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100€ d’économies à chaque séjour en France : comment font-ils ?

[Article partenaire] Et si on vous disait qu’à chacun de vos passages en France, vous manquiez une occasion d’économiser 100 précieux euros ? Vous nous demanderiez sûrement…

Comment ça se fait ?

Produits du terroir, matériel électronique, cosmétiques, produits de luxe, vêtements pour toute la famille, articles de pharmacie, produits pour bébés, livres et jeux de société en français… On attend tous impatiemment le retour en France pour faire le plein !

Ce qu’on ne sait pas toujours, c’est que la TVA est remboursable sur chacun de ces articles, à  condition que vous résidiez hors de l’Union Européenne  et que vous emportiez lesdits articles dans vos bagages. C’est ce qu’on appelle la détaxe

Des services de détaxe “classiques” existaient déjà depuis plusieurs années, mais ils ne convenaient pas toujours aux besoins d’un voyageur moderne. Heureusement, il existe aujourd’hui l’application gratuite ZappTax !

À chaque séjour en France, un utilisateur ZappTax économise en moyenne 160€ !

3 occasions à ne pas rater pour utiliser ZappTax

1/ Les achats de produits électroniques 

Aussi surprenant que cela puisse paraître, il est profitable pour vous de faire vos achats électroniques en France ! Téléphone, ordinateur, tablette, console de jeux, électroménager, … Vous économisez des centaines d’euros sur ces produits et vous profitez de leur interface (et de la garantie) directement en français, sans prise de tête !

Par exemple, l’iPhone 11, proposé à partir de 809€ chez la Fnac, vous revient, grâce à ZappTax, à seulement 701€ soit 108€ d’économies

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2/ Les cosmétiques et produits de beauté 

La France est la référence dans le domaine, avec des marques plébiscitées mondialement, et nous avons parfois du mal à trouver en expatriation les équivalents de nos produits cosmétiques français préférés : nombreux sont les expats qui choisissent donc d’attendre de revenir en France afin d’acheter en grosse quantité. 

Bonne nouvelle ici aussi, pour un panier de 750€ TTC, vous récupérez 100€ avec ZappTax !

À noter que certains produits de pharmacie peuvent également bénéficier de la détaxe.

3/ Les produits de luxe 

Vous souhaitez vous faire plaisir avec une petite folie ? Un sac Chanel ? Des chaussures Louboutin ? Une veste Louis Vuitton ? Un carré Hermès ? 

C’est là LE genre d’achat qu’il faut détaxer.

Plus intéressant encore, à partir de 2500,01€ d’achats sur la totalité de votre séjour, ZappTax vous rembourse 90% de la TVA ! Pour des achats d’une valeur de 3000€ total, c’est 450€ qui reviennent dans votre poche ! Dingue, non ?

J’en suis !

Si vous aussi, vous souhaitez profiter des avantages ZappTax, n’attendez plus ! Pour tout nouveau compte créé (gratuitement) durant le mois de novembre…

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

La Bilingual Education Fair 2020 : le rendez-vous de l’éducation française aux États-Unis

Vous êtes parent, francophone, aux États-Unis ?

Quelles options d’éducation bilingue pour votre enfant ?

Du 9 au 20 novembre 2020, des milliers de parents auront l’occasion de venir découvrir les options d’éducation bilingue disponibles pour leurs enfants dans 7 grandes régions des États-Unis, en assistant à des webinaires de présentation et en interagissant en direct avec les représentants des écoles et des programmes périscolaires représentés.

Rendez-vous sur le site pour découvrir le programme complet, couvrant les régions de New York, Boston, Washington DC, Seattle, le Texas, la Californie et la Floride.

L’accès au salon virtuel est entièrement gratuit.

L’édition 2020 de la Bilingual Education Fair des États-Unis est sponsorisée par :

Soutenue par :

“Le manoir”: Maurin Picard enquête sur 200 ans de secrets de la Maison Blanche

Peu de bâtiments au monde alimentent autant d’intérêt, voire de fantasmes. Pourtant l’histoire de la Maison Blanche est encore largement méconnue. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la Maison Blanche : c’est l’objet du livre Le Manoir, que Maurin Picard, journaliste basé à New York, correspondant du Figaro et du Soir, vient de publier aux éditions Perrin.

Il y raconte la construction du bâtiment de 1600 Pennsylvania Avenue à Washington, par des esclaves noirs entre 1792 et 1800, auxquels Michelle Obama rendra hommage deux siècles plus tard en tant que Première Dame. A l’époque les murs ne sont pas blancs, mais ils le deviendront quinze ans plus tard, lorsque l’endroit est brûlé par les Anglais lors de la guerre de 1812-1815 et qu’il doit être repeint en urgence. La Maison Blanche devient la résidence principale, choisie ou subie, des chefs d’État, où se produisent de multiples événements dont le grand public ne sait rien. L’auteur nous emmène dans les coulisses de cette impressionnante bâtisse à colonnades, et nous conte les histoires méconnues des Présidents au sein de ces quatre murs.

Des locataires qui ont entrepris de la moderniser : en 1877, Rutherford Hayes y introduit le premier téléphone – inventé par Bell l’année précédente – et en 1878 l’un des tout premiers phonographes. En 1905, Teddy Roosevelt inaugure le Bureau ovale et crée le Secret Service, qui assure la protection des Présidents 24h sur 24. En pleine Deuxième Guerre Mondiale en 1942, Teddy Roosevelt y fait construire un bunker dans le sous-sol et John Kennedy réclame la « situation room » en pleine guerre froide, après le scandale de la Baie des Cochons en 1961.

Certains l’ont détesté, comme Harry Truman qui la surnommait « la grande prison blanche » et rêvait de s’en échapper. Mais la Maison Blanche, ce sont aussi des histoires de famille, des secrets et des drames : trois présidents y ont poussé leur dernier soupir à tour de rôle au XIXème siècle, en raison de la mauvaise qualité de l’eau dans cette région marécageuse. Deux Premières Dames y ont perdu leur enfant, Jackie Kennedy y a vécu un enfer conjugal, et le fantôme d’Abraham Lincoln continuerait à se promener dans les couloirs. Une chose est sûre : quelle que soit l’identité du prochain Président américain mardi prochain, il y pénétrera dans un lieu chargé d’Histoire.

Le Manoir, de Maurin Picard, édition Perrin:

C’est ça l’Amérique, épisode 9: les nouvelles résistances de l’ère Trump

Année électorale, tensions raciales, militantisme : 2020 a tout de 1968 aux États-Unis. Dans l’avant-dernier épisode de C’est ça l’Amérique, nous revenons sur la vague de militantisme qui a accompagné l’élection de Donald Trump, des Marches des femmes au lendemain de son investiture, aux manifestations antiracistes Black Lives Matter, deux mouvements inédits dans l’histoire américaine par leur ampleur.

Qui sont ces nouveaux engagés de l’ère Trump ? Qu’est-ce qui les motive ? Voit-on le même réveil à droite ? Charlotte Thomas-Hebert, enseignante à Paris I Panthéon-Sorbonne et spécialiste de la désobéissance civile aux États-Unis, répond à nos questions. Elle a participé au programme Alliance-Columbia University.

Journées portes ouvertes virtuelles à Rochambeau The French International School (Washington DC)

[Agenda partenaire] Devenir totalement bilingue, c’est-à-dire lire, écrire, parler et comprendre les nuances culturelles en deux langues ou plus, est une chance exceptionnelle ! Choisir Rochambeau The French International School, c’est offrir à vos enfants la possibilité de le devenir.

En combinant un volet américain au curriculum français renommé pour sa rigueur et sa culture générale, les élèves de la Maternelle à la Terminale à Rochambeau bénéficent d’un cadre d’apprentissage unique pour devenir des penseurs critiques confiants, ouverts d’esprit et attentifs à autrui. À partir de 2021, les élèves auront également la possibilité de choisir entre le baccalauréat français et le baccalauréat international.

Venez en apprendre davantage sur Rochambeau The French International School et sur la manière dont l’école a su s’adapter aux challenges de la Covid-19 lors des journées portes ouvertes virtuelles qui auront lieu le samedi 7 novembre à 10am pour la maternelle et le mercredi 11 novembre à 5:30pm pour l’école élémentaire. Les inscriptions ont lieu sur le site de l’école.

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Moi Impat : Un retour mouvementé aux accents japonais

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Surprise, bonheur, parfois désillusion, sont des sentiments que connaissent bien tous ceux que l’on appelle les “impatriés”. Pour son podcast “Moi Impat”, French Morning tend son micro à des Français qui racontent comment ils ont vécu leur retour au pays.

Avec son passeport qui ressemble à une carte du monde, Stéphanie Chassagne incarne magnifiquement ce 51ème numéro de « Moi Impat ». Et comme rien ne l’arrête, même pas l’effondrement de l’immeuble parisien censé l’accueillir à son retour, c’est finalement son passé d’expat qui la guidera dans son actualité d’entrepreneuse dans le domaine du sandwich japonais (Nanigiri). Une affaire à suivre.

Listen to “Episode 51: Stéphanie Chassagne” on Spreaker.

Florence Leroy protège les planches de surf et la planète

Florence Leroy quitte Lille pour San Francisco en 2018 dans le cadre de la mutation professionnelle de son mari. Négociatrice dans l’immobilier pendant 5 ans, la jeune Française de 29 ans n’a pas l’autorisation de travailler à son arrivée. Loin de se décourager, elle décide de mettre son temps libre à profit et parmi d’autres passe-temps, s’initie à la couture et au surf.

Ces deux dernières découvertes sont pour elle des révélations. Vivant dans le quartier du Sunset, le long de l’Océan Pacifique, elle profite de la proximité des plages pour aller surfer aussi souvent que possible avec son conjoint. « C’est comme ça que tout a commencé ! J’ai eu envie de lui offrir une housse pour protéger sa planche et je voulais qu’elle soit à la fois originale et éco-responsable.».

Car autre changement de taille dans le quotidien de Florence Leroy depuis son installation à San Francisco : elle change sa manière de consommer. « Ici, j’ai eu une prise de conscience environnementale. Je me suis beaucoup documentée sur le sujet, j’ai fait plus attention aux marques que j’achetais, aux provenances, aux compositions et j’ai commencé à réduire mes déchets » raconte-t-elle. Ce mode de vie plus “éthique“, couplé à sa nouvelle passion pour la couture et son plaisir du surf, la mènent à se lancer un défi : entreprendre avec une démarche en phase avec ses valeurs.

Tissus de récup’ et huile de coude

« N’ayant pas trouvé de chaussette de surf qui ne ne soit pas pleine de plastique, j’ai donc décidé d’en fabriquer une moi-même ! Ça a beaucoup plu à mon conjoint et peu à peu, j’ai commencé à avoir d’autres commandes » s’amuse-t-elle. Côte Ouest est ainsi née, une marque dont le nom s’est imposé tout de suite : « parce que j’habite San Francisco bien sûr, mais aussi parce que les spots de surf en France se trouvent sur la Côte Ouest. Quand je rentrerai, je compte bien importer la marque sur la côte basque. »

Pour réaliser ses housses, Florence Leroy s’approvisionne en tissus chez SCRAP, un lieu de dépôt de matériaux à but non lucratif situé entre les quartiers du Dogpatch et Portola. « Chaque année des tonnes de tissu sont jetées et détruites. La production textile est d’ailleurs la 2ème industrie la plus polluante au monde. Acheter ces tissus de récupération évite d’encombrer les décharges » précise l’entrepreneuse. Et d’ajouter : « c’est une manière de lutter contre le gaspillage à mon niveau ».

Sa devise : “protège tes planches et la planète”

Ensuite, il faut compter au moins trois heures pour les confectionner et quelque 100 dollars pour s’en offrir une. Avec les chutes restantes ou des échantillons récupérés dans des livres de décoration d’intérieur, Florence Leroy confectionne également d’autres accessoires utiles aux amoureux des vagues : étuis à lunettes ou chouchous pour s’attacher les cheveux par exemple. Et elle travaille en ce moment sur des prototypes, comme des sacs de plages et des ponchos afin que les surfers puissent se changer facilement.

Si la marque n’en est qu’à son démarrage, elle a déjà reçu un bel accueil de la communauté des surfers. « J’ai été extrêmement surprise par le nombre de réactions positives quand j’ai lancé la boutique en ligne et c’est très agréable de recevoir des photos de planches couvertes par mes housses ! » confie la Française. Elle espère aujourd’hui que sa devise “protège tes planches et la planète” fera des émules et prendra de l’ampleur. Son objectif : pouvoir embaucher afin de créer davantage.

LVMH et Tiffany font la paix des braves

C’est l’épilogue d’une saga qui aura duré quasiment un an. Mercredi, LVMH et Tiffany ont annoncé s’être mis d’accord sur le prix de leur union : le leader mondial du luxe va racheter la marque iconique américaine pour 15,7 milliards de dollars, soit la plus grosse acquisition de son histoire, après avoir menacé le mois dernier d’abandonner le deal purement et simplement.

Petit retour en arrière : il y a presque un an, LVMH annonçait son intention de reprendre le joaillier américain Tiffany, coté à la Bourse de New York, pour 16,2 milliards de dollars. Le groupe de Bernard Arnault, qui détient déjà les joailliers Bulgari, Chaumet et Fred, comptait reprendre la marque connue pour ses écrins bleu-vert et rendue célèbre par Audrey Hepburn dans “Breakfast at Tiffany’s”, pour la moderniser et bien sûr étendre encore son propre empire aux États-Unis.

Mais la pandémie est passée par là, qui a entraîné une fermeture des magasins de joaillerie dans quasiment tous les pays du monde. Pendant cette période, les achats de bijoux deviennent logiquement moins urgents : les revenus de Tiffany chutent de près de 30 % au deuxième trimestre, mais le groupe compense par l’essor de ses ventes en lignes et bénéficie de sa forte présence en Chine et en Asie, qui repartent bien plus tôt qu’en Occident. Malgré cela, les valorisations boursières du secteur ont largement chuté, et LVMH décide de faire marche arrière pendant l’été. Début septembre, le groupe annonce qu’il renonce à son intention de racheter Tiffany, et qu’il doit le faire à la demande du gouvernement français. Ainsi, le ministre des Affaires Étrangères, Jean-Yves le Drian, aurait envoyé un courrier au groupe en l’invitant à reporter la finalisation de cette opération à l’an prochain. Pour quelles raisons ? Faire pression sur les fameuses taxes douanières que l’administration Trump menace d’imposer sur des produits français, comme les produits cosmétiques ou la maroquinerie, à partir du 1er janvier 2021.

Ingérence du gouvernement français dans une opération privée, ou excuse brandie par LVMH pour sortir du deal ? Toujours est-il que Tiffany n’apprécie pas la pirouette, et lance une procédure judiciaire pour forcer son partenaire à aller au bout de cet accord. De son côté, LVMH accuse sa cible d’avoir pris de mauvaises mesures de gestion pendant cette crise, et estime que c’est un cas de force majeure qui l’autorise à abandonner l’opération.

Les deux parties devaient s’affronter lors d’un procès devant la Cour du Delaware, fixé au 5 janvier 2021. Mais le juge les avait déjà invitées à trouver un compromis : « S’agissant de deux sociétés si bien associées aux fêtes de fin d’année, il y aura peut-être des discussions productives afin d’éviter un procès ». C’est bien ce qui s’est passé : LVMH a obtenu un rabais de 420 millions de dollars et évite un procès incertain outre-Atlantique, tandis que Tiffany intègre le leader mondial du luxe, et va pouvoir bénéficier de sa force de frappe. Car finalement, même pour les plus beaux diamants du monde, tout n’est qu’une question de prix.

Le marathon annulé, ils courent quand même pour la bonne cause à New York

Il réunit généralement plus de 50 000 coureurs du monde entier le premier dimanche de novembre. Cette année, le célèbre marathon de New York a logiquement été annulé en raison de l’épidémie de la Covid-19, mais de nombreux Français ont malgré tout décidé d’enfiler leurs baskets.

C’est le cas de Marie de Foucaud, Agathe Louvet et Alain Bernard. Les trois amis ont déjà couru le marathon de New York par le passé au profit de The Bowery Mission. L’association, qui existe depuis 140 ans, offre une assistance et un accompagnement à la réinsertion des personnes sans domicile fixe. “C’est Alain Bernard qui a découvert l’association. Ça fait plusieurs années que je suis bénévole avec plusieurs autres Français”, explique Marie de Foucaud, cadre dans une entreprise de consulting. “Ils ont eu de gros besoins pendant le confinement avec un manque d’effectif et de nouvelles personnes à aider. J’allais deux fois par semaine servir des repas, mais ça ne suffit pas. Avec l’annulation du marathon, l’association a plus que jamais besoin de fonds en ce moment”. Face à cette situation, les trois amis ont décidé de courir ensemble dimanche 1er novembre et de lever 50 000$. “On va se retrouver devant le centre historique de The Bowery Mission, dans le Lower East Side. On commencera par du volontariat en servant des petits-déjeuners, et ensuite on sera une 20aine de coureurs pour un semi-marathon jusqu’à Central Park”, détaille Marie de Foucaud. A ce jour, le groupe a déjà réussi à lever plus de 60 000$. Il est toujours possible de contribuer sur ce lien.

Une partie des bénévoles français de The Bowery Mission.

Annabella Espina aurait dû courir son huitième marathon new-yorkais cette année. Cette Franco-vénézuélienne de 42 ans fait partie de l’association New York Road Runners (NYRR) depuis 2012, qui lève des fonds en faveur des jeunes les plus démunis à travers le programme “Team for Kids”. Mais la coureuse a quand même pris part à une course “virtuelle” le samedi 24 octobre avec des amis français. “Nous avions du 17 octobre au 1er novembre pour lever 500$ par personne et pour aller courir seule ou en petit groupe un marathon complet”, raconte-t-elle. “Ensuite, on devait envoyer nos résultats sur l’application de course Strava qui dispose de nos coordonnées GPS”. Grâce à l’organisation de ce marathon “virtuel”, NYRR a réussi à lever 112 000$. Chaque participant s’est également vu promettre une place pour le marathon de New York de 2021 ou 2022, en fonction des disponibilités. “C’est un fonctionnement gagnant-gagnant qui nous permet de faire une bonne oeuvre et de pouvoir nous assurer une place aux prochaines courses en même temps”, résume Annabella Espina.

Annabella Espina a déjà couru 19 marathons à travers le monde.

Dans la même idée, l’association Achilles International, qui organise des entraînements et des courses pour les personnes handicapées dans plusieurs pays et villes du monde, organise cette année “The Achilles Cup” du 24 septembre au 16 novembre. “Chaque participant valide court avec un handicapé en binôme, ou la personne handicapée peut courir seule si elle le peut. Elle rentre ensuite ses coordonnées GPS sur le site, qui sont comptabilisées et ajoutées à un classement par ville”, explique Charles-Edouard Catherine, coureur français non-voyant et membre du club à New York. L’Australie domine pour l’instant ce classement amical devant Houston et Philadelphie. New York arrive en huitième position, mais l’essentiel est bien ailleurs. “C’est une population vulnérable, dont beaucoup ont perdu leur emploi à cause de la Covid”, raconte Charles-Edouard Catherine. “Ce sont aussi des gens qui dépendent souvent de services à la personne, qui ont manqué pendant le confinementAvec ce type d’initiatives, Achilles fait tout pour essayer de maintenir ce lien social”. 

Charles-Édouard Catherine, à gauche, lors du marathon de New York en 2015.

6 films, séries et documentaires sur la politique américaine pour “Election Day” 2020

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“Election Day”, c’est le mardi 3 novembre. Les Américains votent pour leur prochain président, mais aussi une partie de leurs représentants au Congrès, dans leurs États et au niveau local. Pour se mettre dans l’ambiance, on a sélectionné pour vous plusieurs films, séries et documentaires sur la politique américaine.

“Recount” (HBO)

Si vous craignez un nouveau scénario à la floridienne vingt ans après le fiasco du recompte, regardez “Recount”, l’excellent film de Jay Roach avec Kevin Spacey et une ribambelle de stars (dont plusieurs acteurs de “House of Cards” bien avant qu’ils ne deviennent connus). Spacey joue le rôle de Ron Klain, l’ancien chef de cabinet d’Al Gore chargé de représenter le candidat démocrate dans les opérations de recompte tendues dans le “Sunshine State” lors de l’élection rocambolesque de 2000. Précis, clair, animé: le film nous plonge dans l’ambiance électrique du duel entre avocats pour déterminer l’issue de l’élection.

Knock Down the House (Netflix)

 

Il n’est pas question de présidentielle ici, mais des élections au Congrès. La documentariste Rachel Lears a suivi en 2018 plusieurs néo-candidats au parlement dans leurs campagnes face à des adversaires implantés depuis longtemps. Parmi les inconnues figurant dans le documentaire: une certaine Alexandria Ocasio-Cortez, filmée sur le terrain et dans le bar où elle travaillait avant qu’elle ne devienne la sensation politique qu’on connaît aujourd’hui.

“Reconstruction” (PBS)

 

La série-documentaire du professeur de Harvard Henry Louis Gates Jr. nous plonge dans l’Amérique de l’après-guerre civile, dans la période dite de “Reconstruction” (1865-1877). Une époque tumultueuse marquée par des progrès importants pour la communauté afro-américaine, notamment dans le domaine civique et d’accès à la propriété, mais aussi par des resistances violentes dans le Sud des États-Unis, qui allaient mener aux lois racistes Jim Crow.

Trump: An American Dream (Netflix)

 

Un documentaire qu’on vous recommande si vous voulez découvrir le passé de Donald Trump et mieux comprendre le personnage. Cette série en quatre épisodes revient sur les années new-yorkaises du président américain, sa famille, son ascension dans une ville en crise à la recherche de leaders, ses réussites et ses échecs… Riche en images d’archives, notamment une de ses premières interviews télévisées dans laquelle on l’interroge sur ses ambitions politiques, “Trump: An American Dream” permet surtout de réaliser que le style bouillonnant du locataire de la Maison-Blanche, ses attaques contre les médias et les élites ne datent pas de sa campagne.

“On The Trail” (HBO Max)

 

Les médias en prennent plein la figure, mais à quoi ressemble la couverture d’une campagne présidentielle de l’intérieur ? “On The Trail” répond en partie à cette question en suivant plusieurs journalistes de la chaine d’information CNN et leurs assistants pendant les primaires du parti démocrate et le début de la crise du Covid-19. Une vie ballottée entre hôtels différents tous les soirs ou presque, stress, obligations familiales… Le documentaire suit aussi la journaliste assignée à la couverture de la campagne de Donald Trump. Sportif !

“The Comey Rule” (Showtime)

“Entre House of Cards”, “Madam Secretary”, “Designated Survivor”, on ne compte plus les séries politiques américaines. Nouveau-venu dans ce genre très populaire, “The Comey Rule” retrace la rencontre entre l’ancien patron du FBI James Comey (joué par Jeff Daniels) et Donald Trump (Brendan Gleeson) après l’élection du milliardaire, deux hommes que tout oppose. Le clou de la série est bien entendu leur dîner à la Maison-Blanche où Donald Trump aurait fait savoir à Comey qu’il attendait de la “loyauté” de sa part. Le président a fini par remercier Comey en mai 2017, sur fond d’enquête sur l’ingérence russe.

Le film Beau Travail présenté par le MFA à Houston

Le Museum of Fine Arts de Houston (MFA) met à l’affiche le film français Beau Travail de Claire Denis, une des cinéastes les plus accomplies du cinéma contemporain.

L’histoire est celle d’un groupe d’hommes apatrides, anonymes, mercenaires, issus de la Légion étrangère célèbre pour ne poser aucune question à ses candidats et offrir un régime d’une dureté et d’une brutalité inégalée. Les paysages africains renvoient à l’enfance de Claire Denis, passée auprès d’un père diplomate. Avec l’aide d’Agnès Godard, directrice de la photographie, Claire Denis revisite les codes d’honneur militaires et masculins, le colonialisme, la jalousie destructrice et le désir refoulé. Situé de nos jours, ce film est une variante du Billy Budd d’Hermann Melville, utilisant périodiquement la partition d’opéra de Benjamin Britten.

Claire Denis n ‘est pas étrangère au Texas. Elle a en effet passé plusieurs mois à Houston au début des années 1980 lorsqu’elle travaillait comme première assistante réalisatrice de Wim Wenders sur son long métrage Paris, Texas.

Depuis la Californie, Emmanuel tente de faire voter les swing states

French Morning continue sa série pré-electorale “Moi, Français et électeur américain”. Nous partons à la rencontre de bi-nationaux à travers le pays qui nous font découvrir les enjeux de l’élection, et les spécificités du système.

Emmanuel Schnetzler, américain depuis 2008, n’a jamais failli à son devoir civique, mais cette année, il a décidé de s’impliquer tout particulièrement pour soutenir la campagne des  Démocrates et leur donner toutes les chances de gagner les élections présidentielles. Il n’ose imaginer quatre années supplémentaires avec Donald Trump à la Maison blanche : “Ce serait dramatique pour le pays, d’un point de vue économique, racial, environnemental…Maintenant, on sait de quoi Trump est capable, et il a le champ libre : on a bien vu que les Républicains n’ont pas le courage de s’opposer à lui.” En 2004, alors qu’il n’avait pas encore la citoyenneté américaine qui lui donne le droit de voter, Emmanuel Schnetzler avait accompagné sa femme américaine en Floride, pour faire du porte-à-porte et convaincre les électeurs de ne pas laisser George W. Bush faire un deuxième mandat. “Rétrospectivement, il n’était pas si horrible que Trump“, souligne-t-il avec malice.

Pour le géologue originaire d’Alsace et installé à San Francisco depuis 1997, Trump doit son élection à 2016 à deux facteurs principaux : l’absentéisme, et le système de vote qui repose sur le collège électoral. Celui-ci est composé de 538 grands électeurs, qui désignent le Président et le Vice-Président des Etats-Unis selon les votes exprimés par les citoyens américains. Par les lois qui gouvernent sa composition -et particulièrement le système du “winner takes all”, qui donne la totalité des voix d’un Etats à celui qui y arrive en tête, quelque soit son avance-, le collège électoral donne un poids plus important aux voix venant d’Etats ruraux, traditionnellement en faveur des Républicains.

Ce système m’horripile, car le vote de certains n’a pas le même poids que d’autres. C’est comme si je n’avais pas de voix, car je suis en Californie“, constate Emmanuel Schetzler, non sans amertume. “Il faut donc essayer d’influencer les électeurs, grâce à différents moyens : soutenir les Démocrates en donnant de l’argent pour leur campagne électorale, et essayer de faire voter un maximum d’électeurs dans les swing states.” En 2016, il aurait suffi que 100 000 personnes supplémentaires votent pour faire basculer certains swing states et qu’Hillary Clinton l’emporte.

Il y a quelques mois, une amie d’Emmanuel Schnetzler lui propose de passer à l’action, en organisant un envoi massif de cartes postales destinées à encourager les électeurs à voter. L’approche est non partisane, on rappelle aux destinataires qu’ils doivent aller voter, mais sans leur imposer un choix de candidat. “On fait l’effort d’écrire ces cartes à la main, ce qui crée une connection plus forte qu’un simple prospectus. On vise des électeurs potentiellement démocrates, ou qui se sont déclarés comme tels, lorsqu’ils se sont inscrits sur les listes électorales. En Floride, nous avons écrit à des personnes qui avaient été condamnées et avaient purgé des peines légères pour leur rappeler qu’elles n’ont pas perdu leur droit de vote.” Outre la Floride, c’est environ 18 000 cartes postales qui sont parties vers la Géorgie, le Kansas et la Pennsylvanie grâce à l’action d’Emmanuel Schnetzler, et à la trentaine de bénévoles qu’il a su rallier. “Le taux de réussite est incertain, mais l’énergie du groupe qui s’est attelé à l’écriture des cartes postales avec moi était vraiment motivante.

Après les cartes postales, cet Alsacien d’origine est passé à l’envoi de textos en masse, toujours dans l’espoir d’inciter plus de gens à se rendre aux urnes : “Les personnes qui reçoivent les textos peuvent poser des questions, auxquelles nous tentons de répondre en suivant un scripte. Cette méthode de communication est particulièrement efficace avec les jeunes électeurs potentiels.

A quelques jours des élections, Emmanuel Schnetzler se veut optimiste, même s’il reconnaît mal dormir. Si Elizabeth Warren était son premier choix côté démocrates, il n’a eu aucune hésitation à soutenir Joe Biden. Son bulletin de vote est d’ailleurs déjà dans les urnes.