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Jean-Gaël Collomb, un Français de San Francisco au secours des espèces menacées

Le samedi 10 et le samedi 17 octobre, les passionnés par la sauvegarde animale ont rendez-vous à l’Expo. Covid-19 oblige, l’évènement a lieu entièrement en ligne cette année, mais Jean-Gaël Collomb attend cette édition avec autant d’impatience que les précédentes. Et pour cause, il s’agit de l’exposition de tout le travail accompli par Wildlife Conservation Network, une ONG américaine montée en 2002 et dont le Français est le directeur exécutif.

La mission de cette organisation non gouvernementale : protéger des espèces en danger, surtout dans les pays en voie de développement. « On identifie les projets de structures locales, de la lutte anti-braconnage à la sensibilisation des populations, en passant par la recherche et des programmes d’éducation. On leur fournit ensuite un appui financier, technique et émotionnel », explique Jean-Gaël Collomb. Comment ? En offrant du savoir-faire administratif, notamment en termes de développement, networking et levées de fonds.

Une approche communautaire et transparente

L’Expo permet donc au grand public de découvrir concrètement les projets de l’ONG et d’envisager de la soutenir financièrement. D’où l’importance de l’évènement. De nombreux intervenants sont des scientifiques réputés, à l’instar de Jane Goodall, anthropologue et éthologue britannique (ndlr : étude du comportement des animaux). « L’Expo brise le mur opaque entre nos partenaires sur le terrain et les donateurs actuels ou potentiels », précise le directeur. Si quelqu’un donne pour une espèce particulière, on investit 100% des fonds  pour elle ». Cette approche communautaire et transparente vaut à l’ONG de figurer dans le palmarès des associations du domaine.

Ses actions concernent 87 espèces dans 37 pays. Éléphants, guépards, lycaons, raies ou pingouins… pour ne citer qu’elles. « Pour les sélectionner, on prend en compte les classifications internationales des espèces menacées, leur charisme, leur impact sur un écosystème ou le nombre d’études”, indique Jean-Gaël Collomb. L’année dernière, l’ONG a déployé 18 millions de dollars pour leur protection et elle met aussi en place des fonds spéciaux (pour les lions ou les pangolins par exemple).

Un succès pour le Français, fier d’observer que « dans la plupart des sites du réseau, les populations animales augmentent ou les menaces sont limitées ». Biologiste de formation, diplômé aux États-Unis, Jean-Gaël Collomb souhaitait au départ devenir vétérinaire. Puis il a étudié le comportement animal et a passé du temps au Gabon, avant de gérer un réseau de surveillance de l’exploitation de forêts en Afrique. Très rapidement, il s’est rendu compte « qu’il n’y aurait plus d’animaux à étudier si on ne travaillait pas avec les populations locales pour les sauver ».

“C’est à nous, les hommes, de faire attention à la planète”

Son parcours l’a mené à un doctorat en écologie interdisciplinaire. Il a par la suite choisi de s’investir pour des associations et a décidé de rejoindre à WCN il y a huit ans. Fort de son expérience, Jean-Gaël Collomb sait l’impact de la survie animale sur la nôtre : « on a besoin de faire attention à la planète, tout est interconnecté. Qualité de l’eau, érosion des sols, maladies… Il faut donc apprendre à la partager et ça n’arrivera pas par accident ! C’est à nous, les hommes, de mettre ça en place ».

Aujourd’hui, Jean-Gaël Collomb crée un trait d’union entre ceux qui œuvrent sur le terrain (« maillon nécessaire à la réussite de la conservation animale ») et ceux qui veulent aider (« maillon indispensable pour agir »). Il encourage vivement les Français à faire évoluer leur regard sur les levées de fonds et à donner. Il invite par la même occasion à davantage d’engagement et de générosité. Ici ou ailleurs. Pour les animaux sauvages ou d’autres.

(Une première version de cet article est parue en octobre 2019; cet article est une mise à jour avec les informations sur l’Expo 2020)

Arnaud Guignon, serrurier-métallier : un compagnon à New York

Dans ce nouvel épisode de Sounds like portraits dédié au Compagnonnage, Philippe Ungar interviewe Arnaud Guignon, un serrurier-métallier français recruté par les Métalliers Champenois pour travailler à New York.

Les Métalliers Champenois ont une relation particulière avec cette ville où ils ont créé une filiale en 1986, pour la restauration de la Statue de la Liberté. Depuis, ils proposent leur savoir-faire dans la métallerie fine, le mobilier, les portails, les escaliers ou les agencements décoratifs sur le marché nord-américain.

Pour Arnaud, l’expérience est exceptionnelle, tant par la hauteur des bâtiments que par le niveau de technicité. C’est aussi l’occasion de réfléchir au pays de l’Oncle Sam, avec la distance d’un océan, sur la qualité de l’enseignement et de l’expérience compagnonnique en France.

Sounds like portraits est une série de podcasts créée par Philippe Ungar, un auteur français de New York qui, depuis plus de deux ans, interviewe “des gens inspirants” et les fait parler de créativité.

La loterie de la carte verte 2022 démarre le 7 octobre 2020

C’est le moment de l’année que vous attendez tous. Non, ce n’est pas Halloween ni l’élection présidentielle. C’est… le début de la loterie de la carte verte. Les inscriptions pour la DV Lottery 2022 s’ouvrent le mercredi 7 octobre à midi heure ET / 9am heure PT, sur le site du Département d’Etat américain (et pas ailleurs). Comme d’habitude, ignorez les sirènes des sites qui vous proposent de remplir votre dossier moyennant finances. Vous avez jusqu’au 10 novembre pour tenter votre chance.

Selon le State Department, 55 000 de ces “visas de la diversité” sont attribués chaque année par ce processus de loterie. Il conseille de ne pas attendre la dernière semaine pour s’inscrire en raison du risque de dysfonctionnements liés à un fort trafic. Pour participer, il faut être titulaire, au minimum, d’un diplôme de lycée ou avoir au moins deux ans d’expérience professionnelle sur les cinq dernières années dans une occupation qui nécessite au moins deux ans de formation.

La participation à la “DV Lottery” est gratuite et remplir le formulaire ne prend que quelques minutes (à condition d’avoir une photo aux normes requises). Il faudra conserver le numéro de confirmation pour pouvoir vérifier les résultats, postés le 8 mai 2021. Attention: une sélection ne garantit par nécessairement l’obtention de la carte verte. Encore faut-il que les dossiers gagnants soient traités en temps et en heure par l’administration américaine.

Après San Francisco et New York, Amélie ouvre un nouveau concept à Fairfax

Un vendredi soir, dans la petite ville de Fairfax, à 30 minutes au nord de San Francisco. Sur la terrasse d’Amélie, les verres tintent, les conversations s’animent, et les appétits s’aiguisent. De nombreux curieux s’arrêtent, consultent le menu affiché sur la devanture du restaurant, et se promettent de revenir quand une table sera libre. Pour ce soir, c’est complet. “Cela fait trois jours que nous faisons le plein“, se réjouit Germain Michel, qui a co-créé le premier “Amélie” sur Polk street à San Francisco en 2006.

Aujourd’hui, l’enseigne compte désormais quatre antennes, une à San Francisco, deux à New York, and maintenant une à Fairfax, et plus d’une centaine d’employés. “Je réside à West Marin, et cela faisait longtemps que je m’intéressais à cet endroit. Il y a avait une boulangerie ici pendant cinquante ans”, explique Germain Michel. “Le projet a commencé en octobre, mais la COVID a tout ralenti.” Amélie à Fairfax fait finalement ses débuts en août, et ils semblent plutôt prometteurs, au grand soulagement de toute l’équipe. Car en plus de l’épidémie, “Amélie” a dû aussi faire face aux feux affectant la qualité de l’air et quelques vagues de chaleur qui ont dissuadé les clients potentiels de sortir de chez eux. Malgré tout, voir la terrasse pleine conforte Germain Michel que ses efforts seront payants : “Les gens nous remercient d’avoir ouvert un nouveau commerce à Fairfax, en nous disant qu’ils en avaient vraiment besoin. Les commerçants de la rue nous ont accueillis très chaleureusement, car on participe à la renaissance de la ville après l’épidémie.” 

Si Amélie est surtout connu pour être un bar à vins, celui de Fairfax explore un concept plus large : situé dans une ancienne boulangerie, il reprend le flambeau dès 7am, avec viennoiseries et pains variés, puis “Amélie” se transforme en café le midi, bar à vins dans l’après-midi, et restaurant le soir jusqu’à 10pm. Germain Michel s’est entouré d’une équipe bien rôdée : il peut compter sur son fidèle associé Samie Medhi Boudiab, co-fondateur de la marque Petits Pains, en charge de la boulangerie, tandis que Yannick Dumonceau s’occupe des pâtisseries. Le chef Brian Starky, qui officiait déjà avec Germain Michel au restaurant Michel d’Oakland, est le maître d’oeuvre du déjeuner et du dîner. “Au menu, on mise sur le local et le bio, avec notre touche française : un burger avec un bun fait maison, des pâtes fraîches au pistou, un onglet, une salade de betteraves et du bleu d’Auvergne…“, précise Germain Michel. La carte des vins fait la part belle aux vignobles français, y compris un Minervois bio que Germain Michel produit lui-même dans le Languedoc.

Conscient de la chance qu’il a eu de pouvoir ouvrir Amélie en pleine COVID, Germain Michel s’investit d’autant plus dans le renouveau économique de la Bay Area. Il est devenu consultant pour l’Etat de Californie, afin d’aider des petits groupes de restaurateurs à écrire leur business plan, financer et lancer leurs restaurants.

Alexandra Kol réalise un rêve en ouvrant sa Maternelle à San Diego

Vingt années auront été nécessaires pour qu’Alexandra Kol réalise son rêve : ouvrir sa propre preschool. La maîtresse lyonnaise l’a concrétisé à San Diego, dans le sud de la Californie, le 1er septembre 2020. Nommée La Maternelle, cette école accueille des enfants de 3 à 5 ans, avant leur entrée en first grade (CP). “Je réfléchis à ouvrir les inscriptions dès l’âge de 2 ans, j’ai beaucoup de demandes”, avoue-t-elle.

Alexandra Kol y propose une immersion en français. “Les experts répètent qu’avant l’âge de 5 ans, les enfants sont très réceptifs en audition, ils apprennent une musicalité qui sera utile pour apprendre d’autres langues”, vante la mère de deux enfants. Mais nul besoin d’avoir des origines françaises, ni même des bases, toutes les nationalités sont bienvenues. Outre l’apprentissage de la langue, elle suit le curriculum français et propose de nombreux ateliers Montessori, des jeux et des travaux manuels aux six élèves déjà inscrits.

Un plus grand besoin de maternelles privées aux Etats-unis

Pour réaliser son projet, avec le soutien de son mari, Alexandra Kol a dû étoffer son CV. En plus de son diplôme de l’IUFM, elle a obtenu des unités d’enseignement et de direction sur le sol américain.

En outre, elle a réorganisé sa maison à Pacific Beach pour la transformer en école : un salon a été réaménagé en salon d’accueil pour les enfants avec des jeux ; une bibliothèque a été installée, ainsi qu’une salle de classe. Le point fort de cette école reste son extérieur : les enfants peuvent faire du sport sur la pelouse synthétique installée à cet effet, ainsi que prendre leur déjeuner sous la pergola.

La Maternelle multiplie les activités en extérieur. /Photo DR

Son idée d’ouvrir une maternelle date d’avant son expatriation. “La procédure, bien que longue, est simplifiée aux Etats-Unis : il suffit d’obtenir une Large Family Care License pour accueillir jusqu’à douze enfants. Et, contrairement à la France, il y a pas d’école publique dès 3 ans. Il y a donc un besoin en daycare ou preschool”, avoue la passionnée. Tout s’imbrique quand elle s’expatrie, en 2015, pour suivre son mari entrepreneur à Santa Barbara, avant de débarquer à San Diego pour un poste dans une école française. “Je n’étais pas convaincue par leur pédagogie trop standardisé”, explique la jeune quadragénaire.

La période n’est évidemment pas idéale mais les pre-schools sont autorisées à ouvrir, en mettant en place un protocole sanitaire complexe avec l’utilisation d’un purificateur d’air, le nettoyage quotidien des jeux avec un stérilisateur UV, le port du masque en intérieur et le passage d’un brumisateur de gel hydroalcoolique tous les soirs. Seul inconvénient : elle ne peut plus transmettre le loup d’Auzou, la mascotte de l’école, de foyers en foyers tous les week-ends.

Une fois la crise passée, et si les débuts prometteurs se confirment, Alexandra Kol envisagent d’ouvrir d’autres maternelles sur le sol américain. “Avec ma touche personnelle”, insiste-t-elle.

Que faire à Miami pour Halloween cette année ?

Parcourir une maison hantée, visionner un film d’horreur ou encore cueillir une citrouille, les festivités d’Halloween sont de retour avec cette année, pandémie oblige, la mise en place de mesures sanitaires afin d’accueillir les visiteurs en toute sécurité. Voici quelques idées de sorties pour vous mettre dans l’ambiance à Miami et ses alentours.

Première attraction du genre à avoir ouvert ses portes en Floride, The Horrorland propose de se faire peur depuis le siège de sa voiture. Installée dans le Miramar Regional Park, cette maison hantée en mode drive-in dispose de six zones thématiques envahies de zombies, fantômes et autres monstres terrifiants qui tenteront de vous effrayer en rôdant autour de votre véhicule. Jusqu’au samedi 31 octobre – 16801 Miramar Pkwy, Miramar – (800) 383-6119 – Infos et réservations ici

Les amateurs de frissons et de sensations fortes pourront aussi se rendre à la Haunt Drive à Davie. Implantée dans le Tree Tops Park, cette maison hantée éphémère accessible en voiture offre différentes options toutes plus terrifiantes les unes que les autres. Piégés dans leur véhicule, les audacieux visiteurs croiseront sur leur route quelques créatures sanguinolentes ainsi que la Bruja, une sorcière maléfique. Âmes sensibles s’abstenir. Du jeudi 8 octobre au dimanche 1er novembre – 3900 SW 100th Ave, Davie – (954) 861-0741 – Infos et réservation ici

Au Drive-In Movie qui a pris ses quartiers au Doral Central Park, les cinéphiles pourront visionner un film sous les étoiles tout en étant confortablement assis sur la banquette arrière de leur voiture. Ce cinéma en plein air permet de découvrir ou redécouvrir « L’Étrange Noël de Monsieur Jack » réalisé par Henry Selick d’après une histoire originale de Tim Burton. Vendredi 23 octobre à 7pm – 3000 NW 87th Ave, Doral – (305) 593-6600 – Infos et réservations ici

Les adeptes du septième art, amateurs d’épouvante, pourront également assister à une séance de cinéma flottant à Haulover avec la projection nocturne du film « Halloween » sortie en 2018 avec Jamie Lee Curtis. Prévoyez simplement du pop-corn et prenez place à bord de votre propre embarcation avant de trembler d’effroi devant le onzième titre de cette série de long-métrages éponymes. Samedi 24 octobre à 6:30pm – (305) 424 8422 – Infos et réservations ici

Pour plonger dans l’esprit d’Halloween, direction le Deering Estate pour un Historic Ghost Tour. La Ligue des enquêteurs du paranormal de Miami organise des visites du domaine à la tombée de la nuit. Votre guide vous contera des histoires sur les événements paranormaux qui se seraient produits dans la région et vous pourrez par ailleurs tenter de communiquer avec les esprits. Jusqu’au jeudi 5 novembre – 16701 SW 72nd Ave, Miami (305) 235-1668 – Infos et réservations ici

Les mélomanes, quant à eux, apprécieront le Spooky Symphony, un concert gratuit virtuel organisé par le Greater Miami Youth Symphony durant lequel cet orchestre de musique classique interprétera les plus envoûtantes musiques de film. Dimanche 23 octobre à 3pm – (305) 667-4069 – Infos ici

Reines d’Halloween, les citrouilles trôneront fièrement dans les nombreux pumpkin patches de la région. Vous aurez l’embarras du choix parmi une centaine de citrouilles de toutes les tailles au Pumpkin Patch and Harvest Festival organisé dans les jardins de la Poinciana United Methodist Church de Miami Springs. Du lundi 12 au vendredi 30 octobre – 300 N Royal Poinciana Blvd, Miami Springs – Infos ici

Vous pourrez choisir une belle citrouille afin de donner vie à votre jack-o’-lantern grimaçante à l’occasion du Harvest Festival organisé par la Berry Farm de Miami. Cette exploitation familiale qui s’est forgée une réputation grâce à ses délicieux milkshakes aux fraises prévoit par ailleurs plusieurs attractions pour les enfants comme un labyrinthe éphémère dans les champs ou encore des tours de tracteur. Jusqu’au dimanche 1er novembre – 13720 SW 216th St, Miami – (305) 251-0145 – Infos et réservations ici

Les plus jeunes pourront également s’adonner à la traditionnelle collecte de friandises au Not So Spooky Drive-Thru Adventure qui se déroulera au Tamiami Park de Miami. À bord du véhicule de leurs parents, les mini-sorcières et jeunes vampires pourront crier « des bonbons ou un sort » aux animateurs costumés qui se prêteront au jeu du trick-or-treating. Du samedi 10 octobre au dimanche 1er novembre – 11201 SW 24th St, Miami – Infos et réservations ici

Comme chaque année, le Pinecrest Gardens sera hanté par des clowns maléfiques, fantômes et morts-vivants à quatre pattes accompagnés par leurs maîtres à l’occasion du traditionnel festival Howl-O-Ween, un concours de costumes pour chiens. Samedi 31 octobre – 11000 SW 57th Ave, Pinecrest – Infos ici

Enfin, les plus sportifs d’entre nous pourront se frotter au Halloween Half Marathon, un semi-marathon costumé virtuel auquel vous pourrez participer en courant ou en marchant n’importe où et avec n’importe qui. Les moins endurants, quant à eux, pourront participer au Freaky 4-Miler, une course virtuelle de plus de six kilomètres. Samedi 24 octobre – Infos et réservation ici

L’administration Trump restreint la délivrance des visas H-1B

L’administration Trump continue son offensive contre les visas de travail. Elle a annoncé aujourd’hui des modifications significatives dans l’attribution des visas H-1B qui pourraient voir le nombre de bénéficiaires diminuer. Les changements concernent à la fois la définition des emplois susceptibles de justifier un H-1B et le niveau des rémunérations minimum exigées.

La première règle annoncée par le Department of Homeland Security (DHS) vise à diminuer le nombre d’emplois donnant droit à un H-1B en limitant la définition des “specialty occupations” (emplois spécialisés) qui permettent de demander un tel visa. Le programme H-1B est prévu par la loi, l’administration ne peut donc y mettre fin (promesse de Donald Trump) sans passer par le Congrès. Mais la définition de ce que sont ces “specialty occupations” relève elle de l’administration et peut donc être modifiée par décret. Désormais, “nous allons limiter la définition, aujourd’hui très large, qui permet à certains employeurs d’abuser du système” a annoncé mardi Ken Cuccinelli, le N°2 du DHS lors d’une conférence de presse.

La seconde règle, édictée par le Department of Labor, va augmenter le salaire miniumum requis pour ces titulaires de visas H1B que l’administration Trump accuse de faire une “concurrence déloyale” aux salariés américains. “C’est de loin une des réformes les plus importantes faites au programme H-1B ces 20 dernières années” s’est félicité Patrick Pizzella, adjoint au Secrétaire au travail de Donald Trump.

Au total, les officiels estiment que jusqu’à un tiers des dossiers présentés pourraient être rejetés à la suite de cette réforme. La règle sur le salaire minimum va entrer en vigueur immédiatement; celle sur la définition des emplois spécialisés dans 60 jours.

Il faut noter que la délivrance des H-1B étant pour le moment suspendue jusqu’à la fin de l’année, cette réforme ne s’appliquera qu’en 2021, si le pouvoir n’a pas changé d’ici là.

 

Covid-19 : où se faire tester gratuitement à New York ?

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Comme l’a indiqué le gouverneur de l’Etat de New York Andrew Cuomo, “la chose la plus importante que l’on puisse faire pour combattre l’épidémie de Covid-19 est de se faire tester”. Pour ce faire, la Big Apple a déployé un large dispositif à travers les cinq boroughs de la ville. Voici une liste non-exhaustive d’endroits où se faire tester sans débourser un centime.

A Manhattan

Le NYC Department of Health and Mental Hygiene a mis en place plusieurs centres de “rapid testing” gratuits à Manhattan dont Covid Express Chelsea (303 9th Ave), Covid Express Riverside dans l’Upper West Side (160 W 100th St) et Covid Express Central Harlem (2238 Fifth Ave., 1st floor). Il est nécessaire de prendre rendez-vous sur ce lien dans ces trois cliniques où les résultats du test sont disponibles en 24h maximum. A noter que le “rapid test” est un test antigénique dont la fiabilité est moins importante que le “PCR test”, dont les résultats sont analysés en laboratoire. Seul le “PCR test” est d’ailleurs accepté pour prendre l’avion pour la France au départ des Etats-Unis.

Le Gouverneur Hospital dans le Lower East Side propose quant à lui un test PCR gratuit pour les personnes sans assurance. Le test est accessible sans rendez-vous du lundi au vendredi de 9am à 4pm, et le weekend jusqu’à 2pm. Résultats sous 3 à 5 jours. 227 Madison Street, 844-692-4692.

Du coté de l’Upper East Side, le NewYork-Presbyterian / Weill Cornell Medical Center offre des tests gratuits mais sur rendez-vous uniquement. L’établissement est ouvert du lundi au vendredi de 9am à 5pm. Nous n’avons pas réussi à obtenir d’informations sur le délai d’obtention des résultats. 525 E 68th St, (212) 746-5454.

Les City MD sont également une option pour se faire tester gratuitement si vous n’avez pas d’assurance (ou sans co-pay si vous avez une assurance). A Union Square, le CityMD Urgent Care W. 14th (14 W. 14th St, 212-390-0558) accueille les New Yorkais tous les jours sans rendez-vous de 8am à 10:45pm. Pour les personnes dans le quartier de Downton Manhattan, le CityMD Urgent Care Fulton (138 Fulton St., 212-271-4896) vous accueille également sans rendez-vous du lundi au vendredi de 8am à 7pm et le weekend jusqu’à 3pm. La liste complète des City MD ici. La chaîne annonce en ce moment 3 à 4 jours d’attente pour le résultat.

A Brooklyn

A South Williamsburg, la clinique Jonathan Williams Houses propose des tests PCR gratuits et sans rendez-vous du lundi au vendredi de 9am à 3:30pm, et jusqu’à 2pm le weekend. Résultats sous 3 à 5 jours. 333 Roebling Street, 844-692-4692.

Du côté de Bushwick, le NYC Health + Hospitals/Woodhull offre le test PCR gratuitement sans rendez-vous du lundi au dimanche entre 8:30am et 3:30pm. Résultats sous 3 à 5 jours. 760 Broadway, 718-963-8000.

Le NYC Department of Health and Mental Hygiene dispose également d’un centre de “rapid testing” à Downtown Brooklyn, près de Fort Greene Park (295 Flatbush Avenue). Ici il faut prendre rendez-vous à l’avance. Résultats du “rapid test” sous 24h.

Plusieurs City MD offrent également des tests gratuits sur Brooklyn. Parmi eux, le City MD Urgent Care Williamsburg (154 North 7th St, 718-414-2013) qui est ouvert sans rendez-vous du lundi au vendredi de 8am à 8pm, et le weekend de 9am à 6pm, et le City MD Urgent Care Bed-Stuy (1243 Fulton Street) situé dans le quartier du même nom, ouvert du lundi au vendredi de 8am à 8pm, et le weekend de 9am à 5pm.

Feux dans la Napa Valley : “On se demande si les incendies annuels vont devenir la norme”

Le ciel obscurci par une couverture de fumée jaunâtre, une odeur âcre de brûlé, la gorge qui pique…Depuis la mi-août, la Californie est en proie à des incendies violents qui ont déjà ravagés plus d’1,7 million d’hectares. Au nord de San Francisco, le Glass Fire est le dernier en date : il a éclaté dans la Napa Valley le dimanche 27 septembre et a déjà détruit 293 maisons. Parmi elles, celle de Denis Jaquenoud, un Suisse francophone originaire de Lausanne, et installé depuis six ans dans la région. “Il reste une cheminée, le reste est rasé. Nous avions laissé une voiture devant la maison, elle a littéralement fondu, en raison de la chaleur très intense du feu.” Ce professionnel du vin et de l’hospitalité a encore du mal à réaliser ce qu’il vient de subir, après plusieurs alertes sans conséquence depuis le mois d’août : “Le lundi matin, mon épouse s’est levée vers 5am en disant qu’elle sentait une odeur de fumée dans la maison. A 8am, on a reçu les messages d’alerte nous conseillant d’évacuer la zone où nous nous trouvions. Heureusement, on peut compter sur l’entraide de la communauté locale : un ami que nous avions hébergé pendant les incendies de 2017 et 2018 nous a proposé de nous accueillir.

Le week-end précédent, Denis Jaquenoud avait finalement vidé les valises de son évacuation du mois d’août, sans se douter qu’elles serviraient une semaine plus tard : “On s’est dit que c’était à nouveau une évacuation de prévention, on ne se faisait pas vraiment de souci. Mais dans la nuit de dimanche à lundi, les vents ont tourné, il faisait très sec, et le feu s’est propagé jusqu’à notre quartier.”  Le matin suivant, la nouvelle tombe : Meadowood, l’hôtel de luxe situé à proximité de la maison de Denis Jaquenoud, a partiellement brûlé, ainsi que quelques maisons. La zone est interdite d’accès, difficile alors d’identifier avec certitude qui a été touché. Malheureusement, la confirmation est intervenue le lundi soir.

Encore sous le choc de la nouvelle, Denis Jaquenoud ne peut que faire un bilan amer de 2020 : la destruction de sa maison s’ajoute à une année difficile pour la Napa Valley, affectée par l’épidémie de COVID, puis par les incendies, deux facteurs qui ont largement ralenti le tourisme, et qui auront des conséquences sur les récoltes.  “Le feu fait partie du cycle naturel de la nature, mais on se demande si on est en train de vivre ce cycle, ou si les incendies annuels vont devenir la norme. Le climat change, c’est clair“, constate Denis Jaquenoud. “Certains ont décidé de faire les vendanges en avance, pour éviter trop de dégâts sur les vignes, d’autres ont préféré attendre.  La fumée ou des chaleurs trop intenses peuvent nécessiter qu’on replante un vignoble. Celui-ci mettra ensuite sept à dix ans avant de produire un bon vin.” Il se console toutefois grâce aux bons chiffres de vente de bouteilles enregistrés pendant le confinement, et une récolte plutôt bonne. Consacrer 14 heures par jour à s’assurer que les hôtels et domaines dont il a la charge traversent le mieux possible ces épreuves est aussi une bonne manière de s’occuper l’esprit.

Sur le plan personnel, Denis Jaquenoud essaie de voir le positif de la situation : “Quand nous avions déménagé de New York à Napa, nous rêvions d’une maison qui domine la vallée…Ce rêve est parti en fumée, et nous ne choisirons plus une maison en hauteur sur une colline boisée…Quand on vit à l’étranger, c’est difficile de construire ses racines. Pour nous, cet incendie est quelque part une “chance” de reconstruire quelque chose…

 

Un livre pour les expats en herbe de Washington DC

Armées de leurs crayons, un appareil photo et de leur humour, Emmanuelle Pigueller et Laurence Quervel ont créé leur premier livre-souvenir “Washington Vu D’Ici, un joli guide pour les familles qui viennent s’expatrier dans la région de Washington DC.

“L’idée est partie de l’envie de créer un album pour nos enfants et nos maris car quand on rentre en France, on oublie vite toutes les choses qui nous ont surprises”, explique Emmanuelle Pigueller. “Je savais que je restais que 3 ans donc on voulait documenter notre expérience”. Laurence Quervel est d’accord avec son amie et collaboratrice. “On était étonné au départ en découvrant les Etats-Unis mais après un an ou deux, on s’habitue aux différences”, souligne-t-elle.

Après s’être rencontrées lors d’un “café” de parents organisé par l’école française Rochambeau, les deux mères de famille sympathisent, jusqu’à à avoir envie de collaborer pour produire un livre. Elles commencent à vadrouiller dans les rues de Bethesda, une ville de banlieue privilégiée par les expatriés, pour ensuite documenter les symboles de la ville de Washington DC, entre le Congrès et le Lincoln Memorial. Après avoir fait le tour de la ville, elles ont toutes les deux leurs préférences. Pour Emmanuelle, “Georgetown est mon quartier préféré”, un lieu historique de la ville, alors que Laurence préfère “le Warf”, plus nouveau et branché. 

Dans leur livre, elles font découvrir des lieux cultes, mais donnent aussi des conseils pratiques comme “Comment conduire aux USA?”. Le guide est truffé de notes d’humour, comme avec le chapitre “Ici, on ne plaisante pas avec…” le sport! 

Alors qu’Emmanuelle Pigueller a fini son expatriation pour s’installer à Lausanne, Laurence Quervel pense encore rester dans la région pour une année ou plus. “Le but ce n’était pas de comparer avec la France, c’était des impressions et des ressentis”, conclut Laurence.

Ce retour en France comme une chance

Surprise, bonheur, parfois désillusion, sont des sentiments que connaissent bien tous ceux que l’on appelle les “impatriés”. Pour son podcast “Moi Impat”, French Morning tend son micro à des Français qui racontent comment ils ont vécu leur retour au pays.

Pour ce 49ème numéro, nous avons rencontré Christelle Martin. Après 10 ans passés dans « une Asie qui va vite », la perspective d’un retour s’est présentée pour la famille. Une première étape dans le Vaucluse à la veille du confinement français, avant une rentrée professionnelle à Paris et la création de sa micro-entreprise. Et le sentiment d’être revenue au bon moment.

Listen to “Episode 49: Christelle Martin” on Spreaker.

[Webinaire] Franchise aux USA : ouvrir une French American Academy

Visionnez le webinaire en replay ici

Vous êtes entrepreneur·se ou souhaitez le devenir ? Vous rêvez d’ouvrir une franchise aux États-Unis ?

La French American Academy, école privée bilingue située dans le New Jersey, vous en dit plus sur son modèle de franchises et sur les possibilités qui se présentent à vous lors d’un webinaire dédié.

Au programme :
– La franchise : un modèle résilient et un formidable outil pour la reprise économique
– Perspectives et opportunités avec la French American Academy
– Le profil du partenaire recherché
– Pourquoi “French American Academy?”

Rendez-vous mercredi 14 octobre à 12pm ET, 11am CT, 9am PT.

[Inscription gratuite au webinaire]

Avec :

Jean-François Gueguen

Co-fondateur – French American Academy

Jean-François Gueguen vit aux USA depuis 1998. Il est le co-fondateur de French American Academy, une école bilingue dans le New Jersey. Il est le créateur de Bastille Day in Jersey City et de la Semaine Française, des événements qui participent au rayonnement de la vie culturelle française dans le New Jersey.