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Avec son gratte-ciel, Françoise Raynaud entre dans l’histoire de New York

La tour Greenwich West au 110 Charlton Street (ci-dessous) a une histoire singulière: c’est la première de New York à avoir été conçue par une Française (et même une Européenne), l’architecte Françoise Raynaud. “Dès qu’on parle de tour, on ne peut s’empêcher de parler de records. Quelqu’un m’a même dit que j’étais la seule femme à avoir fait une tour de plus de 100 mètres de haut !“, s’amuse l’intéressée lors d’une interview sur Zoom. Tout en reconnaissant l’importance “d’ouvrir le champ des possibles” dans une profession où peu de femmes dirigent leur propre cabinet, comme elle.

À un moment donné, on fait des choix. Certaines décident de laisser de côté leur carrière au bénéfice de leur vie familiale. Moi, j’ai monté mon agence en même temps que je suis devenue mère, sourit-elle. J’étais un peu à contre-courant, mais j’y suis arrivée !

New York, un rêve

Fondatrice en 2005 de l’agence parisienne Loci Anima, elle peut en tout cas se targuer d’être l’une des rares femmes – avec Liz Diller, Annabelle Selldorf ou encore Zaha Hadid – à avoir posé son empreinte sur la skyline new-yorkaise. Greenwich West, tour résidentielle de 167 appartements de luxe, domine désormais Greenwich Village du haut de ses 30 étages et 110 mètres. New York ? Un “rêve” pour cette bâtisseuse à qui l’on doit des projets variés à travers le monde (le quartier Pont d’Issy, le cinéma Les Fauvettes à Paris, un hippodrome en Corée-du-Sud, la Maison Cartier à Pékin…). “Il n’y a pas beaucoup d’architectes qui n’aiment pas New York. C’est une ville extraordinaire. Comme Tokyo, elle allie gigantisme et bien-être. En effet, quand on est dans la rue, au pied des immeubles, on se sent bien. Ce n’est pas le cas partout“, raconte-t-elle.

New York, Tokyo… Françoise Raynaud a un faible pour les villes portuaires. “C’est la lumière, le vent. Je suis née dans une région, Carcassonne, où il y a le mistral, la tramontane”. Et un riche patrimoine architectural. “J’étais fascinée par mon histoire locale, les monuments de Carcassonne, ses grands châteaux cathares… J’ai été très influencée par Viollet-Le-Duc, qui a restauré la cité de Carcassonne“.

À l’âge de 6 ans, elle se voit déjà architecte et se met à construire des bâtiments de Lego. La passion ne l’a pas quittée depuis. En 1985, son diplôme en poche, elle entame une longue carrière au sein du cabinet de son mentor, le légendaire Jean Nouvel, dont elle aime la patte. Jusqu’à la fondation de son agence, elle se spécialise notamment dans la construction de tours, ces bâtiments qui ont si “mauvaise presse” en Europe. “Pendant très longtemps, la tour a été l’expression de l’économie, de la rentabilité, de l’optimisation de la surface au sol. Ce sont des barres, des cages à lapins, explique-t-elle. La tour européenne a presque toujours été une catastrophe dans son rapport au sol“.

« Vision plus humble » du gratte-ciel

D’après elle, les gratte-ciel, nécessaires pour densifier l’espace, doivent être comme des “plantes qui poussent“, s’intégrant à leur décor urbain. Une philosophie influencée par la pensée “contextualiste” de Jean Nouvel et la découverte, lors de ses projets en Asie, des principes du Feng Shui, qui consiste à “travailler avec les éléments de la nature, savoir poser une maison dans un paysage en fonction des orientations, du vent, du soleil, des énergies“. Greenwich West n’échappe pas à la règle. Située dans un recoin industriel de Greenwich où étaient établies jadis de grandes imprimeries, la tour aux angles arrondis est construite en longues briques claires, à l’image des sables du fleuve Hudson voisin. Pour l’embrasure de ses larges fenêtres, l’architecte a choisi une brique émaillée pour réfléchir les rayons du soleil et les éclats du fleuve dans les appartements. “Les effets à l’intérieur des logements sont tout à fait extraordinaires. Nous voulions que tout le monde, même les appartements orientés vers le nord, puisse bénéficier de la lumière, explique-t-elle. Pour moi, un bon bâtiment donne plus qu’il ne prend: les structures voisines doivent bénéficier de son apport. C’est une vision beaucoup plus humble, dira-t-on“.

Pour habiter dans cette tour vendue comme “française” (le botaniste français Patrick Blanc signe le jardin vertical dans l’entrée), il faut mettre le prix: les appartements disponibles vont de 1,6 million à 4,8 millions de dollars. “Il n’y a pas de tours autour, ce qui fait qu’on a des vues dégagées sur Manhattan“, observe Françoise Raynaud. Sa frustration: ne pas avoir pu assister à son achèvement pour cause de Covid-19. “C’était très dur, soupire-t-elle. Il y a des bâtiments qu’on aime plus que d’autres. J’ai beaucoup d’affection pour cette tour que je trouve bien à sa place et intemporelle. Si j’avais un peu d’argent, j’y aurais bien acheté un appartement !“.

Greenwich West -crédit: Alan Tansey

French Expat le podcast arrive sur French Morning

French Morning est heureux d’annoncer l’arrivée d’un petit nouveau dans son équipe. Enfin pas si petit: le podcast French Expat existe depuis deux ans et rassemble déjà quelque 20.000 personnes par mois. Son auteure, Anne-Fleur Andrle, rejoint l’équipe de French Morning avec son bébé pour mieux le faire grandir.

Chaque semaine, elle continuera à interviewer des expats français et françaises à travers le monde, qui viendront raconter leurs aventures, leurs rêves et réalités. Elle rejoint donc les podcasts de French Morning que vous connaissez déjà: French Boss et Moi Impat, animés par Eric Gendry et Révolution bilingue de Fabrice Jaumont.

Plus que jamais, French Morning investit dans les podcasts. Cette association va permettre à French Expat de se developper et de poursuivre ses ambitions, par exemple avec la production de mini-séries thématiques qui nous permettront d’aller plus loin dans l’exploration de nos vies de Français de l’étranger.

En attendant de découvrir toutes ces nouveautés, retrouvez Anne-Fleur Andrle et Emmanuel Saint-Martin, CEO de French Morning, pour un épisode spécial présentant cette arrivée de French Expat dans la famille French Morning.

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?Enregistrement et montage par Anne-Fleur Andrle

?Habillage sonore et mixage par Alice Krief (Les Belles Fréquences https://www.lesbellesfrequences.com/)

 

Le chef français Alain Verzeroli aiguise les appétits texans

A peine ouvert et déjà complet ! Le tout nouveau restaurant Le Jardinier aiguise les appétits des houstoniens : plus de trois mois d’attente pour savourer les petits plats du chef Alain Verzeroli. Après New York et Miami, le digne héritier de Joël Robuchon a décidé de dresser le couvert dans le Nancy and Rich Kinder Building, dernier né du Museum of Fine Arts (MFA) de Houston, considéré comme l’un des plus beau musée des États-Unis.

Le restaurant est un véritable décor naturel avec ses tables en quartz, ses fauteuils en velours couleur mousse et sa tapisserie murale de Trenton Doyle Hancock représentant une vision abstraite d’une forêt colorée, le tout donnant sur le « Cullen Sculpture Garden ». Le cuisinier français avoue une passion pour l’art sous toutes ses formes (photographie, peinture, sculpture) qu’il essaye de décliner dans l’assiette de chacun. «Un musée est, par essence un lieu de création multiculturel, d’échanges, de plaisir sensoriels, tout comme un restaurant ! », explique-t-il. Il s’est imprégné pendant trois mois du lieu, des collections et de l’énergie qui en découle pour concevoir sa nouvelle carte. « Les couleurs, les textures les formes sont source d’inspiration tout comme la sobriété d’un trait, d’une ligne comme Lucio Fontana ou au contraire une surabondance à la Jackson Pollock », renchérit-il.

Alain Verzeroli se veut à l’écoute de la nature et des rythmes des saisons dans les habitudes alimentaires. Ainsi le végétal tient le premier rôle dans l’assiette sans oublier les plantes dont la fonction est primordiale. Le menu allie bien-être et gourmandise sans compromis, avec des plats tels que le saumon aux courgettes et émulsion citronnelle ou encore le pollen d’abeille et graines de basilic. Le chef étoilé a en tout cas la ferme intention de confirmer et de maintenir ses étoiles au Guide Michelin et table sur une reconnaissance de ses différents établissements encore plus méritée. « La réouverture de certains de nos établissements, comme Shun à New York qui n’ont pas eu le temps d’avoir été visité par les inspecteurs du guide avant la fermeture liée à la pandémie, pourrait même nous apporter plus d’étoiles » commente ce grand chef qui rêve déjà à l’ouverture d’un restaurant Le Jardinier sur la Côte Ouest à Los Angeles ou à Napa Valley toujours en symbiose avec le style de vie, des saisons et des petits producteurs locaux.

Après une année douloureuse, Laurent d’Antonio ouvre Chez Lolo à Brooklyn

Mise à jour: Laurent d’Antonio indique qu’il n’est plus partenaire au sein du restaurant et que le nom sera changé. Au 28 juin, le restaurant n’était pas encore ouvert.

C’était l’année la plus difficile de ma carrière, moralement, financièrement…“, estime le restaurateur  Laurent d’Antonio à propos de 2020. Après quatorze années de service et “1,3 million de crêpes vendues“, le Niçois a dû fermer son bébé Pates et traditions, un restaurant coquet de Williamsburg qui fut le premier business de cet entrepreneur arrivé de Nice avec un anglais balbutiant. Il a aussi dû mettre la clef sous la porte de son club musical Bonafide, ouvert avec le célèbre bassiste Richard Bona en 2016. “J’y avais investi beaucoup de temps, d’argent, de passion et d’amour. Pour moi, comme pour tout le monde, la Covid a été dure“, dit-il.

Qu’à cela ne tienne. “Motivé pour rebondir“, il ouvre ce dimanche 6 juin un nouveau restaurant, Chez Lolo, sur Union Avenue (Williamsburg), à côté du fameux italien Lilia. Il s’installe dans l’ancien local du mythique Jimmy’s Diner, adresse connue des vétérans de Williamsburg et des gueules de bois du quartier. “Ce nouveau restaurant combine le meilleur de ce que j’ai appris pendant toutes mes années à New York. Aujourd’hui, j’ai plus d’idées qu’avant. Je sais ce que les New-Yorkais aiment ou pas. Je ne perds pas mon temps“, assure le Français.

Pendant la pandémie, le père de famille s’était notamment lancé dans la production de soupes pour les cafés et les food trucks pour “survivre“. Il est allé jusqu’à en vendre 200 par semaine. “Je les ai préparées avec amour, sourit-il. Il ne faut jamais rien lâcher, garder espoir et la tête haute. Je viens d’une famille modeste. Gamin, j’ai toujours été créatif. je vendais des bracelets dans la rue pour aller au cinéma. Quand on est humble, généreux et passionné, les gens s’en souviennent”.

Il met la main sur le local de son futur restaurant en octobre après une rencontre-coup de foudre avec le propriétaire. Pour cette nouvelle aventure, il s’est allié avec un autre restaurateur, Fabiano Jouhan Daoud (DAR 525, Black Swan…), qui lui avait promis de mettre des billes dans l’affaire s’il trouvait un espace. C’est la première fois que Laurent “Lolo” d’Antonio affiche son nom sur l’un de ses restaurants – outre Pates et traditions, on lui doit aussi le restaurant franco-mexicain Santos Anne, qu’il a revendu avant la pandémie. “Je ne voulais pas mettre mon nom, peut-être par pudeur. C’est mon partenaire qui l’a choisi et cela plait aux gens“.

Pour Chez Lolo, 30 places assises, il ne change pas la formule qui a fait le succès de Pates et traditions pendant des années: une cuisine aux accents niçois (pissaladière, socca…), sans prétention, à l’image du restaurateur lui-même. Le menu comprendra aussi des crêpes, des burgers avec morbier notamment, des assiettes de moules-frites (avec des frites faites maison), des sandwiches-baguettes et des plateaux de fromages colorés. Sans oublier un steak-tartare. Décoré d’accessoires provenant de Nice, Chez Lolo sera ouvert pour le petit-déjeuner, le brunch, le déjeuner et le dîner tous les jours de la semaine. Amoureux de musique, il prévoit aussi d’inviter des artistes à jouer en live.

C’est une cuisine que je sais faire. Je l’exerce avec passion et amour, dit-il. J’ai grandi dans la cuisine française traditionnelle. Je voulais rester dans mes valeurs et les recettes de famille qui appartenaient à ma mère et ma grand-mère“.

[Vidéo] Boom immobilier : pourquoi et comment acheter à Miami, en Floride

Que ce soit dans le cadre d’un investissement locatif ou pour vous y installer, Miami regorge de nombreuses opportunités.

Lors d’un webinaire dédié organisé le 3 juin 2021, 3 experts ont abordé notamment les aspects suivants :
– Miami : grand gagnant de la crise du covid aux USA ?
– Quelles sont les tendances du marché ?
– Présentation de différents types de produits disponibles
– Processus d’acquisition
– Gestion locative
– Processus de financement de vos acquisitions
– Fiscalité

Visionnez le replay sur notre page YouTube.

Pour aller plus loin, contactez les intervenants :
? Michael Wiesenfeld : [email protected]
? Jean-Philippe Saurat : [email protected]
? Betty Benzakein : betty.x.benzakein@us.hsbc.com

Retour en France : un salon en ligne gratuit pour préparer votre retour d’expatriation

Retrouvez toutes les sessions du salon en replay ici

Le salon en ligne “Retour en France” c’est une semaine, 6 conférences, des dizaines d’experts pour vous aider à préparer votre retour en France le plus sereinement possible. Rendez-vous en ligne du 21 au 25 juin 2021 : inscription gratuite.

Au programme notamment :

– Bien vivre son retour en France : impact psychologique de l’impatriation et gestion de carrière

– La check list administrative : ce qu’il faut préparer avant de rentrer (nous parlerons notamment de santé et d’éducation)

– Immobilier : acheter en France (sélection et financement du bien)

– Patrimoine et fiscalité au retour des États-Unis ou du Royaume-Uni

– Calcul de la retraite

[Je m’inscris gratuitement]

Rencontrez et posez vos questions en direct à des comptables, notaires, spécialistes de la retraite, mais aussi professionnels des RH, coachs de vie et de carrière, professionnels du déménagement, de la gestion de patrimoine et de la fiscalité.

Le salon en ligne Retour en France est sponsorisé par Novelvy retraite.

Combien ça coûte d’avoir un chien à New York ?

Ils sont adorables mais vous coûteront les yeux de la tête, à moins de faire preuve de débrouillardise (et d’une grande disponibilité).

En first class : autour de 20.000$ par an

La première dépense (et pas des moindres) est le prix du chien en tant que tel. Vous faites donc le déplacement chez un éleveur de la région pour choisir une race parmi les plus cotées du marché. Il vous en coûtera au moins 3000$. Pour qu’il paraisse sous son meilleur jour, vous ferez toiletter toutou régulièrement (quatre fois par an). Comptez par exemple 1000$ chez Luxury Groomer. La qualité de la nourriture est pour vous essentielle, c’est pourquoi vous choisirez de n’offrir à votre animal que des produits frais aux standards humains, pour 3000$ l’année chez The Farmer’s Dog, un service de livraison haut de gamme. En bon Français, vous partez cinq semaines en vacances par an, et ne souhaitez pas forcément emmener votre chien avec vous. Pas de problème, l’hôtel du Dog Spa situé à Flatiron District accueillera votre toutou en pension complète pour la modique somme de 2500$. Vous lui offrirez également une promenade quotidienne de 60 minutes pour qu’il puisse se dégourdir les papattes quand vous travaillez, le tout réalisé par un dog walker. Rajoutez 8800$ à votre note annuelle en passant par NYC Pooch. A ces frais se rajouteront le prix des visites chez le vétérinaire (vaccins+deux check-ups annuels pour 1000$), et la garde-robe bien entendu (1000$ chez Bitch New York) !

En classe éco : autour de 7000$ par an

Que vous choisissiez une animalerie de New York ou un éleveur, il faudra compter au minimum 1000$ pour choisir votre puppy. Le vétérinaire restera la seule charge incompressible (1000$). Pour le reste on peut toujours économiser. La promenade de votre chien par des professionnels est la dépense la plus onéreuse, mais vous pouvez également sortir Médor de temps en temps (deux promenades par semaine en dog walking, soit 3300$ par an). Le toilettage lui, est exceptionnel – une fois par an suffit amplement (250$). Vous partez en vacances? Faites garder votre chien dans une pension (deux semaines par an pour 900$ chez Fido’s Retreat à Brooklyn). Enfin, un an de croquettes vous coûtera entre 500 et 700$ chez PetCo.

En low-cost : autour de 1500$ par an

L’alternative à l’achat est l’adoption d’un chien dans un refuge. En plus de ne rien dépenser, vous ferez une bonne action. Parmi les refuges, l’association Second Chance Rescue est situé à 1h au nord de New York. Les plus petits budgets devront sortir leur chien eux-même et l’emmener partout avec eux, à moins qu’un(e) ami(e) puisse vous rendre service. Vous laverez également votre toutou vous-même, de toute façon sans lui, vous êtes perdu(e). Le vétérinaire (1000$) et les croquettes (500-700$) sont les seules dépenses incompressibles.

En mode débrouille : 0$

Vous n’avez pas les moyens d’avoir un chien? Occupez-vous de celui des autres. L’association PAWS NY recrute des volontaires en “foster care”, une mission qui consiste à garder le chien d’un propriétaire malade ou hospitalisé pendant quelques jours. L’ensemble des missions de l’association est disponible ici.

Consulaires 2021 : la liste “Ensemble, En Marche ! Pour les Français du Nord-Ouest” arrive en tête

Les résultats des élections consulaires à San Francisco sont tombés ce lundi, sans trop de suspense : la liste de la majorité présidentielle “Ensemble, En Marche ! Pour les Français du Nord-Ouest” arrive largement en tête. Dans la circonscription de San Francisco (Californie du Nord, État de Washington, Hawaï, Nevada du Nord, Alaska, Oregon, Utah, Idaho, Montana, Wyoming, Guam et Samoa), le taux de participation a été de 13.3% : 3100 électeurs sur 23 386 inscrits ont voté.

La liste “Ensemble, En Marche ! Pour les Français du Nord-Ouest”, menée par Sophie Lartilleux Suberville remporte 980 votes. Déjà élue en 2014, la conseillère sortante voit également son deuxième de liste Loïc Le Gland décrocher un poste de conseiller consulaire. Astrid Arnaud, issue de cette même liste de la majorité présidentielle, est, elle, élue déléguée consulaire : elle participera à l’élection des sénateurs mais ne siègera pas au sein du conseil consulaire.

Avec 807 voix, Serge Morel, tête de liste “Gauche Écologique et Solidaire”, poursuit son mandat de conseiller consulaire commencé en 2014. Warda Souihi, qui menait la liste “Agir dans le Pacific Northwest” est élue pour la première fois avec 472 voix. A noter qu’elle est la seule conseillère à ne pas vivre dans la Bay Area, puisqu’elle réside à Seattle : elle avait d’ailleurs fait de cette particularité un argument de campagne afin de représenter tous les Français de la 8eme circonscription, qui couvre un vaste territoire. Enfin, Jean-Pierre Bernard, qui menait la liste “Français et Françaises de l’étranger pour le Nord-Ouest américain” remporte un siège de conseiller consulaire avec 472 voix.

Election consulaire à Houston: Jean-François Bonneté en tête

Dans la 3ème circonscription des Français des Etats-Unis, qui regroupe le  Texas, l’Oklahoma, l’Arkansas et la Louisiane, les électeurs ont un peu plus voté qu’ailleurs: la participation y atteint les 15%.

A la tête de la liste Français du Texas et du sud-ouest, qui se présentait comme « apolitique et associative », Jean-François Bonneté arrive largement en tête avec 481 voix (37% du suffrage). Il est élu avec sa colistière Véronique Bevierre.

Vient ensuite la liste La Voix des français d’Amérique, liste de la droite et du centre soutenue par les Républicains et les Centristes, conduite par Pierre Grosdidier qui affiche 318 voix (25%) et récupère un siège.

Enfin pour sa première participation à des élections consulaires, la liste des citoyens En Marche représentée par Yves Jakubowicz obtient 315 voix (24%) et prend donc un siège. La candidate Claire Montant, tête d’affiche pour la liste Alliance solidaire des Français du Centre/Sud-Ouest des États-Unis, ne gagne que 186 voix (14%) ne lui permettant pas d’avoir un siège.

Bruno Bich, PDG de Bic et figure de la communauté française de New York, est mort

Fils de Marcel Bich, le fondateur du groupe, Bruno Bic a passé l’essentiel de sa vie aux Etats-Unis où il a développé le fabricant de stylos, briquets et rasoirs avant d’en prendre la direction. Il est décédé le 30 mai à l’âge de 74 ans.

Ce patron discret – il avait donné une rare interview à French Morning en 2015– avait fait ses études aux Etat-Unis et commencé sa carrière à Wall Street avant de rejoindre le groupe paternel puis de devenir président de la filiale américaine au début des années 1980. Sous son autorité, l’activité américaine du groupe s’est intensifiée. Les Etats-Unis représentent aujourd’hui près de 40% du chiffre d’affaire (contre seulement 8 % en France), même si la production reste encore localisée en France pour moitié.

Devenu PDG du groupe en 1993, il le resta jusqu’en 2006, année où il prit la présidence du Conseil d’administration. Il était redevenu PDG de 2016 à 2018, après le départ du directeur général de l’époque, Mario Guevara, et le temps de préparer l’arrivée au pouvoir de son fils aîné, Gonzalve. Agé de 41 ans, celui-ci, qui réside dans le Connecticut, est aujourd’hui aux commandes du groupe.

Comme son père, qui avait financé plusieurs bateaux de l’America’s Cup dans les années 1970, Bruno Bich était passionné de voile qu’il pratiquait très assidument. Mais dans la communauté française de New York il était aussi connu pour son engagement philanthropique. Il avait longtemps était mécène du FIAF (French Institute Alliance Française), avant de se tourner vers le soutien à l’éducation. Il était administrateur de plusieurs écoles, dont la Harlem Academy à New York et avait soutenu financièrement la fondation FACE, pour aider les programmes bilingues français-anglais publics aux Etats-Unis.

 

Consulaires 2021 : à Los Angeles, la liste de Patrick Caraco remporte deux sièges sur cinq

Les résultats des élections consulaires sont tombés ce lundi. Dans la circonscription de Los Angeles (Californie du sud, Nevada du Sud, Arizona, Colorado et Nouveau-Mexique), le taux de participation n’a été que d’un peu plus de 7% : seuls 1841 électeurs sur 25 305 inscrits ont voté.

La liste des « Français d’Outre-Frontières Indépendants Unis avec et pour les Français de l’Etranger » – menée par Patrick Caraco – a obtenu deux sièges sur cinq, avec 530 voix en sa faveur. Déjà élu en 2014, le président honoraire de l’Union des Français de l’Étranger (UFE) et membre du comité consultatif de l’Alliance Française de Los Angeles conserve donc son poste de conseiller consulaire. Sa deuxième de liste, Cynthia Hajjar, siégera à ses côtés.

Arrivée deuxième avec 487 voix, Hélène Demeestère, représentante de la liste « Ensemble ! », obtient également un siège. Stanislas Orand, candidat de la liste « Ensemble, en marche ! Au service du Grand Sud-Ouest américain », est élu pour un premier mandat avec 439 voix. Enfin, Gérard Michon (de la liste « Défense, Protection et Soutien des Français établis en Amérique du Nord ») est réélu avec 318 voix.

Un délégué consulaire a également été élu : Franck Roy (de la liste de Patrick Caraco). Il participera à l’élection des sénateurs mais ne siègera pas au sein du conseil consulaire.

Comment Rossignol a joué l’autonomie de sa filiale pour se développer aux Etats-Unis

Français, Rossignol? Pas sûrs que ses clients américains le sachent et pour le groupe isérois, c’est bien comme ça. « Nous sommes une marque globale et les consommateurs américains ne nous voient pas nécessairement comme des étrangers basés aux États-Unis. Cela s’explique par notre longue présence en Amérique du Nord », assure François Goulet, le président de Rossignol Amérique du Nord. En 2022, Rossignol célébrera les cinquante ans de sa filiale américaine. Créée en 1952 sous l’impulsion de Laurent Boix-Vives, le patron emblématique du groupe français, cette structure a beaucoup évolué pour s’imposer sur le marché nord-américain.

Une réelle autonomie

L’un des points forts de Rossignol Amérique du Nord (État-Unis et Canada) est de s’appuyer sur une entreprise avec une large autonomie. La société est une filiale directe de Chartreuse et Mont-Blanc SAS, la holding qui regroupe l’ensemble des entreprises du groupe. « Nous sommes une entreprise avec le statut de Corporation avec sa propre gouvernance même si nous sommes liés à Ski Rossignol SAS pour les approvisionnements et les livraisons. Cette organisation nous donne plus d’autonomie puisque nous disposons de notre propre conseil d’administration. Cela nous permet notamment de gérer directement notre financement avec Wells Fargo, une banque américaine avec laquelle avons un contrat d’asset-based lending (un prêt garanti sur les actifs de l’entreprise) », explique François Goulet.

Être au plus proche des pratiquants

À l’origine, la filiale nord-américaine était installée dans le Vermont sur la côte Est et chaque marque du groupe (Rossignol et Dynastar-Lange) possédait sa propre filiale. L’entreprise française avait aussi fait le choix d’avoir une usine américaine pour fabriquer des skis alpins et une au Canada pour la production de skis de fond. Mais cette organisation a été modifiée pour des raisons d’efficacité. Les usines ont été fermées et depuis les années 2000, la filiale s’est déplacée dans l’Ouest dans l’Utah avec comme activité la distribution et la commercialisation de matériel, de chaussures et de textile. Si l’ensemble de l’activité est pilotée depuis les États-Unis, la filiale dispose néanmoins d’un bureau commercial au Canada, près de Montréal, et d’un centre de distribution pour desservir ce pays.

La volonté de quitter la côte Est a tout son sens pour une entreprise spécialisée dans les produits outdoor comme le précise François Goulet. « En 2005, le groupe a décidé de se rapprocher des Rocheuses pour plusieurs raisons. Beaucoup de nos riders étaient installés là-bas, l’univers du ski était sous l’influence de la côte Ouest et nous voulions créer un centre d’activité dans cette région », explique-t-il. Durant quelques mois, les dirigeants de Rossignol Amérique du Nord ont visité différents lieux dans le Colorado et dans l’Utah. C’est Park City (Utah) qui a finalement remporté les suffrages car  cette ville, haut lieu de sports d’hiver, était située à une heure de l’aéroport international de Salt Lake City mais aussi parce que le gouverneur de l’époque John Huntsman Junior souhaitait promouvoir son Etat en offrant notamment des crédits d’impôts.  « Nous avons été l’une des premières entreprises du secteur à venir et d’autres ont suivi après », se souvient François Goulet.

Une force de vente taillée pour un continent

Du fait notamment de sa longévité aux Etats-Unis, « nous connaissons bien notre marché et ses subtilités », affirme le président de la filiale. Mais cela n’empêche pas le groupe de s’adapter pour plaire aux goûts des Américains notamment dans le textile. Si les vêtements sont donc toujours imaginés par le bureau de style basé en Europe, le chef de produit prend en compte les tailles, le style et les coloris pour coller aux attentes des consommateurs. Côté skis et snowboards, la filiale travaille avec des agences américaines pour se différencier sur la décoration de quelques modèles de skis et snowboards.

Avec ses années d’expérience sur le territoire américain, le groupe français a pris la mesure de l’importance d’une force de vente adaptée à la taille de ce continent. “Quand nous avons commencé, nous avions des commerciaux salariés avec une équipe de promotion pour visiter les stations et les magasins. Cette méthode de fonctionnement correspondait à une période où le marché du ski se développait. Dans le courant des années 2000, nous avons tout changé pour travailler aves des agents commerciaux indépendants exclusifs”, précise François Goulet. Au pays de la libre-entreprise, le « you eat what you kill » est nettement plus efficace pour l’entreprise note François Goulet qui dispose d’une trentaine d’agents aux Etats-Unis et une quinzaine au Canada.

Prises d’ordres et livraisons

Pour une entreprise de la taille de Rossignol Amérique du Nord, la mise en place d’équipes pour les achats est indispensable d’autant plus que la structure doit gérer sa chaîne d’approvisionnement. « Pour les produits fabriqués en Asie, comme le textile, nous faisons directement nos achats avec des fabricants asiatiques sélectionnés par le groupe. Pour le matériel, dont la fabrication est essentiellement européenne, nous effectuons nos prévisions. Elles sont ensuite consolidées dans la production totale du groupe qui est gérée par un planning central en Europe », explique François Goulet tout en précisant que la maison-mère va ainsi facturer en dollars la structure américaine. Sur ce point, les taux de change euros/dollars sont fixés à chaque début de saison par Skis Rossignol SAS. Ces taux couvrent toute la saison pour ne pas évoluer. En clair, Skis Rossignol SAS joue le rôle de fournisseur traditionnel avec la filiale nord-américaine.

Les produits commandés sont ensuite envoyés depuis une plateforme logistique européenne ou directement par les usines asiatiques vers les centres de distribution nord-américains, dont celui des États-Unis localisé à Ogden (Utah) et qui s’étend sur 14 000 m2 environ. « C’est de là que partiront toutes les commandes pour nos distributeurs B2B et pour les consommateurs B2C », dit-il. Le choix de se faire livrer directement depuis les lieux de production est lié aux tarifs douaniers qui sont calculés suivant le pays d’origine. Que ce soit depuis l’Europe ou l’Asie, ces tarifs s’élèvent à 18 %. Dans le cas du textile, il vaut mieux être livré directement aux États-Unis par les fournisseurs asiatiques car en passant par l’Europe, un produit serait taxé deux fois à son entrée en Europe puis sur le territoire américain. Enfin, pour la tarification des articles des marques du groupe, c’est un travail confié aux commerciaux et aux chefs de produits assistés par les équipes en charge du planning de production afin de fixer les prix wholesale des distributeurs et les prix de vente publics.

Choisir les bons réseaux de distribution

Pour que les skis et autres produits du groupe soient le mieux vendus sur le territoire, Rossignol s’appuie essentiellement sur le wholesalequi représente environ 90 % du chiffre d’affaires de la filiale. Les 10 % restants proviennent de la vente directe aux consommateurs via Internet. Actuellement, la filiale nord-américaine travaille avec environ 1 500 magasins et sites Internet aux États-Unis et 600 au Canada. Les distributeurs (physique et digital) restent donc la cible majeure du groupe et leur choix se fait grâce à une analyse en profondeur du marché et des zones de chalandises. “Sur le matériel, nous travaillons avec des big players comme Recreational Equipment Inc (REI, ndlr)”, précise le dirigeant. Rossignol va également chercher à être référencé dans les magasins spécialisés phares d’une ville comme McGhies à Las Vegas ou Willi’s à Pittsburgh. “Le choix des enseignes est réfléchi avec des stratégies mises en place par des équipes qui connaissent bien les réseaux. Il est ainsi important de travailler avec des équipes locales qui ont des contacts auprès des bons distributeurs”, dit-il encore. Pour le textile et la chaussure, Zapos ou Nordstrom permettent de bénéficier d’une forte visibilité physique et en ligne sur l’ensemble du territoire. Le groupe mise aussi sur ses boutiques en propre, dont celle de New York à SoHo. Une deuxième boutique a ouvert en février dans la prestigieuse station d’Aspen. Mais comme le souligne François Goulet, le retail en propre n’est pas l’objectif du groupe qui préfère miser sur le wholesale. Ces boutiques sont stratégiques afin de pousser les ventes dans le textile en leur offrant une vitrine dans des lieux mythiques.

Parler d’une seule voix

En matière de communication et de marketing, une marque globale comme Rossignol s’adresse aux consommateurs dans le monde entier d’une seule voix. Mais il est indispensable de trouver le bon ton en fonction des zones géographiques. “Une équipe globale définit les grandes histoires de la marque sur lesquelles nous nous alignons. Mais ce sont nos équipes américaines qui réalisent le trade marketing pour les magasins”, indique François Goulet. De même, Rossignol Amérique du Nord dispose de ses propres compétences dans certains segments forts aux États-Unis comme le snowboard ou le freeride. “Nous nous devons d’avoir un contenu local qui est adapté pour s’adresser aux consommateurs avec les bons athlètes”, dit-il encore. Un snowboarder ou un freerider de nationalité américaine aura plus d’impact auprès des clients américains comme c’est le cas avec les freeriders Parker White et Chris Logan ou le skieur alpin Ryan Cochran-Siegle. Dans un esprit identique, la marque française mise sur des initiatives auprès des juniors avec une équipe dédiée à la compétition. Connor Farrow, par exemple, travaille avec les entraineurs américains et les clubs alpins du pays et anime le programme de courses et de parrainage junior. Un moyen de faire parler de la marque dans les grands lieux de pratique et de séduire les jeunes skieurs américains pour qu’ils rident en Rossignol et portent les couleurs de la marque.

Rossignol USA en chiffres

Chiffre d’affaires Groupe : 270 millions d’euros.

Amérique du Nord (USA & Canada) : 89,1 millions d’euros (33 %).

Nombre de points de vente aux USA (physique et digital) : 1 500 magasins.

Nombre de points de vente Canada : 600 magasins.