Les programmes bilingues en français se développent rapidement au sein du système éducatif public américain. Ce réseau totalise près de 30 000 élèves dans 88 villes de 27 États. C’est plus de 150 écoles répertoriées à travers le pays et cela semble s’accélérer, notamment au Texas.
Cet automne, l’école publique à Arlington Wimbish World Language Academy, a lancé un programme d’immersion en français pour ses petites classes. Elle devrait être bientôt imitée par Austin où des discussions en cours devraient aboutir à la création d’un programme dans une école publique à la rentrée 2020/21. À San Antonio, l’école privée The International School of San Antonio (ISSA) doit ouvrir en janvier 2020. « Nous comptons pour l’instant une dizaine d’établissements répartis sur l’Oklahoma et majoritairement le Texas. Le français est la deuxième langue la plus enseignée et notre population est la deuxième communauté la plus importante dans l’État. Enfin, il ne faut pas oublier que c’est un langage prédominant en littérature, dans l’art, la musique, la danse, mode, cuisine et le cinéma », explique Virginie Le Tallec, attachée culturelle adjointe, chargée de coopération éducative et linguistique pour le Texas, l’Oklahoma et l’Arkansas.
L’offre au Texas s’est élargi ces dernières années avec trois écoles privées à Houston (La Maternelle French Academy, Eagles on the Rock Academy et Language Immersion Private Preschool). Deux autres programmes, à la Petite Ecole Internationale et à la French School of Austin-Ecole Jean Jacques Rousseau, ont déjà fait leur apparition. Sans compter l’offre extra-scolaire proposée par les associations comme Education française Austin, EFGH à Houston et Education française Dallas Metroplex. En Oklahoma, qui dépend du consulat de Houston, trois programmes d’immersion bilingue ont vu le jour dans des écoles publiques.
La raison derrière cette poussée: l’avantage économique de parler deux langues, notamment au Texas. En effet, Austin et Dallas s’internationalisent sous l’effet de l’implantation de startups et de populations immigrées. Houston est le plus grand centre d’affaires de l’Etat. Là, les entreprises françaises sont reconnues comme des leaders dans les secteurs de l’aérospatiale, de l’énergie, de la pharmacie et des télécommunications. « Être reconnu comme bilingue est un atout de nos jours. Entre 2010 et 2015, le nombre d’offres d’emplois exigeant une seconde langue a doublé aux États-Unis. Les Américains sont passés d’une monoculture à une pluralité culturelle et sociale. Le français est la langue officielle de 32 pays dans le monde. Avec l’anglais, ce sont les seules langues parlées sur les cinq continents », commente Alexis Andres, consul Général de France à Houston.
Selon les derniers rapports du Conseil américain pour l’enseignement des langues étrangères, le français se hisserait à la troisième place du podium des langues les plus en vue auprès des compagnies américaines. Les salaires ont même tendance à s’envoler (plus de 25% plus élevé) pour les candidats bilingues et améliore les opportunités de carrière. «Il y a aussi un intérêt de la part de l’Independent School District de développer des filières plus attractives », renchérit Alexis Andres.
Le bilinguisme permet aussi d’améliorer les compétences cognitives et les performances scolaires. Récemment, l’école élémentaire Mark White, école publique à programme bilingue de Houston, a ouvert un nouveau niveau de classe et compte 184 élèves au total dans son programme d’immersion. « Le français est une langue du futur et sera parlée par 750 millions de personnes d’ici 2050. C’est une langue de travail officielle des Nations Unies, de l’OTAN, de l’UNESCO, de l’Union Européenne, du comité international olympique, de la Croix Rouge et des tribunaux internationaux », commente Lisa Hernandez, directrice de cet établissement.
Les parents en redemandent. Ils recherchent des programmes qui se démarquent du cursus traditionnel. «C’est une nouvelle façon d’apprendre. Elle promet plus de progrès et d’aisance. Ma fille utilise le français, très naturellement, comme un moyen d’expression, de dialogue et de communication classique au même titre que sa langue maternelle », confie Sarah Beasley, qui vient d’inscrire son quatrième et dernier enfant à Mark White pour la rentrée 2019/2020.
Le bilinguisme français-anglais a le vent en poupe au Texas
Le Marathon de New York, c'est le dimanche 3 novembre
Les feuilles tombent, les arbres jaunissent ou rougissent… et le Marathon de New York reprend ses droits. Il aura lieu dimanche 3 novembre.
Ce grand événement sportif, qui rassemble des dizaines de milliers de coureurs du monde entier, s’élancera tôt dans la matinée de l’île de Staten Island au sud de Manhattan pour se terminer à Central Park. L’an dernier, les participants ont terminé la course mythique en 4h40 en moyenne. Le tracé emmènera les vaillants coureurs par Bay Ridge dans le sud de Brooklyn, Carroll Gardens, Clinton Hill, Williamsburg, Long Island City, l’Upper East Side et le sud du Bronx avant de terminer dans le grand parc de Manhattan.
Les marathoniens amateurs, anonymes ou célèbres, courent pour soutenir des causes diverses. Il est possible de suivre leur évolution en utilisant un “tracker” sur l’app du marathon. N’hésitez pas à les encourager en criant leur nom sur leur dossard. Il n’y a pas de petits encouragements.
Ginette NY s’offre une deuxième boutique à New York
« Je ne m’arrête jamais. Si je ne crée pas, je m’ennuie », confie Frédérique Dessemond, la créatrice et directrice artistique de Ginette NY.
Douze ans après l’ouverture d’une première boutique de bijoux dans le quartier du West Village à Manhattan, quatre en France, dont deux dans le Sud (Cannes et St-Tropez) et deux à Paris, Ginette NY inaugure une deuxième boutique new-yorkaise, dans l’Upper East Side. « A la base, il y avait surtout une grosse demande de boutiques en France. Les Américains vont moins en boutique, mais cela tend à changer », analyse la créatrice de Ginette NY.
Pour la chef d’entreprise, l’ouverture d’une boutique a encore du sens à l’heure de l’e-commerce. « Economiquement parlant, ce n’est pas une évidence d’ouvrir une boutique. Mais pour perdurer, il faut pouvoir offrir quelque chose qu’on n’a pas sur internet. Les gens vont finir par se lasser de ce fast shopping en ligne », prédit Frédérique Dessemond.
Depuis l’ouverture de la première boutique à New York, la native de Marseille met un point d’honneur à recevoir. « Depuis 2007, on est comme ça, on passe des films, on peut passer chez Ginette boire un café, un verre de vin avant la fermeture. La boutique est une vraie expérience, un endroit de partage et d’échange, un moment différent qu’être devant un écran. »
Quand on évoque sa clientèle, et le choix du quartier de l’Upper East Side, la créatrice est catégorique : « La cliente Ginette NY est partout. De Downtown à Uptown, c’est vrai que ce sont deux mondes différents, mais notre clientèle n’a pas de profil spécifique. On séduit aussi bien les plus jeunes que les plus âgés, et on fait en sorte qu’il y en ait pour tous les budgets, à chaque collection. »
L’ouverture de cette deuxième boutique à New York constitue une nouvelle étape dans le développement de la marque, « une vraie satisfaction » confie Frédérique Dessemond, qui avoue ne pas avoir vu le temps passer.
Après avoir obtenu la carte verte à la loterie en 1999, la Marseillaise a quitté son Sud natal et Paris, où elle étudiait l’histoire de l’art, pour s’accomplir de l’autre côté de l’Atlantique. Elle commence par recycler du vintage sous le nom de Ginette. Elle crée son premier bijou par hasard, à la demande d’une amie : une médaille percée, gravée et personnalisable. Cette première création sera le début d’une longue série. Ginette, clin d’oeil au sud de la France et ses prénoms “rétro”, se voit accoler l’extension “NY” et voit le jour trois ans plus tard. En 2007, elle ouvre la première boutique.
« On a ouvert un nouveau créneau de joaillerie qui n’existait pas à l’époque » raconte Frédérique Dessemond,« Ginette NY, ce n’est ni de la fantaisie, ni de la haute joaillerie. Ce sont des bijoux de tous les jours ».
Traverser les Etats-Unis en courant, le pari fou d'André Belibi Eloumou
« Je vais découvrir du pays. On va traverser plein d’endroits, l’Amérique profonde », s’impatiente André Belibi Eloumou.
Pour rendre hommage à son père, parti du Cameroun vers la France en 1971 « avec les moyens du bord », et aux migrants du monde entier, le jeune coureur a fait le pari un peu fou de courir l’équivalent de 137 marathons (5794 km) lors de cette course baptisée “André Run USA“. Il partira du Brooklyn Bridge vendredi 1er novembre à 9am pour rejoindre Santa Monica en Californie. Le départ officiel de la course sera précédé d’une rencontre avec le sportif, d’une collation et d’un discours à partir de 7am, au Brooklyn Bridge Park, Pier 1.
Le jeune coach sportif de 33 ans a la bougeotte. Après avoir passé son enfance à Cherbourg et deux ans au Cameroun de ses 13 à 15 ans, il s’installe une dizaine d’années au Canada, avant de passer par Londres, Manchester, et le Koweït.
Tous les matins, sauf le dimanche, il partira à 8:30am pour parcourir environ 55 kilomètres sur les routes américaines, pendant plus de cinq mois. Et ce, quelles que soient les conditions météo. « Il va très faire froid, ça peut descendre jusqu’à -20°C et -30°C dans certains Etats ».
Le jeune Français n’en est pas à son coup d’essai. En 2017, il organise La Migrante, une course de 3 000 km reliant Cherbourg, sa ville natale, à Rabat, au Maroc. La création de cette performance de 3 mois et 13 jours, a une origine politique. André Belibi Eloumou est un sportif, mais il court pour rendre hommage aux immigrés et réfugiés du monde entier.
« Au départ, je ne suis pas du tout un marathonien, je suis un sprinter. J’ai commencé en 2017 pour me préparer pour Cherbourg-Rabat. Quand j’ai fini la course La Migrante, je savais qu’il allait se passer quelque chose, mais je ne l’ai dit à personne. Je savais que ça n’allait pas s’arrêter là.»
Sa course américaine a une signification particulière. « En Amérique, il y a eu beaucoup de flux migratoires. C’est un pays construit sur l’immigration. Je cours pour interpeller, pour augmenter la tolérance entre les différentes communautés qui ont bâti les Etats-Unis. »
Il n’a pas dessiné le tracé de sa course au hasard: « Brooklyn, c’est un gros port d’immigration ». Les étapes clés seront « des villes et des Etats marqués par l’immigration », « Pittsburg, Columbus, la Virginie Occidentale, l’Indiana, l’Illinois, Saint-Louis, Denver, Salt Lake City, l’Arizona et Los Angeles. » Il prévoit de faire un détour de 80 kilomètres à son arrivée en Californie, pour courir le long de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, là où le fameux mur impulsé par l’actuel Président Donald Trump doit être construit.
Si le coureur a déjà trouvé des soutiens dans plusieurs Etats, comme à Lake Ville, une petite ville de Pennsylvanie où une famille a promis de l’accueillir, il espère trouver « de nombreux soutiens sur la route », et que la course « prendra de l’ampleur », notamment pour l’aider à supporter les températures glaciales. « On commence à se faire connaitre, mais ce n’est que le commencement, il faut qu’on y arrive ». Sur 108 étapes, le jeune Français a déjà trouvé du soutien dans 21 d’entre elles.
Son objectif: récolter des dons pour permettre la scolarisation d’enfants réfugiés. Il utilisera la plateforme qu’il a créée en partenariat avec la Haute Commission des Réfugiés des Nations Unis. « L’éducation élève. Tout part de là. C’est trop important », confie le coureur.
La course est par ailleurs participative. André Belibi Eloumou invite le plus grand nombre à se joindre à lui, même sur une petite portion, à n’importe quel moment de la course. « On pourrait courir tous ensemble sur le pont de Brooklyn, ça serait un beau message.» En attendant le départ, il profite de ces quelques jours à New York pour se détendre. « Ça fait dix jours que j’ai arrêté de m’entraîner. Le corps va subir un traumatisme, ça va être intense. »
Gagnez 2 billets pour le concert de Gims à Dallas
Gims (ex-Maître Gims) s’offre une tournée américaine cet automne. Celle-ci l’emmènera notamment à Dallas le 9 novembre. French Morning et les organisateurs font gagner une paire de tickets aux lecteurs qui veulent assister à son concert. Pour participer, il suffit de remplir le formulaire ci-dessous. Le tirage au sort aura lieu le 30 octobre.
Artiste français originaire de Kinshasa ayant connu le succès dans les années 2000 avec le groupe de rap Sexion d’Assaut, Gims a su très vite rebondir en solo avec les albums « Subliminal », « Mon cœur avait raison » et « Ceinture noire » pour confirmer son statut de cador de la scène urbaine française. À l’aise autant dans le rap que dans la chanson, l’interprète de “Bella” a su allier des mélodies pop désarmantes avec des influences musicales africaines et caribéennes pour créer son style musical unique.
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La French Fair revient à Palo Alto le 16 novembre
(Agenda partenaire) Notez la date : la 14ème French Fair, l’évènement français le plus important de la Baie consacré aux produits français, à la culture, la nourriture et la mode française aura lieu le samedi 16 novembre à Palo Alto au Lucie Stern Community Center (1305 Middlefield Road) de 10am à 6pm.
Participent à cet évènement plus de 60 vendeurs : l’occasion idéale de commencer à remplir la hotte du Père Noël !
Côté nourriture, on trouvera des crêpes, de la charcuterie, des sandwiches chauds, des cannelés, des tartes flambées, des gaufres, et bien plus encore.
Des activités diverses seront proposées pour les enfants, ainsi que de la musique live avec les chanteurs français Gaelle Boudier et Greg Gontier.
L’événement est organisé en partenariat avec French Morning et l’agence de voyage Calparrio Travel Services, qui vous offrira sur place la possibilité de gagner une semaine dans un Club Med !
Plus d’informations dans les semaines à venir sur le programme et tous les exposants.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Discussion franco-américaine sur le plastique dans les océans à Houston
Il y a la plastique qui flotte à la surface des océans. Et il y a celui qui se cache dans les mers, sous la forme de micro-plastiques, et qui est beaucoup plus important. L’université de Houston accueille une conférence, vendredi 8 novembre, sur ce plastique caché qui empoisonne la flore et la faune marine.
Au programme de cette soirée: la projection de “Oceans, The Mystery of the Missing Plastic”, un documentaire de Vincent Pérazio qui se concentre sur les 99% de plastiques immergés dans les profondeurs. Elle sera suivie d’une discussion entre Ika Paul-Pont, spécialiste en “éco-toxicologie” marine au CNRS, Laura Jurgens (Texas A & M Galveston), Eric R. Bittner, Moores (département de chimie à l’université de Houston), Sarah Mason (division du recyclage de la ville de Houston). La conférence sera animée par Alfonso López de la Osa Escribano, de l’université de Houston.
Elle s’inscrit dans le cadre des FACT (French-American Climate Talks), une série de conférences organisées par l’Ambassade de France aux Etats-Unis sur la question climatique.
La ville de New York interdit la vente de foie gras
C’est une mauvaise nouvelle pour les producteurs et amateurs de foie gras. Le conseil municipal de New York a voté mercredi 30 octobre en faveur de son interdiction dans la ville.
Quarante-deux conseillers municipaux se sont prononcés en faveur de son interdiction, et six contre. La loi, qui prévoit “l’interdiction de la vente et le stockage de certains produits avicoles dont les oiseaux issus du gavage”, n’entrera en application qu’en 2022 et prévoit des amendes de 500 à 2 000 $ pour les contrevenants. “Je suis satisfaite que le conseil municipal souhaite mettre fin à des pratiques inhumaines et cruelles, avec des animaux qui souffrent”, a réagi Carlina Rivera, élue démocrate du sud de Manhattan à l’origine de cette proposition de loi. “150 ans après la première loi sur la protection des animaux, New York doit continuer à montrer l’exemple en devenant la ville la plus humaine“.
L’interdiction est également une bonne nouvelle pour les associations de défense des animaux comme “Voters for Animals Rights”. Une soixantaine de militants, arborant des t-shirts avec le message “Il faut interdire le foie gras, un produit cruel” s’étaient donné rendez-vous dès neuf heures du matin devant le City Hall pour donner de la voix. Parmi eux Hervé Breuil, directeur d’un refuge pour animaux à Woodstock. “C’est la récompense d’années de travail“, explique le Français qui essaye de convaincre les élus depuis plusieurs années. “On espère que cette interdiction à New York servira d’exemple dans le monde entier“.
La mesure intervient quelques mois seulement après son interdiction en Californie, qui a obligé la seule ferme productrice à mettre la clé sous la porte. A New York, 400 emplois sont menacés. “Ils disposent d’un amendement de trois ans avant l’interdiction, ce qui permet aux employés de retrouver un emploi, et aux producteurs de pouvoir diversifier leurs activités en choisissant un domaine plus respectueux des animaux et de la nature”, estime Hervé Breuil.
Ariane Daguin, PDG de D’Artagnan qui produit et commercialise du foie gras aux Etats-Unis, estimait lundi que l’interdiction du foie gras à New York serait “une décision politique”. “Ils ont voulu ériger le foie gras en exemple parce qu’ils savaient qu’ils obtiendraient plus de voix en penchant du côté des végétariens”.
Les fresques murales de Street Art for Mankind arrivent à New Rochelle
New Rochelle va prendre des couleurs. La ville de Westchester accueille les fresques murales de huit artistes de rue sélectionnés par l’association Street Art for Mankind (SAM), fondée par les Français Audrey et Thibault Decker. Elles seront inaugurées à Southside Plaza et 134 North Avenue le samedi 2 novembre (3pm) par Noam Bramson, maire de New Rochelle.
Les artistes, qui viennent du monde entier, rendront hommage à la municipalité. Leurs fresques évoqueront notamment le chanteur local Don McLean et la star Alicia Keys, le droit de vote des femmes, la diversité culturelle au sein de la ville et l’harmonie entre la vie urbaine et la nature.
Une “promenade” au milieu des fresques débutera à 3:30pm. Elle sera suivie d’une fête à The Andrew x HAND CRAFTED (370 Huguenot Street) en présence des artistes pour soutenir SAM, qui lutte contre le trafic d’enfants. Navette disponible entre New Rochelle et New York.
Hom, l'hôtellerie zen selon Sébastien Micke à Los Angeles
Steven Spielberg, Robert De Niro, Sharon Stone, Al Pacino… Depuis vingt-deux ans, Sébastien Micke photographie les plus grandes stars hollywoodiennes dans des lieux somptueux pour Paris Match. A force de côtoyer les palaces impersonnels, il a décidé d’ouvrir un boutique-hôtel différent à Los Angeles. Avec sa femme Roxane, une Américaine, ils ont imaginé Hom, dans le quartier d’Hollywood, un complexe proposant des hébergements allant du studio aux trois pièces.
Ce projet était à l’origine un rêve de Roxane. Elle a notamment rénové une propriété de Beverly Hills, achetée par les agents immobiliers de Million Dollar Listing (une série de télé-réalité américaine suivant quatre agents immobiliers). Une transaction qui leur a procuré les fonds nécessaires pour lancer leur projet personnel. Le couple décide alors d’acheter un complexe secret qui leur avait tapé dans l’oeil, l’ancienne propriété du feu acteur (et chasseur de bisons) Wyatt Earp, composée de sept “maisons” (avec treize chambres).
De l’extérieur, avec son portail vert jade privé d’enseigne, on imagine un lotissement traditionnel de Los Angeles sans prétention et délabré. Mais passé la grille, le visiteur a la surprise de se retrouver dans une jungle urbaine, au milieu des palmiers et d’une verdure luxuriante, d’où ressortent les sept unités repeintes en noir. “Un petit village”, décrit le Français. Chaque bâtiment date de différentes époques, “la plus grande est une maison victorienne de 1905, un bout d’histoire de Los Angeles”, raconte le photographe originaire de Sète, dans le sud de la France.
Voyant le potentiel, le couple a décidé de modifier petit à petit les lieux, démarrant par un lifting extérieur, avec la peinture noir charbon. L’objectif : que la nature prenne le dessus sur l’architecture. “On essaie de casser les codes, de revoir le concept de l’hospitalité. On veut que les clients se sentent chez eux ici, à la différence de l’hôtel et de l’Airbnb. Qu’ils aient leurs propres règles, leur liberté alors que notre intimité est constamment envahie”, raconte le Sétois aux allures de bobo-hippie avec sa chemise ouverte et son chapelet tibétain.
En plus de cette philosophie, le couple franco-américain cherche à attirer l’attention des clients sur l’écologie, mais également le côté spirituel et le “mind fullness” avec dans le futur des cours de yoga, de méditation…
Autre particularité mise en avant par Sébastien Micke : “l’âme” des unités. Chaque appartement a été personnalisé avec goût, meublé avec leurs biens personnels et des objets chinés.
Une longue carrière chez Paris Match
Même si sa femme est une professionnelle de l’immobilier, ce domaine reste nouveau pour Sébastien Micke. “Mais j’ai beaucoup voyagé pour mon travail dans des endroits éclectiques”, assure celui qui a été “le plus malheureux dans les hôtels”.
Comme pour l’hôtellerie, il est tombé dans la photographie grâce à son goût des belles choses. Tout a commencé lorsqu’il a acheté à Paris son premier appareil photo, “un bel objet qui m’allait bien”. Il entre chez Paris Match au culot, et en 2008, part remplacer leur photographe à New York qui prend sa retraite. Hébergé dans un premier temps chez son amie, la mannequin française Noémie Lenoir, il devient alors le correspondant de l’hebdomadaire, travaillant sur l’actualité ou les célébrités. “Les grands portraitistes américains me faisaient rêver, je voulais moderniser la recette de Paris Match avec mon esthétique”.
A Los Angeles depuis huit ans, il apprécie toujours autant les rencontres et l’imprévisibilité de son métier, qui l’ont amené à se retrouver au milieu du golfe du Mexique à chercher des puits de pétrole en barque pour obtenir “la bonne photo”. “Un métier qui te pousse dans tes retranchements”, et qu’il va poursuivre en parallèle de la gestion de Hom. Et il souhaite, ainsi, imbriquer ses deux métiers, en transformant Hom en lieu de villégiature pour les photographes étrangers de passage à Los Angeles. Il faut dire que c’est un terrain intéressant pour les “shootings”.
Le couple ne compte pas s’arrêter là : il ambitionne de développer la marque Hom à l’international, et rêvent d’avoir des boutique-hôtels à Paris et Ibiza. “Si ça ne marche pas, on fera autre chose”, relativise le Sétois.
Gaëtan Bruel, un Conseiller culturel pressé
Gaëtan Bruel n’a pas perdu son temps. À 30 ans, le Montpelliérain vient de devenir le plus jeune Conseiller culturel des Etats-Unis. Arrivé en septembre à la tête des Services culturels de l’Ambassade de France, chargés de faire promouvoir la culture française sur le territoire américain depuis son siège à New York, il remplace Bénédicte de Montlaur partie diriger le World Monuments Fund (WMF).
“J’ai 30 ans mais je travaille depuis 10 ans, raconte-t-il, assis dans son bureau temporaire au Crédit Agricole, où une partie des Services culturels a élu domicile le temps de la rénovation du bâtiment de la 5e Avenue. “A la tête du Service culturel de l’Ambassade, je n’oublie pas que j’ai 30 ans. Je ne cherche pas à me comporter comme quelqu’un qui en aurait 50. J’ai toujours eu la chance d’être accompagné par des personnes présentes depuis longtemps et cela continue aujourd’hui“.
Son parcours à tout de celui d’un premier de la classe: petit boulot chez l’éditeur Grasset à 18 ans, prépa littéraire à Louis-le-Grand, entrée à l’ENS (Ecole Normale Supérieure) et à l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales) où il travaille sur les violences sonores de la Première Guerre mondiale… Il prend “une série de tangentes” à l’âge de 20 ans. “Je me suis rendu compte que j’étais sur des rails qui ne me correspondaient pas forcément. Je me suis demandé ce que je voulais faire“. En quête de réponses, il s’installe à New York pendant un an pour enseigner le français à l’université Columbia. “J’avais envie de m’évader, j’avais besoin d’air. Mon accent n’était pas meilleur qu’aujourd’hui, mais je me suis senti New-Yorkais au bout de deux semaines“.
De retour en France au lendemain de la présidentielle de 2012, il choisit de postuler au cabinet de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense du nouveau président Francois Hollande, plutôt que de commencer ses études à Sciences Po et de finir l’ENS. Il décroche un poste de “plume”, la personne chargée de rédiger les discours du ministre. “Ils ont été assez curieux pour me recevoir et assez fous pour me recruter”, plaisante celui qui a grandi dans une “famille de gauche sans histoire militaire“. S’en suivent deux années riches en expériences: embarquement à bord de sous-marins et d’un avion de chasse, missions dans l’Océan Indien, au large de la Libye et de la Syrie… Parmi ses activités, il crée notamment la mission “cinéma” du ministère de la Défense pour créer des ponts entre l’armée et les professionnels du 7ème art.
A 27 ans, il est à la recherche de nouveaux défis. Renonçant à l’ENS, il devient administrateur de l’Arc de Triomphe et du Panthéon, respectivement les 2eme et 5eme édifices les plus fréquentés du réseau du Centre des monuments nationaux, dit-il. Au Panthéon, dont il se sent proche, il développe des expériences et divers programmes éducatifs destinés à attirer les Parisiens, qui boudaient le monument du Quartier latin. “Le Panthéon est un terrain de jeu magnifique. Il peut sembler ennuyeux notamment pour les Français qui ne le visitent pas, mais il a beaucoup pour plaire et à dire. Peu de gens savent qu’il renferme par exemple la plus grande collection historique de graffiti de la capitale, inscrits depuis le XVIIIe siècle par les Parisiens. On trouve même des dessins érotiques qui datent de la Belle Epoque. Mais il a aussi beaucoup à dire, notamment sur ce qui peut nous rassembler aujourd’hui“.
Après deux années supplémentaires comme conseiller Amériques aux côtés de Jean-Yves Le Drian, devenu ministre des Affaires étrangères entre temps, le voilà donc nommé aux Services culturels, le bras de l’Ambassade de France chargé de développer des programmes culturels, éducatifs, technologiques et scientifiques entre la France et les Etats-Unis. L’administration est constituée de dix bureaux présents dans tout le pays. Ses activités tentaculaires comprennent aussi bien le soutien aux programmes bilingues français-anglais dans les écoles publiques américaines que l’organisation de tournées d’auteurs français aux Etats-Unis, la sélection de certains candidats à l’initiative Make The Planet Great Again d’Emmanuel Macron ou encore la présentation de festivals et de manifestations culturelles liées à la France, comme la très populaire Nuit des Idées.
À New York, son siège abrite la librairie française Albertine, qui organise dès le vendredi 8 novembre l’édition 2019 de son festival annuel Festival Albertine. Cette année, il sera consacré au changement climatique et accueillera notamment l’auteur Bill McKibben et la militante canadienne Noami Klein. (La librairie restera ouverte pendant la rénovation du bâtiment).
Les Services culturels planchent actuellement sur le lancement de nouvelles résidences d’artistes à San Francisco et Marfa au Texas, un échange entre Oakland (Californie) et Saint-Denis et la prochaine Nuit des Idées dans plusieurs villes américaines. “On pourrait penser que les élites américaines, dans le contexte actuel, se rapprochent spontanément de nous, mais c’est loin d’être évident. C’est ça notre défi. Il y a une affection envers la France, mais il faut la travailler. Elle s’ancre dans un passé, une certaine nostalgie. Nous voulons l’ancrer dans l’avenir”, dit-il.
Son ambition: élargir le cercle des Américains francophiles à de “nouveaux publics” dans les milieux des affaires par exemple et en dehors des côtes. “L’amitié entre les deux pays n’est pas née en un jour, ni acquise pour toujours. Elle ne perdurera pas avec force si on ne l’entretient pas. Le fait que des Américains nous aiment ne tombe pas du ciel. La mission que nous donne l’Ambassadeur est ainsi de contribuer à l’émergence des prochaines générations d’Américains francophiles tout en continuant bien sûr de travailler avec nos partenaires d’aujourd’hui“.
L’abonnement Pandacraft, un cadeau de Noël vraiment original pour les enfants
(Article partenaire) À Noël, on régale les enfants, qu’ils soient les nôtres, nos neveux ou nièces, nos petits cousins ou autres. Pour vous aider dans ce casse-tête de Noël, on vous présente Pandacraft une jeune entreprise française qui a conçu un abonnement jeunesse inédit.
Il s’agit d’un abonnement à des kits éducatifs et créatifs avec une activité manuelle à réaliser, un magazine éducatif et une application mobile. Ils existent en deux versions : 3-7 ans et 8-12 ans.
Un cadeau vraiment original
On ne pense pas assez à offrir des abonnements jeunesse à Noël, et c’est dommage ! Car ce n’est pas seulement offrir un cadeau le soir de Noël mais aussi un cadeau, chaque mois, qui suit l’enfant pendant toute la durée de l’abonnement. Et pour un enfant, recevoir un colis à son nom dans sa boîte aux lettres, c’est vraiment la magie de Noël, même si on est au mois de mai.
Un cadeau vraiment intelligent
Offrir un abonnement, c’est contribuer au développement de l’enfant. Par exemple, avec Pandacraft, chaque mois, il va recevoir une expérience éducative complète sur un thème comme les volcans, les étoiles, le corps humain, les insectes, et bien plus encore. La pédagogie des kits Pandacraft a été conçue comme un accompagnement à l’apprentissage, pour développer 4 piliers des plus importants chez l’enfant : la curiosité, la créativité, la confiance en soi et l’esprit collaboratif.
Un cadeau vraiment familial
Offrir un cadeau qui se fait en famille, c’est quand même bien mieux, non ? Noël est LE moment de l’année par excellence où toute la famille se retrouve. C’est l’occasion de passer une grande après-midi créative pendant les vacances de Noël. Et chaque mois, l’arrivée de Pandacraft sera le rendez-vous créatif familial.
Un cadeau vraiment mixte
Les kits s’adressent à tous les enfants, garçons et filles. Sans distinction. Pas de kit “chevalier” pour les garçons ou “princesses” pour les filles. La mission de Pandacraft est de permettre à tous les enfants de révéler leurs talents grâce à l’activité manuelle créative, mais aussi au magazine éducatif et à l’application.
Pour offrir Pandacraft, rendez-vous sur leur site internet et bénéficiez d’une offre spéciale pour Noël : le 1er kit est offert pour tout abonnement à une formule 3, 6 et 12 mois.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.