Un pied dans My Room NYC, ouvert en 2012 à Harlem, et on se sent déjà chez soi. Accueillir l’autre, être à l’écoute et aux petits soins, on pourrait croire que sa créatrice, Marie Gentine, a fait ça toute sa vie. Pourtant, rien ne la prédestinait à devenir hôte de “Bed and Breakfast”, encore moins à New York.
Diplômée d’un BTS en architecture d’intérieur et des Beaux Arts, Marie Gentine, d’origine strasbourgeoise, avait un avenir tout tracé dans l’architecture d’intérieur. Pourtant, en 2009, elle décide de partir vivre à New York. Le déclic ? Elle ne l’a pas eu. “Ce n’était pas du tout un rêve de venir aux Etats-Unis », explique Marie Gentine, qui a décidé de suivre son mari Pierre, avec qui elle est en couple depuis plus de vingt ans, après qu’il ait obtenu un poste d’enseignant-chercheur à l’université de Columbia à New York. « Après sa thèse, il a postulé dans plusieurs grandes universités américaines. Pour moi, c’était New York ou rien, parce que je trouvais que c’était une ville avec une énergie incroyable”.
En arrivant à New York, Marie Gentine est optimiste quant à la poursuite de sa carrière d’architecte d’intérieure, mais la crise économique a finalement raison de ses ambitions. « Les domaines de l’architecture ou du design n’embauchaient plus et licenciaient à tour de bras ». Quelques mois plus tard, elle tombe enceinte et décide finalement de remettre sa recherche d’emploi à plus tard.
Après la naissance de son fils Thomas, elle fait un stage dans un cabinet de design d’intérieur belge à New York pour obtenir davantage d’expérience professionnelle sur le marché américain et trouver un emploi. Au bout de huit mois de stage non rémunéré, Marie Gentine démissionne : « j’en avais marre de mettre autant d’énergie sans avoir de retour. Ce n’était pas forcément un problème au niveau financier, mais j’avais envie d’avoir mon projet. Je suis né dans une famille d’entrepreneurs, j’aime observer et créer ». En parallèle, elle travaille à développer sa marque de chaussettes et de collants “made in France” pour enfants, aux Etats-Unis.
En septembre 2012, un imprévu vient chambouler son projet. Elle obtient avec son mari le contrat de vente d’une maison à Harlem, qu’ils convoitent depuis plusieurs mois. C’est le début de sa reconversion professionnelle et la concrétisation d’un projet qui dort en elle depuis longtemps : ouvrir un Bed and Breakfast adapté aux familles.
« L’idée m’est venue à force de suivre mon mari en déplacement avec notre fils Thomas. C’est vraiment pénible d’être à l’hôtel avec des enfants, il n’y a pas de jouets, pas de frigo pour stocker du lait. Je me suis dis, qu’un jour, j’aimerais bien créer une sorte d’hôtel tout confort pour les familles qui voyagent » se rappelle Marie Gentine. Après l’achat du bien immobilier, la jeune femme met immédiatement à contribution ses compétences d’architecte d’intérieur pour donner vie à son B&B et accueillir ses premiers clients en novembre 2012.
Référencé dans le guide du Routard, son nid prend rapidement de l’ampleur, ce qui lui permet de vivre complètement de sa nouvelle activité. « Il y a très peu de bed and breakfast à New York, je ne souffre pas de la concurrence, se réjouit-elle. Je n’ai suivie aucune formation pour devenir hôte de bed and breakfast. Par contre, j’ai passé un temps fou à essayer de comprendre la législation des locations à court terme».
Mais l’ancienne architecte d’intérieur, qui a mis un terme à sa licence en 2010, ne compte pas s’arrêter là dans son parcours de reconversion, elle veut désormais étendre son activité pour répondre à de nouveaux besoins. «Plutôt que d’accueillir des touristes, je veux héberger soit des personnes qui arrivent pour une courte durée et qui n’ont pas forcement le temps de se mettre à la vie new-yorkaise, soit des personnes expatriées en train de s’installer”. Elle veut notamment leur proposer un kit pour “aller à l’essentiel: une assistance et des informations de base pour des personnes qui restent pour une période courte, et une aide plus poussée pour ceux qui restent plus longtemps.”
Son nouveau projet, qui devrait voir le jour en septembre dans un bâtiment à deux blocs de son bed and breakfast, proposera trois logements, un studio et deux chambres, en location au mois. « L’idée est d’avoir une sorte de cousin à New York, qui soit là pour rassurer, s’amuse Marie Gentine. L’entraide manque dans notre monde, il faut profiter de l’expériences des uns et des autres ».
À Harlem, un "bed and breakfast" français au milieu des Airbnb
Pourquoi le quartier Hell's Kitchen s'appelle-t-il ainsi ?
C’est à la fois le nom d’une émission télévisée américaine qu’anime l’exigeant chef cuisinier Gordon Ramsay mais surtout celui d’un quartier de l’ouest de Manhattan… Pourquoi donc Hell’s Kitchen, littéralement « la cuisine du diable », désigne-t-il cet endroit de la ville ?
C’est décevant, mais aucune explication ne fait l’unanimité. Comme l’explique Mariam Touka, documentaliste à la New York Historical Society, « nous ne savons pas si le quartier Hell’s Kitchen était appelé de cette façon car c’était le nom d’un des gangs qui y sévissait ou si on a d’abord employé ce nom pour refléter la dangerosité de cet endroit ». Hell’s Kitchen n’avait pas très bonne réputation au XIXème siècle. Herbert Asbury en sait quelque chose. Ce journaliste américain a écrit plusieurs livres sur les gangs new-yorkais, dont ceux de Hell’s Kitchen qu’il jugeait comme « un rassemblement des pires voyous de la ville ». La violence et les meurtres faisaient partie du quotidien des habitants du quartier car les gangs contrôlaient entièrement la zone.
D’autres explications existent, mais ce sont surtout des légendes urbaines. En 1881, un journaliste du New York Times aurait visité le quartier avec la police pour couvrir des affaires criminelles. Il aurait parlé de « Hell’s Kitchen » pour désigner l’un des immeubles. Une autre histoire raconte que deux policiers y auraient observé une petite émeute, le plus jeune aurait déclaré que l’endroit était un enfer. Son partenaire lui aurait répondu que c’était la « cuisine de l’enfer ». Il pourrait aussi s’agir de la déformation du nom allemand Heils Kitchen, un restaurant situé dans le quartier.
Dans un souci de rendre le lieu plus attrayant, la ville et les agents immobiliers ont voulu renommer le quartier « Clinton » dans les années 1960. Cependant, ce nom n’a jamais pris.
4 sorties à faire dans l'East Bay
La brume enveloppe San Francisco et vous rêvez de vous en échapper ? Cap à l’est avec la traversée du pont du Bay Bridge. Soleil, évasion et culture au rendez-vous.
Le lac Anza
Sur les hauteurs de Berkeley, dans le Tilden Regional Park, entre collines et forêts, se niche une pépite rafraîchissante. Un lac de baignade idéal pour une pause au vert. Plage de sable, rochers et eucalyptus géants comme écrin. En plus du maillot, la paire de baskets est indispensable pour faire le tour du lac. Tortues, canards et oiseaux s’y épanouissent paisiblement. Les chaudes journées d’été attirent les foules, mais en semaine ou fin de journée, on peut profiter du lieu en toute tranquillité. Après la baignade, il est possible de faire durer le plaisir avec une randonnée dans les bois, un tour dans un petit train à vapeur ou à la Little Farm, ferme animalière qui jouxte le musée de la faune et flore locales. Bucolique et pittoresque. Toutes les infos ici.
Le campus de UC Berkeley
C’est l’une des universités d’élite les plus prestigieuses du monde et l’une des plus vieilles des États-Unis. Fondée en 1868, elle est devenue le berceau de la contestation étudiante dans les années 60. Située en plein centre-ville, on y entre par de grandes portes en bronze. L’architecture des bâtiments (dispersés sur près de 500 hectares) s’inspire notamment du style néo-classique et gothique. Le Campanile, tour de plus de 90 mètres, en est le plus emblématique. On peut y monter jusqu’à une plateforme qui offre une vue spectaculaire sur toute la Baie. Cette balade au cœur d’une oasis boisée très ancienne propulse dans l’histoire. Prix Nobel, mouvements étudiants, bibliothèques ou mascotte… immersion enrichissante garantie. Visites guidées gratuites, chasses au trésor, cartes, randonnées, toutes les infos ici.
Jack London Square à Oakland
Haut lieu du divertissement, ce quartier longe le littoral. Au programme : sorties sur l’estuaire en canoë et kayak, et, entre mai et octobre, tours gratuits du port. Fermé au public, c’est l’occasion d’en savoir plus sur son fonctionnement et d’admirer de près les immenses grues qui chargeaient autrefois les marchandises sur les navires. George Lucas, réalisateur de Star Wars, s’en serait inspiré pour ses créatures TB-TT. Autres attractions : l’USS Potomac, ancien yacht présidentiel de Franklin D. Roosevelt ou le plus vieux bar de la ville (Heinold’s First and Last Chance Saloon) où l’écrivain Jack London aurait puisé plusieurs de ses histoires. Nombre de restaurants récents et bars tendance animent la grande place. Évènements et infos ici.
L’Albany Bulb
Excursion décalée avec la découverte de cette ancienne décharge de matériaux de construction. Gravats, graviers, parpaings, ferrailles et autres blocs de béton ont formé ce bout de terre en forme d’ampoule. La nature y a repris ses droits après l’arrêt des déchargements (1984), et les débris qui se mêlent à l’environnement façonnent un paysage inédit. Après y avoir accueilli une communauté anarchiste auto-déclarée, cette péninsule s’est transformée en terre d’expression artistique. Concerts, pièces de théâtres improvisées, labyrinthes de pierres, fresques murales, mosaïques, sculptures ou statues. Autant de traces et vestiges surprenants face au Golden Gate Bridge ! Toutes les infos ici.
Gagnez 2 billets pour aller voir Booba le 24 octobre à San Francisco
Le rappeur français Booba est de passage à San Francisco cet automne ! Pour fêter ça, French Morning organise un tirage au sort et vous fait gagner 5 lots de 2 places.
Pour participer, il vous suffit de remplir le formulaire ci-dessous. Le tirage au sort aura lieu le 30 août 2019 : nous contacterons alors les gagnants afin de leur donner accès à leurs billets.
Bonne chance à tous !
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François Viargues chouchoute les cheveux des Américaines pressées
François Viargues aurait pu passer sa vie dans le monde corporate. Mais après vingt ans au sein du groupe de cosmétique/pharmaceutique Pierre Fabre aux Etats-Unis (dont cinq à la tête de la marque de produits pour cheveux René Furterer), il a décidé de lancer sa propre affaire: Slash, une marque de soins des cheveux destinée aux femmes pressées.
“Quand on m’a proposé une autre filiale au sein du groupe, je me suis demandé ce que j’allais faire. Ma copine était américaine et m’a dit: si tu veux partir à l’étranger, vas-y, mais ça sera sans moi. Et je me suis dit que si je restais à Pierre Fabre, j’allais y faire le reste de ma carrière. N’était-ce pas le moment de sortir de ma zone de confort ?“, explique le Français de New York. Il quitte le groupe en 2017 pour s’atteler à la réalisation de son “rêve” entrepreneurial.
Le concept: Slash propose une série de sprays de petite taille pour permettre aux clientes de s’occuper de leurs cheveux en quelques minutes entre deux réunions ou sorties. “Il y avait un besoin pour les femmes d’aujourd’hui, qui veulent rester jolies et séduisantes mais qui n’ont plus 45 minutes par jour pour s’occuper de leurs cheveux. Elles ont 2-3 minutes entre une séance chez SoulCycle et un meeting”, raconte l’entrepreneur. Sa cible: des femmes “actives” de “18 à 60 ans” qui font “beaucoup de choses dans leur journée, pratiquent du sport, voyagent, sortent avec leurs copines“.
Pour le moment, Slash propose cinq sprays, dont du shampoing sec et différents produits pour donner de la texture et de la brillance aux cheveux. Ils sont vendus en taille adaptée aux voyages en avion et peuvent s’appliquer sur tous les types de cheveux, quelle que soit l’ethnicité de l’utilisatrice. “Sur le marché, il y a des produits en taille retail, mais ils sont trop gros pour être transportés, et il y a des ‘travel size’, mais ils se vident très rapidement car ils sont très petits. On a voulu faire quelque chose d’intermédiaire, qui rentre dans un sac à main“.
François Viargues n’est pas le seul dans l’aventure. Il compte deux associés: Kerry Dacas Johnson (une ex-collègue de Pierre Fabre) et le coiffeur Adrien Flammier pour lequel l’entrepreneur a eu un “coup de foudre professionnel” quand ils se sont rencontré à la Fashion Week new-yorkaise. “On s’est dit qu’on allait partir d’une page blanche en se demandant ce que voulaient les Américaines“. Deux années d’enquête et de R&D (recherche et développement), réalisée avec un laboratoire basé aux Etats-Unis, ont été nécessaires pour mettre au point les produits et définir le concept du “on-the-go”.
Une certitude: “on ne met pas en avant notre côté français, explique-t-il. Ça fait rêver quand on parle des grandes marques, mais on s’est dit que les clientes n’avaient rien à faire du fait que nous soyons des Frenchies avec 20 ans d’expérience dans la beauté“.
Pour le moment, Slash est financé par les trois associés et leur entourage. Les produits sont uniquement vendus en ligne mais ils visent une distribution en réseau retail. “Je n’avais plus rien à prouver professionnellement, raconte François Viargues à propos de sa vie d’antan. Les hommes, en particulier, ont envie de prouver qu’ils peuvent gravir les échelons, gagner de l’argent. Je l’ai fait. Maintenant, je veux autre chose”.
USA-Irlande: les championnes du monde de foot jouent à Pasadena
Tout juste sacrées championnes du monde en France, les joueuses de l’équipe américaine de foot participeront à un match amical contre l’Irlande le 3 août au Rose Bowl à Pasadena.
La confrontation a lieu dans le cadre de la tournée post-mondial de l’équipe, la “2019 USWNT Victory Tour”. Le match marque le coup d’envoi de ce tour pour l’attaquante Megan Rapinoe et ses co-équipières. Ces dernières ont remporté leur quatrième coupe du monde en juillet à Lyon en s’imposant 2-0 face aux Pays-Bas.
Elles joueront des matches amicaux contre le Portugal les 29 août et 3 septembre à Philadelphie et Saint-Paul (Minnesota) respectivement.
Coco Queen, "les ambassadrices du poulet" à Los Angeles
Coco Queen, c’est plus qu’une histoire de volaille. C’est celle de deux femmes, Nathalie Dahan et Angelique Bohbot. “On est deux vieilles copines qui s’étaient perdues de vue et qui se sont retrouvées à Los Angeles”, résume volontiers Angelique Bohbot, la plus excentrique du duo. Leurs voies s’étaient séparées, chacune évoluant dans son domaine : le design d’intérieur pour Nathalie Dahan ; la mode pour sa comparse d’Avignon.
Mais c’est autour de la nourriture, “au coeur de notre culture juive”, qu’elles se retrouvent aujourd’hui. Elles ont ouvert le 4 juin Coco Queen, une rôtisserie à la française, à West Hollywood. “On veut devenir les ambassadrices du poulet”, raconte Angelique Bohbot. Avec ces poulets rôtis (kasher) – accompagnés de frites et de sauces maison-, elles concoctent des boulettes, un burger croustillant, des beignets de poulet dorés ou des salades, qui se dégustent à emporter ou sur place. Et le lieu veut transporter les clients dans le sud de la France, avec ses cageots et son épicerie fine remplie de tapenade, d’huiles d’olive et de paquets de lavande. “Les Américains connaissent Paris, mais pas le sud de la France. C’est un lieu atypique avec ses odeurs, ses couleurs, ses marchés, son côté sauvage et convivial”, selon Angelique Bohbot.
Directrice artistique pour des marques de vêtements (Kaporal, Le Temps des Cerises et Ed Hardy) pendant plus de 20 ans, cette dernière s’est distinguée par son univers particulier, autour du cirque, du burlesque et du cabaret. “J’ai créé des collections, scénarisé des défilés, travaillé avec le photographe David Lachapelle…”, égrène cette mère célibataire. “Mon moteur a toujours été de faire rêver les gens, de les sortir de leur train-train quotidien.” Mais depuis quelques années, le coeur n’y était plus. “Je trouve la mode uniforme, tout le monde est dans le même moule. Les valeurs ont disparu, on voit du Vuitton en plastique”, regrette celle qui se revendique de la génération Coco Chanel et Yves Saint-Laurent. Elle émet alors le voeu de changer de métier, mais sans trop savoir que faire.
Pour Nathalie Dahan, qui vit avec Angelique Bohbot pendant plus d’un an après son divorce, le même ras le bol professionnel s’exprime. Ces battantes, qui élèvent seules leurs enfants, sont alors encouragées par leur entourage à se lancer dans la restauration. “Les gens nous connaissaient pour les dîners et fêtes qu’on organisait chez nous”, précise Angelique Bohbot, qui a baigné dans le milieu de la brasserie, sa mère possédant un bar dans le sud de la France. Elle pense alors à un lieu où son père l’emmenait petite, en Espagne. Un lieu qui ne faisait que du poulet et des frites, mais où les foules se pressaient. “Le poulet est un plat convivial et familial que tout le monde aime, une réminiscence des repas du dimanche”. Pour bien faire, elles ont emprunté les secrets de cuisson de leurs grands-mères.
Dès l’extérieur, Coco Queen surprend avec sa façade en pied-de-poule – un motif qui se poursuit au sol-, agrémentée d’une peinture murale originale de poulets à marinière et béret au fond du restaurant, de tables tricolores insolites ou de mobilier en bronze. Le résultat d’un an de recherche frénétique d’Angelique Bohbot, qui ont pris forme sous la houlette de la créatrice d’intérieur Yuna Megre. Les deux associés veulent développer Coco Queen en franchise. Le duo pense d’ores-et-déjà ouvrir des rôtisseries à Downtown ou Santa Monica. Et elles ont été approchées par des investisseurs de Dubaï et Singapour, friands de concepts français.
Avant d’en arriver là, elles s’attèlent à faire vivre ce premier restaurant, à organiser des événements, comme une “love bird night” pour un happy hour romantique ou des spectacles burlesques sont déjà dans les placards. Les deux amies ont aussi monté une fondation intitulée Love by Coco Queen, pour venir en aide aux femmes qui se retrouvent seules et sans confiance, après un divorce.
French Boss, épisode 10: avec "On Mange Quoi", Clarisse Fournier nourrit Montréal
Pour ce dixième épisode de French Boss, Eric Gendry donne la parole à Clarisse Fournier. À Montréal, avec son mari Anthony Ouzeau et Yann Berhault, son meilleur ami, elle a lancé la startup On Mange Quoi. Au menu ? Des plats locaux préparés ou à cuisiner, disponibles en libre-service dans des machines.
C’est la saga, racontée par la seule fille du groupe, de trois jeunes étudiants français partis vivre au Canada, sans autre projet précis que de découvrir le pays. Aujourd’hui, ils nourrissent les Canadiens avec leur nouveau concept de restauration.
Dernièrement, la Chambre de Commerce et d’Industrie française au Canada (CCIFC) leur a même attribué un prix de reconnaissance de la réussite française au Canada volet “startup-PME”.
Listen to “French Boss” on Spreaker.
La Fédération française de foot lance son académie à New York
Le football français continue de s’exporter aux Etats-Unis. Après le tournoi EA Ligue 1 Games organisé par la Ligue de Football Professionnelle (LFP) à Washington du 18 au 21 juillet, c’est au tour de la Fédération Française de Football de traverser l’Atlantique.
La FFF vient de lancer à New York la French Football Academy, la première académie de foot dédiée à la formation de jeunes joueurs et joueuses. “On avait ce projet en tête depuis quelques mois. New York est une place importante en terme de rayonnement mondial, c’était l’endroit idéal pour entrer sur le marché américain”, explique François Vasseur, directeur marketing de la FFF. C’est la première fois qu’une fédération ouvre ce type de structure dans le monde. “Notre objectif est de valoriser le système de formation à la française, avec la formation de joueurs mais aussi de coaches”.
La partie sportive est assurée à New York par Zohair Ghenania, ancien directeur de la PSG Academy et formateur au FC Lorient, et son équipe de coaches dont Cyril Coisne, Maxime Desplan et Yannick Diese. La French Football Academy propose aux garçons et aux filles de 5 à 15 ans une offre de pratique diversifiée comme des championnats annuels, des stages d’été et des entraînements “after school”.
Le pilotage technique est pris en charge par Jean-Claude Lafargue, directeur de l’INF Clairefontaine, qui a vu passer sous ses ordres les meilleurs joueurs français comme Thierry Henry, Nicolas Anelka ou plus récemment Kylian Mbappé. “La France est sur le toit du monde en formation, mais notre savoir faire n’est pas assez exporté”, résume Zohair Ghenania, qui espère accueillir “700 à 800 jeunes par an dans l’académie”. Au delà de la formation de jeunes joueurs et joueuses, la French Football Academy souhaite également former des coaches à l’excellence de la formation à la française et recrute dès maintenant des profils à New York. Zohair Ghenania veut également développer à New York “un volet plus social”, en proposant des formations gratuites au football dans les quartiers difficiles.
“On espère à terme ouvrir d’autres académies dans d’autres villes américaines”, prévoit François Vasseur, avec en ligne de mire la Coupe du monde 2026, organisée sur le sol américain. “Au delà de l’aspect sportif, notre objectif est de développer l’image de l’Equipe de France aux Etats-Unis. Nous devons surfer sur notre victoire en Coupe du monde pour trouver des sponsors, développer des partenariats et une communauté de fans pour 2026”.
Estuary: François Payard respire l'air marin à Brooklyn
“C’est une brasserie sur l’eau”. C’est ainsi que François Payard décrit sa nouvelle aventure, Estuary. Ce restaurant spacieux, d’une capacité de 150 places en intérieur et de 80 places en terrasse, vient d’ouvrir ses portes à quelques pas de la ONE° 15 Brooklyn Marina au sein du Brooklyn Bridge Park.
Pour le célèbre chef-pâtissier français, c’est donc un nouveau défi qui commence, un an après un poste de consultant au sein d’un groupe de restauration implanté à Brooklyn. ONE° 15 Brooklyn Marina, qui possède Estuary et la petite pâtisserie-sandwicherie attenante Ebb & Flow, l’a recruté pour être le directeur culinaire de l’ensemble. Les deux espaces doivent permettre de capter les différentes clientèles qui se côtoient aux alentours de la marina, la première à voir le jour à New York en cinquante ans: les résidants du très chic Brooklyn Heights, les sportifs qui s’activent sur les jetées voisines, les touristes qui se promènent dans le Brooklyn Bridge Park, sans oublier les plaisanciers… “C’est une opération à multiples facettes: nous pouvons à la fois faire de la nourriture haut-de-gamme mais aussi du plus décontracté. On peut prendre un lobster roll en terrasse avec du rosé, mais aussi avoir l’option de commander des plats de viande et de poisson plus conséquents“, précise Danny Brown, le chef étoilé de Queens qui assure la cuisine d’Estuary.
La carte est naturellement axée sur les produits de la mer. On y trouve notamment un “branzino en cocotte” pour 29 dollars et une tarte aux tomates et sardines portugaises (16 dollars). Au fond de la salle principale, dont le décor et les tons de bleu évoquent l’univers marin, le chef a installé un “raw bar” qui servira des huitres du Long Island et d’autres fruits de mer. “C’est une version abordable du Bernardin. Nous sommes très orientés sur le poisson“, lance François Payard, en référence au restaurant trois étoiles d’Eric Ripert connu pour ses plats riches en fruits de mer et où il a travaillé comme chef pâtissier. Un long bar d’une trentaine de places court près de l’entrée.
À côté, chez Ebb & Flow, on sert des viennoiseries, des sandwiches, des salades, des croissants salés et sucrés à emporter et des gâteaux étagés (“layer cakes”) insolites. Pour le moment, le voisinage compte peu de restaurants. “Je vois le potentiel de l’endroit, mais nous ne voulons pas mettre la barre trop haut. Nous voulons avancer pas à pas, assure-t-il. Nous voulons être un bon restaurant de quartier où l’on vient deux-trois fois par semaine et où chacun peut trouver son compte”.