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Des Apéro-mixers franco-américains pour booster le secteur de l’hospitalité aux États-Unis

Le jeudi 14 novembre, plus d’une cinquantaine de professionnels de l’hôtellerie, de la restauration, des métiers de bouche et de la boisson, se sont retrouvés à One65 à San Francisco pour L’Apéro-mixer, une soirée de networking organisée par la toute nouvelle FAHGA, la French American Hospitality and Gastronomy Association. « Notre rôle est de connecter les gens, on sait qui doit parler à qui », confie Pierre Bée, fondateur de l’association. « Nous limitons volontairement le nombre de participants pour garder un côté intimiste et favoriser les discussions. »

En 2016, Pierre Bée lançait L’Apéro, des rencontres visant à promouvoir la convivialité à la française, sans aucun autre but que de passer un bon moment ensemble. « J’ai créé une association 501(c)(3), la FAGHA, pour structurer ces événements. Suite au Covid, j’attendais de voir quand les gens seraient prêts à se revoir de la sorte, mais certains restaient frileux, d’autant que l’Apéro drainait beaucoup de monde. J’ai alors décidé de relancer ces rencontres, mais en leur donnant un but professionnel afin de rassembler les professionnels de l’hospitalité. »

Après San Francisco et Napa, L’Apéro s’exporte à New York et au Texas

Ces Apéro-mixers ont vite trouvé leur public, et après San Francisco, se développent aussi dans la région de Napa. En octobre, le premier Apéro Mixer a eu lieu à New York, et le prochain est prévu pour janvier. « Nous allons aussi lancer ces événements au Texas début 2025, avec un premier Apéro-mixer à Dallas en janvier, et nous tournerons entre cette ville, Houston et San Antonio. J’envisage également de développer le même concept à Los Angeles et Miami l’année prochaine, et je cherche des partenaires locaux pour le faire. »

Pierre Bée, le fondateur de la FAGHA. © Frédéric Neema

Le véritable catalyseur de ces rencontres a été la crise sanitaire : presque cinq ans après le début de la pandémie, le secteur de l’hospitalité peine à rebondir, en particulier à San Francisco, comme en atteste les fermetures récentes de Café Bastille, après 35 ans sur Belden Lane, ou Aphotic, pourtant récemment étoilé par le Guide Michelin. « Comment contribuer au renouveau et au relancement des activités économiques de ces acteurs ? En s’entraidant et en communiquant, on peut repartir. L’Apéro Mixer a pour but de faciliter ces rencontres. »

Favoriser les échanges franco-américains

Pour le moment, la majorité des participants aux Apéros-mixers sont français, mais Pierre Bée espère que ces rencontres attireront de plus en plus d’Américains : « Dans l’idéal, j’aimerais avoir 50% de Français, 50% d’Américains, afin de favoriser les échanges entre entrepreneurs des deux pays. On a généralement un renouvellement d’environ la moitié des participants à chaque événement, ce qui montre une belle vitalité de cette communauté grandissante. »

Les rencontres grand public de la FAHGA ont repris au printemps 2024, notamment lors du Concours du Meilleur Croissant SF organisé par French Morning en mai dernier, et le prochain Apéro est prévu le samedi 14 décembre au bar Elements de One65, avec DJ Frenchy le Freak aux platines. Le thème ? Noël ! Ugly sweaters ou costume de Père Noël seront les bienvenus pour faire la fête de 8pm à 1am. Billets.

Grand Brasserie, le restaurant français XXL de Grand Central

C’est un lieu qu’on dirait tout droit sorti d’un imagier parisien des années 20. Dorures et grand lustre baroque, tables mange-debout, long bar en zinc et miroirs au mur dans la première salle. Plus intimiste et chaleureux, photos en noir et blanc et alcôves aux banquettes rouges dans la deuxième. Pénétrer dans Grand Brasserie, c’est voyager à moindres frais. Un aller-retour direction le Paname arty-chic, la touche bling new-yorkaise en plus, le bilan carbone en moins. Pas étonnant donc que cette nouvelle « brasserie » (il n’est évidemment pas question de brasser de la bière ici…) ait installé ses quartiers à Grand Central, la gare iconique de Manhattan.

La deuxième salle plus cosy de Grand Brasserie. © Géraldine Bordère

En lieu et place de City Winery dans le Vanderbilt Hall, Grand Brasserie est un projet grandiose comme seuls les Américains savent en concevoir. 1500 mètres carré, 400 couverts, une hauteur sous plafond digne de Notre Dame de Paris, et une ouverture 7 jours sur 7, 365 jours dans l’année, de 5:30am à 2am. Les chiffres de ce paquebot de la restauration donnent le vertige.

Grand Central, la gare iconique de Manhattan. © Géraldine Bordère

À l’initiative de ce bistrot XXL : un groupe de restauration américain, le Vizz Group, dirigé par Rick Blatstein, un magnat de l’hospitality bien connu puisqu’avant ce projet, il s’était séparé de son empire, OTG eatery, qui comptait plus de 350 établissements dans les terminaux d’aéroport à travers les États-Unis.

Dans l’assiette, très élégante, porcelaine et liseré rouge, ça donne des plats bistrotiers bien de chez nous (avec des prix qui le sont forcément moins) : escargots en persillade, vichyssoise, pâté en croûte pour les hors d’œuvres (on valide totalement ce terme suranné et pompeux délaissé depuis des lustres dans nos adresses de quartier), sole meunière, moules-frites, confit de canard et classiques croque-monsieur du côté des « entrées » (comprenez « plats », dommage de ne pas avoir francisé le menu jusqu’au bout) mais aussi une sélection de charcuteries et des viennoiseries histoire de se sustenter à chaque moment de la journée.

Menu
Le menu de Grand Brasserie. © Géraldine Bordère

Ce jour-là, on a opté pour la frugalité. Aka une omelette dodue au comté fondant à 19$. En bon français, on s’apprêtait à user de notre penchant pour la critique. Mais force est d’avouer que cette omelette bien balancée nous a retournés. Légèrement soufflée, sans coloration (le signe d’une omelette réalisée dans les règles de l’art), parfaitement oblongue, moelleuse mais pas dégoulinante, égayée d’une salade verte, on avait envie de féliciter le chef, Guillaume Thivet, qu’on imagine biberonné à l’école Escoffier. Avant Grand Brasserie, ce dernier avait fait ses armes chez Bouley, à la Brasserie Les Halles et à La Grande Boucherie avant de prendre les commandes de Verōnika à Fotografiska, restaurant qui a fermé avec le déménagement de ce temple de la photographie.

L’omelette au comté. © Géraldine Bordère

Côté boissons, le mixologiste Vito Centrone a imaginé une carte de cocktails innovante à l’image de La Vie En Rose, breuvage au nom évocateur à base de vodka et d’eau de rose ou du Now or Never, un mojito original infusé à l’hibiscus et à la lavande.

Grand Brasserie est un endroit pratique et impressionnant pour dîner, déjeuner ou goûter. Le genre d’endroit où l’on vient patienter seul avec plaisir avant d’attraper son train mais aussi où l’on donnerait volontiers rendez-vous à un ami pour une pause déjeuner improvisée. D’autres s’y attableront dans un coin discret pour des discussions professionnelles et les derniers resteront accoudés au bar devant un écran qui diffuse un match de football américain. Chacun y trouvera donc son bonheur et, détail qui a son importance dans une ville comme New York où chaque sortie au restaurant se prévoit des semaines à l’avance, nul besoin de réserver étant donné le nombre de tables disponibles.

Les Champs du Sud de Daphné Jouanneteau, des « ponts » entre New York et l’Aveyron

Pas grand-chose ne semble a priori plus éloigné de New York que l’Aveyron. Ce département rural du sud de la France, perdu quelque part entre Toulouse et Montpellier, n’offre pas tout à fait la même vie, citadine et effervescente, que celle de la mégalopole américaine. Et pourtant, une Française originaire de ce coin de Métropole s’est mis en tête de « construire un pont entre ces deux mondes ».

Daphné Jouanneteau vit dans la Grosse Pomme depuis une douzaine d’années mais c’est dans l’Aveyron qu’elle a grandi. Elle vient de créer « Les Champs du Sud », une structure qui va amener l’Aveyron à New York et vice versa. « C’est une invitation à faire découvrir notre sud de la France aux New-Yorkais, explique-t-elle. Il s’y passe énormément de choses mais les gens, même en France, ne le savent pas forcément. Quand je suis revenue passer un peu de temps à Rodez après le Covid, je n’ai pas reconnu l’endroit où j’avais grandi. Il y a tout un tas de jeunes qui sont venus ou revenus y vivre, et y ont créé des restaurants, des vignobles, des fermes… »

Daphné Jouanneteau espère, avec Les Champs du Sud, amener un peu d’Aveyron à New York, et vice-versa.

Alors, la jeune New-Yorkaise s’est mis en tête de promouvoir et valoriser les personnes qui changent le visage de ce territoire pas comme les autres, éparpillé entre l’Aubrac au nord, le Larzac au sud et les Bastides du Ségala à l’ouest. Daphné Jouanneteau a commencé par organiser un week-end aveyronnais au Frog Wine Bar, un bar de Bed-Stuy (Brooklyn). Au programme, quelques spécialités culinaires du département, notamment l’incontournable Aligot, accompagné de saucisses et de farçous (galettes de farce). Deux Aveyronnais, propriétaire d’un restaurant à Rodez pour l’un (Luc Pourrat, avec La Maison) et d’une ferme pour l’autre (Guillaume Méjane), étaient aux fourneaux pour l’occasion. Des agapes amenées à se renouveler dans le futur.

Une expérience baptisée « Rural Therapy »

Bientôt, dès l’été prochain pour le voyage inaugural, elle glissera dans ses valises une vingtaine de chanceux qui iront passer une semaine dans l’Aveyron (renseignements et réservations ici). Daphné Jouanneteau, qui travaille depuis plus d’une décennie dans l’événementiel et l’hospitalité, évoque une « expérience » plutôt qu’un voyage, qu’elle appelle « Rural Therapy ». « Je connais l’Aveyron et j’ai accès à des moments pas ouverts à tout le monde, explique-t-elle. Je souhaite faire découvrir mon département aux New-Yorkais par des lieux hors des sentiers touristiques : un dîner dans une ferme avec un chef local par exemple. Le Covid a provoqué un changement dans la façon dont les gens voyagent : ils veulent découvrir des endroits perdus, ils veulent vivre quelque chose de différent. » 

Un week-end organisé au Frog Wine Bar, à Brooklyn, a permis aux New-Yorkais de faire connaissance avec des vins aveyronnais et le célèbre aligot.

Et pour cela, rien de mieux que l’Aveyron. Le département a conservé son charme rural et cette authenticité typiquement française qui plaît tant aux Américains. « Quand je dis que je suis du Sud, tout le monde me demande : Saint-Tropez ?, plaisante Daphné Jouanneteau. Mais quand je reviens en France et que je poste des photos sur mes réseaux, les gens me disent “ça a l’air génial !”. » L’Aveyron est le département qui possède le plus grand nombre (onze) de lieux recensés dans le classement du label des Plus Beaux Villages de France. « Je ne veux pas juste amener quelques New-Yorkais dans l’Aveyron, conclut Daphné Jouanneteau. Je veux créer un lien entre ces deux territoires ». Qui ne sont peut-être pas si éloignés que cela en définitive.

Le DJ Sébastien Léger à San Francisco

On ne présente plus Sébastien Léger. Depuis plus de 30 ans, il est sur le devant de la scène house, en tant que DJ et producteur. Inspiré par Michaël Jackson, Daft Punk ou encore Laurent Garnier dans sa jeunesse, il a su développer son propre style, et remixe des classiques de main de maître. Depuis le début des années 2000, il a sorti de nombreux singles et albums sous plusieurs labels renommés tels que Mistakes Music, Toolroom Records et Pryda Friends.

Véritable globe-trotteur, il promène ses platines partout dans le monde. Son concert en 2020 au pied de la pyramide de Gizeh est resté dans les annales avec plus de 4 millions de vues.

Sébastien Léger sera en concert le vendredi 13 décembre au night club Madarae de San Francisco.

Les expos à voir absolument cet automne-hiver à Los Angeles

Simone Leigh et Magdalena Suarez Frimkess au LACMA

Exposition Simone Leigh au LACMA. © Timothy Schenck/LACMA

Née en 1967 à Chicago, l’artiste Simone Leigh connaît une belle notoriété depuis qu’elle a été la première femme artiste noire américaine à prendre possession du pavillon américain à la biennale de Venise en 2022. S’inspirant d’une exposition coloniale sordide de 1931, dans laquelle différentes métropoles européennes avaient exhibé l’architecture de leurs colonies, elle avait transformé le pavillon américain en cabane africaine, et posé au milieu de la cour une gigantesque tête de femme tressée. À New York, c’est sa Maison de Briques qui fut la première œuvre d’art commissionnée pour la High Line Plinth, en 2019.

Ses sculptures montrent des femmes noires solides, plus grandes que nature, véritables piliers de la société, mais aussi anonymes, distantes, utilisées comme on utiliserait un outil (femme cuillère), purement décoratives parfois. Tant les formes qu’elle utilise (les pastèques, utilisées comme moule, sont un terme raciste longtemps utilisé à l’encontre des noirs), que les matériaux (paille raphia, coquillages qui étaient utilisés pour le troc sur le continent africain) construisent ce qu’elle appelle une « auto-ethnographie » de la femme noire. Jusqu’au 20 janvier 2025 au Los Angeles County Museum of Art, 5905 Wilshire Blvd.

Magdalena Suarez Frimkess au LACMA. © Museum Associates/LACMA

Également exposée au LACMA, Magdalena Suarez Frimkess est une artiste nonagénaire née au Venezuela qui crée des objets en céramique qu’elle illustre avec des caractères de dessins animés. Ses objets, moulés sans tournette de potier, sont imparfaits – tout comme les dessins qui les illustrent – ces icones de la popculture que sont Mickey, Minnie, Felix le chat ou encore le Condorito (un petit condor très populaire chez les jeunes chiliens). Les œuvres de Suarez Frimkess sont un mélange inattendu entre la poterie, une des formes d’art les plus anciennes, et la culture de masse. Car pour l’artiste, les dessins animés sont un langage universel qui a toute sa place dans un panthéon du XXe siècle. « Magdalena Suarez Frimkess: The Finest Disregard », jusqu’au 5 janvier 2025 au Los Angeles County Museum of Art, 5905 Wilshire Blvd.

« Diane von Furstenberg : Woman Before Fashion » au Skirball Cultural Center

L’exposition dédiée à Diane von Furstenberg à Los Angeles. © Skirball Cultural Center

C’est l’exposition fashion de cette fin d‘année à Los Angeles. La créatrice de mode Diane von Furstenberg, d’origine belge et installée à New York, invite, après Anvers et New York, son exposition itinérante à Los Angeles au musée Skirball Cultural Center. Inaugurée en octobre autour d’un parterre de stars – de Cindy Crawford à Jessica Alba en passant par Lauren Sanchez -, l’exposition présente 75 pièces issues des archives de la marque.

Incontournable de l’expo, la robe portefeuille inventée en 1974, se décline sous toutes les coutures, et nombreux imprimés inspirés par la nature, l’art et la liberté avec quelques modèles phares zébrés ou en hommage au peintre Jackson Pollock et à Andy Warhol. Se découvrent aussi des souvenirs personnels de la créatrice, de son immigration aux États-Unis à ses unes de magazines jusqu’à ses nombreux travaux de philanthropie. D’astucieux miroirs et un escalier final où prendre la pose de star concluent une exposition prévue pour durer jusqu’au 31 août 2025. Au Skirball cultural center, 2701 N. Sepulveda Blvd.

« Best in Low » au Petersen Automotive Museum

L’exposition « Best in Low » et son modèle star Chevrolet Impala 1958. © Petersen Automotive Museum

Programmée jusqu’en mai 2025 au Petersen Automotive Museum, cette exposition est tout entière dédiée à la culture Low Rider. Un mouvement apparu au début des années 50 aux États-Unis, et destiné à transformer de vieilles voitures (principalement des modèles Chevrolet) en véritables œuvres d’art. Lancé par la culture chicano (les mexicano-américains), puis repris par le mouvement hip-hop et rap de la West Coast, la tendance du Low Rider s’expose ici autour de modèles tout simplement délirants.

Soignées jusqu’au tout petit détail, peintes avec précision dans les coloris les plus flashy, ornées de portraits de familles ou d’animaux du capot jusqu’aux rétroviseurs, couvertes de velours (voir l’exemplaire hommage aux casinos et à Las Vegas) et de chrome, les voitures exposées remettent sous les projecteurs les passions extrêmes des fanas du style Low Rider.

À voir également dès le 23 novembre prochain, l’exposition « Cars are beautiful : Mr Brainwash @ the Petersen », une exposition de peintures et sculptures de l’artiste français basé à Los Angeles, Thierry Guetta, alias Mr Brainwash. Jusqu’à mai 2025 au Petersen Automotive Museum, 6060 Wilshire Blvd.

Écrit avec Alexis Chenu

À Los Angeles, Candlelight passe à l’heure française

À l’occasion de l’ouverture du Sofitel Los Angeles à Beverly Hills, l’événement populaire Candlelight – des concerts éclairés par des milliers de bougies et ouverts au public – dédiera sa soirée aux musiques françaises.

Organisé le mercredi 18 décembre prochain, « Candlelight x Sofitel : French Icons from Edith Piaf to Aya Nakamura » proposera deux rendez-vous à 6pm et 8:30pm avec toast au champagne et dîner possible au sein de l’hôtel après le concert.

Au programme de cette nuit romantique, quelques grands classiques de la musique française interprétés par un quatuor de violonistes et violoncellistes réunis dans un décor éclairé à la lueur de bougies, débutant avec « La vie en rose » d’Edith Piaf et passant par Serge Gainsbourg, France Gall, Charles Aznavour, Daft Punk, Stromae, Jain, Phoenix ou encore Aya Nakamura.

Adrien Frier, nouveau Consul à LA : « Les Jeux Olympiques de 2028 promettent des expériences incroyables et inédites »

En place depuis trois semaines, Adrien Frier, 41 ans, vient de succéder à Julie Duhaut-Debos au poste de Consul général de France à Los Angeles. Après une carrière notamment marquée par des passages en cabinets ministériels où il fut tour à tour conseiller diplomatique aux Affaires Européennes, aux Affaires étrangères et aux Affaires stratégiques au sein du ministère de Catherine Colonna, le nouveau Consul vient d’entamer son mandat tambour-battant.

Un poste très convoité

« Jusqu’à la fin du mois de décembre, mon agenda est bouclé, annonce-t-il. Pour la première fois de ma carrière, je suis en première ligne et le défi s’annonce excitant. Les premières semaines sont consacrées à rencontrer les Français de ma circonscription, l’ensemble des acteurs de l’économie, les conseillers consulaires, les alliances et différents partenaires, avec l’envie irrésistible de tout connaître et tout découvrir, le Nevada, le Colorado et l’Arizona, San Diego et le Nouveau-Mexique, des territoires qui font partie de la circonscription du consulat. »

Investi depuis ses années Sciences Po par l’envie de servir l’intérêt général – « un sentiment bien nourri par mes parents, ma mère (ndlr Nicole Belloubet, ancienne Garde des Sceaux et ex-ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse), et mon père, décédé en 2005, qui fut professeur de droit » -, le diplomate arrive à Los Angeles aux côtés de son épouse et ses deux jeunes enfants, heureux de vivre une « nouvelle aventure ». « Après l’ascension du Kilimandjaro cet été, un cadeau de mon épouse pour mes 40 ans, un autre challenge m’attend. Un poste qui m’a fait rêver, plus jeune, en lisant les récits de Romain Garry. »

Préparer les JO avec les entreprises françaises

Venu à deux reprises à Los Angeles dans le passé – « une ville qui m’avait laissé une étrange impression, où les repères sont bousculés » -, le nouveau Consul se dit désormais prêt à confronter sa vision et ses lectures de James Ellroy et John Steinbeck à la réalité. « Le poste de Consul général à Los Angeles est aujourd’hui le plus demandé au sein du Ministère. Cette nomination va me permettre de toucher directement à la problématique du service aux français, et d’agir sur de nombreux champs, à la fois économiques, culturels, scientifiques. LA est le cœur du soft power américain. C’est ici que se fabrique l’image des États-Unis. Et les prochains événements qui vont avoir lieu, dont les Jeux Olympiques de 2028, promettent des expériences et des actions incroyables et inédites. »

Le Consul général Adrien Frier à la rencontre des Français de LA lors du brunch du TAFFF. © Christophe Ortega

Titulaire, entre autres, d’une maîtrise en droit, gestion et économie du sport, Adrien Frier promet de s’engager pleinement pour ces J.O. « Le mouvement est déjà engagé et nous allons déployer toutes nos ressources pour développer une coopération étroite entre la France et les États-Unis. Une coopération qui doit aller au-delà du sport, et s’intéresser à l’économie, à l’éducation, au divertissement, à l’innovation… ». Outre la recherche de lieux iconiques – un Club France, un centre de performance olympique –, le Consul s’attèlera dans les prochaines semaines à l’accueil et la rencontre des représentants du sport français, et au soutien des entreprises françaises, notamment celles de la logistique et de la mobilité qui, selon lui, « ont une carte à jouer autour de LA 2028. »

Thématique chère au nouveau Consul général, le soutien aux entreprises, et notamment celles de la tech feront partie des autres priorités. « La Californie du Sud est le 4e système tech au monde. Et beaucoup de jeunes Français arrivent aujourd’hui dans notre circonscription dans les secteurs de la tech, de l’animation, du jeu vidéo… Ces sujets m’intéressent, ils préfigurent le monde de demain. Avec le développement récent de la Chambre de commerce franco-américaine de Los Angeles (ndlr notre article sur la FACC California SF-LA), notre circonscription compte aujourd’hui un acteur supplémentaire pour promouvoir les intérêts économiques français. À nous de tirer dans le même sens ! ».

Inciter les Français à s’inscrire au registre consulaire

D’autres chapitres devraient également être mis en avant lors de cette mandature, avec une attention nouvelle portée à la gastronomie française; le lancement de nouveaux événements et projets culturels via la Villa Albertine, la nouvelle institution dédiée aux arts et aux idées; et enfin l’amélioration du service public aux Français de la circonscription.

Ce dernier chapitre représente un enjeu considérable, poursuit-il. Notre circonscription couvre des territoires immenses, avec des compatriotes vivant parfois à 3 heures d’avion de Los Angeles. Nous réfléchissons bien entendu à la modernisation et au renforcement de la digitalisation de nos services, à la simplification des procédures et à la multiplication des délocalisations temporaires de nos activités à certains moments de l’année via nos tournées consulaires.

Concernant la gestion actuelle du renouvellement des passeports, Adrien Frier reconnaît un fonctionnement aujourd’hui à flux tendu des services associés, une situation liée notamment à la problématique du comptage des Français et à leur inscription au registre des Français de l’étranger. « Aujourd’hui seuls 25.000 de nos compatriotes y figurent, alors que nous estimons à plus de 70.000 leur nombre réel au sein de la circonscription, développe le Consul. Le développement de nouvelles actions, pour la promotion de l’inscription au registre consulaire, permettra de partager les nouvelles réalités démographiques auprès des services de l’État et, nous l’espérons, d’augmenter nos moyens humains pour mieux gérer les flux de demandes. »

Sur le volet social, Adrien Frier s’engage, comme ses prédécesseurs à poursuivre les actions mises en place, dont l’allocation de bourses aux étudiants scolarisés dans les établissements de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger). « Un budget important y est alloué chaque année, d’environ 2,5 millions de dollars, qui permet d’accompagner, sur critères sociaux, une centaine d’étudiants français inscrits au registre consulaire, précise-t-il. Nous aidons aussi les personnes âgées dans le besoin avec le versement de revenus mensuels minimaux (environ 925 euros par mois), venons en appui auprès des citoyens français qui font ponctuellement appel à nous, assistons les douze prisonniers français de longue durée… Ces prochaines années, de nouvelles actions auront lieu autour d’événements caritatifs organisés en collaboration avec les restaurateurs et les artistes français de la circonscription. Des événements destinés à lever de nouveaux fonds et à déclencher de nouvelles actions. »

À l’épreuve de la distance : L’impermanence de l’amitié et les « âmes de passage »

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C’est déjà le dernier chapitre de notre série dédiée à l’amitié. Dans cet épisode, nous nous intéressons à la durabilité (ou non) de ces liens ainsi qu’aux rencontres éphémères : les « âmes de passage » comme les appellent l’autrice voyageuse Elizabeth Gilbert dans Mange, prie, aime. À travers le témoignage d’Albane, une Lyonnaise de 36 ans qui parcourt le monde au gré de ses voyages en mode slow travel, nous découvrons que l’amitié, loin d’être un état figé, est une aventure elle-même en perpétuel mouvement.

La Française, actuellement en Martinique, nous raconte comment ses relations amicales ont été chamboulées par la distance, l’éloignement géographique mais aussi par la rencontre de nouvelles personnes, parfois plus éphémères mais tout aussi enrichissantes. Elle évoque ses attentes passées vis-à-vis de ses amis et comment le temps et l’expérience l’ont amenée à reconsidérer ce que signifie réellement être ami. Certaines amitiés, aussi profondes et significatives soient-elles à un moment donné, peuvent évoluer ou s’éteindre sans qu’il y ait forcément de déception. Le voyage, avec ses moments de solitude et de partage, nous apprend à accepter que les relations ne sont pas toujours destinées à durer. Ce qui rend même certaines rencontres si spéciales, c’est justement leur caractère fugace, leur capacité à enrichir une étape de la vie sans nécessité de pérennité.

Cet épisode invite donc à une réflexion sur la manière dont nous entretenons nos relations et comment nous acceptons leur évolution.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Retrouvez nos partenaires et sponsors : https://linktr.ee/FrenchExpat

Vie d’Expat : Je suis de retour chez moi

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres sur l’épanouissement personnel. Illustration Clémentine Latron.

Aujourd’hui, deux histoires : celle de Marie-Amélie et de sa fille Lucie qui ont décidé de revenir en France. Nous commençons par le récit de Marie-Amélie et celui, dans quinze jours de Lucie.

« Après vingt-cinq ans passés aux États-Unis, j’ai ressenti le besoin de rentrer en France. Avec le temps, mon rythme effréné, cette sensation de mouvement constant a fini par me fatiguer. Vivre à Los Angeles, puis à New York, m’a apporté beaucoup, mais jamais cette stabilité, ce sentiment d’ancrage que j’associe à la France.

Quand je suis arrivée aux États-Unis, c’était un saut dans l’inconnu. Les premières années ont été marquées par des défis énormes : les démarches pour obtenir mes papiers, les attentats du 11 septembre, les ouragans… À chaque nouvelle crise, j’ai dû m’adapter. Pendant longtemps, je n’avais pas de véritable soutien, et ce n’est qu’avec les années que j’ai réussi à construire une vie plus stable. New York m’a offert de belles opportunités, et j’ai fini par m’y créer un réseau, surtout grâce aux groupes d’expatriés que j’ai rejoints. Mais malgré cela, il y avait toujours ce sentiment de ne pas être totalement chez moi.

Je me suis souvent demandée pourquoi cette impression persistait. Je crois que c’est parce qu’aux États-Unis, je me sens comme si j’étais toujours en sneakers, prête à avancer, à marcher ou à courir. En France, je me vois plutôt en chaussons, cherchant cette tranquillité que je n’ai jamais vraiment trouvée en Amérique. Le rythme de vie là-bas convient sans doute à ceux qui veulent toujours aller de l’avant, mais pour moi, à ce stade de ma vie, je cherche quelque chose de plus apaisant.

Rentrer pour ma fille et mes racines

J’ai fini par décider de revenir en France pour plusieurs raisons, et l’une des plus importantes était le bien-être de ma fille Lucie. Le système scolaire à New York, axé sur l’excellence académique, n’était pas fait pour elle. Lucie a des besoins différents, et elle rêvait de suivre un parcours artistique, un domaine peu valorisé dans son lycée américain. En rentrant à Paris, j’espérais lui offrir un environnement plus adapté, où elle pourrait s’épanouir sans subir cette pression constante.

Mon retour en France a aussi été motivé par un désir de retrouver mes racines. Ici, je me sens chez moi. J’aime les promenades dans les rues parisiennes, l’odeur du pain frais dans les boulangeries, la facilité des transports en commun. Paris me permet de vivre pleinement, avec un accès constant à la culture. Par exemple, récemment, j’ai assisté à une conférence de Boris Cyrulnik et j’ai des projets de sorties au théâtre et de randonnées à Fontainebleau. C’est ce genre d’activités qui me manquait à New York. Là-bas, tout est compliqué et coûteux, même simplement se déplacer pour aller voir une expo ou faire une sortie nature demande une logistique importante.

Bien sûr, tout n’est pas simple. Retrouver mes anciens amis a été une expérience mitigée. Beaucoup d’entre eux sont pris dans leurs propres vies, et je sens bien qu’ils n’ont pas la même disponibilité qu’avant. Paradoxalement, j’ai trouvé un vrai réconfort auprès d’autres expatriés qui, comme moi, sont revenus en France après des années à l’étranger. Nous nous retrouvons pour des sorties, des dîners, et il y a une solidarité naturelle entre nous. Eux aussi sont en train de reconstruire leur vie, et cela crée une dynamique vivante et enrichissante. Alors, oui, refaire son réseau social, réapprendre les habitudes françaises, ce n’est pas toujours évident. Mais le simple fait de pouvoir aller au coin de la rue, d’acheter une baguette, de sentir l’odeur des croissants chauds, ce sont des petites joies qui, mises bout à bout, forment le bonheur de ce retour.

Quant à un futur retour aux États-Unis, je préfère ne pas me projeter pour l’instant. Je retrouve mon mari et mon fils à chaque vacances. Je suis consciente que cette décision implique pour tout le monde des sacrifices. Mais je sais pourquoi je le fais. C’est pour Lucie, pour moi, pour cette envie de retrouver une qualité de vie qui me correspond mieux. »

La réponse de French Morning

Merci Marie-Amélie pour votre témoignage. Dans son article, L’impossible retour ? Céline Flécheux explique les difficultés de revenir dans son pays d’origine. Pour l’auteur, « peu importe les raisons du départ, il implique toujours une rupture avec ce qui est familier, une rencontre avec l’altérité, et une ouverture vers l’inconnu. Cependant, au moment du retour, c’est le familier qui attend, bien que transformé par le passage du temps. Ce qui attend celui qui revient n’a plus l’aspect de l’inconnu. Homère l’a brillamment raconté : rentrer chez soi signifie retrouver un monde ordinaire, où les héros doivent faire face à une ultime épreuve, cette fois au sein de leur propre foyer. Pour ces héros, le véritable défi n’était pas tant de vaincre des ennemis en territoire étranger, mais bien de retrouver leur place parmi leurs proches. À domicile, il n’est plus question de monstres terrifiants ou de défis lancés aux dieux ; il faut réintégrer le quotidien, rétablir son rôle, quitte à recourir à des actes extrêmes pour restaurer sa légitimité.

Mais aujourd’hui, qui prête attention à ceux qui reviennent ? Qui ouvre les bras à l’Ulysse moderne, au fils prodigue, à celui qui semblait perdu mais qui est finalement revenu ? Alors que, par le passé, le retour était marqué par une forte distinction genrée – Ulysse d’un côté, Pénélope de l’autre – cette épreuve du retour touche aujourd’hui l’ensemble de l’humanité et la quête d’un retour heureux – avec la possibilité d’un retour synonyme d’échec – fait désormais partie intégrante de l’expérience humaine. »

? Retrouvons-nous dans 15 jours pour l’histoire de Lucie.

Le chef Christian Ville fête les 30 ans du Bouchon du Grove à Miami

Christian Ville s’en frise déjà les moustaches. Ce jeudi 21 novembre, le chef français au sourire malicieux souffle les trente bougies de son Bouchon du Grove, niché au cœur de Coconut Grove à Miami. Un bistrot typique des restaurants lyonnais où la convivialité se mêle aux saveurs d’antan, sur fond de chansons d’Édith Piaf.

Plus qu’un métier, la cuisine est pour Christian Ville une véritable passion. Tel Obélix tombé dans la potion magique, ce quinquagénaire, originaire de Roanne, dans la Loire, a plongé très jeune dans l’univers exigeant de la restauration, un monde que sa famille voyait comme une vie de sacrifices. « Mes parents m’ont envoyé travailler les week-ends dans des restaurants pour m’en dissuader, mais j’ai attrapé le virus », lance-t-il dans un large sourire.

Formé chez Bocuse et Troisgros

Cet amour de la table, le Ligérien le doit aussi à sa grand-mère, figure centrale de ses souvenirs culinaires. Les repas dominicaux, qu’il décrit comme interminables, l’ont profondément marqué. « Elle avait ce don de transformer des produits simples en merveilles gustatives en un rien de temps. C’était magique », se remémore-t-il avec émotion. « Et si tu étais là à midi, elle te gardait pour le soir, mais jamais elle ne te resservait le même plat, précise-t-il. Cette générosité et ce sens du détail inspirent ma cuisine aujourd’hui.  »

Le Bouchon du Grove © Grégory Durieu

Après avoir étudié à l’école hôtelière de Saint-Chamond, dans sa Loire natale, et obtenu son BEP et son CAP, Christian Ville a fait ses premières armes auprès de figures légendaires comme Paul Bocuse et Michel Troisgros. Il a ensuite affiné son art dans des établissements de renom, tels que Chewton Glen, un hôtel de luxe en Angleterre, et La Mamounia, un palace emblématique de Marrakech. « Dans ce métier, comme en musique, on commence par apprendre le solfège et les classiques, puis on joue avec différents orchestres avant de composer sa propre partition.  »

Cette partition, Christian Ville l’interprète avec brio depuis 1998, année où une opportunité l’a conduit à Miami. Il reprend alors Le Bouchon du Grove, un restaurant en difficulté. « Quand je suis arrivé, il y avait cinq micro-ondes et deux congélateurs. J’ai tout enlevé », raconte-t-il. En misant sur des produits frais, des sauces maison et une rigueur sans faille, ce chef passionné redonne vie à cet établissement, son tout premier en nom propre. « On me disait : « Tu passes d’un palace au Maroc à un petit boui-boui ? » Mais ce boui-boui est à moi. Et un petit chez soi vaut mieux qu’un grand chez les autres.  »

La tomate lotus, plat signature

Au fil des ans, Le Bouchon du Grove s’est imposé comme bien plus qu’un bistrot. « Ici, un restaurant qui dépasse dix ans devient une institution », confie à demi-mot Christian Ville, qui se voit comme un ambassadeur de la cuisine française. Sa carte reflète sa vision : des classiques intemporels comme le bœuf bourguignon, la ratatouille ou la fricassée de volaille côtoient des créations plus audacieuses, à l’image de sa tomate lotus.

Ce plat signature, fruit d’un heureux hasard – une caisse de légumes livrée par erreur il y a une vingtaine d’années –, incarne son instinct culinaire et son profond respect des produits. Il s’agit d’une tomate géante rôtie, garnie de fromage de chèvre, de prosciutto et d’ail confit, relevée d’épices et d’huile de basilic maison, s’ouvrant délicatement, tel un lotus en fleur. « Tout est parti d’une émotion, explique-t-il. Je voulais sublimer cette tomate que je n’avais jamais cuisinée. Comme en peinture, il a fallu trouver un équilibre parfait, simple mais merveilleux, sans que cela paraisse sophistiqué.  »

Une cuisine généreuse et authentique

Refusant d’entrer dans la course aux étoiles Michelin, Christian Ville privilégie une cuisine authentique, où le goût l’emporte sur l’apparat. « Faire simple, c’est compliqué », aime-t-il répéter, citant Paul Bocuse. Ici, on saucera son assiette avec une baguette de pain, car l’essentiel reste l’expérience humaine. « Si les gens se régalent et passent un bon moment, c’est tout ce qui compte ». Une philosophie que le chef partage avec une équipe fidèle, menée par Raphaëlle Mansana, sa directrice générale, et dont certains membres l’accompagnent depuis près de trente ans. « C’est une aventure collective. Seul, on ne peut rien faire », souligne-t-il humblement.

Pour l’avenir, le chef aspire à préserver l’âme familiale et authentique de son petit coin de France à Miami, où anonymes et célébrités se côtoient, comme en témoignent les photos accrochées au mur rendant hommage à ses illustres convives : Florent Pagny, Tony Parker, Eva Longoria ou encore Frank Lebœuf. « C’est que du bonheur, comme disent les jeunes », conclut-il fièrement, prêt à écrire les prochains chapitres de cette belle aventure culinaire, toujours guidé par sa passion et sa modestie.

Six villes à découvrir en train depuis Washington DC

Pour ces six destinations, les voitures restent au garage. Grâce aux lignes ferroviaires de l’Amtrak et du train de banlieue MARC, ces villes historiques de la côte Est ne sont qu’à quelques heures de voyage de Washington DC. À l’arrivée, les meilleures adresses de ces villes sont accessibles à pied.

Harpers Ferry, en Virginie-Occidentale

Harpers Ferry est connue pour être au croisement de deux fleuves importants de la région : le Potomac et le Shenandoah. ©Unsplash

C’est la destination idéale pour un week-end dans la nature. À tout juste une heure de Washington DC, l’Amtrak ou le train de banlieue MARC amène ses voyageurs dans la ville historique d’Harpers Ferry depuis Union Station, de la gare de Silver Spring ou de Rockville. La gare restaurée, datant de 1894, est située au centre-ville et tout près du fort John Brown. Des chemins de randonnée, dont un passage sur le sentier des Appalaches, démarrent depuis le village. Pour l’Amtrak, compter entre 30$ et 60$ en coach pour partir le vendredi soir et revenir le dimanche midi. Avec le Marc, un billet entre DC et Harpers Ferry coûte 13$ et le train de banlieue passe plus régulièrement. Pour se loger, rendez-vous sur le site touristique de la ville. Site.

Richmond, en Virginie

En 1861, suite à la guerre de sécession, Richmond devint la capitale de la Confédération. ©Unsplash

À un peu moins de trois heures avec l’Amtrak, la capitale de la Virginie est connue pour être une ville historique avec une scène gastronomique dynamique. Entre les champs de bataille de la guerre de Sécession et le capitole de la ville, ou encore l’église St. John’s où l’avocat Patrick Henry a prononcé son célèbre discours « La liberté ou la mort » en 1775, les passionnés d’histoire prendront plaisir à découvrir ces lieux au cœur de la construction de la démocratie américaine. A bord de l’Amtrak, il vous en coûtera entre 60$ et 160$ selon l’heure et la classe (coach ou business). Rendez-vous sur le site de la ville pour plus d’informations. Site.

Wilmington, dans le Delaware

Wilmington a été construit sur le site de Fort Christina et de la colonie Kristinehamn, la première colonie suédoise en Amérique du Nord.(Unsplash)
Wilmington a été construit sur le site de Fort Christina et de la colonie Kristinehamn, la première colonie suédoise en Amérique du Nord. ©Unsplash

À une heure et demie en train avec l’Amtrak, Wilmington est célèbre pour être le fief de Joe Biden. Cette ville de 70.000 habitants est aussi connue pour être la plus grande ville du petit État du Delaware. La gare est très pratique : située au centre-ville, on accède très rapidement à de nombreux hôtels et restaurants. Le Delaware Contemporary est parfait pour les passionnés d’art moderne. Nemours Museum & Gardens, à huit kilomètres de la gare, est une villa avec des jardins français, un lieu incontournable de la ville. En coach en pleine nuit, on peut trouver des billets pour 50$ voire moins aller-retour, ou alors pour 300-350$, on peut voyager en première classe. La business est à environ 140$ aller-retour.  Pour plus d’adresses, rendez-vous sur le site de la ville et sa région. Site.

Charlottesville, en Virginie

La petite ville de Charlottesville possède l’une des plus grandes rues piétonnes des États-Unis et le seul site du patrimoine mondial de l’UNESCO en Virginie. ©Unsplash

À seulement deux heures et demie de Washington grâce à l’Amtrack, Charlottesville est l’une des destinations préférées des Washintgoniens. Entre les domaines viticoles et les brasseries, on y trouve aussi l’Université de Virginie, l’un des plus beaux campus des États-Unis. La pelouse à colonnades et la rotonde ont été conçues par Thomas Jefferson ! La gare, à quelques encablures de la rue principale et piétonne, est idéalement située pour se déplacer sans voiture. Pour un aller-retour, il vous en coûtera entre 25$ et 150$ selon la classe choisie et les horaires. Dans notre rubrique « Trois jours à », French Morning a répertorié les activités incontournables de la ville. Et sinon, le site de la ville également plein de conseil. Site.

Frederick, dans le Maryland

La ville de Frederick a été fondée en 1745 par des colons allemands sous le nom de "Frederick Town". Wilmington a été construit sur le site de Fort Christina et de la colonie Kristinehamn, la première colonie suédoise en Amérique du Nord.(Unsplash)
La ville de Frederick a été fondée en 1745 par des colons allemands sous le nom de “Frederick Town”. Wilmington a été construit sur le site de Fort Christina et de la colonie Kristinehamn, la première colonie suédoise en Amérique du Nord. ©Unsplash

À bord du MARC, la ville du Maryland, Frederick, est à environ une heure et demie en train de Washington. C’est une petite ville pleine de charmes et d’histoire. On y est également proche de la nature, avec le sentier des Appalaches qui passe près de la ville. À pied ou à vélo, on peut facilement se balader dans le centre-ville historique qui est traversé par Carroll Creek. On s’y rend pour seulement 15-18$ aller-retour avec le Marc. Pour préparer son voyage, le site de la ville recommande de nombreuses adresses. Site.

Williamburg, en Virginie

Williamsburg est connue pour être la «capitale coloniale» de la Virginie. ©Marie Demeulenaere

En prenant l’Amtrak à Union Station, cette bourgade de 15.000 habitants n’est qu’à quatre heures de voyage. Cette ville, l’ancienne capitale de la colonie de Virginie de 1699 à 1780, a joué un rôle crucial dans la Révolution américaine. Aujourd’hui, l’ex-colonie est devenue un musée d’histoire vivante de l’époque coloniale avec des « James Madison », le « Père de la Constitution » dans la rue. On vous en dit plus dans notre article « Un week-end historique à Williamsburg ». En partant le vendredi soir et en revenant le dimanche après-midi, il faut compter entre 55$ et 200$ selon la classe et la flexibilité du billet (remboursable ou non). Le site de la ville est également une bonne référence pour organiser son séjour. Site.

Publié le 11 avril 2023. Mis à jour le 19 novembre 2024

Patinoires dans la Bay Area, la saison est ouverte !

À l’approche des fêtes de fin d’année, les patinoires extérieures fleurissent un peu partout dans la Bay Area. Fan de Candeloro ou future Kaori Sakamoto, à vos patins ! Voici la liste de nos patinoires préférées où pratiquer vos double axels :

À San Francisco

Union Square Ice Rink : l’incontournable patinoire éphémère, située en plain cœur de San Francisco. Pour une vingtaine de dollars, patins inclus, on peut patiner pendant 60 minutes. Il y aura de nombreuses animations, notamment un spectacle de drag queens le jeudi 5 décembre, une silent disco le jeudi 12 décembre, ou encore le Polar Bear Skate du 1er janvier, pendant lequel on patinera uniquement vêtu d’un maillot de bain. Les samedi et dimanche, 50 personnes sont tirées au sort pour une leçon de patinage gratuite, patins inclus. Jusqu’au 20 janvier 2025, de 10am à 11pm. 333 Post St, San Francisco, CA 94102. Billets.

© Union Square Ice Rink

Thrive City Winter Wonderland: l’esplanade devant le Chase Center où évolue l’équipe de NBA des Golden State Warriors accueillera une patinoire synthétique, mais seulement pour une durée très limitée, les 21, 22, 24, 26 et 27 décembre. La location de patins et les 30 minutes de patinage seront entièrement gratuites, d’où réservations très fortement conseillées. Du 21 au 27 décembre 2024, de 10am à 7pm. 1725 3rd St, San Francisco, CA 94158. Billets.

Dans la Péninsule et South Bay

Winter Lodge à Palo Alto : une tradition depuis 65 ans, cette patinoire est ouverte d’octobre à avril, et se pare de ravissantes décorations à l’approche des fêtes. On peut également prendre des leçons dans la patinoire intérieure adjacente. Pour 19$ (plus 6$ pour la location de patins), on peut faire des arabesques pendant deux heures. Les horaires varient chaque jour, et sont disponible sur le site du Winter Lodge, qui n’a également pas été remis à jour depuis 65 ans ! Jusqu’au 13 avril 2025. 3009 Middlefield Road, Palo Alto, CA. Billets.

© Winter Lodge

Enchant à San José : au lieu de faire des ronds sur la glace sur la patinoire installé dans le Paypal Park, le stade de foot de la capitale de la Silicon Valley, Enchant San José propose une promenade sur glace à travers une forêt féérique. Tout à côté, un labyrinthe lumineux invite à se perdre dans la magie de Noël. À partir de 31$, auxquels il faut ajouter 15$ pour la location de patins. Du 22 novembre au 29 décembre. PayPal Park, 1123 Coleman Ave, San Jose, CA. Billets.

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Dans la East Bay

The Kristi Yamaguchi Holiday Ice Rink, San Ramon : nommée d’après la championne olympique Kristi Yamuchi qui a grandi à deux pas de là, la patinoire de San Ramon propose des sessions de 90 mn pour 26 dollars, location de patins incluse. Plusieurs événements, tels la Taylor Swift ou la Elsa night, ponctueront cette saison, et Kristi Yamaguchi en personne prodigera ses conseils lors de soirées spéciales à réserver longtemps à l’avance. Cette année, on peut louer des braseros en bord de piste pour rester au chaud. Du 8 novembre 2024 au 5 janvier 2025 (fermée le jour de Thanksgiving et de Noël), de 1pm à 8:30pm en semaine, et de 11am à 10:30pm du vendredi au dimanche. 6000 Bollinger Canyon Road, San Ramon, CA. Réservations.

Au nord de San Francisco

Luma Ice à Petaluma : pour la première fois de son histoire, le comté de Sonoma aura sa propre patinoire extérieure, avec de la vraie glace ! Située sur les fairgrounds de Petaluma, Luma Ice peut accueillir jusqu’à 225 patineurs en même temps, et sera recouverte d’une tente en cas de mauvais temps. Du 13 décembre au 7 janvier 2025, de 10am à 10pm. 175 Fairgrounds Dr, Petaluma, CA. Information.

© Merry Meritage

Merry Meritage à Napa : chaque année, le complexe hôtelier Meritage Resort & Spa de Napa transforme sa grande cour centrale en un charmant village de Noël. La grande patinoire est entourée d’igloos et de braseros que l’on peut réserver pour déguster un chocolat chaud ou un verre de vin local…Compter 25 dollars pour 90 minutes de patinage. Jusqu’au 5 janvier 2025, de 11am à 10pm tous les jours. 875 Bordeaux Way, Napa, CA. Billets.