“Virginia is for lovers”. Le slogan touristique de la Virginie est ancré dans l’esprit des Américains. Si la Virginie est considérée comme la destination préférée des amoureux, c’est surtout grâce à ses nombreuses spécialités gastronomiques et à son paysage romantique.
Parmi les nombreuses spécialités de la région, on trouve les micro-brasseries artisanales. Si de nombreuses brasseries sont basées dans les villes, il n’y a pas besoin de voyager très loin pour découvrir la richesse de ce terroir. French Morning vous emmène sur l’un des nombreux “craft beer trails” de la région : Loco Ale Trail. Au départ de Washington, il suffit de suivre la I-267 jusqu’à Leesburg (environ 50 kilomètres de Washington), fondée au milieu du XVIIIe siècle. Les passionnés d’histoire peuvent faire un tour dans les rues historiques et découvrir les nombreuses boutiques d’antiquités de la ville.
Située au cœur de King Street, Black Hoof Brewing (11 S. King St) est une petite brasserie familiale qui propose des bières régionales et des IPA (India Pale Ale) inspirées des bières européennes. Les tables et le bar en bois brun apportent un aspect authentique à cette brasserie accueillante et tranquille. Le petit plus: s’il est disponible, le propriétaire est ravi de faire visiter son atelier de brassage. À proximité du centre historique, Loudoun Brewing Company (310 East Market St) est également une microbrasserie familiale avec une grande variété de bières de saison qui changent chaque semaine.
Envie de découvrir les paysages de Virginie ? Quittez Leesburg et reprenez la route en direction de Lucketts. Un peu sinueuse, la US-15 est la route parfaite pour admirer les collines verdoyantes et les jolies demeures en brique qui longent la route. Faîtes une halte à Vanish Farmwoods Brewery (42245 Black Hops Lane, Leesburg) pour apprécier une bière locale sous le soleil et admirer la vue spectaculaire sur le fleuve Potomac et plus de 20 hectares de nature. Cette immense brasserie possède une sélection de plus de vingt bières artisanales. Prisée le week-end pour ses concerts et ses nombreux événements, Vanish Farmwoods Brewery peut accueillir plus de 1 000 personnes et organise souvent des mariages.
Si vous souhaitez rester dans une atmosphère familiale, Barnhouse Brewery (43271 Spinks Ferry Road) est à seulement quelques minutes en voiture. Cette brasserie, fondée par passion par un couple, propose des dégustations. Les bières sont brassées sur place, le tout dans une ambiance très authentique.
Continuez votre périple direction Lovettsville. Pour ceux qui ont encore de l’énergie pour partir en randonnée, juste pour le plaisir de finir la journée avec une bonne bière fraîche, rendez-vous à Harpers Ferry Brewing. Cet endroit offre de loin la plus belle vue sur le fleuve Potomac, puisque la brasserie est située au cœur du parc national historique Harpers Ferry. La terrasse surplombe le fleuve et accueille des randonneurs dans une ambiance familiale. Il est possible de garer sa voiture et de prendre le ferry pour traverser le Potomac et se retrouver dans le Maryland. Avant de reprendre la route vers Washington, faîtes un rapide détour dans le petit village historique de Purcellville pour profiter de l’Happy hour à Belly love Brewing (725 E Main St, Purcellville). À consommer avec modération.
Les brasseries artisanales à moins d'une heure de Washington
Au premier salon Bien Vivre à New York, les questions pas si bêtes des expats
Ils sont arrivés à New York depuis quelques semaines, quelques mois ou plusieurs années, mais tous avaient des questions à foison. Près de 500 Français de New York sont venus samedi 7 septembre au tout premier salon Bien Vivre à New York, organisé par French Morning, et soutenu par USA France Financials, sous le haut patronage d’Anne Claire Legendre, Consule Générale de France à New York.
Arrivée il y a à peine plus d’un mois pour suivre son mari américain, Justine, fiscaliste de profession, est venue pour la conférence “Gérer votre patrimoine et votre fiscalité franco-américaine” afin profiter de l’expertise d’Alexandre Quantin, de USA France Financials, de Jean-Philippe Saurat de Massat Consulting et de Maître Alexandre Leturgez-Coïaniz. “J’ai aussi eu la bonne surprise de découvrir qu’il y avait des écoles bilingues présentes, car l’éducation bilingue va être un sujet important pour nous”.
D’autres sont là depuis plus longtemps, comme Thomas et son épouse. Arrivés il y a un an-et-demi en visa H1B, ils étaient venus pour la conférence “S’expatrier en famille, les impacts juridiques”, de Me Hélène Carvallo. “C’est vraiment bien pour nous aider à naviguer le maquis des différences des systèmes français et américains”, dit Thomas. Eux qui confessent lire assidûment French Morning depuis la préparation de leur départ ont trouvé dans l’évènement “un complément “live” très utile”.
Les conjoints, ceux qui ont “suivi” un ou une expat, ont pu entendre les témoignages d’autres passés par la même expérience avant eux, lors de la session “Vivre l’expatriation en couple”, modérée par par Julie Filiot Luyindula, avec notamment la psychologue Bérénice Boursier. Un peu plus tard dans la journée, ces conjoints étaient aussi nombreux à écouter Amel Derragui, fondatrice de Tandem Nomad, parler reconversion professionnelle et donner ses conseils sur “comment se réinventer en lançant son business”.
Les neuf conférences proposées, et les quelque 20 experts présents balayaient un large éventail des préoccupations des expatriés français. Il a notamment été question de comment se construire un “historique de crédit” (“credit history”) lors d’une conférence sur ce sujet épineux, véritable casse-tête pour les Français qui envisagent de s’installer durablement sur le sol américain. Les intervenants, qui comprenaient Tal Nissenson de Credit Stacks, ont exhorté les participants à ne pas attendre pour obtenir une carte de crédit et ont donné des clefs pour se bâtir un historique positif, condition essentielle pour acheter une maison ou acquérir une voiture par exemple.
L’expression “choc culturel” est aussi beaucoup revenue pendant la journée, au travail ou à l’école, mais aussi jusque dans les rayons des supermarchés, avec la conférence d’Estelle Tracy et Magali Chassard intitulée “Guide de survie alimentaire”, prise d’assaut par des Français soucieux de bien manger à des prix raisonnables.
Et comme dans toute conversation entre New-Yorkais, on a aussi beaucoup parlé de logement. Dans une ville où les habitants dépensent en moyenne 60% de leur revenu pour se loger, acheter devient vite une priorité. Lors de la conférence “Acheter à New York”, Renaud de Tilly, le fondateur de Tilly Real Estate, et Hervé Linder, avocat, ont souligné que le marché local était devenu un “marché d’acheteur” depuis plusieurs mois.
Donald Trump a même fait quelques apparitions, notamment lors de la conférence de Me Sophie Raven, consacrée aux extensions et renouvellement de visas. “Depuis deux ans, la plupart des procédures sont plus longues qu’avant, et les règles sont appliquées plus strictement”, a souligné l’avocate.
“La leçon d’un salon comme celui-là, c’est qu’être expatrié ce n’est pas seulement une série de problèmes, ce sont aussi des opportunités, notait Alexandre Quantin, de USA France Financials, spécialiste de la gestion de patrimoine pour les Français aux Etats-Unis. Par exemple en matière patrimoniale, le fait d’être résident américain ouvre accès à des produits et des opportunités qui n’existent pas en France. C’est essentiel d’en être informé pour bien préparer son avenir financier”.
Les exposants présents:
Un déjeuner sur la politique étrangère de Trump avec l'Eglise protestante francophone de Washington
Le prochain “Déjeuner du mercredi” de l’Eglise protestante francophone de Washington aura pour thème “la politique étrangère des Etats-Unis sous Donald Trump“, le mercredi 11 septembre à Calvery Church. Pour en parler, l’église a invité Herman Cohen, ancien Sous-secrétaire d’Etat chargé des affaires africaines (1989-1993).
L’Américain, qui a aussi été ambassadeur des Etats-Unis en Gambie et au Sénégal, a participé à la résolution de plusieurs conflits en Afrique, notamment entre l’Ethiopie et l’Erythrée en 1991.
Les participants devront apporter leur déjeuner. Les boissons seront offertes. Entrée libre. Une participation de 8 dollars est demandée (4 dollars pour les étudiants et gratuit pour les sans-emplois). La conférence sera en français.
Lara Fabian: "Le temps est une triste invention humaine"
Lara Fabian a beaucoup de chose à fêter ces temps-ci: ses 50 ans en janvier prochain et trente années de carrière, remplies de tubes internationaux et de 20 millions d’albums vendus dans le monde…
Pour marquer le coup avec ses fans, la chanteuse a décidé de partir en tournée internationale: le “50” World Tour l’emmènera en septembre à New York (le 16), Chicago (le 19), San Jose (le 20) et Los Angeles (le 23). “C’est une retrospective qui sera divisée en plusieurs actes“, se contente de dire l’artiste, qui veut conserver l’effet de surprise.
Cela faisait depuis sa précédente tournée, l’an dernier, que Lara Fabian n’était pas venue se produire aux Etats-Unis, pays où elle s’est fait connaitre grâce à son tube “I will love again” qui figurait sur son album éponyme en 1999. À l’époque, elle était venue promouvoir son treizième album. Sorti en 2017, “Camouflage” était son premier opus entièrement en anglais en plus d’une décennie.
Deux ans plus tard, la star belgo-canadienne est donc de retour sur le sol américain, quelques mois après la sortie d’un quatorzième album studio, en français celui-ci: “Papillon”. Elle l’a composé en onze petits jours seulement à Montréal avec le producteur de pop suédoise Moh Denebi et l’auteure-compositrice américaine Sharon Vaughn. “Ça a été un petit miracle, glisse-t-elle. Ça s’appelle l’inspiration. C’est quelque chose qui nous traverse, qui nous dépasse complètement. J’avais sept jours de vacances. C’était pendant une pause d’hiver alors que j’étais en tournée. On s’est assis et on s’est dit: voyons ce qui sort“, raconte-t-elle.
Il en est sorti un album d’onze chansons, dont un surprenant “Je ne t’aime plus”, qui fait écho à son célèbre “Je t’aime” de 1996. Jamais n’avait-elle conclu une histoire d’amour dans ses chansons. “Je voulais lui trouver un terme. Il y a des amours qui ne nous quittent jamais et, un jour, on trouve la lucidité de regarder ces histoires. Cela peut prendre vingt ans, mais on a la force de tourner la page“.
En trente ans, Lara Fabian, qui chante en neuf langues (dont le turc, le russe et l’hébreu), peut se targuer d’avoir construit une carrière traversant les frontières, les langues et les nationalités. “Quand la musique est capable de cristalliser une unité, c’est merveilleux. C’est comme si nous avions réussi quelque chose malgré nous“, dit-elle.
Quel conseil donnerait-elle à la Lara Fabian d’il y a trente ans, celle qui partait s’installer au Québec et s’apprêtait à sortir son premier album ? “De se faire un peu plus confiance, de calmer son insécurité et gagner en sagesse, raconte-t-elle. J’aborde mes 50 ans avec beaucoup de sérénité. Le temps est une triste invention humaine. Ce n’est qu’un chiffre. Je préfère le voir comme un allié“.
François Molins à New York pour une conférence sur le traitement des victimes
François Molins, le procureur de Paris que le grand public a découvert à l’occasion des multiples attentats qui ont frappé la capitale française ces dernières années, participera à un grand symposium franco-américain sur le traitement des victimes. L’événement aura lieu le mardi 10 septembre à la Maison française de Columbia.
Ce symposium, intitulé “Que vaut la souffrance ?”, rassemblera plusieurs experts français et américains spécialisés dans l’étude des victimes, qu’elles soient touchées par des actes de terrorisme, des crimes ou des catastrophes naturelles. Parmi les intervenants, issus de disciplines variées (droit, histoire, économie, philosophie), on trouve le procureur du comté de New York Cyrus Vance Jr, qui s’est notamment occupé des affaires de #MeToo. Ils s’interrogeront sur l’existence d’une “hiérarchie” morale et légale des victimes, les raisons pour lesquelles nous ne sommes pas émus de la même manière par toutes les victimes et la définition de la “victime idéale”…
L’événement est gratuit et en anglais.
Comment acheter une voiture aux Etats-Unis ?
Vous souhaitez acheter une voiture pour profiter des milliers de kilomètres de Highway des Etats-Unis ? L’automobile est le premier moyen de transport des Américains. S’il est facile de se procurer une voiture, il faut toutefois faire attention à quelques détails.
Acheter un véhicule neuf ou d’occasion ?
Tout dépend de vos besoins. Si vous pensez rester un an aux Etats-Unis, il est tout à fait possible de trouver une voiture d’occasion entre 3.000 et 5.000 dollars, qui sera satisfaire vos envies de roadtrips, sans vider votre portefeuille. Si vous souhaitez une voiture comme neuve mais d’occasion, il est toujours possible de faire de très bonnes affaires à partir de 6.000 dollars.
“Car dealer” ou particulier ?
Un “car dealer” est l’équivalent d’un concessionnaire de voiture en France. C’est un moyen de faire un achat sans prendre trop de risque, mais la contrepartie est que le pouvoir de négociation est plus faible et vous risquez de payer le prix fort. Si vous êtes prêt à passer quelques heures pour trouver la perle rare, il est possible d’acheter une voiture à un particulier. Certains sites spécialisés en achat et vente de véhicules sont très fiables. C’est le cas de Cars.com, qui répertorie plus de 2.5 millions de voitures d’occasion et neuves. Suivant le même fonctionnement, Autotrader permet de trouver la perle rare que ce soit dans le neuf ou d’occasion. Enfin, les Américains postent de nombreuses annonces sur le site Craigslist. S’il est possible d’y faire de très bonnes affaires, attention tout de même aux vendeurs frauduleux.
Comment finaliser l’acte d’achat ?
Après avoir sélectionné une ou plusieurs perles rares dans votre ville ou région, vous prenez rendez-vous avec le particulier qui va vous laisser essayer le véhicule. Si l’expérience se passe bien, vous pouvez ensuite discuter du prix. Certaines personnes sont prêtes à négocier et proposent des ristournes si vous payez directement en espèces. Bien sûr, pensez à bien regarder l’état de la voiture. Dans certains Etats américains, les inondations sont courantes et il arrive que certaines personnes veulent revendre leur voiture après que le moteur ait été endommagé pendant une inondation. Pensez alors à faire une étude sur les environs, ou à venir avec une seconde personne pour obtenir son avis.
Si vous acheter la voiture à un particulier, il vous fera alors un transfert de propriété, pour que la voiture soit en votre nom. Comme en France, c’est obligatoire. Le vendeur aura juste à vous faire signer le “pink slip”. Ce papier rose est à conserver et fait partie des documents à montrer, en cas d’un contrôle de police. Deuxième étape : rendez-vous au Department of Motor Vehicles (DMV) de votre ville pour enregistrer votre voiture à votre nom. Cela n’est pas gratuit, le prix varie en fonction des Etats, mais comptez entre 100 et 200 dollars.
Comment choisir la bonne assurance ?
Obligatoire aux Etats-Unis, l’assurance automobile est plutôt onéreuse, surtout si vous n’avez pas de permis américain. C’est pourquoi il est conseillé de repasser son permis de conduire. De plus, selon la loi américaine, votre permis français est valide uniquement 90 jours sur le sol américain. Beaucoup plus simple, rapide et moins coûteux qu’en France, il vous permettra également d’obtenir des prix convenables pour l’assurance de votre véhicule. Concernant le prix de l’assurance, il est très variable. Comptez un minimum de 80 dollars, si votre véhicule est en bonne condition. Mais tout dépend de la marque de la voiture, de l’endroit où vous résidez, de votre historique, etc. Sachez que vous paierez le prix fort, car vous êtes considéré(e) comme un nouveau conducteur sur le sol américain.
Un conseil: prenez au moins une couverture basique. Cette dernière couvrira les dommages matériels causés aux tiers ou encore les dommages causés par les conducteurs non assurés. Il existe également la couverture standard et une couverture améliorée. En 2018, le tarif moyen et mensuel d’une assurance automobile était d’environ 110 dollars par mois à Washington DC, 90 dollars au Texas ou 130 dollars en Californie. Une fois votre assurance choisie, vous êtes officiellement dans les clous. Vous voilà désormais prêt à partir en roadtrip.
Moi, impat: le retour au pays peut être douloureux pour les enfants
Surprise, bonheur, mais aussi déception, désillusion sont des sentiments que connaissent bien celles et ceux que l’on appelle les “impatriés”. Pour son podcast “Moi impat”, French Morning a donc tendu son micro à des Français qui racontent comment ils ont vécu leur retour au pays.
Pour ce 32ème épisode, Mélanie Sage raconte comment elle a vécu son impatriation, alors qu’elle n’était qu’adolescente. A 46 ans, la maman de deux enfants se souvient encore de son retour en France en 1984, après une expatriation avec ses parents de plusieurs années à Abou Dabi aux Emirats Arabes Unis. “L’hiver 1984 était froid en France, se rappelle-t-elle, je rentrais en sixième et je devais me faire de nouveaux amis. J’avais l’impression d’être un OVNI parce que je parlais déjà deux langues, dont l’arabe”. Mais l’adaptation s’est rapidement faite, à un détail près. “On a ressenti un très gros manque de soleil, on ne se sentait pas bien”.
Si, pour elle, les choses se sont bien déroulées, il n’en est pas de même pour d’autres jeunes. “J’avais une amie à cette période-là qui a vécu très difficilement son impatriation. Cela a été choc terrible. Elle en voulait à ses parents”, lui a-t-elle confié quelques années plus tard, “elle s’était mise à ‘zoner’ avec des gens pas très fréquentables”. Mélanie Sage parle même d’enfants ex-expatriés ayant eu des problèmes de drogues.
Mais de son côté, elle ne retient que du bon de son impatriation. Elle ne refuserait pas d’ailleurs pas de repartir vivre à l’étranger. “Tout est une question d’opportunités”, conclut-elle.
Listen to “Episode 32 : Mélanie Sage” on Spreaker.
French Morning et Challenges lancent le hors série "Bien Vivre à New York"
Il est tout chaud et disponible en France et à New York. Réalisé par la rédaction de French Morning, le magazine de 150 pages est co-publié avec Challenges. Objectif: guider tous ceux qui vivent à New York, veulent s’y installer ou simplement visiter la ville autrement.
C’est le tout premier magazine imprimé entièrement réalisé par French Morning et nous n’en sommes pas peu fiers. Tiré à 40 000 exemplaires, il est disponible dans tous les bons kiosques de France. A New York, vous pourrez le trouver notamment ce samedi lors de notre Salon Bien Vivre à New York, organisé au Consulat, ou le commander ci-dessous pour le recevoir par la poste.
Ecrit par les journalistes de French Morning, et le correspondant de Challenges à New York Philippe Boulet-Gercourt, sous la direction de Capucine Moulas, ce hors série a le goût du French Morning que vous connaissez. Vous y retrouverez le mélange de conseils pratiques, d’idées de sorties et des histoires de Français qui vivent leur rêve américain. De l’ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet à l’écrivain Marc Lévy, en passant par le pâtissier star Dominique Ansel et des dizaines d’autres, vous découvrirez leurs histoires de New-Yorkais d’adoption.
Nous avons aussi demandé à des Français de la Big Apple de partager leurs bons plans pour maitriser les transports en commun, trouver un logement, s’assurer, faire du sport, dénicher une école, etc… On y a même mis des recettes de cuisine et des quiz pour s’amuser ensemble!
Lisez-le et dites nous ce que vous en pensez!
Acheter le hors série (expédition aux Etats-Unis seulement):
À l'Ironman de Nice, un Américain qui veut aider les toxicomanes à s'en sortir
Imaginez enfiler votre maillot de bain pour une course de 3,8km à la nage, sortir de l’eau et enfourcher votre vélo pour 180km, avant de finir par un marathon (42km). C’est le défi que va relever pour la 31ème fois de sa carrière Todd Crandell. Cet Américain de 52 ans sera au départ de l’ironman de Nice samedi 7 septembre.
Toxicomane et alcoolique repenti grâce au sport, il a fondé l’association Racing for Recovery en 2001. Son objectif? Aider les gens dans le besoin à sortir de leur addiction grâce à la pratique du sport intensif. “Nous offrons un soutien psychologique, des groupes de parole, des conférences, du mentoring, des cours de fitness et de sport aux personnes dans le besoin tout en associant leurs familles et leurs amis au processus pour de meilleurs résultats”, explique Todd Crandell. L’association a aidé en 18 ans des dizaines de milliers de toxicomanes et alcooliques à sortir de leur addiction.
Après le succès de ses méthodes aux Etats-Unis, Todd Crandell souhaite maintenant développer son association en France. “J’ai participé à mon premier Ironman à Nice en juin, lors d’un voyage que j’avais organisé avec ma fille. Je suis tombé amoureux de la région et de la ville”, confie le triathlète, qui espère rencontrer des associations, des partenaires, et des sponsors potentiels en marge de la course.
Il enchaînera le 12 octobre par un autre ironman à Hawaii, l’un des plus difficiles au monde, avec toujours le même message à faire passer : “tout est possible quand on est sobre”.
Marco Senghor: “Je peux maintenant relever la tête”
“Je ne pouvais espérer meilleur verdict!” Attablé dans un café de la Mission, sa maison depuis plusieurs décennies, Marco Senghor est tout sourire, quelques jours après la décision rendue par la justice américaine sur l’obtention irrégulière de sa citoyenneté américaine. Condamné à un an de sursis, Marco Senghor assume. “Je me sens désormais en paix avec ma conscience. J’ai toujours cru dans la justice de ce pays, et j’ai eu raison: elle sait qui je suis, ce que j’ai apporté à ce quartier depuis plus de 20 ans. Je peux maintenant relever la tête et y croire encore.”
Contraint de vendre le Bissap Baobab, son restaurant et club sénégalais ouvert en 1999, afin de payer ses frais d’avocats, Marco Senghor réfléchit déjà à sa prochaine aventure san franciscaine: “Il faut se relever vite dans ce pays qui applique la loi du plus fort”, prévient-il. En mai, il a réouvert le Bissap Baobab d’Oakland, qu’il avait fermé il y a quelques années, mais n’envisage pas d’y recréer l’ambiance de celui de San Francisco. “J’aurais l’impression de revenir 20 ans en arrière, et j’ai plutôt envie de tenter quelque chose de nouveau, à San Francisco. Le business ne va pas me changer, c’est a moi d’adapter mon business pour ne pas en être esclave”, affirme-t-il.
A deux pas de feu Bissap Baobab, Little Baobab est toujours debout, mais sans la capacité d’accueillir les foules qui se pressaient jadis chez son voisin: “C’est une perte incroyable”, regrette Marco Senghor. “Chaque soir, près de 1 000 personnes venaient à Bissap Baobab: la cuisine n’était pas chère, les cocktails au tamarin et à l’hibiscus étaient reputés, les gens venaient de loin pour manger et danser.” Little Baobab ne peut accueillir qu’une poignée de clients, et Marco Senghor sait qu’il ne peut s’en contenter: “Avec un petit resto ethnique qui ne propose que quatre plats, je suis voué à l’échec. Parfois, je ressens un peu de pitié de la part de clients, et ce n’est pas un sentiment que j’aime.”
Né d’un père sénégalais, neveu du président Léopold Sedar Senghor, et d’une mère nîmoise, Marc-Olivier (son vrai nom) Senghor s’est affranchi du poids de son nom en débarquant à San Francisco en 1989, et en répondant à ses aspirations entrepreneuriales dans la restauration. “Il y a vingt ans, personne ne venait ici, le quartier était aux mains de gangs. On m’a même donné six mois de loyer gratuit en pensant que je n’y arriverai pas. J’ai retiré des balles des murs du restaurant pour ne pas effrayer la clientèle…” La liste des anecdotes est longue, et Marco Senghor s’étonne encore sans fausse modestie du succès de ses entreprises.
Désormais confiant quant à son avenir, Marco Senghor ne manque pas d’idées ni d’énergie pour écrire le nouveau chapitre de son aventure américaine: “Jus de fruits, glaces, restaurant multi-ethnique, salle de spectacles….ma décision n’est pas encore prise. Une chose est sûre: j’ai encore beaucoup à donner.”
Pourquoi le drapeau texan flotte-t-il à la même hauteur que le drapeau américain ?
Les drapeaux texans et américains sont souvent hissés à la même hauteur. Pourquoi ? C’est la question bête de la semaine.
Pour répondre à cette question, il faut se replonger dans l’Histoire: à l’issue de la bataille de San Jacinto, le Texas sortit grand vainqueur de la guerre menée contre le gouvernement mexicain de Santa Anna. Le 21 avril 1836, l’État accéda à son indépendance et Sam Houston fut nommé premier président de cette nouvelle république.
Cette nation souveraine fut officiellement reconnue par de nombreux pays, y compris les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Belgique et la Hollande. Elle possédait même sa propre marine. Le sénateur William Wharton proposa le « Lone Star Flag », drapeau à l’étoile solitaire, comme bannière officielle. Mais très vite la nouvelle république fut agitée : le financement du nouveau gouvernement s’avérait difficile, les investisseurs étrangers se méfiaient des emprunts et les résidents du Texas ne manifestaient guère d’intérêt à payer des impôts.
Au bout de neuf ans, un nombre croissant de Texans vint à préférer l’annexion aux États-Unis au maintien de l’indépendance et votèrent dans ce sens. Le Congrès américain entérina le rattachement du Texas le 29 décembre 1845. En devenant le 28e État de l’Union, son drapeau national devint celui de l’État. “Pour nous Texans, c’est un symbole et une question de fierté. Nous avons renoncé à la revendication de la souveraineté, explique James Nelson, Texan et ancien de l’US Navy. Nous sommes les seuls à avoir été une République, l’étoile sur notre drapeau le rappelle. C’est pour cela que la bannière étoilée flotte toujours à la droite, c’est réglementaire, celui de l’Etat se tient toujours sur la gauche quand ils sont sur deux mâts séparés”.
Compte-tenu de cette exception texane, il serait aisé de penser que le “Lone State State” jouit de privilèges pour hisser son drapeau. Or, ce n’est pas le cas. Le Code du Drapeau des Etats-Unis autorise tous les Etats américains à hisser leur drapeau à la même auteur que le drapeau national quand ils sont sur deux mâts. Quand il n’y en a qu’un seul mât, en revanche, le drapeau texan (et les autres) est monté en-dessous de celui de la Nation.