A J-10 de la première, par une belle fin de dimanche, la Compagnie Carmina peaufine les derniers réglages de sa première pièce, “Le Dieu du Carnage” de Yasmina Reza , qu’elle jouera du 10 octobre au 2 novembre au Shelton Theater de San Francisco.
Créée il y a seulement quelques mois par Pascale Couderc, metteuse en scène bien connue dans la Bay Area pour de nombreuses pièces jouées par les compagnies Platypus, Generation Theatre, ou Le Théâtre du Coin, la Compagnie Carmina se concentre sur le théâtre contemporain francophone. “Le paysage théâtral en français est assez limité à San Francisco. J’avais déjà créé deux troupes en quinze ans passés ici, mais Carmina a vraiment un objectif précis: jouer des pièces non éditées, que l’on découvre en parcourant les festivals en France“, explique sa fondatrice. “Début 2018, j’avais mis en scène dans cet esprit “Adieu Mr Haffmann”, présentée en off à Avignon l’été précédent. C’était avant qu’elle ne soit montée à Paris et qu’elle remporte 4 Molières.”
La troupe Carmina rassemble d’ailleurs des acteurs qui ont tous joué dans “Adieu Mr Haffmann”, et qui n’ont pas hésité à suivre Pascale Couderc dans sa nouvelle aventure: “Pascale peut nous proposer n’importe quoi, je suis!“, affirme Marion Lovinger, dont c’est la troisième collaboration avec la metteuse en scène. Emmanuelle Lambert, elle, en est à sa douzième pièce sous la direction de Pascale Couderc, qui reconnaît avec humilité qu’il n’est pas toujours aisé de faire du théâtre en français à San Francisco: “Il faut trouver des acteurs: je ne suis ni coach, ni prof de théâtre, et la population francophone ici est plutôt technocrate! Il faut un grain de folie pour monter sur scène et la formation est dure…”
Les quatre acteurs ont appris le texte du “Dieu du Carnage” cet été, avant de commencer six semaines de répétition. “Cette comédie, très cruelle, met en scène deux couples, qui se retrouvent pour discuter amour, mariage, querelles d’enfants…Réunis pour combler l’ennui du dieu du carnage, ces personnages perdent tout contrôle de leur humanité, jusqu’à devenir des bêtes“, explique Pascale Couderc.
Montée au théâtre Antoine en 2008 avec Isabelle Huppert, la pièce a été adaptée par Roman Polanski au cinéma en 2011. Pour les acteurs de Carmina, elle reste furieusement d’actualité: “La pièce n’est pas sans rappeler ce qui se passe ici, en Angleterre, ou au Brésil: on sort complètement de la bienséance des conventions, on se demande si un adulte peut faire tout cela, ou oser dire ce qu’on entend sur scène.” La troupe est impatiente de rencontrer son public, qu’elle espère aussi large que possible grâce à l’utilisation de surtitres en anglais. “Si on fait bien notre boulot, on espère que la pièce amènera les spectateurs à se poser plein de questions.“
La Compagnie Carmina joue Yasmina Reza à San Francisco
"Olivia", le lesbianisme selon Jacqueline Audry à Austin
“Olivia”, film français de 1951, sera projeté le mercredi 16 octobre à l’Alamo Drafthouse South Lamar en partenariat avec l’Alliance française d’Austin. Signé Jacqueline Audry, il est considéré comme l’un des premiers films sur l’homosexualité féminine, à une époque où l’attirance pour les personnes de même sexe était perçue comme un déviance.
Il raconte l’histoire d’une élève, Olivia, qui va bouleverser une autre jeune femme de l’institution pour filles où elle séjourne, Mademoiselle Julie, jouée par Edwige Feuillère. D’autres histoires d’amour et intrigues vont se nouer au sein de cette institution. A noter que Philippe Noiret joue le seul rôle masculin de ce film.
Edouard Kopp, le Monsieur dessin de la Menil Collection à Houston
Le nouvel institut du Menil consacré au Dessin (Drawing Institute) s’apprête à accueillir, à partir du 4 octobre (jusqu’au 5 janvier 2020), une exposition sur l’architecte visionnaire français Jean-Jacques Lequeu.
Plus d’une cinquantaine de dessins architecturaux et anatomiques, provenant de la Bibliothèque Nationale de France, retracent l’œuvre de l’un des artistes post-révolutionnaires les plus inventifs. Cet événement a été organisé et pensé par le nouveau conservateur en chef français Edouard Kopp. « Ma passion pour l’Art remonte à l’adolescence, j’ai consacré ma carrière au dessin, qui est sans doute la pratique artistique la plus personnelle, la plus expérimentale et souvent la plus révélatrice de l’Art », explique t-il.
Jeune étudiant à l’école de management de Grenoble, il part en échange universitaire pendant un an en Angleterre et s’inscrit en auditeur libre à des cours d’art à Warwick. Il envisage alors de devenir marchand d’art ou de rejoindre une grande maison de vente comme expert. Son diplôme en poche, il décide de rester à Londres et s’inscrit à l’Institut Courteauld, spécialisé dans l’étude de l’histoire de l’art, où il enchaîne les recherches et décroche un stage au département des peintures au Getty Museum. Il s’aperçoit alors que le métier de conservateur de musée est un travail très complet, qui permet d’avoir un accès direct aux œuvres d’art, tout en étant historien et en contact avec le public. Il persévère, travaille un an au département des peintures et prend la décision de présenter une thèse. Pour cela, il choisit de partir faire un nouveau stage au département des dessins au Musée d’art de Harvard. « Le dessin me parle spécialement. Pour moi c’est une technique incroyable. J’ai une réaction viscérale. Cela m’émeut et me stimule visuellement et intellectuellement », commente-t-il.
Son mémoire porte sur un artiste français du XVIIIe siècle, Bouchardon, et donne lieu à une exposition sous la pyramide du Louvre. Il sera le co-commissaire de l’exposition. Au même moment, il obtient un poste d’assistant-conservateur au Getty Museum pour s’occuper du dessin français à Los Angeles. Il y reste sept ans. Puis, il devient conservateur au musée de Harvard où il supervise plus de 25 000 dessins européens et américains comprenant des œuvres allant du XIVe siècle à 1900.
Au cours de son mandat, il enrichit cette collection avec deux acquisitions majeures : une collection de dessins flamands et hollandais datant du XVIIe siècle et les dessins et collages monumentaux de Kara Walker.
A Houston, il compte élargir le champ d’application de l’institut. Il veut en faire une institution d’envergure internationale. Il espère développer des programmes avec les universités texanes et ouvrir l’institut au grand public par le biais de conférences et de séminaires. Il compte aussi contribuer à la croissance de la collection (2 000 œuvres environ) et produire plusieurs publications pour accompagner les expositions. Il tient aussi à organiser deux programmes de bourses pour soutenir les artistes et les chercheurs inspirés par le dessin. « Je suis très désireux de travailler au Texas surtout à Houston, ville culturellement à la hausse et ambitieuse. C’est un honneur de travailler dans le premier musée des Etats-Unis entièrement conçu pour répondre aux besoins spécifiques des dessins et de les faire connaître à un nouveau niveau», déclare t-il. Edouard Kopp trace son chemin.
5 bonnes raisons d’investir à Paris quand on est expatrié·e
(Article partenaire) Beaucoup d’expatriés sont tentés d’investir dans leur pays d’accueil, surtout quand les prix du marché sont moins élevés qu’en France. Pourtant, investir en France et notamment à Paris présente de nombreux avantages à ne pas négliger et offre la garantie d’un investissement réalisé dans les meilleures conditions et dans un contexte rassurant.
Vous investissez dans un marché stable et dynamique
Ville française attractive par excellence, Paris est une destination privilégiée pour un investissement immobilier. Si les prix y sont élevés, la capitale vous garantit tout d’abord une forte demande locative, ainsi qu’une plus-value assurée à long terme, à la revente de votre bien. La stabilité et l’attractivité du marché immobilier parisien font de la capitale une ville où vous pourrez investir sans risque, en toute sérénité.
Vous pouvez obtenir des prêts à des taux très bas
Contrairement à certaines idées reçues, de nombreuses banques sont prêtes à accorder des crédits immobiliers à des non-résidents. En général, elles demandent un apport de 20 à 30% du bien. Certains critères peuvent également influencer l’obtention du prêt, tels que votre situation professionnelle : si vous êtes expatrié·e dans le cadre d’un contrat de salarié détaché, ou si vous êtes en contrat local mais dans une entreprise internationale, les banques seront plus à même d’accepter votre dossier.
Il faut également savoir que les taux d’intérêt proposés par les banques françaises peuvent être légèrement plus élevés pour les non-résidents. Mais étant donné le niveau des taux d’intérêt actuels, cela reste très avantageux. Actuellement, les taux immobiliers n’ont jamais été aussi bas, avec un taux moyen à 1,11 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans, et 1,47 % sur 25 ans, en septembre 2019.
Sachez également que certaines banques sont plus enclines à prêter aux non-résidents, le mieux étant de passer par un courtier.
Vous bénéficiez d’avantages fiscaux avec le statut LMNP
Le statut LMNP (loueur en location meublée non professionnelle), est un statut fiscal dont tous les non-résidents peuvent bénéficier, à partir du moment où ils font l’acquisition d’un bien en France, dans le but de le louer en meublé, et que les revenus générés par la location ne dépassent pas la somme de 23 000 € par an, ou de 50% de ses revenus globaux.
Ce statut présente des avantages fiscaux très intéressants. Il permet notamment :
– de déclarer ses revenus dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
– d’amortir votre bien sur plusieurs dizaines d’années en calculant tous les ans sa dévalorisation en fonction de son usure et de son usage
– de déduire les frais relatifs à la location meublée (l’entretien, la réparation ou l’aménagement de votre bien, mais aussi les frais de gestion, les frais d’agence, ou les intérêts d’emprunt, entre autres)
Le statut LMNP au réel est particulièrement adapté à Paris, où la demande locative en meublé est très élevée. Grâce à ce dispositif, vous ne paierez pas d’impôts pendant une dizaine d’années en moyenne sur les revenus générés par votre investissement.
Vous préparez votre avenir
Même si vous n’avez pas de projet d’investissement locatif en perspective, acquérir un bien immobilier à Paris peut être très intéressant si vous souhaitez anticiper un futur retour en France, constituer un patrimoine à transmettre à vos enfants, acheter pour revendre, ou tout simplement pour anticiper votre retraite grâce à un placement sûr et rentable.
Vous pouvez gérer votre investissement à distance
Si l’éloignement géographique peut avoir tendance à décourager certains expatriés d’investir dans un bien en France, il faut savoir que des solutions existent pour mener son projet depuis son pays d’accueil. En effet, certaines agences immobilières accompagnent les non-résidents dans leur achat immobilier en France.
C’est le cas de l’agence Casamo, qui vous permet de piloter votre transaction depuis l’étranger, sans jamais avoir à rentrer en France. Casamo vous fournit un service clé en main, adapté à vos attentes, dans chaque étape de votre projet : recherche du bien, réalisation des démarches administratives, suivi des travaux, aménagement et décoration, etc. Tout au long de ce processus, vous êtes suivi par un interlocuteur unique à l’écoute de vos besoins, pour un investissement réussi, et un bien à votre image.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Rhys Chatham s'attaque au changement climatique en musique à Brooklyn
À 67 ans, le New-Yorkais Rhys Chatham a passé presque la majeure partie de sa vie en France. Mais il revient dans sa ville natale pour un concert nommé “The Sun Too Close to the Earth” les 4 et 5 octobre à l’ISSUE Project Room, dans le cadre du festival Crossing the Line du FIAF.
Dans ce morceau, l’artiste, pionnier de la musique minimaliste aux Etats-Unis ayant collaboré avec Philip Glass et Meredith Monk notamment, évoquera en musique les dangers du changement climatique. “C’est de la faute de ma fille, plaisante l’artiste. Elle a 28 ans, elle est française et parle anglais et a étudié la gestion de l’environnement. Comme d’autres jeunes de sa génération, elle a l’impression qu’elle ne va pas hériter de la Terre“.
Le morceau a été composé pour plusieurs instruments: guitares électriques, percussions, clavier, trompette notamment… Un reflet des goûts éclectiques de cet Américain touche-à-tout dont le père fut claveciniste et qui a versé dans la clarinette, le cor ou encore la flute et la guitare électrique. “La musique est une vocation pour moi. Je n’ai jamais eu de doute quant à ce que je voulais faire. Quand j’avais des problèmes d’argent, mon père a dit à ma femme: surtout, ne l’empêche de faire de la musique“, se souvient-il. Sa carrière a pris son envol dans les années 70. Rhys Chatham croise le chemin de La Monte Young, pape de la musique minimaliste (ou répétitive). Il se passionne pour ce style qui utilise la répétition comme technique de production.
Après un concert du groupe de punk rock les Ramones en 1977, il “tombe amoureux” de la guitare électrique et commence à composer pour cet instrument. Très vite, il voit grand et vise des ensembles de guitaristes de taille importante. En 1989, il écrit un morceau pour 100 guitares et, en 2005, la ville de Paris, où il vit depuis 1987, lui commande une composition pour 400 pour la Nuit Blanche.
Ces dernières années, il est revenu à des instruments plus doux pour ses oreilles, comme la trompette et la flute. Son spectacle à Crossing the Line traduit ce retour aux instruments à vent. En plus de “The Sun Too Close to the Earth”, il fera découvrir à son public deux autres compositions: “On, Suzanne”, un duo pour harpe et percussion, et “Le Possédé”, qu’il jouera à la flûte basse.
Michelin 2020: The Inn at Little Washington conserve ses trois étoiles
The Inn at Little Washington, représenté par son très francophile chef Patrick O’Connell, reste pour l’instant l’unique trois étoiles de la région. Alors qu’aucun restaurant français ne s’est fait une place dans la liste des étoilés, un restaurant de Foggy Bottom, le Blue Duck Tavern, a perdu son étoile, une première pour un restaurant de la capitale.
Voilà le verdict du guide Michelin 2020 pour Washington. Il a été révélé mardi 1er octobre à la maison de l’ambassadeur de France de Kalorama Street, en présence des étoilés et de nombreux convives.
Pour le chef de Bresca Ryan Ratino, qui conserve une étoile, “c’est une récompense exceptionnelle”, qu’il avait déjà fêtée l’an passé en embauchant 13 personnes.
Vers 7pm, l’intendant de la maison de l’ambassadeur a appelé toutes les personnes présentes à venir dans le hall pour le moment tant attendu. Pour la première fois, l’ambassadeur Philippe Etienne, arrivé en juin, a ouvert le bal des discours en comparant le travail de chef à celui de diplomate. En anglais, il a rappelé que “la nourriture est une arme puissante”, et l’adage selon lequel “le véritable chemin pour toucher le coeur d’un homme passe par son estomac”. Sous les rires de son auditoire, il ajoute immédiatement, “mais clairement, l’auteur de cette phrase ne connaissait pas très bien l’anatomie”.
C’est la troisième année que le guide Michelin décerne ses précieuses étoiles aux chefs américains dans la maison de l’ambassadeur. Pour cette édition 2020, le guide du célèbre bibendum a proposé à ses invités de goûter les recettes de l’un de ses chefs étoilés, Nicholas Stefanelli, avec son restaurant Masseria mis à l’honneur dans plusieurs salons.
Nicholas Stefanelli est fier de son étoile. “La scène culinaire de DC a explosé ces dernières années”, confie ce chef originaire de la capitale. “Et le guide est une preuve de cela, c’est fantastique!”.
“C’est formidable que le guide Michelin reconnaisse notre région comme l’une des quatre qui méritent d’avoir un guide”, a lancé Patrick O’Connell, soulignant que le guide Michelin est “le guide gastronomique le plus fiable”.
Alors que ces visiteurs d’un soir prennent leur mal en patience dans la longue file qui mène au bar à caviar, d’autres admirent la préparation du risotto au parmesan par les employés de Masseria. Les cuistots s’appliquent à tourner le risotto dans une cavité pour en sortir un plat délicieux, distribué rapidement aux bouches qui salivent.
Pour le chef étoilé Ryan Ratino, cette soirée, qui “réunit tous les meilleurs chefs de la ville dans cette belle demeure”, donne un sens de “communauté”. Entre une coupe de champagne et une cuillère de caviar.
Le classement 2020 :
"Music on the West Side": soirée cordes et saxo à New York
Le Classical Saxophone Project (CSP) organise un concert le jeudi 10 octobre à l’Advent Lutheran Church (Upper West Side).
Au programme de “Music on the West Side”: des morceaux des compositeurs Alessandro Marcello, Debra Kaye, Hélène Rasquier ou encore Philippe Treuille. Professeure à l’Ecole Normale de Musique de Paris et ancienne responsable des cours de déchiffrage contemporain pour le chœur de Radio France, Hélène Rasquier est la compositrice que le CSP a choisi de mettre en avant pendant sa saison 2019-2020.
Le programme sera joué par le saxophoniste Javier Oviedo et l’excellent orchestre du CSP conduit par le Français Jean-Pierre Schmitt. Les deux hommes ont monté le Classical Saxophone Project pour mettre en valeur les morceaux de saxophone dans la musique classique. Un répertoire méconnu mais riche.
Le meilleur des festivals de cinéma dans la Baie de San Francisco
L’automne amène dans la Baie de SF des évènements incontournables pour les amoureux du 7ème art. Du large public au plus spécifique. Sélection de festivals à suivre.
Le Mill Valley Festival, le plus prestigieux
Depuis 42 ans, il réunit la crème des films indépendants et internationaux. Plus de 200 réalisateurs d’origines diverses sont attendus à Marin County, au nord de San Francisco. Organisé par le California Film Institute, il a la réputation de mettre à l’honneur les succès à venir. Cette année, de nombreux films projetés à Cannes font partie de la sélection. Et les frenchies sont bien représentés avec, entre autres, les projections de « Grâce à Dieu » (François Ozon), « Les Hirondelles de Kaboul (Eléa Gobbé-Mevellec et Zabou Breitman, qui sera sur place), « La Vérité » (d’Hirokazu Kore-eda avec Catherine Deneuve et Juliette Binoche) ou « les Misérables » de Ladj Ly (qui représentera la France aux Oscars). Les billets sont vite épuisés, mais on peut assister à certaines projections dans d’autres lieux-partenaires, comme au Berkeley Art Museum and Pacific Film Archive. 3-13 oct. Infos ici.
Le Drunken Film Festival, le plus décontracté
Pour la seconde édition de ce festival d’un nouveau genre, 98 films seront diffusés sur 9 jours dans différents bars d’Oakland. Le pari des cinéphiles à l’origine du projet : des films variés, décomplexés et accessibles à tous. Unique recommandation : consommer des boissons en profitant de la bonne ambiance. La soirée d’ouverture, en présence de réalisateurs de la Baie (dont l’une des stars du stop-motion, Phil Tippett) est payante, mais les autres séances sont gratuites. 4-12 oct. Infos ici.
Superfest, le plus engagé
L’International Disability Film Festival est le plus ancien festival au monde traitant du handicap. Pendant deux jours, entre Berkeley et San Francisco, des films (formats divers) célèbrent le handicap comme force et moteur de création. Au programme : des histoires de dépassement de soi, de questionnements identitaires et sur le regard des autres. Le tout, sans tabou. 20–21 oct. Infos ici.
Le Japan Film Festival, le plus dépaysant
Immersion dans la culture J-pop avec la 7ème édition de ce festival pointu. La sélection présente les films acclamés par la critique au Japon, dont de nombreuses nouveautés. À noter, les premières de « We Are Little Zombies » (sur de jeunes orphelins qui montent un groupe), « Jesus » (sur un jeune garçon qui quitte Tokyo et débarque dans une nouvelle école à la campagne) ou la diffusion de documentaires remarqués et primés (« Life is fruity » sur le choix de vie d’un architecte au cœur de la nature; « I go gaga my dear », sur Alzheimer; ou « A journey through genders », l’histoire de la première femme devenue un homme au Japon). L’évènement coïncide avec le J-Pop Summit qui permet d’élargir l’expérience nipponne dans le quartier de Japan Town avec des animations, des concerts et de la cuisine. 4-10 oct. Infos ici.
Nos six randonnées préférées pour s'aérer à Los Angeles
Pas besoin de faire des heures de route pour prendre l’air. Avec ses parcs naturels, ses falaises et ses montagnes, Los Angeles offre un terrain de jeu parfait pour les amateurs de marche à pied. D’ailleurs, le “hike” y est religion. Découvrez nos six itinéraires de randonnée préférés à tester sans attendre.
Bridge to Nowhere pour découvrir les vestiges d’une autre époque
Méconnue des touristes mais populaire pour les Angelinos aguerris, la randonnée « Bridge to Nowhere » permet aux marcheurs de traverser divers paysages, passant de la forêt au canyon, avant d’arriver au point culminant, le célèbre pont de nulle-part. Construit en 1936, il était destiné à relier Azusa, une ville du comté de Los Angeles, à Wrightwood situé à 1 808m, par les montagnes de San Gabriel. Mais une inondation a détruit les routes les reliant, mettant fin au projet. Tout au long du parcours, les marcheurs sont amenés à traverser la rivière en testant leur équilibre sur des rondins ou en sautant d’un rocher à l’autre. Pour pratiquer cette randonnée, il faudra dégoter un permis gratuit (à aller récupérer à la station East Fork ranger ou à Heaton Flats Trail Canyon). Point de départ : Camp Bonita Road, San Gabriel Mountains National Monument, Azusa. Durée : 6 heures (9 miles aller-retour). Plus d’infos ici.
Switzer Falls Trail pour se rafraîchir
Changement d’ambiance radical à Switzer Falls, l’un des “hikes” les plus populaires de la ville. Pourquoi ? En plus d’être courte et facile, cette randonnée débouche sur une cascade et une piscine naturelle, idéales pour se rafraîchir. Pour y accéder, vous pourrez sauter de rochers en rochers sur le ruisseau Arroyo Seco (excepté les lendemains et surlendemains de grosses pluies). Le point négatif reste que cette randonnée est très encombrée le week-end. D’ailleurs, si le bassin est bondé, on vous conseillera de poursuivre la marche dans le Bear Canyon : à 5 minutes, vous trouverez une piscine naturelle plus petite et délaissée. Pour vous y aventurer, vous aurez besoin de vous munir d’un pass aventure (5 dollars, à récupérer dans un magasin de sport (Big 5, REI) ou à la station-service Shell près de la 210 Fwy). Point de départ : Switzer’s picnic area, Altadena. Durée : 1h30 (4,4 miles l’A/R). Informations ici.
Los Liones Canyon Trailhead pour profiter de la vue sur l’océan
Autre décor avec une randonnée plus à l’ouest de la ville. Le sentier large et pentu de Los Liones sillonne un canyon luxuriant à l’extrémité sud du parc national de Topanga, à seulement 1,6 km de l’océan Pacifique. La randonnée bordée de lierre et de fleurs sauvages offre un aperçu majestueux sur la baie de Santa Monica. Ceux qui souhaitent aller plus loin peuvent continuer jusqu’à Parker Mesa Overlook, qui offre un point de vue panoramique dans le parc de Topanga. Un conseil: regardez devant vous, le site ne manque pas de serpents. Point de départ : 580 Los Liones Drive, Pacific Palisades. Durée : 1h30 (1,3 miles). Plus d’informations ici.
Runyon Canyon pour croiser les stars
Surplombant le quartier de West Hollywood, le parc Runyon Canyon est l’un des plus fréquentés des locaux (et des célébrités), qui y font au choix leur “hike” hebdomadaire en compagnie de leur chien, une photo pour Instagram ou un challenge cardio en courant. Considérée comme difficile en raison de son dénivelé, cette randonnée urbaine (avec des options de 1,9 à 3,3 miles selon les envies) dispose de nombreux points de vue sur l’ouest de Los Angeles et Hollywood. Attention à la descente qui est l’occasion de nombreux dérapages et blessures. Outre le dénivelé, un autre défi sera de trouver un spot pour se garer, le “street parking” étant compliqué dans cette zone résidentielle. Point de départ : 1854 North Fuller Avenue, Los Angeles. Durée : 1h30 maximum (pour des boucles entre 1,9 et 3,3 miles). Informations ici.
The Echo Mountain Trail pour pique-niquer au milieu des ruines
La randonnée Echo Mountain, à Altadena, combine deux sentiers : celui de Lower Sam Merrill et de Mount Lowe Railway. Préparez-vous : ce chemin, traversant le canyon de Las Flores, est raide et peu ombragé. Mais la difficulté sera compensée par des vues majestueuses sur la vallée de San Gabriel, Pasadena et Los Angeles. Les randonneurs arriveront aux ruines pittoresques de Lowe Railroad. Surnommée “la ville blanche”, cette station accueillait nombre de touristes le siècle dernier, qui y parvenaient via un funiculaire. Des structures ravagées par plusieurs incendies de forêt, ne laissant que des vestiges à explorer. Avec ses tables dédiées, ce site offre un endroit idéal pour pique-niquer en hauteur. Et si les jambes vous le permettent, vous pouvez pousser jusqu’à Inspiration Point, via le sentier Castle Canyon. Point de départ : 3302 Lake Avenue, Altadena. Durée : 3h30 (5,5 miles A/R). Informations ici.
Eagle Rock Trail pour admirer la formation de la roche
Amateur de géologie, cette randonnée est faite pour vous. Eagle Rock Trail offre une surface rocheuse unique avec ses cavernes et ses arches. Pour se rendre au sommet, on vous recommande de mixer deux sentiers, ceux de Musch Trail et la Eagle Springs Fire Road pour une boucle de 7 km, au départ du ranch Trippet (construit dans les années 1890). Sur la route grimpante Eagle Springs Fire Road, vous pourrez savourer la vue panoramique sur les montagnes de Santa Monica, le Santa Ynez Canyon et l’océan Pacifique. Pour éviter d’être gêné par la foule, optez pour une randonnée le matin ou en semaine. Point de départ : 20829 Entrada Road, Topanga Canyon. Durée : 2h15 ( boucle de 4,5 miles). Il faudra payer 10 $ pour se garer durant la journée. Informations ici.
Un "wine & cheese" avec la FIPA à Pinecrest
Il y aura du vin, du fromage et de la bonne musique. Que demande le peuple ? La FIPA organise son “wine and cheese” annuel le vendredi 11 octobre. Deux cents personnes sont attendues.
L’événement s’adresse aux parents, enseignants et soutiens des cinq programmes publics gérés par la French International Program Association (Sunset Elementary, Coconut Grove Elementary, GW Carver Middle, ISCHS et ISPA). 25 dollars pour les membres, 50 pour les non-membres. Tous les fonds récoltés permettront de soutenir les programmes de l’association.
Une exposition sur Paris à la Belle Epoque au musée Norton Simon
Dans l’imaginaire français, la Belle Époque reste la période prospère et insouciante de l’entre-deux-guerres, celle de l’avènement de l’idéal des Lumières ; mais c’est aussi celle du foisonnement des innovations artistiques. L’exposition By Day & by Night: Paris in the Belle Époque mettra en lumière des artistes qui ont apporté leur pierre à l’édifice (Henri de Toulouse-Lautrec, Edgar Degas, Pablo Picasso, Eugène Atget…). Présentée au Norton Simon Museum du vendredi 4 octobre 2019 au lundi 2 mars 2020, elle retrace les changements dans le processus artistique, avec l’abandon de la peinture à l’huile au profit de la gravure.
Les peintures, dessins, gravures, affiches et photographies révèlent également comment les artistes français de cette époque ont interprété le quotidien de manière extraordinaire : Parisiens assistant à un spectacle au Moulin Rouge, travailleurs dans la rue, terrasse de café animée. Trois séries de lithographies, parmi les plus innovantes de cette période, seront présentées au public : “Quelques aspects de la vie de Paris” de Pierre Bonnard (1899), “Elles” de Henri de Toulouse-Lautrec (1896) et “Paysages et intérieurs” d’Édouard Vuillard (1899). En parallèle, de nombreux événements feront vivre l’exposition : des lectures, projections de films et un spectacle de danse le 1er février.
Costa Gavras : "Il faut revenir à une société plus démocratique"
Colcoa (pour City of Lights, City of Angels), le festival de films français, est un rendez-vous que Costa Gavras ne louperait pour rien au monde. “Je ne viens pas ici pour faire du tourisme, mais je viens dès que j’ai un film à présenter”, assure tout sourire le réalisateur franco-grec. Plus que cela, c’est un fervent militant des échanges franco-américains dans le septième art : “Avec les associations françaises (comme Colcoa, la SACEM et la Guild – dont il est un membre engagé), nous essayons d’établir un pont pour qu’il y ait une discussion permanente entre les metteurs en scène. J’espère que ça va encore se renforcer”, argue-il sur le tapis rouge du Directors Guild of America à Los Angeles, le mardi 24 septembre.
Ce soir-là, il est venu présenter son dix-neuvième long-métrage “Adults in the room”, adapté du livre Conversations entre adultes: Dans les coulisses secrètes de l’Europe de Yánis Varoufákis, l’éphémère ministre des finances grec d’Alexis Tsipras. Dans ce film aux allures de thriller, le réalisateur de 86 ans raconte la crise grecque de 2015, révélant toute la tension dramatique des négociations bruxelloises pour tenter de mettre fin aux politiques d’austérité imposées à Athènes. “La crise est un drame pour le peuple grec, une tragédie”, insiste Costa Gavras. “J’ai senti l’envie de faire quelque chose ; et le livre de Yánis Varoufákis m’a offert une ligne dramatique pour le scénario.”
Sans vouloir polémiquer ou tomber dans le cliché de l’anti-capitalisme, il défend le retour à une «société démocratique». «Nous vivons un changement profond de notre société. Le grand problème est qu’elle est dirigée par le grand capital, les banques», dénonce-t-il.
Son cinéma, très politique avec des films comme «Missing» sur les disparitions à la suite du coup d’Etat de Pinochet au Chili, est connu aux Etats-Unis. Le public a ainsi découvert son œuvre via “Z”, sur la dictature des colonels grecs, qui a obtenu l’Oscar du meilleur film étranger et du meilleur montage en 1969. “Il y a un public intellectuel aux Etats-Unis qui s’intéresse à ce qu’il se passe en Europe”, est convaincu le réalisateur, assurant être «très curieux» de voir comment les Américains accueilleront son dernier-né. Et tant mieux, car Costa Gavras a désormais envie de se concentrer sur des sujets européens, même s’il n’est pas contre une belle histoire américaine, voire «même une histoire d’amour”.
Une histoire américaine très populaire ne l’avait pourtant pas séduit, il y a près de 50 ans : celle du «Parrain», qu’il avait refusé d’adapter en film. «On me rappelle toujours cette histoire», s’amuse-t-il.«Mais le livre ne me plaisait pas. Il n’a rien à voir avec le chef d’oeuvre de Francis Coppola».
Et de toute manière, Costa Gavras n’est pas homme à rester figé dans le passé. A 86 ans, il apprécie l’évolution du cinéma, que ce soit les effets spéciaux de plus en plus sensationnels ou la tournure prise par le cinéma français, avec des films comme «Les Misérables» de Ladj Ly, projeté à l’ouverture à Colcoa, qu’il a trouvé «incroyable». Dans cette ligne progressiste, il ne rejette pas en bloc les plateformes de streaming, mais milite pour des améliorations. «Netflix est un problème et une chose formidable car cela donne accès à un catalogue de films, partout dans le monde. Par contre, en tant que réalisateur, on ne sait pas comment vit le film, combien de personnes le regarde, où… Et il y a aussi le problème des droits d’auteur. Il faut que ça évolue.» Pour le moment, il espère qu’ « Adults in the room » aura une longue et belle vie dans les salles obscures. Et notamment américaines, puisque le réalisateur a su séduire les distributeurs outre-Atlantique par le passé.