Il pleut, il fait froid, le brouillard envahit la ville… La météo de Los Angeles est perturbée cette année. Privé de session plage ou de randonnées, il faut se creuser les méninges pour occuper son temps libre. French Morning vous simplifie la vie en vous livrant ses conseils pour s’amuser par mauvais temps.
S’essayer à l’escalade indoor
Tout le monde parle du documentaire oscarisé “Free Solo”. Il donnerait envie à n’importe qui d’apprendre à grimper. Avant de s’attaquer à El Capitan à Yosemite, vous pouvez tenter votre chance dans l’une des nombreuses salles d’escalade de Los Angeles. Elles proposent des parcours à n’en plus finir, de la V0 (pour débutant) à la V12 (qui nécessite une certaine expertise). On vous recommandera notamment LA Boulders à Arts district, qui offre un terrain de jeux de 1000 m2, avec des parcours (accessibles sans harnais, ni corde) modifiés toutes les semaines. Vous trouverez aussi votre bonheur à Cliffs of Id (Culver City) ou Sender One Climbing (Wetchester). Comptez en moyenne 25 dollars (sans la location des chaussures) pour en profiter toute la journée.
S’élancer au roller disco
A l’abri du mauvais temps, vous pourrez passer une journée/soirée à vous muscler les gambettes en pratiquant le roller disco. Rien de tel que de s’élancer sur la piste avec vos patins à roulettes et vous déhancher sur vos tubes préférés, de “We’re the champions” à “Oops I did it Again” de Britney Spears. Ouverte depuis 1950, l’institution Moonlight Rollerway à Glendale diffuse des tubes – house, disco, pop ou encore du hip-hop des années 90 et 2000 – qui vont vous entraîner sur la piste ovale (entrée à 11 dollars, 5 dollars pour la location de patins). Certains habitués font d’ailleurs le show avec leurs chorégraphies. De retour en piste, World On Wheels à Mid-City (entrée à 15 dollars, patins gratuit) était une référence dans les années 80 et 90. Restaurée, la patinoire a des airs de discothèque avec ses canapés en cuir et un étage rempli de jeux d’arcade. Le lieu organise nombre de soirées à thème. Du gospel au hip-hop, il y en a pour tous les goûts.
Se faire un bowling
Pour oublier la pluie, rien de mieux qu’un peu de compétition. Direction le bowling, où la course au strike est lancée. Si vous aimez les ambiances vintage et les pizzas cuites au four à bois, optez pour Highland Park Bowl -le plus vieux bowling de Los Angeles- qui a su garder son charme d’antan. Et si vous n’avez pas dégommé toutes les quilles, vous pourrez vous consoler avec un des cocktails originaux de la maison. Egalement historique, le Montrose Bowl offre huit pistes d’un autre temps depuis 1936, et des visionnages de films privatisés. Moins vintage: le XLanes à Little Tokyo, où les vendredis et samedis soirs sont réservés aux adultes. Rappelant l’opulence de Vegas, il dispose d’un restaurant, de tables de billard, de salles de karaoké et même d’un jeu de fléchettes. A Hollywood, le Lucky Strike fut un bowling avec 12 pistes haut de gamme avant d’accueillir des concerts le soir. Parfait pour faire un strike en musique.
Se détendre en lançant des haches
Pour se défouler, cela reste la meilleure option. Depuis quelques mois, LA Axe propose de lancer des haches sur des cibles à North Hollywood. Le propriétaire a exporté le concept de Toronto, où cette discipline est populaire. Et ne vous inquiétez pas, les débutants sont invités à effectuer les lancers avec une petite hache d’une livre-et-demi, quand les lanceurs aguerris peuvent participer à un championnat. Pour essayer, comptez 25 dollars par heure (et par personne).
Se relaxer au spa coréen
Pour ceux et celles qui ont juste envie de prendre du bon temps, le spa coréen reste la proposition la plus adaptée. Mais pas n’importe lequel. Le quartier Koreatown compte nombre d’établissements avec bains, jacuzzis, saunas en tout genre (à base de pierre de sel, aromatique, sur des cailloux brûlants…) et des espaces détente… Ouvert 24 heures sur 24, Wi Spa a l’avantage de disposer d’un rooftop et d’un “jimjilbang” où couples et groupes se prélassent (et transpirent) dans des t-shirts et des shorts trop larges. Au niveau inférieur, vous pourrez retrouver bains chauds et hammams, dans des parties séparées pour les hommes et les femmes. Autres recommandations : Crystal Spa, plus petit en taille mais plus confortable, ou Olympic Spa, réservé aux dames. Et si vous voulez pousser la relaxation, laissez vous tenter par un massage. Après avoir traversé Los Angeles sous la pluie, vous méritez bien ça.
Chercher la solution dans une escape room
Que vous soyez seul ou en groupe, vous ne verrez pas le temps passer dans les “escape room”. Les joueurs doivent accumuler des indices disséminés dans la pièce, puis les combiner entre eux pour résoudre l’énigme qui leur permettra d’en sortir. Mais attention, vous ne disposerez que d’une heure pour y arriver. Vous aurez l’embarras du choix. A Stash House à Koreatown, vous deviendrez membre d’un gang à la recherche de sacs de drogue à jeter dans une pièce fermée à clé avant l’arrivée de la police. A 60 Out Echo Park, vous infiltrerez le Cartel pour échapper à un gang. A Get The F Out Room, la salle Le Virus vous met dans les habits de scientifiques exposés à un virus mortel et qui sont chargés de trouver l’antidote. D’autres salles proposent des expériences immersives qui valent le détour, comme ESC Rooms, Quest Room, Hatch Escape ou Virtual Room (en 3D).
Se faire une toile
Los Angeles est synonyme de septième art. Et ses salles de cinéma lui rendent justice. Il y a des salles historiques qui valent le détour, telles que le Vista, dont l’intérieur rappelle l’Egypte antique. Ouverte depuis 1923, elle attire nombre de cinéphiles avec son projecteur de films 35 mm. Autres bijoux architecturaux, les anciens théâtres de Broadway Avenue (Orpheum, Palace, Tower, Theatre at the Ace Hotel et Million Dollar) dont les projections sont suffisamment rares pour s’y déplacer. Les amateurs de western et de Quentin Tarantino opteront pour la salle du cinéaste, le New Beverly Cinema. Le Chinese Theatre reste emblématique sur Hollywood Boulevard, avec ses figurines en pierre, ses cloches, et ses autres artefacts chinois. L’Egyptian, ouvert depuis 1922, projette, lui, nombre de films classiques. Et pour faire encore plus original, optez pour le Vineland Drive-In qui diffuse les dernières sorties sur un parking.
"Play it loud": le Met en mode rock'n'roll
C’est ce qu’on appelle une exposition qui fait beaucoup de bruit. Depuis le lundi 8 avril, le célèbre Metropolitan Museum of Art (Met) présente “Play It Loud: Instruments of Rock & Roll“, une exposition consacrée aux instruments ayant charpenté l’histoire du rock.
Co-organisée avec le Rock & Roll Hall of Fame, l’exposition repose sur une collection de plus de 120 instruments et accessoires musicaux utilisés par les cadors de la profession (The Beatles, Keith Richards, Van Halen, Led Zeppelin, Eric Clapton…) qui devient enfin accessible au public.
Parmi les instruments exposés, c’est la guitare, instrument phare du rock, qui est évidemment à l’honneur. De la Gibson es-350T sur laquelle Chuck Berry a gratté les accords de son Johnny B. Goode à la Custom Five-Neck de Rick Nielsen, en passant par la Love Guitar de Prince, chaque instrument porte en lui l’histoire de son propriétaire. De même, on trouve des guitares en plusieurs morceaux. Parmi elles, une startocaster détruite par Kurt Cobain lui-même, l’un des nombreux rockeurs à s’être livré à ce bel exercice.
Moins connu du grand public mais tout aussi indispensable pour les groupes de rock : l’orgue électronique Hammond. Ce clavier utilise une roue phonique équipée de micros magnétiques afin de produire des sons purs, pouvant être eux-mêmes combinés pour accoucher de sons beaucoup plus complexes. Le claviériste Keith Emerson a été un de ses meilleurs représentants après en avoir « maltraité » plusieurs avec ses couteaux.
Tout au long de cette odyssée musicale passionnante, rythmée par une playlist rock efficace, on ne peut que saluer l’hommage réussi à un courant musical qui a infusé le XXe siècle.
"Mon oncle" de Jacques Tati projeté à Washington
La 71e édition du festival de Cannes débutera mardi 14 mai. À cette occasion, les Services culturels de l’Ambassade de France reviendront sur les films cultes qui ont forgé la légende du festival avec l’évènement Highlights of Cannes. Parmi les films sélectionnés: le long-métrage culte de Jacques Tati, « Mon Oncle », projeté le mardi 14 mai à La Maison Française de l’Ambassade à Washington.
Le film raconte l’histoire de M. Hulot, un oncle rêveur et bohème qui fait la joie de son neveu, Gérard Arpel. Mais ses parents, M. et Mme Arpel, un couple très matérialiste, préfèrent les éloigner. Craignant la mauvaise influence sur leur fils, M. Arpel tente de trouver un travail pour M. Hulot dans son usine de plastique.
Sorti en 1958, c’est le troisième film de Jacques Tati et son premier en couleur. Il y met une nouvelle fois en scène son personnage fétiche de Monsieur Hulot. Avec près de 5 millions d’entrées en France et un Prix spécial du Jury au Festival de Cannes de 1958, “Mon oncle” continue de traverser les âges sans prendre une ride.
GPA, PMA, Adoption : état des lieux entre New York et la France
(Article partenaire) Les nouvelles filiations telles que la GPA (gestation pour autrui) et la PMA (procréation médicalement assistée), ou encore l’ouverture de l’adoption aux couples homosexuels font naître de nombreuses interrogations sur le plan juridique, a fortiori dans un contexte international.
Un point s’impose sur les principales questions qui peuvent se poser aux parents ou futurs parents ayant des liens avec New York et la France.
En France comme à New York, la filiation est principalement établie par l’acte de naissance ou la reconnaissance par l’un des parents. Cette dernière peut être préalable à la naissance en France mais ne peut qu’être postérieure à la naissance à New York. Le lien de filiation a des conséquences juridiques primordiales, il crée des droits et devoirs réciproques entre parents et enfant, notamment le droit de porter le nom, le droit d’hériter, le droit d’exercer l’autorité parentale sur l’enfant mineur. Il permet également de transmettre la nationalité, ce qui est particulièrement intéressant pour les parents ayant des liens avec la France et les Etats-Unis. D’un point de vue biologique, un enfant ne peut avoir que deux liens de filiation, l’un paternel et l’autre maternel. Avec l’apparition de la GPA et de la PMA se pose la question de la possibilité d’établir un acte de naissance ou un acte de reconnaissance ne correspondant pas au lien biologique.
La gestation pour autrui
En France
La GPA est contraire à l’ordre public et strictement interdite. En cas de recours illégal, aucun lien de filiation ne pourra être établi, y compris à l’égard du père biologique, et des poursuites pénales seront encourues..
Quant aux GPA réalisées à l’étranger, la France leur refusait initialement tout effet, y compris en terme d’établissement de la filiation. Il était donc impossible de faire transcrire sur les registres de l’état civil français l’acte de naissance d’un enfant né à l’étranger à l’issue d’une GPA. Cependant, la multiplication du nombre d’enfants nés de GPA à l’étranger, et plusieurs condamnations de la cour européenne des droits de l’homme ont conduit les juridictions françaises à assouplir leur position, notamment en 2015 et 2017.
Actuellement, la Cour de Cassation accepte la transcription de l’acte de naissance d’un enfant né d’une GPA à l’étranger lorsqu’il correspond à la réalité biologique.
Ainsi, si l’acte de naissance étranger mentionne le père biologique et la mère biologique ayant porté l’enfant, la France acceptera sa transcription. En revanche, si la mère sur l’acte d’état civil étranger est la mère d’intention et non la mère ayant porté l’enfant et accouché, seule la filiation paternelle sera reconnue par l’état civil français.
L’autre parent d’intention pourra alors adopter l’enfant de son conjoint, par l’intermédiaire d’une procédure française simplifiée mais ouverte aux seuls couples mariés. Toutefois, la procédure de l’adoption intrafamiliale présente des limites, notamment liées au fait qu’elle reste soumise à l’accord du parent légal, qui peut toujours se raviser, en cas de séparation ou par la force des choses, de décès. Ainsi, la Cour d’appel de Paris a accepté, par un arrêt du 18 septembre 2018, que le parent d’intention adopte l’enfant, mais aux conditions traditionnelles de l’adoption plénière, à savoir : aucun lien avec le parent biologique renonçant (la mère porteuse), l’accord du parent biologique/conjoint, et le mariage.
Bien que la Cour européenne des droits de l’homme ait validé cette position par avis du 10 avril 2019, une évolution est à prévoir. En effet, le Tribunal de Grande Instance de Nantes, compétent pour la transcription des actes de naissance étrangers, fait de la résistance et a accepté, en 2019, la transcription d’un acte de naissance étranger mentionnant la mère d’intention, sans que cette dernière n’ait à passer par le processus de l’adoption; un recours est à prévoir. La question reste également en débat en France dans le cadre de la révision à venir de la loi de bioéthique.
Le comité national d’éthique reste opposé à l’admission de la GPA sur le territoire français, mais les questions suivantes restent en suspens concernant les GPA pratiquées à l’étranger :
– Que faire si la mère d’intention est bien la mère génétique de l’enfant même si elle ne l’a pas porté?
– Doit-on ouvrir la procédure d’adoption simplifiée de l’enfant du conjoint aux couples non mariés?
À New York
En l’absence de réglementation de la GPA (« surrogacy ») au niveau fédéral, la réglementation diffère en fonction des États. Cependant, le Uniform Parentage Act de 2017 prévoit un cadre uniforme admettant la GPA. Celui-ci peut être adopté par les Etats ou, du moins, orienter leur réglementation. La Californie, par exemple, l’a adopté et admet la GPA sur son territoire.
À New York, la GPA est autorisée tant pour les couples que pour une personne seule à la condition qu’elle soit « compassionate » c’est à dire que les fonds versés à la mère porteuse correspondent uniquement à la prise en charge de ses frais et non à une véritable rémunération. La procédure à suivre diffère en fonction du lien génétique de la mère porteuse avec l’enfant, mais également en fonction de son statut marital.
Si la mère porteuse n’est pas mariée, le père biologique peut être mentionné directement sur l’acte de naissance. Quant à la mère d’intention, elle devra entreprendre une procédure, dont la nature dépendra selon que la mère porteuse aura un lien génétique avec l’enfant (“traditional surrogacy”: il s’agira alors d’une adoption) ou non (“gestational surrogacy”: établissement de la filiation avec les parents d’intention par l’intermédiaire d’une décision de justice permettant l’obtention d’un nouvel acte de naissance portant mention des deux parents d’intention).
À l’inverse, si la mère porteuse est mariée, son conjoint doit renoncer à ses droits parentaux en préalable (“termination of parental rights”) et l’acte de naissance de l’enfant ne pourra pas mentionner le nom du père biologique dès la naissance.
En toute hypothèse, les GPA pratiquées dans les autres Etats sont reconnues sans difficulté à New York.
La procréation médicalement assistée
En France
La PMA est actuellement ouverte aux seuls couples hétérosexuels infertiles et doit être gratuite. Dans le cadre de la révision de la loi bioéthique censée intervenir en 2019, l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires est prévue. Les PMA pratiquées à l’étranger sont susceptibles d’être reconnues en France et l’adoption d’un enfant né d’une PMA est ouverte au conjoint.
À New York
La PMA est ouverte à tous et payante (« reasonable compensation ») et pour les couples homosexuels, le nom des deux mères peut être inscrit sur l’acte de naissance si elles sont mariées. À défaut, une procédure d’adoption doit être entreprise (« second parent adoption »).
Il faut indiquer que les Etats-Unis et la France sont membres de la conférence de la Haye, laquelle mène actuellement des travaux permettant l’adoption d’une position commune sur la GPA et la PMA.
L’adoption
En France
L’adoption est ouverte aux couples homosexuels mariés depuis le 17 mai 2013, date à laquelle le mariage homosexuel a été reconnu en France. L’époux de même sexe que le parent biologique d’un enfant peut adopter cet enfant, si la filiation de ce dernier n’est pas établie à l’égard de son second parent biologique. Depuis un arrêt de la Cour de Cassation du 5 juillet 2017, l’adoption est également ouverte, comme évoqué ci-dessus, aux couples ayant eu recours à la PMA ou la GPA.
L’existence d’un mariage est une condition pour l’instant maintenue, mais l’ouverture aux couples non mariés est à envisager dans l’avenir, au regard de la position récente de la Cour européenne des droits de l’homme.
À New York
À l’exception de l’adoption par le beau-parent (“step-parent adoption”) ou par le concubin du parent notamment, l’adoption met fin aux droits et responsabilités du parent biologique sur l’enfant et ses biens. Elle est ouverte aux couples, hétérosexuels ou homosexuels, mariés ou non, et aux personnes célibataires.
Si l’adoption était traditionnellement « closed », l’enfant n’ayant aucun lien avec ses parents biologiques, depuis les années 1980, les juridictions américaines, et new-yorkaises en particulier, valident l’«open adoption», processus permettant aux parents biologiques de garder un lien affectif avec leur enfant, par des échanges avec les parents adoptifs et/ou des visites auprès des enfants, selon les termes du contrat conclu entre les « parents ».
La Convention de la Haye du 29 mai 1993 :
Les Etats-Unis et la France ont ratifié une convention internationale permettant la reconnaissance automatique des décisions d’adoption prononcées par un état membre dans l’autre. Il faut veiller à respecter en préalable de l’adoption les conditions et la procédure prescrites par cette convention qui met en place un mécanisme de collaboration entre autorités centrales. À défaut, il faut être particulièrement vigilant sur les adoptions prononcées aux Etats-Unis.
En effet, il est fréquent que les adoptions prononcées aux Etats-Unis soient « open » et ne rompent pas le lien avec les parents biologiques. En conséquence, elles risquent de ne pas être reconnues en France comme adoptions « plénières », seule possibilité de transmettre la nationalité.
En conclusion, il est vivement recommandé d’envisager toutes les conséquences juridiques sur la filiation ou les liens avec un enfant avant tout projet de GPA, PMA, ou d’adoption, a fortiori dans un contexte mêlant l’ordre juridique français et new-yorkais.
Pour en savoir plus et bénéficier de conseils d’experts, contactez Hélène Carvallo et Anne-Carole Plaçais, avocates aux barreaux de New York et Paris, spécialisées en droit international de la famille.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Manhattan a "Shakespeare in the Park", Brooklyn aura Molière
« Molière in the Park, c’est l’opportunité pour tout Brooklyn de se retrouver chaque année gratuitement autour d’une belle expérience théâtrale ». Lucie Tiberghien, metteuse en scène franco-américaine, est la fondatrice de Molière in the Park qui se tiendra les 18, 19 et 20 mai à Prospect Park (Brooklyn).
Inspiré de Shakespeare in the Park, très populaire festival de théâtre basé à Central Park où des pièces de Shakespeare sont jouées gratuitement chaque été, l’événement proposera pour sa première édition une mise en lecture du Misanthrope, traduit par Richard Wilbur. Dans ce classique, Molière met en scène une société faite de commérages et d’hypocrisie, dans laquelle Alceste, qui méprise les normes sociales, s’éprend paradoxalement de Célimène, une courtisane habile en société, qui aime plaire et qui se bat pour son désir d’indépendance.
Pour l’instant, le rôle de Célimène n’est pas pourvu. Samira Wiley, actrice américaine connue pour avoir joué dans la série “Orange is the New Black” sur Netflix et dans the “Handmaid’s Tale” sur HBO, a dû y renoncer pour des raisons professionnelles. Le rôle d’Alceste sera lui incarné par McKinley Belcher III, acteur américain révélé dans la série “Mercy Street” sur PBS et “Ozark” sur Netflix. Les lectures du Misanthrope dureront chacune deux heures et demie, entractes comprises.
L’évènement débutera par une soirée de levée de fonds destinés à financer la deuxième édition de « Molière in the Park » (l’entrée coutera 150$), et continuera avec deux soirées de lecture gratuites et ouvertes à tous. Avec ce projet, l’objectif de Lucie Tiberghien est avant tout de permettre au plus grand nombre d’avoir accès au théâtre : « je suis convaincue que le théâtre joue un rôle dans la société, il ouvre des portes dans le coeur et dans la tête, et je trouve que trop de personnes sont exclues de cette expérience. J’avais envie d’offrir au plus grand nombre l’opportunité de se retrouver autour d’une histoire où l’on peut rire, pleurer et se reconnaitre ». Cette initiative a pu voir le jour grâce, entre autres, au soutien du LeFrak Center de Lakeside, du Prospect Park Alliance, mais aussi de la fondation De Groot.
Lucie Tiberghien, qui a découvert Molière à l’école sans se passionner pour l’auteur, développe une relation particulière avec le Misanthrope après avoir assisté à la mise en scène de Jacques Lassale à Lausanne en 1998. Plus tard, elle monte la pièce avec des élèves de quatrième année à Juilliard, prestigieuse école privée de spectacles new-yorkaise, où elle découvre les traductions de Richard Wilbur, qu’elle trouve à la fois modernes et fidèles à la langue de Molière.
Elle affectionne particulièrement le Misanthrope pour son caractère universel. « C’est une pièce dans laquelle beaucoup de gens vont se reconnaitre quel que soit leur point de vue politique ou leur milieu social, dit-elle. Le thème prédominant du Misanthrope est l’hypocrisie, et je pense que l’on vit à une époque d’énorme hypocrisie, où la tendance est de dire une chose et d’en penser une autre ».
Pour intéresser le grand public new-yorkais à Molière, Lucie Tiberghien a la solution: “je vais vendre le fait que Molière est un théâtre comique, politique, et qui peut être engagé. Molière est un auteur populaire dans le sens où il aime les gens, son théâtre est généreux, son approche de l’humanité est pleine d’empathie et de compassion“. Elle espère déjà que Molière in the Park pourra être reconduit l’année prochaine, avec cette fois-ci la lecture d’une nouvelle pièce ou une production complète du Misanthrope.
Européennes 2019: où voter dans la circonscription de San Francisco ?
Si la France vote le dimanche 26 mai pour élire ses députés européens, les Français des Etats-Unis sont appelés aux urnes la veille. Si vous ne pouvez pas vous déplacer, il est possible d’établir une procuration (à condition de ne pas s’y prendre à la dernière minute).
Pour ceux qui peuvent voter à l’urne, plusieurs bureaux de vote seront ouverts de 8am à 6pm sur l’ensemble de la circonscription (Californie du nord, le Nevada du nord, Alaska, Hawaii, Idaho, Montana, Oregon, Utah, Washington, Wyoming et les îles du Pacifique sous juridiction américaine Guam et Samoa). Les voici:
Booba en concert à San Francisco le 24 octobre
Le “Duc de Boulogne” fera bientôt escale à San Francisco dans le cadre d’une tournée américaine.
Le jeudi 24 octobre, le rappeur Booba donnera un concert au Regency Ballroom. La venue de l’interprète de « Validé », « DKR » , « Petite Fille », et « PGP » succèdera à une série de concerts dans les plus grands festivals francophones.
Élie Yaffa de son vrai nom, Booba est l’un des rappeurs français les plus connus au monde. Avec des millions de disques vendus, physiques et digitaux, il continue de tutoyer le sommet des charts après 25 ans de carrière. L’artiste, qui fut le premier rappeur à remplir le Palais omnisports de Paris-Bercy avec une performance solo, est autant connu pour son flow que ses propos controversés et ses coups d’éclats parfois musclés. L’an dernier, il en était venu aux mains avec le rappeur Kaaris à l’aéroport d’Orly, causant des retards de vols et des dommages aux commerces sur place. En plus de la musique, le natif de Boulogne-Billancourt, en banlieue parisienne, s’est lancé dans l’entreprenariat avec sa marque de whisky et de vêtements.
Une conférence sur la retraite française à Mamaroneck
Comment cotiser pour sa retraite française quand on est expatrié ? Le mardi 14 mai, Français du Monde-ADFE (Association démocratique des Français à l’étranger) propose une conférence sur la retraite française sur le campus de la FASNY à Mamaroneck.
La soirée sera animée par Françoise Julien-Degaast, responsable du pôle relations avec les assurés de l’étranger de la CNAV (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse), et Célia Molteni, chargée de relations extérieures à la Caisse. Au cours de cette conférence, elles présenteront le système de retraite en France, le régime général de retraite géré par la CNAV, les règles de calcul de la pension vieillesse ainsi que les démarches à suivre pour les expatriés.
RSVP : [email protected]
Une conférence sur Diderot à San Francisco
Auteur du livre Diderot and the art of thinking freely, Andrew Curran parlera de sa passion pour le philosophe français lors d’une conférence le mardi 14 mai au Mechanics’ Institute de San Francisco.
La soirée sera animée par Mark Calkins, professeur à la San Francisco State University, spécialiste de littérature. L’ouvrage d’Andrew Curran, professeur à l’université Wesleyan et spécialiste du XVIIIe siècle, se nourrit des écrits les plus controversés de Diderot, notamment ceux qu’il a composés en prison en 1749 après avoir été arrêté pour son athéisme.
Si Diderot est principalement connu pour être l’un des auteurs de l’Encyclopédie, la conférence abordera la vie privée de l’homme : sa relation tumultueuse avec Rousseau, sa correspondence avec Voltaire, ainsi que ses positions idéologiques sur l’art, le théâtre, la religion ou encore la politique et la morale.