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Comment être écolo à DC

A Washington DC, il existe plusieurs manières de réduire son empreinte environnementale. Grâce à la politique “verte” de la municipalité (“zero waste”), voici ce que l’on peut faire pour être éco-responsable.  

Les transports

Les vélos rouges à partager de la ville ont été les pionniers dans le transport vert. Pour les résidents, le coût est imbattable. Pour 85 dollars par an, le cycliste a une utilisation illimitée par jour, avec une restriction de 30 minutes consécutives. Pour les résidents à court terme, comme les stagiaires, il existe un pass de 30 jours à 28 dollars. Vous pouvez aussi utiliser les vélos électriques comme les Jump, la marque de Uber. Pour l’emprunter, il suffit d’avoir l’application sur son téléphone et de scanner le code QR. La minute coûte 0.15 centimes.

La trottinette électrique est le transport écolo numéro 1 à Washington DC. Le nombre de marques est élevé: on a le choix entre Lime, Lyft, Bird, Jump, Bolt, Spin ou Skip. Tous les prix sont différents, et parfois, il faut payer 1 dollar d’activation. Le scooter de Revel – appelé moped en anglais – a débarqué dans les rues de la capitale en août dernier. Le trajet coûte 1 dollar par passager, plus 25 centimes par minute et 10 centimes par minute en stationnement.

Les restaurants

Le long du canal de Georgetown, le Chaia est fier de sa philosophie “de la ferme au taco”. Servant des tacos de saison avec des ingrédients locaux, le menu est axé sur les plantes et entièrement végétarien ou vegan. A Dupont Circle, prenez place à une table commune pour choisir des plats qui utilisent des ingrédients durables et locaux: le menu de Duke’s change tous les jours en fonction de ce qui est disponible sur le marché. L’une des meilleures terrasses de Bloomingdale, le Big Bear Cafe, est très apprécié des habitants de DC. Un jardin d’herbes et de légumes entoure l’extérieur. Au menu, des produits frais et locaux! 

Les marchés et supermarchés

Yes Organic est un supermarché qui a ouvert ses portes dans les années 70 à Washington DC. Avec la possibilité d’acheter des ingrédients en vrac, on y trouve aussi de nombreux produits locaux ou provenant d’entreprises qui ont à cœur le développement durable. Six magasins sont éparpillés dans la ville: Petworth, Adams Morgan, Brookland, Cleveland Park, Capitol Hill et dans la ville d’Hyattsville. Washington DC a également un réseau solide de marchés fermiers et presque tous les quartiers de la capitale en ont un. Le plus ancien? Celui de Eastern Market, à Capitol Hill, un marché couvert construit à la fin du 19e siècle. 

Le recyclage

A Washington DC, tous les déchets ne partent pas dans vos poubelles jaunes et noirs. La ville rappelle souvent ce qui peut ou ne pas aller dans vos bennes de recyclage. Les déchets spéciaux, comme les appareils électroniques, y compris les piles, ne doivent jamais aller dans les poubelles de votre maison. Le ministère des Travaux publics (DPW) propose un dépôt spécial des déchets tous les samedis de 8am à 3pm à la station de Fort Totten. Outre les déchets spéciaux, 9 marchés fermiers récupèrent vos déchets de table dans des sacs de compostage, une bonne idée pour réduire la taille de la poubelle!

Cinq Français au coeur de la révolution du véhicule autonome

C’est une question de mois si on en croit Elon Musk, plutôt d’années pour d’autres. Mais personne n’en doute désormais: les véhicules autonomes vont profondément transformer nos façons de nous déplacer. La lutte bat son plein dans la Silicon Valley et ailleurs aux Etats-Unis pour prendre les places de leaders. Parmi ces pionniers, nombre d’ingénieurs français, travaillant pour des entreprises américaines. La création récente d’un club dédié au sein de la French American Chamber of Commerce témoigne d’ailleurs de cette présence française sur le secteur. Cinq de ces ingénieurs nous livrent leurs parcours et leur vision du véhicule sans conducteur. 

Luc Vincent, executive VP Autonomous Driving chez Lyft

LucVincent

Luc Vincent a fait de Google Street View, l’immense succès que l’on connaît. Aux États-Unis depuis 30 ans, ce Polytechnicien a commencé par un post-doc à Harvard. Il finit par rejoindre Google pour 20 ans d’un «périple passionnant». Puis Luc Vincent est embauché par Lyft en 2017. Pour lui, «la combinaison entre véhicule autonome et transport à la demande est incroyable». L’avantage, c’est qu’«on sait tout du trajet avant qu’il n’ait lieu, qui sont les passagers, où ils vont, l’état de la circulation, l’itinéraire, la météo… on peut décider à l’avance si la technologie est suffisamment performante pour cette course.» 

L’objectif est clair, «avoir des véhicules autonomes pour améliorer le service. Pouvoir les placer là où on pense qu’il y aura le plus de demande» Deux stratégies : «on construit notre propre technologie pour une autonomie complète de niveau 5 (le niveau 5 décrit le niveau ultime du véhicule autonome, capable d’opérer sans aucune intervention humaine, NDLR). Et on travaille avec des partenaires pour déployer leurs voitures autonomes sur notre plateforme. À Las Vegas, on teste des courses avec les véhicules Motional sans conducteur via Lyft. Et ce sera disponible à grande échelle à partir de 2023.»

Claire Delaunay, VP of Engineering chez Nvidia

Claire Delaunay fait ses débuts dans une start-up de l’École des Mines qui travaillaient sur un logiciel pour véhicule autonome, c’était… en 2003 ! Quand elle arrive aux États-Unis en 2009, la jeune ingénieure informaticienne, diplômée de l’EPSI découvre la Silicon Valley et atterrit chez Google Robotics. Elle y rencontre ceux avec qui elle lancera la start-up de camion autonome Otto, par la suite rachetée par Uber. Depuis 2018, elle travaille chez Nvidia. L’entreprise a signé un contrat l’an dernier avec Mercedes-Benz pour développer leur logiciel de véhicule autonome. Sa philosophie ? «Je pense qu’il n’y a pas besoin que tout le monde ait son software, il vaut mieux combiner les forces, en développer un ou deux qui soient les meilleurs et les plus sûrs et que tout le monde y ait accès.»

Et demain ? «À mon sens, les véhicules autonomes seront uniquement sur des routes prédéfinies et ça pourrait être subventionné par le secteur public. Pour cela, il faudra optimiser le nombre d’utilisateurs.»

Alexandre Bayen, Director of Institute of Transportation Studies à UC Berkeley

Alexandre Bayen

«La voiture autonome en Californie est née à Berkeley, c’est une histoire ancienne puisque les premières essayées sur les autoroutes de Californie, c’était mi-1990 avec The Automated Highway System consortium dont Berkeley était à la tête avec quelques autres universités. Mais la technologie était très différente de ce qui est utilisé aujourd’hui, avant ils équipaient les routes en mettant des aimants pour aider les véhicules à naviguer.» À cette période, en 1998, Alexandre Bayen intégrait l’École Polytechnique. Son parcours le mène ensuite à Stanford puis en 2005 à UC Berkeley, en tant que professeur. 

«Notre but aujourd’hui c’est de montrer qu’on peut gommer les ondes de choc et les pertes énergétiques qui en découlent si 5% des voitures autonomes communiquent et se coordonnent. On va en faire la démonstration en 2022 avec 100 véhicules autonomes à Nashville dans le Tennessee. Sur un pont comme le Bay Bridge il y a 10 000 voitures par heure, imaginez les économies d’énergies et la réduction de pollution que l’on pourrait réaliser.»

Pierre-Yves Droz, Hardware Engineer, spécialiste des LiDAR chez Waymo

«Ce qui est intéressant avec la conduite autonome, c’est que c’est assez facile de faire la démonstration que la technologie fonctionne une fois, mais c’est vraiment difficile de faire qu’une voiture autonome puisse circuler tous les jours en toute sécurité.» Pierre-Yves Droz en a fait l’expérience pour la première fois pendant ses études à Berkeley. Arrivé en 2003, après ses trois premières années à Polytechnique, il cofonde une start-up de dispositifs de cartographie qui sera rachetée par Google. Il travaille depuis chez Waymo et s’est spécialisé en LiDAR, un type de capteur qui mesure la distance entre les objets et la voiture.

«Ces 12 dernières années on a passé beaucoup de temps à construire des LiDARs qui soient performants, réplicables à grande échelle, peu chers et très sûrs. Pour que tout le monde fasse l’expérience de la conduite autonome, il faut que le prix soit raisonnable. À Phoenix aujourd’hui, une voiture autonome Waymo peut venir vous chercher à l’aéroport, le service fonctionne. Mais pour adapter cela à tout le pays, au monde entier, cela prendra des années. Il y a 10 ans, c’était de la science-fiction. Aujourd’hui la technologie est là, ce n’est plus une question de si, c’est une question de quand.» 

Sacha Arnoud, Senior Director of Engineering chez Lyft

Sacha Arnoud

«La période d’adaptation à l’absence de conducteur dans un véhicule autonome est d’une minute. Puis les gens sortent leur téléphone et vont sur internet comme dans n’importe quelle autre situation.» Sacha Arnoud dirige des équipes en charge de la technologie du véhicule autonome depuis 2016 avec Waymo et depuis mars 2020 chez Lyft. Cet X-Telecom a fêté ses vingt ans aux États-Unis. Arrivé à la fin de la bulle internet, il atterrit chez Google Street View en travaillant dans une start-up rachetée par le géant. Son dada c’est la partie technique.

Le plus compliqué dans la technologie du véhicule autonome ? «Pendant longtemps on pensait que c’était le problème de perception : la capacité des machines à comprendre ce qu’il se passe via les capteurs. Mais la plus grande difficulté réside aujourd’hui dans le problème de prise de décision : comment anticiper ce qu’il va se passer et prendre une décision.» Et demain ? «Je pense qu’il faut prendre en compte l’aspect économique et pas seulement technique. Construire une technologie autonome coûte très cher. Est-ce qu’on est suffisamment prêt et financé ? Ou est-ce qu’il va falloir générer de la valeur et un revenu sur des produits intermédiaires avant d’arriver à cette full-autonomie ?»

French Boss, Nicolas Mendiharat : « Créer des entreprises est l’école de la vie ».

Notre French Boss de la semaine avait, au départ, le profil – plutôt classique – de l’étudiant – plutôt doué – qui fréquente les bancs de Sup de Co Paris. Mais nous sommes au milieu des années 90, et la « normalité » de Nicolas Mendiharat ne va pas survivre longtemps à l’effervescence de cette période, à la naissance de cet outil qui va bientôt révolutionner le monde, et que certains anciens, aujourd’hui encore, appellent « L’Internet ». Cette révolution sera la sienne.

Il crée sa première société à l’âge de 22 ans. Et aujourd’hui, 27 ans et 5 sociétés plus tard, il est le fondateur et patron de Palate Club, société de négoce de vin – paradoxalement basée à San Francisco alors que les Etas-Unis ne représentent que 25% de son chiffre d’affaires – qui utilise des méthodes on ne peut plus modernes pour débusquer la clientèle. Car Palate Club permet à Nicolas Mendiharat de marier au quotidien ses deux grandes passions : le vignoble, qu’il connait depuis toujours au travers – notamment – du Sud Ouest de la France dont il est originaire, et les datas qui ont accompagné toute sa croissance professionnelle, ces datas qui lui permettent de dresser des portraits-robots de tous les amateurs de vin. Pour comprendre sa démarche, il faut être très attentif à chacun des mots de notre invité de la semaine. Pour, au bout du compte, se dire que nous venons de passer une demi-heure avec quelqu’un qui, certes, a la tête dans le Cloud. Mais les pieds bien ancrés dans la terre… Viticole.

Listen to “Episode 42: Nicolas Mendiharat” on Spreaker.

“Business Rebound 2”: une journée d’inspiration en ligne organisée par FrenchFounders

Après un premier événement réussi l’année dernière, le club d’entrepreneurs francophone FrenchFounders revient avec le “Online Summit : Business Rebound 2”, une journée de conférence, débats et discussions optimistes dédiée aux entrepreneurs et dirigeants d’entreprise.

“C’est toujours le même constat : seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. C’est pourquoi l’événement de cette année est dédié au thème de l’interdépendance”, explique Elsa de Saignes, la responsable du réseau à New York. Au programme, neuf heures de conférences sur des thèmes aussi variés que la révolution digitale, le changement climatique, l’éducation et la finance, plus de 50 intervenants, une multitude de sessions spécialisées par industries, et la possibilité de faire du networking. Commençant à 12pm heure de Paris (soit 6am à New York et 6pm à Hong Kong), l’événement se poursuivra jusqu’à 9pm heure de Paris. Parmi les têtes d’affiche, Henri Giscard d’Estaing le CEO du Club Med, Lucie Beudet la co-fondatrice de Konbini et Marc Levy, auteur français basé à New York. L’intégralité des intervenants est ici.

L’événement “Business Rebound 2” est ouvert à tous, membres ou non de French Founders. Comptez 50$ l’inscription au lieu de 90$ en utilisant le code promotionnel suivant : FRENCHMORNINGBR2. FrenchFounders a dû se réinventer depuis le début de la crise du Covid-19. Habitué à organiser des évènements par dizaines chaque mois dans le monde entier, le club francophone s’est transformé en organisateurs de webinaires en masse. Il attend plus de 1400 personnes connectées devant leur écran le 29 avril.

Air France ouvre une ligne directe entre Paris et Denver

La compagnie aérienne française a annoncé hier le lancement d’une liaison directe saisonnière entre l’aéroport de Paris-Charles-De-Gaulle (CDG) et celui de Denver (DIA) à partir du 2 juillet et jusqu’au 29 octobre 2021. Trois vols par semaine seront proposés : mercredi, vendredi et dimanche ; à bord d’un Boeing 787-9 permettant à près de 300 passagers d’effectuer le voyage. Les billets sont d’ores et déjà disponibles et 100% modifiables.

Pour le maire de Denver Michael Hancock, cette annonce « reflète directement le travail accompli pour faire de Denver une ville globale. […] Avec un service sans escale vers Paris, Air France accompagne notre reprise économique avec de nouveaux emplois et un investissement dans l’industrie du tourisme et de l’hôtellerie de notre région. » Kim Day, PDG de l’aéroport de Denver, insiste également sur le fait que « l’établissement […] d’une toute nouvelle route transatlantique pendant la période la plus difficile de l’histoire de l’aviation est une véritable reconnaissance de la résilience de la demande de voyages vers Denver ».

Une excellent nouvelle pour les Français du Colorado, privés depuis la pandémie de COVID-19 de vols directs anciennement opérés par British Airways et Norwegian Air. Le communiqué de presse d’Air France précise toutefois que les vols directs vers Atlanta, Boston, Chicago, Detroit, Denver, Houston, Los Angeles, Miami, Minneapolis, New York, San Francisco et Washington D.C. ne seront effectués que « sous réserve de l’assouplissement des restrictions de voyage » et que l’offre sera ajustée « en temps réel en tenant compte de l’évolution de la situation sanitaire ».

Calder et Picasso conversent sur la modernité au De Young Museum

Pour sa réouverture, la nouvelle exposition du De Young museum réunit l’Américain Calder et l’Espagnol Picasso, pour une conversation croisée sur la modernité. Contemporains l’un de l’autre, le parallèle entre Alexander Calder (1898-1976) et Pablo Picasso (1881-1973) est vraiment mis en évidence par la muséographie de cette exposition. On y suit de façon chronologique les moments marquants de leurs vies d’artistes qui les ont amené à sans cesse questionner leur cheminement artistique et explorer de nouveaux horizons.

Calder et Picasso ne se sont rencontrés qu’à trois reprises, et pourtant, l’exposition donne l’illusion que les deux artistes sont de vieux amis. En 1926, Calder quitte New York pour s’installer à Paris et y créer le Cirque Calder, un ensemble de 200 personnages en fils de fer, que l’artiste américain sculpte à merveille. Picasso, lui, dépeint les arts du cirque depuis sa période rose (1904-1906), et on peut admirer au De Young sa toile baptisée “L’acrobate” (1930).

En 1930, Calder visite l’atelier du peintre abstrait Piet Mondrian. C’est un tournant dans sa carrière, puisqu’il se lance alors dans l’art non figuratif. Il s’agit désormais de “capturer le vide”. Picasso lui se tourne vers le cubisme et le surréalisme. Tous deux bousculent les codes de la peinture et de la sculpture.

Calder et Picasso se rencontrent pour la première fois à Paris en 1931, à la galerie Percier à Paris où expose le sculpteur américain. Calder introduit une notion de dimension et de mouvement dans ses peintures en positionnant des petits objets flottants ou rotatifs devant des toiles, précurseurs des mobiles qui ont fait sa renommée.

L’exposition universelle de 1937 réunit les deux artistes : Picasso y présente “Guernica”, tandis que Calder y installe sa “fontaine de mercure”.

Leurs chemins se distinguent plus nettement après la Deuxième guerre mondiale : tandis que Calder produit des mobiles de plus en plus complexes, ainsi que des sculptures monumentales, Picasso opte pour la déconstruction : un coup de crayon de plus en plus épuré, une approche symbolique et minimaliste de thèmes comme la mort ou la vie dans ses oeuvres.

Malgré l’absence d’audioguide, l’exposition Calder Picasso est très didactique et le parallèle entre les deux artistes à travers leurs oeuvres rend leur association complètement évidente. A ne pas manquer !

5 bars à découvrir à Long Island City

C’est un quartier en pleine transformation, à deux arrêts de métro de l’Upper East Side à l’Ouest et de Greenpoint au sud. Si les condominiums y poussent comme des champions, on y trouve malgré tout de nombreux endroits où sortir, notamment sur Vernon Boulevard. French Morning a visité cinq adresses pour vous.

Dominie’s Hoek

Crédit photo : Dominie’s Hoek

Situé sur le très passant Vernon Boulevard, Dominie’s Hoek a tout du bon vieux “dive bar” new-yorkais, du nom de ces petits établissements de quartier sans prétention à la décoration peu soignée et aux prix accessibles. Ici, le serveur appelle les clients par leur prénom dans une pièce peu éclairée sur fond de musique rock. Comptez seulement 5$ la pinte de bière, 4$ en canette. Snacks roboratifs (Mozarella sticks 7$, Nachos 10$). Backyard au fond du bar pour les fumeurs. 48-17 Vernon Blvd, (718) 706-6531.

LIC Bar

Crédit photo : Facebook LIC Bar

L’intérêt de cet autre bar de quartier, également sur Vernon Boulevard, réside dans son grand backyard entouré de murs en brique rouge et de plantes grimpantes. Un endroit cool et détendu où prendre le soleil avec une bière à la main. L’établissement y organise d’ailleurs des concerts aux beaux-jours, et devrait publier rapidement le programme sur son site. 45-58 Vernon Blvd, (718) 786-5400.

Fifth Hammer Brewing Company

Crédit photo : Maxime Aubin

Vous trouverez à moins d’un bloc du LIC Bar une brasserie locale, qui vous accueille au milieu des futs dans un ancien entrepôt réaménagé. Ici comme ailleurs dans le quartier, le personnel est souriant et l’ambiance décontractée. Choix de bière important (belge, lager, sour, stout). L’endroit idéal pour venir en groupe avant d’aller faire des strikes au bowling voisin, The Gutter LIC. 10-28 46th Ave, (718) 663-2084.

Dutch Kills

Crédit photo : Dutch Kills

Un peu plus à l’Est sur Jackson Avenue, Dutch Kills, un bar/speakeasy bien plus guindé que ses prédécesseurs dont le nom rend hommage à l’histoire hollandaise de ce quartier de Long Island City. Passé la porte, on traverse une minuscule pièce tout en long aux airs de wagon de train d’époque, pour arriver à un bar décoré de centaines de bouteilles de spiritueux. La spécialité du lieu est le cocktail frais, fabriqué devant vos yeux (15$) et servi avec de la glace translucide. Le serveur peut également vous faire une boisson sur-mesure selon vos goûts et envies du jour. Un endroit hors du temps. 27-24 Jackson Ave, (718) 383-2724.

Anable Basin Sailing Bar & Grill

Crédit photo : Facebook Anable Basin Sailing

Pour une vue imprenable sur Roosevelt Island et la skyline de Midtown les pieds dans l’eau, direction le Anable Basin Sailing Bar & Grill. Posé sur pilotis sur l’East River au niveau du Pier6, l’établissement déploie des grandes tables de banquet aux beaux jours sur lesquels les habitants du quartier viennent trinquer et observer le coucher de soleil sur Manhattan. Un endroit qui fleure bon les vacances, où il n’est pas rare de voir un voilier amarrer. Carte de bières pression (7$) et de plats d’Europe de l’Est (Kielbasa, ćevapi).

Amanda Vermillion : maître de thé franco-américaine à Houston

Sa vie a basculé à la suite de la crise hypothécaire en 2010. Face à la récession, Amanda Vermillion alias The Tea Mistress décide de faire de sa passion son métier. Issue d’une mère toulousaine et d’un père américain, cette bilingue ressort son diplôme en phytothérapie et s’inscrit à l’ITMA (International Tea Masters Association) de San Diego pour devenir « maître de Thé ».

« Mon père était un environnementaliste et m’a appris les propriétés curatives des plantes. Ma mère, elle, m’a fait découvrir les vertus des tisanes et leur complexité. Je connais tous les noms en français et en anglais », explique cette amoureuse de la nature. Sa certification de Tea Master en poche, Amanda décide à l’été 2013 de créer son entreprise. La rencontre avec son mari texan l’amène à s’implanter à Seabrook, non loin de Houston. Dès lors, elle se concentre sur la planification d’événements, de conférences, donne des cours et des présentations. Très vite, les clients affluent et l’activité se développe rapidement pour inclure la vente au détail de thés de spécialités, d’herbes, d’ustensiles et d’accessoires pour le thé. « Le Sud des États-Unis a une vieille tradition avec le thé. C’est une des boissons les plus rafraîchissante compte tenu du climat » déclare cette dernière qui, par tradition aussi, organise des classes de thé en groupe où chacun peut apprendre les subtilités de ce nectar.

Dans sa boutique/salon de thé, Amanda Vermillion accumule les espèces différentes : les aromatisées, les classiques et les parfumées. Sur les étagères les thés côtoient les tisanes contre les maux de tête, le mal de gorge ou celle réparatrice pour le sommeil. Amanda conçoit aussi des mélanges  comme Soirée française, en hommage à sa mère (verveine, tilleul, menthe et pétale de rose), Blue Lagoon, à base de noix de coco, vanille et citronnelle ou encore Pirate Pleasure (raisin sec et rhum), qu’elle propose aux membres de son club de thé qui se tient tous les deux mois. L’ouragan Harvey lui fera de nouveau changer de route. «Cette nouvelle situation m’a conduite à me tourner vers les conventions, les festivals, les fêtes privées et aussi à renforcer mon image auprès des détaillants. C’est aussi le temps de lancer de nouvelles activités comme les dégustations de thé individuelle ou en entreprise. Je conseille les sociétés pour leur modèle commercial et je fournis des cours de formation au personnel, enfin j’apporte mon savoir-faire pour améliorer le service existant et j’aide à choisir de meilleurs thés pour la société cliente. Les restaurants ont aussi adopté le thé dans leurs cartes de boissons et je les éduque à maîtriser le savoir-faire », commente cette amoureuse des hauts plateaux qui rêve de se perfectionner en allant en Chine, au Japon ou encore en Inde.

L’arrivée de la Covid 19 a contribué au lancement de la vente par correspondance. Les ventes explosent et les commandes s’enchaînent à travers les États. « Ma lettre mensuelle renseigne sur les thés de saison comme Noël ou la Saint Valentin. Je répertorie aussi les événements à venir et je signale les ventes spéciales. Chaque client peut aussi choisir de tester 3 thés par mois », rapporte Amanda dont la collection de thés se monte à plus de 200 espèces distinctes. Pour cela, elle se rend tous les deux ans au World Tea Expo à Las Vegas pour goûter les  nouveaux alliages, apprendre les nouvelles techniques, aller aux ateliers, aux diners découvertes et rencontrer les fournisseurs en gros. Mais son objectif, une fois la pandémie terminée est d’ouvrir un Musée du thé basé sur l’histoire et la culture de cette plante.

Seekat, nouvelle sensation techno aux sons puisés dans l’océan

L’artiste techno Seekat, alias Amandine Aman, a fait une entrée remarquée dans la cour des grands. En février, quatre morceaux de la jeune Française installée à San Francisco depuis sept ans sont sortis sur une compilation réunissant de beaux noms de la scène techno internationale : “Tragedy of the Commons”. Cette compile est un projet mené par Ian Urbina, journaliste d’investigation pour le New York Times, the New Yorker ou The Atlantic. Il s’agit d’une illustration musicale de son livre-enquête « La Jungle des océans. Crimes impunis, esclavage, ultraviolence, pêche illégale » (The Outlaw Ocean, 2019).

Quinze artistes issus de neuf pays ont collaboré avec le journaliste pour ce projet créatif, dont Seekat : « Je les ai contactés directement car je voulais absolument faire partie de cette aventure. On m’a répondu que Ian Urbina ne travaillerait qu’avec des musiciens connus, mais après avoir écouté ma musique, ils m’ont rappelée ! ». Très engagée pour la protection des océans et de l’environnement, cette méditerranéenne d’origine, utilise sa musique pour attirer l’attention sur le sujet. « Tout ce que je créée tourne autour de la mer. Je traduis ses chants dans mes morceaux, elle me passionne, m’inspire et on peut tous faire quelque chose pour la protéger. Au-delà de mon mode de vie éco-responsable, je me sers de la musique pour augmenter la sensibilité des gens… » explique-t-elle.

Passion et engagement

Son amour des océans lui souffle même son nom de scène : « Seekat, ça signifie poulpe en Afrikaans. J’adore la plongée et voue une vraie fascination aux poulpes ! » sourit-elle. Pour sa collaboration à la compilation, elle a choisi des chapitres du livre de Ian Urbina et les a traduits en mélodies techno. « Par exemple, “Thunder’s Pursuit”, raconte une poursuite de bateau dans l’Antarctique qui dure 110 jours. Une histoire incroyable pour laquelle j’ai alterné les rythmes et utilisé des enregistrements en mer comme des sirènes de bateaux. Pour “Earth vs Drilling” qui décrit le fond des océans, j’ai utilisé un enregistrement de Greenpeace qui évoque une pieuvre ».

À travers les morceaux composés, l’artiste rend hommage à des ONG, à l’instar de sa chanson « Les Femmes sur les Vagues » qui met à l’honneur Women on Waves, une organisation permettant notamment aux femmes d’Amérique Centrale et Latine d’avorter en eaux internationales. « J’essaie de faire de la techno avec du sens et de l’émotion. Certes, elle fait danser les gens, mais c’est aussi un message de partage et d’optimisme » précise Seekat.

EP en préparation et DJ mixes en clubs

Son style se situe au croisement des sous-genres tech house, deep house et melodic techno. Elle ajoute : « c’est une musique émotionnelle dans laquelle je peux glisser de la mélancolie ou de la nostalgie pour mon côté français ! En fait, l’électro, c’est très élaboré et il faut maîtriser les structures pour que ça sonne bien ». Pour ce faire, Seekat utilise des synthétiseurs, des MIDI contrôleurs, des sample d’instruments, des sons quotidiens, des enregistrements, et le tout passe ensuite dans un logiciel spécifique.

Si Amandine Aman est arrivée à San Francisco dans le cadre d’un contrat dans la tech, la Sudiste a toujours fait de la musique en parallèle. « Solfège, piano, Ukulele… Ça fait deux ans que je m’y suis mise plus sérieusement et que je me suis formée aux outils électro ». Aujourd’hui consultante en marketing et branding, elle consacre davantage de temps à sa musique et nourrit d’autres projets.

« Je suis très heureuse de figurer sur la compilation de Ian Urbina, c’est un cap, une confirmation ! Et j’ai envie de continuer à raconter des histoires avec mes mélodies » assure la Française. Elle joue ainsi également dans Subjacent, un duo formé avec une américaine. Ensemble, elles tournent dans des clubs de SF et ont sorti un premier titre. Seekat, a en outre plusieurs chansons en préparation pour un prochain EP. Une artiste techno à suivre de près.

3 Idées pour un week-end en famille dans le Connecticut

Parmi les États frontaliers avec New York, il y a le Connecticut. Et si ce n’est pas le premier endroit auquel on pense pour aller passer un week-end en famille, cet État de la nouvelle Angleterre présente pourtant nombre d’atouts comme sa proximité avec New York et avec la mer, son passé colonial encore visible, ou ses quelques places prestigieuses. Alors, si vous n’êtes pas encore convaincu, voici 3 idées pour vous faire changer d’avis.

L’université de Yale 

Quand on souhaite découvrir un prestigieux campus universitaire, on pense souvent à aller près de Boston pour visiter Harvard, mais on en oublie la proximité de Yale, située à New Haven dans le Connecticut (Princeton avait déjà été évoqué dans un précédent article). Pourtant, l’université de Yale fondée en 1701 et se positionnant ainsi comme la 3ème plus vieille université des Etats-Unis, est membre de la Ivy League. Elle fait ainsi partie de ces illustres universités américaines, historiques, réputées tant pour leur niveau de formation, que pour les personnalités qu’elles ont formées (en particulier trois des derniers présidents des États-Unis à Yale) ou que pour leur campus. Celui de Yale est exceptionnel et permet de découvrir tout ce qui structure un campus. Vous pourrez découvrir les 14 « Residential Colleges », les bibliothèques qui recèlent plus de 15 millions de volumes, les impressionnantes installations sportives du Payne Whitney Gymnasium, l’un des plus larges gymnases au monde… Enfin, la Yale university art gallery et le peabody museum of natural history montrent encore la richesse de cette université qui permet à ses étudiants d’utiliser des ressources telles qu’un tableau de Monet ou le squelette d’un Brachiosaure pour se former. Le covid limite les visites intérieures mais en vous munissant d’un plan, c’est déjà très chouette de découvrir cet endroit. Informez-vous sur le site du visitor center avant d’y aller.

Mystic Seaport  

Mystic seaport est un musée maritime, idéal pour les familles. Principalement en extérieur, il est constitué de bateaux à flots, d’un village marin du XIXème siècle reconstitué, d’un chantier Naval en activité et d’une salle d’expositions. Il permet de se déplacer à son rythme entre les différents éléments proposés. On y visite des bateaux historiques et classés comme le baleinier Charles W. Morgan, en bois, de 1841. Grâce au village reconstitué, on découvre les nombreux métiers liés à l’univers marin, allant du cordier au tonnelier en passant par l’apothicaire, l’imprimeur ou le postier. Évidemment, on en apprend davantage sur l’évolution des voiliers. Enfin, on a la possibilité de faire une sortie en bateau sur la Mystic river, ce qui par une belle météo est plutôt une chouette activité en famille. Il ne faut pas hésiter à consulter le calendrier des activités car le programme est souvent sympa.

Les villes et plages le long de la côte 

Visiter le Connecticut c’est aussi l’occasion de découvrir plein de petites villes côtières de Nouvelle-Angleterre, pittoresques et historiques. Ainsi, des villes comme Stonington, Old Saybrook, ou Mystic donnent l’occasion de se balader dans un univers marin composé d’un port, d’un phare ou tout autre élément de cette nature, tout en se remémorant son passé colonial grâce à l’architecture de quelques bâtiments. Et évidemment, avec les enfants, la plage est un incontournable. Elles sont nombreuses mais attention pas toutes ouvertes au public…  Vous pouvez alors opter pour une plage publique comme celle d’Hammonasset.

Attention, avant de vous rendre sur un de ces sites, il est nécessaire de vérifier les dernières mise à jour concernant les mesures spéciales Covid-19. 

L’école Holberton lève 20 millions de dollars pour se transformer en franchise du coding

Comme tant d’autres secteurs, l’éducation a été totalement bouleversée par cette dernière année de pandémie. Mais pour Julien Barbier, fondateur de l’école de coding Holberton, la montée en puissance soudaine de l’enseignement à distance – et les failles des systèmes d’éducation traditionnelle dans ce domaine – ont été une formidable source d’opportunités. Holberton a décidé de pivoter son business model et de se transformer en « OS de l’éducation », une boîte à outils de ressources pour des universités, bootcamps et autres institutions éducatives, partout dans le monde. Pour ce faire, Holberton vient de boucler une levée de fonds série B de 20 millions de dollars. « Ce tour de table va nous permettre d’améliorer encore la qualité des contenus et leur automatisation, et de soutenir nos partenaires dans l’exploitation de ces ressources », explique Julien Barbier.

L’homme n’en est pas à sa première aventure entrepreneuriale. Il avait déjà fondé une entreprise dans l’e-commerce, pour laquelle il est partit en Floride pour développer le marché américain en 2012. Mais elle est rachetée au bout de quelques mois, et Julien Barbier en profite pour passer des vacances dans la Silicon Valley, la Mecque des développeurs. Il y retrouve un ancien collègue d’école d’ingénieurs, qui lui propose de venir prendre la direction du développement et du marketing de sa startup Docker. Il s’installe à San Francisco et en trois ans, l’entreprise accède au rang de licorne. C’est alors que Julien Barbier décide de reprendre son indépendance pour créer une nouvelle entreprise.

Aux côtés de deux cofondateurs il décide de repenser l’éducation, qui reste selon lui enfermée dans un système archaïque. Holberton, une école qui offre une formation accélérée au codage en 18 mois, est née. « Notre ambition est de fournir une éducation de qualité qui mène à des emplois pour tous. Elle est fondée sur trois piliers indispensables : l’accessibilité, la qualité et la ‘scalabilité’ ».

Sur le premier critère, l’école fonctionne sur un contrat ISA (Income Share Agreement) selon lequel l’étudiant ne paie rien pendant l’école, mais est prélevé sur ses revenus lorsqu’il est embauché à la sortie au-dessus d’un certain salaire. Elle a même conclu deux partenariats avec George Kaiser Foundation et Shusterman Foundation dans l’Oklahoma, qui offrent une enveloppe de 1.500 dollars par mois aux étudiants pour subvenir à leurs besoins. Par ailleurs, Holberton travaille avec des stars de la diversité, comme le chanteur Ne-Yo ou l’actrice Priyanka Chopra, pour encourager la diversité dans ses promotions.

Sur le deuxième, l’école met en avant la priorité placée sur l’esprit critique et le travail en équipe sur des projets, des qualités jugées indispensables pour la vie professionnelle aujourd’hui. Enfin, elle mise sur sa technologie propriétaire pour donner un feedback à la fois pointu et personnalisé à des milliers d’étudiants, bien plus rapidement qu’un professeur. « Nous changeons le modèle d’éducation : en principe, plus le nombre d’élèves est élevé, moins la qualité est bonne. Ici, c’est l’inverse, les étudiants sont connectés entre eux partout dans le monde et l’algorithme de feedback s’améliore avec le volume. Nos intérêts sont alignés ».

L’entrepreneur, qui était horrifié de voir le fardeau de la dette étudiante, soit 1.300 milliards de dollars aux États-Unis, veut rebattre les cartes face aux grandes universités, et se réjouit d’avoir placé des étudiants chez les plus grandes entreprises tech, Google, Airbnb, Facebook etc. Après la première école qui a ouvert à San Francisco en 2016, le groupe a rapidement essaimé et compte aujourd’hui 18 écoles sur tous les continents.

Mais avec ce pivot, le modèle des écoles en propre est désormais fini, l’entreprise va passer de modèle Saas (Software as a Service), avec une souscription mensuelle. « Nous sommes une boîte à outils pour nos partenaires, qui utilisent Holberton pour créer leur propre programme en marque blanche », détaille Julien Barbier. Il compte en particulier exporter cette façon d’apprendre en Amérique Latine et en Afrique, où les besoins sont immenses. Holberton va ainsi passer de 2.000 étudiants jusqu’à présent, à 10.000 cette année, et générer la majorité de ses revenus de cette nouvelle offre dès 2021. Un business model grâce auquel il peut encore décupler ses ambitions : l’objectif est aujourd’hui d’atteindre, via ses partenaires, 1 million d’étudiants dans le monde d’ici 2030.

“On est venu me chercher en voiture”: ils racontent leur vaccination à New York

C’est l’efficacité américaine en action“. Quand Céline parle de son rendez-vous de vaccination au Javits Center, le grand palais des congrès de Manhattan, elle ne cache pas son émerveillement. En mars, la Française a rejoint le cortège des dizaines de milliers de New-Yorkais passés par ce vaccinodrome supervisé par les réservistes de la National Guard.

La logistique est impressionnante. Au plus fort, les armées de “vaccinateurs” qui se relaient sous le plafond de verre du Javits ont délivré plus de 13 000 doses en une journée. Un possible record national dont s’est félicité le gouverneur de New York Andrew Cuomo. À l’époque (début mars), le site venait d’ouvrir 24 heures sur 24, sept jours sur sept. “Tout était fluide. Je n’ai pas attendu une seule minute. Tout le monde était très cordial“, souligne Céline, pas gênée par la présence des militaires sur place. La Française n’a pas souhaité que son nom soit utilisé car elle a reçu son vaccin avant d’être éligible. “Ils ne m’ont pas posé de questions. J’ai eu l’impression qu’ils voulaient vacciner le plus de gens possible“.

Y arriver n’était pas de tout repos. Céline a tenté de passer par le très populaire site TurboVax, lancé par un ingénieur informatique pour faciliter la prise de rendez-vous. En vain. Finalement, “une amie m’a envoyé un lien Google et j’ai eu un rendez-vous dans les 48 heures“. Dominique de Cock aussi a ramé pour trouver des disponibilités sur le site compliqué de la Ville de New York. “Des amis bienveillants m’envoyaient des liens vers des hôpitaux obscurs dans le Bronx, mais ça n’allait pas“, se souvient la Belge de 65 ans. Puis, sans crier gare, l’hôpital Mount Sinai, qu’elle fréquente, a invité ses patients à s’inscrire. Rendez-vous est pris pour le lendemain, à midi. “On est venu me chercher en voiture et on m’a ramenée”, s’exclame-t-elle. En effet, les seniors avaient la possibilité de demander un service de transport, en l’occurence Curb, pour faciliter leur déplacement entre le site de vaccination et leur domicile. “Je ne sais pas si Cuomo a arrangé ça, mais c’est une bonne idée“. Elle reçoit sa seconde dose de Moderna dans un local de Downtown début mars. “Il y avait 25 vaccinateurs, une ribambelle de gens incroyables, des ambulanciers, des médecins dans des petites cabines. C’est à la chaine, mais on est très bien accueilli. On a parlé de la météo. On m’a demandé comment j’allais, quel bras je préférais…

Même expérience pour Severine Tarayre. Rescapée du cancer du sein, elle a reçu son vaccin au centre du traitement du cancer Memorial Sloan Kettering en mars quand les critères d’éligibilité ont été étendus aux individus atteints de co-morbidités. “C’était très bien organisé. Tout un étage servait aux vaccinations. L’équipe était complètement dédiée à son travail. On m’a expliqué les effets secondaires éventuels, dit-elle. L’atmosphère était très positive. L’équipe était composée de gens de l’hôpital. Cette mission les changeait de leur travail quotidien aux côtés de patients cancéreux”. Après la vaccination, elle s’est livrée au désormais traditionnel “selfie de vacciné”, nouveau rite de l’ère Covid, et est allée au cinéma avec sa famille pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire.

L’expérience new-yorkaise tranche avec les difficultés de déploiement du vaccin en France. “Il y a un décalage avec la France. Mes parents, pas très âgés, n’ont pas encore été vaccinés. Et avec ce qu’il s’est passé avec AstraZeneca, ils ne sont pas super chauds“, poursuit Severine Tarayre.

Céline, elle, est moins diplomatique. “Les Français devraient arrêter de se plaindre. Ils sont re-confinés mais l’ont mérité après avoir vécu la dolce vita pendant l’été alors que nous étions soumis à des contraintes importantes. Nos enfants ne sont pas encore de retour à l’école“. Après sa vaccination, elle a éprouvé un “sentiment de liberté“. “J’avais envie de sauter ! Je me suis sentie tellement bien que j’ai marché du Javits Center jusqu’à chez moi dans l’Upper East Side, dit-elle. J’avais envie de revoir New York mais c’était morbide. Times Square vide, Midtown vide. Patinoires pas animées…

Dominique de Cock, elle, a commencé à revoir des amis… vaccinés. “Je me sens comme une planquée privilégiée par rapport à mes proches en Belgique, qui n’ont pas encore vu la première ombre d’un vaccin. Sur le plan médical, les Européens sont globalement mieux suivis. Les soins sont moins chers. Mais quand la pandémie est survenue, les Américains ont investi massivement dans la recherche. C’est peut-être l’une des seules bonnes choses que Donald Trump a faite d’ailleurs“, dit-elle en référence à l’opération Warp Speed de financement de la recherche et d’accélération de la distribution du vaccin.

Sur le plan pratique, le vaccin ne change rien car il faut continuer à porter le masque. Mais sur le plan psychologique, ça change tout, conclut-elle. On commence à se sentir en sécurité, même si l’on sait que l’on n’est pas invincible et qu’il faut continuer à protéger les autres. Maintenant que j’ai eu mon second shot, je vois la lueur d’espoir au bout du tunnel“.