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La marque de beauté bio Z&MA se lance aux États-Unis chez The Detox Market

Alors que de plus en plus de sites commercialisent des produits cosmétiques naturels français aux États-Unis, une nouvelle marque française écoresponsable fait son entrée outre-Atlantique : Z&MA. Cette marque française de produits de beauté bio vient d’être sélectionnée dans la « French capsule » du site de produits beauté naturels The Detox Market, elle-même fondée par le français Romain Gaillard à Los Angeles. Z&MA propose six produits, dont une crème hydratante, un déodorant, un sérum ou encore une huile du soir, à des prix abordables : aucun n’est à plus de 50 dollars. Elle sera en vente dans les six boutiques The Detox Market (dont une sur Houston Street à New York) d’ici trois à quatre semaines. « C’est une superbe crédibilité pour notre lancement, on est ravies de s’associer avec The Detox Market, qui a été un des précurseurs de la cosmétique bio aux États-Unis », se réjouit Virginie Chabran, cofondatrice de Z&MA.

Z&MA a été lancée en France en 2017 par deux françaises amies de longue date, Delphine Garbois et Virginie Chabran. Toutes deux mamans de trois enfants, elles ont d’abord constaté le déficit d’offre de produits naturels pour les problèmes d’acné de leurs adolescents, puis ont élargi leur gamme vers un univers multigénérationnel. « Nous voulons dépoussiérer le bio, nous mettons l’accent sur le plaisir, c’est-à-dire proposer des produits agréables, efficaces mais aussi respectueux de la peau et de la planète », explique Virginie Chabran.

Après une formation de dermo-cosmétique naturel, les fondatrices ont effectué un long travail de due diligence pour trouver un laboratoire qui réponde à leurs exigences. Elles ont trouvé la perle rare dans le Sud-Ouest, une maison qui travaille dans la certification bio depuis 45 ans. Z&MA utilise des ingrédients naturels en conformité avec le label Cosmos, n’utilise pas de packaging secondaire (les boîtes des produits), si bien qu’elle a choisi d’indiquer les formulations directement sur les produits. Pour les États-Unis, les attentes étaient encore différentes de la France : « Les Américains sont sans doute un peu moins attachés à la labellisation bio, mais recherchent davantage des produits naturels aux garanties vegan et gluten-free ».

Z&MA a commencé avec cinq produits de base : une eau miscellaire, une crème de jour hydratante, une BB Crème, un rouge à lèvres et un sérum anti-imperfections, et en commercialise aujourd’hui treize. « Nous étoffons notre gamme de manière régulière avec de nouveaux produits, tout en restant sur les essentiels de la salle de bains, en accord avec notre credo ‘less is more’ ».

Si les produits Z&MA s’adressent en priorité à la Generation Z, soit les 20-35 ans, elle se définit aussi comme accessible à tous `les genres et âges. Après le succès de ses premiers rouges à lèvres, elle s’apprête à lancer de nouvelles teintes, mais aussi un baume à lèvres et un spray purifiant. Enfin, elle travaille sur de nouveaux produits de maquillage, et en particulier sur un mascara, qui est un vrai défi en matière d’écoresponsabilité en raison de ses composants.

La « French Capsule » du site The Detox Market : https://www.thedetoxmarket.com/pages/the-french-capsule

The French Virologist, Océane Sorel, en guerre contre la désinformation sur les virus

Océane Sorel pensait que son métier de virologue était “barbant”, que “tout le monde en avait marre d’entendre parler de la Covid-19”. Mais c’était avant de voir l’intérêt reçu lors d’une conférence en ligne de l’association ADFE-Français du Monde sur le sujet à laquelle elle a participé en janvier. C’est pourquoi, il y a près d’un mois, elle a décidé de créer le compte Instagram The French Virologist sur lequel elle combat la désinformation et la propagation de rumeurs sur les virus et les vaccins, tout en vulgarisant la science. “Le but est d’éduquer sans prétention, montrer la solution plutôt que le problème”, résume-t-elle.

Un compte lancé en français, car “il y a beaucoup de “fake news” qui circulent en France, et déjà des personnes qui font ce travail de démenti en anglais”, justifie la trentenaire installée à San Diego. “J’en avais marre de lire ça, je voulais apporter des éléments de réponse à partir de sources sérieuses et vérifiées”, précise la Bretonne citant des sources institutionnelles comme le CDC, la FDA ou encore la Haute autorité de la santé. Qui plus est, elle a été poussée par ses proches et ses “followers” qui la questionnaient.

Si elle a décidé de “prendre le problème à la racine” maintenant, c’est aussi parce que “la situation a empiré avec l’apparition des vaccins”. “Il a fallu convaincre qu’ils ne sont pas une arme chimique, mais une solution.” Elle intervient alors au travers de posts quasi-quotidien et de stories sur le réseau social pour enlever cette peur de l’inconnu.

Et ainsi, vulgariser la science. “Je me suis rendu compte que les scientifiques ont du mal à communiquer avec le grand public et ils manquent de temps. Or il ne faut pas laisser les autres parler de ce que l’on fait à notre place. Dans les médias, certaines informations sont documentées, mais beaucoup sont bâclées”, abonde la virologue qui évolue depuis fin 2019 dans une entreprise de biotechnologie près de San Diego, après avoir réalisé deux “postdocs” à Los Angeles (à USC et UCI).

Et qui de mieux qu’elle ? Effectuant des recherches sur les thérapies géniques et le développement des vecteurs viraux, elle a longtemps travaillé sur les herpès, mais aussi le virus de la varicelle ou Ebola. “Ce qui m’intéresse chez les virus, c’est de suivre leur évolution, de voir comment ils s’adaptent à leurs hôtes.”

Tous les virus décortiqués

Chaque post est inspiré par les dizaines de questions qu’elle reçoit quotidiennement, que ce soit sur la Covid-19 ou d’autres virus comme Ebola, le HPV ou le HIV. Pour rendre ces concepts scientifiques intelligibles, elle réalise des vidéos à partir de dessins qu’elle anime. Une activité, réalisée sur son temps personnel, qui lui prend plusieurs heures par jour. Car chaque post nécessite un long temps de recherches en bibliothèque.

Au travers de ses réponses, la virologue essaie également de pallier au manque de communication de la part des autorités, comme pour le vaccin AstraZeneca suspendu par plusieurs pays, une décision qu’elle juge “politique”. “J’ai d’ailleurs fait un post sur les vaccins anti-Covid. La conclusion : prenez le premier disponible pour votre catégorie”, insiste Océane Sorel qui refuse de juger ; précisant : “je ne fais pas de recherches professionnelles sur les vaccins, il n’y a donc pas de conflit d’intérêt.” Son objectif est de donner confiance en la parole scientifique, en évitant de tomber dans le sensationnel ou le drame.

Je ne donne pas de conseils médicaux. La science, ce n’est pas une opinion, une religion ou une nuance politique, ce sont des faits vérifiés.”

Elle rappelle notamment que, contrairement aux rumeurs, “la mortalité du Covid-19 est dix fois supérieure à celle de la grippe. Il faut arrêter de regarder les chiffres déformés, l’espérance de vie a diminué.” Parmi les théories du complot qui reviennent le plus à ses oreilles, elle cite les idées selon lesquelles les vaccins modifieraient l’ADN, celle selon laquelle ils incorporeraient des puces 5G, le fait qu’ils causeraient l’infertilité des femmes ou de l’autisme… Pour démentir ces “fake news”, elle revient alors aux bases : “comment fonctionne un ARN (molécule issue de la transcription d’un gène et qui permet la synthèse d’une protéine) et un ADN.” Et chaque personne convaincue, qui reprend confiance en la science, est vécue “comme une victoire”. “Je veux donner un peu d’espoir, même s’il est mesuré.”

Tout en admettant que sa contribution reste “juste une goutte d’eau au milieu de l’océan”, elle préfère s’investir plutôt que rester à soupirer. Et elle ne compte pas s’arrêter avec la fin de l’épidémie. Tous les virus passeront sous le microscope de The French Virologist.

Quelques posts d’Océane Sorel:

Emmanuel Macron partage ses “ambitions” pour les Français de l’étranger

À l’approche élections consulaires, Emmanuel Macron affiche ses “ambitions” pour les Français de l’étranger. “Les mois à venir resteront marqués par la crise sanitaire. Mais celle-ci ne doit pas nous empêcher d’agir. Pour la France. Pour vous“, le chef de l’État a-t-il écrit dans une lettre mise en ligne sur le site de l’Élysée, vendredi 9 avril.

Il a défini trois chantiers pour 2021: “améliorer” le service rendu par le réseau consulaire grâce au lancement d’une plateforme appelée “France Consulaire”, accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7; poursuivre l’extension du “trésor national” qu’est le réseau des établissements français de l’étranger et le développement de solutions alternatives, comme les programmes bilingues ou FLAM (Français langue maternelle) ; encourager les Français hors de France à participer aux élections consulaires qui se dérouleront fin mai à travers le monde. Ces élections permettront de choisir des élus de proximité (“conseillers des Français de l’étranger”) dans chaque circonscription consulaire qui serviront aussi de grands électeurs pour sélectionner les sénateurs des Français de l’étranger.

Le coup de pouce présidentiel n’est pas de trop. Lors du premier scrutin en 2014, le taux de participation s’était élevé à 16%. “Aucun pays au monde n’offre à ses ressortissants une représentation politique aussi complète : à l’Assemblée nationale, au Sénat, à l’Assemblée des Français de l’étranger et dans les conseils consulaires“, a rappelé le président.

Un mois après que le Conseil d’État a suspendu la décision gouvernementale controversée de fermer les frontières françaises aux Français hors Union européenne, il a profité de sa missive pour rappeler l’aide apportée par l’État français pendant la pandémie, évoquant tour à tour le rapatriement de “370 000” ressortissants, le plan de soutien exceptionnel de 220 millions d’euros, les aides médicales et sociales apportées aux Français de l’étranger, ainsi que la suspension du délai de carence pour bénéficier de la sécurité sociale française pour ceux qui sont rentrés.

Il a précisé que les Français qui rentrent en France pourront être vaccinés “dans le respect des priorités que nous nous sommes fixées”. “Je sais, un an après le début de cette pandémie, la lassitude, la fatigue, les angoisses. Mais les vaccins sont aujourd’hui notre meilleur espoir pour sortir de la crise“, a-t-il poursuivi, appelant à “(tenir) bon ensemble” et ré-affirmant son “soutien” et son “engagement pour vous aider à traverser cette période tourmentée“.

Impôt sur le revenu américain : ce qui change en 2021

Sauf pour ceux dont c’est l’anniversaire, le 15 avril est rarement votre jour préféré si vous êtes résident fiscal américain. En particulier si votre vie est entre plusieurs pays, le casse-tête est souvent au rendez-vous. La date fatidique de déclaration arrivant à grand pas, French Morning vous a préparé un guide de la fiscalité américaine, téléchargeable gratuitement ici, qui vous donne de nombreuses clés pour vous acquitter de cette tâche sereinement. Que doit-on déclarer de chaque côté de l’Atlantique? Comment le faire? Et que risque-t-on en cas d’oubli?

Nous répondons à ces questions avec des experts et praticiens de la question, experts-comptables, avocats et fiscalistes habitués de ces dilemmes. Bien d’autres informations vous sont délivrées dans notre guide et notamment les réponses à cette question brûlante. Pour un avant-goût, voici un résumé de ce qui change pour votre déclaration 2021 (revenus de 2020):

Les aides liées à la Covid-19

L’IRS et le département du Trésor ont joué le rôle de pompier en 2020 en soutenant financièrement de nombreuses personnes au moyen de « stimulus payments » qui correspondent à des crédits d’impôt, calculés sur la base du revenu brut ajusté (Adjusted Gross Income ou AGI) 2018 et 2019. Si vous n’avez pas reçu le stimulus tout en y ayant droit, vous pourrez demander un crédit d’impôt.

300$ de déductions pour dons

La générosité est particulièrement récompensée en 2020. L’administration fiscale a annoncé que les personnes qui pratiquent la déduction standard pourront néanmoins déduire 300$ en plus au titre des dons qu’ils auront effectués au bénéfice d’associations caritatives. « On peut aussi déplafonner les déductions », précise Frédéric Blanchard, IRS enrolled agent et associé-fondateur de Orcom-KVB.

Souplesse sur les plans-retraite

Adoptés en décembre 2019 et en mars 2020, le CARES Act et le SECURE Act ont assoupli les règles relatives aux dépôts et retraits sur les IRA et 401(k). Certains assouplissements ne s’appliquent que pour l’année 2020 tandis que d’autres perdureront au-delà.

Pour les entrepreneurs individuels

Le gouvernement américain a mis en place – comme un peu partout dans le monde – des mécanismes de prêts pour aider les entrepreneurs à traverser cette période compliquée. Ces prêts ont vocation à être transformés en dons (« forgiven ») sous certaines conditions. Ils ne seront pas taxables et les charges correspondantes (les dépenses éligibles effectuées grâce à ces PPP) seront déductibles.

Pour en savoir plus sur sur les nouveautés 2021 et plus généralement pour toutes vos questions relatives à la fiscalité américaine et à vos démarches auprès des administrations fiscales aux Etats-Unis et en France, remplissez le formulaire ci-dessous pour recevoir notre guide par email gratuitement :

Consulaires 2021: inscrivez-vous avant le 23 avril pour voter

L’adage est bien connu. En avril, … inscris-toi sur la liste électorale consulaire. La démarche, possible jusqu’au 23 avril, est nécessaire pour pouvoir voter aux élections consulaires du mois de mai.

Ce scrutin mondial, qui permettra d’élire des “conseillers des Français de l’étranger”, représentants de proximité des Français dans chaque circonscription consulaire participant aussi à l’élection des sénateurs des Français de l’étranger, aura lieu du 21 au 26 mai par internet et le 29 mai à l’urne. Il est également possible d’établir une procuration.

Pour s’inscrire, il suffit de se rendre sur le portail service-public.fr et de renseigner les champs demandés. Il faudra vous munir notamment d’un justificatif de domicile pour prouver votre résidence dans la circonscription. Pour voter par internet, n’oubliez pas d’inclure votre propre adresse e-mail et numéro de téléphone au moment de remplir le document de manière à recevoir vos identifiants.

Même si vous êtes inscrit au consulat, il est conseillé de vérifier les informations que vous avez fournies pour les actualiser ou confirmer que votre inscription est toujours valide. Pour toute question sur le scrutin, s’adresser à votre consulat.

La tendance européenne des spas à bière s’exporte aux Etats-Unis

L’industrie brassicole a la cote au pays de l’Oncle Sam : elle emploie près de 400,000 personnes et est évaluée à 112 milliards de dollars, avec plus de 8300 brasseries répertoriées sur l’ensemble du territoire en 2019, pour une consommation de 68 litres par personne majeure et par an.

Si les usages de cette boisson alcoolique fermentée semblent limités, son intégration se développe pourtant dans le secteur du bien-être, avec l’apparition de spas à bière similaires à ceux d’Europe de l’Est. Hop in The Spa (dans la ville de Sisters, en Oregon) a été le premier à ouvrir il y a cinq ans, suivi de Piva Beer Spa à Chicago en 2018. Le dernier né se trouve à Denver, dans le Colorado. The Beer Spa (By Snug) a été imaginé par l’entrepreneur français Damien Zouaoui et sa compagne américaine Jessica French, et se classe parmi les « quinze établissements de ce type à travers le monde », dévoile-t-elle. Ils en ont d’ailleurs visité une grande partie.

C’est lors d’une escale à Zakopane, en Pologne, au cours de leur voyage autour du monde qu’ils ont découvert le concept. « Nous l’avons évidemment adapté, car il ne s’agissait pas de simplement reproduire ce que dont nous avions fait l’expérience en Europe de l’Est », spécifie Damien Zouaoui. « L’idée était de parvenir à attirer les hommes dans un univers qui a toujours été féminin, et de lutter contre le stéréotype selon lequel le spa n’est une activité qui ne s’adresse qu’aux femmes. Nous avons créé un environnement accueillant pour tous, en jouant sur le marketing olfactif et visuel, mais aussi les matières et les codes du Colorado pour créer un espace ultra moderne. Le bien-être est au centre de l’expérience. »

Damien Zouaoui et Jessica French, fondateurs du Beer Spa à Denver (The Beer Spa)

New Yorkais dans l’âme (c’est là qu’ils se sont rencontrés), ils avaient notamment sélectionné Seattle, Portland, San Diego et Austin comme potentielles villes candidates à l’implantation de leur entreprise. « Des endroits où la culture de la bière est importante », souligne Damien Zouaoui. Mais “The Mile High City” l’a emporté pour plusieurs raisons : « la population y est jeune (l’âge moyen est de 36 ans), et le salaire médian par foyer relativement élevé (environ 70,000$, ce qui permet d’avoir un certain revenu disponible). Le Colorado est également l’Etat américain en meilleure santé, avec seulement 18% d’obèses », explique-t-il. Le fondateur y a d’ailleurs trouvé un public fidèle et réceptif : « La première cliente est revenue quatre fois ; et d’autres clients ont acheté dix cartes cadeaux après une séance. Beaucoup de personnes nous ont demandé de créer des abonnements mensuels, et nous réfléchissons à la formule idéale. »

Après une soirée de lancement vendredi 12 février et une ouverture officielle le 26 du même mois, ils sont « complets jusqu’à mi-avril, ce qui est assez impressionnant pour un établissement si récent. La ville et la région sont surtout réputées pour leurs activités de plein air, mais en termes d’activités en intérieur, l’offre reste limitée aux brasseries, musées et lancer de hache. » Ensemble, le couple a rénové un bâtiment vieux de plus de cent ans. « Nous sommes installés dans le quartier historique de Five Points, près du centre-ville. Surnommé le “Harlem de l’Ouest”, il était majoritairement peuplé par la communauté afro-américaine et a été beaucoup impacté par la ségrégation », explique Damien Zouaoui, qui recherchait « un emplacement qui s’inscrive dans l’ADN de Denver ». Il ajoute que « l’argent qui [lui] est prêté par la ville ne l’est qu’à condition d’être dans un quartier à revitaliser économiquement. Cela passe notamment par le fait d’employer des personnes à faible revenu. C’est ce que nous avons toujours eu à l’esprit : faire partie du changement et aider les gens à se réinsérer. »

« Beer Therapy Room », salle privée avec sauna infrarouge, douche et bain à remous (The Beer Spa)

Damien Zouaoui vante les bienfaits de l’hydro et de l’aromathérapie. « Les nutriments et la vitamine B présents dans les ingrédients de la bière fortifient les cheveux et les ongles », martèle-t-il. « Ils aident également à lutter contre le stress. » Le spa propose des réservations d’une heure dans une salle privée (appelée « beer therapy room ») avec sauna infrarouge, douche et bain à remous infusé au houblon, au malt et aux épices de saison. Le tout avec une chope bien remplie – chaque mois, une nouvelle brasserie locale est mise à l’honneur avec six bières servies à la pression. Pour ceux que la zythologie n’intéresse guère, The Beer Spa sert aussi du vin, du cidre, de la kombucha et des boissons non alcoolisées, toutes originaires de la région.

« Notre modèle économique est basé sur l’intimité. Les gens réservent leur “beer therapy room” pour une heure ; ils disposent de leur propre espace privé et se sentent en confiance. Nous avions déjà cette vision avant la pandémie, et n’avons donc aucun problème à respecter les recommandations sanitaires liées à la COVID-19. Nous disposons de quatre bassins, saunas et douches répartis dans quatre pièces. Nous n’en avions au départ prévu que trois, mais notre maître d’œuvre a insisté pour que nous retravaillions sur les dimensions des pièces afin de pouvoir en ouvrir une supplémentaire. » Ouvert sept jours sur sept (« du lundi au lundi », plaisante Damien Zouaoui), le spa fonctionne à plein régime. « Nous avons essayé d’identifier les jours les plus lents… mais il n’y en a pas. Ce qui est un bon problème à avoir », reconnaît-il. « Nous avons pour l’instant huit employés, répartis en deux équipes la conciergerie d’un côté (ceux que nous appelons les “beer therapists”) et l’équipe d’entretien de l’autre –, mais souhaitons embaucher au maximum. Nous gérons presque des mini chambres d’hôtel, et effectuons un nettoyage à profondeur de trente ou quarante minutes après le passage de chaque client. C’est un travail très physique : les bassins à remous sont vidés, lavés, désinfectés, séchés et remplis à nouveau. »

Salle de relaxation avec fauteuils de massage (The Beer Spa)

Pour une expérience complète, il est recommandé de s’arrêter dans la salle de relaxation, où quatre fauteuils de massage « zéro gravité » (une technologie mise au point par la NASA) achèveront de vous détendre pour quinze ou trente minutes avant que vous ne quittiez les lieux. Comme le reste des services proposés par le Beer Spa, ces séances de massage sont permises par un fabricant local, Positive Posture. Leur boutique vend également des bombes de bain infusées au CBD de la marque régionale Vital You ainsi que les gels douche, shampoings et après-shampoings à la bière dont la composition a été développée par leurs soins. Des projets plein la tête, les créateurs du Beer Spa rêvent déjà d’en ouvrir un deuxième, et peut-être même ensuite des franchises.

Douze films français à l’affiche du 64e San Francisco International Film Festival

La 64ème édition du San Francisco International Film Festival se tiendra du 9 au 18 avril. Avec plus de 100 films au programme, l’édition 2021 proposera des projections sur son site ainsi qu’au drive-in de Fort Mason.

La sélection comporte 42 longs-métrages, 56 courts-métrages, et 5 moyens-métrages. Les meilleurs seront récompensés par un Golden Gate Award.

Parmi les 41 pays en lice, la France sera largement représentée, avec pas moins de 12 films, dont certains seront projetés pour la première fois aux Etats-Unis. Voici la liste de ces films.

Abou Leila” d’Amin Sidi-Boumédiène (2019). Algérie, 1994. S. et Lotfi, deux amis d’enfance, traversent le désert à la recherche d’Abou Leila, un dangereux criminel. La quête semble absurde dans l’immensité du Sahara. Mais S., dont la santé mentale est vacillante, est convaincu d’y trouver Abou Leila. Lotfi, lui, n’a qu’une idée en tête : éloigner S. de la capitale. C’est en s’enfonçant dans le désert qu’ils vont se confronter à leur propre violence. Tickets. .

Poppy Field” d’Eugen Jebeleanu (2020). Un policier gay dans le placard, Cristi, perd le contrôle de sa vie après une manifestation homophobe à la projection d’un film LGBTQ+. Tickets.

“Sous le ciel d’Alice” de Chloé Mazlo (2021). Dans les années 50, la jeune Alice quitte la Suisse pour le Liban, contrée ensoleillée et exubérante. Là-bas, elle a un coup de foudre pour Joseph, un astrophysicien malicieux qui rêve d’envoyer le premier libanais dans l’espace. Alice trouve vite sa place dans la famille de ce dernier. Mais après quelques années de dolce vita, la guerre civile s’immisce dans leur paradis…Tickets.

Valley of Souls” de Nicolás Rincón Gille. José, un pêcheur colombien, rentre chez lui après une longue nuit de travail. À son retour, il découvre son village ravagé et sa fille en état de choc. Les paramilitaires ont tué ses deux fils, Dionisio et Rafael, et jeté leurs corps dans le fleuve. Submergé par la douleur, José décide de rechercher leurs dépouilles pour leur offrir une sépulture et surtout sauver leurs âmes d’une errance sans fin. Tickets.

Ma Belle, My Beauty” de Marion Hill (2021). Deux anciennes amantes se retrouvent par hasard dans le sud de la France, et analysent les causes de leur précédente rupture. Ce film a reçu le prix du public NEXT au festival de Sundance. Tickets.

Don’t Go Tellin’ Your Momma” de Topaz Jones, Jason Sondock et Simon Davis (2021). Dans les années 70, des éducateurs de Chicago produisent de nouveaux manuels scolaires qui représentent la communauté afro-américaine. Ce court-métrage a reçu le prix du jury dans la catégorie documentaire au festival de Sundance. Tickets.

“Maman pleut des cordes” (“Mum Is Pouring Rain”), de Hugo de Faucompret (2020). Ce court-métrage d’animation aborde le thème délicat de la dépression d’un parent, vu par une enfant de 8 ans. On y retrouvera avec grand plaisir la voix de Yolande Moreau. Tickets.

“Filles bleues, peur blanche” (“Blue Fear”), de Lola Halifa-Legrand et Marie Jacotey (2020). Un couple sur les routes de Provence. Nils conduit Flora chez ses parents pour la première fois, quand ils tombent dans une embuscade. Alors qu’elle est faite captive, il s’enfuit. Dans la nuit de la pinède, elle se retrouve face à ses doutes. Tickets.

“Jeûne d’été” (Summer Fasting), d’Abdenoure Ziane (2020). Dans une cité écrasée par le soleil d’été, Kader, onze ans, essaye pour la première fois de faire le ramadan. Il est accompagné malgré lui par Rudy, son meilleur ami qui, n’étant pas musulman, voit cette tradition comme un nouveau jeu. Pour survivre à cette journée, les deux enfants vont devoir tromper la faim, la soif et l’ennui. Tickets.

Maalbeek, d’Ismaël Joffroy Chandoutis (2020). Rescapée mais amnésique de l’attentat à la station de métro Maalbeek le 22 Mars 2016 à Bruxelles, Sabine cherche l’image manquante d’un événement surmédiatisé et dont elle n’a aucun souvenir. Tickets.

Sogni al Campo de Mara Cerri et Magda Guidi (2020). Un jeune garçon part à la recherche de son chat, qui se meurt. L’occasion pour l’enfant de revenir sur les moments marquants de sa vie. Tickets.

Step Into the River, Weijia Ma, China/France (2020). Un film d’animation sur les conséquences de la politique de l’enfant unique en Chine. Tickets.

A noter aussi, même si ce court-métrage concourt pour les Etats-Unis, “Tehachapi” est un documentaire qui montre comment l’artiste JR transforme la cour d’une prison de haute sécurité en oeuvre d’art. Tickets.

Huit milliardaires français des États-Unis dans le classement Forbes 2021

Les milliardaires en connaissent pas la crise. Le traditionnel classement annuel de Forbes publié cette semaine est venu de rappeler de façon cinglante. Les quelque 2.755 milliardaires recensés cumulent une fortune totale de 13.100 milliards de dollars, soit… 5.100 milliards de plus que l’an passé.

Parmi eux, pour la première fois, huit milliardaires français résidant aux Etats-Unis, dont 5 qui font leur entrée dans le classement, portés par l’exubérance boursière mais aussi, pour l’un d’entre eux, la Covid-19.

Alain et Gérard Wertheimer : en 1954, Coco Chanel a vendu Chanel SA à Pierre et Paul Wertheimer, alors propriétaires de Bourjois. Les héritiers, Alain et Gérard, aujourd’hui âgés respectivement de 72 et 68 ans, ont repris les commandes de Chanel dans les années 70, et ont placé Karl Lagerfeld à la direction artistique de la maison. Alain est domicilié à New York, Gérard à New York et Genève. Les deux frères ont aujourd’hui une fortune estimée à 34,5 milliards de dollars chacun, qui les place à la 41ème place du classement mondial. Ensemble, ils sont propriétaires de Chanel SA, des cosmétiques Bourjois, du fabricant de fusils de chasse Holland & Holland, de la marque de maillots de bains Eres et des éditions de La Martinière. La faillite l’an dernier de Maison Kayser USA, la chaîne de boulangeries qu’ils avaient financées via leur family office Mousse Partners n’a été qu’un goutte d’eau, vite oubliée.

Pierre Omidyar : le fondateur d’eBay est né à Paris d’une famille iranienne, et a été élevé à Washington, il a la double nationalité française et américaine. Diplômé d’informatique, il commence à 28 ans à développer Ebay, qui deviendra une des plus grandes success stories de la Silicon Valley et compte encore 185 millions d’utilisateurs actifs dans le monde en 2021. S’il vient de démissionner du conseil d’eBay en 2020, Pierre Omidyar et son épouse Pamela sont des philanthropes actifs, qui ont fondé le Omidyar Network. Cette fondation a récemment appelé les dirigeants politiques et économiques à définir une nouvelle version du capitalisme. Sa fortune est estimée à 22,8 milliards de dollars (81ème place).

Stéphane Bancel : au milieu d’une pandémie mondiale, un Français est parvenu à prendre de court tous les grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux. Basé à Boston, le fondateur de la biotech Moderna a réussi à commercialiser un vaccin en un temps record, puisqu’elle a démarré les essais cliniques en mars 2020, puis obtenu une autorisation d’urgence en décembre 2020, en même temps que l’américain Pfizer. Cet exploit a fait flamber le titre de Moderna en Bourse, qui a été multiplié par plus de 5 en un an. Stéphane Bancel, qui a fait ses études à Centrale Paris et a été le PDG de la société française de diagnostic Biomérieux avant de fonder Moderna, garde une participation de 8 %, aujourd’hui valorisée à 4,3 milliards de dollars, qui lui permet d’entrer dans le classement pour la première fois, à la 665ème place à l’âge de 48 ans.

Olivier Pomel et Alexis Lê Quôc : les deux Français, qui se sont rencontrés sur les bancs de Centrale Paris et sont installés à New York, ont fondé Datadog, une société de surveillance du cloud, en 2010 et en sont respectivement PDG et directeur technologique. Le groupe a fait son introduction en bourse sur le Nasdaq en septembre 2019, et a connu un succès fulgurant : le cours a été multiplié par plus de trois depuis son entrée sur les marchés, soit plus de 26 milliards de dollars de capitalisation boursière. Agés respectivement de 43 et 45 ans, ils détiennent chacun 6 % des titres, soit un patrimoine de 1,9 milliard de dollars respectivement qui les fait entrer dans le classement pour la première fois.

Benoît Dageville et Thierry Cruanes : les deux amis, l’un originaire du Sud et l’autre de Normandie, se sont rencontrés chez Oracle en Californie et leur « bromance » les a conduit à fonder Snowflake, une entreprise de services « cloud » qui connaît rapidement une croissance exponentielle. En septembre 2020, Snowflake annonce son introduction en Bourse et l’entrée du plus célèbre des actionnaires américains : Warren Buffett, l’oracle d’Omaha. L’IPO pulvérise tous les records : le groupe lève 3,4 milliards de dollars, soit la plus importante IPO de l’Histoire pour un groupe de logiciels et fait au passage des milliardaires de ses deux fondateurs. La fortune de Benoît Dageville, 54 ans et Thierry Cruanes, 53 ans, est aujourd’hui évaluée à 1,6 milliard de dollars chacun.

Élections conseillers consulaires : 4 listes à Houston

Le 29 mai prochain, les Français de la circonscription de Houston (Arkansas, Louisiane, Oklahoma et Texas) pourront élire leurs représentants consulaires. Ils auront deux choix : le premier de venir sur place, entre 8am et 6pm au consulat général de France à Houston ou celui de la Nouvelle Orléans. Le deuxième est de voter par internet entre le 21 mai à partir de 5am du matin et le 26 mai à 5am du matin. A cette occasion, les élus locaux seront choisis pour exercer un mandat exceptionnellement de 5 ans.

Ces élus représentent les Français établis hors de France auprès de l’ambassade et des multiples consulats. Leur mission est de soutenir les citoyens les plus vulnérables, défendre vos intérêts et faciliter vos démarches auprès des instances. Leur rôle est aussi de donner leurs avis sur toutes les questions d’intérêt général (la santé, l’enseignement, l’emploi ou la sécurité). Ils sont, à ce titre, membres des commissions consulaires spécifiques (Bourses, CCPAS, subventions accordées aux associations). Leur rôle est aussi politique : les 447 conseilleurs consulaires élus dans le monde élisent 90 d’entre eux à l’Assemblée des Français de l’étranger. Ils participent en outre à l’élection des sénateurs des Français de l’étranger. Six de ces sièges seront renouvelés en septembre.

A Houston, 4 sièges de conseillers consulaires sont à pourvoir. Si vous n’êtes pas inscrit sur la liste électorale consulaire vous avez jusqu’au 23 avril 2021 pour le faire, sur le site service-public. Il y a environ 8 628 personnes inscrites pour ce vote. Les listes pour la 3e circonscription consulaire de Houston, recouvrant le Texas, la Louisiane, Arkansas et Oklahoma ont été publiés le 23 mars sur le site du consulat. Les voici dans l’ordre de dépôt, assorties d’une courte biographie des têtes de listes.

Des citoyens En Marche pour vous représenter et porter les valeurs qui nous unissent

M. Yves JAKUBOWICZ. Installé depuis 11 ans aux États-Unis, travaille pour la société Eramet en tant que directeur des ventes pour les secteurs énergie et aéronautique. Engagé aux côtés de Roland Lescure depuis 3 ans, il a organisé la campagne de ce dernier pour les législatives au Texas. Il est membre de la FACC du Texas. Il a crée la plateforme FIT (French International Talent) pour aider les personnes demandeuses d’emploi.

Mme Emmanuelle CUDENNEC
M. Olivier BEAUFILS
Mme Stéphanie GUERREAU
M. Pier-Albert ROSSET
Mme Maylis CURIE
M. Patrice BROSSARD

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 Français du Texas et du Sud Ouest

M. Jean-François BONNETÉ. Depuis 24 ans à Houston, il est élu conseiller consulaire depuis 6 ans. Ancien chairman et président de la Chambre de commerce franco-américaine et toujours membre du board, et ancien membre du conseil d’administration de l’Alliance Française, il a également été membre du board de Awty International school; il siège également en tant que conseiller du Commerce Extérieur de la France. Il fait partie du conseil du développement économique international de la ville de Houston. Avec la Covid, il a crée des groupes What’s App dans chaque grande ville de la circonscription ainsi qu’une hotline pour soutenir les concitoyens. L’association SOS French in Texas a été mise en place pour aider les Français en détresse. Cet entrepreneur, président du groupe BCI spécialisé dans l’importation de produits du terroir a été nommé chevalier puis officier du Mérite Agricole. Jean-François Bonneté s’était présenté en 2014 à la tête d’une liste estampillée UMP (devenu depuis Les Républicains); sa liste se veut cette fois « apolitique et associative » car explique-t-il, il souhaite se « concentrer sur les interêts des Français localement, plutôt que la politique politicienne ».

Mme Véronique BEVIERRE
M. Bertrand PELLETIER
Mme Mireille CHAVANNE
M. Thierry RIGNOL
Mme Églantine PAUVAREL MOSS
M. Dinh THI BUI

Site

Alliance solidaire des Français du Centre/Sud-Ouest des États-Unis

Mme Claire MONTANT. Tête de cette toute nouvelle liste, Claire Montant est une consultante sociale spécialisée dans les droits de l’homme, la justice transitionnelle, la prévention des conflits, la politique et la diplomatie. Elle a travaillé avec différentes organisations internationales, dont le siège des Nations Unies à New York, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève. Elle a en outre mené des recherches universitaires fondées sur les droits de l’homme à l’Université de Pretoria (Afrique du Sud). Elle possède également une expérience dans le marketing diplomatique, la collecte de données et la gestion de projets.

M. Benjamin CHEVALIER
Mme Elsa DART
M. Patrick VORACHACK
Mme Sophie STELLY
M. Christophe RAIMBAULT
Mme Maïté MESEURE

Site

La Voix des Français d’Amérique

M. Pierre GROSDIDIER, Français de l’étranger de cinquième génération, il est à Houston depuis 35 ans. Devenu conseiller consulaire en 2018 (à la suite de l’élection de Damien Regnard, tête de liste, comme sénateur), il se présente cette fois à la tête d’une liste soutenue par Les Républicains. Il est avocat pour la ville de Houston, spécialisé dans le droit de la construction, des contentieux et de la technologie. Pendant trois ans, il fut trésorier de l’école Internationale d’Awty. Membre de la FACC du Texas, il gère aussi l’amicale des anciens combattants. .

Mme Bertile REGNARD
M. Olivier SEBAG
Mme Élodie AQUILANTI
M. Eric VENDITTI
Mme Stéphanie LABORDE
M. Marc FAVRE

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Après la finance et le Kung fu, il devient une star de la pizza à New York

Quand Walid Idriss commence ses cours de confection de pizza, il parle de l’histoire de son restaurant Macoletta à Astoria (Queens), de l’installation de son impressionnant four de 2 tonnes et montre des photos des stars pizzaiolos qu’il a rencontrées lors du salon international Pizza Expo à Las Vegas. En revanche, il parle très peu du parcours à rebondissements qui l’a mené de l’Algérie à New York. “J’ai eu mille professions”, sourit le restaurateur de 38 ans à l’énergie positive palpable, “et à chaque étape, j’ai beaucoup appris et rencontré beaucoup de gens“.

Dans sa première vie, à Alger, cet enfant de parents égyptiens scolarisé au lycée français de la ville était un amoureux de maths et de pizza. Celle de sa mère pour être précis. “Comme nous n’avions pas de produits surgelés, ma mère faisait tout de A à Z, dit-il. Quand elle n’était pas en cuisine, je m’amusais avec la farine et j’essayais d’étaler la pâte. Ça mettait le désordre, mais j’ai toujours aimé ça !“.

Le jeune homme a une autre obsession: les États-Unis, où son grand frère s’est installé après avoir gagné la carte verte en 1993. Après trois petits mois dans une université sélective, Walid Idriss parvient à convaincre ses parents de lui payer un billet d’avion entre Paris (où le footeux allait disputer un tournoi sportif) et New York. Il n’est jamais reparti. “J’avais visité la ville quand j’avais 8 ans. J’étais fasciné par la dimension des rues, les véhicules, l’ambiance… et les parts de pizza à 1 dollar. Elles me paraissaient énormes à l’époque. Enfin, elles le sont vraiment !

Aux États-Unis, il a tout de même un petit problème: “quand il est arrivé à New York, mon frère avait la carte verte. Moi, j’avais un visa de touriste !“. Pour rester dans la légalité et progresser en langue, il rejoint une école d’anglais avant d’être admis à l’université Baruch, où il étudie l’actuariat (l’évaluation des risques) et les mathématiques financières. Comme il faut bien vivre, il enchaine les jobs dans les restaurants français, comme Pastis, Café d’Alsace et Madison Bistro, du chef Claude Godard. “J’ai toujours aimé la restauration. Quand j’étais jeune, je voulais aider ma mère en cuisine, même si les garçons n’y étaient pas admis“.

Il n’y a pas que dans les restaurants qu’il trouve de quoi financer sa vie américaine et ses études: installé à Nyack (New York) avec son oncle, il travaille pendant quelques temps dans les stations-services, où il est chargé de faire les pleins. Quelques mois plus tard, les propriétaires libanais le chargent de la supervision de plusieurs de leurs pompes à essence dans le Bronx et en banlieue de New York. “Ça se mariait bien avec les études car je faisais mes tournées de stations-services le matin et j’étudiais le reste du temps“. Bizarrement, son ingénieur de père ne partage pas son enthousiasme pour les stations-services. “Mes parents avaient peur que je perdais mon temps. Ils voulaient que je rentre en France, se souvient Walid Idriss. Mais pour ma part, je voulais leur prouver que je pouvais faire ma vie ici“.

Ambitieux et un brin “têtu“, l’Algérois a l’habitude de “tout faire à 120%“. Quand il s’inscrit pendant ses études dans un cours de Kung fu pour avoir un passe-temps sain et faire des rencontres, il termine en équipe nationale américaine. “Je me suis investi dans l’école d’arts martiaux que je fréquentais et ils ont aimé mon énergie. Le maître était champion du monde et coach de l’équipe américaine“. Après des essais concluants en Indiana, il s’en va porter les couleurs de l’Oncle Sam dans des tournois internationaux. Peu importe s’il n’a pas encore la nationalité américaine. “Ce qui est bien aux États-Unis, c’est que ton origine, ta religion, c’est secondaire”, dit-il.

Mais s’il y a bien un domaine dans lequel cet “over achiever” n’a pas souhaité persévérer, c’est le monde de la finance. Après plusieurs expériences à sa sortie de Baruch College, il rejoint en 2015 la banque française Natixis à New York comme vendeur de produits dérivés. Deux ans plus tard, il est essoré. “La concurrence était intense. C’était de la concurrence en cravate, avec des gens issus de grandes écoles et de l’Ivy League. Tous les jours, nous étions comme des soldats qui allaient au front. J’étais devenu une autre personne“.

En 2017, il rejoint donc les légions de reconvertis de la finance en renouant avec ses premiers amours – la pizza – et signe le bail de Macoletta, à Astoria. Le projet est inspiré du bar à vins italien de l’un de ses anciens collègues de Madison Bistro. Tout en exerçant une activité “plus relax” dans une banque israélienne, il supervise le chantier de son futur restaurant et l’ouverture en 2018, avec l’aide de son ancien patron Claude Godard et les fonds de deux investisseurs français notamment. “Je pensais que le projet allait me coûter 250 000 dollars, mais ça a fini par être le double !“, s’exclame le restaurateur.

Le résultat: un restaurant-bar à vins humble et chaleureux, à l’image de son propriétaire, dont le mobilier a été réalisé par les Français de Chateau Brooklyn. Son pari: proposer une pizza napolitaine avec des touches du bassin méditerranéen (pissaladière, merguez…). “Je ne peux pas dire aux clients que je suis italien. J’utilise les mêmes ingrédients mais je donne à la pizza un accent égyptien, algérien. On peut faire ça à New York“, reprend-t-il.

Quitter un business stressant pour un autre business stressant (et encore plus pendant la crise sanitaire), cela valait-il vraiment le coup ? “Tout ce que je fais au restaurant dépend de ce que je donne. En finance, même si tu mets 120 heures et que tu travailles dur, il n’y a rien à faire si ton boss ne t’aime pas“. Du monde de la finance, le restaurateur a au moins retenu une leçon: “J’étais toujours nerveux avant les revues de performance avec mes boss, mes superviseurs. J’essaye de ne pas mettre ce stress et cette nervosité sur les épaules de mes employés aujourd’hui“.

Bonne nouvelle: ses parents, qui habitent désormais aux États-Unis, ne veulent plus le voir devenir ingénieur ou rentrer au bercail. “Quand ils viennent au restaurant, dit-il, ils sont très fiers“.

Consulaires 2021: les listes en course à Los Angeles

Reportées pour cause de Covid-19, les élections consulaires auront finalement lieu en mai aux États-Unis (du 21 au 26 en ligne, le samedi 29 à l’urne au consulat).

De quoi s’agit-il ? Ces élections lancées en 2014 permettent de sélectionner des “conseillers des Français de l’étranger”, des élus de proximité choisis pour représenter la communauté française auprès de chaque consulat français dans le monde. Ces élus n’ont pas de pouvoir réel: ils émettent des avis ou des recommandations sur les sujets qui touchent la communauté (éducation, sécurité, santé…) et participent au processus d’octroi de bourses pour les enfants scolarisés dans les établissements homologués, de distribution d’allocations diverses et de subventions pour les associations françaises locales. Leur rôle est aussi politique: les 447 conseillers consulaires élus dans le monde élisent 90 d’entre eux à l’Assemblée des Français de l’étranger, organisme consultatif. Ils servent également de grands électeurs pour les douze sénateurs des Français de l’étranger. Six de ces sièges seront renouvelés en septembre.

A Los Angeles, cinq sièges de conseillers sont à pourvoir. Il faut y ajouter un délégué consulaire (en raison de l’augmentation du nombre de Français dans la circonscription) : ceux-ci ne siègent pas au sein du conseil consulaire mais ont seulement pour vocation de participer à l’élection des sénateurs (ces délégués n’existent que dans les plus grandes circonscriptions consulaires du monde pour corriger la sur-représentation des plus petites circonscriptions). Si vous n’êtes pas inscrit sur la liste électorale consulaire vous avez jusqu’au 23 avril 2021 pour le faire, sur le site service-public.fr.

Les listes pour la circonscription consulaire de Los Angeles, qui recouvre les États de Californie du sud, Nevada du Sud, Arizona, Colorado et Nouveau Mexique, ont été publiées le 21 mars sur le site du consulat. Les voici dans l’ordre de dépôt, assorties d’une courte biographie des têtes de listes.

Français d’Outre-Frontières Indépendants Unis avec et pour les Français de l’Étranger

M. Patrick CARACO. Élu en 2014 dans la circonscription de Los Angeles, il est le président honoraire de l’Union des Français de l’Étranger (UFE) et membre du comité consultatif de l’Alliance Française de Los Angeles. A côté de ses activités associatives et politique, il exerce depuis 30 ans la profession d’agent immobilier et occupe le poste de directeur de l’Agence Immobilière Barnes International, à Los Angeles.

Mme Cynthia HAJJAR​
​M. Franck ROY
Mme Claire ARNAUD-AUBOUR
M. Charles OREVE
Mme Gisèle JAFFRE GRABOWSKY
M. Jean-Christophe BORNAGHI
Mme ​Martine MELLOUL
M. Omar-Pierre SOUBRA
Mme Nicole MONTGOMERY
M. Sylvestre BONO

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Ensemble !

Hélène DEMEESTERE. Élue elle aussi conseillère consulaire en 2014, Hélène Demeestere est historienne et documentaliste. Installée depuis 30 ans à Los Angeles, elle s’est toujours intéressée au sujet de l’immigration des Français, ceux du présent comme du passé, ce qui lui a valu de siéger au comité des affaires sociales et au comité des bourses ; comme à la problématique de la scolarité française à l’étranger. Sa liste est soutenue par les Français du monde-ADFE, une association française reconnue d’utilité publique qui soutient les Français établis à l’étranger depuis plus de 40 ans.

M. Alain CHARBONNIER
Mme Raphaèle COHEN BACRY
M. Manuel COVO
Mme Axelle D’EPENOUX
M. Bruno PAING
Mme Claire SCHMIDT
M. Mathias BRIEU
Mme Céline AMILIEN
M.Eric TOULAIN
Mme Pascale BERNADBEROY

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Défense, Protection et Soutien des Français établis en Amérique du Nord – Liste de proximité intergénérationnelle menée par deux élus sortants, loin des étiquettes politiques

M. Gérard MICHON. Scientifique et ancien professeur d’université (il a été décoré du Mérite National et des Palmes académiques), Gérard Michon est fortement impliqué dans la communauté et les organisations à but non lucratif comme l’Union des Français de l’étranger (UFE) dont il est le président honoraire ou l’Alliance française de Los Angeles dont il fut un administrateur. Cet ancien de l’UMP a également fondé et gère avec des bénévoles le groupe Facebook “Français d’Amérique du Nord”. Engagé en tant qu’élu des Français de l’Ouest Américain depuis 1994, il a été président de la Commission des Lois de l’Assemblée des Français de l’étranger de 2008 à 2009.

Mme Marie-Carole DE LA CRUZ
M. Karim SAHLI
Mme Valérie SWANSON-PARMENTIER
M. Christian PARIS
Mme Sophie GAYOT
M. David BISMUTH
Mme Mehrnoush KHANI
M. François MARIN
Mme Janine BOBIN
M. Jacques PALMIERI

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Ensemble, en marche! Au service du Grand ouest américain

M. Stanislas ORAND. Cette élection est une première pour Stanislas Orand qui prend la tête de liste à la place de Claude Girault (chef d’îlot du comté d’Orange). Passionné par la musique française, anglaise et américaine depuis toujours, Stanislas Orand a longtemps travaillé dans le mixage et la réalisation de modules son et musiques. Il a rejoint UCLA Health depuis 8 ans. En tant que conseiller et représentant de La République en Marche, il veut donner la priorité au service aux autres et promeut la collaboration.

Mme Géraldine TISSOT BROWN
M. Claude GIRAULT
Mme Sophie RAIMONDO
M. Thomas FERRIERE
Mme Diane HAGGIAG
M. Pierre-Olivier WEILL
Mme Florence LEMOINE
M. Laurent COULON
Mme Lina NIH
M. Ludovic FRANCOIS

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Réouverture des stades : quelles équipes allez-vous encourager à Miami ?

Les enceintes sportives de Floride, privées de supporters depuis plusieurs mois en raison de la crise sanitaire, peuvent à nouveau accueillir un nombre limité de spectateurs. Du basket au football en passant par le hockey sur glace et le baseball, voici la liste des endroits où voir votre équipe préférée à Miami et ses environs.

Miami Heat (NBA)

Les amateurs de basket peuvent à nouveau crier « Let’s go Heat! » jusqu’à s’époumoner à l’American Airlines Arena, une salle omnisports qui s’appellera prochainement FTX Arena, du nom de la société de cryptomonnaie qui vient de la sponsoriser. Cette enceinte sportive autorise de nouveau les fans à venir assister aux matchs des Miami Heat, dans la limite de 20 % de la capacité du lieu, soit environ 4.000 supporters, avec distanciation sociale et port du masque de rigueur. Parmi eux, quelque 450 « privilégiés » peuvent accéder à deux sections dans la zone inférieure, réservées aux personnes vaccinées contre la Covid-19. L’une de ces zones étant située à proximité du terrain, les fans souhaitant y accéder devront également présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures ou faire un test antigénique sur place le soir du match. 601 Biscayne Blvd, Miami – (786) 777-1000 – Tickets ici

Miami Marlins (MLB)

Implantée à quelques rues de la fameuse Calle Ocho, l’artère principale de Little Havana, le Marlins Park, où résonnaient régulièrement les hourras des supporters venus encourager les Miami Marlins, l’équipe de baseball de la ville, a retrouvé son effervescence quasi-habituelle depuis le coup d’envoi de la saison, le 1er avril. Venant tout juste d’être renommée LoanDepot Park, cette enceinte sportive a rouvert à 25 % de taux de remplissage, pouvant ainsi accueillir près de 9.000 fans. Chacun doit bien entendu respecter la distanciation sociale et porter obligatoirement un masque. 501 Marlins Way, Miami – (305) 480-1300 – Tickets ici

Florida Panthers (NHL)

À Sunrise, près de Fort Lauderdale, se détache la structure massive du BB&T Center, la salle omnisports où se rassemblent habituellement en nombre les supporters venus soutenir les Florida Panthers, la franchise professionnelle de hockey sur glace floridienne. Cette enceinte sportive est réouverte depuis le 14 janvier à 25 % de sa capacité totale, ce qui représente environ 5.000 personnes autorisées à y pénétrer. Comme partout ailleurs, vous devrez respecter les règles sanitaires : port du masque et distanciation sociale. 1 Panther Pkwy, Sunrise – (954) 835-7000 – Tickets ici

Inter Miami CF (MLS)

À Fort Lauderdale, l’Inter Miami CF, la franchise de David Beckham, jouera son premier match de Major League Soccer contre le LA Galaxy le dimanche 18 avril, la saison reprenant la veille. Cette rencontre aura lieu au Lockhart Stadium, son stade de 18.000 places qui devrait fonctionner à une capacité réduite, mais aucun détail sur le nombre de spectateurs pouvant assister aux matchs n’a encore été communiqué. En attendant, l’équipe de football, sous la direction du nouvel entraîneur Phil Neville, a programmé trois rencontres amicales à huis clos pour conclure sa pré-saison : elle affrontera l’équipe du Miami FC, qui évolue dans le USL Championship, lors de deux matchs (mercredi 7 et dimanche 11 avril) avant d’affronter le Toronto FC (dimanche 11 avril). 1350 NW 55th St, Fort Lauderdale – (305) 428-0611 – Tickets ici