

Combien ça coûte d’avoir un chien à New York ?

Ils sont adorables mais vous coûteront les yeux de la tête, à moins de faire preuve de débrouillardise (et d’une grande disponibilité).

En first class : autour de 20.000$ par an

La première dépense (et pas des moindres) est le prix du chien en tant que tel. Vous faites donc le déplacement chez un éleveur de la région pour choisir une race parmi les plus cotées du marché. Il vous en coûtera au moins 3000$. Pour qu’il paraisse sous son meilleur jour, vous ferez toiletter toutou régulièrement (quatre fois par an). Comptez par exemple 1000$ chez Luxury Groomer. La qualité de la nourriture est pour vous essentielle, c’est pourquoi vous choisirez de n’offrir à votre animal que des produits frais aux standards humains, pour 3000$ l’année chez The Farmer’s Dog, un service de livraison haut de gamme. En bon Français, vous partez cinq semaines en vacances par an, et ne souhaitez pas forcément emmener votre chien avec vous. Pas de problème, l’hôtel du Dog Spa situé à Flatiron District accueillera votre toutou en pension complète pour la modique somme de 2500$. Vous lui offrirez également une promenade quotidienne de 60 minutes pour qu’il puisse se dégourdir les papattes quand vous travaillez, le tout réalisé par un dog walker. Rajoutez 8800$ à votre note annuelle en passant par NYC Pooch. A ces frais se rajouteront le prix des visites chez le vétérinaire (vaccins+deux check-ups annuels pour 1000$), et la garde-robe bien entendu (1000$ chez Bitch New York) !

En classe éco : autour de 7000$ par an

Que vous choisissiez une animalerie de New York ou un éleveur, il faudra compter au minimum 1000$ pour choisir votre puppy. Le vétérinaire restera la seule charge incompressible (1000$). Pour le reste on peut toujours économiser. La promenade de votre chien par des professionnels est la dépense la plus onéreuse, mais vous pouvez également sortir Médor de temps en temps (deux promenades par semaine en dog walking, soit 3300$ par an). Le toilettage lui, est exceptionnel – une fois par an suffit amplement (250$). Vous partez en vacances? Faites garder votre chien dans une pension (deux semaines par an pour 900$ chez Fido’s Retreat à Brooklyn). Enfin, un an de croquettes vous coûtera entre 500 et 700$ chez PetCo.

En low-cost : autour de 1500$ par an

L’alternative à l’achat est l’adoption d’un chien dans un refuge. En plus de ne rien dépenser, vous ferez une bonne action. Parmi les refuges, l’association Second Chance Rescue est situé à 1h au nord de New York. Les plus petits budgets devront sortir leur chien eux-même et l’emmener partout avec eux, à moins qu’un(e) ami(e) puisse vous rendre service. Vous laverez également votre toutou vous-même, de toute façon sans lui, vous êtes perdu(e). Le vétérinaire (1000$) et les croquettes (500-700$) sont les seules dépenses incompressibles.

En mode débrouille : 0$

Vous n’avez pas les moyens d’avoir un chien? Occupez-vous de celui des autres. L’association PAWS NY recrute des volontaires en “foster care”, une mission qui consiste à garder le chien d’un propriétaire malade ou hospitalisé pendant quelques jours. L’ensemble des missions de l’association est disponible ici.

Consulaires 2021 : la liste “Ensemble, En Marche ! Pour les Français du Nord-Ouest” arrive en tête

Les résultats des élections consulaires à San Francisco sont tombés ce lundi, sans trop de suspense : la liste de la majorité présidentielle “Ensemble, En Marche ! Pour les Français du Nord-Ouest” arrive largement en tête. Dans la circonscription de San Francisco (Californie du Nord, État de Washington, Hawaï, Nevada du Nord, Alaska, Oregon, Utah, Idaho, Montana, Wyoming, Guam et Samoa), le taux de participation a été de 13.3% : 3100 électeurs sur 23 386 inscrits ont voté.

La liste “Ensemble, En Marche ! Pour les Français du Nord-Ouest”, menée par Sophie Lartilleux Suberville remporte 980 votes. Déjà élue en 2014, la conseillère sortante voit également son deuxième de liste Loïc Le Gland décrocher un poste de conseiller consulaire. Astrid Arnaud, issue de cette même liste de la majorité présidentielle, est, elle, élue déléguée consulaire : elle participera à l’élection des sénateurs mais ne siègera pas au sein du conseil consulaire.

Avec 807 voix, Serge Morel, tête de liste “Gauche Écologique et Solidaire”, poursuit son mandat de conseiller consulaire commencé en 2014. Warda Souihi, qui menait la liste “Agir dans le Pacific Northwest” est élue pour la première fois avec 472 voix. A noter qu’elle est la seule conseillère à ne pas vivre dans la Bay Area, puisqu’elle réside à Seattle : elle avait d’ailleurs fait de cette particularité un argument de campagne afin de représenter tous les Français de la 8eme circonscription, qui couvre un vaste territoire. Enfin, Jean-Pierre Bernard, qui menait la liste “Français et Françaises de l’étranger pour le Nord-Ouest américain” remporte un siège de conseiller consulaire avec 472 voix.

Election consulaire à Houston: Jean-François Bonneté en tête

Dans la 3ème circonscription des Français des Etats-Unis, qui regroupe le  Texas, l’Oklahoma, l’Arkansas et la Louisiane, les électeurs ont un peu plus voté qu’ailleurs: la participation y atteint les 15%.

A la tête de la liste Français du Texas et du sud-ouest, qui se présentait comme « apolitique et associative », Jean-François Bonneté arrive largement en tête avec 481 voix (37% du suffrage). Il est élu avec sa colistière Véronique Bevierre.

Vient ensuite la liste La Voix des français d’Amérique, liste de la droite et du centre soutenue par les Républicains et les Centristes, conduite par Pierre Grosdidier qui affiche 318 voix (25%) et récupère un siège.

Enfin pour sa première participation à des élections consulaires, la liste des citoyens En Marche représentée par Yves Jakubowicz obtient 315 voix (24%) et prend donc un siège. La candidate Claire Montant, tête d’affiche pour la liste Alliance solidaire des Français du Centre/Sud-Ouest des États-Unis, ne gagne que 186 voix (14%) ne lui permettant pas d’avoir un siège.

Bruno Bich, PDG de Bic et figure de la communauté française de New York, est mort

Fils de Marcel Bich, le fondateur du groupe, Bruno Bic a passé l’essentiel de sa vie aux Etats-Unis où il a développé le fabricant de stylos, briquets et rasoirs avant d’en prendre la direction. Il est décédé le 30 mai à l’âge de 74 ans.

Ce patron discret – il avait donné une rare interview à French Morning en 2015– avait fait ses études aux Etat-Unis et commencé sa carrière à Wall Street avant de rejoindre le groupe paternel puis de devenir président de la filiale américaine au début des années 1980. Sous son autorité, l’activité américaine du groupe s’est intensifiée. Les Etats-Unis représentent aujourd’hui près de 40% du chiffre d’affaire (contre seulement 8 % en France), même si la production reste encore localisée en France pour moitié.

Devenu PDG du groupe en 1993, il le resta jusqu’en 2006, année où il prit la présidence du Conseil d’administration. Il était redevenu PDG de 2016 à 2018, après le départ du directeur général de l’époque, Mario Guevara, et le temps de préparer l’arrivée au pouvoir de son fils aîné, Gonzalve. Agé de 41 ans, celui-ci, qui réside dans le Connecticut, est aujourd’hui aux commandes du groupe.

Comme son père, qui avait financé plusieurs bateaux de l’America’s Cup dans les années 1970, Bruno Bich était passionné de voile qu’il pratiquait très assidument. Mais dans la communauté française de New York il était aussi connu pour son engagement philanthropique. Il avait longtemps était mécène du FIAF (French Institute Alliance Française), avant de se tourner vers le soutien à l’éducation. Il était administrateur de plusieurs écoles, dont la Harlem Academy à New York et avait soutenu financièrement la fondation FACE, pour aider les programmes bilingues français-anglais publics aux Etats-Unis.