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Vie d’Expat : Je retrouve le spectre de l’anxiété après les élections américaines

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres et de revues sur l’épanouissement personnel.

Aujourd’hui, l’histoire d’Anne qui anticipe ce que pourrait être sa vie sous la seconde présidence Trump.

« Je vis aux États-Unis depuis plus de vingt ans, dans la banlieue de Chicago. Avec mon mari et mes deux filles, nées ici, nous avons bâti une vie confortable, un quotidien paisible. Pourtant, derrière cette stabilité, quelque chose me ronge. Une angoisse sourde, qui m’étreint depuis des mois et qui, par moments, devient presque insupportable.

Je me souviens de la première élection de Donald Trump en 2016. À l’époque, ce changement brutal m’avait déjà secouée. Les discours clivants, les décisions imprévisibles, cette tension palpable dans l’air… J’avais passé quatre années à me dire que ce n’était qu’une parenthèse, que ce malaise finirait par se dissiper. Et puis, un nouveau président est arrivé, et, un temps, j’ai pu respirer de nouveau, espérer que les choses allaient se stabiliser. Mais aujourd’hui, l’idée d’un retour de Trump au pouvoir réveille en moi des peurs que j’avais voulu oublier.

Rien n’est jamais acquis ici. C’est ce que j’ai compris. Dans ce pays où j’ai choisi de vivre, où j’ai construit ma famille, tout peut basculer d’un jour à l’autre. Les droits fondamentaux, comme l’avortement, sont remis en question sans préavis, comme si le progrès que je croyais définitif pouvait être effacé d’un coup de crayon. Cela me terrifie. Je pense à mes filles, qui grandissent ici, qui se sentent américaines, et je ne peux m’empêcher d’imaginer qu’elles pourraient, un jour, se retrouver privées de droits que je considère essentiels.

Mon mari me répète qu’en cas de besoin, nous pouvons toujours retourner en France. Que rien ne nous oblige à rester. Mais ce n’est pas si simple. Nos filles sont américaines. Elles ont leurs amis ici, leur école, tout leur univers. Quand je leur parle de mes inquiétudes, elles me regardent comme si j’étais une étrangère, une personne un peu excessive, trop préoccupée par des problèmes qui n’en sont pas. Elles ne comprennent pas pourquoi je me tracasse autant pour des choses qui, pour elles, semblent abstraites et lointaines. Et peut-être que j’exagère, peut-être que je dramatise, mais cette insécurité m’étouffe.

J’ai fini par consulter un thérapeute qui m’a immédiatement prescrit des anti-depresseurs. Vraiment ? C’est ça la solution ? 

Parfois, je me demande si les autres expatriés ressentent la même chose. Si, eux aussi, vivent cette peur au quotidien d’être à la merci de décisions politiques qu’ils ne contrôlent pas. Même en en parlant avec d’autres, je me sens seule avec cette angoisse, comme si elle faisait partie de moi, un fardeau que je dois porter seule.

Et puis, il y a des jours où je me surprends à rêver de la France, de cette stabilité, peut-être un peu fantasmée. Mais je sais aussi que rentrer ne résoudrait rien. Ce tiraillement, cette inquiétude sont en moi. Et même si j’aime cette vie que j’ai bâtie ici, cette angoisse ne disparaît pas. Alors je continue, jour après jour, essayant de protéger mes filles, de leur offrir la stabilité que je cherche désespérément pour moi-même, même si, au fond de moi, j’ai toujours peur que tout s’effondre. »

La réponse de French Morning

Merci pour votre témoignage, Anne. Si l’on en croit celles et ceux qui ont vécu la première élection de Donald Trump, l’anxiété a gagné nombre de nos compratiotes. Penchons-nous avec Jérôme Palazzolo, psychiatre, sur les causes de l’anxiété :
« L’anxiété, une émotion désagréable caractérisée par une tension interne et des pensées centrées sur des scénarios catastrophiques, peut résulter de plusieurs facteurs.
Les premiers se rattachent à des causes organiques et fonctionnelles. Par exemple, un dysfonctionnement du système nerveux responsable des fonctions vitales.
On peut aussi expliquer l’anxiété à travers la psychanalyse. Plusieurs théories ont été proposées, comme celle de l’attachement (John Bowlby) ou la séparation (Mélanie Klein). Selon ces psychanalystes, les crises anxieuses seraient liées à des angoisses de séparation inconscientes.
Et enfin, l’anxiété peut être de causes cognitives : incapacité à traiter les informations reçues, vision erronée de soi-même et du monde environnant, hyperréactivité psychique et schémas de danger permanent. L’ensemble concourt à un épuisement des stratégies d’ajustement au stress, conduisant à une perte de contrôle et à une vulnérabilité accrue face aux événements de vie négatifs. »

Voyons maintenant ce que propose Antoine Pelissolo, du magazine Sciences Humaines pour combattre l’anxiété : 

« Plus on cherche à éviter l’anxiété ou les situations qui la déclenchent, plus on risque d’augmenter et de pérenniser la peur voire la phobie. Le seul moyen de désensibiliser l’anxiété est donc d’en accepter une certaine dose, tout en affrontant les situations, si possible de manière progressive. Il s’agit donc de ne pas obéir à la peur. Pour faciliter cette confrontation, des méthodes simples de relaxation ou de respiration peuvent être bénéfiques, comme la respiration abdominale ou la cohérence cardiaque. Il faut aussi garder en tête que l’anxiété et même la panique ne sont pas dangereuses en elles-mêmes. Si on ne souffre pas d’une maladie cardiovasculaire sévère, on ne risque strictement rien de grave à cause d’un état d’angoisse, ni de mourir, ni de « devenir fou » ! »

✉️ On se retrouve dans 15 jours. En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].

Los Angeles et ses chiens, une passion sans limite

On compterait dans le comté de Los Angeles plus de 5,3 millions de chiens. Un chiffre record qui témoigne de l’amour débordant des Angelenos pour les animaux de compagnie. Récemment, la mairie de LA a même fait voter une loi autorisant à 4, le nombre de chiens par foyer, contre 3 auparavant.

Devant l’amour inconditionnel pour Médor, Los Angeles offre à peu près tout pour chouchouter sa bête. Du salon de coiffure aux hôtels pour chiens, des magasins de mode aux vétérinaires branchés, tout est possible. On organise des dog-showers et nos compagnons à quatre pattes ont même droit à leur cimetière.

Maisons de mode canine

La boutique Society Hounds à Beverly Hills. © Alexis Chenu

La compagnie d’un chien, généralement de petite taille, permettant, pour certains, d’accessoiriser une tenue, les boutiques consacrées à leur vestiaire pullulent à Los Angeles. Si Fifi & Romeo (aujourd’hui exclusivement en ligne) a fermé ses portes à Beverly Hills, Society Hounds reprend le flambeau avec brio en proposant au milieu de poussettes Gucci, une sélection de manteaux Ralph Lauren et Dolce & Gabanna, des ensembles en tweed façon Chanel, d’autres couverts d’écussons ACDC, et même des jouets à rogner reprenant le célèbre damier Louis Vuitton. 

Mises en beauté

Le Dogue Spa, le toiletteur phare de West Hollywood. © Dogue Spa

Grosse tendance vue sur les réseaux sociaux : la coloration de Médor. Réputé comme l’un des meilleurs « dog groomer » de LA, Dogue Spa assure les teintures de tous les chiens – célébrités incluses (les rappeuses Cardi B et Awkwafina ont fait appel à leurs services) – avec consultation d’un artiste-styliste pour commencer, bain et shampoing, nettoyage des oreilles, des dents et de l’arrière-train, beauté des ongles et coupe. Pour s’offrir la star des colorations, l’instagrammeur Gabriel Feitosa, rendez-vous à San Diego. Le talentueux toiletteur réussit les plus beaux ouvrages avec au menu : toison façon girafe, panda, licorne, perroquet. De l’art qui coûte un peu d’argent. Compter environ 500$.

Hôtels pour chiens

Pour passer un week-end sans son chien, des hôtels dédiés offrent les services les plus luxueux. Chez WagHotel, sont ainsi proposés des espaces de jeux seul ou à plusieurs, un service de webcams pour suivre toutou à distance, un room-service 3 fois par jour, des promenades matinales et même des ultra-suites privées avec télévision (où sont projetés La Belle et le Clochard et autres dessins animés), lecture du soir et lit King size comme à la maison. Selon la taille de la chambre et les services choisis, le prix peut varier de 70 à 165$ la nuit.

The Bakery for dogs à The Original’s Farmers Market. © Alexis Chenu

Gâteaux, gâteries

À l’entrée de l’Originals Farmer Market de Los Angeles, The Dog Bakery fait boutique pour animaux et pâtisserie pour chien. Dans leurs vitrines, des gâteaux à la crème en forme d’os ou de cœur garnis de beurre de cacahuète ou de noix de coco (à partir de 30$), des mini tartelettes au goût fromage surmonté d’un biscuit, et même des brownies saupoudrés de smarties.

Des vétérinaires pas comme les autres

Modern Animal, vétérinaire cool à Los Angeles. © Modern Animal

Pour changer des atmosphères sinistres et cliniques des traditionnels vétérinaires, Modern Animal ouvrait, en 2021, la première clinique vétérinaire design. Un « fear-free approach » selon la formule employée par les fondateurs, où le design créé par le studio de Los Angeles Design Bitches invite mobilier en bois, canapés confortables, photographies, lumières et couleurs réconfortantes. Modern Animal compte aujourd’hui une dizaine d’adresses de Downtown LA à Pasadena et Culver City.

Un cimetière rien que pour eux

Depuis 1928, Los Angeles tient son cimetière pour animaux, le Los Angeles Pet Memorial Park (ex-Los Angeles Pet Cemetery). Situé à Calabasas, le cimetière compte quelques stars dans ses allées, ainsi du singe Cheetah rendu célèbre dans Tarzan ou encore du lion Tawny, l’une des mascottes historiques des studios MGM. Comme avec les humains, chaque famille endeuillée peut recourir à tous les services classiques de sépultures et crémations, incluant le choix du cercueil et la cérémonie.

Cafés et restos pet-friendly

Le restaurant Tail O’the Pup à West Hollywood. © Alexis Chenu

La passion des Angelenos pour les animaux de compagnie a convaincu certains propriétaires de bars et cafés d’accueillir Médor de la meilleure des manières. En favoris : le Muddy Paw Coffee équipé à Silver Lake d’un patio et d’un dogpark à Eagle Rock. Culte aussi, Tail O’the Pup, le spécialiste du hot-dog, compte un patio idéal pour faire se dégourdir Médor, et sert un Doggy Dog avec sandwich (sans bun) et abreuvoir intégré. À Torrance, le Lazy Dog ouvre son chalet et son patio aux animaux, et leur concocte un menu spécial. Au choix : hamburger ou blanc de poulet grillés, riz brun et légumes pour 5$ le plat.   

Icônes maîtres et chiens

Extrait du livre Advanced Pets. © Ari Seth Cohen

Le photographe et cinéaste américain installé à Los Angeles, Ari Seth Cohen, s’était fait remarqué pour son blog Advanced style et ses ouvrages dédiés à la mode et à l’amour de la silver generation. Il vient de sortir Advanced Pets, un livre de photographies et d’interviews de ses meilleures icônes, toutes parées des looks les plus extraordinaires, et toutes entourées de leur animal de compagnie favori : chat, chien, vache, cochon… Advanced Pets, aux éditions PowerHouse Books, 35$.

Où voir des illuminations de Noël à Washington ?

Nous y sommes ! 2024 s’achève et il est temps de se mettre dans l’ambiance : sapin, course aux cadeaux, chocolats chauds et patinoires sont au programme pour nombre d’entre-vous. Quoi de mieux qu’une petite balade à la nuit tombée pour admirer les illuminations de Noël ? Nous avons sélectionné pour vous les meilleures sorties en famille dans et autour de Washington pour entrer dans la magie des fêtes.

National Christmas Tree et U.S. Capitol Christmas Tree

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Incontournables, les sapins de Noël de la Maison Blanche et du Capitol, brilleront cette année jusqu’au mercredi 1er janvier 2025. Venez en famille admirer l’épicéa, mesurant plus de neuf mètres de haut, qui trône sur l’ellipse de la demeure présidentielle. Le « chemin de paix », une collection de sapins décorés par les 56 États et territoires du pays, est accessible du dimanche au jeudi entre 10am et 10pm et les vendredis et samedis entre 10am et 11pm. Profitez de la file d’attente (entre 20 et 30 minutes aux heures de pointe) pour vous retourner et admirer les décorations de la Maison Blanche que l’on devine derrière les grilles des jardins.

Du côté du Capitole, pour ce millésime 2024, c’est un arbre venant d’Alaska qui fait le bonheur des petits et des grands. Plus de 10.000 ornements ont été collectés pour sublimer le majestueux conifère qui mesure près de 25 mètres de haut. Il s’illumine dès la tombée du jour et jusqu’à 11pm.

ZooLights

© Smithsonian’s National Zoo

Jusqu’au samedi 4 janvier 2025, le Smithsonian’s National Zoo vous enchante avec son traditionnel festival des lumières. Pour sa 16e édition, ZooLights transformera le parc animalier en jardin féérique illuminé de mille feux. Promenez-vous à travers les allées pour découvrir les installations lumineuses représentant les pensionnaires du zoo. Et pour passer un moment convivial en famille, animations musicales, vente de douceurs sucrées et salées, boissons chaudes sont également au programme. Pour connaître les horaires de ZooLights et réserver votre billet (6$ par personne) rendez-vous en ligne. Il est à noter que les bénéfices de l’événement seront utilisés pour les soins des animaux qui, pour leur bien-être, ne participent pas à la manifestation.

The Park at City Center

© City Center

Venez admirer le sapin de près de 23 mètres de haut et les arbres parés de guirlandes lumineuses installés par le City Center DC. Des décorations inaugurées fin novembre et qui resteront pendant toutes la période des fêtes. Pour poursuivre la magie, une petite marche sur Palmer Alley pour admirer les suspensions lumineuses, tout en faisant son shopping de Noël. The Park at City Center, 1098 New York Avenue NW.

Union Station

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Tous les ans, en signe d’amitié, la Norvège offre un arbre de Noël à leurs amis américains. Une tradition qui remonte à 1997 et instaurée par l’ambassadeur Tom Vraalsen. L’arbre illumine le hall de la gare durant toute la période des fêtes. Ne manquez pas le marché de Noël qui sera organisé les mardi 17, mercredi 18 et jeudi 19 décembre.

MARYLAND

National Harbor

© National Harbor

Du côté du Maryland, rendez-vous jusqu’au lundi 30 décembre, au National Harbor’s Spirit Park  pour découvrir, chaque soir, l’illumination d’un sapin lumineux de 18 mètres de haut. Un spectacle gratuit offert toutes les 30 minutes du coucher du soleil jusqu’à 9pm. En bonus, le spectacle sera précédé d’un feu d’artifice, tous les samedis aux alentours de 5.30pm.

Gaithersburg Winter Lights Festival

© City of Gaithersburg


Ne quittez pas votre voiture et profitez de ce parcours féérique qui compte plus de 450 illuminations sur 3,5 miles (5,6 km) au cœur du Seneca Creek State Park. Le parcours est ouvert tous les jours (sauf celui de Noël) jusqu’au 31 décembre à partir de 6pm (dernière entrée à 9pm en semaine et 10pm les week-ends). L’entrée coûte 15$ par véhicule en semaine et 25$ les vendredis, samedis et dimanches. La réservation se fait en ligne sur EventBrite.

Garden of Lights at Brookside Gardens (Wheaton, MD)


Jusqu’au dimanche 5 janvier, vous pouvez venir parcourir les allées illuminées du Wheaton Regional Park. Une marche accessible en famille à partir de 5pm jusqu’à 9pm. Les billets sont uniquement vendus en ligne au prix de 10$ par personne (gratuit pour les enfants de moins de 5 ans).

Festival of Lights – Watkins Regional Park (Upper Marlboro, MD)

© The Maryland-National Capital Park and Planning Commission

Rendez-vous tous les jours, jusqu’au mercredi 1er janvier, pour découvrir en voiture le parcours de Noël du Watkins Regional Park. Tous les soirs de 5.30pm à 9.30pm les abords des routes se transforment et s’éclairent pour notre plus grand bonheur. Le billet d’entrée pour un véhicule jusqu’à 6 personnes coûte 20$ sur place et 15$ en ligne.

Winter City Lights (Olney, MD)

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Un parc féérique pour vivre la magie des fêtes en grand. En effet, le parc se targue d’offrir le plus grand spectacle lumineux de Noël de la région de Washington grâce à plus d’un million de lumières scintillantes. Venez découvrir les nombreuses animations : parcours lumineux de 1,5 mile (2,4 km), pistes de luge, sapin de 16 mètres de haut qui s’anime, 2 hectares d’espaces festifs avec feux de camps, bottes de foin et restauration pour plus de convivialité. En bonus, les organisateurs vous garantissent qu’il y aura de la neige à Winter City Lights, quelle que soit la météo. Billet adulte à partir de 30,99$, enfant à partir de 20,99$.

VIRGINIE

Winter Walk of Lights – Meadowlark Botanical Gardens (Vienna, VA)

© NOVA parks

Une balade familiale de 0,6 miles (1 km), au milieu des arbres parés de lumières et des décorations de Noël. Une marche à agrémenter d’un chocolat chaud ou de s’mores (vendus sur place) pour les gourmands. Une expérience qui séduit tous les ans jusqu’à 110 000 visiteurs. Billets disponibles en ligne, à partir de 18$ par personne. Ouvert tous les jours jusqu’au dimanche 5 janvier, plus d’information ici.

Bull Run Festival of Lights – Bull Run Regional Park (Centreville, VA)

© NOVA parks

On reste bien au chaud dans la voiture et on découvre, ébahi, les structures lumineuses qui se dévoilent sur le parcours de 2,5 miles (4 km). À l’arrivée, découvrez le village de Noël avec sa fête foraine, ses boutiques et stands de sucreries. Les billets sont en vente en ligne sur Eventbrite (à partir de 30$ par véhicule) ou sur place (à partir de 40$ par véhicule). Le festival est ouvert tous les jours, jusqu’au dimanche 5 janvier. Tous les détails disponibles en ligne.

Tysons Corner Center (Tysons VA)

© Timeline Media avec l’autorisation de Tysons Corner Center

Si vous venez faire quelques emplettes du côté de Tysons Corner, ne ratez pas deux événements. Le premier, « Enchant Light Experience »sur The Plaza. Au total, 14 sculptures interactives et lumineuses vous attendent : sapins, flocons de neige et même une sphère géante dans laquelle il est possible d’entrer. Une balade gratuite pour s’évader quelques instants entre deux achats.

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Dans un autre genre, le Winter Lantern Festival vous fera voyager jusqu’en Chine. Une marche au milieu de plus d’un millier de lanternes, toutes fabriquées par des artisans. Dragons et personnages fantaisistes vous transporteront dans un univers entre rêve et réalité. Le festival est ouvert du jeudi au dimanche, de 5pm à 9.30pm, jusqu’au dimanche 12 janvier. Les billets sont en vente en ligne (à partir de 26,99$ pour les adultes et 16,99$ pour les moins de 13 ans), restauration sur place. The Winter Lantern Festival, 8025 Galleria Drive, Tysons.

Voyages: 5 bonnes raisons de faire appel à un chauffeur Hertz pour vos déplacements

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[Article partenaire] Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas, et peut-être que comme beaucoup, vous vous apprêtez à vous envoler dans une nouvelle destination afin de célébrer ces moments, entre amis ou en famille. Lors d’un voyage, plusieurs aspects sont à prendre en compte, parmi lesquels les transferts. Avec Hertz DriveU, facilitez cet aspect et profitez de vos vacances en paix. Découvrez dans cet article les 5 raisons de choisir Hertz DriveU pendant votre prochain séjour.

1 – Un service de chauffeur où vous le souhaitez

Votre chauffeur vous prend en charge à l’endroit de votre choix et vous conduit directement à votre destination. Profitez d’un réseau en pleine expansion de 10 000 chauffeurs répartis sur 3 500 destinations dans le monde.  

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En partenariat avec Flying Blue, Hertz DriveU vous offre 3 Miles pour chaque euro dépensé, si vous êtes membre Flying Blue.

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Avec Hertz DriveU, vous payez le prix annoncé. Pas de frais imprévus, et en cas d’annulation, vous pouvez le faire gratuitement.

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Les conditions générales de vente s’appliquent.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Brèves new-yorkaises : De bien mystérieux drones dans le ciel du New Jersey et de New York

? Des dizaines de signalements ont été faits concernant des drones mystérieux survolant le New Jersey et une partie de New York ce week-end. Les autorités, y compris le FBI, n’ont pas pu en expliquer l’origine ni identifier qui les contrôle… Depuis plusieurs semaines déjà, les habitants du New Jersey signalent des engins volants qui ne constitueraient pas une menace « crédible » selon l’administration américaine et le Pentagone. Le gouverneur de l’État, Philip Murphy, a malgré tout envoyé une lettre à Joe Biden lui demandant assistance pour l’aider à percer ce mystère.

? La 5e Avenue se refait une beauté à près de 153 millions de dollars, avec des trottoirs considérablement élargis, 230 nouveaux arbres et un nombre de voies passant de cinq à trois. 

✈️ La femme qui était parvenue à faire un New York/Paris sans titre de transport a été renvoyée aux États-Unis en attendant son procès à New York. 

? La gouverneure de l’État de New York, Kathy Hochul, propose de verser 300$ pour les contribuables célibataires gagnant 150 000$ ou moins, et 500$ pour les couples mariés gagnant jusqu’à 300 000$ pour compenser l’inflation. Un moyen de se faire pardonner, estiment les médias, pour sa volte-face sur le péage anti-embouteillages qui doit être instauré début janvier alors qu’elle vise sa réélection en 2026.

? Cette année, la MTA a misé sur les créateurs de contenu Instagram pour éditer leurs MetroCards collector de fin d’année. 

? Eric Adams a annoncé que plus de 73 000 « voitures fantômes », c’est-à-dire avec de fausses plaques – ou pas de plaque du tout – avaient été saisies depuis le début de son mandat.

? L’immatriculation des vélos électriques pourrait bientôt être obligatoire

✅ Kathy Hochul a promulgué un projet de loi, le premier du pays, qui oblige les compagnies d’assurance à couvrir les coûts associés aux diagnostics de dyslexie.

? L’impôt sur le revenu de New York pourrait être supprimé dès 2025 pour 582 000 New-Yorkais. 

? 63 000$, c’est le prix moyen d’un mariage à New York. 

‼️ Selon les données de la police, deux fois plus de personnes ont été tuées par agression au couteau à New York que par fusillade le mois dernier. 

? Des manifestants pour et contre Airbnb se sont affrontés au City Hall Park après l’introduction d’un projet de loi visant à faciliter la location à court terme pour certains propriétaires.  

?‍♀️ Lors de sa rencontre avec Tom Homan, le « czar des frontières » de l’administration Trump, Eric Adams a affirmé qu’il « souhaitait protéger les droits des immigrés qui travaillent dur et contribuent au développement de la ville », mais qu’il ne fera pas de NYC « un refuge pour ceux qui commettent des crimes violents répétés ».

? Depuis cette semaine, les animaleries ne sont plus autorisées à vendre des chats, des chiens et des lapins à des particuliers. 

❌ La loi interdisant aux propriétaires de faire payer aux locataires les frais de courtage est entrée en application. 

? Jon Lovitch, un artiste de Queens, est le détenteur du record du monde Guinness du plus grand village de pain d’épices. Il estime avoir cuit au total 11 tonnes de pain d’épice au cours de son activité.

? Le Whitney est désormais gratuit pour les moins de 25 ans. 

? Si vous lisez cette newsletter avec assiduité, vous avez sans doute suivi le projet de péage en dessous de la 60e. Il devait finalement être mis en place le 5 janvier, mais rien n’est moins sûr. Les opposants sont nombreux et bien conseillés. 

? Absolute Bagels était, pour beaucoup d’habitants de l’Upper West, une référence. Le magasin a fermé sans autre précision qu’une pancarte « We are closed ». Le département de la Santé a, quant à lui, une explication : l’établissement comptait des rats, des cafards, des aliments non réfrigérés, des pesticides et produits chimiques mal étiquetés et des surfaces insalubres. 

? Le Texas poursuit un médecin de New York pour avoir prescrit des pilules abortives à une habitante de Dallas. 

?️ Atterrissage d’urgence à l’aéroport JFK après que des oiseaux soient entrés dans le réacteur d’un avion American Airlines. 

? L’employé du McDo qui a dénoncé Luigi Mangione devrait toucher une prime de 60 000$. Mais de nombreuses étapes l’attendent avant qu’il ne puisse effectivement toucher le montant de sa prime. 

À la semaine prochaine !

Shopping : Nos adresses vintage préférées à New York

Si vous rêvez de trouver un jean 501 au délavage parfait, un perfecto bien patiné, le maillot collector de votre équipe de basket préférée, ou si vous cherchez tout simplement à avoir un style unique, alors suivez-nous dans les rues de Manhattan et de Brooklyn, on a sélectionné pour vous nos boutiques vintage préférées.

C’est bien entendu une sélection, la ville regorge d’adresses vintage mais attention, ce mot a plusieurs significations, on trouve vraiment de tout et à tous les prix. On est à New York ne l’oubliez pas, ici tout est plus cher, mais si vous trouvez LA bonne pièce, elle va vous suivre des années, c’est bien le principe, alors faites-vous plaisir sans rougir.

Manhattan

Duo pour le 501 bien coupé, bleu foncé, délavé, gris et même blanc, pas donné mais tellement parfait. Dans la même rue vous trouverez plein de boutiques indépendantes, dont 9th St vintage spécialisé dans les vêtements vintage d’avant 1980.

Duo NYC @Olivia Garcin
Duo NYC © Olivia Garcin

Quality mending and Co pour ses teddys, ses bleus de travail, ses sweats colorés californiens au coton si souple. Les vieux skate en bois, la borne arcade Pac Man, les T-shirts troués de nos groupes de rock préférés… tout y est !

Mr Throwback. LE spécialiste du vêtement de sport. Vous trouverez des vestes Starter originales des années 90, des maillots de champion NBA, des vestes Chalk Line, des casquettes New Era, et même des vieilles cassettes VHS…. Une boutique bien new.yorkaise comme on les aime.

Chez Pilgrim, vous trouverez du seconde main de designers comme Martin Marginal, Helmut Lang, Céline, Isabel Marant ou encore Marni.

Desert Vintage est l’extension new-yorkaise de la boutique originale créée en 1974 à Tucson en Arizona. Les vêtements vont du début du siècle aux années 70 et sont rangés par couleur. Tout est de grande qualité avec un style vraiment unique.

Desert Vintage @Olivia Garcin
Desert Vintage © Olivia Garcin

Un passage au Chelsea Flea Market, tous les samedis et dimanches, sur le parking de la 25e rue, dans le quartier du Flat Iron Building.

What comes around goes around pour du vintage luxe, de marque cette fois : vous y trouverez des sacs, des montres, des robes hors de prix mais aussi du vieux T-shirt collector de votre groupe de rock préféré des années 1970.

Brooklyn

Chez Front général Store, on trouve de nombreuses pièces vintage européennes et japonaises importées et tout est impeccablement organisé. On adore.

Grand St Local L’odeur du linge propre nous a saisi dès notre arrivée, c’est tellement rare dans ce genre de magasin. On aime la sélection de T-shirts et de sweats impeccablement rangés par couleur, et on leur demande à chaque fois combien ils vendent leur Jordan 1 exposées, elles sont dingues.

Grand St Local @Olivia Garcin
Grand St Local © Olivia Garcin

Stella Dallas est une ancienne mercerie de grand-mère, ultra léchée et pleine de trésors. Vous repartirez avec le bouton de votre veste préférée pour remplacer celui perdu depuis 5 ans, une paire de santiags ou un magnifique plaid en patchwork. Et juste à côté, 10ft Single du même patron, une vraie caverne d’Ali Baba remplie de vieux basiques cultes : vous allez vous perdre dans les rayons et ressortir en combinaison de pompiste MOTUL.

L Train : Là c’est la vraie friperie. On trouve de tout, à petits prix, mais il faut fouiller.

Raggedy Threads Dans une ancienne boulangerie, avec ses murs en brique, son sol défoncé, des drapeaux américains XXL qui pendent, cette boutique est une bombe pour trouver un vieux bombers japonais, une salopette en jean ou une veste de la royal Air Force élimée. Vous ressortirez au moins avec une photo de la boutique tellement elle est photogénique. 

Stella Dallas ⓒOlivia Garcin
Stella Dallas ⓒ Olivia Garcin

Publié le 8 mars 2024. Mis à jour le 16 décembre 2024.

Zaho de Sagazan en tournée aux États-Unis

Après son triomphe aux dernières Victoires de la Musique avec son album « La Symphonie des éclairs » (nommée dans cinq catégories, elle a remporté quatre prix dont ceux de la chanson originale et de l’album de l’année), puis ses prestations au Festival de Cannes et à la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques l’été dernier, Zaho de Sagazan vient de lancer sa première tournée américaine qui l’emmène de New York à San Francisco, en passant par Los Angeles.

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Âgée de 24 ans et originaire de Saint Nazaire, l’autrice-compositrice-interprète invente un mélange d’électro et de chanson française, sublimé par sa voix rauque et puissante. Un mixe unique qui donne à la fois envie de danser et de se laisser envouter par ses textes mélancoliques et poignants.

Dès la mise en vente des billets cet été, Zaho de Sagazan a vite rempli les salles américaines. Il reste encore des places pour les concerts du 16 décembre à New York et du 20 décembre à Los Angeles.

Les dates :

New York : les samedi 14 décembre, dimanche 15 décembre et 16 décembre au Music Hall of Williamsburg

San Francisco : le jeudi 19 décembre, The Independent

Los Angeles : le vendredi 20 décembre, Fonda Theatre

Publié le 25 juillet 2024. Mis à jour le 10 décembre 2024.

[Webinaire] Réforme fiscale américaine : perspectives pour 2025

Découvrez avec les experts de KPMG les principaux aspects de la réforme fiscale américaine attendue en 2025 et leur impact sur les entreprises et les particuliers.

Nous explorerons les sujets suivants :

1. Prévisions en matière de politique fiscale avec un Congrès et un Sénat républicains. Nous discuterons des possibles réformes et des orientations politiques qui pourraient influencer la fiscalité des entreprises et des particuliers.

2. Changements liés à l’expiration des réductions d’impôts. Comment les anticiper ? A quoi faut-il s’attendre ?

3. Planification fiscale. Enfin, nous fournirons des conseils pratiques sur la planification fiscale pour 2025. Comment les entreprises et les particuliers peuvent-ils optimiser leur situation fiscale face aux changements à venir ? 

Mardi 7 janvier à 12pm ET · 11am CT · 9am PT · 18h en France
[Inscription gratuite]

? Avec George Gans, Valérie Boissou et Christina Cure de KPMG.

Vous aurez l’occasion de leur poser toutes vos questions en direct pendant le webinaire. Vous pouvez également nous les envoyer en amont, à: [email protected]

[Vidéo] Réforme fiscale américaine : perspectives pour 2025

Découvrez avec les experts de KPMG les principaux aspects de la réforme fiscale américaine attendue en 2025 et leur impact sur les entreprises et les particuliers.

Nous avons exploré les sujets suivants :

1. Prévisions en matière de politique fiscale avec un Congrès et un Sénat républicains. Nous avons discuté des possibles réformes et des orientations politiques qui pourraient influencer la fiscalité des entreprises et des particuliers.

2. Changements liés à l’expiration des réductions d’impôts. Comment les anticiper ? A quoi faut-il s’attendre ?

3. Planification fiscale. Enfin, nous avons fourni des conseils pratiques sur la planification fiscale pour 2025. Comment les entreprises et les particuliers peuvent-ils optimiser leur situation fiscale face aux changements à venir ? 

Retrouvez le replay ci-dessous ou directement sur Youtube

Avec trois experts de KPMG :
🎙 George Gans : [email protected]
🎙 Valérie Boissou : [email protected]m
🎙 Christina Cure : [email protected]

[Webinaire] Patrimoine: les bonnes résolutions à adopter en 2025 pour les Français des États-Unis

Rendez-vous en ligne mardi 14 janvier 2025 pour un webinaire dédié aux bonnes résolutions financières que tous les expatriés aux États-Unis devraient prendre en 2025.

Au programme :
– Quelles sont les prises de décision patrimoniales indispensables, ici aux États-Unis ?
– Comment protéger sa famille et son patrimoine de manière optimale ?
– Quelles sont les orientations pour votre portefeuille d’investissement en 2025 ?

Mardi 14 janvier à 12pm ET · 11am CT · 9am PT · 18h en France
[Inscription gratuite]

Avec Alexandre Quantin, MBA, RICP®, Associé et directeur des investissements chez USAFrance Financials group. Avec plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis, Alexandre Quantin fait partie de la liste Forbes des meilleurs professionnels de la finance en 2024 et 2023. Il a notamment fait ses gammes en France chez BNP Paribas Private Banking et Credit Agricole CIB.

Vous aurez l’occasion de poser toutes vos questions en direct pendant le webinaire. Vous pouvez également nous les envoyer en amont du webinaire, à: [email protected]

Une 3e boulangerie Sarmentine, à Petaluma : « Chaque client vient chez nous pour trouver sa madeleine de Proust »

Après Santa Rosa en 2021, Sebastopol fin 2023, le pain et les viennoiseries de Sarmentine sont disponibles depuis juillet dernier dans la troisième boulangerie créée par Alexandra et Louis Zandvliet. Ce succès foudroyant, qui a permis de passer d’une salariée (Alexandra) à cinquante en moins de quatre ans, le couple originaire de Bordeaux l’attribue à la passion de la fondatrice de Sarmentine ainsi qu’à la qualité des produits qu’ils utilisent en cuisine, qui ont su fidéliser leur clientèle. « Ma philosophie repose sur plusieurs piliers : tous nos ingrédients, dans la mesure du possible, sont bio, et nous utilisons des produits frais et locaux pour minimiser notre impact environnemental, explique Alexandra Zandvliet. Cela va à l’encontre de l’approche d’autres boulangeries françaises qui importent leurs ingrédients de France. Notre logique est de soutenir les entreprises de la région en se fournissant chez eux.  »

Alexandra Zandvliet prépare des croissants. Crédit : Frédéric Neema.
Alexandra Zandvliet prépare des croissants. © Frédéric Neema.

Ainsi Sarmentine se fournit en farine chez Central Milling installé à Petaluma, en huile chez La Tourangelle, en fraises dans des petites fermes de Sebastopol ou Petaluma, et le beurre des croissants vient de chez Strauss. « Comme nous n’utilisons que des produits frais, nous optimisons notre production pour qu’il n’y ait pas de restes. Cela demande une bonne organisation : nous commençons à faire le pain et les viennoiseries dès 3am, et les pâtisseries à 5am. Nous produisons jusqu’à midi, donc même en achetant un croissant à la fermeture à 3pm, il est encore extra frais », souligne Louis Zandvliet.

De sage-femme à boulangère

Cette préférence pour les produits locaux remonte aux origines de Sarmentine. Rien ne prédestinait Alexandra Zandvliet à se lancer dans la boulangerie : sage-femme de formation, elle suit son mari en 2012 quand celui-ci est muté à Santa Rosa pour lancer une filiale de son entreprise de vin de Bordeaux. Face à l’impossibilité d’exercer et à l’absence de bon pain à prix raisonnables que lui réclame sa famille, elle se lance dans la fabrication de baguettes avec les ingrédients qu’elle trouve sur place. « Petit à petit, j’ai eu des demandes venant des familles de l’école de nos enfants, jusqu’à avoir une file de quinze gamins qui attendaient leur chocolatine à la sortie des cours… J’ai alors décidé de prendre une cottage food licence pour répondre à la demande », explique t-elle. Et son mari de poursuivre : « Entre 2016 et 2020, l’activité a vite pris de l’ampleur. On s’est équipés avec trois mixers, plusieurs fours, il y a avait de la farine partout chez nous. C’est à ce moment qu’on s’est dit qu’on allait ouvrir une boulangerie. »

Plusieurs de leurs amis décident alors d’investir dans cette aventure, qui ne va pas être un long fleuve tranquille. Les trois co-fondateurs, Manon Servouse, Alexandra et Louis Zandvliet vont trouver un premier local, mais une contrainte d’extincteur automatique à eau les oblige à changer d’endroit. Le Covid met en suspens les travaux et l’ouverture est repoussée aux calendes grecques. Alexandra Zandvliet continue à cuisiner, et une de ses amies assure la livraison. « Le bouche à oreille a très bien fonctionné. Les clients commandaient à l’avance sur Facebook et nous allions de Windsor à Petaluma. Cela nous a permis d’avoir une clientèle bien établie avant l’ouverture. »

Pour la petite histoire, le nom « Sarmentine » a été choisi car « c’est un nom qui sonne bien en anglais, et rappelle d’où l’on vient, précise la boulangère. Inspiré d’une baguette bordelaise en forme de sarment de vigne, il marie traditions françaises et terroir de la Sonoma. » En août 2021, Sarmentine ouvre officiellement sa première boulangerie à Santa Rosa, avec quatre employés, dont Alexandra. « Au départ, nous ne faisions que du pain et des viennoiseries. À Noël 2021, nous étions quinze, et on s’est mis à fabriquer des bûches. Aujourd’hui, nous avons plus de 300 produits, mais pas tous en même temps », annonce fièrement Louis Zandvliet.

La brioche qui sent bon l’enfance

En 2023, face à un chiffre d’affaires en pleine expansion, décision est prise d’ouvrir une deuxième boulangerie, mais aussi de faire officiellement de Sarmentine une affaire de famille. « Alexandra ne voulait pas faire la comptabilité et les papiers, et je suis un entrepreneur : j’ai construit un business plan avec des magasins satellites proches de notre boulangerie de Santa Rosa pour faciliter la collaboration et la mutualisation des ressources et je suis officiellement devenu PDG de Sarmentine. » À Sebastopol, le couple reprend une ancienne boulangerie avec son équipement, et le succès immédiat permet d’envisager une troisième enseigne. Six mois plus tard, en juillet dernier, Sarmentine ouvre à Petaluma. L’entreprise compte désormais 50 employés.

Interrogée sur ses produits préférés, Alexandra Zandvliet n’hésite pas longtemps. « Le pain a ceci de satisfaisant qu’à partir de trois ingrédients simples, on peut créer des produits très différents, qui sentent bon et qui sont beaux quand on les sort du four, dit-elle. J’adore également la brioche, elle me rappelle l’enfance car ma grand-mère allait dans une boulangerie spécialement pour acheter la sienne ». Exigeante avec les matières premières qu’elle utilise, Alexandra Zandvliet l’est aussi avec le produit fini, et n’hésite pas à essayer une recette plusieurs fois jusqu’à arriver au résultat escompté : « Les produits doivent être comme le souvenir que j’en avais. À nos salariés, nous rappelons que nous vendons du bonheur. Chaque client vient chez nous pour trouver sa madeleine de Proust. »

Noël loin de France : Quand la magie des fêtes américaines adoucit l’éloignement

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Passer Noël aux États-Unis, c’est renoncer aux grandes tablées de cousins, à la crèche provençale, au chapon rôti de mamie, pour plonger dans un univers extravagant où le Grinch a détrôné le Père Noël, où tout le quartier clignote de led lumineuses, tandis que la radio diffuse en boucle « White Christmas » et « Feliz Navidad ». Illuminations, sapins géants, christmas carols et paradesSi, pour les expatriés qui ne rentrent pas au pays, ces réjouissances peuvent réveiller la nostalgie des Noëls en France, difficile de ne pas se laisser entraîner dans ce joyeux tourbillon. D’un bout à l’autre du pays, avec sa tribu resserrée, entre expats ou dans la belle-famille américaine, les Holidays ont souvent pour les Français un goût particulier de liberté.

Réinventer Noël

Rester pour les fêtes s’impose à beaucoup d’entre-eux, afin de garder congés et budget pour l’été. Après le fiasco d’un Noël épuisant en Europe avec son bébé, Magali, qui vit à Durham, en Caroline du Nord, avec son mari et leurs deux filles aujourd’hui âgées de 8 et 3 ans, n’a plus retenté l’expérience. Pour elle qui garde le souvenir des retrouvailles entre cousins et des cadeaux tirés au sort, en Champagne, il a fallu réinventer Noël outre-Atlantique, en petit comité. « La première année, on s’est demandé ce que l’on allait faire, se souvient Magali. J’ai trouvé une recette de dinde sur Internet et j’ai pris du plaisir à cuisiner un gros menu de fêtes, juste pour mon mari et moi. C’était notre Noël, un moment reposant : on en garde de bons souvenirs.»

À Atlanta, Perrine, son mari et leurs enfants aiment admirer les magnifiques illuminations dans le jardin de leur voisine pour les fêtes. © Perrine Herbommez

D’autant que les années suivantes, Magali découvre une féérie insoupçonnée : maisons illuminées « de manière un peu folle », trains miniatures, dessin animé du Grinch (celui de 1966 !) – que ses filles regardent en boucle – sapin coupé directement dans une ferme… Mais la distance avec sa famille lui pèse. « À cette période, il reste encore six mois avant de pouvoir rentrer en France l’été, ce n’est pas facile, confie-t-elle. Forcément, on aimerait voir plus souvent mon neveu, ma nièce et on souhaiterait que les cousins passent du temps ensemble. Après, je me dis qu’en France, les gens ne se voient pas non plus à chaque Noël » se console-t-elle. Pour compenser, Magali et son mari aiment recevoir des amis belges ou français, eux aussi loin de leur famille.

Certains expatriés ont, eux, la chance d’être très entourés pour les fêtes. Mariée à un Américain, Pascaline, qui vit près de Dallas avec leur fils Ethan, est accueillie depuis 12 ans au sein de sa belle-famille, dans la plus pure tradition texane. Grande maisonnée, sapin qui frôle le plafond, dinde et mac and cheese, messe de Noël ultramoderne dans une paroisse protestante et réveillon en pyjama… Cette Lilloise a adopté ces Noëls différents des réveillons traditionnels de son enfance. « Il y a un côté très convivial, très cool, moins formel qu’en France, apprécie Pascaline. Si on a envie de s’habiller décontracté, on fait comme on veut. On a le temps de discuter, on regarde des films de Noël… J’adore fêter Noël chez mes beaux-parents chaque année ! » 

Écrans géants, sapins illuminés et chorale lors d’une messe de Noël dans une paroisse protestante au Texas. Pascaline se dit touchée par la beauté de ces célébrations où elle se rend chaque année avec sa belle-famille américaine. © Pascaline Leruste-Thomas

Des fêtes auxquelles elle apporte sa touche française, en glissant du foie gras ou du saumon fumé au menu du buffet, pour transmettre cette culture à son fils. De quoi atténuer la distance avec sa famille dans le Nord de la France. « Si je n’avais pas le soutien de ma belle-famille, je pense que j’aurais des coups de blues et que je ne me sentirais pas forcément à ma place. Mais là, je suis bien. Oui, ma famille et les fêtes de fin d’année ensemble me manquent, mais ça ne m’attriste pas. On s’appelle, on fait des Skype. On s’offre aussi des cadeaux, grâce à des listes Amazon. Ça facilite les choses. »  

Comme elle, Hawa, qui a grandi en région parisienne dans une famille originaire de Côte d’Ivoire, passe les fêtes avec la famille américaine de son mari, qu’elle reçoit à Atlanta où ils vivent avec leurs trois jeunes enfants. Douze ans après le « choc culturel » de son premier Noël à New York, cette enseignante en français est devenue une reine des Noëls américains. Tous les ans, Hawa enrichit sa panoplie de décorations, dresse une table scintillante, achète des matching pyjamas pour toute la petite famille, qui n’échappe pas au traditionnel shooting photo de Noël.

Tous les ans, Hawa organise un shooting photo de Noël pour immortaliser sa petite famille. Une tradition américaine adoptée par cette Française, expatriée depuis 12 ans aux Etats-Unis. © Hawa Boyd

La distance avec la France ? « Avant je sentais le manque, mais ça va de mieux en mieux depuis que j’ai une famille, assure la jeune femme qui peut compter sur les proches de son mari. Et c’est le deuxième Noël où j’ai la chance d’avoir mes parents qui viennent, ainsi que mon frère, qui me fera peut-être cette surprise », se réjouit-elle. Plus tard, elle rêve d’emmener ses enfants découvrir un Noël en France. « Petits, mes parents nous emmenaient voir les vitrines des grands magasins à Paris. J’espère pouvoir un jour voir ça avec mes enfants », se projette-elle.

À Atlanta, Perrine est impatiente à l’idée de rentrer enfin en France cette année pour Noël, avec son mari et leurs 2 enfants de 5 et 3 ans. Cela fait un an que cette infirmière en réanimation néonatale a posé ses congés de fin d’année. « Il y a eu des années où c’était un peu dur, glisse-t-elle. Ma mère m’envoyait des photos de leur énorme ouverture de cadeaux avec tous les cousins, ça créait une frustration. Mais j’avais en tête que quand mes enfants seraient plus grands, on irait. Et c’est pour cette année ! » 

Un mini-train électrique installé à une fenêtre, dans la région de Dallas. © Pascaline Leruste-Thomas

Si, plus jeune, les Noëls en famille la laissaient indifférente, cette jeune maman a désormais envie d’en faire « une fête » pour ses enfants, en s’inspirant sans modération des traditions locales. « J’aime beaucoup la passion des Américains pour les décorations des maisons, s’enthousiasme-t-elle. Quand  je suis arrivée, je trouvais qu’ils en faisaient trop, mais finalement je me suis prise au jeu. Ici, on peut vraiment profiter des choses à fond, sans gêne, sans honte.» L’année dernière, Perrine a ainsi fait monter ses bouts de chou à bord de sa voiture transformée en Polar express. Objectif : un tour des illuminations du quartier, avec chamallows, chants de Noël et chocolat chaud : « Ça les a émerveillés ! »