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French Boss spécial coronavirus. “Rebondir”, épisode n° 2

Demain sera un autre jour… Pour le monde entier et peut-être plus encore pour ces entrepreneurs-voyageurs français, dont la société, créée à l’étranger, est le plus souvent encore en phase de croissance. Dans ce numéro 2 de «Rebondir», le podcast spécial coronavirus, nous donnons la parole pour la deuxième fois à quelques-uns des French Boss rencontrés au cours des dix-huit derniers mois, avant la pandémie de Covid 19.

Ils évoquent la manière dont ils espèrent rebondir au terme d’une crise qui a laissé les moins costauds d’entre eux pratiquement exsangues. Optimisme et pessimisme vont se succéder dans les mots de Laurence Lim, de Guillaume Depoix et de Marine Vincent… Ils sont restaurateurs, conseils dans le luxe ou pharmaciens… Ils vivent à New York ou à Londres… Et leurs histoires ne sont que des échantillons de ce que vivent actuellement les entrepreneurs du monde entier. Deux femmes, un homme… Mais surtout 3 caractères, différents, et qui sont autant d’armes pour traverser la crise.

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Donald Trump suspend les cartes vertes mais épargne les visas

Le tweet frappait fort; comme souvent, la réalité sera beaucoup plus nuancée.

En annonçant tard lundi soir, la “suspension de l’immigration”, le président américain avait suggéré un brutal coup d’arrêt à toute immigration aux Etats-Unis. Il a fait marche arrière dès mardi soir, en annonçant lors de sa conférence de presse quotidienne que la délivrance de cartes vertes serait suspendue pour 60 jours, mais que les visas de travail ne seraient eux pas concernés.

Les conséquences concrètes de cette décision seront donc limitées. Chaque année, les Etats-Unis accordent environ un million de cartes vertes, soit quelque 80.000 par mois. Sur la base de ces chiffres, la suspension concernerait donc moins de 160.000 personnes -et en réalité beaucoup moins car une large part sont attribuées à des personnes déjà présentes aux Etats-Unis. “En suspendant l’immigration, nous aiderons les Américains sans emploi à retrouver du travail les premiers lorsque l’Amérique rouvre” a assuré Donald Trump lors de sa conférence de presse. Seulement ces quelque 160.000 emplois prétendument libérés par la suspension des cartes vertes pèsent bien peu face aux quelque 22 millions d’Américains mis au chômage depuis le début de la crise. Une preuve de plus que le but du tweet présidentiel était avant tout d’envoyer un message à sa base anti-immigration.

En réalité, alors que le président faisait cette annonce, son gouvernement assouplissait en fait les conditions d’immigration pour certains titulaires de visa, le H-2A, destiné aux travailleurs saisonniers. Lundi, l’administration a publié un décret levant la limite de 3 ans qui s’appliquait auparavant à ces travailleurs.

Le décret présidentiel pourrait être signé par Donald Trump dès mercredi.

 

Donald Trump annonce la suspension de toute immigration aux US

La nouvelle est tombée dans un tweet tardif, lundi soir. Et comme souvent, elle pose plus de questions qu’elle n’en résout. Que signifie “suspendre l’immigration” et quelle serait la justification légale d’une telle mesure ?

A la lumière de l’attaque de l’ennemi invisible, et du besoin de protéger les emplois des fantastiques citoyens américains, je signerai un décret pour suspendre temporairement l’immigration aux Etats-Unis” a écrit le président américain

L’annonce surprend d’abord parce qu’elle contredit totalement les messages rassurants sur la pandémie que Donald Trump diffusait ces derniers jours, pour soutenir la reprise de l’économie. Lors de la dernière de ses longues conférences de presse quotidiennes lundi soir, il n’a fait aucune allusion à l’immigration ni à la nécessité de fermer des frontières qui le sont déjà très largement.

Surtout, son tweet laisse planer le mystère sur la signification concrète de ce décret à venir. S’agira-t-il de simplement suspendre les entrées sur le territoire (ce qui est déjà le cas pour quiconque venant d’Europe), ou d’aller plus loin en cessant de délivrer cartes vertes et visas de travail ?

Norwegian s’enfonce dans la crise

Déjà en difficulté avant l’irruption du Covid-19, Norwegian est au bord du gouffre. La compagnie low-cost a annoncé ce lundi la mise en faillite de ses filiales suédoises et danoises.

Au total quelque 4.700 employés sont concernés. Ils sont basés en Suède, Espagne, Grande-Bretagne, Finlande ou aux Etats-Unis. Les employés de Norwegian basés en Norvège, France et Italie, soit 2.000 au total, ne sont pour le moment pas concernés car couverts par le chômage partiel, dispositif qui n’existe pas au Danemark et en Suède.

“Nous avons fait tout ce qui était possible pour éviter cette décision et vons demandé le soutien des gouvernements suédois et danois” a fait savoir le PDG Jacob Schram dans un communiqué.

Après une décennie de très forte croissance, la compagnie low-cost était devenue le premier transporteur non-américain desservant New York et plusieurs autres grandes villes américaines. Mais ce faisant, elle a accumulé une dette considérable de près de 8 milliards de dollars.
Cet endettement avait déjà valu à son cours en bourse de s’effondrer avant la crise. Les dernières semaines sans activité, et donc sans revenu, ont rendu sa situation intenable. La compagnie tente maintenant d’obtenir une conversion de sa dette en actions. Une assemblée générale des actionnaires est prévue sur ce sujet le 4 mai.

Les difficultés de Norwegian ne sont sans doute que les prémices d’un orage qui secoue tout le secteur. Les compagnies américaines ont obtenu 25 milliards d’aides de Washington. En Europe, toutes sont en discussion avec leurs gouvernements pour obtenir des aides qui pourraient venir trop tard notamment pour les plus petites. Lundi, Virgin Atlantic a averti qu’elle ne survivrait que si le gouvernement britannique venait à son secours.

Pour les consommateurs, et notamment les voyageurs transatlantiques, la conséquence sera probablement un renchérissement des billets à la réouverture des frontières. “Entre les compagnies qui auront disparu et les autres qui diminueront le nombre de vols, la capacité va forcément diminuer, prédit un dirigeant de compagnie. La concurrence féroce de ces dernières années qui a fait baisser les prix ne sera probablement plus la même pour longtemps”. 

Enfants et adolescents: les défis du confinement

La Bande FM, c’est la nouvelle émission hebdomadaire de French Morning chaque jeudi à 12:30pm EST (9:30pm PST). Après l’école à la maison, nous parlons cette semaine psychologie.

Notre invitée est Christine Anzieu-Premmereur, psychiatre et psychanalyste, et directrice du “Parent-Infant Program” à Columbia University à New York. Elle répondra à vos questions et réagira à vos témoignages sur les enjeux de cette période de confinement sur les enfants et adolescents.

Nous parlerons de la gestion des conflits dans la famille en cette période de confinement; des réactions des enfants et ados face à la perte du contact avec les autres; des angoisses que provoque la maladie…

Cette émission est avant tout la votre. Posez vos questions, donnez-nous votre témoignage, racontez-nous comment vous et votre famille vivez cette période.

Suivez sur Zoom pour poser vos questions en direct

Posez vos questions par email

Suivez l’émission en direct jeudi 23 avril sur Facebook Live ici:

[Webinaire] Anticiper et planifier sa succession dans un contexte international

Vous habitez à l’étranger et vous avez notamment conservé de la famille et du patrimoine en France ?

Vous vous inquiétez des conséquences d’un décès non préparé ?

Vous souhaitez à ce titre anticiper la transmission de votre patrimoine dans les meilleures conditions juridiques et fiscales possibles ?

Un expert répondra à vos questions et abordera notamment les thèmes suivants :
– Quelle loi civile s’appliquera à votre succession internationale ?
– Pourquoi faire un testament et où ? Quid des outils anglo-américains tel que le trust ?
– Pourquoi bien connaître son régime matrimonial est-il important ? Un contrat de mariage est-il nécessaire ?
– Quelle fiscalité successorale au jour de mon décès et comment l’optimiser ?

Notre expert Guillaume MICOLAU, Responsable du Pôle Clientèle Internationale de l’Office Notarial UP’NOTAIRES – Lyon répondra ensuite à vos questions, que vous pourrez lui poser en direct.

Vous pouvez également envoyer vos questions à l’avance à l’adresse mail suivante : sophia@frenchmorning.com

Rendez-vous vendredi 24 avril à midi (heure de New York)
[Inscription ici]

 

[Webinaire] Perspectives sur les programmes de relance mis en place par le gouvernement pour les entrepreneurs aux États-Unis

 Retrouvez le replay du webinaire ici

Le plan de 359 milliards de dollars initialement débloqué par le gouvernement américain a été épuisé en seulement 13 jours. Il est aujourd’hui important de se préparer en avance pour la seconde vague de fonds qui sera bientôt débloquée, afin de pouvoir saisir sa chance.

Dans notre prochain webinaire, qui aura lieu mercredi 22 avril à midi (heure de New York), nous aborderons les points suivants :

1/ Quels sont les programmes à votre disposition ?
2/ Focus sur le Payroll Tax Deferral (CARES Act, Section 2302).
3/ Focus sur l’Economic Injury Disaster Loans (EIDL).
4/ Focus sur le Payroll Protection Program (PPP – 7a Loans).

Nos experts et panelistes :

– Cédric SAGE, CEO & Founder, USAFrance Financials®

– Adrien EYRAUD, Vice President Of Business Development, USAFrance Financials®

– Andrew MASSAT, associé du cabinet d’expertise comptable Massat Consulting Group

Vous aurez l’occasion de leur poser vos questions en direct pendant le webinaire.

Vous pouvez également envoyer vos questions à l’avance à l’adresse suivante : info@frenchmorning.com

Rendez-vous mercredi 22 avril à midi (heure de New York)

[Inscription ici]

 

Business: comment rebondir après la crise?

On veut qu’à la fin de cette journée, les gens repartent reboostés à mort, prêts à repartir au charbon”. Benoit Buridant, CEO de French Founders, est clair sur les objectifs du “Online Summit, Business Rebound” qu’il organise le mercredi 29 avril: permettre aux entrepreneurs et dirigeants d’entreprise de prendre une bouffée d’optimisme dont ils ont besoin.

French Founders, club d’entrepreneurs francophones à travers le monde, a dû, comme tout le monde, se réinventer depuis le début de la crise du Covid-19. Habituée à organiser des évènements par dizaines chaque mois dans le monde entier, l’équipe s’est transformée en organisateurs de webinaires en masse. “Il y a un engagement extraordinaire, avec certains webinaires attirant plus de 800 personnes, constate Benoit Buridant. Les gens ont besoin d’échanger, de comprendre”. Avec cet ambitieux sommet en ligne, l’équipe vise plus haut encore: “c’est 16 heures d’évènement, 50 intervenants, et une multitude de sessions spécialisées, par industries et de possibilité de faire du networking”. Commençant à 2pm heure de Hong Kong (soit 8am à Paris et 2am à New York), les conférences se poursuivront jusqu’à 6pm heure de New York. L’évènement sera ouvert à tous, membres ou non de French Founders.

Pour pouvoir retrouver toutes les caractéristiques d’une conférence physique lors de cet évènement en ligne, French Founders va utiliser les services d’une toute nouvelle start-up basée à Londres, Hopin, qui se spécialise dans les évènements complexes en ligne, pouvant accueillir jusqu’à 100,000 personnes. “Notre objectif est que la conférence soit utilisée pleinement par les participants, par exemple qu’ils viennent en équipe, pour faire du “team building” et remotiver tout le monde”. 

Plusieurs grands noms du business ont répondu à l’appel: Jacques Attali; Sébastien Bazin, le PDG d’Accor Hotels; Bertrand Badré, patron du fonds d’investissement Blue like an Orange Sustainable Capital; Hubert Joly, Executive Chairman de Best Buy. (Programme complet ici)

 

Jérémy Goc : “Pour vaincre ce virus, nous devons chercher à nous protéger collectivement”

Comment le SARS COV 2, un organisme de quelques nanomètres, peut-il chambouler du tout au tout notre manière de vivre ? C’est ce à quoi tente de répondre cet épisode un peu spécial de Sounds Like Portraits. Philippe Ungar s’entretient avec Jérémy Goc, docteur en immunologie à Paris Sorbonne Université et chercheur en immunologie dans un laboratoire universitaire à New York. Durant une quarantaine de minutes, il aborde le virus SARS COV 2, à l’origine de la maladie du COVID-19, sous tous ses aspects. 

Restez chez vous, et prenez le temps d’écouter.

 

 

Ouverture d’un nouveau programme bilingue en “middle school” à Brooklyn

Malgré le Covid-19, le bilinguisme poursuit sa progression à New York. Un mois après l’annonce de l’ouverture de classes maternelles bilingues dans un centre du DoE (Department of Education) dans l’Upper East Side à la suite de la mobilisation de parents, voici qu’une middle school (collège) de Brooklyn se dote d’un nouveau programme français-anglais.

Fort Greene Preparatory Academy, établissement public de Fort Greene (Brooklyn), prévoit de lancer son programme à la rentrée de septembre. Une conférence de présentation sur zoom (ID de la réunion: 944 3983 0878) aura lieu le mercredi 22 avril (5pm) en présence de la directrice Paula Lettiere, du responsable du district Kamar Samuels et de l’attaché éducatif aux Services culturels de l’Ambassade de France Fabrice Jaumont.

Dans un communiqué, le Disctrict 13, où se trouve l’établissement, indique que ce nouveau programme s’inscrit dans son “plan stratégique” pour améliorer l’offre éducative de ses collèges. Les parents aussi sont demandeurs. Fort Greene Preparatory Academy se trouve non-loin de PS20 et PS133, deux écoles primaires publiques qui proposent des programmes bilingues français-anglais.

Quand la porte d’entrée devient un studio: le projet Covid-19 de la photographe Maud Daujean

“Etre enfermé ça peut aussi conduire à de beaux moments, en famille, de profiter les uns des autres”. Photographe installée à Los Altos, dans la Silicon Valley, Maud Daujean photographie depuis plusieurs semaines une famille par jour et publie ensuite le résultat sur Facebook et Instagram, accompagné d’une phrase choisie par la famille.

Credit: Maud Daujean

Le but de ce projet est de ” documenter la vie ordinaire des familles dans un contexte inédit et historique” raconte la photographe. Evidemment, il n’est pas question d’entrer dans les maisons, ni de s’approcher des sujets. “Je reste à 10 feet minimum pour être certaine qu’il n’y a pas de risque”. Chaque famille, contactée auparavant par social media est donc sur le perron de sa maison et choisit comment elle souhaite poser.

Credit: Maud Daujean

Le projet a commencé entre voisins, mais en voyant que le concept plaisait, Maud Daujean a décidé de “faire l’expérience avec d’autres familles. Elles peuvent exprimer ce qu’elles veulent à travers la photo, cela fait faire une activité ludique et les familles pourront garder une trace de cette période.

Credit: Maud Daujean

Maud Daujean a déjà photographié une trentaine de familles, mais elle ne compte pas s’arrêter là et cherche d’autres volontaires.

Credit: Maud Daujean

Les photos sont gratuites et si vous voulez quand même récompenser son travail, tout l’argent sera reversé à une oeuvre caritative. Vous pouvez la contacter sur sa page Facebook ou via son site. 

“Je voulais être utile”: Matthieu Jabaudon, un médecin français contre le Covid-19 à New York

Matthieu Jabaudon passait une année de mobilité “heureuse” en famille à faire de la recherche à l’université Vanderbilt de Nashville quand le Covid-19 a frappé. Cet anesthésiste-réanimateur, qui exerce au CHU de Clermont-Ferrand, décide alors de revoir ses plans. En mars, il répond à un appel à volontaires lancé aux soignants dans tout le pays pour prêter main forte à leurs collègues new-yorkais, dépassés par l’afflux de malades. Quelques jours plus tard, il se retrouve à l’hôpital New York-Presbyterian de l’est de Queens. “Je suis arrivé le vendredi 28 mars à New York. J’ai commencé le mardi d’après. D’habitude, le temps d’attente pour obtenir les autorisations d’exercer est plus long pour les médecins étrangers“, dit-il.

À 41 ans, dont douze dans la “réa”, il fait partie des Français montés au charbon pour soigner les malades du Covid-19, qui a fait plus de 11 000 morts dans la ville de New York (chiffre qui prend en compte les décès présumés du virus). Quand la pandémie a commencé à s’abattre sur l’Europe, il a renvoyé en France ses parents qui étaient de passage aux Etats-Unis et s’est demandé s’il allait, lui aussi, rentrer avec son épouse et ses enfants pour aider ses collègues à Clermont-Ferrand. Mais, titulaire d’un visa J-1, il n’était pas sûr de pouvoir revenir aux Etats-Unis avec la fermeture partielle des frontières décidée par Donald Trump. “En plus, on n’avait pas de logement en France, observe-t-il. Je voulais me rendre utile ici, contribuer à l’effort collectif. Ça m’anime“.

Venu dans la Grosse Pomme une première fois pour passer un Noël en famille, il s’est retrouvé très loin d’une ambiance de carte postale pour ce second séjour. Il loge dans un hôtel de Flushing réservé aux soignants, y compris les new-yorkais qui ne veulent pas rentrer chez eux pour éviter de contaminer leurs proches. Le Queens est, de surcroit, l’un des “boroughs” qui recense le plus de malades et de morts rapportés à la population, selon le Département de Santé de la Ville. Une situation qui s’explique par la présence d’un grand nombre de travailleurs immigrés pauvres et non-assurés, exerçant parfois des “activités essentielles” (livraison, transports…) qui augmente leur risque d’exposition au virus.

Après une journée d’observation “assez intense“, Matthieu Jabaudon est mis en charge d’une unité de réanimation. Même si son hôpital n’est pas en situation de “surcharge” et qu’il ne manque pas de matériel comme celui d’Elmhurst, qui a fait les gros titres fin mars après la diffusion d’une vidéo montrant un personnel soignant débordé, le Français n’a pas le temps de se tourner les pouces. “On voit des familles entières infectées, sans doute en raison de la densité de la population, observe-t-il. La ré-animation peut être quelque chose d’assez inégal en terme de charge de travail. Ici, elle est constante et importante. Des personnes qui, d’habitude, ne prennent pas en charge des patients se retrouvent à le faire. Des infirmières à la retraite sont revenues. Cela peut créer des défis, mais chacun donne le meilleur de soi-même. C’est super de voir la solidarité entre les personnels”, explique-t-il. 

Parmi les défis rencontrés, il évoque le manque de certains médicaments, de personnel (ce qui limite l’ouverture de lits), ou encore la qualité du matériel, en particulier des respirateurs artificiels. “Tout le monde n’est pas ventilé avec des machines modernes. Il y a des respirateurs plus archaïques, basiques, avec des réglages obscurs. Ça ajoute à la difficulté“.

Son expérience ne durera que quinze jours, à la suite desquels il retournera à Nashville retrouver sa famille et se mettre en quarantaine. “Je ne fais que passer à New York. C’est plus simple pour moi que pour ceux qui restent, dit-il. Ils ont une vraie force mentale“. Et le goût des petites attentions: malgré le stress, ses collègues ont pris le temps de fêter son anniversaire en achetant quelques pâtisseries provenant d’une boulangerie française. “Mes collègues en France, en Italie ou ailleurs vivent des situations dramatiques. Pour moi, c’était une nécessité de chercher à aider. C’est l’opportunité d’exercer mon métier dans un contexte qui le nécessite“, poursuit-il.

À 7pm, quand les New-Yorkais applaudissent le personnel soignant de leurs balcons ou fenêtres, Matthieu Jabaudon a presque terminé sa journée (il démarre à 7am et termine à 8pm). Qu’est-ce que cela lui fait d’être vu comme un “héros”? “Au début, je me disais que les applaudissements n’étaient pas nécessaires. C’est sympa mais on ne fait que notre travail, répond-t-il. Mais quand on voit ça après une grosse journée, ça remonte le moral“.