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Kenza Fourati, des podiums de la haute-couture à la babouche tunisienne

Elle a défilé pour les plus grands comme Chanel, Dior et fait les couvertures de magazines prestigieux comme Sports Illustrated. Mais à 35 ans et plus de 15 ans de métier derrière elle, Kenza Fourati a décidé de s’engager pour rendre l’industrie de la mode plus responsable. “J’aime mon métier de mannequin mais parfois on porte des vêtements dont on ne sait pas comment ils ont été fabriqué et avec quelle éthique”, explique la Franco-tunisienne qui habite à Brooklyn. “J’ai créé le label OSAY en août 2018, alors que j’étais enceinte de mon premier enfant. C’est une plateforme de produits d’artisanat tunisien, dont la tête de gondole est la babouche”.

Kenza Fourati a grandi à Carthage en Tunisie. Elle est repérée en 2002 par la célèbre agence Elite Model lors d’un concours international dans sa ville natale. “J’étais parmi les finalistes mais mes parents ont insisté pour que je passe mon bac avant de me lancer dans quoique ce soit”, se souvient-elle dans un sourire. “Je suis partie à Paris l’année suivante où j’ai commencé à travailler pour Elite. Je voyageais souvent à New York pour des défilés et photoshoots, jusqu’à ce que je finisse par y passer la majeure partie de mon temps. Je m’y suis installée définitivement en 2010”. 

Crédit photo : Kenza Fourati

Une autre date a marqué la carrière et la vie de Kenza Fourati. Fin 2010, des manifestations sans précédent éclatent à travers toute la Tunisie pour protester contre le chômage, la corruption et la répression policière. La révolution tunisienne durera plus de deux mois en tout, faisant 329 morts et des milliers de blessés. “De nombreux artistes locaux ont été opprimés avant, pendant et après cette période. Ça m’a beaucoup touché”, raconte Kenza Fourati. “J’ai voulu célébrer leur art. Alors en 2012, j’ai fait venir plusieurs artistes de rue dans ma maison de Carthage. Ils ont peint des fresques sur les murs, on a également fait une série de t-shirts pour célébrer l’art tunisien. Ça m’a donné envie de faire plus”.

Quelques années plus tard, Kenza Fourati discute avec une amie américaine, Simone Carrica, qui travaille elle aussi dans l’industrie de la mode. “On a eu envie d’entreprendre. On s’est dit qu’on voulait changer cette mauvaise image du milieu et laisser quelque chose derrière nous”, explique la Franco-tunisienne qui commence alors à sourcer des designers et artisans de produits locaux en Tunisie. “J’ai trouvé une famille qui fabrique des babouches dans la médina de Tunis depuis trois générations. C’est une chaussure très ancienne au moyen-orient qui est présentée dans différents styles. A la différence de ce que peuvent penser les Français, c’est un produit de valeur que les hommes mettent souvent pour entrer dans la mosquée, et les femmes pour des événements importants comme les mariages. On l’a retravaillé pour lui donner un côté confortable et fashion”.

Crédit photo : Kenza Farouti

Le site internet OSAY (Our Stories Are Yours) voit le jour en août 2018 et regroupe une vingtaine de modèles de babouches différentes, ainsi que d’autres produits comme des t-shirts, bracelets et bougies. “On propose toujours de nouveaux modèles en fonction des chutes de cuir qu’on trouve. Il faut compte entre 125 et 145$ la paire de babouches hors soldes. C’est une chaussure parfaite pour voyager étant donné sa légèreté et son confort. On a une clientèle de mannequins, et de jeunes femmes actives en général”, détaille Kenza Fourati. Les babouches de OSAY sont disponibles sur le site de la marque, sur des plateformes comme Amazon, Etsy, mais aussi dans plusieurs boutiques aux Etats-Unis. Les babouches d’OSAY sont notamment en vente à New York dans le magasin Haus of Hanz dans le quartier de Cobble Hill.

“On est en train de grandir. Le confinement ne nous a heureusement pas trop impacté car on a beaucoup vendu en ligne. A l’avenir, on aimerait se développer et raconter d’autres histoires avec d’autres produits, représentés par d’autres artistes de plusieurs pays différents”. D’ici là, Kenza Farouti n’en a pas fini avec le mannequinat. “C’est un milieu dans lequel j’ai mes entrées et qui me sert beaucoup avec OSAY. Et j’essaie de faire ce métier plus intelligemment maintenant”. 

Les propositions adoptées à San Francisco : ce que cela va changer

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Pendant que  l’Amérique élisait son président -ou essayait de le faire- pour les quatre ans à venir… les citoyens ont aussi voté pour ou contre un certain nombres de propositions à l’échelle étatique et local. Un inventaire à la Prévert de la démocratie directe -et locale. Voici ce que ça va changer à San Francisco et en Californie. 

Les Californiens ont retenu 5 mesures sur les 11 proposées

Proposition 22 : C’est probablement la plus médiatique. Elle exempte les conducteurs des applications comme Uber, Lyft et DoorDash, d’une loi d’État qui classe certains travailleurs de la gig économie comme des employés.

Les plateformes concernées ont dépensé plus de 200 millions de dollars pour que le oui l’emporte (c’est chose faite à 58,4%). Une manière d’éviter de payer davantage leur main d’oeuvre si elle était salariée. Ou en tout cas de gagner un peu de temps puisque ces entreprises sont en procès. Uber et Lyft avec la Californie, DoorDash avec San Francisco, Instacart avec San Diego.

Elles ne respectent pas ladite loi d’État qui aurait re-qualifié en contrat de travail leur relation avec les chauffeurs. En comparaison, le camp opposé a déboursé 20 millions de dollars. Dans l’objectif d’octroyer plus de droits sociaux à ces travailleurs. Uber a tout de même annoncé que ses indépendants réguliers auraient plus d’avantages. « Un salaire garanti équivalent à 120% du salaire minimum, ainsi qu’une contribution aux soins de santé, une assurance accident etc. »

Proposition 14 : La tendance est au oui pour le refinancement du California Institute for Regenerative Medicine. L’agence californienne pour les cellules souches devrait pouvoir émettre 5,5 milliards de dollars d’obligations pour la recherche, la formation et la construction d’infrastructures. Sauf revirement dans les prochaines heures.

Proposition 17 : 59% de oui pour rétablir le droit de vote des personnes en liberté conditionnelle qui ont terminé leur peine de prison fédérale ou nationale.

Proposition 19 : Elle permettrait aux propriétaires plus âgés de conserver une évaluation foncière moins élevée lorsqu’ils déménagent. Mais les maisons héritées d’une valeur de plus d’un million de dollars verront leurs taxes réévaluées si les enfants ou petits-enfants du défunt propriétaire n’ont pas l’intention d’y vivre. Là encore, tout n’est pas joué à l’heure de la publication mais le oui devance le non.

Proposition 24 : 56,1% des votants ont approuvé l’extension de la loi sur la confidentialité des données que la Californie a adoptée en 2018 (juste après le RGPD européen – Règlement général sur la protection des données).

Vague de “yes” à San Francisco

Proposition A : L’obligation de 487,5 millions de dollars pour la santé et les sans-abris, les parcs et les rues, a été approuvée. De quoi financer des établissements de santé mentale et de traitement de la toxicomanie. Ou encore des logements avec services de soutien et des refuges pour sans-abris, entre autres.

Proposition B : Les San Franciscains acceptent l’assignation d’une partie des tâches de nettoyage des rues, d’entretien des trottoirs et d’assainissement des travaux publics à une nouvelle entité.

Proposition C : Plus besoin d’avoir la nationalité américaine pour siéger à des conseils d’administration qui conseillent la mairie. Y compris sur le logement ou les soins de santé.

Proposition D : Le oui l’emporte pour une plus grande surveillance au sein du département du Shérif.

Proposition E : Les électeurs ont approuvé l’élimination de l’exigence de la loi de San Francisco selon laquelle le département de police doit avoir au moins 1 971 agents de plein exercice.

Proposition F : C’est un profond changement de la structure fiscale des entreprises de San Francisco qui s’annonce. Plus de PME seront exonérées de la taxe professionnelle et le taux d’imposition augmentera pour d’autres entreprises.

Proposition G : Les jeunes de 16 et 17 ans pourraient se voir octroyer le droit de vote pour les élections locales, rien n’est encore joué.

Proposition H : Les citoyens votent oui pour modifier le processus de délivrance des permis pour les commerces. Une autre aide bienvenue pour ceux qui souffrent de la pandémie.

Proposition I : Les San Franciscains approuvent l’augmentation des taxes sur les ventes immobilières évaluées à 10 millions de dollars ou plus malgré l’opposition farouche des grands propriétaires et promoteurs.

Proposition J : La taxe sur les colis générera 48 millions de dollars par an pour les enseignants des écoles publiques.

Proposition K : Plus de 10 000 habitations à loyer modéré pourront être rénovées ou construites.

Proposition L: Cette mesure vise à taxer les entreprises où les cadres supérieurs gagnent largement plus que leurs effectifs. L’entreprise sera taxée si la personne la mieux payée a un salaire 100 fois supérieur ou plus que le salaire médian de ses employés à San Francisco. Cette taxe rapporterait entre 60 et 140 millions de dollars par an à partir de 2022.

Karima El Atallati-Lynch, de l’UMP française au parti démocrate américain

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« Participer à une campagne électorale c’est créer un lien très fort avec l’équipe, c’est épuisant mais incroyable. Et quand on gagne, c’est une montée d’adrénaline indescriptible. » Karima El Atallati-Lynch a déjà ressenti deux fois cette émotion intense. Et c’est ce qui l’a menée au poste qu’elle occupe aujourd’hui : celui de directrice exécutive du parti démocrate à San Francisco.

Depuis janvier dernier, la jeune Française occupe des fonctions qu’elle pensait réservées aux Américains ou hors de sa portée. « Je n’y croyais pas, j’ai passé plusieurs entretiens, les questions étaient intenses et très variées : sur le fait d’enregistrer des votants, la collecte de fonds, le marketing… » Son parcours atypique lui a donné les réponses.

Car dans une autre vie, il y a quelques années à peine, Karima El Atallati-Lynch était cheffe de produit dans une grande entreprise. « Je suis entrée en politique sur le tard et par hasard », confie-t-elle. Tout a commencé à Taverny, en région parisienne où elle a grandi. C’est une rencontre qui sera le déclencheur de cette nouvelle carrière.

Du marketing à la culture

« J’ai assisté à une réunion avec Florence Portelli qui se présentait pour être maire. Elle m’a trouvée engagée et m’a proposé de participer à sa campagne. » De flyers en porte-à-porte, Karima El Atallati se mobilise pour sa ville jusqu’à figurer sur la liste de la candidate UMP. « Je me sentais davantage socialiste mais j’ai adhéré à son programme et elle a rassemblé des personnes de tous bords autour d’elle. »

Une expérience qui la lance. « J’ai adoré », se souvient-elle. À 27 ans elle a le déclic, elle aime la politique. « J’ai en fait été politisée très jeune sans m’en rendre compte; je voyais beaucoup d’injustice, et ça me révoltait. » La victoire à l’élection lui donne l’opportunité d’agir dans un secteur qui lui tient à coeur. La maire la nomme adjointe en charge de la culture. 

Cette première expérience politique est de courte durée. Karima El Atallati décide de tout quitter pour rejoindre son désormais mari en Californie. « On était en relation longue distance et il a fallu faire un choix. Comme il ne parle pas français et est professeur d’histoire c’est moi qui suis venue. » 

De la démocratie en Amérique

En attendant son autorisation de travail dans la baie, elle se retrouve de nouveau au sein d’une campagne électorale. Celle d’Hillary Ronen pour le mandat de “Supervisor“. D’abord bénévole, elle devient, en moins d’un mois, assistante de la candidate. Celle qui petite a dû « enchaîner les séances d’orthophonie et les cours de théâtre » pour soigner sa dyslexie, perfectionne son anglais sur le terrain. C’est aussi sur le tas qu’elle comprendra le système américain. À commencer par le rôle du board of supervisors et de ceux qui le composent. 

« Des sortes de maires adjoints qui se présentent chacun tout seul et s’opposent parfois au maire. Ils sont élus sur leur district : un territoire limité au sein de la ville où ils doivent résider. À San Francisco il y en a 11. Ils peuvent mettre des politiques en place au sein de ce district mais aussi au sein de la ville. Et il y a un système de sponsors où d’autres supervisors seront co-parrains d’une proposition. Elle pourra donc être votée à plus grande échelle. Et c’est la politique qui se poursuit alors avec le jeu des alliances des uns et des autres. »

Pour la Française, c’est le choc culturel. « Cela n’a rien à voir avec la politique en France, c’est le jour et la nuit. La manière dont on contacte les votants et dont on leur parle est beaucoup plus directe. Les informations collectées sont ahurissantes, les sommes d’argent engagées, démesurées. Et le système de soutien (endorsement) étendu aux associations, aux journaux…. »

Autre différence, la notion forte de famille politique au sein même du groupe. « Quand on en fait partie, chacun fait tout pour aider l’autre à réussir. En fait ils m’ont formée pour être avec eux et pour que je m’élève. Ils font en sorte que j’aie une place stratégique pour les aider à mon tour. »

En écho à son vécu

Confrontée à cette autre réalité, Karima El Atallati-Lynch apprend tous les jours. Sa candidate, Hillary Ronen, s’est présentée dans le District de Mission. Un quartier « très intéressant : historiquement latino. » « Mais avec aussi une communauté chinoise et une communauté très “white” » du fait de la gentrification. Ce qui la séduit chez sa nouvelle mentor ? Ses idées très à gauche sur l’échiquier local. « Au niveau national j’étais touchée par sa volonté de rendre l’éducation et le système de santé gratuits pour tous. Quand on est français ça parait évident mais ici ça ne l’est même pas pour tous les démocrates. » 

À l’échelle de San Francisco, ce sont les mesures destinées à aider les sans-abris qui convainquent la Française. « Elle souhaitait aussi augmenter le nombre de logements sociaux. » Une intention qui parle à celle qui vient d’un quartier d’HLM. Surtout « dans une ville où les loyers sont si élevés que les gens sont souvent obligés d’en sortir. »

Cette deuxième campagne se solde par un nouveau succès. Et aboutit « au job le plus dur de [s]a vie », au sein d’un syndicat pour défendre les travailleurs du secteur hôtelier. « J‘ai appris à communiquer avec différentes communautés. Ça m’a énormément aidée pour mon poste actuel de comprendre le système d’immigration et le droit du travail. »

Une famille progressiste

Après un mini burn-out, Karima El Atallati-Lynch quitte le syndicat. Elle garde néanmoins un pied en politique, et donne de son temps pour rendre service à cette famille. Qui le lui rendra bien, puisqu’ils la rappelleront pour la direction exécutive du parti. 

Depuis janvier dernier, elle s’investit corps et âme dans ce travail « très polyvalent ». « Il y a toute la partie administrative qui requiert que je sois entourée par des avocats, des trésoriers etc. » Et la partie politique. « En fonction du nombre de sympathisants dans la ville, des représentants du parti démocrate sont élus (il y en a 33). Je ne travaille qu’avec le chair – David Campos, mon supérieur, qui porte une casquette progressiste. On fonctionne en symbiose, on sait qu’on est alliés et qu’au niveau politique on va se soutenir l’un l’autre. » Leur sensibilité politique se rapproche plus de celle d’un Bernie Sanders que d’un Michael Bloomberg.

À San Francisco, ce sont donc les progressistes qui tiennent les rênes de l’âne démocrate. Un exemple ? « Pour l’élection du 3 novembre, au niveau de la Californie il y a une proposition à laquelle David était très attaché et sur laquelle je l’ai soutenu. C’était la Proposition 22 qui exempte les travailleurs de la gig économie et en particulier les chauffeurs de VTC d’avoir un statut de salarié. » L’ancienne syndicaliste aurait voulu leur octroyer plus de droits sociaux. Mais les Californiens en ont décidé autrement. Uber, Lyft, DoorDash et consorts continueront à travailler avec des indépendants.

Bilingual Education Fair 2020 : au Texas, quelles options d’éducation bilingue pour votre enfant ?

Vous êtes parent, francophone, au Texas ?

Quelles options d’éducation bilingue pour votre enfant ?

Du 9 au 20 novembre 2020, la Bilingual Fair 2020 aura lieu en ligne et permettra à des milliers de parents de venir découvrir les options d’éducation bilingue disponibles pour leurs enfants dans 7 grandes régions des États-Unis, en assistant à des webinaires de présentation et en interagissant en direct avec les représentants des écoles et des programmes périscolaires représentés.

Au programme au Texas :

Les écoles françaises à Houston – 13 Novembre 2020, 9:00 am (CDT) / 4:00 pm (Heure Française)
Avec : Lycée international de Houston, The Awty International School, Education Française Greater Houston

Les écoles françaises à Austin et San Antonio – 19 Novembre 2020, 8:00 am (CDT) / 3:00 pm (Heure Française)
Avec : Austin International School, EDUCATION FRANÇAISE AUSTIN, International School of San Antonio

L’accès au salon est entièrement gratuit.

Bilingual Education Fair 2020 : en Californie, quelles options d’éducation bilingue pour votre enfant ?

Vous êtes parent, francophone, en Californie ?

Quelles options d’éducation bilingue pour votre enfant ?

Du 9 au 20 novembre 2020, la Bilingual Fair 2020 aura lieu en ligne et permettra à des milliers de parents de venir découvrir les options d’éducation bilingue disponibles pour leurs enfants dans 7 grandes régions des États-Unis, en assistant à des webinaires de présentation et en interagissant en direct avec les représentants des écoles et des programmes périscolaires représentés.

Au programme en Californie :

? L’enseignement bilingue dans la Silicon Valley – 12 Novembre 2020,
11:00 am (PST) / 8:00 pm (Heure Française)
Avec : Education Française Bay Area, Silicon Valley International School, French American School of Silicon Valley, Palo Alto French Education Association

? L’éducation française en Californie du Sud – 19 Novembre 2020,
9:00 am (PST) / 6:00 pm (Heure Française)
Avec : Lycée International de Los Angeles, WorldSpeak School, San Diego French-American School, La Petite Ecole Française

? L’éducation française à San Francisco and East Bay – 20 Novembre 2020,
9:00 am (PST) / 6:00 pm (Heure Française)
Avec : Lycée Français de San Francisco, French American International School, Ecole bilingue de Berkeley, Bay Language Academy, Education Française Bay Area, ABS French Preschool

L’accès au salon est entièrement gratuit.

Elodie Vidal : « J’aimerais remettre l’art au cœur de nos sociétés »

Les Ateliers de l’Art avec Elodie Vidal donnent des couleurs à l’Alliance Française de la Silicon Valley. À partir du samedi 7 novembre, l’historienne d’art diplômée de l’École du Louvre de Paris, propose des e-conférences d’une heure pour aborder des sujets inédits avec des jeunes de 8 à 15 ans. Au programme : les chefs d’œuvres grecs dans leurs couleurs originelles (non, ils n’aimaient pas le blanc), les chaussures à semelles rouges, de Louis XIV à Christian Louboutin, ou encore le sourire (pourquoi se montrer si sérieux dans les portraits ?).

Les parents sont eux-aussi invités à assister à ces sessions. L’objectif : susciter la curiosité et développer un regard réfléchi sur les œuvres et leurs contextes historico-culturels. « Je veux que le public comprenne que l’art des époques précédentes n’a rien de poussiéreux, ni de dépassé. L’art ancien a été actuel et contemporain, il ne faut pas l’oublier ! Aujourd’hui par exemple, ce que l’on appelle une superstition était à l’époque un savoir… » explique l’historienne d’art en toute humilité.

Transmission de la connaissance

Voilà l’état d’esprit avec lequel Elodie Vidal remet l’histoire au goût du jour. Elle démontre que l’on n’invente rien, ou si peu. Que l’on recrée sans cesse et que les best-sellers évoluent avec le temps. Pour ce faire, elle ramène des œuvres anciennes dans notre proximité et les rend familières grâce à des associations percutantes. « Les gens retiennent les anecdotes alors j’en utilise souvent. Par exemple, j’explique qu’un recueil de médecine d’époque équivaut aujourd’hui à une chaîne Youtube. Ça marche bien !» raconte l’experte.

Cette historienne d’art de 37 ans, spécialiste en iconographie se destinait au départ à réhabiliter des monuments historiques. Puis elle s’est passionnée pour l’étude des motifs, concepts et symboles dans les œuvres d’art. Elle en a fait le fil rouge de sa carrière et décrypte aujourd’hui par ce biais les croyances, systèmes politiques et us et coutumes des sociétés. « Ce que j’aime vraiment, c’est prendre des motifs banals et retracer leurs constructions sociales grâce à un travail d’observation et d’enquête » précise t-elle.

Le cycle de conférences précédent organisé par l’Alliance Française de la Silicon Valley abordait par exemple le bain et la toilette, avec une perspective remontant à plus de 200 ans. Et parmi les autres thèmes qu’Elodie Vidal explore, il y a la pomme, la folie, l’étrange ou le scandale. Des sujets qu’elle a travaillés au fil de ses voyages et expatriations. « J’ai voulu questionner mon bagage et élargir le prisme de culture patrimoniale dont je disposais. Alors j’ai quitté la France » confie l’historienne.

France-US : une vision de l’art différente

Guidée par sa curiosité, Elodie Vidal s’installe d’abord à Copenhague où elle passe sept années et apprécie l’audace qui s’exprime dans les milieux de l’art et de l’architecture. Puis elle enchaîne par une année à Bangkok avant de suivre son mari à San Francisco en 2018. « Je ne connaissais rien de la culture américaine, c’était la chance de découvrir son point de vue sur l’Europe » explique-t-elle.

Mais ce que la Française découvre rapidement, c’est avant tout une autre vision de l’art. « Le rapport à l’espace et au temps est différent ici » assure-t-elle avant de souligner une autre différence majeure : celui du financement de l’Art. Elle précise : « en France, l’État subventionne l’art et il s’expose sur scène ou en galeries. Ici, pas de ministre de la culture ni fonds publics ! On se place dans le domaine de la rentabilité. Et dans les musées, il s’agit d’ailleurs la plupart du temps de collections appartenant à des fonds privés… ».

Selon l’historienne, fascinée par la gestion de l’art aux États-Unis, il s’agit d’un secteur polarisé : « On se place soit dans le champ du divertissement, avec grand public et exigence à la baisse, soit dans le très exclusif et confidentiel, peu accessible… ». Afin d’offrir une alternative à ce schéma et amener l’art en terrain public, Elodie Vidal co-fonde alors un collectif artistique. Et six mois après son arrivée, elle lance Loud Spring avec l’idée d’œuvrer pour la justice sociale et environnementale.

Engagée sur tous les fronts

Le collectif a déjà organisé divers évènements, tables rondes et performances autour de projets participatifs comme lors de la Nuit des Idées. « Avec le collectif, j’ai envie de montrer comment l’art est révélateur des modes de pensées de notre société et comment l’artiste en est un artisan » détaille la spécialiste. Fin novembre, Loud Spring organisera en partenariat avec la Saint Joseph’s Arts Society un évènement autour de cette question : comment convoque-t-on la justice sociale et l’environnement dans le débat politique ?

Curieuse insatiable et agitatrice d’idées, Elodie Vidal travaille également à la French American Culture Society, notamment pour la Villa San Francisco, inaugurée en 2020. Elle y promeut les résidences d’artistes. Ainsi présente sur de nombreux fronts, elle peut défendre sa vision de l’art comme tribune. « L’art peut sauver le monde et j’aimerais vraiment aider à le remettre au cœur de la société ” lance t-elle. Avec une actualité qui s’annonce tout aussi chargée en 2021 qu’en cette fin d’année, l’historienne d’art remplit sa mission avec brio.

 

100€ d’économies à chaque séjour en France : comment font-ils ?

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

La Bilingual Education Fair 2020 : le rendez-vous de l’éducation française aux États-Unis

Vous êtes parent, francophone, aux États-Unis ?

Quelles options d’éducation bilingue pour votre enfant ?

Du 9 au 20 novembre 2020, des milliers de parents auront l’occasion de venir découvrir les options d’éducation bilingue disponibles pour leurs enfants dans 7 grandes régions des États-Unis, en assistant à des webinaires de présentation et en interagissant en direct avec les représentants des écoles et des programmes périscolaires représentés.

Rendez-vous sur le site pour découvrir le programme complet, couvrant les régions de New York, Boston, Washington DC, Seattle, le Texas, la Californie et la Floride.

L’accès au salon virtuel est entièrement gratuit.

L’édition 2020 de la Bilingual Education Fair des États-Unis est sponsorisée par :

Soutenue par :

“Le manoir”: Maurin Picard enquête sur 200 ans de secrets de la Maison Blanche

Peu de bâtiments au monde alimentent autant d’intérêt, voire de fantasmes. Pourtant l’histoire de la Maison Blanche est encore largement méconnue. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la Maison Blanche : c’est l’objet du livre Le Manoir, que Maurin Picard, journaliste basé à New York, correspondant du Figaro et du Soir, vient de publier aux éditions Perrin.

Il y raconte la construction du bâtiment de 1600 Pennsylvania Avenue à Washington, par des esclaves noirs entre 1792 et 1800, auxquels Michelle Obama rendra hommage deux siècles plus tard en tant que Première Dame. A l’époque les murs ne sont pas blancs, mais ils le deviendront quinze ans plus tard, lorsque l’endroit est brûlé par les Anglais lors de la guerre de 1812-1815 et qu’il doit être repeint en urgence. La Maison Blanche devient la résidence principale, choisie ou subie, des chefs d’État, où se produisent de multiples événements dont le grand public ne sait rien. L’auteur nous emmène dans les coulisses de cette impressionnante bâtisse à colonnades, et nous conte les histoires méconnues des Présidents au sein de ces quatre murs.

Des locataires qui ont entrepris de la moderniser : en 1877, Rutherford Hayes y introduit le premier téléphone – inventé par Bell l’année précédente – et en 1878 l’un des tout premiers phonographes. En 1905, Teddy Roosevelt inaugure le Bureau ovale et crée le Secret Service, qui assure la protection des Présidents 24h sur 24. En pleine Deuxième Guerre Mondiale en 1942, Teddy Roosevelt y fait construire un bunker dans le sous-sol et John Kennedy réclame la « situation room » en pleine guerre froide, après le scandale de la Baie des Cochons en 1961.

Certains l’ont détesté, comme Harry Truman qui la surnommait « la grande prison blanche » et rêvait de s’en échapper. Mais la Maison Blanche, ce sont aussi des histoires de famille, des secrets et des drames : trois présidents y ont poussé leur dernier soupir à tour de rôle au XIXème siècle, en raison de la mauvaise qualité de l’eau dans cette région marécageuse. Deux Premières Dames y ont perdu leur enfant, Jackie Kennedy y a vécu un enfer conjugal, et le fantôme d’Abraham Lincoln continuerait à se promener dans les couloirs. Une chose est sûre : quelle que soit l’identité du prochain Président américain mardi prochain, il y pénétrera dans un lieu chargé d’Histoire.

Le Manoir, de Maurin Picard, édition Perrin:

C’est ça l’Amérique, épisode 9: les nouvelles résistances de l’ère Trump

Année électorale, tensions raciales, militantisme : 2020 a tout de 1968 aux États-Unis. Dans l’avant-dernier épisode de C’est ça l’Amérique, nous revenons sur la vague de militantisme qui a accompagné l’élection de Donald Trump, des Marches des femmes au lendemain de son investiture, aux manifestations antiracistes Black Lives Matter, deux mouvements inédits dans l’histoire américaine par leur ampleur.

Qui sont ces nouveaux engagés de l’ère Trump ? Qu’est-ce qui les motive ? Voit-on le même réveil à droite ? Charlotte Thomas-Hebert, enseignante à Paris I Panthéon-Sorbonne et spécialiste de la désobéissance civile aux États-Unis, répond à nos questions. Elle a participé au programme Alliance-Columbia University.

Journées portes ouvertes virtuelles à Rochambeau The French International School (Washington DC)

[Agenda partenaire] Devenir totalement bilingue, c’est-à-dire lire, écrire, parler et comprendre les nuances culturelles en deux langues ou plus, est une chance exceptionnelle ! Choisir Rochambeau The French International School, c’est offrir à vos enfants la possibilité de le devenir.

En combinant un volet américain au curriculum français renommé pour sa rigueur et sa culture générale, les élèves de la Maternelle à la Terminale à Rochambeau bénéficent d’un cadre d’apprentissage unique pour devenir des penseurs critiques confiants, ouverts d’esprit et attentifs à autrui. À partir de 2021, les élèves auront également la possibilité de choisir entre le baccalauréat français et le baccalauréat international.

Venez en apprendre davantage sur Rochambeau The French International School et sur la manière dont l’école a su s’adapter aux challenges de la Covid-19 lors des journées portes ouvertes virtuelles qui auront lieu le samedi 7 novembre à 10am pour la maternelle et le mercredi 11 novembre à 5:30pm pour l’école élémentaire. Les inscriptions ont lieu sur le site de l’école.

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Note : le contenu “partenaire” n’est pas créé par la rédaction de French Morning. Ils est fourni par ou écrit sur commande d’un annonceur.

Moi Impat : Un retour mouvementé aux accents japonais

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Surprise, bonheur, parfois désillusion, sont des sentiments que connaissent bien tous ceux que l’on appelle les “impatriés”. Pour son podcast “Moi Impat”, French Morning tend son micro à des Français qui racontent comment ils ont vécu leur retour au pays.

Avec son passeport qui ressemble à une carte du monde, Stéphanie Chassagne incarne magnifiquement ce 51ème numéro de « Moi Impat ». Et comme rien ne l’arrête, même pas l’effondrement de l’immeuble parisien censé l’accueillir à son retour, c’est finalement son passé d’expat qui la guidera dans son actualité d’entrepreneuse dans le domaine du sandwich japonais (Nanigiri). Une affaire à suivre.

Listen to “Episode 51: Stéphanie Chassagne” on Spreaker.