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Covid-19: J’ai passé un test d’immunité à New York

Comme on ne fait plus la queue pour les brunches, autant le faire pour les tests d’immunité.

En ce matin de mai, il y a une petite foule devant les portes du Manhattanville Renaissance Health Center, un centre médical près de Morningside Heights. Ce site fait partie des cinq désignés par la ville de New York pour effectuer des tests sérologiques conçus pour déceler les anticorps générés par la Covid-19. Début mai, le maire Bill de Blasio a annoncé le lancement d’une grande campagne de dépistage dans les cinq “boroughs” en partenariat avec le laboratoire médical BioReference. Chaque site peut tester jusqu’à 1 000 personnes par jour. L’objectif de la Ville: tester 70 000 personnes en mai, puis 70 000 autres début juin. Contrairement à d’autres sur le marché, ces tests sont gratuits, même pour les non-assurés.

Ce matin-là, une bonne soixantaine de personnes attendent donc sagement leur tour, séparées de deux mètres, sous le soleil du début d’après-midi. Dans la file, des jeunes, des vieux, des couples, des personnes seules, des Noirs, des Blancs, des amis venus à deux ou trois à qui l’on demande de se séparer, “social distancing” oblige… Une petite tranche de New York. Dehors, quelques gardes de sécurité veillent au grain. “Avez-vous bu de l’eau ce matin ? Avez-vous mangé“, demande une infirmière, tout en contrôlant les réservations. Les “walk in” ne sont pas possibles pour les tests de la ville: il faut avoir réservé sa place.

Par ailleurs, il est conseillé d’attendre au moins deux semaines après la fin des symptômes pour passer ces tests d’anticorps. J’étais dans ce cas. J’ai eu presque tous les symptômes de la maladie, y compris le perte de goût et d’odorat, à la fin du mois mars. Comme beaucoup de New-Yorkais, je n’avais pas passé de test de dépistage de la Covid à l’époque. Au début de la pandémie, les autorités ne conseillaient qu’aux malades présentant des symptômes sévères de se faire tester, ce qui n’était pas mon cas heureusement.

Après une quarantaine de minutes, on pénètre enfin dans le bâtiment du centre médical, sous les yeux de plusieurs agents chargés de faire rentrer les patients au compte-goutte et de veiller à l’application des règles de distanciation physique et de port du masque. Des gants sont distribués dans l’entrée. Avant de se rendre à l’étage, dans l’une des dix petites salles où ont lieu les prises de sang, chacun est invité à remplir un questionnaire pour aider la ville à établir des statistiques sur l’exposition à la Covid-19. Là est tout l’intérêt de la chose. Les tests d’immunité, décrits comme la clef pour rouvrir les commerces et relancer l’économie, ne donnent en réalité que très peu d’informations sur les anticorps présents dans l’organisme. En revanche, ils permettent aux autorités d’évaluer la part de la population ayant été touchée par le virus. Selon des données préliminaires, un cinquième des New-Yorkais ont pu être infectés.

Le questionnaire comporte des questions sur les symptômes, la date où ils se sont manifestés, l’activité professionnelle… Il n’est pas obligatoire de le remplir. Direction ensuite l’une de salles pour la prise du sang. Dans chacune des dix pièces, “entre 20 et 30 personnes” se succèdent par jour, estime une infirmière. Celle-ci nous rassure : “Les tests que nous faisons sont très fiables. Je le sais car j’en ai passé beaucoup après être tombée malade !“. En quelques minutes, c’est plié. Le personnel nous remercie. Les résultats arrivent dans les 48 heures. Sans surprise, ils sont positifs. Le test ne vous dit “que” si vous avez des anticorps ou non, mais pas leur quantité ou le niveau de protection que vous possédez. Un résultat positif ne signifie donc pas qu’un.e guéri.e ne peut pas contracter le virus de nouveau et qu’il n’est plus vecteur de la maladie.

Bonjour Books DC invite Frédéric Hermel à parler de son livre “Zidane”

Pour la deuxième fois depuis le début du confinement, la librairie française de la région de Washington DC, Bonjour Books DC, invite un auteur à parler d’un livre récemment paru. Pour cette nouvelle édition qui se passera sur le compte Instagram de la libraire, Nastasia Peteuil, de French Morning, va s’entretenir avec le journaliste Frédéric Hermel, auteur de “Zidane” publié en décembre dernier chez Flammarion.

Depuis le transfert du Marseillais de la Juventus au Real Madrid à l’été 2001, Frédéric Hermel, correspondant à Madrid pour L’ÉquipeFrance Football et RMC côtoie le plus grand joueur de l’histoire du football français. Dans son livre, il reconstitue la vie de “Zizou” à travers des témoignages inédits de ses proches. L’auteur promet également de raconter des anecdotes sur ses rencontres -et l’amitié qui en est née- avec le champion du monde.

En MLS, les footballeurs français entre impatience et solidarité

« Mon dernier match officiel remonte à novembre. Je commence à trouver le temps long. » Ancien joueur du Toronto FC, Nicolas Benezet a signé au Colorado Rapids en janvier. Blessé au nez, il n’a pas pu participer aux deux premiers matchs de la saison avec son équipe les 29 février et 7 mars. Le championnat de MLS a été arrêté provisoirement cinq jours plus tard à cause de l’épidémie de COVID-19. « Ça fait plus de deux mois que je suis confiné à Denver. Heureusement, j’ai repris l’entraînement individuel avec mon club la semaine dernière. Ce n’est pas incroyable, mais c’est mieux que rien. »

« Une situation frustrante »

En France, la LFP (Ligue de Football Professionnelle) a d’ores et déjà annoncé la fin de la saison de Ligue 1. Ailleurs, certains championnats ont pu reprendre à huit-clos, comme au Costa Rica le 19 mai et en Allemagne le 16 mai, ou vont reprendre comme en Espagne en juin. Aux Etats-Unis, les chiffres de la COVID-19 restent trop élevés et la situation est trop différente selon les Etats pour envisager un retour du championnat.

Paul Marie est milieu de terrain au San José Earthquakes. Il fait partie de ceux qui n’ont toujours pas repris l’entraînement. « Il y a un lockdown strict depuis deux mois et demi dans la Bay Area. On ne peut pas sortir de chez soi. » Le défenseur de 25 ans tente de garder la forme chez lui. « Le club nous met à disposition un programme hebdomadaire. Je m’entraîne seul les matins et passe du temps avec ma femme l’après-midi. J’ai hâte de reprendre. » Même chose à New York et dans le New Jersey, où les gouverneurs des deux Etats interdisent la réouverture des centres d’entraînements des clubs professionnels. « J’essaie d’avoir une routine, mais je n’ai pas de kiné et de préparateur physique à disposition. Je fais les exercices, mais je ne sais pas si je fais bien les choses », confie Florian Valot, milieu de terrain des New York Red Bulls. Même scénario en Pennsylvanie, qui a poussé le club à investir les locaux de l’équipe de basket des Sixers dans le Delaware. Le retour des joueurs à l’entraînement est possible depuis le 18 mai sur la base du volontariat. « Je n’irai pas. Le foot c’est bien, mais la santé, c’est le plus important », considère le défenseur français Aurélien Collin. « J’ai un pote qui est resté quatorze jours dans le coma à cause du coronavirus. Je pense qu’il faut être patient et attendre que la situation sanitaire s’améliore. »

David Milinkovic a quant à lui repris le chemin de l’entraînement à Vancouver depuis le 12 mai. « On sort par groupe de quatre avec chacun un quart de terrain pour faire des exercices individuels. Les mesures de distanciation sociale sont vraiment respectées », détaille le Français de 26 ans qui a signé en MLS pour relancer sa carrière après un passage raté à Hull City en deuxième division anglaise. « C’est une situation frustrante, d’autant que j’avais bien commencé la saison avec une passe décisive dès mon premier match. » Adrien Regattin a lui aussi repris l’entraînement à Cincinnati après deux mois de confinement loin de sa famille restée à Montpellier. « Ça fait du bien de retoucher le ballon », explique le Franco-marocain de 28 ans. « Je reste toujours positif, mais ma femme et ma fille me manquent. Ça va faire trois mois que je ne les ai pas vues. »

« Le tournoi d’Orlando ? Une prison 5 étoiles »

Ces deux dernières semaines la presse américaine a fait part du projet de la MLS de reprendre la saison par l’organisation d’un tournoi à Orlando cet été. L’événement, à huit-clos, serait étalé sur dix semaines avec des mesures d’hygiène et de sécurité drastiques. The Athletic a révélé le 21 mai les détails envisagés par la ligue. Les 26 équipes seraient attendues d’ici la mi-juin en Floride pour la préparation physique, suivie d’un tournoi avec quatre poules (trois poules de 6, une poule de 8). Les deux meilleures équipes de chaque poule s’affronteraient ensuite dans des matchs à élimination directe.

La tenue de ce tournoi, qui remplacerait donc la saison régulière, est soumis notamment à l’issue des négociations entre la ligue et le syndicat des joueurs, la MLS Players Association. « On nous a dit qu’il y aurait un vote des joueurs concernant le projet », confie Paul Marie. « On n’est pas inquiet pour notre santé. Le problème, c’est que beaucoup de mes co-équipiers ont des enfants. Moi, je suis prêt à jouer, mais si eux ne veulent pas partir si longtemps, je voterai non pour les soutenir. » « 500 joueurs enfermés à Orlando pendant tout l’été, ça ressemble à une prison 5 étoiles », estime Florian Valot. Célibataire, le joueur passé par le PSG ne voit pas de contraintes à partir jouer mais souhaite également soutenir ses co-équipiers : « on ne fait pas un sport individuel, il faut penser à ceux qui ont des familles. » C’est notamment le cas de David Milinkovic, qui vient d’avoir un bébé le 10 mai. « On a tous envie de jouer au football, mais on espère ne pas être séparé de nos proches trop longtemps. »

Des négociations sont actuellement en cours avec la ligue concernant une baisse des salaires. Les joueurs ont refusé une première baisse de 50% en avril, puis de 20% en mai. Un accord entre 7,5 et 10% est maintenant d’actualité, à moins que le projet d’Orlando voit le jour. Dans ce cas, les joueurs garderaient leur salaire plein jusqu’à la fin du tournoi. « Moi je suis pour », lâche Nicolas Benezet. « Mais l’idéal serait de faire une préparation de trois semaines chacun dans son club, et de se rejoindre ensuite tous à Orlando pour un tournoi qui n’excède pas trois semaines. » L’ailier des Colorado Rapids précise qu’il se pliera aux décisions de la ligue. Aurélien Collin croit à un arrêt définitif de la saison. « La ligue souhaite que nous continuons à nous entraîner et nous parle de ce projet d’Orlando, mais je pense que c’est surtout pour qu’on garde la forme et qu’on ne perde pas le moral. »

« Si c’est pour qu’on soit forcé à y aller et que beaucoup de joueurs fassent la gueule, ce n’est pas la peine », affirme de son côté Paul Marie. « Si on y va, ça doit être dans le bon état d’esprit et pour gagner. » Nicolas Benezet et Aurélien Collin estiment que la MLS va rapidement trouver une solution. « La ligue est très bien organisée, je suis sûr que le projet de reprise, à Orlando ou ailleurs, sera cohérent », estime le joueur des Colorado Rapids. « Les Américains sont très forts dans l’organisation et l’adaptabilité », ajoute le joueur de Philadelphie.

A l’approche du déconfinement, “j’ai peur que New York redevienne comme avant”

Avenues vides, magasins fermés, pollution sonore et traffic routier réduits au maximum. New York, la ville qui ne dort jamais, somnole depuis le 16 mars et le début du confinement lié à l’épidémie de la Covid-19. Dans la communauté française, certains apprécient ce nouveau rythme de vie et espèrent une prise de conscience collective après le déconfinement.

Un maître mot : ralentir

“Descendre à vélo une Cinquième Avenue déserte, c’est jouissif. Je ne me réjouis pas du tout de la pandémie, mais je dois avouer que j’aime le côté ralenti de la ville”. Pascal*, 32 ans, travaille dans la vente à Manhattan. Grand cycliste, il s’est toujours déplacé à vélo pour aller au travail. Depuis le début du confinement, il travaille de chez lui dans le quartier de Kips Bay, mais continue à pédaler quotidiennement à travers la ville. “Il y a évidemment beaucoup moins de voiture, mais aussi beaucoup moins de bruit et d’insécurité. Rien que l’année dernière, j’ai été renversé deux fois par des taxis”. Comme Pascal, Mélissa Dorange est une adepte du vélo. La Française de 34 ans travaillait dans l’hôtellerie avant d’être licenciée il y a deux mois. “Je me suis mise au vélo car ça me semblait être le meilleur moyen de me déplacer en respectant les distances de sécurité”, explique-t-elle. “J’ai découvert une ville avec une tout autre saveur. On sent moins l’odeur de la pollution et plus celle de la mer. On voit mieux l’architecture des bâtiments puisqu’on a moins besoin de se concentrer sur la route. Je ne pensais pas qu’il y avait autant de pistes cyclables d’ailleurs. New York à vélo, c’est le bonheur”.

Cyrille Guyot est cadre dans une entreprise de cosmétiques située à Manhattan. Depuis le début de l’épidémie, il travaille de sa maison à BedStuy, qu’il a transformée il y a quatre ans en véritable ferme urbaine. “Je fais pousser mes fruits et légumes dans mon jardin et à l’intérieur, avec le principe de la permaculture. J’étais déjà dans une logique de ralentissement et de mieux-vivre avant l’épidémie”, indique-t-il. Jusqu’ici, le quadragénaire se rendait deux à trois fois par semaine à son bureau. “Maintenant je fais tout de chez moi, et dans un cadre agréable. Je pense qu’on est beaucoup à se rendre compte qu’on a plus besoin d’aller travailler à Manhattan”. Même son de cloche chez Pascal, qui a découvert les vertus insoupçonnées du travail à la maison. “J’observe par la fenêtre les arbres pousser, reprendre leur feuille. Ça fait cinq ans que je suis à New York et c’est la première fois que je vois le printemps arriver. J’ai l’impression que la ville est enfin calée sur un rythme qui respecte les cycles naturels”. 

Le confinement, révélateur des inégalités

Elsa Lagache, une amie de Mélissa, vit à East Village avec son mari et une colocataire. Cuisinière végane adepte du “Do it yourself”, la Française de 33 ans s’est mise à commander des plats à emporter chaque semaine pour aider les restaurants de son quartier. “Il pleuvait des cordes l’autre jour. Je me suis rendu compte qu’au delà d’aider le restaurant, j’avais forcé un livreur pas tout jeune à venir jusqu’à chez moi malgré le mauvais temps et au péril de sa santé. On ne se rend pas assez compte de l’utilité de ces gens, ou de ceux qui ramassent nos poubelles. J’ai vraiment de l’empathie pour eux”. 

Si le niveau de vie général augmente à New York, près d’un habitant sur cinq vivait encore sous le seuil de pauvreté en 2018. Face à cette prise de conscience, Elsa Lagache a décidé de rendre service en devenant bénévole pour Soup’ Kitchen, l’équivalent de la Soupe Populaire en France. “Je vais dans une église de Manhattan une fois par semaine pour préparer et servir des repas à des sans-abris”. Elle a également convaincu Mélissa de la rejoindre. “Avant, avec mon rythme de vie dingue, je n’aurais jamais eu le temps d’aider”, estime Mélissa Dorange. “Je suis contente de passer plus de temps en ce moment avec des gens qui en ont besoin. Pour eux et aussi pour moi, je me sens plus bienveillante qu’avant. Ça fait du bien”. 

Changer les habitudes de consommation…

En février, juste avant leur fermeture, New York disposait de près de 8000 magasins de grandes enseignes nationales, et avait accueilli pas moins de 60 millions de touristes sur les 12 derniers mois. “Je suis content de voir que tous ces grands magasins sont fermés. Il y a une telle absurdité de sur-consommation ici”, lâche Pascal. “Quand on se dit que tout ça s’est arrêté à cause d’un petit virus, ça amène à une prise de conscience : peut-on vivre sans ? Certainement”. Timothée de Chateauvieux est employé par une banque française à Manhattan. Selon lui, “le modèle de New York repose sur le fait de produire toujours plus pour ne pas être miséreux. Sauf qu’on produit beaucoup, mais qu’on utilise très peu”. Pour le jeune homme, “on arrive à un moment où New York, les Etats-Unis et l’humanité entière a besoin d’un vrai changement idéologico-politique”. Cyrille Guyot est plus nuancé. “Il ne faut pas oublier que la consommation de masse, c’est un acquis ici. Car si on ne consomme pas, nous ne pouvons plus produire et nous n’avons plus de travail”. Pour lui, la prise de conscience doit être individuelle. “Les initiatives doivent partir d’en bas. Ça commence tout simplement par arrêter d’acheter ta bouteille de Coca en plastique au déli du coin de la rue”.

Les habitudes des New Yorkais changeront-elles quand l’épidémie sera derrière nous? “Je pense qu’il va y avoir deux phases”, considère Elsa Lagache. “La première au déconfinement où les gens auront besoin de sortir, de se lâcher sans réfléchir. Et une deuxième à moyen terme où on réfléchira à ce qu’on a vécu, à ce qu’on a appris du confinement et aux nouvelles habitudes qu’on souhaite prendre”. Pour Pascal, le comportement des gens a déjà changé. “Les New Yorkais sont beaucoup plus calmes, beaucoup moins tendus. Mais est-ce que ça durera ?”, s’interroge-t-il, avant d’ajouter. “Mon New York idéal d’après confinement, ce serait : moins de voiture, plus de verdure”.

…ou partir

Les bars, les restaurants et le shopping ne manquent pas du tout à Mélissa Dorange. La Française l’avoue, elle n’a jamais été fan de New York. “Tout ce que je n’aime pas a disparu temporairement. Mais il va bientôt falloir refaire marcher l’économie, et j’ai peur que la ville redevienne comme avant. Mon espoir à moi, c’est de déménager”. Après avoir vécu près de 20 ans dans la grosse pomme, et à l’approche de la cinquantaine, Cyrille Guyot réfléchit lui aussi à un départ. “La ville nous correspond de moins en moins. Notre projet, c’est de se reconnecter avec la nature et d’avoir plus d’espace pour produire nos fruits et légumes”. Amoureuse de New York, Elsa Lagache souhaite au contraire incarner le changement dans sa ville. La trentenaire multiplie les initiatives. Au delà de Soup’ Kitchen, elle réalise d’autres missions de bénévolat pour newyorkcares.com. La Française a également fondé le “Super Heroes Project”, des ateliers de fabrication de produits d’entretien et de beauté naturels accessibles sur internet. Elle collecte aussi des tote-bags régulièrement et les redistribue devant les grandes surfaces pour contrer l’utilisation du plastique. “Je suis de nature optimiste, et je considère que tout part de la responsabilité individuelle”.

*Le prénom a été changé à la demande de l’interviewé qui souhaite garder l’anonymat.

Paul Pogba s’offre une résidence de luxe au coeur de Miami

Traversant régulièrement l’Atlantique pour venir passer quelques jours de vacances ensoleillées à Miami, le footballeur Paul Pogba pourra désormais y séjourner en profitant du confort de sa résidence. L’international français évoluant au poste de milieu de terrain au Manchester United vient d’acheter un appartement haut de gamme dans le nouvel immeuble One Thousand Museum situé à Downtown Miami. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé mais pourrait s’élever à six millions de dollars, selon The Real Deal. 

Haut de 62 étages, l’impressionnant bâtiment, dessiné par l’architecte irako-britannique Zaha Hadid, dispose de plus de 80 appartements permettant à ses résidents de savourer une vue d’exception sur la baie de Biscayne. Le footballeur français de 27 ans pourra par ailleurs profiter d’une piscine à débordement, d’un spa, d’un centre de fitness, ou encore d’un héliport privé situé sur le toit de la tour résidentielle de luxe.

Implanté au 1000 Biscayne Boulevard, dans l’épicentre culturel de la ville, l’édifice est à quelques pas de l’American Airlines Arena où résonne régulièrement les hourras des supporters qui viennent encourager les Heat, franchise NBA de Miami, dont Paul Pogba, passionné de basket américain et ami de Jimmy Butler, star de l’équipe locale.

Parmi les voisins du champion du monde français figure également David Beckham. L’ancien footballeur international anglais, aujourd’hui à la tête de l’Inter Miami CF, nouvelle franchise de la Major League Soccer, aurait dépensé près de 20 millions de dollars en mars dernier afin d’acquérir l’un des plus vastes appartements de la tour résidentielle haut de gamme.

Retour en France: 19 questions que vous vous posez et leurs réponses

Mis à jour le 29 mai (suppression de la limite de déplacements de 100 kms à partir du 2 juin).

Rentrer, d’accord. Mais comment ? À partir des questions que vous nous avez posées par e-mail, sur Facebook ou pendant nos webinaires, nous avons établi une liste des interrogations qui reviennent le plus souvent. Et nous y avons même répondu. Si vous avez d’autres questions, posez-les en commentaire et nous y répondrons aussi. C’est parti !

Je suis Français.e ou Franco-Américain.e. Puis-je rentrer en France ?

Oui, le retour en France est autorisé pour les citoyens français et binationaux quel que soit leur lieu de résidence. Mais les autorités conseillent aux Français résidant hors de France d’éviter tout déplacement international pour éviter la propagation du virus, sauf pour “motif impérieux”. Il faudra prouver votre citoyenneté à l’embarquement aux États-Unis et l’arrivée en France.

Qu’est-ce qu’un “motif impérieux” ?

C’est un voyage dont “la nécessité ne saurait être remise en cause”, comme la blessure d’un proche, l’accompagnement d’une personne vulnérable ou non-autonome, le décès d’un membre de la famille proche. Un retour pour cause de fin d’expatriation est aussi un motif impérieux. Et non, les vacances, la tournée des potes ou faire le plein de saucisson ne sont pas “un motif impérieux”. Mais oui -on vous sent venir- ce n’est qu’un conseil; donc on ne vous demandera rien à la frontière à ce sujet.

Mon/ma conjoint.e américain.e peut-il/elle rentrer en France avec moi ?

Oui, si vous pouvez prouver votre lien (acte de mariage, livret de famille…). La compagnie aérienne doit vérifier les documents à l’embarquement. Les couples pacsés et les concubins (ce qui constitue une exception aux règles habituelles en matière d’immigration- peuvent embarquer aussi. Tous les conjoints américains de Français peuvent se rendre en France sans visa pour un séjour temporaire (inférieur ou égal à 90 jours).

Je suis le parent français d’enfants américains sans passeport français. Peuvent-ils venir ?

Oui, si vous pouvez prouver votre lien de parenté à travers un acte de naissance ou le livret de famille par exemple.

Quand pourra-t-on voyager normalement ?

C’est la grande question. L’état d’urgence sanitaire a été prolongé jusqu’au 10 juillet en France. Le ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian a précisé récemment que les règles pourraient être assouplies après le 13 juin s’il n’y a pas de nouveau pic de cas. Pour le moment, les frontières américaines restent fermées aux résidents non-permanents et les touristes.

Si je décide d’aller en France, pourrai-je revenir aux Etats-Unis si je suis sous visa?

En principe non: jusqu’à nouvel ordre, l’entrée sur le territoire américain est interdit à toute personne étrangère ayant séjourné dans les 14 jours précédents dans l’espace Shenghen (plus UK et Irlande). Les titulaires de carte verte sont exemptés (tout comme les résidents). Autre exemption importante: les membres proches de la famille d’un citoyen ou résident permanent: époux, enfant non marié de moins de 21 ans, frère ou soeur également non marié de moins de 21 ans et parent. Si vous êtes aux Etats-Unis sous visa mais marié à un citoyen américain, ou à un titulaire de carte verte, vous pourrez donc entrer.

Quelle compagnie aérienne prendre pour rentrer ?

Certaines compagnies low cost n’opèrent plus de vols transatlantiques, mais continuent à vendre des tickets. Aucune n’a annoncé pour le moment de date de reprise des vols -et certaines sont au bord de la faillite. Eviter les vols qui arrivent à Orly, l’aéroport étant fermé jusqu’à nouvelle ordre. Il est recommandé de prendre Air France, qui propose des vols au départ de New York (JFK), Los Angeles (LAX), Chicago (ORD) et Atlanta (ATL) à une rotation réduite.

Peut-on voyager avec un passeport ou une carte d’identité expirés ?

L’ambassade de France aux États-Unis conseille de contacter par e-mail l’ambassade ou le consulat et de lui communiquer votre identité (nom de famille, prénom(s), date et lieu de naissance) en vue de la demande d’un laissez-passer valable pour le seul retour en France. “Un laissez-passer ne peut être délivré immédiatement : l’ambassade ou le consulat devront d’abord procéder à des vérifications concernant votre nationalité et votre identité“, précise l’ambassade sur son site.

Puis-je me faire rembourser pour un vol annulé ?

En théorie oui. Les compagnies aériennes doivent vous proposer cette option, même si elles préfèrent offrir des bons (“voucher”), moins coûteux pour elles. Air France a récemment indiqué qu’elle procédera aux remboursements des vols annulés.

Mon enfant peut-il voyager seul ?

Les compagnies aériennes ont des programmes pour les mineurs qui voyagent sans leurs parents. Il est conseillé de se rapprocher de votre compagnie pour en connaitre les conditions.

Puis-je louer une voiture à mon arrivée en France ?

Oui.

Peut-on venir me chercher à l’aéroport ?

Oui, la limitation des déplacements de 100 kms en France étant supprimée à compter du 2 juin.

Ai-je besoin de documents particuliers pour me déplacer une fois sur le territoire français ?

Bonne question ! Nous nous remercions de nous la poser à nous-mêmes. Il faudra vous munir d’une attestation internationale dérogatoire vers la France métropolitaine (y compris transits) ou vers l’Outre Mer. Ces attestations, qui doivent être imprimées par vos soins, sont obligatoires et devront être présentées à l’embarquement et au passage de frontières. Il est conseillé de conserver sur vous les preuves de votre voyage. Tout document qui pourra prouver votre lieu de résidence en France est recommandé aussi.

L’interdiction des déplacements de plus de 100 kms de son domicile étant supprimée à compter du 2 juin, il n’est plus nécessaire de se munir d’une attestation (mais l’attestation internationale reste obligatoire).

Dois-je me mettre en quarantaine en arrivant en France ?

Cette quarantaine est recommandée par les autorités, mais cet isolement est volontaire pour une période de quatorze jours. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian l’a confirmé après quelques jours de confusion. 

Elle entre en vigueur le 25 mai. Le Quai d’Orsay précise que “les personnes admises sur le territoire national en provenance de l’extérieur de l’espace européen se verront ainsi remettre une information sur les conditions dans lesquelles la quarantaine volontaire peut être effectuée au domicile de leur choix ou, le cas échéant, dans une structure d’hébergement adaptée“.

Je ne reste en France que deux semaines. Dois-je me mettre en quarantaine ?

D’après les recommandations officielles oui. Mais là aussi, tout dépend du sens que vous voulez donner au mot “volontaire”.

Je dois renouveler mon passeport pour voyager. Comment faire ?

S’adresser à votre consulat local pour expliquer votre situation. À New York, le consulat traitera les demandes urgentes en priorité, comme l’a expliqué la consule de France Anne-Claire Legendre lors d’un récent webinaire avec French Morning. Il faut néanmoins s’attendre à des délais supplémentaires pour les renouvellements et les premières demandes.

Mon visa expire. Puis-je le renouveler en France ?

Non, toutes les procédures sont à l’arrêt pour le moment. On rappelle que seuls les résidents permanents et les titulaires de carte verte peuvent entrer aux US. Il y a également des exceptions pour les visas de diplomates et certaines autres catégories professionnelles dont l’activité est liée à la lutte contre la Covid (personnel médical, chercheur…).

Je suis aux États-Unis, mon visa expire et je ne peux pas rentrer en France pour le renouveler. Puis-je le faire des États-Unis ?

Il est possible de s’adresser directement à l’USCIS, l’agence de l’immigration, pour prolonger votre visa. Si la date d’expiration est très rapprochée, l’Ambassade de France aux États-Unis conseille d’appeler directement l’USCIS par téléphone (1-800-375-5283), en disposant de votre numéro d’enregistrement I-94, donné à l’entrée sur le territoire des Etats-Unis.

Puis-je bénéficier d’une aide financière pour acheter un billet d’avion ? 

En principe, non; le retour est votre charge. Mais il peut exister des cas exceptionnels. Se rapprocher de votre consulat.

Olivier Sarkozy et Mary-Kate Olsen divorcent

Divorcer pendant le confinement ? Olivier Sarkozy et Mary-Kate Olsen l’ont fait. Ou en tout cas essayent. L’actrice américaine a demandé à la justice d’enclencher une procédure de divorce accélérée contre son financier de mari, demi-frère de Nicolas Sarkozy, mais celle-ci a été déboutée à la mi-mai car jugée “non-essentielle” en ces temps de Covid.

Le couple franco-américain s’était marié en 2015 et avait, pour l’occasion, organisé une réception riche en tabac (comme l’avait noté de New York Post à l’époque). Cinq ans plus tard, leur mariage semble parti en fumée. La presse people évoque des styles de vie différents entre le Français fêtard et son épouse plus solitaire et un désaccord sur de futurs enfants – elle serait pour, lui non. Ils ont seize ans d’écart.

Selon CNN, Mary-Kate Olsen est en confinement avec des proches dans les Hamptons. Olivier Sarkozy lui aurait donné jusqu’au 18 mai pour quitter leur townhouse. Elle l’accuse d’avoir mis un terme à leur bail sans l’en informer et a saisi le juge pour pouvoir rester jusqu’au 30 mai.

4 activités à faire pour Memorial Day autour de New York (en gardant ses distances)

Si le confinement n’est toujours pas levé à New York, le long weekend de Memorial Day va nous offrir un peu de répit. Le gouverneur de l’Etat Andrew Cuomo a annoncé le 19 mai autoriser les rassemblements jusqu’à 10 personnes. Nous avons listé quatre activités à faire à New York ou autour.

Se faire dorer la pilule à Sandy Hook

Les Etats du New Jersey, du Connecticut et de New York ont annoncé l’ouverture des plages pour ce week-end. Mais à New York City la baignade est interdite et sur Long Island, elles seront réservées pour la plupart aux résidents. Mais la presqu’île de Sandy dans le New Jersey sera bien ouverte. Située dans un cadre bucolique avec vue sur les buildings de Manhattan (les jours de très beau temps), Sandy Hook compte plusieurs plages paradisiaques, dont les principales sont : North Beach, South Beach et Gunnison Beach. La baignade surveillée sera possible ce weekend, entre 10am et 6pm, et la distanciation sociale obligatoire. Idéale pour y passer une journée, Sandy Hook est accessible à seulement 30 minutes de Manhattan en ferry. Pour $47 par adulte, la compagnie Seastreak vous amène de Manhattan à la gare maritime de Highlands (NJ). Attention, le ferry ne fera que quatre aller-retours ce weekend. Il est aussi possible d’y aller en voiture. Plusieurs parkings sont à proximité des plages. De nombreuses balades à vélo ou à pied dans les fourrés sont également à faire.

Partie en randonnée à “The Greenbelt”

Le ferry gratuit qui relie Manhattan à Staten Island continue de fonctionner malgré l’épidémie de la Covid-19 au rythme d’un bateau par heure. Pour le weekend de Memorial Day, partez à pied ou en vélo pour rejoindre le centre de l’île et la forêt The Greenbelt (Nature Center, 700 Rockland Ave). Ce parc sauvage de 1 200 hectares dispose de six sentiers de randonnées de différents niveaux. L’endroit est réputé pour sa faune sauvage. Ici comme ailleurs, les groupes sont interdits, et la distanciation sociale doit être respectée.

Pique-niquer à Inwood Hill Park

Pour un pique-nique au calme ce weekend, évitez Central Park et Prospect Park en vous rendant à la pointe nord de Manhattan. Vous y trouverez Inwood Hill Park, un parc reculé et préservé aux allures de forêt vierge. Grandes pelouses, sentiers de marche et de vélo, arbres centenaires… 79 hectares de nature vous y attendent. Ici comme ailleurs, respectez la distanciation sociale.

Aller au “Drive-In Theatre” 

C’est la nouvelle mode ou plutôt une des seules activités possibles à faire en extérieur en ce moment. A New York, le restaurant Bel Aire à Queens a transformé son parking en “Drive-In Theatre”. Le principe est simple : on achète sa place de cinéma en ligne sur leur site, on se gare sur place face à l’écran géant et on règle sa radio sur une fréquence donnée pour profiter du film. Attention tout de même, ce “Drive-In” est pris d’assault. La liste des projetions de ce weekend n’a pas encore été dévoilée. Connectez-vous régulièrement sur leur site pour espérer avoir une place. Un autre cinéma sous les étoiles se trouve à Warwick, à 1h20 de route au nord-ouest de New York. Infos: Warwick Drive-In. 

Les vedettes de La Casa de Papel vous donnent rendez-vous sur zoom

Ingrid Jean-Baptiste, l’infatigable créatrice du Chelsea Film Festival, n’est pas du genre à se laisser abattre par une pandémie qui, entre autres choses, sinistré l’industrie du cinéma.

Depuis 5 semaines, elle organise chaque vendredi une rencontre virtuelle avec des stars des séries les plus populaires du moment, animée par l’actrice et présentatrice Emma Belle. Cette semaine (vendredi 22 mai à 12pm EST), elle reçoit l’équipe de la série à succès de Netflix La Casa de Papel (connue aux US sous le titre de Money Heist) : le producteur Jesús Colmenar, Alvaro Morte (alias Le Professeur) et Esther Acebo (alias Monica Gaztambide).

“L’objectif de l’émission est de créer du lien social, alors que chacun est contraint de rester chez lui, afin d’échapper à la réalité le temps d’une conversation”, explique Ingrid Jean-Baptiste. Ces dernières semaines, les vedettes des séries Unorthodox, Grey’s Anatomy ou encore Orange is the New Black ont déjà participé à l’émission.

Inscrivez vous gratuitement ici et participez à l’échange. Vous pourrez retrouver les liens des prochaines émissions sur la page Instagram du Chelsea Film Festival.

David Guetta bientôt dans une tour près de chez vous

Le DJ français a fait le buzz fin avril avec un concert tenu dans le tour qu’il habite à Miami. David Guetta recommence samedi 30 mai à 7  pm (ET) avec une version new-yorkaise de “United at Home”, un évènement destiné à lever de l’argent pour plusieurs organisations humanitaires.

La tour d’où Guetta balancera le son est tenue secrète -il s’agit d’éviter les rassemblements, qui avaient eu lieu à Miami-, mais le “dance party” sera diffusée en direct sur les réseaux sociaux. Il promet la participation d’invités surprises, parmi lesquels des soignants et autres “first responders”. Nous préparons quelque chose de spécial que les gens pourront apprécier chez eux partout dans le monde, a déclaré l’artiste dans un communiqué annonçant l’évènement. En tant que DJ, la foule est l’élément le plus important d’un spectacle et même si on ne peut pas être ensemble dans un club ou un festival, nous pouvons nous rassembler d’autres manières, tout en aidant ce qui en ont le plus besoin”. 

A Miami, l’évènement, vu par 25 millions de personnes à travers le monde, avait permis de lever 750.000 dollars (dont 300.000 donnés par le DJ lui-même). A New York, il bénéficiera à plusieurs organisations:  The Mayor’s Fund to Advance New York City, présidé par Chirlane McCray, l’épouse du maire;  Feeding America; la Fondation Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France, et l’OMS (Organisation Mondiale pour la Santé).

Le trailer:

Déconfinement: le syndrome de la cabane nous guette-t-il?

Pour fêter le déconfinement au Texas, Anne-Marie a organisé un apéritif dînatoire « en vrai » avec quelques amis afin de reprendre une vie sociale. Mais tous ont décliné son invitation. Le motif? Pas envie. Pour eux, la fin de cette période sous surveillance n’a rien d’une délivrance. Ils sont déstabilisés devant un monde extérieur qu’ils ne reconnaissent pas, souvent angoissés, pessimistes sur l’avenir, en un mot comme en cent : ils ont peur. Aucune émotion, ni exaltation à l’idée de pouvoir de nouveau être libre de ses mouvements, ni d’excitation à l’approche du jour J et encore moins d’emballement de quitter son cocon douillet. Mais une nostalgie devant un retour à la réalité.

« Sortir de chez soi est compliqué, il faut en permanence repenser au masque, aux gants, au gel et à ne pas être en contact. Donc je ne sors pas plus qu’avant, j’attends surtout que les choses évoluent, petit à petit », me confie ma voisine déconfinée par la loi mais pas dans la tête. Malgré le ciel bleu et l’arrivée imminente de l’été, rien n’y fait, cette épreuve que nous avons traversée nécessite pour certains une préparation mentale pour s’arracher de ce mode de vie au ralenti. Selon le docteur Antoine Mesnard-Duvroux, neuropsychologue au MD Anderson Hospital à Houston, notre cerveau a besoin de se réadapter après une période entre quatre murs, il doit être de nouveau stimulé et à nouveau habitué à gérer les flux quotidien de notre vie. « Même si on apparente cette phase à un retour de vacances, il faut que notre cerveau soit aussi déconfiné progressivement car chacun a plongé ces deux derniers mois dans un environnement différent », insiste ce dernier.

Sylvie Miraudet a, elle, le blues de devoir retourner à la réalité brutale du quotidien. « Pendant toutes ces semaines j’ai repris mon souffle, j’ai fait une pause dans mes études. J’ai pu prendre la mesure du stress que peut apporter une vie à 100 à l’heure. Plus d’obligations, de charges et  de pressions. Je l’ai vécu comme un soulagement, un repos », souligne cette jeune française étudiante en ingénierie que le stress gagne au fur et à mesure que la date fatidique du déconfinement approche. Ses nuits se compliquent et ce, même si elle s’efforce de se remettre dans le bain: la boule au ventre est là. Pour d’autres, c’est le sentiment d’une parenthèse dorée qui se termine. Celle où les liens familiaux se sont resserrés, celle d’une vie plus heureuse, celle enfin d’un paisible retour aux sources avec l’impression qu’on était tous dans le même bateau. La crainte de voir s’éloigner cette solidarité et le spectre d’un retour au travail 8 heures par jour est un phénomène tout à fait normal mais qui angoisse. « J’ai l’impression que cette liberté surveillée a été bénéfique et constructive. J’appréhende de reprendre le contact avec l’extérieur car il va falloir se méfier des autres et surtout apprendre à vivre dans un monde peu accueillant  et codé. Entre les mesures sanitaires, les transports, sans parler des distances à respecter au travail, au supermarché, cela me déprime. Tout est compliqué et me panique», m’explique mon amie Véronique. Son dernier rendez-vous chez le dermatologue a été une véritable catastrophe : à cause du masque, elle n’a pas compris les explications de ce dernier et l’a à peine reconnu.

Le risque toujours là, certains préfèrent jouer les prolongations

Avec un virus qui circule toujours, cette méfiance et cette rigueur deviennent même plus insupportables que le confinement. Tout le monde pèse et soupèse ses gestes et ses décisions. Plus de place à l’improvisation et à la spontanéité. Comment effacer cette anxiété d’être un danger pour les autres et sortir l’esprit léger quand on a été confiné ? Face à cela, certains ont préféré jouer les prolongations. « Si je suis une menace potentielle pour autrui mais que je peux sortir et même partir en vacances n’est ce pas prendre le risque d’une résurgence du virus ? C’est une situation très dérangeante où l’on est désorienté », souligne Annick  qui craint la maladie et redoute l’attitude irresponsable de certaines personnes. Un quotidien dont elle ne veut pas. « Le repliement sur soi comme protection est la solution retenue car l’incertitude de l’avenir et de ce que l’on est en mesure de pouvoir faire, laisse le champ libre à l’angoisse et à l’appréhension. Il faudra du temps pour revenir à un état émotionnel stable », développe le docteur Mesnard-Duvroux. En bref, il faudra faire son deuil d’une époque peut-être trop protectrice et s’armer de courage pour défier ces changements. « Le courage consiste à dominer sa peur, non pas à ne pas avoir peur », disait François Mitterand.

[Replay] Le kit pour réussir son investissement locatif en France, depuis l’étranger

Ce mercredi 20 mai, French Morning recevait Manuel Ravier, co-fondateur et directeur général de la société Investissement Locatif.

Retrouvez le replay du webinaire ci-dessus ou directement sur Youtube ici.

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