Accueil Blog Page 40

Chandeleur 2025 : Notre sélection des meilleures crêperies de Los Angeles

La Chandeleur, ce dimanche 2 février, est le prétexte tout trouvé pour céder à la tentation des crêpes. Où déguster des spécialités qui respectent la tradition française à Los Angeles ? Food-truck, crêperies ou catering… French Morning a sélectionné quelques adresses où se régaler, en petit ou grand comité.

Black Flour Crêpe

Avec Black Flour Crepes, Marie et Jamie ont fait connaitre les crêpes à la farine de sarrasin à Los Angeles. © Black Flour Crepes

« Ils sont déments ! » , « Les meilleures crêpes de la South Bay ! » : Black Flour Crêpes fait l’unanimité. Avec leur food-truck, Marie Ravel et Jamie Young, un couple de restaurateurs franco-américains, ont popularisé les galettes de sarrasin dans la Cité des Anges. Tous les samedis et dimanches, de 9am à 2pm, guettez leur camion à Bruce’s Beach, à Manhattan Beach, pour bruncher sur la plage. Leur secret ? Une farine de sarrasin bio (sans gluten), des produits frais et locaux, des recettes bretonnes traditionnelles et des créations plus californiennes….

On peut pré-commander leurs crêpes salées et sucrées par texto, ainsi que des paquets de crêpes nature à emporter (424 383-0831). Depuis 2019, leur activité de catering s’est envolée. Leurs crêpes s’invitent dans tous les évènements familiaux ou pros de LA, « de 30 à 300 convives », et jouent aux stars dans les studios de cinéma. Black Flour Crêpes – (424)383-0831. Ou écrire ici.

Pitchoun Bakery

Chez Pitchoun Bakeky, deux recettes de crêpes spéciales sont proposées pour la chandeleur : crêpe Suzette et crêpe Bresaola, raclette et oeuf en version salée. © Pitchoun Bakery
Chez Pitchoun Bakeky, deux recettes de crêpes spéciales sont proposées pour la chandeleur : crêpe Suzette et crêpe Bresaola, raclette et oeuf en version salée. © Pitchoun Bakery

Chez Pitchoun Bakery, à Downtown LA, en plus du pain, des viennoiseries et pâtisseries qui font sa renommée, on peut se régaler avec des crêpes toute l’année. Nutella, confiture ou au sucre, elles sont faites avec une pâte maison, selon la tradition française à laquelle ne déroge pas Fabienne Souliès, propriétaire des lieux. Pitchoun Bakery, 545 S Olive St, Los Angeles.

Crème de la Crêpe

Chez la Crème de la crêpe à Huntington Beach, l'ambiance est franchouillarde et on aime ça. © Crème de la Crêpe
Chez la Crème de la crêpe à Huntington Beach, l’ambiance est franchouillarde et on aime ça. © Crème de la Crêpe

À Huntington Beach, au cœur de l’Old World Village, se niche l’unique restaurant français de la ville : Crème de la Crêpe. Tenue par Adrien Pieuchot et Sacha Marco, deux Français enjoués en marinières et bérets, la crêperie fait partie de six franchises, réparties entre Hermosa Beach et San Diego. Ours en peluche XXL à l’entrée, photo noir et blanc de la tour Eiffel, large bar où les clients aiment bavarder… Dans cette ambiance un brin kitch et franchouillarde, on déguste, du breakfast au dinner, 7 jours sur 7, une carte très large qui fait la part belle aux crêpes. Salées ou sucrées, elles sont faites avec un maximum de produits bios. A découvrir avant de flâner dans l’Old World Village, fameux pour ses courses de teckels. Crème de la Crêpe, 7561 Center Ave #37, Huntington Beach.

Monsieur Crêpes

Monsieur Crêpes est devenu une célébrité locale à Sierra Madre, au nord-est de Los Angeles. © Monsieur Crêpes

Ouvert à Sierra Madre, au nord-est de Los Angeles, en 2013, par le Français Aurélien Mosconi, dit « Tony », Monsieur Crêpes a conquis la scène culinaire locale. Avec son ambiance de bistrot, il sert une cuisine franco-californienne à des prix abordables, du petit-déjeuner au dîner. Mais ce sont ses crêpes qui font sa renommée. Côté salé, vous aurez le choix entre la « Forestière », la « Ratatouille », la « Pesto », l’« Océane », la « Savoyarde » et bien d’autres (comptez entre 20 et 25$). Côté sucré, les crêpes les plus simples (sucre, confiture, nutella, caramel…) côtoient les plus travaillées, comme la « S’mores », la « Tatin », la « Suzette », la « Belle Hélène » ou la « Tropique » (de 14 à 21$). Tout ou presque est fait maison. Un service de catering est disponible pour les déguster chez soi. Monsieur Crêpes, 54 W Sierra Madre Blvd Sierra Madre – (626) 355-1508

Crêpes à la French

En 5 ans, Arthur Simonian est devenu le traiteur leader des crêpes à Los Angeles, avec Crêpes à la French. À la tête de dix chefs, le Français réalise des spécialités sucrées ou salées pour 150 événements par an, de 10 à 2000 personnes, dans toute la Californie. Anniversaires, mariages, corporate events… « On a beaucoup de demandes, on est presque bookés jusqu’à fin juin! », se réjouit-il. Raison n°1 de son succès ? « Je suis Français, j’ai vécu 25 ans à Paris, je sais quel doit être le vrai goût d’une vraie crêpe ! » insiste cet ancien courtier en bourse. Crêpe Suzette ou Peanutbutter & Jam, il adapte ses recettes pour plaire à toutes les communautés de LA  -Arméniens, Russes (friands de caviar noir et saumon fumé!), Hispaniques. Il a aussi séduit « un gros portefeuille de célébrités ». Crêpes à la French – (818) 940-6829.

The Vagabond Crepeman

Louis Goguely, The Vagabond Crepeman, assure vos anniversaires et fêtes à Los Angeles. © The Vagabond Crepeman

Louis Goguely a commencé les crêpes il y a 20 ans, pour des anniversaires dans la Bay Area, où il a grandi. Après une carrière d’ingénieur, le quadragénaire renoue avec son rêve de gosse et lance sa crêperie ambulante, The Vagabond Crepeman, à Los Angeles. Depuis deux ans, il assure mariages, baby showers, graduation parties, et autres fêtes chez les particuliers, qui le contactent par le bouche-à-oreille. Sa recette ? « La simplicité avant tout. Ni sucre, ni sel dans la pâte. Une bonne farine, du lait, des œufs, un peu d’eau, énumère-t-il. Du côté des garnitures, le choix est quasiment illimité : je réponds à toutes les demandes ! » On compose son assortiment à la manière d’un burrito. Les Américains adorent. The Vagabond Crepeman. Tel (650) 796-8540 ou [email protected]

Publié le 27 janvier 2024. Mis à jour le 27 janvier 2025.

Cheffe Emilie (Tennessee) : De l’optique à la boulangerie, tout quitter pour le Sud américain

0

Changer de pays, changer de métier, changer de vie. C’est le triple défi qu’a relevé celle que l’on appelle « Cheffe Émilie » (Emilie Frances-Foote de son vrai nom), une Française installée dans la campagne du Tennessee, qui a troqué l’optique pour la boulangerie artisanale. Dans cet épisode de French Expat, elle revient sur son parcours semé d’embûches et de découvertes, un chemin de vie qui illustre à merveille la force de la résilience et l’importance de suivre son intuition.

En 2013, alors qu’elle vient d’apprendre le divorce de ses parents, Émilie enchaîne les surprises. Sa mère lui annonce son envie de partir vivre aux États-Unis. À ce moment-là, la jeune femme n’est pas très épanouie dans son travail d’opticienne et décide de suivre sa maman. Sans plan précis, les deux Françaises s’installent d’abord en Arizona auprès de cousins expatriés. Là-bas, mère et fille découvrent une culture bien différente et un mode de vie auquel elles doivent s’adapter. Et ce sont des rencontres qui vont changer leur destinée au pays de l’Oncle Sam.

Chemin faisant, la maman d’Emilie rencontre celui qui deviendra son mari, Emilie quant à elle s’associe avec un restaurateur local et ouvre un deli franco-italien, un projet qui lui tient à cœur mais qui va aussi mettre sa résistance à rude épreuve. Entre longues journées de travail, gestion du stress et exigences du monde de la restauration, elle finit par frôler le burn-out. Quelques années plus tard, Emilie revend son affaire et alors que la pandémie de Covid sévit dans le monde, elle prend une décision radicale : quitter l’Arizona pour s’installer dans la campagne du Tennessee. Ce changement de décor marque un tournant décisif dans sa vie. Loin de l’agitation des grandes villes, Émilie découvre le plaisir de faire du pain, une activité qu’elle développe d’abord pour elle-même avant de réaliser qu’elle pourrait en faire un véritable métier.

Le parcours d’Émilie n’est pas seulement professionnel, il est aussi profondément personnel. Son aventure aux États-Unis lui a permis de mieux se connaître, de s’éloigner des relations toxiques et d’accepter son hypersensibilité comme une force. « J’ai appris à écouter les signes et à faire confiance à mon instinct », confie-t-elle dans l’épisode. Un certain lâcher-prise qui lui a permis de créer une entreprise qui lui ressemble, au sein de laquelle elle peut exprimer sa créativité tout en conservant un équilibre de vie. Aujourd’hui, sa boulangerie artisanale est un succès. Ses pains faits maison sont appréciés pour leur qualité et leur authenticité, et elle a trouvé un rythme qui lui permet de s’épanouir à la fois personnellement et professionnellement.

Pour découvrir son parcours en détail, écoutez l’épisode de French Expat dès maintenant ! 🎧

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

[Vidéo] Contribuables américains: faisons le point sur les obligations fiscales à respecter

Ce webinaire gratuit d’une heure a pour but d’aider toute personne expatriée aux États-Unis, ou projetant de s’y expatrier, à comprendre le système de taxes américain, en répondant notamment aux questions suivantes :

– Qui est un contribuable américain ?
– Quelles sont mes responsabilités fiscales en tant que contribuable américain ?
– Quelles sont les formulaires clés à remplir ?
– Quelles sont les erreurs déclaratives les plus fréquentes commises par les Français·es devenus contribuables américains ?
– Contribuables délinquants, quelles sont les pénalités encourues, et comment régulariser ma situation fiscale ?
– Quelle est la prescription de droit a l’IRS de vérifier ma situation fiscale ?
– Qu’est-ce que la loi FATCA ? Pourquoi ma banque me demande-t-elle de certifier mon statut de résident Américain (Formulaire W-8Ben ou W-9) ? Quelles sont les conséquences liées à cette demande ?
– Pourquoi contacter le duo avocat fiscaliste/expert-comptable ?
– À quoi s’attendre avec l’administration Trump ?

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur notre page Linkedin

Avec:
🎙 Me Michael Vandormael – Carlton Fields, P.A. (avocat fiscaliste). Contact: [email protected]
🎙 Jean-Philippe Saurat, expert-comptable et diplômé de CPA américain, exerçant au sein de Massat Consulting Group. Prendre rendez-vous: https://calendly.com/jean-philippe-s/consulting-30-min

Chandeleur 2025 : Notre sélection des meilleures crêperies de New York

Chaque année fêtée le 2 février, la Chandeleur marque la fin du solstice d’hiver et l’arrivée du printemps. La crêpe représenterait le soleil après un long hiver. Une friandise qui nous apporte le printemps, pourquoi s’en priver ? Fines, souples, croustillantes sur les bords, au sucre pour les puristes, Nutella pour les kids, camembert et pommes de terre pour les aventuriers… Pas besoin de se crêper le chignon, tous les gourmands y trouveront leur compte ! French Morning vous donne quelques bonnes adresses pour vous aider à observer la tradition comme il se doit.

Café Triskell (Astoria)

La crêpe saumon fumé de Triskell. © Triskell

Fondée par le chef Philippe Fallait en 2007, cette adresse intimiste d’Astoria, terre bretonne du Queens, offre aussi une sélection alléchante de crêpes salées et sucrées. Entre 8$ (la beurre-sucre) et 15$ (la tiramisu) pour les crêpes sucrées, 12$ (la jambon-fromage) et 18$ (la saumon-crème fraiche) pour les spécialités salées. Ouvert du mercredi au dimanche de 5 à 10 pm, samedi et dimanche de 11 am à 11 pm. 33-04 36th Avenue, Queens 718-472-0612

Délice & Sarrasin (SoHo)

Crêpe Suzette. © Delice Sarrazin

Dans cette crêperie française ouverte par la chaleureuse famille Caron-Soriano, la sélection de galettes au sarrasin est intégralement végane. Les galettes salées coûtent 18 et 19 dollars. La « viande » et le fromage qui composent certaines d’entre elles sont faits à partir de légumes, de plantes ou encore de noix de cajou. Pour les sucrées, comptez 14 à 15 dollars. 178 West Houston Street (212) 243-7200.

Bar Suzette (Chelsea)

Une crêperie dans un décor plutôt chic parisien que taverne bretonne située dans le Chelsea Market. Bar Suzette propose une offre salée traditionnelle avec quelques versions plus originales (jambon-fromage à 15$, poulet-pesto à 17$, mozza truffée à 12$, poire-noix-chèvre à 15$) et une offre sucrée plus classique (sucre-citron à 10$, nutella à 12$, dulce de leche à 12$). Également au menu, d’autres incontournables de la cuisine bistrotière française : croque-madame, sandwich jambon-beurre, soupe à l’oignon et gaufres. 425 W 15th St. Chelsea Market. New York, NY 10011 · (917) 727-2169

Vive la Crêpe ! (UWS et UES)

Un nom de restaurant en forme de déclaration d’amour à l’une des spécialités françaises les plus versatiles, on s’y précipite. Chez Vive La Crêpe ! il y en a pour tous les goûts et elles ne dépassent pas les 15$. Parfait pour un déjeuner sur le pouce (sur place ou à emporter) ou un goûter après l’école. Trois adresses : 958B Lexington Avenue. 532 Columbus Avenue. 189 Columbus Avenue

Crêperie NYC (West Village)

L’une de nos adresses préférées et un shop iconique du quartier depuis 2001. L’accent est ici mis sur la qualité de la pâte, réalisée chaque matin. Les crêpes sont épaisses et moelleuses. Parmi les 50 options, on vous conseille les sucrées comme la pomme-caramel-noix ou la « chocolate lover » (brownie, sauce chocolat, banane, glace et chantilly) à 16$. Gros point fort de Crêperie NYC : ils sont ouverts tous les jours et une partie de la nuit jusqu’à 3 am et 24/24 les vendredis. 112 MacDougal St

Benoit (Midtown)

Pour une option Chandeleur gastronomique, Benoit, l’un des meilleurs bistrots français de Manhattan, proposera des crêpes Suzette en dessert au déjeuner et au dîner le 2 février. 60 W 55th St, New York, NY 10019 

Brooklyn French Bakers  (Brooklyn)

Les 1er et 2 février, célébrez la Chandeleur en vous faisant livrer 6 délicieuses crêpes. Au choix : confiture de fraise ou chocolat à tartiner. Commandez en ligne ici. La gourmandise sans la corvée de cuisiner ! Également en vente dans leurs deux boutiques. 273 Columbia Street et 510 2nd street

Village Crêperie (East Village et UWS)

Un petit café sans prétention mais très chaleureux où se régaler pour le déjeuner et le goûter avec des classiques de brunch (burrito, sandwichs, croissants salés…) que l’on fera suivre de délicieuses crêpes sucrées : banane-nutella (13$), fraise-banane-caramel (12$) ou plus simplement à la confiture (8$). Village Crêperie, 933 Amsterdam Avenue et 445 East 9th st.

Uptown Crepes (Washington Heights)

Pour une crêpe craving même à 3h du matin, c’est le spot des noctambules gourmands puisque cette échoppe spécialisée dans les crêpes, gaufres et brochettes de fruits est ouverte 24/24 ! 3878 Broadway Ave

Et parce que les crêpes ne sont pas l’apanage des Français…

Smør

Les « pancakes » danois de café Smor. © Geraldine Bordere

Smør qui confectionne des crêpes à la mode danoise hautement addictives. Recouvertes de crème fouettée et d’une confiture de myrtilles maison avec du zest de citron (12$), elles ne rentrent certainement pas dans la catégorie classique mais elles sont délicieuses.

T-Swirl Crêpe

Les crêpes en cornet de T-Swirl. ©TSwirl

T-Swirl Crêpe (plusieurs établissements à Manhattan, Astoria et Brooklyn) pour une option originale, twistée avec sa présentation instagramable en cône fourré, on ne peut pas oublier cette chaîne qui propose des crêpes « japonaises », à savoir fines et croustillantes grâce à l’utilisation de farine de riz.  Les puristes ne s’y retrouveront peut-être pas mais à 10,5$ en moyenne, on valide ! Pour les 25 adresses, voir sur leur site Internet.

Crêpes et Dosas

Crêpes & Dosas au Tin Building, entre tradition française et twist indien © crepes&dosas

Crêpes et Dosas, situé dans le Tin Building, comme son nom l’indique, est spécialisé dans les galettes indiennes. Mais leur version sucrée n’a pas grand-chose à envier aux meilleures crêperies bretonnes. Réalisées dans les règles de l’art sur une crêpière billig, elles sont moelleuses et gourmandes à souhait. Options végétarienne et gluten-free disponibles. Du dimanche au samedi de 10 am à 5 pm. Tin Building, 96 South St.

Géraldine Bordère avec Alexis Buisson.

Vie d’Expat : L’expatriation, oui, mais alors sans la solitude

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres et de revues sur l’épanouissement personnel. Illustration Clémentine Latron.

Cette semaine, découvrons l’histoire de Clara, dont l’expatriation s’accompagne de beaucoup de solitude.

« Je m’appelle Clara, j’ai 30 ans et je vis en Californie depuis six ans. Avant cela, j’avais vécu à Melbourne, puis à Hong Kong. Des expériences marquantes, enrichissantes, mais qui m’ont aussi fait comprendre une vérité difficile à accepter : la solitude fait souvent partie de cette vie d’expatriée que j’ai choisie. Aujourd’hui, j’ai envie de partager mon histoire, non pas pour me plaindre, mais pour poser des mots sur ce sentiment qui, je crois, touche plus d’entre nous qu’on ne le pense.

Quand j’ai quitté la France, à 24 ans, c’était avec l’envie de découvrir le monde, de me dépasser. Et, à bien des égards, j’ai réussi. J’aime cette vie faite de changements, de nouveaux horizons. J’aime la sensation de repartir de zéro, de réinventer mon quotidien. Mais ce mode de vie a un prix, plus subtil, plus profond : l’absence de véritables attaches.

À force de bouger, on apprend à ne plus trop s’investir émotionnellement. J’ai vu des amis partir. J’ai moi-même souvent laissé des amitiés derrière moi. Aujourd’hui, je m’entoure surtout de la communauté francophone, parce qu’elle me rappelle un peu ces racines que je n’ai plus ici. Mais même là, tout reste en surface. C’est comme si chacun portait cette même pudeur, ce même détachement, par peur de trop s’attacher dans une vie qui reste souvent temporaire. Du coup, je fréquente souvent des étudiants. Mais je suis un peu vieille pour ça. 

Je vis seule, sans conjoint, sans enfant. Libre ! C’est un choix. Enfin, c’est ce que je dis. Je construis une carrière plutôt sympa, mais le soir, je fais du babysitting. Pas pour l’argent. Pour rencontrer du monde. En y réfléchissant, je crois que la raison principale de mon isolement est intérieure. Je suis quelqu’un de discret, réserve, même si je reste profondément attachée aux liens humains. J’aime écouter, être présente pour les autres. Pourtant, ces dernières années, je me suis fermée. Après plusieurs déceptions, après avoir vu des amitiés s’effacer avec la distance, j’ai fini par me protéger. Pourquoi s’investir si c’est pour, tôt ou tard, devoir se dire au revoir ? Ce détachement est devenu une carapace. Plus sécurisant, mais plus lourd à porter aussi.

En début d’année, j’ai pris une résolution : écrire mon histoire. Non pas pour me plaindre, mais pour rappeler que la solitude n’est pas une fatalité, même dans une vie que l’on a choisie et que l’on aime. Derrière les photos de voyage, derrière les apparences de liberté et d’aventure, il y a aussi des moments de doute, des silences pesants, des soirées où l’on se demande si l’on compte vraiment pour quelqu’un ici.

Aujourd’hui, j’essaie d’apprendre à m’ouvrir de nouveau. À accepter que les liens, même éphémères, valent la peine d’être tissés. Et peut-être qu’en partageant ces mots, je commencerai enfin à briser cette solitude. »

La réponse de French Morning

Merci pour votre témoignage, Clara. Dans un article très complet, Marie-Noëlle Schurmans, docteure en sociologie, passe en revue non pas la solitude, mais les solitudes. Voici le résumé de ce qu’elle écrit sur la solitude du « retrait volontaire ».

« Les solitudes dites “ initiatiques ” sont souvent décrites comme des expériences personnelles profondes, marquées par le fait de quitter son environnement familier, que ce soit par un voyage réel ou symbolique. Ce type d’expérience est associé à une forme de mise à l’épreuve de soi, une manière de se dépouiller de ses repères habituels et de ” se désapproprier des habitudes “, permettant un retour à l’essentiel. Ce processus implique de ” balayer son vernis culturel ” et de se confronter à un nouvel environnement, souvent ressenti comme déstabilisant, mais aussi propice à la réflexion intérieure.

Le déplacement géographique devient ainsi une métaphore d’un cheminement intérieur, favorisant l’introspection et la découverte de soi. Cette désorientation contrôlée permet d’explorer des territoires inconnus, qu’ils soient extérieurs ou liés à sa propre intériorité. L’objectif est de tester ses limites, de mesurer ses forces et, par là, d’acquérir une meilleure compréhension de soi.

Ces expériences initiatiques conduisent progressivement vers des formes de solitude plus maîtrisées. Elles enseignent la capacité à entrer volontairement dans des moments de retrait, non pas subis, mais choisis, servant de source de ressourcement personnel. Elles aident également à mieux gérer les ” solitudes du rejet “, lorsque l’on fait face à des pertes ou des ruptures. En s’appuyant sur ce vécu introspectif, l’individu peut affronter la souffrance sans s’y laisser submerger totalement.

Finalement, ces solitudes initiatiques se révèlent précieuses sur le plan symbolique. Elles constituent une ressource intérieure, un ensemble d’expériences vécues et de repères émotionnels, mobilisables même dans des situations non intentionnelles de solitude. Elles apportent donc une richesse personnelle durable, favorisant la résilience face aux épreuves de la vie. »

✉️ On se retrouve dans 15 jours. En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].

Où déguster des crêpes pour la Chandeleur en Floride ?

Que vous soyez un puriste des traditionnelles crêpes au sucre ou un épicurien en quête de nouvelles saveurs, la Floride ne manque pas d’adresses pour célébrer la Chandeleur comme il se doit. Une tradition bien française qui a su conquérir les papilles outre-Atlantique. Voici une sélection non exhaustive d’endroits où déguster de savoureuses créations à Miami et aux quatre coins de l’État. Et que ça saute !

Miami

En plein cœur de Downtown, Yannick et Anthony Simantob, les deux frères derrière l’enseigne La Petite Cuisine, ne dérogeront pas à la règle de la Chandeleur. Disposant d’un stand au sein du food hall Julia & Henry’s, ces Français concoctent des galettes salées et des crêpes sucrées qui sauront combler toutes les envies. Pourquoi ne pas essayer la « Becky », au bacon et aux oignons caramélisés, ou la « Caramel Lover », garnie de pommes rôties, noix de pécan hachées et caramel au beurre salé ? Comptez entre 14 et 18 dollars pour une galette salée, et de 12,50 à 17,50 dollars pour une crêpe sucrée. 200 E Flagler St, Miami – (786) 247-1381

Stationné près de Wynwood, le camion-restaurant The Crepes & Waffles Bar fera le bonheur des becs sucrés. Au menu : des recettes classiques comme la crêpe au chocolat, mais aussi des créations gourmandes, à l’image de celle garnie de sirop d’érable et fruits rouges, ou encore de confiture de lait généreusement étalée. Avec des prix variant entre 5,95 et 10,95 dollars selon vos envies. 144 NE 27th St, Miami – (786) 553-3562

Les crêpes s’arrachent aussi comme des petits pains chez Bonjour Bakery. À la tête de cette enseigne, qui compte quatre points de vente dans l’aire métropolitaine de Miami, le Rochelais Éric Buffenoir propose des recettes variées : jambon et fromage, poulet, champignons sautés et maïs, ainsi que confiture de lait ou pâte à tartiner pour les amateurs de douceurs sucrées. Les prix s’échelonnent entre 8,99 et 13,99 dollars. 16650 SW 88th St, Miami ; 1435 N Park Dr, Weston ; 10800 Pines Blvd, Pembroke Pines – (786) 534-8141 ; 997 N Greenway Dr, Coral Gables – (305) 733-2898

Miami Beach

En matière de crêpes, À la Folie Café, à Miami Beach, ne fait pas dans la dentelle. Installé sur Española Way, l’établissement propose un bel éventail de créations salées et sucrées. On se laisse charmer par la « Ratatouille », garnie de légumes mijotés, relevée d’un soupçon d’herbes de Provence, idéale pour une parenthèse gourmande méditerranéenne, avant de vous laisser séduire par la « Bananina », au chocolat noir et à la banane, un duo intemporel. Prévoyez entre 8,50 et 22 dollars pour une galette salée, et de 6,50 à 12 dollars pour une version sucrée. 516 Española Way, Miami Beach – (305) 538-4484

Avec des points de vente à South Beach, Coral Gables et Fort Lauderdale, l’enseigne Stephanie’s Crépes, fondée par Stephanie Cheung, diplômée de l’Institute of Culinary Education de New York, séduit avec des créations 100 % sans gluten. Côté salé, vous pourrez opter pour des associations comme saumon fumé-avocat ou poulet-pesto, sans oublier les options végétariennes. Côté sucré, les saveurs mangue-yuzu ou banane-lychee promettent une belle découverte. Comptez entre 10,99 et 17,99 dollars. 2423 Galiano St, Coral Gables – (786) 636-8939

Après avoir savouré de bons petits plats bien de chez nous, vous pourrez aussi fêter la Chandeleur au Semilla, qui propose en dessert la reine des crêpes françaises : la « Suzette », flambée au Grand Marnier et délicatement parfumée aux zestes d’orange (1330 Alton Rd, Miami Beach – (305) 674-6522). Pour une touche plus exotique, rendez-vous chez Oliver’s Bistro, avec une crêpe généreusement garnie de confiture de lait et de fruits rouges. 959 West Ave, Miami Beach – (305) 535-3050)

Boca Raton

Nul besoin de passeport pour une escapade bretonne. Bien connue de la communauté francophone de Boca Raton, la boulangerie-pâtisserie Côte France met aussi la main à la pâte à crêpe. Salées ou sucrées, les créations de cette enseigne satisferont toutes les envies. Comptez entre 7,80 et 17,80 dollars selon votre choix. 100 Plaza Real S, Boca Raton – (561) 955-6021

Orlando

À Orlando, l’enseigne Le Café de Paris, tenue par Claude Wolff et sa femme Chantal, vous invite à céder à la gourmandise. La carte regorge d’ingrédients pour composer la crêpe de ses rêves : poivrons rouges rôtis, champignons, épinards, tomates, avocat, une palette de fromages tels que cheddar, brie, chèvre ou mozzarella, et des protéines comme le prosciutto, le saumon fumé, la dinde ou le bacon. Une expérience culinaire sur mesure, avec des prix allant de 10 à 17 dollars. 5170 Dr Phillips Blvd, Orlando – (407) 293-2326

New Smyrna Beach

Après avoir régalé Fort Lauderdale pendant des années, la Bretonne Sylvie Le Nouail a récemment installé ses Billigs à New Smyrna Beach, au sud de Daytona Beach. Dans sa crêperie Voo La Voo Café, elle perpétue la tradition de sa région natale avec une quinzaine de recettes. Parmi elles, la « Printanière », à base de fromage de chèvre, poires, fraises, avocat et noix caramélisées, nappée d’une sauce moutarde au miel, ou la « Red Velvet », une douceur au chocolat, fraises, amandes, glace vanille et coulis de framboise. Comptez entre 11 et 19 dollars. 829 Canal St, New Smyrna Beach – (954) 310-7293

Tampa

La Française Fabienne Mortera vous accueille Chez Faby, un bistrot plein de charme niché au cœur de Downtown Tampa. Cet établissement sert une cuisine française authentique et une belle sélection de crêpes salées et sucrées. Parmi les incontournables : la « Versailles », avec de la viande de bœuf, oignons, poivrons et mozzarella, la « Strasbourg », composée de bacon, champignons, oignons et crème, ou encore la « Paris », alliant jambon, oignons, champignons, mozzarella et œuf. Les prix oscillent entre 15,90 et 17,90 dollars. 500 N Tampa St, Tampa – (813) 450-3536

Sarasota

Installés depuis plus d’un quart de siècle à Sarasota, le boulanger-pâtissier autodidacte Christophe Coutelle et sa femme Géraldine régalent les gourmands dans leur enseigne C’est La Vie. Avec une quinzaine de recettes de crêpes au menu, difficile de faire son choix. Laissez-vous séduire par la « Poularde », garnie de poulet et champignons dans une sauce crème, la « Landaise », mêlant épinards, chèvre, tomate et noix dans une sauce crème, ou la « Le Mans », au pâté et cornichons. Prévoyez entre 12 et 18 dollars selon la garniture. 1553 Main St, Sarasota – (941) 906-9575

Une chorale pour les jeunes de 7 à 12 ans s’ouvre à Washington

La chorale francophone French Choir of Washington a décidé d’ouvrir une séance spécifiquement pour les enfants de 7 à 12 ans de la région de Washington DC. L’activité aura lieu les lundis après l’école, de 5:30pm à 7pm à Bethesda, à la Cedar Lane Unitarian Universalist Congregation, 9601 Cedar Lane Bethesda, MD 20814.

Pas d’inquiétude pour ceux qui n’ont jamais fait de chant, aucune formation musicale ou expérience préalable n’est nécessaire. Il faut seulement avoir quelques bases de la langue de Molière. La première séance avec audition est prévue le lundi 3 février prochain (de 5:30pm à 7pm à Bethesda).

Une participation aux frais de fonctionnement de la chorale est demandée à chaque choriste, après son audition et à l’issue de sa première répétition, payable d’avance pour le reste de l’année scolaire. Le montant de la participation est de 200 dollars par choriste pour la période du lundi 3 février au lundi 12 mai. Il est possible d’avoir un tarif réduit pour les fratries (150 dollars par enfant) ou les personnes ayant des revenus modestes.

Pour plus d’information, lire le formulaire d’inscription ou écrire ici.

[Vidéo] Comment financer et gérer son investissement en France depuis l’étranger

Nous vous donnions rendez-vous en ligne mardi 11 février 2025 pour un webinaire dédié aux expatriés souhaitant investir dans l’immobilier en France, depuis leur pays d’expatriation.

Au programme :

Introduction – Bien investir

– Les 3 aspects de l’immobilier rentable (financement, rénovation, fiscalité)
– Les spécificités de l’investissement depuis les États-Unis

Focus sur le financement

– Qui peut emprunter, quoi & comment ?
– Comment choisir la bonne banque pour votre profil ?
– À distance, comment ça se passe ?

Focus sur la rénovation

– Comment doubler la valeur d’un bien ?
– Où sont les bonnes affaires ?
– La bonne séquence pour réussir

Focus sur la fiscalité

– L’imposition française
– Les régimes les plus intéressants

Avec:
🎙 Jeevanthy Nivert, 15 ans d’expérience en Private Equities (PE) en France et en Thaïlande, fondatrice de Société2Courtage – 📩 [email protected]
🎙 Manuel Ravier, co-fondateur de la société Investissement Locatif – 📩 [email protected]

Retrouvez le replay ci-dessous ou directement sur Youtube

Prix des billets d’avion transatlantiques : quelle tendance en 2025 ?

L’année vient à peine de commencer et beaucoup d’entre-vous pensez déjà aux vacances. Si vous faites partie de ceux qui profitent de l’été pour rentrer en France, vous avez sans doute déjà jeté un œil sur les billets d’avion et constaté l’impact de la flambée des prix. Avant la pandémie, un aller-retour New York/Paris coûtait en moyenne entre 450 et 600$. Aujourd’hui, ce même trajet dépasse fréquemment les 700$. Même son de cloches à Washington, San Francisco ou Denver : l’été dernier, il fallait en moyenne compter entre 800 et 1200$ pour rentrer dans l’Hexagone. Cette augmentation s’inscrit dans une tendance qui s’est accélérée ces dernières années, avec des tarifs aériens en constante hausse. Après cette envolée, peut-on encore espérer un répit ou même une baisse des prix ?

Un trafic aérien toujours plus dense

L’année 2025 s’annonce comme une année record pour le trafic aérien mondial. Selon l’International Air Transport Association (IATA), le nombre de passagers transportés à travers le globe devrait franchir pour la première fois la barre symbolique des 5 milliards. Côté tarif, le comparateur de voyages en ligne Hopper, dans son rapport annuel rédigé par l’économiste Hayley Berg, souligne une tendance déjà notable : « Le marché aérien mondial débute l’année avec une hausse des prix d’environ 12% par rapport à janvier 2024 ».

La France continue de séduire les Américains. Un effet Emily in Paris ? Dans un courriel daté du 17 janvier 2025, United Airlines confirme que « les réservations entre les États-Unis et la France sont actuellement en hausse de 7% sur la période de février à juin, par rapport à l’année précédente ».

Pour autant, cette affluence ne se traduit pas forcément par une montée des prix. Hayley Berg note au contraire une tendance à la baisse sur certains trajets longue distance : « Le prix des billets d’avion pour les voyages internationaux est en baisse vers l’Europe, l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Océanie en ce début d’année. En 2025, les voyages aller-retour vers l’Europe coûtent en moyenne 754 dollars, soit une diminution de 6% par rapport à l’année dernière. ».

Une tendance que nous avons pu constater : un aller-retour Washington/Paris sur Air France se trouve facilement aux alentours de 600$ pour ce mois de février et un New York/Paris à 500$. Des prix aussi compétitifs que ceux pratiqués par les compagnies low cost comme Play qui aux mêmes dates, proposent des voyages similaires aux environs de 465$, mais avec escale en Islande.

Principale explication, l’augmentation de la capacité des compagnies aériennes dans ces régions et la baisse du prix du carburant. Comme pointé par l’experte de chez Hopper : « Les prix du carburant pour les avions atteignent en moyenne 2,19$ par gallon en ce mois de janvier, soit une baisse de 11% par rapport à la même période l’an dernier. Ces dernières semaines, les prix sont revenus à leur niveau le plus bas depuis la flambée des prix du carburant provoquée par la pandémie au début de 2022 et sont légèrement supérieurs à ceux d’avant la pandémie ».

Graphique établi par Hopper utilisé avec leur autorisation

Autre facteur pointé par Hayley Berg, « la montée en puissance de la demande pour des destinations européennes moins connues et hors des sentiers battus, avec une variété de lieux uniques qui gagnent en popularité pour les voyages en 2025 ». Des destinations alternatives comme le Portugal ou la Roumanie, qui ont le vent en poupe, au détriment des grandes capitales européennes et donc, de leurs aéroports.

Surveiller le marché et anticiper

Cette baisse actuelle des prix vers l’Europe se prolongera-t-elle jusqu’à l’été, la haute saison touristique ? Rien n’est moins sûr. United Airlines prévoit déjà « une saison estivale 2025 plus chargée que celle de 2024 entre les États-Unis et la France ». Actuellement, un aller-retour New York/Paris en juillet 2025 s’affiche déjà à plus de 800$ sur une compagnie classique comme Air France ou Delta Airlines et autour de 650$ pour les compagnies low cost comme French Bee. Des prix assez similaires à ceux de 2024. Depuis Los Angeles ou San Francisco, les tarifs dépassent déjà allègrement les 1100$. À Washington, il faut déjà compter plus de 1200$ avec Air France pour les vols en juillet/août, en hausse par rapport à l’année dernière.

Difficile donc de voir une amélioration pour le consommateur… Les tarifs étant toujours bien plus élevés que ceux qui avaient cours avant la pandémie et, toujours en hausse suivant les aéroports. L’anticipation reste donc la clé. Pour les voyages à destination de Paris, le comparateur Hopper conseille de « commencer à surveiller les prix 7 à 8 mois avant le départ » et de réserver son billet « entre 3 et 6 mois à l’avance » pour bénéficier des meilleures offres.

Si vous prévoyez de rentrer en France cet été, c’est donc le moment idéal pour agir et, éviter de dépenser tout votre budget vacances dans l’achat de vos billets, ou pire encore, de renoncer à votre voyage.

Laurent Vernhes, chercheur de pépites, du boutique hôtel aux meilleurs vins européens

Laurent Vernhes donne rendez-vous dans un bar à vins de Brooklyn – logique pour un œnophile qui vient de lancer un abonnement à une sélection de vins de petits producteurs européens. L’entrepreneur français a fait de la sélection et de l’éditorialisation de produits de qualité son métier. Car avant de se lancer dans le vin avec sa startup MVA.wine, il a monté Tablethotels.com, un site mondial de recommandations de boutique hôtels racheté par Michelin en 2018.

De l’empire Murdoch à l’entrepreneuriat

Laurent Vernhes commence sa carrière en Asie, chez News Corp, groupe de la famille Murdoch. Sa mission : repérer les startup « pépites » que le magnat australien des médias pourra engloutir. « Je côtoie des gens exceptionnels, des entrepreneurs chinois experts en négociation avec un contrôle incroyable sur leurs opérations, qui ne perdent pas leur temps et leur énergie à négocier des contrats interminables, mais qui savent exactement où est le pouvoir, et surtout que tout est renégociable » se souvient-il. Assez vite, il décide que c’est ça qu’il veut faire, plutôt que de se battre dans « les tranchées » de News Corp. Après un passage rapide dans une agence du web où il apprend comment fonctionne Internet, il débauche l’un des directeurs artistiques de l’agence, lève de l’argent auprès de business angels et démarre Tablethotels.com… juste avant que n’éclate la bulle Internet, en 2000.

Au cœur de la crise, impossible de lever de l’argent car les venture-capital companies sont plus frileuses que jamais. « Je refuse une offre à la casse et licencie toute l’équipe, y compris les fondateurs, poursuit Laurent Vernhes. Toujours pas rémunéré, je continue à travailler de chez moi, avec le support, quand ils en ont le temps, de mon co-fondateur et d’un ingénieur. Mes économies d’expat fondent comme neige au soleil. » Tablet Hotels passe en mode survie. L’objectif pour l’entrepreneur : durer grâce à ses revenus, puisque les financements extérieurs sont impossibles. Pendant deux ans, l’entreprise reconvertit sa technologie, conçue pour vendre des chambres d’hôtel directement aux particuliers en outil de réservation utilisé en interne par les boutique hôtels.

Google avant Google

En 2002, Tablet Hotels tente à nouveau l’aventure B2C. « Nous avions trouvé le moyen d’offrir en temps réel des chambres à nos clients dans les hôtels de notre sélection sans demander aux hôtels leur autorisation préalable. Les hôtels ne savaient pas vraiment d’où venaient les réservations, mais ils étaient bien contents de les recevoir. Notre challenge principal était de nous faire payer nos commissions ! » relate Laurent Vernhes. Reste à acquérir des clients. Tablet Hotels sera l’un des tout premiers à faire du keyword bidding (achat de mots-clés sur les moteurs de recherche). À l’époque, Google n’a pas encore découvert le potentiel de cette nouvelle forme de publicité, et c’est Goto.com, renommé ensuite Overture, qui est le leader du marché. Overture sera racheté par Yahoo en 2003, date à laquelle Google se lance à son tour dans l’aventure, avec le succès qu’on connaît. « Nous sommes l’un des premiers clients d’Adwords et l’un des plus gros clients de Google pendant quelques mois – et ça marche : notre croissance explose. »

Mais la concurrence est sévère dans le marché des moteurs de réservation d’hôtels : il se consolide et la poignée d’acteurs restés en lice se fait une concurrence impitoyable sur les prix. « C’est à qui aura la meilleure technologie pour offrir le meilleur prix à un instant donné à telle ou telle niche d’audience, à l’insu de ses concurrents. Les investissements en technologie sont très importants, et ceux qui ne tiennent pas la route s’effondrent. » Dans cet univers de guerre des prix infernale, à laquelle son entreprise doit dédier 90% de ses investissements en tech, il devient de plus en plus difficile d’innover. Deux solutions s’offrent alors : lever du growth capital pour investir massivement dans leur technologie, ou s’adosser à un grand groupe aux reins solides. C’est la deuxième solution qui aura gain de cause, et Tablet rejoint en 2018 le groupe Michelin. Laurent Vernhes y restera deux ans.

Une sélection de vins « complexes et élégants »

L’aventure Tablet Hotels derrière lui, l’entrepreneur décide de se lancer dans l’œnologie, hommage peut-être à son grand-père aveyronnais, ancien vigneron. Il commence par lancer un champagne sous son label Maison Vernhes, puis décide de lancer MVA.wine, un abonnement à des sélections de bouteilles triées sur le volet chez des petits producteurs européens. « Les petits producteurs viticoles sont de véritables artistes, et comme chez les artistes, il y en a des bons et des moins bons. Mais dans tous les cas, ce qu’ils produisent n’a rien à voir avec les productions industrielles, bourrées d’additifs qui dénaturent complètement le vin », se félicite Laurent Vernhes.

Ses collections de six vins, sélectionnés tous les trois mois dans sa belle demeure toscane par une fine équipe de connaisseurs (vignerons, lauréats des sélections précédentes, chefs), s’adressent à des gens « curieux qui aiment les vins complexes et élégants », sensiblement différents des standards de goût américains. « Une majorité d’Américains aiment les rouges très fruités et très tanniques, véritables “fruit bombs”, et les Chardonnays tellement boisés qu’on a l’impression de boire du chêne, donc les importateurs américains importent surtout des vins qui s’en rapprochent », constate-t-il.

Après avoir sélectionné les plus beaux boutique hôtels de par le monde, Laurent Vernhes s’est donné pour mission de dénicher les meilleurs vins. Des vins de petits producteurs, français et italiens pour commencer, et bientôt hongrois, autrichiens, portugais, voire peut-être argentins. Une nouvelle aventure pour ce globe-trotteur dénicheur de pépites.

Chandeleur 2025 : Les meilleures crêperies de Washington

La Chandeleur, célébrée ce dimanche 2 février, est l’occasion de se lâcher sur une variété de délices à déguster, que l’on soit plutôt crêpes sucrées ou salées. À Washington et dans ses environs, plusieurs crêperies et restaurants invitent à savourer leurs versions de la Chandeleur. 

Les crêperies de la région

Pour les amateurs de diverses saveurs, Crepes A-Go-Go est l’adresse idéale. Située à 40 minutes de la capitale, cette grande crêperie propose un menu impressionnant avec pas moins de 70 saveurs différentes. Alliant subtilement les saveurs françaises et américaines, vous pouvez goûter des créations telles que la « peanut butter and jelly », une crêpe au beurre de cacahuète et confiture de framboise. Les prix varient de 8,50$ pour une crêpe au sucre à 9,95$ pour les créations composées salées ou sucrées. Rendez-vous à The Kentlands, 514 Main Street, Gaithersburg dans le Maryland, pour cette expérience gourmande.

Toujours dans le Maryland mais plus proche, à Silver Spring, un couple éthiopien passionné de la France et de Paris a ouvert la crêperie Fenton Café en 2011. La décoration du café est composée de plusieurs photos de monsieur et madame lors de leur voyage en France et des photographies de la Tour Eiffel. Le menu a de quoi satisfaire toutes les envies avec plus de 15 crêpes salées et plus de 30 sortes de crêpes sucrées, entre 8,55$ pour une simple crêpe au sucre à 11,25$ pour une crêpe au Nutella et à la banane. Rendez-vous au 8313 Fenton St, Silver Spring.

Les recettes gastronomiques

Une crêpe aux marrons glacés, la spécialité de la maison. Facebook/Le Chat Noir

Le Chat Noir, connu pour sa gastronomie française, propose également une sélection de crêpes salées et sucrées. En plus des classiques, le chef compose des créations uniques telles que la crêpe aux marrons glacés ou encore la « Shishi » à base de fruits rouges. Vous pourrez même déguster la fameuse crêpe Suzette flambée au Grand Marnier. Les prix oscillent entre 9,95$ et 15,95$. Rendez-vous au 4907 Wisconsin Ave NW dans le quartier de Friendship Heights. Plus d’informations ici.

Pour les petites faims

Une petite sélection à Coffy Cafe.

Pour les petites faims, le Coffy Cafe dans le quartier de Columbia Heights a acquis une belle réputation. Bien que le menu ne soit pas très long, il propose d’excellents cafés et une petite sélection de crêpes délicieuses. « The Coffy Super Fruits Crepe », avec Nutella, coulis de framboise, bananes, myrtilles, crème fouettée et coulis de chocolat, est à 9,75$. Rendez-vous au 3310 14th St NW pour une pause gourmande.

Célébration à Hillwood

Hillwood propose une visite de la propriété, des activités autour de la culture française et des crêpes pour la Chandeleur. Facebook/Hillwood

Ce musée privé consacré à la vie de son ancienne propriétaire, Marjorie Merriweather Post, décrite comme une très grande francophile, va fêter la Chandeleur le samedi 1er et le dimanche 2 février à 10am. Hillwood propose de fêter cette tradition française en dégustant des crêpes sucrées et en écoutant des contes inspirés des fables de La Fontaine. Comptez 18$ par adulte et 5$ par enfant (entre 3 ans et 18 ans). Réserver son billet ici.

Publié le 23 janvier 2024. Mis à jour le 28 janvier 2025.

Brèves new-yorkaises : Sortez en culotte pour la Cupid’s Undie Run

🌸 Elle sent épouvantablement mauvais et fleurit en moyenne tous les 5 ans : c’est l’ « Amorphophallus gigas » du Brooklyn Botanic Garden, qui intrigue les visiteurs depuis sa floraison vendredi dernier, le 24 janvier.

Ⓜ️ En 2024, vingt-six personnes ont été poussées sur les rails du métro par des déséquilibrés. La plupart n’ont pas survécu. Le New York Times raconte l’histoire de Joseph Lynskey qui a eu la chance de survivre.

🚇 La moitié des crimes violents se sont produits dans 30 des 472 stations de métro de la ville, qui sont aussi celles les plus fréquentées. La station la plus dangereuse serait celle la 125e (lignes 4, 5, 6).

📱La gouverneure Kathy Hochul revoit son projet d’interdiction des téléphones portables dans les écoles publiques en autorisant les appareils non connectés à Internet (s’il en reste encore). Ils restent considérés comme essentiels en situation d’urgence. 

🚮 Le service d’assainissement de la ville de New York envisage de faire appel à des drones pour lutter contre les dépôts d’ordures sauvages. 

💉 Un esthéticien a été arrêté pour avoir injecté du faux botox, acheté en Chine, à ses clients, sans licence appropriée. Il risque jusqu’à 20 de prison. 

🏃‍♀️ La Cupid’s Undie Run, qui consiste à courir en sous-vêtements pour collecter des fonds à destination des maladies rares, prendra place dans le Lower East Side samedi 8 février prochain, de 11:30am to 3:30pm. Rendez-vous au DL nightclub, 95 Delancey St. L’initiative caritative, née en 2010 à Washington DC, se déroule aujourd’hui dans 33 autres villes des États-Unis.

❌ Le jeune influenceur Alec Celestin a lancé une campagne publicitaire à Times Square et sur des taxis pour collecter des fonds pour les incendies de Los Angeles, mais il semblerait que les dons aillent directement à son entreprise privée, selon les soupçons de l’attorney general, Laetitia James.

🎶 Rough Trade, un disquaire indépendant spécialisé dans la vente de disques vinyles, a annoncé l’inauguration d’un second point de vente au Rockefeller Center, au printemps 2025.

❌ Voici la liste des pires propriétaires de New York, selon le classement annuel du Public Advocate’s Office, dont le rôle est de défendre les habitants de New York. En tête de liste, Barry Singer a accumulé plus de 1800 infractions. 

❗️L’administration Trump a annulé un plan visant à limiter les rejets de PFAS (surnommés « produits chimiques éternels » ) dans l’eau potable. Les PFAS sont des composés chimiques nocifs présents dans de nombreux produits de consommation. 

🔵 Les décès par overdose dans l’État de New York ont diminué de plus de 20%, principalement en raison de la baisse des overdoses liées aux opioïdes synthétiques, comme le fentanyl. 

Ⓜ️ Les résultats du péage sur la 60e sont encore très mitigés, selon un article du New York Times. Les embouteillages semblent surtout s’être déplacés. L’administration Trump souhaite  mettre un terme au péage, mais en a-t-elle le droit ? Par ailleurs, les conducteurs venant de Queens et empruntant le niveau inférieur du Queensboro Bridge payent le péage, la plupart du temps sans le savoir, alors que ceux l’empruntant au niveau supérieur en sont exemptés. La Metropolitan Transportation Authority (MTA), qui pilote la mise en place du péage, a déclaré vouloir « réexaminer la signalisation ».  

✈️ La compagnie Spirit Airlines s’autorise désormais à refuser à son bord des passagers dont les tenues vestimentaires ou les tatouages seraient considérés comme « obscènes » ou « indécents ».

❄️ Une vague de froid extrême à New York a partiellement gelé le fleuve Hudson. 

💰 Les allègements fiscaux sur les lingots d’or, les jets privés et d’autres exemptions fiscales controversées coûtent à l’État de New York environ 3 milliards de dollars par an, selon un rapport du sénateur démocrate Andrew Gounardes. 

🎿 Le procès de Gwyneth Paltrow de 2023 (après un accident de ski), a inspiré une comédie musicale intitulée « Gwyneth Goes Skiing ». La production a rencontré un grand succès, surtout auprès d’un public jeune et queer, à Londres, Édimbourg avant de se produire à New York. Le show était joué au SoHo Playhouse du 20 au 26 janvier.

Bonne semaine !