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Après Notre-Dame, l'espoir des associations de préservation américaines

L’incendie de Notre-Dame de Paris va-t-il déclencher un regain d’intérêt pour la préservation du patrimoine français ? C’est l’espoir de Brian Smith. Cet Américain francophile jusqu’au bout des ongles est l’un des directeurs des American Friends for the Preservation of Saint Germain des Prés Church, une association américaine qui cherche à lever des fonds pour la vieille église fondée en 543 dans ce qui allait devenir le Quartier latin.
Depuis le 15 avril, date où l’incendie s’est déclaré sous le toit de la cathédrale, il a un argument en plus pour convaincre ses donateurs potentiels. “Les gens sont ouverts à l’idée de s’impliquer. Ils se rendent compte que des édifices merveilleux et iconiques peuvent disparaitre du jour au lendemain“.
Il n’est pas le seul à y croire. Au fil des années, de nombreuses associations philanthropiques se sont formées pour dégotter des financements auprès d’Américains francophiles pour protéger le patrimoine français. Largement inaperçu jusqu’à présent, les Friends of Notre-Dame de Paris ne sont qu’un groupe parmi une myriade: le Louvre, le Musée d’Orsay, le chateau de Versailles, la Cité du Vin et bien d’autres comptent aussi sur la générosité américaine.
Les Américains se sont toujours intéressés pour le patrimoine français, souligne Franck Laverdin, président de l’association des Amis américains de Blérancourt. L’association lève des fonds pour mettre en valeur le musée franco-américain qui se trouve dans ce chateau de Picardie. “Le mécénat américain pour la France est un mécénat de reconnaissance pour le rôle qu’a joué l’Hexagone dans la révolution américaine et l’apport culturel français à la société américaine”. Les donateurs ne sont pas tous allés en France, mais cela ne leur empêche pas de mettre la main à la poche. “Même les gens qui ne sont jamais allés en France connaissent le Louvre, Versailles et les grands monuments“.

Depuis l’incendie de Notre-Dame, Franck Laverdin indique avoir reçu “une douzaine de chèques provenant de vieilles familles américaines” pour financer l’effort de reconstruction de Notre-Dame. Dominique Lallement, présidente des American Friends of Chartres, association fondée fin 2005 pour aider à la préservation de la cathédrale, constate aussi un regain d’intérêt. “C’est impressionnant à quel point les gens sont touchés par ce qui est arrivé. J’ai reçu des messages du monde entier. J’ai reçu aussi quelques dons soudains auxquels je ne m’attendais pas. Il y a un grand élan de solidarité et oui, je n’ai pas de doutes sur le fait que ça va continuer“, dit-elle.

Cet épisode “a suscité de l’intérêt pour les efforts de restauration en France”, ajoute Jennifer Herlein, directrice de la French Heritage Society (FHS) à New York, mais il est “difficile de dire ce qu’il va se passer à présent. Notre-Dame donne un exemple visible et émouvant de l’importance de la présentation. Mais il est trop tôt pour savoir ce qui en découlera“. Fondée en 1982, FHS lève des fonds à travers ses onze chapitres aux Etats-Unis pour protéger le patrimoine architectural français au pays de l’Oncle Sam comme en France. Suite à l’incendie, elle a mis en place un fonds spécial pour venir en aide à Notre-Dame. Vendredi dernier, elle avait récolté 275.000 dollars de 2.300 donateurs. D’autres contributions importantes devraient être annoncée prochainement.
Aux Etats-Unis, l’élan de générosité ne se dément pas. Individus, universités et entreprises ont annoncé des donations pour la reconstruction de Notre-Dame: les milliardaires Henry et Marie-Josée Kravis ont promis 10 millions de dollars, Disney (5 millions) et Apple aussi pour ne citer qu’eux. Une cinquantaine de pages consacrées au sauvetage de la cathédrale ont été mises en ligne sur la plateforme Indiegogo par des particuliers et des organisations alors que les flammes consumaient encore le toit.
Pour Brian Smith, des Amis américains de l’église de Saint Germain-des-Prés, il est également trop tôt pour dire si l’effet Notre-Dame bénéficiera à d’autres bijoux du patrimoine. “Nous constatons un regain de contacts sur notre site internet et notre page Facebook”, indique-t-il. Les gros portefeuilles ne sont pas les seuls dans son collimateur: l’association vise aussi les petites donations en proposant à chacun d’adopter une étoile au plafond de l’église. Une manière notamment d’engager les plus jeunes. “Notre-Dame nous a rappelé que nous devions remplir notre mission aussi rapidement que possible. Il est facile de prendre ces trésors pour acquis, de dire qu’on va revenir les visiter la prochaine fois qu’on vient en France. Mais il se peut qu’ils ne soient plus là“.
Maxime Aubin et Alexis Buisson

Romane Bohringer: "Il ne faut jamais oublier qu’on s’est aimé"

Simple, touchante, drôle et vraie. Romane Bohringer est exactement comme on a envie qu’elle soit après avoir vu son film « L’Amour flou », qui fera la cloture du festival Focus On French Cinema le 30 avril au FIAF.
Sa comédie autobiographique, co-réalisée avec son ex-partenaire et le père de ses enfants Philippe Rebbot, raconte l’histoire d’un couple (Romane et Philippe, qui incarnent leurs propres rôles) qui se sépare et décide d’emménager dans deux appartements neufs mitoyens, qu’ils relient par la chambre de leurs enfants, Rose, 10 ans, et Raoul, 7 ans (eux aussi dans leurs propres rôles).
La raison pour laquelle on y croit : tout (ou presque) est vrai. « On a passé deux années assez tristes dans notre maison et, pour moi comme pour Philippe, la vision d’une séparation classique avec une garde alternée était un cauchemar. On bouge déjà beaucoup à cause de notre métier, on avait peur de ne plus voir les enfants. C’était une impasse », s’affole sa voix éraillée et envoûtante.
« Et puis un jour, il y a eu cette rencontre improbable avec ce promoteur immobilier – ça, c’est dans la vraie vie, hein – et cette histoire de “sépartement” qui tout à coup a illuminé notre horizon. Cette séparation devenait ludique, vertueuse, marrante. On partait, mais ensemble. Tout devenait une sorte de partage hyper beau, témoigne Romane Bohringer. Notre duo ne marche plus mais notre quatuor fonctionne très bien. »
C’est au moment de signer les papiers que les ex-amants voisins reçoivent des réactions mitigées de leur entourage. « Un jour on rigolait et quelqu’un nous a dit : “Il faudrait faire un film de cette histoire” », se souvient la fille de Richard Bohringer, qui a notamment joué dans « Les Nuits fauves » de Cyril Collard (pour lequel elle obtient le César du meilleur espoir féminin en 1992).
Aidé de leur ami Bertrand Mouly, directeur de la photographie, le couple se lance dans le film sur le chantier de leur futur appartement à Montreuil. Après l’intimité de ce tournage en petit comité, soit 26 jours étalés sur six mois au rythme des (vrais) travaux, le film passe sous les projecteurs du festival d’Angoulême.
« Je me souviens encore de ce 24 août à 9h du matin, mon film était présenté dans une salle de 500 personnes remplie à ras bord. J’étais en régie et j’ai entendu les premiers rires. J’ai ressenti une vague à l’intérieur, c’était inouï. J’ai encore du mal à en parler sans pleurer », s’anime la réalisatrice en passant une main sur ses yeux brillants.
Résultat : le film décroche le prix du public du festival. Quelques mois, une nomination au César pour le meilleur premier film et près de 200.000 entrées plus tard, « L’Amour flou » débarque à New York – « un truc de malade », bondit-elle, avant de reconnaître qu’elle n’a « aucune idée » de la réaction qu’aura le public américain. « Mais je pense que la séparation, c’est très moderne et occidental », souligne-t-elle. Son secret : « Il ne faut jamais oublier qu’on s’est aimé. »

Que faire à New York en mai 2019 ?

L’équipe de New York Off Road sélectionne tous les mois les activités à ne pas manquer dans la Grosse Pomme : festivals, spectacles, expositions, parades et événements… Prenez de quoi noter et faites votre programme, le meilleur est à découvrir dans l’agenda du mois de mai. 

4 et 5 mai – Cinco de Mayo

Que faire à New York en mai 2019
Cinco de Mayo – Herson Rodriguez

Le 5 mai est le jour de la célébration de la victoire de l’armée mexicaine sur l’armée française pendant la bataille de Puebla. Avec les années, cet événement a pris de l’importance et est désormais fêté aux quatre coins de la ville de New York. Ainsi, la parade de costumes traditionnels, le concours de Miss Cinco de Mayo ou encore les nombreux événements dans les bars et restaurants de la ville, vous feront voyager au Mexique.
Vous souhaitez découvrir New York et ses différentes cultures, pour cela rien de tel que la visite du quartier cosmopolite de Queens pour un dépaysement total !


18 mai – Dance Parade

Que faire à New York en mai 2019
Dance Parade – Steven Pisano

Cette année, plus de 10.000 danseurs, DJs et groupes de musiques se réuniront le 18 mai pour le 13ème Dance Parade. Le but: promouvoir la diversité culturelle à travers la danse. Le départ de la parade se fera sur Broadway vers la 21st street. Dance Parade, 18 mai – départ au croisement de Broadway et la 21st (proche de Flatiron).
Pour en découvrir plus sur l’Ouest de Manhattan, suivez les guides certifiés New York Off Road pour la visite de Flatiron, Union Square et la High Line.


18 et 19 mai – The 9th Avenue International Food Festival

Que faire à New York en mai 2019
The 9th Avenue International Food Festival

Le 9th Avenue International Food Festival est un événement composé de nombreux stands de nourriture de différents commerçants individuels, réunis en un même lieu le temps d’un week-end. Le principe: proposer de la nourriture de qualité et de tous horizons. 9th avenue International Food Festival – 9th Avenue entre la 42nd et la 57th.
Gourmand dans l’âme, vos papilles souhaitent en découvrir davantage ! New York Off Road vous propose un Food Tour dans le Lower East Side.


Du 21 mai au 8 septembre – Shakespeare in the Park

Que faire à New York en mai 2019
Shakespeare in the park

Shakespeare in the park a été créé dans le but d’améliorer l’accès au théâtre pour les New-Yorkais. C’est pourquoi, pendant l’été, vous pourrez retrouver au Delacorte Theater, dans Central Park, des représentations gratuites d’oeuvres de William Shakespeare. Shakespeare in the Park – Delacorte Theater, 81 Central Park West, New York.


Du 22 au 28 mai – Fleet Week

Que faire à New York en mai 2019
Fleet Week

Du 22 au 28 mai, découvrez la Fleet Week. Cet événement vise à promouvoir l’U.S. Navy, le Corps de Marine et le Corps de Garde Côte. Pendant une semaine, de nombreuses activités et démonstrations sont organisées dans différents endroits de la ville pour faire découvrir les métiers de la Marine. Petit plus, une projection de Top gun est organisée sur l’USS Intrepid. Fleet Week, du 22 au 28 mai – Homeport Pier, Pier 90, Brooklyn Cruise Terminal


29 et 30 mai – Manhattanhenge

Que faire à New York en mai 2019
Manhattanhenge

Le Manhattanhenge est un événement naturel, où le soleil se couche dans l’alignement des rues orientées est-ouest de New York. Ce phénomène aura lieu deux jours de suite les 29 et 30 mai. Le spectacle sera différent selon le jour que vous choisissez. En effet, un jour vous pourrez admirer la moitié du soleil en alignement avec les rues et l’autre le soleil complet. Alors direction les 14th, 23rd, 34th, 42nd, 57th streets et bien d’autres, en vous munissant de votre appareil photo, pour immortaliser le moment. Manhattanhenge, 29 et 30 mai vers 8pm.
Découvrir les meilleurs spots photos de New York vous intéresse ? Créez avec New York Off Road votre visite sur-mesure de la grosse pomme.

13 artistes américains qui ont chanté en français

Le texte français dans la musique anglaise apporte une touche de charme et d’élégance qui ne laisse personne indifférent. Les artistes américains ne se privent pas de l’utiliser. Culte, réussi, honorable ou raté, voici une liste non-exhaustive de ces chanteurs qui s’y sont frottés.
Beyoncé – Vois sur ton chemin


Lors de la cérémonie des Oscars de 2005, l’artiste Beyoncé Knowles-Carter, au zénith de sa gloire, est choisie pour interpréter la chanson « Vois sur ton chemin » du film « les Choristes » en version originale. Une épreuve loin d’être simple, car même si la Queen B y met tout son cœur et son énergie, les écorchures sur les paroles n’ont pas été du goût des Français, très tatillons sur le texte. Sa popularité dans l’hexagone n’en n’a (heureusement) pas souffert, mais la star n’a pas réitéré l’expérience.
Michael Jackson- Je Ne Veux Pas La Fin De Nous


Version française du titre « I Just Can’t Stop Loving You », inaugurant l’album “Bad” lancé en 1987, « Je Ne Veux Pas La Fin De Nous » a été enregistré par le “King Of Pop”, sur un texte de Christine Decroix, afin de le sortir exclusivement en France. Mais le peu d’enthousiasme des maisons de disque de l’époque n’a pas permis une commercialisation ambitieuse. Et c’est fort dommage car l’accent américain et le talent du chanteur font des merveilles sur un texte grammaticalement discutable. Se baladant sur le net avant d’enfin apparaître sur un support officiel (la réédition de l’album “Bad” en 2012), cette version continue de faire plaisir aux fans français du chanteur
Pink Martini – Sympathique


« Je ne veux pas travailler, je ne veux pas déjeuner, je veux seulement oublier. »               Un refrain immortel et qu’on n’hésite plus à fredonner de temps en temps (la faute aussi à la Citroen Xsara Picasso ?). Sortie en 1994, écrite et interprétée par le groupe américain Pink Martini, la chanson s’inspire d’un poème de Guillaume Apollinaire, intitulé « Hôtels ». C’est une fausse ode à l’oisiveté, à un « je ne sais quoi », que la voix suave de la chanteuse China Forbes réussit à rendre accessible à tous. Pas mal pour une artiste qui se défend de posséder seulement un niveau de français du lycée.
Iggy Pop- Et si tu n’existais pas


En 2012, l’iguane du rock change de peau mais garde sa langue pour enregistrer un album en grande partie composé de reprises de chansons françaises. Intitulé sobrement « Après », on retrouve des chansons de Serge Gainsbourg, Joe Dassin, Georges Brassens et Édith Piaf. Preuve d’une francophilie assumée par le rockeur.
Avec un accent à couper au couteau, le rocker pose chaque syllabe française au rythme d’une ambiance lancinante et envoutante. Ce n’est pas tant la prononciation qui compte, mais la restitution du sentiment d’une vie impossible à vivre sans amour. Et ça, le parrain du punk l’a bien compris.
Grace Jones- La Vie En Rose


La fin des années 70 marque l’heure de gloire du disco, une brèche dont la jeune mannequin va s’engouffrer pour préparer son règne sur les années 80. En enregistrant une reprise de la plus célèbre chanson d’amour d’Édith Piaf, Grace Jones use de ses influences jamaïcaines pour insuffler des accompagnements reggae sur une solide base disco.
Le magnétisme désarmant de la chanteuse et son français sans fausse note créent une symbiose unique qui va offrir une cure de jouvence à un titre déjà éternel. Quarante ans plus tard, cette version continue de se démarquer des autres à tel point que Dior l’a choisie pour accompagner Natalie Portman dans la promotion de son parfum.
Labelle – Voulez-Vous Coucher avec moi


Interprété par le girls band américain Labelle en pleine période disco, cette chanson conte la vie des prostitués de La Nouvelle-Orléans, entrainant leurs clients dans leurs bras avec un argument de taille en 5 mots. Une ode à l’encanaillement qui aura marqué l’imaginaire collectif. Pour preuve: la version de 2001, interprétée par Christina Aguilera, Lil’Kim, Mya et Pink pour le film “Moulin Rouge”.
Megadeth- À Tout Le Monde


1994, l’un des plus fameux groupes de thrash métal américain sort « À Tout Le Monde », une chanson inspirée d’un rêve qu’aurait fait le leader Dave Mustaine après avoir vu sa mère défunte revenir lui parler une dernière fois. Les seuls mots français qui y figurent sont dans le refrain, le cœur même de la chanson:  « À tout le monde, à tous mes amis, je vous aime, je dois partir ». Des mots simples et efficaces pour exprimer l’ultime adieu aux gens qu’on a connu et aimé avant le rideau final.
Néanmoins le titre n’a pas été du goût de tous. La chaîne musicale MTV a déprogrammé le clip musical l’accusant de faire l’apologie du suicide e, en 2006, elle a été citée par le tireur de la fusillade du collège de Dawson comme source d’inspiration de son acte. Mais le public n’est pas dupe. Francophone ou non, il n’hésite pas à scander le refrain à voix haute à chaque représentation du groupe.
Big soul – Le brio


N’ayant pas connu le succès dans leur pays d’origine, le groupe de rock californien Big Soul va connaître une carrière inattendue en France. Le titre « Hippy Hippy Shake » lui ouvrira les portes mais c’est « Le brio » qui va les enfoncer. Un succès qui s’explique par un dosage intelligent de riffs de guitare puissants mélangés à un mix de phrases françaises, sans lien entre elles mais parfaitement calées sur le tempo.
Joséphine Baker – J’ai Deux Amours


Arrivée de New York, l’artiste américaine Joséphine Baker, avec son énergie, son charleston et sa ceinture à banane, va conquérir Paris pour en devenir son étoile officielle durant les années 1920 et 1930. Pour exprimer sa gratitude envers ce peuple qui a fait son succès, elle se met au français et à la chanson. Elle livre son classique « J’ai Deux Amours ». Un hymne à une terre et à une capitale plus accueillantes, selon elle, qu’une Amérique, marquée par un racisme qui ne lui a pas fait de cadeaux. Joignant la parole aux actes, elle obtiendra la nationalité française en 1938 et s’engagera pleinement dans la résistance durant la seconde guerre mondiale.
Britney Spears- Coupure électrique


La prononciation française est implacable et n’a pas fait de cadeaux à une Britney Spears visiblement très novice en la matière. Avec « Coupure électrique » (un clin d’œil à EDF ?), l’interprète de “Toxic” a tenté le français pour raconter ses ébats dans le noir. Si les Américains ont salué la prise de risques, nous, on cherche encore un traducteur.
Jessye Norman – La Marseillaise


En 1989, pour célébrer le bicentenaire de la révolution française, la soprano américaine Jessye Norman est invitée à interpréter l’hymne national pour la parade du 14 juillet.
Joseph Gordon-Levitt – La Valse À Mi-Temps


Quand il n’est pas sur un plateau de tournage, le comédien Joseph Gordon-Levitt n’hésite à gratter la guitare et à pousser la chansonnette. C’est lors de ces rares représentations sur scène qu’il reprend, avec une maîtrise insoupçonnée, « La Valse À Mille Temps » de Jacques Brel. Son secret ? Il a étudié la musique et la poésie française durant ses années universitaires. En voilà un qui a écouté en cours.
Mariah Carey- Que Je T’aime


C’est au début de son concert à Paris en décembre 2017 que Mariah Carey reprend la chanson phare de Johnny Hallyday, « Que je t’aime », afin de rendre hommage au rockeur français disparu quelques jours plus tôt. Surpris et touché, le public français reprend avec elle en chœur le refrain mythique. Mais la diva de la Pop préfère ne pas s’aventurer plus loin pour éviter de saborder un français qu’elle assume ne pas maîtriser.

Une soirée de talents musicaux avec l'Entraide Française à New York

L’association Entraide Française organise “L’Entraide Française STAFE Concert” le jeudi 2 mai au sein au Symphony Space. Retrouvez un répertoire riche et varié de grands compositeurs, dont Telemann, Brahms, Schumann, Debussy, Tchaikovsky…
Les morceaux seront interprétés par plusieurs jeunes talents français, qui ont déjà pour certains participé aux concerts de l’Entraide: le directeur artistique de l’Entraide française et violoniste Virgil Boutellis-Taft, les pianistes Elsa Bonnet et Matthieu Cognet, la soprano Onadek Winan, le contrebassiste Thomas Stantinat, le trompettiste Maximilian Morel, le hautboïste Adam Leites, et enfin la violoniste Chloé Kiffer.
L’Entraide Française est une association qui vient en aide aux Français et Franco-américains en détresse.

Où fêter Cinco de Mayo 2019 à Miami ?

Commémorant la victoire de l’armée mexicaine sur les troupes françaises lors de la bataille de Puebla au Mexique en 1862, le Cinco de Mayo est devenu un événement populaire aux États-Unis où réside une importante communauté mexicaine. Comme on n’est pas rancunier, voici quelques événements où se joindre à la fête à Miami et sa région.
Cinco de Mayo Brickell Fiesta
Les festivités débuteront dès la veille à Brickell, le quartier financier de la ville, avec la cinquième édition du Cinco de Mayo Brickell Fiesta. Deux jours de liesse qui seront avant tout un prétexte pour porter fièrement un sombrero, se déhancher au rythme de la musique folklorique mexicaine ou encore siroter des cocktails à base de tequila et d’ingurgiter tacos et enchiladas. Samedi 4 mai de 2pm à 1am et dimanche 5 mai de 2pm à 10pm – Brickell Waterfront Lot, 609 Brickell Avenue, Miami – Infos ici
Cinco de Mayo Bar Crawl in Wynwood
À Wynwood, la margarita devrait couler à flots. Le Cinco de Mayo Bar Crawl organise la troisième édition de son « barathon », c’est-à-dire une tournée des bars de la ville. Le concept est simple : déguster des cocktails à base de tequila, des cervezas et autres spécialités mexicaines dans différents établissements du quartier en suivant un itinéraire préalablement défini. Samedi 4 et dimanche 5 mai de 6pm à 12am – 311 Northwest 23rd Street Miami – Infos ici
Cinco de Mayo at Downtown Dadeland
La culture mexicaine sera également à l’honneur du côté de Dadeland à l’occasion d’une fête de quartier dont l’entrée est gratuite. Les visiteurs pourront assister au concert d’un groupe Mariachi traditionnel tout en se délectant de plats mexicains. Les plus jeunes apprécieront les châteaux gonflables, les ateliers maquillage ou encore les piñatas, des figurines en carton qu’il faut tenter de casser à l’aide d’un bâton les yeux bandés afin de libérer les bonbons et autres surprises qu’elles renferment. Dimanche 5 mai de 2pm à 9pm – 7250 North Kendall Drive, Miami, Florida – Infos ici
Luchas y Luchadores Cinco de Mayo Block Party
À Doral, les amateurs de catch mexicain vont être servis. L’établissement Martini Bar accueillera des spectacles de lucha libre, la version mexicaine de la lutte professionnelle. Les néophytes, quant à eux, découvriront ces combats qui mêlent séquences sportives et théâtrales durant desquels les catcheurs portent des masques très colorés. Dimanche 5 mai à partir de 3pm – Martini Bar, 3450 Northwest 83rd Avenue Suite 144, Doral – Infos ici
Cinco de Mayo Paddle Party
À Fort Lauderdale, le Cinco de Mayo s’annonce sportif. Blue Moon Outdoor Adventures propose d’embarquer sur un kayak au coucher du soleil pour une soirée guidée à thème. En voguant sur les nombreux canaux de la ville, surnommée à juste titre la “Venise de l’Amérique”, les pagayeurs en apprendront davantage sur l’histoire mexicaine. Après l’effort, le réconfort puisque des margaritas seront servies aux participants. Dimanche 5 mai à 6pm – George English Park, 1101 Bayview Drive, Fort Lauderdale – Infos ici

Usbek & Rica lance son "Tribunal pour les Générations Futures" à New York

“Se battre ou fuir : la conquête de l’espace peut-elle sauver l’humanité ?” (Fight or Flight: Will Outer Space Save Humanity?). C’est la grande question qui sera débattue au “Tribunal pour les Générations Futures” lundi 13 mai dans l’auditorium du Lycée Français de New York.
Organisée par le magazine français Usbek & Rica, qui s’intéresse aux grand enjeux d’avenir, cette conférence-spectacle prendra la forme d’un procès avec un chef de cour, un procureur, un avocat de la défense, des témoins et un jury composé de membres du public. Deux camps s’affronteront et un verdict profitant aux générations futures sera rendu à la fin.
L’objectif de ce vrai-faux procès original est de “tenter de comprendre les grandes révolutions en cours et le monde qu’elles préparent aux générations futures”, explique Usbek & Rica sur son site internet. C’est la première fois que le magazine exporte son “Tribunal pour les Générations Futures” aux Etats-Unis, après de nombreux succès en France sur des questions variées comme “Faut-il démanteler Google ?” ou “Racisme, antisémitisme, haine anti-LGBT : l’universalisme est-il dépassé ?“.
L’événement, en anglais, est gratuit et accessible à tous.

Daniel Brondel: un Français derrière l'orgue de Saint-Patrick à New York

“Lorsque j’ai vu les flammes ravager Notre-Dame de Paris, j’ai ressenti de l’effroi et une musique triste et nostalgique m’est venue en tête, “Adagio for strings” de Samuel Barber”. Un titre classique que Daniel Brondel jouera vendredi 26 avril dans la cathédrale de Saint-Patrick à New York, lors d’un concert en hommage à Notre-Dame de Paris prévu à 7pm et organisé par les services culturels de l’Ambassade de France.
Organiste et directeur adjoint de la chorale de Saint-Patrick, le Français de 48 ans a commencé le piano très jeune. “A l’époque, je ne connaissais l’orgue qu’en tant qu’instrument liturgique. Je ne savais rien de son aspect musical”. A tout juste 18 ans, il quitte la France et le Lot-et-Garonne pour poursuivre ses études à Atlanta. Là-bas, il prend des cours d’orgue et tombe amoureux de cet instrument si imposant et complexe. “Il faut une excellente coordination pour jouer de l’orgue. Ça ressemble à un cockpit d’avion avec plusieurs claviers et un pédalier qui peut aller jusqu’à 32 notes”.
Alors qu’il est encore en bachelor en 1993, Daniel Brondel obtient son premier poste d’organiste dans une église méthodiste d’Atlanta. “Je me suis dit à ce moment là que c’était une carrière qui pourrait me plaire”, se rappelle-t-il. Le Français enchaîne par un master’s degree à la Eastman School of Music de Rochester, dans le nord de New York. Il joue également dans une église de la ville et en devient même le chef de cœur, prenant en charge la programmation annuelle de la musique de l’église. “Je bossais comme un fou pour progresser et espérer décrocher un poste plus important un jour”.
Un premier rêve réalisé en 2004 puisque Daniel Brondel devient l’organiste de l’église St. Malachy’s à New York, surnommée “l’église des acteurs” pour avoir compté de nombreuses célébrités parmi ses fidèles dans les année 1920. “J’ai travaillé quatre ans là-bas, où j’ai construit le programme de musique à partir de zéro”. Quatre ans plus tard, le Français apprend que la cathédrale Saint-Patrick recherche un directeur adjoint de la musique et postule. “Le processus de recrutement a été long et difficile. Au delà de ma lettre de motivation, j’ai dû passer plusieurs auditions. On m’a demandé d’improviser un morceau, de composer pour un psaume et même de diriger les chœurs de la cathédrale”. Il est finalement choisi pour le poste devant “plus de 100 candidats”.
A la cathédrale de Saint-Patrick, Daniel Brondel est en charge de la moitié des messes quotidiennes et planifie la musique pour les jours de la semaine. Il joue aussi pour des mariages, s’occupe du recrutement et organise une série d’une trentaine de concerts dominicaux par an.
Le Français a été contacté par les services culturels de l’Ambassade de France pour préparer la musique du concert exceptionnel prévu vendredi 26 avril à Saint-Patrick. “C’est très dur de savoir quoi programmer pour un évènement si émotionnel et tragique. “Adagio for strings” de Samuel Barber sera le seul morceau américain du concert. J’ai également choisi trois oeuvres de Louis Vierne, un compositeur français génial qui a joué plus de 1700 concerts à Notre-Dame dans sa vie. Il y aura également “prière à Notre-Dame” de Léon Boëllmann, et pour le symbole et la résilience, je jouerai aussi un morceau de Louis Couperin, qui fut organiste à la cathédrale de Reims. Le monument a également été détruit par le feu pendant la Première Guerre mondiale, mais a été reconstruit depuis”. 

EFBA fête ses dix ans avec un concert et plein de projets

“Dix ans plus tard, qui l’eût cru?” En 2009, Gabrielle Durana crée EFBA (Education Française Bay Area), une association destinée à offrir programmes périscolaires et centres aérés en français aux enfants de la région de San Francisco. Une décennie plus tard, elle tire un bilan largement positif: “A la rentrée, nous serons présents dans 20 villes de la Bay Area. Chaque année, EFBA accueille près de 1.000 enfants, dont environ 450 en after school, et le reste en centres aérés l’été.
Afin de célébrer ses dix ans et d’entretenir la communauté qu’elle a créée, EFBA organise le 27 avril un concert à Mountain View qui rassemblera toutes les familles qui suivent ses programmes dans la région. Les artistes sur scène ne seront autres que les enfants qui suivent les cours de l’association.
A la tête d’une équipe composée de sept permanents et d’une quarantaine d’enseignants et de remplaçants, Gabrielle Durana n’a rien perdu de la motivation des premiers jours: enseignante en droit et économie dans une autre vie, elle a vu cette discipline disparaître lorsqu’elle a quitté son poste en France. Une expérience qui l’a marquée: “Je savais dès la création d’EFBA qu’il fallait que le projet soit pérenne pour réussir, car on ne devient pas bilingue en quelques mois. Cette association était une tentative de solution pour démocratiser l’éducation plurilingue.”
Gabrielle Durana a commencé par frapper à la porte du San Francisco Unified School District pour lancer des programmes en français dans les écoles publiques: “En 2008-2009, la politique du “no child left behind” impliquait de régler des problèmes beaucoup plus graves que d’aider les familles francophones: certains enfants ne mangeaient pas à leur faim, et le français était perçu comme une langue “de riches””.
Heureusement, Gabrielle Durana a pu compter sur le soutien de centaines de familles soucieuses de transmettre leur langue et culture francophone à leurs enfants. “J’ai su que notre association allait marcher quand j’ai vu le nombre de réponses positives à mon appel lancé sur Internet.” Autre tournant dans l’existence d’EFBA: la disparition de la subvention FLAM (Français langue maternelle) au bout de cinq ans: “La première année, nous avons touché 35.000 euros, puis la subvention a diminué de 20% chaque année jusqu’à disparaître, et EFBA a continué d’exister.”
L’association ne bénéficie pas d’aides publiques, mais peut compter sur le soutien de la communauté et un tissu d’entraide solide: “On reçoit beaucoup d’aides en nature, qu’il s’agisse de prestations, comme des traductions gratuites par exemple, un loyer très raisonnable pour nos locaux, ou des donations de meubles ou d’ordinateurs pour assurer notre fonctionnement“, souligne Gabrielle Durana.
Les parents sont également une aide précieuse pour pallier aux difficultés de recrutement d’enseignants dans une région où le coût de la vie est si élevé: pour attirer et retenir une population enseignante à temps partiel, ils les aident à compléter leurs revenus, ou à trouver des logements abordables.
Plusieurs chantiers sont en cours pour continuer à développer l’offre d’EFBA: le développement des manuels scolaires Virgule, qui sont disponibles gratuitement en ligne et qui sont téléchargés par milliers chaque mois, l’amélioration des programmes déjà existants ainsi que la création de nouveaux programmes, comme ceux du lycée, rendue nécessaire par la longévité de l’association.
Motivée par le défi intellectuel que représente l’enseignement d’une langue à temps partiel, Gabrielle Durana envisage également de créer un manuel qui décrirait comment répliquer le succès d’EFBA pour d’autres langues. De quoi occuper les dix prochaines années…

Soda et mammouths: cinq endroits à découvrir absolument à Waco

Située entre ses deux grandes sœurs Austin et Dallas, la petite ville de Waco à tendance à se faire oublier. Pourtant, elle abrite plusieurs trésors de l’histoire du Texas. Voici une liste de cinq lieux à ne surtout pas manquer.
Flâner à Magnolia Market at the Silos

Devenu célèbre grâce à la série américaine « Fixer Upper », ce complexe commercial est l’une des attractions phares de la ville. Situé dans le cœur historique de Waco, l’ancien bâtiment de fabrication de coton a été entièrement rénové et abrite désormais plusieurs boutiques de décoration d’intérieur. Une boulangerie reconnue pour ses pâtisseries propose également des produits artisanaux, mais la file d’attente peut en décourager certains. 601 Webster Avenue, Waco, Texas. 9am-6pm, entrée gratuite, fermé le dimanche. Plus d’infos ici.
Découvrir le Dr Pepper museum

Saviez-vous que Dr Pepper est la plus ancienne marque de soda américaine et que la première bouteille a été créée dans une pharmacie de Waco ? Le Dr Pepper Museum retrace l’histoire de cette boisson célèbre. Le musée possède une collection impressionnante d’archives, ainsi qu’un laboratoire de démonstration où il est possible d’apprendre l’art de confectionner un soda. Sans pour autant, bien sûr, découvrir la recette de la boisson pétillante. 300 S 5th Street, Waco, Texas. 10am-5.30pm/12-5.30pm le dimanche. $10 pour adultes, gratuit pour les – de 4 ans. 
Admirer des fossiles de mammouth au Waco Mammoth National Monument

Le site paléolithique sur lequel a été construit le Waco Mammoth National Monument est unique au monde, puisque 24 fossiles y ont été découvert. À ce jour, c’est le plus important sanctuaire de mammouths au monde. Mis à jour en 1979, le site a ouvert au public en 2009. Depuis, de nombreux visiteurs se sont rendus à Waco pour admirer les fossiles anciens de 70 000 ans. Le musée a été classé monument national et en 2015 lorsque l’ancien président américain Barack Obama s’est rendu en personne sur le site. 6220 Steinbeck Bend Drive, Waco, Texas. Entrée gratuite. 
Marcher sur le Waco suspension bridge 

Le pont suspendu de Waco est le plus ancien encore utilisé. En 1866, la Waco Bridge Company décide de construire un pont payant pour que piétons et commerçants puissent relier la ville de Waco. Le contrat garantissait alors qu’aucune autre structure ne pouvait être construite à moins de 5 miles. Le pont de Waco a été payant jusqu’en 1889 avant d’être offert à la ville. Ouvert aux piétons, il offre une jolie vue sur la rivière Brazos, en particulier en fin de journée. 101 N University Parks Dr, Waco, Texas.
 Partir en randonnée à Cameron Park 

Avis aux amateurs de nature, Cameron Park est l’un des plus grands parcs du Texas. Traversé par la rivière Brazos, le site s’étend sur plus de 160 hectares et offre de nombreuses activités. L’été, le calme reposant des sentiers boisés du parc est souvent accompagné du bruit de moteur des bateaux qui arpentent la rivière. Plus courageux, certains décident de tester leur rythme cardiaque en arpentant les sentiers du parc. Pour les familles, des tables de pique-nique et des aires de jeux sont mis à disposition. 2601 N, University Parks Dr, Waco, Texas. 

"The Jungle", de Calais aux planches de San Francisco

S’inspirer du camp de migrants de Calais pour en tirer un spectacle, c’est le pari du spectacle « The Jungle ». Il sera joué du mercredi 24 avril au dimanche 19 mai au Curran.
La jungle, c’est une micro-société qui a pris place au sein du camp de réfugiés de Calais en France. Composée de personnes ayant fui la guerre et la misère dans leurs pays respectifs, elles veulent se créer un espace qui pourrait offrir des moments de paix et de tranquillité. De ce postulat découle une réflexion sur la nécessité de quitter un territoire gangréné par la crise des droits de l’Homme et les risques que peut présenter une migration massive.
Les dramaturges britanniques Joe Murphy et Joe Robertson ont écrits la pièce, inspirés de leur expérience dans le camp de migrants à Calais en 2015 et 2016. La mise en scène est effectuée par Stephen Daldry et Justin Martin. Une scénographie spécifique est mise en place pour que les comédiens puissent interagir avec les spectateurs.

Nathan Ambrosioni, 19 ans, réalisateur en liberté

Vincent, la trentaine, sort tout juste de prison et souhaite se réinsérer. Pour cela, il se rapproche de Charlie, sa sœur, qui tente de joindre les deux bouts financièrement tout en caressant le rêve de devenir artiste. Tout semble aller progressivement pour le mieux mais l’instabilité émotionnelle de Vincent risque de briser ce fragile équilibre.
Tel est le pitch des “Drapeaux de papier“, le film que Nathan Ambrosioni a écrit et réalisé à 18 ans seulement. Il viendra le présenter le 27 avril à Greenwich (Connecticut) dans le cadre du festival Focus on French Cinema. À 19 ans aujourd’hui, la presse ne cesse de le comparer à un certain Xavier Dolan. « Ça me flatte, mais ce n’est que l’âge qui nous lie. Pour moi, c’est un maître dans son art et je ne fais pas ses films à lui. On me compare à un réalisateur qui a maintenant 10 ans de plus que moi et huit films à son actif », sourit-il.
Ces premières armes de cinéma, il les a faites quelques années plus tôt. Après son premier choc cinématographique, le film “Esther”, il se lance dans la réalisation de deux films d’horreur: “Hostile” et “Thérapy“. Des “terrains d’expérience“, selon lui. Les films de Xavier Dolan l’inspirent à aller plus loin.
L’idée des “Drapeaux de papier” lui vient à la lecture d’un article paru dans Libération sur la difficulté de ré-insertion des ex-détenus dans la vie active. « C’est la façon dont l’article parlait de cette liberté enfin acquise et du problème qu’elle allait poser qui m’a beaucoup touché, explique Nathan Ambrosioni. N’ayant pas de repères, Vincent (le personnage du film ndlr) reste encore enfermé pendant une grande partie du film ».
Etranger au milieu du cinéma, Nathan Ambrosioni frappe alors à la porte de toutes les sociétés de production qu’il peut trouver. Une seule lui répond favorablement. Cette audace, le jeune cinéaste souhaite la nuancer : « c’était plus de l’inconscience que de l’audace, et je n’avais rien à perdre », explique-t-il.
Sorti en France en février, le film est accueilli favorablement par la critique et les spectateurs. Beaucoup ont été emballés par l’histoire, les personnages et surtout cette  photographie si soignée qui trahit la passion de Nathan Ambrosioni pour les photographies de Stephen Shore et de William Eggleston. “Des scènes entières sont nées de leurs photos”.
Nathan Ambrosioni a achevé l’écriture de son prochain film avec Audrey Diwan. Il ne manque plus que le financement. À 19 ans, il a l’avenir entre ses mains.