Ce n’est pas difficile de trouver la maison de Philippe Petit: il suffit de chercher le câble suspendu dans son jardin. C’est là, dans le calme de sa propriété nichée dans une forêt en banlieue de Kingston (Upstate New York) que le funambule français, devenu une sensation internationale après sa marche entre le sommet des Tours Jumelles en 1974, s’entraine trois heures par jour tous les jours. “Je passe beaucoup de temps à voyager. C’est ici que je me ressource. C’est une belle cachette“, dit-il en anglais. Après 30 ans aux Etats-Unis, le gamin de Nemours (Seine-et-Marne) reconnait avoir du mal à trouver les mots dans sa langue natale.
Dans ce cocon de verdure où il s’est fabriqué une étable avec des outils et des techniques du XVIIIème siècle, il prépare son prochain show: une “surprise aérienne” qu’il offrira samedi 8 juin à la Glass House. Située à New Canaan (Connecticut), cette petite bâtisse aux murs de verre, classée monument historique, fêtera ses 70 ans lors d’un gala estival champêtre. On est loin du “coup” des Twin Towers: l’artiste se livrera à une marche sur un câble incliné dressé entre le toit de cette maison et la colline d’en face. “Ca sera comme une apparition dans l’air”, glisse-t-il.
Pour cette “apparition” d’une douzaine de minutes, trois mois de travail ont été nécessaires, entre les repérages sur place, la préparation du câble et l’entrainement. Cette préparation chronophage et minutieuse parait aller à l’encontre de l’esprit libre de l’artiste indomptable, qui ne semble pas être du genre à se laisser contraindre. L’intéressé acquiesce. “Je suis un esprit libre dans mes créations, mais je suis obsédé par les détails, avoue-t-il. Si j’oublie une pièce irremplaçable de mon équipement, je ne peux pas faire le spectacle. Si je ne prépare pas le câble correctement, je peux perdre la vie. Il n’y a pas de marge d’erreur possible“. D’ailleurs, contrairement à ce que laissent penser ses performances les plus extrêmes, il assure ne prendre “aucun risque“: “La vie est quelque chose de trop précieux à mon goût. Je ne marcherai pas sur un câble qui n’est pas sûr”.
Depuis ses débuts en autodidacte quand il était ado, Philippe Petit n’est tombé qu’une seule fois: c’était en 1975 dans un cirque pendant une répétition – ce qui ne compte pas, aime-t-il rappeler. Après son exploit des Tours Jumelles, qui lui a valu d’être condamné à faire un spectacle gratuit pour les enfants à Central Park, il a fait sa vie au pays de l’Oncle Sam, où il a rapidement reçu de nombreuses propositions pour exercer son art. Depuis les Twin Towers, il a écrit onze livres, donné d’innombrables spectacles et conférences, posé son câble dans des sites historiques (Chutes du Niagara, Grand Central, Lincoln Center, Tour Eiffel, Vallée du Hinnom…), fait l’objet d’un documentaire oscarisé (“Man on Wire”) et d’un film sorti en 2015, “The Walk”, avec Joseph Gordon-Levitt dans son rôle. Après une tentative de traversée illégale à l’intérieur de Saint John The Divine, il est devenu il y a quarante ans artiste en résidence au sein de la cathédrale, où il a monté une dizaine de spectacles aériens. Elle doit lui consacrer une grande retrospective sur son travail à partir de septembre 2020.
La France, regrette-t-il, ne lui a pas donné le même amour. Depuis sa marche sur un câble incliné entre la Place du Trocadéro et le deuxième étage de la Tour Eiffel devant 250.000 personnes pour le bi-centenaire de la Déclaration des Droits de l’Homme en 1989, il n’a “rien eu de sérieux” de la part de son pays d’origine. “On dirait que les Français regardent tous les dix centimes qu’il vont dépenser et pas le million qu’ils vont gagner en vous recrutant. Dans mon esprit, aucun projet français ne va aller jusqu’au bout, dit-il. J’aimerais revenir. Si l’on m’invite pour un projet solide et beau, j’irai et peut-être que je resterai. J’adore la nourriture, les paysages, Paris. Mais j’ai perdu foi en la France“.
Il concède cependant avoir été impressionné par l’élan de générosité qui a suivi le récent incendie de Notre-Dame, dont il a relié les tours en toute illégalité en 1971. “On m’a écrit pour me dire que ma cathédrale était en feu, comme pour les Tours Jumelles après le 11-Septembre. C’était un désastre mais je salue la manière dont les Français se sont mobilisés“.
À presque 70 ans, qu’il aura en août, Philippe Petit n’a pas peur du temps qui passe. “J’ai du mépris pour la notion d’âge”. Il continue de progresser, d’apprendre de nouvelles techniques et entend bien continuer jusqu’à ce que ses jambes ne puissent plus le porter. “On devrait toujours porter la beauté et l’innocence de la jeunesse. Quand on vieillit, on perd sa joie de vivre“. Une innocence qui l’a conduit à refuser tous les juteux contrats publicitaires qu’on lui a tendus après sa traversée des Tours Jumelles. “J’aurais pu être millionnaire aujourd’hui, mais je n’ai jamais voulu utiliser mon art comme produit commercial”, dit-il.
Il fourmille de projets. Une grande tournée asiatique est en préparation et, le 31 août, il invitera le public à découvrir la manière dont il s’entraine lors d’une performance exceptionnelle à Tannersville sur les coulisses de son art. “J’ai beaucoup appris de ma vie professionnelle et de ma vie tout court. Je me sens bien mieux sur un câble aujourd’hui qu’à 18 ans, quand je devais prouver des choses et que j’étais arrogant”. Il se ravise: “Enfin, je suis toujours arrogant”.
Philippe Petit: "'J'ai du mépris pour la notion d'âge"
5 restaurants avec terrasse à découvrir à Bushwick
Ses warehouses et ses graffitis lui donnent un côté Berlin. Situé à l’est de Williamsburg, Bushwick fait partie des nouveaux quartiers à la mode à Brooklyn. On y trouve une ribambelle de bars branchés aux prix encore accessibles, dont certains possèdent des espaces extérieurs pour prendre le soleil. Voici cinq adresses à ne pas manquer.
Forrest Point
A la limite d’East Williamsburg et Bushwick, cette ancienne station service est le repaire des hipsters du quartier. On remarque de loin son enseigne lumineuse vintage et sa grande terrasse sous les arbres, joliment décorée avec du bois et des plantes. L’intérieur est tout aussi agréable et le menu alléchant. On vous conseille leur cheeseburger, servi avec frites ou salade pour seulement 13$, à accompagner avec une bonne bière américaine (6-8$). Un bar à l’ambiance décontractée où aller boire un verre ou casser la croûte entre ami.e.s. Forrest Point, 970 Flushing Ave, (347) 295-0308.
Mominette
Ce bistro français est situé à deux pas du Maria Hernandez Park. En traversant sa salle à manger en longueur, on découvre un charmant patio ombragé avec de la vigne vierge au mur et des plantes suspendues. Un endroit zen, à découvrir pour le brunch. Carte d’omelettes (12-16$), burger (14$) et french toast (12$). Mominette Bistro, 221 Knickerbocker Ave, (929) 234-2941.
Brooklyn Cider House
Brooklyn Cider House est la première et unique cidrerie de New York. Ses fondateurs, Peter et Susan Yi, ont remis au goût du jour un grand entrepôt situé sur Flushing Ave. A l’intérieur, on peut boire un verre au bar, dîner avec ses ami.e.s et se balader parmi les gigantesques fûts de cidre. A l’extérieur, on mange “à la bonne franquette” sur des grandes tables de pique-nique équipées d’un parasol. Leur cidre (doux, demi-sec ou brut) vaut le détour (7$ le verre), la nourriture est correcte mais sans plus (burger 13$, chicken and waffle 14$, tacos 10$). Brooklyn Cider House, 1100 Flushing Ave, (347) 295-0308.
Yia Yia’s Taverna
Ouvert fin 2018, ce restaurant de spécialités grecques n’est pas encore le plus connu du quartier. L’endroit a pourtant tout pour plaire avec son joli patio décoré dans des tons bleu- océan, ses serveurs aux petits soins et ses plats traditionnels -brochettes de veau, de poulet, moussaka, kebab- bien élaborés et accessibles (16$ en moyenne). Une adresse où manger au soleil et au calme -du moins pour l’instant. Yia Yia’s Taverna, 1035 Flushing Ave, (718) 821-5900.
Sea Wolf
Un petit coin de plage au milieu de Bushwick. Situé aux pieds du métro Jefferson St (L), Sea Wolf est un restaurant de fruits de mer dédié au surf et à la mer. On aime ses grandes baies vitrées qui, ouvertes l’été, donnent sur une terrasse qui entoure l’établissement. Au menu, des poissons issus de la pêche locale, des huîtres (2,5$ l’unité), des moules (14$) et des saucisses de homard (12$), à servir avec un verre de vin blanc bien frais. Sea Wolf, 19 Wyckoff Ave, (718) 366-3272.
Le New York Philharmonic revient avec ses « Concerts in the Parks »
New York a l’avantage de compter 1.700 parcs et jardins, qui recouvrent un cinquième de sa superficie totale. Pourquoi ne pas en profiter ? Comme chaque été, l’orchestre The New York Philharmonic lance mardi 11 juin son très populaire «Concerts in the Parks », une série de concerts de musique classique gratuits dans les espaces verts de chaque arrondissement de la «Big Apple».
Les musiciens joueront tour à tour au Van Cortlandt Park (mardi 11 juin), Central Park (mercredi 12 juin), Cunningham Park (jeudi 13 juin), Prospect Park (vendredi 14 juin) et au St George Theater sur Staten Island (dimanche 16 juin). Les spectateurs pourront admirer des feux d’artifices en fin de soirée pour tous les concerts à l’exception de celui de Staten Island. Ce dernier est particulier puisqu’il sera le seul en intérieur et commencera à 4pm au lieu de 8pm pour les autres.
Au programme : des symphonies italiennes, américaines, de très jeunes compositeurs qui se sont distingués au New York Philharmonic… Pour sa dernière représentation, sur Staten Island, l’institution new-yorkaise change sa programmation et prévoit de jouer les célèbres mélodies de Carmen ou encore d’America dans West Side Story.
Le député Roland Lescure en déplacement à Los Angeles
Roland Lescure, le député des Français d’Amérique du Nord, sera en visite à Los Angeles et San Diego les samedi 8 et dimanche 9 juin respectivement. Il organisera deux rencontres publiques avec la communauté française: à Los Angeles, le rendez-vous est fixé au consulat de France à 5pm, et à San Diego au Côte d’Azur Café & Bistro à 12:30pm avec du bon fromage et de la charcuterie.
Les Français des deux villes sont invités à venir échanger avec l’élu, parler de son mandat et faire part de leurs interrogations. La place étant limitée, seuls les inscrits seront admis aux rencontres.
La Florida Wine Academy fait un "Tour de France" du vin à Miami
L’édition 2019 du Tour de France débutera en juillet. Et pour joindre l’utile à l’agréable, la Florida Wine Academy a voulu marquer le coup en débouchant de bonnes bouteilles sans attendre le top départ. Le mercredi 5 juin, l’établissement d’oenologie de Miami proposera une série de dégustations de vins français issus des régions que parcourront les cyclistes.
Au menu: du champagne, un Pinot Gris d’Alsace, un Malbec de Cahors, un Côtes du Rhône et du vin du Jura. Ces vins seront associés à une sélection de fromages français. Les bérets sont facultatifs.
La dégustation sera assurée par Nicole Ramos, enseignante à la Florida Wine Academy et fan du Tour. Ce dernier fête cette année sa 106e édition.
Seconde Guerre mondiale: la course pour décorer les vétérans américains
Le 6 juin 1944, 73.000 Américains participaient au Débarquement allié en Normandie. Soixante-quinze ans plus tard, la France est engagée dans une course contre la montre pour décorer de la Légion d’honneur ces vétérans américains de “D-Day”, et tout ceux qui ont contribué à la libération de l’Europe, avant qu’ils ne disparaissent.
« Les Texans ont fourni d’importants contingents de soldats qui ont combattu sur le sol français. En plus de tisser le fil historique de l’amitié entre la France et les États-Unis, ces décorations permettent d’honorer le sacrifice de ces soldats », explique Alexis Andres, consul général de France à Houston. Son consulat a été particulièrement actif dans la remise de ces décorations. Il décorera six anciens combattants le 6 juin lors d’une cérémonie à bord du cuirassé historique USS Texas à Houston.
Localiser ces anciens combattants n’est pas chose aisée. « Le plus difficile est de les trouver », explique Marie-Laure Reed, assistante du Consul général de France à Houston, en charge des dossiers de remise de la Légion d’honneur. « Nous travaillons avec les services des vétérans américains mais eux-mêmes sont dans l’incapacité de nous fournir des noms car le système est extrêmement morcelé. Nous sommes donc dépendants des démarches spontanées de la part des familles qui contactent les services de l’ambassade de l’État où ils résident. Cela se passe beaucoup par le bouche-à-oreille, par l’intermédiaire d’autres anciens combattants, en particulier lors des cérémonies. »
Car pour postuler à la Légion d’honneur, il faut remplir des conditions particulières et fournir des justificatifs. « Il faut avoir participé à la campagne de France. Il y a des vérifications assez poussées, notamment sur le plan géographique pour attester de leur présence au front”. Chaque ancien combattant doit présenter son “honorable discharge”, document qu’il reçoit quand il quitte l’armée et qui retrace l’ensemble de ses faits d’armes.
Etant donné leur âge avancé, ils ne sont plus si nombreux. Il n’est donc pas toujours simple de les faire venir, en particulier dans un État grand comme le Texas. « L’enjeu principal est le lieu de la cérémonie car tous ne peuvent pas se déplacer. En plus du voyage, la charge émotionnelle du souvenir est très forte ce qui rend l’expérience très fatigante pour ces vieux messieurs. Il y a trois ans, un des vétérans honorés est mort la veille de la cérémonie », se souvient Marie-Laure Reed.
Dans le Connecticut, l’ancien avocat Jean-Pierre Lavielle a décidé lui-même de partir à la recherche de ces héros et de les aider à remplir leur dossier de candidature. Fils d’un ancien combattant qui a rallié la France libre en 1942, ce passionné d’histoire est parvenu à en trouver 17 en passant des annonces dans la presse locale et en contactant des associations de vétérans. Sur les 17, seuls cinq ont été décorés. “Ils sont surpris. Certains m’ont dit que cela ne les intéressait pas”.
D’autres ne savent pas qu’ils sont éligibles ou ne parlent pas de leur participation dans le conflit à leurs proches, ce qui rend leur localisation encore plus compliquée. “C’est une autre génération. Ils n’avaient pas l’habitude de se plaindre. La guerre leur rappelle de mauvais souvenirs. La libération de l’Europe n’a pas été un moment romantique“.
Malgré les revers, Jean-Pierre Lavielle dit éprouver pour ces hommes une “grande admiration et affection. Même ceux qui ont refusé ont été très touchés par ma démarche“. Aujourd’hui, il a cessé ses recherches. Son regret: que les membres d’unités non-combattantes, comme les infirmières et les chapelains, soient exclus des critères d’éligibilité pour la Légion d’honneur. “C’est toujours un grand regret, dit-il, mais je comprends qu’on ne peut pas la transformer en gadget“. Et de suggérer de créer une autre médaille pour ses personnels qui ont participé à l’effort de guerre.
En Floride, ils sont aujourd’hui plus de 1.500 anciens soldats américains ayant participé à la libération de la France pendant la Seconde guerre mondiale à être distingués de la Légion d’honneur. « Même si les recherches peuvent être parfois longues, nous avons réussi au fil du temps à tisser un vaste réseau avec une centaine d’associations et de nombreuses institutions, ce qui est à chaque fois d’une grande aide », explique Clément Leclerc, consul de France à Miami.
Un hommage au travail d'Henri Cartier-Bresson à Los Angeles
L’exposition “Henri Cartier-Bresson: The Eye of the Century” sera présentée à la Leica Gallery, du jeudi 13 juin au jeudi 5 septembre.
Pionnier de la photographie de rue, il fut l’un des plus grands photographes humanistes français du XXe siècle. Célèbre pour ses images en noir et blanc, il est à l’origine du terme “images à la sauvette” ou “instant décisif”. En 1947, il a fondé l’agence coopérative Magnum Photos avec Robert Capa, David “Chim” Seymour, George Rodger et William Vandivert. Henri Cartier-Bresson a été célébré de son vivant, recevant le Grand Prix National de la Photographie en 1981 et le prix Hasselblad l’année suivante. Son héritage photographique témoigne d’une époque et de son regard sur le monde.
Cette exposition sera réalisée avec la collaboration du collectionneur Peter Fetterman, qui avouait à French Morning avoir vécu “30 années d’obsession, de collecte folle” avec ce photographe, qu’il considère comme “le Rembrandt de la photographie”. Il a prêté quelques-uns de ses clichés à Leica.
Michelin dévoile ses étoiles pour la Californie
Sur un podium dressé au pied des palmiers, face à l’océan Pacifique, des dizaines de chefs californiens ont arboré fièrement, lundi 3 juin, leur nouvelle veste ornée d’un écusson Michelin. Au total, 90 restaurants du Golden State se sont vus auréolés d’une, deux, voire trois étoiles, à l’occasion de la sortie officielle du tout premier guide californien de la célèbre marque au Bibendum.
Alors que depuis dix ans San Francisco était la seule ville du Golden Gate représentée au sein de la collection des guides Michelin, l’entreprise française a annoncé il y a tout juste deux mois la création d’un nouveau guide californien regroupant la baie de San Francisco, Sacramento, Los Angeles, San Diego et Santa Barbara. Une première aux Etats-Unis encouragée par un généreux don de 600.000 dollars offert par l’office de tourisme de Californie Visit California.
Parmi les heureux élus de ce premier guide californien 2019 : les Français Dominique Crenn à San Francisco (qui conserve ses trois étoiles) et Ludo Lefebvre à L.A (qui en remporte une pour “Trois Mec”), Carlos Salgado, chef de Taco Maria dans l’Orange County, qui fait entrer la cuisine chicano angelena au Michelin (une étoile) ou encore Niki Nakayama (n/naka), l’une des étoiles montantes de la cuisine japonaise contemporaine à Los Angeles (deux étoiles). “Lorsque nous avons ouvert notre restaurant il y a huit ans, nous n’avions qu’un seul rêve : obtenir un jour trois étoiles au guide Michelin !” confesse cette dernière. “C’est une référence très importante pour de nombreux chefs américains. Le guide Michelin incarne une certaine vision de la cuisine qui nous est chère : l’attention aux détails, le fait de prendre soin de ses invités et le désir constant de s’améliorer”.
“Los Angeles, rendez-vous dans cinq ans !”
Le guide Michelin n’a pas choisi la région de L.A et ses mythiques plages de palmiers par hasard pour lancer sa nouvelle édition californienne. La ville entretient depuis dix ans une histoire compliquée avec le prestigieux guide qui avait dédié une édition à la Cité des Anges en 2008 et 2009, avant de la suspendre en 2010, sur fond de crise financière. A l’époque, le directeur du guide, Jean-Luc Naret, avait justifié cette décision en expliquant à la presse que les Angelenos n’étaient “pas de vrais de foodies”. Mortellement offensés, certains chefs et critiques gastronomiques accusent depuis le guide Michelin de snobisme.
Le lancement du nouveau guide 2019, lundi, à Huntington Beach, sonne donc comme une tentative de réconciliation, même si le prestigieux guide a une nouvelle fois intégralement réservé ses trois étoiles à sept restaurants de la baie de San Francisco (“Atelier Crenn”, “Benu”, “The French Laundry”, “Manresa”, “Quince”, “The Restaurant at Meadowood”, “SingleThread”), boudant Los Angeles, comme en 2008 et 2009.
“Certes, on ne trouve pas encore de trois étoiles à L.A, mais la ville, à mon avis, a un vrai potentiel ! Los Angeles a reçu une pluie de récompenses à une et deux étoiles (24 au total), ce qui est rare et très prometteur” tempère Gwendal Poullenec, directeur international des Guides Michelin. “Aujourd’hui, même si San Francisco et sa région continuent de tirer la Californie vers le haut, on constate une vraie dynamique dans le reste de l’Etat … D’autant que le guide à un effet de catalyseur : à San Francisco, depuis les débuts du guide en 2007, on est passé d’un restaurant trois étoiles à sept aujourd’hui” rappelle-t-il. “Je donne donc rendez-vous à Los Angeles dans cinq ans”.
Le palmarès complet:
Révolution bilingue: Peter Paine, un bilingue qui roule en Peugeot aux US
Juriste, homme d’affaire, philanthrope et francophile, Peter S. Paine est l’invité du 8ème épisode de Révolution Bilingue.
Passage par le nord de l’Etat de New York, pour rencontrer un Américain, amoureux de la langue française depuis près de 70 ans, qui a fait de son bilinguisme une force à chaque étape de sa carrière. Tour à tour, Peter Paine a défendu la compagnie Peugeot aux États-Unis, sauvé de la faillite le Fort Carillon, sur l’Hudson, et soutenu de nombreux projets environnementaux autour du Lac Champlain.
Écoutez l’épisode ici ou sur iTunes Podcast.
Le podcast “Révolution Bilingue” est proposé par French Morning avec le soutien de CALEC (Center for the Advancement of Languages, Education, and Communities).
Listen to “Episode 8: Peter Paine, une vie bilingue et francophile” on Spreaker.
Les demandeurs de visas US devront fournir leurs comptes de réseaux sociaux
Donald Trump avait ordonné un renforcement des procédures de sécurité pour l’attribution des visas dès mars 2017. Une des mesures proposées a été mise en application vendredi 31 mai: presque tous les demandeurs devront désormais fournir aux services d’immigration les coordonnées de leurs comptes sur les réseaux sociaux sur les cinq dernières années.
Seuls les diplomates et responsables officiels seront exemptés, précise le Département d’Etat dans un e-mail à French Morning. Le programme d’exemption de visas ESTA, qui concerne les touristes, n’est pas concerné.
La mesure s’inscrit dans le cadre d’un durcissement des conditions d’accès aux visas voulu par le président Trump. Sous le gouvernement Obama, fournir de telles informations aux autorités était resté facultatif. Le Département d’Etat justifie la mesure en expliquant qu’il s’attache à “trouver des mécanismes pour améliorer les procédures de sélection et protéger les citoyens américains tout en soutenant les séjours légaux aux Etats-Unis“.
Le New York Times souligne que de telles informations autoriseraient le gouvernement à accéder aux photos, géo-localisations, dates de naissance et autres données personnelles souvent partagées en ligne. Des associations de défense des droits civiques, dont l’ACLU (American Civil Liberties Union), avaient dénoncé cette décision dès son annonce en mars 2018, en l’accusant de limiter la liberté d’expression en ligne au sein des communautés immigrées aux Etats-Unis, voire de justifier la pénalisation de l’expression de certaines opinions.
Comment regarder la Coupe du Monde féminine de foot aux Etats-Unis ?
Les Bleues vont-elles imiter leurs homologues masculins en remportant un an après eux la Coupe du Monde ? La compétition, qui a lieu en France, débutera le 7 juin. Voici comment regarder les matches à partir des Etats-Unis.
En hertzien
Propriétaires d’une bonne vieille antenne hertzienne (“over the air” an anglais) et d’un écran de télévision ? Bonne nouvelle : vous pourrez voir gratuitement une grande partie des matches. Fox diffuse en effet sur sa chaîne principale 17 des 36 matches de poule et notamment le France-Norvège du 12 juin (3pm heure de New York, midi heure de la côte ouest); et le Nigeria-France du 17 juin (3pm heure de New York, midi heure de la côte ouest).
Sur le câble américain
Pour les autres matches, il vous faudra le câble américain pour recevoir les chaînes Fox Sports 1 et Fox Sports 2 qui diffusent les 19 autres matches.
A la télévision française grâce à un VPN
TF1, Canal+ et TMC sont les trois chaînes qui diffuseront la compétition en France. Ces chaînes ne sont pas disponibles des Etats-Unis à moins d’avoir un VPN, qui vous permet de crypter l’adresse IP de votre ordinateur et de profiter des programmes français à partir des Etats-Unis. Parmi les VPN fiables, TunnelBear (abonnement entre 5 et 10$ par mois), NordVPN (entre 3$ et 12$), ou Windscribe (entre 4 et 9$).
Les services de streaming
Avec FuboTV, vous pourrez regarder les matches depuis n’importe quel appareil connecté (smart phone, tablette, ordinateur ou télévision connectée). Le service de streaming américain propose un bouquet avec toutes les chaînes de sport dont Fox, Fox Sports 1 et Fox Sports 2 à partir de 55$ par mois. Même service avec le bouquet de Sling (filiale de Dish), qui propose une formule “Sling Blue” avec 40 chaînes dont Fox, Fox Sports 1 et Fox sports 2 pour 25$ par mois (Premier mois à 15$).
Le programme complet des matches à la télévision américaine.