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[REPLAY] La Bande FM: Difficultés et joies de l’expatriation au temps du coronavirus

Cette émission a eu lieu le jeudi 7 mai. Retrouvez, au choix, la vidéo ou le podcast ci-dessous.

Comment vivez-vous la distance avec la France au temps du Covid ? L’impossibilité de voyager vous a-t-elle rapproché de vos amis et de votre famille ? Avec cette pandémie, envisagez-vous de mettre un terme à votre expatriation ?

“Difficultés et joies de l’expatriation au temps du coronavirus”, c’est le thème du prochain numéro de “La Bande FM”, l’émission de French Morning qui vous donne la parole. Le jeudi 7 mai (12:30pm ET /9:30am PT), livrez-nous votre témoignage ou posez vos questions à nos expertes:

– Magdalena Zilveti Chaland, psychologue basée à Princeton (New Jersey). Elle est la fondatrice d’Intelligence Nomade, service d’accompagnement des expatriés, et l’auteure de “Réussir sa vie d’Expat” (Eyrolles).

– Pia Granjon-Lecerf, fondatrice de Wellness Beyond Borders (WBB) et coach de vie basée à Londres spécialisée dans les traumatismes. Elle travaille avec des femmes et enfants expatriés.

Vous pouvez poser vos question par e-mail avant l’émission: [email protected].

Pour participer et témoigner ou poser vos questions en direct, rejoignez-nous sur Zoom: https://us02web.zoom.us/…/register/WN_xPCYIRDGS26GpbDHYwDH7A

A suivre en direct sur Facebook live:

Retrouvez l’émission en podcast:
Listen to “Les difficultés de l’expatriation au temps du coronavirus” on Spreaker.

Coronavirus: 220 millions d’euros pour les Français de l’étranger

Le gouvernement d’Edouard Philippe a annoncé jeudi 30 avril un plan d’aide supplémentaire pour les Français de l’étranger. Après avoir assuré le rapatriement de 180.000 d’entre eux (grâce aux 20 millions d’euros déjà mobilisés).

Au total, 220 millions d’euros supplémentaires ont été débloqués par l’Etat Français pour assurer ce soutien. Dans le détail, 20 millions d’euros seront mobilisés pour mettre en place d’un dispositif médical spécifique pour suivre et conseiller les Français vulnérables dans leur pays de résidence. “Ce dispositif médical repose notamment sur des mécanismes de télé-suivi et de télé-consultation, ainsi que sur la disponibilité de médicaments et d’oxygène et, en dernier ressort, pour nos compatriotes qui seraient en situation de détresse sanitaire, sur une solution d’évacuation sanitaire”, a expliqué le ministère des Affaires étrangères. La somme des 20 millions sera allouée pour deux mois, mais selon l’évolution de la situation et de la pandémie, le gouvernement pourra ajouter des fonds pour maintenir ce dispositif.

Des aides pour les bourses et les écoles

Face aux remontées permanentes des ambassades, consulats, associations et centres médicaux sociaux français dans le monde, le gouvernement a alloué 50 millions d’euros pour répondre aux demandes d’aides d’urgence des Français de l’étranger, “qui ne disposent d’aucune aide de la part de leur Etat de résidence, des assureurs ou des structures locales”.

50 millions, c’est aussi le montant accordé pour renforcer les dispositifs de bourses scolaires, dont l’examen, selon la situation des parents d’élèves, est prolongé jusqu’au 15 mai. “Les conseils consulaires chargés d’examiner les demandes utiliseront des critères dérogatoires pour tenir compte de la situation des parents d’élèves en 2020 afin de prendre en compte en particulier une éventuelle baisse de revenus consécutive à la crise sanitaire. Dans les circonstances qui le justifient, certaines familles déjà boursières pourront de la même manière bénéficier d’une prise en charge accrue”, a détaillé le ministère.

Enfin, une avance France Trésor de 100 millions sera accordée au réseau AEFE, “colonne vertébrale du réseau d’enseignement français à l’étranger et dont le rôle au service de nos compatriotes comme pour l’influence de la France dans le monde est fondamental”. Avec cette enveloppe, l’AEFE viendra en aide à tous les établissements qui en auront besoin, quel que soit leur statut (établissement en gestion directe, établissement conventionné et établissement partenaire) pour le bénéfice de toutes les familles françaises et étrangères. Le montant sera réévalué en juin en fonction de la situation.

Quand l’aide aux sans-abris new-yorkais devient la cause d’expats français

Ils et elles sont PDG, directeurs ou artistes, et Français.e.s à New York. Et par les hasards des réseaux d’expats, ils sont devenus les meilleurs soutiens d’une des associations new-yorkaises qui viennent en aide aux sans-abris de la ville, la Bowery Mission. Retour sur une chaîne d’amitiés et de cœur.

Au bout de la chaîne, il y a ces photographes -célèbres ou moins- qui donnent leurs photos pour aider à récolter des dons. Raymond Depardon a sélectionné une photo de Brooklyn vide, regardant vers Manhattan; Jean-Pierre Laffont a lui choisi une de ses images les plus connues, une scène d’enfants jouant sur une voiture abandonnée dans le Bronx des sixties. Au total, 55 photographes ont offert une œuvre pour une vente exceptionnelle de quelques semaines. Pas tous Français, loin de là, mais tous mobilisés par Julien Alamo, qui dirige la filiale new-yorkaise de Picto, imprimeur spécialisé dans la photographie professionnelle. “Ca s’est fait en une journée; je me suis mis à faire le site en mettant tous les photographes auxquels je pensais, 3 jours plus tard, tous avaient donné leur accord”, raconte Julien Alamo. Le “catalogue” de cette exposition très spéciale, comprend de grands noms (Depardon et Laffont donc, mais aussi John Stanmeyer, Gilles Peress) et de plus jeunes talents. Chaque photographie est vendue pour $150, au profit de la Bowery Mission.

En amont sur la même chaîne, il y a un groupe de Françaises et Français qui, régulièrement, servent des repas à la Bowery Mission. Pascale Roux de Bezieux en fait partie. Française installée à New York, elle est photographe. Depuis le début du confinement, elle passe beaucoup de temps dans la ville pour la photographier. “On ne voit plus que les sans-abris dans la rue, et ils sont encore plus isolés qu’auparavant. A Bryant Park, par exemple il n’y a plus qu’eux; souvent des gens dont on a l’impression qu’ils viennent de perdre leur toit, ils traînent une valise avec eux”.

Inspirée par deux opérations similaires, l’une à Bergame en Italie (“100 photographers for Bergamo”) et l’autre à New York (“Pictures for Elmhurst”, en faveur de l’hôpital de Queens particulièrement affecté par la crise), Pascale Roux de Bezieux a l’idée de faire la même chose au profit de la Bowery Mission. Elle le propose à Julien Alamo il y a deux semaines. L’opération “Picto Loves The Bowery Mission” est lancée sur le champ. Pour l’heure, les ventes n’ont pas encore atteint les sommes de Bergame (plus de 700.000 euros) ou Elmhurst (1,4 million de dollars), mais il reste encore près d’une semaine (clôture le 10 mai).

New York, championne des millionnaires… et des sans-abris

Un peu plus en amont encore dans la chaîne, on trouve la raison de l’engagement de Pascale Roux de Bezieux auprès de la Bowery Mission“C’est Alain Bernard qui nous a tous entraînés dans l’aide à la Mission”, raconte-t-elle.  Car depuis quelques années, l’association d’aide aux sans-abris, qui gère 9 sites d’accueil, est devenue la cause d’un groupe de Français de New York, autour notamment d’Alain Bernard, PDG de Richemont North America (le groupe de luxe propriétaire entre autres de Cartier, Van Cleef & Arpels, Piaget, Lancel…). Tout a commencé avec une envie de volontariat familial: “on venait d’arriver à New York et on a cherché un endroit pour se rendre utile et simplement servir des repas pour Noël, raconte-t-il. Dans cette ville qui compte un million de millionnaires (de loin le plus au monde), il y a aussi 70.000 sans-abris. Les inégalités sont tellement criantes ici, beaucoup de gens ont envie de faire des choses pour aider. On a trouvé la Bowery Mission par hasard et on s’est attaché à ce qu’ils font.”

Dans les années qui suivent, une petite bande, d’abord constituée d’amis de la famille Bernard puis élargie depuis, a pris l’habitude de venir servir la soupe dans les centres de la Mission. “Tout cela était très organique, raconte Alain Bernard, et puis j’ai commencé à impliquer la boîte, Van Cleef d’abord, puis tout le groupe Richemont”. Au fil du temps, le groupe de Français qui veillent sur la Bowery Mission devient de plus en plus impliqué, notamment pour aider à lever de  l’argent. Lors du gala de 2019, Steve Fiehl, entrepreneur français installé à New York, devenu photographe après avoir vendu son entreprise de e-learning, présente une exposition de ses photos consacrées aux “clients” de la Mission. En février 2020, Alain Bernard est cette fois l’invité d’honneur du gala avec -comme c’est la règle dans le monde de la philanthropie américaine- pour tâche de lever des fonds. Objectif atteint: 1,4 million de dollars sont récoltés au cours de la soirée, quelques semaines avant l’explosion de la crise du coronavirus.

Trois fois plus de repas qu’avant la crise

Depuis les besoins ont été décuplés. Organisée autour d’un travail de long terme, permettant de réinsérer les sans abris dans la vie économique et sociale, l’association s’est trouvée face à l’urgence et l’explosion des besoins causée par la Covid-19. “On sert trois fois plus de repas qu’en temps normal”, raconte Marie de Foucaud, une des cheville ouvrières de la communauté qui va régulièrement servir des repas. En même temps que cet afflux de demande, il faut faire face au tarissement des sources d’approvisionnement. D’ordinaire, une part importante de la nourriture distribuée vient des restaurants qui donnent leurs invendus. Les restaurants étant fermés, l’association est forcée d’acheter. Du coup, là encore, le réseau français s’est mobilisé. Danone et Michel et Augustin ont donné de la nourriture. Et Eurazéo, la société d’investissement dirigée par Virginie Morgon, autre représentante de la communauté des affaires franco-new yorkaises, a attribué à la Mission une partie de l’enveloppe de 10 millions de dollars de dons à diverses organisations, annoncée en avril.

“L’association est financièrement en danger, dit Alain Bernard. Mais cette période difficile pour tout le monde révèle aussi beaucoup de moments d’humanité. Il y a une sensibilité accrue, une envie d’aider son prochain”. Les besoins sont plus immenses que jamais, mais les volontaires sont là. Masques sur le visage. Parce que ce n’est pas le moment de laisser tomber.

Pour acheter une photo de la Picto Collection, ou faire une donation: https://www.pictocollection.com/

Le couple dans le confinement : retrouvez le troisième épisode de La Bande FM

La Bande FM, c’est la nouvelle émission de témoignages et d’échanges de French Morning chaque jeudi à 12:30pm EST (9:30 PST).

Pour ce troisième épisode, nous traitons des relations dans le couple durant le confinement. Comment vit-on le huis-clos du confinement. Les liens sortent-ils renforcés ou abîmés? Comment gère-t-on le quotidien? La libido dans tout ça? Nous parlons de tout ça, mais aussi des couples séparés par la pandémie, du dating impossible…

Nous avons donné la parole à 3 expertes qui ont répondu à vos questions et réagiront à vos témoignages: Adelaide Fulconis, psychothérapeute; Claudia Six, sexologue; Corine de Hemptinne-Morel, coach.

Retrouvez l’intégrale ici :

A retrouver également en podcast :

Listen to “Le couple dans le confinement” on Spreaker.

Mon frigo, la boussole de mon confinement

« La bonne cuisine est la base du véritable bonheur ». Avec ces mots là, Auguste Escoffier, roi des cuisiniers, a fait connaître internationalement la cuisine française, rendant des millions de gens heureux. Je pense à lui tous les jours. Car, comme mes concitoyens, mes habitudes alimentaires ont changé et mon regard sur mon réfrigérateur aussi. Il est devenu l’interlocuteur indispensable en cette période de confinement. Pire, il est au centre de nos vies et de nos pensées. Notre regard a changé envers lui et surtout ce qu’il renferme n’est plus le même. C’est un ami intime qui partage nos envies, nos désirs et nos caprices. C’est un confident dont les effets sont rassurants. «Il n’y a qu’en France où on parle de nourriture en mangeant. C’est instrumental et social », me confie le chef Philippe Verpiand du restaurant l’Étoile à Houston.

Dès les premiers jours de confinement, les files d’attente devant les supermarchés se sont formées et les rayons dévalisés de peur que notre tendre ami à la maison ne se retrouve nu et dégarni. « Cette crise sanitaire a provoqué une peur collective devant une pénurie alimentaire. La peur du manque, de ne pouvoir se nourrir, une menace immatérielle. Ce qui explique l’instinct de stocker des aliments de base que les gens considèrent comme indispensable à notre confort », explique Antoine Mesnard-Duvroux, neuropsychologue au MD Anderson Hospital à Houston. Or il est impensable pour les Français de penser la nourriture comme un simple apport nutritionnel. Notre personnalité se forge par notre façon de manger.

Dans ma famille XXL, l’amour se transmet par mes petits plats cuisinés et mes recettes gourmandes. Ce confinement m’a permis d’explorer de nouvelles pistes mais aussi de déployer mon art culinaire. L’appétit de mes quatre garçons et de ma fille est devenu un laboratoire expérimental. Car l’aspect positif de cette pandémie est le temps. Plus d’horaires et plus de course contre la montre, les repas deviennent de véritables réveillons. Le succès fulgurant des cours de cuisine en vidéo en est la preuve, comme « Top Chef » ou « Cuisiner confiné » du Figaro Live. C’est devenu un passe-temps qui mêle l’utile à l’agréable. Entre évasion et valeur sûre, les repas deviennent de véritables sujets de débats familiaux. De simple amateur je suis devenue la star des fourneaux. Je deviens le chef étoilé en alliant des produits simples jamais utilisés auparavant à une création artistique ou inventive dans l’assiette de chacun de mes convives.

« La cuisine est d’abord un art. C’est un exercice périlleux qui apporte un réconfort en ces moments difficiles. C’est un retour aux sources et au fait maison » souligne Christine Solgnié, nutritionniste qui ne manque pas de rappeler que l’effet inverse est aussi vrai. A savoir, la perte des repères habituels peut entraîner une déstabilisation totale de l’alimentation. Certaines personnes ne vont pas seulement se contenter d’un petit déjeuner, d’un déjeuner et d’un dîner, elles vont grignoter toute la journée ou inventer une pause goûter, bref c’est le fameux « on mange quand on a faim ». D’autres vont plutôt opter pour le repas en continu, c’est-à-dire « le n’importe quoi, à n’importe quel moment ». « Depuis que je suis à la maison je ne peux pas commencer une réunion de télé-travail sans mes provisions de biscuits et gâteaux alors que je ne suis pas du tout gourmande encore moins sucreries », m’avoue ma voisine dont la fille, plutôt élancée et sportive déclare, quant à elle, grignoter toute la journée de façon compulsive. Pour le Docteur Mesnard-Duvroux, il est clair que certains comportements face à cet événement traduisent un refuge dans la nourriture.

« Devant le malheur public, on se réfugie furieusement dans le bonheur privé », souligne le philosophe Francis Balle. Le frigidaire devient alors le centre névralgique de nos vies, jusqu’à incarner parfois l’ennemi à abattre. Une véritable torture de le voir, une fascination dangereuse. Le stress, l’angoisse ou la déprime sont autant d’éléments déclencheurs vers une boulimie frénétique. A l’inverse, solitude et alimentation ne font pas bon ménage selon notre spécialiste de l’assiette Philippe Verpiand et ceci s’accentue en cette période de confinement jusqu’à provoquer une perte d’appétit, voire une dénutrition dans certains cas. L’annonce aussi de devoir vivre ensemble 24 heures sur 24 déstabilise les relations familiales. Finis les petits restos entre amis, la petite pause café gourmand, le déjeuner entre copines, le dîner en tête à tête, tout est réorganisé et vécu sous le même toit. Les réseaux sociaux ont eux aussi fait exploser le phénomène. Les photos d’activités manuelles abondent et la cuisine tient la première place. Instagram est le premier relais sur la nourriture avec les hashtags #food, #foodporn. Depuis le début du confinement, le site a enregistré une progression de plus de 140% de ces vues de plats. Philippe, ingénieur chez Total, a photographié avec fierté son premier bœuf bourguignon. Marie-Christine a, de son côté, réalisé une terrine de faisan aux champignons soulignant toutes les étapes du procédé. Le site est ainsi devenu un outil indispensable pour aider la réorganisation alimentaire de toute la famille. La vedette incontestée est le pain. Tout le monde fabrique sa baguette, l’alvéole boulangère devenant valeur refuge face à l’anxiété du confinement.

Car ce rapatriement à la maison chamboule les courses, les menus et la consommation de chacun. Plus je remplis mon frigidaire, plus il est dévalisé. Mieux, pour profiter de cette complicité renforcée, les enfants comme le conjoint se sont découverts des velléités de cuisinier bourrant le frigidaire « d’aliments réconfortants » comme les crêpes, les gâteaux au chocolat, les quiches aux mille parfums, les sablés au beurre salé, les crèmes caramel et les tartes aux fraises. Du coup, mon ami le frigidaire est méconnaissable. Fini les peanut butter et jelly,  place aux produits du terroir sur les rayons de mon comparse de toujours. De ce fait, il est plus séduisant, attirant et on a envie d’être tout le temps plongé dans ces étagères à rivaliser d’imagination culinaire et petits plats gastronomiques. Et tant pis pour les kilos qui vont avec ! On aura tout le temps après pour les perdre et délaisser ce fidèle allié, réduit alors à accueillir des salades vertes.

Covid-19 : les activités extérieures autorisées en Californie

La plupart des comtés de l’État ont prolongé le confinement. Parfois jusqu’à la fin du mois de mai… Mais dans le même temps, Gavin Newsom, le gouverneur de Californie, en a assoupli les règles. Il a ainsi encouragé les résidents à s’aérer et à profiter des espaces extérieurs. Et ça va du golf à la méditation, en passant par les pique-niques et la contemplation du soleil.

Est-ce que cela signifie pour autant que l’on peut se précipiter sur les plages ? Non ! Est-ce que cela signifie que l’on peut voyager dans l’État ? Non plus. Malgré l’assouplissement, les mots d’ordre restent en effet identiques : bouger le plus localement possible (éviter les déplacements en voiture), se déplacer seul ou en en groupe restreint, et toujours respecter la distance de sécurité de 6 feet.

Afin d’éviter toute confusion suite à l’annonce du gouverneur, la liste précise des activités désormais autorisées a été publiée sur le site officiel de la crise en Californie. Voici donc le détail de ce que l’on peut aujourd’hui pratiquer :

  • Les arts martiaux comme le Tai Chi ou le qi gong (en solo)
  • L’athlétisme
  • L’aviron (en simple)
  • Le badminton (en simple)
  • Le baseball / softball
  • Le BMX
  • Le canoë (en simple)
  • La chasse aux crabes
  • La course à pied
  • L’équitation (en solo)
  • L’escalade
  • L’exploration des rochers
  • Le football (mais pas en groupes)
  • Le golf (en solo et en marchant, car pas de voiturettes)
  • La grimpette dans les arbres
  • Le jardinage en solitaire
  • Le jogging
  • Le kiteboard et kitesurf
  • Le lavage de sa voiture
  • La méditation
  • L’observation du lever / coucher du soleil
  • La photographie
  • Les pique-niques avec les membres de sa famille uniquement
  • Le quad
  • La randonnée (sur les sentiers qui l’autorisent à distance)
  • Le Skateboard (la plupart des skateparks rouvrent, mais là aussi, les groupes ne sont pas permis)
  • La sortie de son animal de compagnie
  • Le tennis de table (en simple)
  • Le trampoline
  • Le vélo, la trottinette ou le roller
  • Le volleyball (en simple)
  • Le Yoga

Autant d’activités utiles au bien-être physique et mental. Mais pour en profiter, attention à vérifier en amont où l’on peut se rendre ou non. La grande majorité des parcs d’État ont fermé pour ralentir la propagation du virus et si certains commencent à rouvrir, c’est au cas par cas. Les plages restent interdites d’accès, des routes sont coupées et des parkings fermés… Pour les State Parks et leurs campings, les informations détaillées se trouvent ici. À compléter par un tour sur les sites Internet des comtés et des villes pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

Dans le Nevada

Steve Sisolak, le gouverneur du Nevada a prolongé le confinement de l’état jusqu’au 15 mai avec une nouvelle feuille de route moins restrictives pour les habitants. Depuis ce vendredi 1er mai, le gouverneur a autorisé des pratiques sportives jusqu’alors interdites. Il est de nouveau possible de jouer au golf, au tennis ou au paddle “à condition que cela se fasse en toute sécurité et de manière à empêcher la propagation du Covid-19”. Pour le moment, les parcs d’État (Valley of Fire par exemple) et les campings restent fermés. 

Impact du Covid-19 sur le marché immobilier à New York : retrouvez l’intégralité de notre webinaire

Ce vendredi 1er mai, French Morning invitait deux experts à faire le point sur la situation actuelle et à répondre à vos questions en direct.

Retrouvez l’intégralité du webinaire ci-dessous :

Contactez nos experts

Christophe BOURREAU

Licensed Real Estate Broker et Managing Partner chez Barnes New York

Email : [email protected] 
Téléphone : +1 646 559 2249

Richard ORTOLI

Associé fondateur du cabinet d’avocats Ortoli Rosenstadt LLP à New York

Email : ro@orllp.legal
Téléphone : +1 212 588 0022

STAFE: le soutien aux associations des Français à l’étranger reporté

Le Covid-19 a fait une nouvelle victime. Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a annoncé, mardi, le report de la campagne 2020 du STAFE (Soutien associatif des Français à l’étranger), un dispositif qui apporte une aide financière aux associations qui assurent le rayonnement de la France dans le monde.

Sur les 278 projets subventionnés par le STAFE 2019, 237 (soit 85%) doivent se tenir dans des zones actuellement en confinement, précise le ministère. Il a été décidé de réaffecter l’utilisation des crédits 2020 du STAFE aux besoins immédiats liés à la crise sanitaire au profit de nos compatriotes directement et/ou des organismes locaux d’entraide et de solidarité (OLES) et des centres médicaux sociaux (CMS)“. Les organismes OLES viennent en aide aux individus en difficulté.

Selon le Quai d’Orsay, 1,9 million d’euros ont été ventilés entre 279 associations au terme de la campagne 2019. Aux États-Unis, les fonds ont été donnés, par exemple, aux programmes éducatifs FLAM, au réseau d’entraide Main dans la Main, à l’association des Bretons de New York BZH, certaines alliances françaises et Accueils ainsi que d’autres organismes culturels, éducatifs ou socio-économiques afin de financer des projets précis.

L’annonce du report de la campagne 2020 a suscité une vive indignation chez les conseillers consulaires et d’autres élus représentant les Français établis hors de France. Roger Pardo, président de l’association FIPA qui gère des programmes bilingues publics à Miami, comptait faire une demande STAFE cette année pour financer l’achat de matériel et renouveler le parc informatique dans deux des écoles qui proposent le programme.

En 2018, la FIPA a reçu 20 000 euros de la part du STAFE et près de 15 000 en 2019 pour financer la venue d’enseignants stagiaires et acheter des livres scolaires. “Je ne suis pas surpris car les Français de l’étranger sont toujours un peu victimes. Loin des yeux, loin du coeur ! Mais la priorité est d’aider les médecins, a réagi Roger Pardo. C’est bien et dommage à la fois car les dépenses dans l’éducation ne sont jamais gaspillées“.

Fête des mères: notre sélection de cadeaux à New York

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La fête des mères, c’est le dimanche 10 mai. A New York, comme ailleurs, cette année, pas question de se précipiter dans un magasin à la dernière minute. Il faut prévoir. Pour vous aider à faire plaisir aux mamans de votre vie tout en soutenant les commerçants de votre communauté, nous vous avons préparé une liste locale.

Les fleurs traditionnelles

Les fleuristes souffrent, comme tous les commerçants, de la crise. “Mais les fleurs continuent de pousser chez les producteurs”, note la fleuriste Agnès de Vilarson. En travaillant avec les producteurs locaux, au début de la crise, elle a d’abord créé un système d’abonnement qui permet à chacun de recevoir à domicile un nouveau bouquet chaque semaine, “réalisé avec les plus grandes précautions sanitaires”. Outre ces abonnements, elle offre pour la fête des mères des petits bouquets ($50), moyens ($75) ou grands ($100), livrés à domicile.

Sebastien Barrancos and Jerome Briday, les propriétaires de Flowers and Creations proposent eux aussi des services de livraisons. Ils ont créé trois bouquets pour ce jour spécial : le « Je t’aime Maman » (20 tulipes, 50$), le «Flowers&Creations Mother’s Day Bouquet » (100$) et le « Maman » (12 pivoines, 120$). Si vous commandez avant le mercredi 6 mai, le vase est offert avec le bouquet.

Des coffrets de beauté

Si nous avons besoin de quelque chose en ce moment, c’est bien de se détendre. Les deux dynamiques propriétaires de French Wink, Claire Obry et Myline Descamps proposent notamment des coffrets beauté. Vous avez le choix entre trois coffrets (Gold 50$, Silver 35$, Bronze 18$). Vous y retrouverez des bougies, des crèmes, des livres ou encore des masques. Vous pourriez aussi lui faire plaisir en commandant des produits de beauté chez Payot Skincare, qui a sélectionné des coffrets pour la fête des mères. Dans la même lignée, les parfums Ex-Nihilo (dont le site US fait ses débuts) sont toujours une bonne idée.

Des bijoux plein d’amour

A l’atelier Paulin, vous trouverez le bijou qui plaira à votre maman. En or, en argent ou en tissu, l’amour se décline aussi en bijoux. Vous pouvez écrire un mot sur le bracelet comme « Maman », « Amour » ou le prénom de votre mère (de 95 à 650$).

Entreprise sociale, qui fait travailler une quarantaine d’artisans au Laos, Article22 transforme des résidus de bombes de la guerre du Vietnam en symboles d’amour.  Vous pouvez acheter en ligne bracelets, colliers, boucles d’oreilles (de 40 à 435$).

Des bons petits plats

Cette année, pas de dîner au restaurant pour la fête des mères, mais il reste des solutions pour bien manger. Ariane Daguin, la fondatrice de Dartagnan -qui d’ordinaire fournit les meilleurs restaurants en fois gras, volailles et autres viandes, s’est provisoirement reconvertie dans la vente en ligne aux particuliers.  Vous n’avez plus qu’à vous mettre en cuisine pour offrir à votre maman le repas de ses rêves. La livraison est offert à partir de 150$ de commande avec le code FSMDAY20 sur le site dartagnan.com. Et la généreuse “reine du foie gras” vous a même préparé des conseils pour un brunch parfait pour cette journée.

Si vous préférez commander, choisissez par exemple, à Brooklyn, le restaurant La Cigogne qui propose par exemple des escargots (718-858-5641). Le restaurant Lena propose aussi des services de livraison (bœuf bourguignon, ça vous dit?). Et Ocabanon promet foie gras, pâté de campagne, filet mignon ou encore un plateau de charcuterie…

Charcutier, ancien notamment de chez Daniel, Aurélien Dufour propose lui aussi bien foie gras que merguez. Des plats français mixés avec des spécialités culinaires d’ici et d’ailleurs. Parfait pour une maman gourmet qui aime voyager dans l’assiette. A commander sur le site Dufour Gourmet.

Pour une note sucrée, dirigez-vous vers LaDurée. Vous y trouverez des macarons, du chocolat, des confitures ou encore de la pâte de fruits (de 10 à 57$).

Fête des mères: notre sélection de cadeaux à San Francisco

Le dimanche 10 mai, nous fêterons les mamans aux Etats-Unis. En période de confinement, il sera difficile de trouver un cadeau à la dernière minute, c’est pourquoi nous vous avons préparé un guide des commerces français qui vous permettront de gâter les mamans.

Petit-déjeuner au lit avec un joli bouquet de fleurs

Le Marais bakery, une boulangerie française située dans la Marina, le Castro et le Tenderloin, a concocté un menu spécial Fête des mères pour gâter les mamans dès le saut du lit: yaourts, granola, fruits, oeufs brouillés, avocat, saumon fumé, deux croissants nature et deux pâtisseries, le tout pour deux personnes, et accompagné d’un bouquet de saison du fleuriste Marigold, situé dans le quartier de Mission. On peut se faire livrer ou aller chercher son panier gourmand au Marais dans la Marina, 2066 Chesnut street.

Produits de beauté, bijoux et vêtements Made in France

Charlotte Boëdec, créatrice de Gazette, un magasin qui propose divers marques de produits français dans Hayes Valley, a soigneusement sélectionné plusieurs cadeaux qui raviront toutes les mamans: de la marinière Saint James aux accessoires Le Lundi au Soleil ou Colonel Moutarde, ainsi que les produits de beauté C.Lavie. La boutique vend également les bijoux Madeleine B., oeuvres d’Audrey Avenel, une Française installée à San Francisco. Gazette offre une réduction de 15 dollars aux lecteurs de French Morning en utilisant le code FRENCHMORNING ou MAMAN. La livraison est gratuite à San Francisco, et on peut également chercher ses achats à la boutique.

Un moment pour elle

Et si on offrait à maman une heure rien que pour elle? Avec le confinement, la promiscuité rend cette parenthèse souvent difficile, mais pourquoi pas essayer d’en faire un moment spécial à l’occasion de la fête des mères? Outre sa sélection spéciale fête des mères, Gazette propose aussi une séance virtuelle de shopping grâce à une consultation vidéo depuis le magasin pendant laquelle sa créatrice vous montre ses produits et peut répondre à vos questions…Idéal pour choisir judicieusement comment dépenser cette carte cadeau du magasin…

Pour les mamans soucieuses de leur bien-être, la coach sportive Alexia Cornu fera un live spécial le jour de la fête des mères pour répondre à toutes les questions que les mamans se posent sur la nutrition, la reprise du sport après la grossesse, se maintenir en forme… Les détails seront postés bientôt sur le compte Instagram d’Alexia Cornu, et les questions peuvent être soit envoyées à l’avance à [email protected], ou posées live le 10 mai.

Côté beauté, l’esthéticienne Marion Pernoux, dont l’institut se situe dans SoMa, propose une séance virtuelle personnelle et gratuite d’une heure pendant laquelle elle suggère différentes techniques pour se reconnecter avec soi-même et faire ressortir sa beauté intérieure.

Pour un pique-nique de gourmets

La Fromagerie, bien connue des amateurs de fromages à San Francisco, propose un panier gourmand qui va ravir les papilles des mamans: il comprend un fromage de chèvre à la truffe, une bouteille de rosé pétillant Baron de Seillac, un paquet de gaufres au caramel, un assortiment de cinq macarons, des crackers à l’huile d’olive et un saucisson sec. Tous les produits sont fabriqués localement, et seront parfaits pour un pique-nique de la fête des mères. La Fromagerie offre la livraison, y compris le dimanche, à San Francisco, ou vous pouvez venir chercher soit dans leur enseigne du Dogpatch, ou du Financial District.

 

Nos idées de cadeaux pour la fête des mères à Miami

La fête des mères approche à grands pas. French Morning a déniché quelques idées de cadeaux disponibles à Miami, à commander directement auprès des entrepreneurs français de la région qui redoublent d’efforts en ces temps confinés.

Écharpes, leggings, coussins, lampes de table ou encore assiettes, l’artiste peintre Bénédicte Blanc-Fontenille, installée depuis une vingtaine d’années à Miami, propose une myriade de vêtements et d’accessoires inspirés de ses peintures. Multi-casquette, la Française met par ailleurs à profit ses talents de comédienne afin d’enregistrer gracieusement le poème de votre choix avant de le faire parvenir par voie électronique à votre mère. Infos ici et par email

Pour un cadeau éthique, Nicolas Rivière a récemment lancé Riposte, sa marque de tee-shirts en coton biologique. Passionné de street art, le Bordelais s’est entouré de Golden et Slomo, deux artistes emblématiques du quartier de Wynwood, afin de réaliser le design de chacune de ses créations. Infos ici

Également engagée dans une démarche écologique et responsable, Marie-Laure Desnoulez a créé, il y a tout juste un an, Bichōn, sa marque de tee-shirts et casquettes aux couleurs de Miami. La Française dessine chaque création qui arbore une broderie revisitant certains clichés de la ville : un flamand rose ou encore une inscription « Miami It » en clin d’oeil à l’équipe de basket locale. Infos ici

De la robe au tee-shirt en passant par la combinaison, vous allez pouvoir refaire la garde-robe de votre mère avec Zélivia + Co. À la tête de cette marque, la Parisienne Élise Granjot, aujourd’hui installée à Miami Beach, qui s’affaire au quotidien devant sa machine à coudre afin de confectionner ses créations à la fois élégantes et confortables. Infos ici 

À Fort Lauderdale, Nathalie Cormouls Verre a créé Blù Nomad, une marque de vêtements éthiques et responsables. Après avoir vécu plusieurs années en Inde, la Française a souhaité se lancer dans un projet équitable et solidaire. Chaque création est cousue à la main par des femmes dans un atelier à Pondichéry en Inde permettant ainsi de valoriser le travail artisanal et le savoir-faire ancestral. (786) 715-0162 – Infos ici et par email

Cartes postales, toiles ou encore reproductions numérotées, les amateurs d’art seront séduits par l’une des oeuvres de l’artiste peintre Sandra Encaoua qui offre une remise de 30% pour toute commande avec le code SPRING20. La Française a par ailleurs édité deux catalogues qui renferment l’ensemble de ses peintures à l’huile et à l’aquarelle. Infos ici

Si votre mère aime la lecture, elle sera ravie de dévorer « Sagamore: Le Dossier after Shave », le dernier ouvrage de Michel Tessier dans lequel un chaman doté de pouvoirs extraordinaires vient en aide à la police afin de résoudre l’énigme de ce roman noir. « Wagon », le troisième livre de l’auteur français, dans lequel il raconte son histoire personnelle en mêlant fiction et réalité, est également disponible en ligne en anglais et en français. Infos ici

Les fans de littérature apprécieront également « Irma et les autres » (disponible à partir du 1er mai), le second roman de l’auteure Anna Alexis Michel, établie à Miami Beach. Publié deux ans après « Le Peignoir aux alouettes », un texte entre temps adapté au théâtre et joué au Fillmore de Miami Beach, « Irma et les autres » a pour cadre la ville de Miami pendant un ouragan et traite de ce genre de phénomènes bien réels ou symboliques qui traversent nos vies. Infos ici

Une création florale pour la fête des mères est toujours un cadeau très apprécié. La fleuriste Véronique Touboul qui gère la boutique French Floral Designs propose des livraisons d’orchidées, de plantes ainsi que de bouquets de fleurs coupées joliment emballés. La Française s’engage par ailleurs à faire un don à l’Unicef ainsi qu’à Rainforest Trust Australia, une association qui participe à la reforestation de l’Australie, pour toute commande d’une création florale « H2O » ou « Heart to Heart ». (305) 893-7076 – Infos ici

Les adeptes de bijoux seront heureuses de recevoir l’un des bracelets de la marque SanaVibe. Récemment créée par deux françaises installées à Miami, l’enseigne propose une collection de bracelets confectionnés à la main avec des pierres qui apaisent et stimulent nos émotions comme l’améthyste qui augmente la confiance en soi ou encore l’oeil de tigre qui éloigne les énergies négatives. Il ne vous reste plus qu’à choisir celles que vous souhaitez offrir à votre mère. Infos ici

Pour un intérieur cosy, La Maison de Sophie, qui a récemment ouvert ses portes à Deerfield Beach, regorge d’articles de décoration fabriqués en France comme des bougies parfumées à la cire végétale ainsi que des savons à l’huile d’olive. Sophie Bouquin, la gérante de l’établissement, vend également différents meubles d’inspiration française, du linge de maison, des horloges, des statuettes ou encore de la vaisselle. Infos ici

Enfin, les amateurs de gastronomie qui souhaitent soutenir l’économie locale peuvent faire d’une pierre deux coups en faisant livrer un bon repas accompagné de quelques plaisirs sucrés au domicile de leur mère en passant commande auprès des restaurateurs, boulangers et pâtissiers français de Miami qui ont été obligés d’adapter leur offre en cette période de confinement.

Pourra-t-on rentrer en France cet été?

C’est le sujet qui agite nos apéros zoom et autres débats de groupes Facebook: pourra-t-on rentrer en France cet été. Les familles devront-elles renoncer à leur traditionnel été au pays? Entre fermetures de frontières incertaines, transport aérien en plein désarroi et entreprises incapables de donner des consignes précises, difficile de prendre une décision.

Employé dans le marketing, Charles Gérand devait rentrer en France en juillet pour une série de mariages, dont celui de sa soeur. Il n’a pas encore annulé, mais plus les jours passent, plus il se dit que c’est ce qu’il devrait faire. “Je n’ai pas vu ma famille depuis un an. On avait planifié tout un circuit de visites avant et après ce mariage. C’est une situation de m***e“, dit-il. “Nous avons effectivement des questions en ce sens”, confirme Anne-Claire Legendre, Consule générale de France à New York. “Mais pour le moment il est bien trop tôt pour y répondre, compte-tenu des incertitudes qui pèsent ici comme en France sur les modalités et les dates du déconfinement. Les recommandations sont toujours à ce stade pour les résidents d’éviter au maximum les voyages internationaux et de ne se rendre en France que pour des raisons impératives”.

En annonçant que les frontières extérieures de Schengen resteraient fermées “jusqu’à nouvel ordre”,  Emmanuel Macron a semé l’inquiétude parmi certains expatriés qui y ont vu le signe qu’ils ne pourraient pas rentrer cet été. En réalité, le retour en France pour les ressortissants européens est toujours -légalement- possible: l’interdiction d’entrer sur le territoire ne s’applique qu’aux non-ressortissants. Il suffit de se munir d’une attestation spécifique et de cocher “ressortissant de nationalité française” (les ressortissants européens non français doivent, pour être admis, avoir leur résidence principale en France, ou être en transit vers leur résidence principale).

Mais il y a bien d’autres obstacles à un éventuel retour estival: y-aura-t-il des vols? Voyager sera-t-il risqué? Le retour sera-t-il possible?

L’inconnue du transport aérien

L’industrie du voyage est sans doute l’une des plus touchées par la crise, et surtout parmi celles qui mettront le plus longtemps à s’en remettre. Il est encore trop tôt pour savoir dans quelle mesure le transport aérien aura repris cet été, mais une chose est sûre: les vols disponibles seront bien moins nombreux qu’à l’habitude. Le sort de plusieurs compagnies, dont Norwegian, est très incertain. Entre New York et Paris, deux nouvelles compagnies devaient se lancer en juin (Corsair et French Bee). Aucune n’a pour l’heure annoncé de report, mais retard ou annulation pure et simple sont attendus d’après plusieurs sources proches de chacune des compagnies. Les plus grandes compagnies, elles, ne remettront leurs avions en service que très progressivement.

Pour l’heure, l’inventaire disponible sur les sites de réservation reste important et les prix donc très intéressants (à partir de 300$ l’aller-retour en plein été entre New York et Paris, et à partir de 600$ entre la Californie et la France par exemple). “Mais il est peu probable que tous ces vols qu’on voit aujourd’hui en juillet ou août auront bien lieu, note Helane Becker, analyste spécialiste du secteur. Les compagnies vont adapter leur offre à la demande du moment”. Résultat, les prix devraient augmenter à l’approche de l’été. C’est en tout cas le pari de certains, comme Gabriel de La Rivière, ingénieur à Irvine (CA). D’ordinaire peu enclin à anticiper ses séjours en France, il va cette fois les prendre sans tarder, “de peur que les prix ne flambent au dernier moment, tout le monde voulant rentrer”. Mais par précaution, il a décidé de prendre des billets annulables ou modifiables. “Je prendrai ma décision en fonction du contexte une semaine avant la date du départ“, avoue celui qui, sans le mariage de sa sœur, ne prendrait pas le “risque” de rentrer au mois de juillet.

D’autres s’inquiètent plus du risque pour la santé que représente un voyage en avion. Plusieurs compagnies aériennes ont d’ores et déjà annoncé qu’elles rendraient obligatoire le port du masque pour tous les passagers. D’autres envisagent de laisser un siège sur deux vacant, entre mesures destinées à rassurer les candidats au voyage. “Pour moi, c’est vraiment ce qui me fait hésiter à rentrer en France, confie Isabelle Garry qui n’aimerait rien tant que de laisser le Texas derrière elle pour des vacances families en Bretagne. Après 3 mois avec 3 enfants en bas âge à la maison, je ne rêve que de les voir courir dans un grand jardin, mais pas au risque de leur santé évidemment”.

Le retour sera-t-il possible?

La principale question pour certains est celle de l’après-vacances et du retour sur le territoire américain. Pour l’heure, toute personne qui a séjourné depuis moins de 14 jours en Europe ne peut pénétrer aux Etats-Unis que si elle est citoyenne américaine ou titulaire de carte verte. C’est la principale des hésitations de Charles Gérand: titulaire d’un visa, il craint de rester “coincé” en France. “Je pourrai continuer à travailler de France, mais le décalage horaire rend les choses plus compliquées“. Son épouse, qui est architecte, est elle aussi sous visa. Hors de question pour elle aussi de prendre le risque de rester bloquée en France. “On n’a aucune certitude. On a des patrons conciliants, mais si on reste coincés en France pendant longtemps, on ne sait pas si un travail nous attendra à notre retour“, raconte le Français.

Cette même inquiétude a conduit certains employeurs à mettre en garde leur salariés. C’est le cas de plusieurs établissements scolaires français en Californie, qui ont averti leurs enseignants qu’un voyage en France, cet été, pourrait empêcher une reprise à la rentrée 2020. Selon un professeur du Lycée International de Los Angeles, “lors d’une réunion, on nous a expliqué que si tu n’es pas résident permanent (nombre d’entre eux viennent travailler aux Etats-Unis avec un J1), tu as de grandes chances de ne pas être réadmis sur le sol américain si tu sors cet été.” “Pour tous les visas, il est plus prudent de rester aux Etats-Unis cet été“, en déduit le professeur. Car aucune restriction, obligation, n’ont été émises par les établissements. Mais pour ces enseignants qui entendent poursuivre leur expatriation, ces “conseils” seront écoutés avec grande attention.

(Emmanuel Saint-Martin, Alexis Buisson et Sandra Cazenave)