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5 marchés de Noël à ne pas manquer dans la Bay Area

Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas : Thanksgiving à peine passé, il est temps de préparer Noël ou Hannukah. Pour se mettre dans une ambiance festive, rien de tel que de parcourir les allées d’un marché de Noël. Ils sont pléthore dans la Bay Area, alors nous avons sélectionné ceux à ne pas manquer.

French Holiday Market à Berkeley

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Organisé par l’Alliance française de Berkeley en partenariat avec l’Ecole bilingue, ce marché de Noël permettra de faire son shopping à l’approche des fêtes, tout en dégustant crêpes, chocolat chaud ou cannelés dans une ambiance chaleureuse. De nombreux exposants proposeront des cadeaux originaux et locaux, des clichés de Frédéric Neema (NDLR – fidèle collaborateur de French Morning) aux accessoires mode de Kromatine, sans oublier le miel de Beeopic et le bocaux sous-vides de Bocobites… Samedi 14 décembre, de 4pm à 8pm. 2004 Woolsey Street , Berkeley California 94703. Infos.

Make Good Market à San Francisco

L’atelier Heath Ceramics, qui fabrique de la vaisselle, des objets de déco et des carrelages à Sausalito et San Francisco depuis 1948 propose un marché artisanal qui met en valeur la créativité de nombreux artistes locaux. Linge de maison, bijoux, meubles, vêtements, les articles proposés permettront de gâter de nombreuses personnes sur votre liste de Noël. Juste à côté, on pourra décorer un vase ou un plateau Heath selon son imagination en apprenant les différentes techniques de glaçure. Samedi 7 et dimanche 8 décembre, de 10am à 5pm. 2900 18th street, San Francisco 94110. Infos.

Yesterdays Collective North Beach Vintage Market à San Francisco

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La seconde main a le vent en poupe, alors pour faire des cadeaux eco-responsables et originaux, direction le Vintage Market dans le quartier italien de North Beach. 25 exposants soigneusement sélectionnés proposeront des articles vintage, mais aussi des créations originales : vêtements, poterie, accessoires, bijoux… Il y en aura pour tous les goûts, et le marché se prolongera tard dans la nuit. Vendredi 6 décembre, de 4 à 10pm. 524 Union Street, San Francisco, CA 94133. Infos.

German Holiday Market à Mountain View

Bretzels, vin chaud, saucisses, décorations en bois, pain d’épices, stollen… La place devant la mairie de Mountain View se transforme, le temps d’une journée, en un marché de Noël dont les Allemands ont le secret. De nombreux artisans exposeront leurs créations et on pourra déguster de nombreuses spécialités. Ce marché est organisé par la German International School of the Silicon Valley. Samedi 14 décembre, de 11am à 9pm. Mountain View City Hall Plaza, 500 Castro St., Mountain View. Infos.

Winter fair au Lycée de San Francisco

Idées cadeaux, restauration sur place, musique…Pour sa Winter Fair annuelle, le Lycée, en partenariat avec l’Alliance française de San Francisco, met tout en oeuvre pour attirer aussi bien les gourmands, les familles à la recherche de jouets et d’équipements de sport de seconde main, ou encore les curieux en quête d’idées cadeaux. Artisans locaux, raclette et cidre chaud, et un concert de Rue 66 à 2pm mettront tout le monde dans une ambiance festive pour préparer Noël ! Dimanche 8 décembre, de 11am à 4pm. 755 Ashbury Street San Francisco, CA 94117. Infos.

Mr Brainwash inaugure sa nouvelle exposition au Petersen Automotive Museum

Quinze ans après une première exposition à Hollywood, « Life is beautiful », et un an et demi après l’ouverture de son Art Museum dans le quartier de Beverly Hills à Los Angeles, Mr Brainwash, alias Thierry Guetta, vient d’inaugurer au Petersen Automotive Museum, sa nouvelle exposition intitulée « Cars are beautiful ».

Imaginant la voiture à travers le prisme du beau, l’artiste livre une interprétation à la fois nostalgique et merveilleuse du monde de l’automobile. « La voiture représente l’esprit de liberté, dit-il. C’est elle qui mène vers des aventures, vers la vie. C’est aussi le futur, la technologie et l’art en même temps. Alors renter dans le plus grand musée d’automobile au monde, où j’ai mis les pieds pour la première fois il y a 27 ans, est un grand honneur. Y faire désormais partie me remplit de joie. C’est juste fou ! ».

La Joconde en pilote de Formule 1

Dans la salle d’exposition consacrée à Mr Brainwash, la voiture apparait ainsi sur tous les supports artistiques et toutes les formes. Aux murs, des tableaux rhabillent la Joconde de Léonard de Vinci en tenue de pilote de Formule 1. « La laitière », l’œuvre de Vermeer, a troqué le pot au lait contre un bidon d’huile de garage. Le « Penseur » de Rodin tient en main une voiture miniature de collection. Une sculpture « Tire Victory » a été composée à partir de pneus. Et le célèbre « Love » de Robert Indiana affiche désormais les quatre lettres du mot Cars.

La « Little Hikes » en version XXL. © Petersen Automotive Museum / Mitokino

Attaché à rendre accessible l’expérience au musée, Mr Braiwash s’amuse à longueur d’exposition de la dimension nostalgique qu’évoque la voiture, et imagine une version géante de la Little Hikes – la voiture rouge et jaune avec laquelle chaque enfant américain a grandi –, un modèle de Fiat couvert de fourrure rose, et transforme les distributeurs de bonbons en distributeurs de petites voitures.

« La voiture, quel que soit son prix, est un jouet qui fait rester enfant, ajoute-t-il. J’aime voir les choses en grand. Alors j’ai imaginé le modèle iconique de la Little Hikes en une pièce géante. Idem pour ce kit de voiture détachable dont les dimensions ont été démultipliées. Cela me rend tout petit et me fait redevenir enfant. A travers ces créations, je veux aussi faire plaisir aux petits comme aux grands. Donner de l’amour et de la joie à tout le monde, c’est mon objectif dans la vie. »

Support incontournable du travail de Mr Brainwash, le livre, déjà utilisé pour habiller un dinosaure géant au sein de son musée, vient couvrir ici les intérieurs et la carrosserie d’une voiture dénommée Time Machine. Plus loin, des Rubiks Cube géants révèlent dans leurs volumes des collections de milliers de petites voitures classées par couleur. Une dernière pièce fétiche pour Thierry Guetta qui devait dévoiler, quelques jours plus tard en République Dominicaine, le plus grand Rubiks Cube d’art au monde, haut de plus de 90 mètres.

La Furry Fiat, une voiture à toucher. © Petersen Automotive Museum / Mitokino

L’exposition se déroule au rez-de-chaussée du Petersen Automotive Museum et se tiendra jusqu’en février 2026.

Late night shows : Comment assister aux enregistrements à New York et Los Angeles ?

« En tant que présentateur d’un late night show, les gens me disent souvent : “Allez, une partie de vous doit secrètement vouloir la victoire de Trump, il vous donne tellement de contenu !…. Eh bien non. » C’est ainsi que l’un des hosts de Late Night Shows les plus populaires, Stephen Colbert, commençait son monologue le soir du 6 novembre dernier. Il est vrai que les Late Night Shows, une institution aux États-Unis, ont vécu un âge d’or sous Trump I, et seront probablement au premier plan de l’opposition au nouveau président à partir du 20 janvier 2025.

La plupart des Late Night Shows suivent un format similaire : monologue du présentateur qui commente les nouvelles, interview d’au moins une célébrité, sketches et comédies et performances musicales sur le plateau. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’assister gratuitement, l’après-midi même, aux enregistrements de ces émissions à New York (Jimmy Fallon, Stephen Colbert, Seth Meyers, Jon Stewart, John Oliver ou le Saturday Night Live) ou Los Angeles (Jimmy Kimmel), et qu’en règle générale les présentateurs réservent, avant ou après l’enregistrement, un moment pour discuter avec leur audience et répondre à leurs questions.

Seule contrainte, il faut avoir quelques heures devant soi – entre le check-in et l’enregistrement, il faut compter environ trois ou quatre heures. Alors, comment fait-on pour s’inscrire?

À New York

The Tonight Show, présenté par Jimmy Fallon

Pour vous inscrire, rendez-vous sur www.1iota.com. L’inscription n’est pas immédiate, et vous devez expliquer en quelques mots pourquoi vous voulez assister au show. Si votre inscription est confirmée, vous recevrez un email ultérieurement pour confirmer vos tickets.

Le jour dit, il vous faudra vous présenter à 3:45pm au 30 Rockefeller Plaza (entrée sur 50 W 50e rue). L’enregistrement du Tonight show commence à 5pm et dure environ 1h30. Il faut avoir 16 ans minimum pour assister au show.

Late Night, présenté par Seth Meyer

Comme pour Jimmy Fallon, l’inscription se fait sur www.1iota.com. Vous pourrez demander jusqu’à 4 tickets. La plupart des enregistrements a lieu à 4pm, et le public doit arriver entre 2pm et 2:45pm au 30 Rockefeller Plaza (entrée au 50 West 50e rue). L’enregistrement dure environ 1h15, et au total cela vous prendra environ 3 heures, jusqu’à environ 5:15pm. Il faut avoir au moins 16 ans pour assister à l’enregistrement.

The Late Show, présenté par Stephen Colbert

Inscription sur www.1iota.com (voir plus haut). Il vous faudra vous présenter à 4:15pm au Ed Sullivan Theater, 1697 Broadway. Les 16-18 ans doivent être accompagnés d’un adulte.

The Daily Show, présenté par Jon Stewart

Inscription sur www.1iota.com (voir plus haut). Seuls les 18 ans et plus sont admis. Vous devez arriver à 4.30pm au 733 11th Avenue au coin de la 52e rue et de la 11e Avenue.

Last Week Tonight, présenté par John Oliver

La loterie pour la 11e saison de Last Week Tonight, qui débute le 17 février 2025, commencera le jeudi 8 février à 3pm ET. À partir de cette date, les loteries pour les enregistrements auront lieu le mardi à 3pm à partir du 12 février. Les émissions seront enregistrées les samedi à 5pm, au CBS Broadcast Center, 530 West 57e rue (entre les 10e et 11e avenues). Vous pourrez demander jusqu’à 4 tickets, pour les 18 ans et plus seulement. Pour participer aux loteries, c’est ici.

À Los Angeles

Inscriptions toujours sur www.1iota.com. Jimmy Kimmel Live! est filmé au cœur de Hollywood, au El Capitan Entertainment Center. Seuls les 18 ans et plus sont admis. Prévoyez d’arriver à 3:45pm, l’enregistrement commencera à 4:30pm et durera environ 1 heure et demie.

Et le Saturday Night Live (SNL) dans tout ça ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’assister au fameux Saturday Night Live, ça se mérite ! Deux options s’ouvrent à vous : participer à la loterie pour la saison 2025/26, ou prendre son courage à deux mains pour obtenir une standby card pour ajouter votre nom à la liste d’attente au cas où une place se libèrerait cette semaine là – ou les deux ! Vous pouvez assister soit au « dress rehearsal » à 8pm, soit à l’enregistrement en direct à 11:30pm.

La loterie pour les tickets du SNL, pour la saison 2025-2026, sera ouverte le 1er août 2025 à midi EST au 31 août à minuit EST. Pour participer à la loterie, envoyez un email entre ces deux dates a [email protected] avec votre nom, prénom, et pourquoi vous voulez assister au show. Si vous êtes sélectionné, vous recevrez des tickets mais vous ne pourrez pas choisir la date. Âge minimum : 16 ans.

En plus de la loterie, des standby cards sont distribuées à midi le jour de chaque show. Il faut préalablement réserver une standby card en cliquant sur ce lien, à partir de 10am le jeudi précédant le show. De là vous recevrez un numéro de confirmation. Muni(e) de ce numéro, vous devrez aller rejoindre la queue au NBC Studios Marquee sur la 49e rue entre 6pm et 7pm le vendredi avant le show. Tous les membres de votre groupe doivent être présents. N’oubliez pas votre pièce d’identité. Vous devrez rester dans la queue, sans alcool, matelas, tente et sac de couchage (!) jusqu’à minuit – heure à laquelle les Standby cards seront distribuées. Bon courage !

Julie Bourgeois, une Française à la présidence de la marque américaine Anine Bing

C’est une Française qui a rejoint la marque californienne de vêtements Anine Bing en tant que première présidente mondiale (Global President) en juin dernier. Après de nombreuses années passées à Hong-Kong puis quatre ans à New York, Julie Bourgeois se voit offrir un rôle nouvellement créé pour elle au sein de cette jolie marque. « Julie comprend la femme Anine Bing et incarne parfaitement la marque. Elle a un goût impeccable et est une incroyable dirigeante d’entreprise avec un historique de réussite avéré », soulignait la fondatrice de l’enseigne et directrice de la création, Anine Bing.

Julie Bourgeois, qui possède une solide expérience dans les secteurs de la mode et de la vente au détail de produits de luxe, a occupé des postes prestigieux chez LVMH, Richemont, Four Seasons (son dernier poste), Nespresso, Khaite et Jacadi. Elle a récemment quitté New York  pour s’installer à Paris et jouer un rôle important dans le développement de l’équipe Anine Bing en Europe. « Avec son esprit d’innovation et sa culture forte, je vois un potentiel incroyable de croissance internationale » de la marque, assure-t-elle.

Un nouveau siège à Paris

Anine Bing, qui a émergé sur la scène de la mode en tant que créatrice de contenu, a lancé la marque en 2012 en se concentrant sur des basiques sur mesure et bien confectionnés, influencés par ses racines danoises et le style de vie de Los Angeles. C’est en 2015 que l’entreprise a ouvert son premier magasin, sur Bleecker Street à New York, et depuis les boutiques ne cessent de se multiplier. On en compte actuellement 30 dans le monde dont 15 aux États-Unis, sans évoquer les 450 points de vente dans 45 pays. Mais le marché américain est et restera une priorité pour Anine Bing.

L’ouverture du bureau à Paris, rue François 1er, marque une étape importante dans l’expansion stratégique de la marque. Ce nouveau siège social dans le prestigieux 8e arrondissement servira de hub européen, soutenant la direction du commerce de gros et de détail, ainsi que de nouveaux postes supplémentaires qui soutiennent la croissance de l’entreprise. De même, le bureau de New York récemment ouvert, situé au sommet du magnifique nouveau flagship de SoHo sur Greene Street, sert de showroom et de hub pour les équipes. Los Angeles restant au cœur de l’esprit de la marque et servant de siège social mondial.

Piquez une tête à JFK avant votre prochain vol

Les « rooftop pools » avec vue sur les gratte-ciel de Manhattan, c’est bien. Mais si vous voulez vraiment impressionner vos potes, allez piquer une tête à… JFK. C’est ce que French Morning a fait pour vous en se rendant, début novembre, au TWA Hotel, l’hôtel à l’ambiance rétro qui a élu domicile dans l’ancien terminal de la compagnie Trans World Airlines datant des années 1960. C’est le seul établissement hôtelier situé dans l’aéroport (terminal 5).

La piscine extérieure à 35℃

La piscine à débordement est certainement l’une des plus surprenantes de New York. Ouverte à tous tout au long de l’année, clients de l’hôtel ou non, elle donne sur les pistes d’atterrissage et de décollage de l’aéroport. Tout en profitant de l’eau, vous verrez donc des avions partir et arriver à JFK. Des chaises longues sont disposées autour du bassin et des serviettes sont distribuées dans l’entrée par le personnel. La piscine a beau être en extérieur, vous n’aurez pas froid. L’hiver, l’eau est chauffée à 35℃. Le plus difficile est d’en sortir ! 

Pour la saison, l’hôtel a installé un « Runway Chalet » à côté de la piscine. Ne vous imaginez pas une structure en bois avec un feu de cheminée. Il s’agit plutôt d’une grande tente avec un bar et des toilettes qui font office de vestiaires. Le résultat est accueillant et confortable. Au menu : une sélection de boissons diverses et variées, dont des cocktails très aériens – « Vodka is My Co-Pilot », « Red Eye »… -, et de plats. Et au cas où vous vous poseriez la question, ils ne servent pas de raclette.

La proximité des pistes (de décollage, pas de ski) a cependant un inconvénient: si le vent souffle dans la mauvaise direction, vous pourrez sentir par intermittence la douce odeur de kérosène. 

En vacances à l’aéroport

Autre chose à savoir : l’accès au bar et à la piscine est régulé. Il est conseillé de réserver votre place plutôt que de vous y rendre de manière spontanée (même si cela est possible entre 11am et 11pm). Plusieurs options sont possibles en fonction de votre situation. Si vous restez la nuit, vous pouvez choisir votre horaire de venue au moment de prendre votre chambre. Le TWA Hotel offre aussi la possibilité de réserver une chambre en journée (entre 6am et 8pm). Dans ce cas, il faut contacter le bar directement. Si vous ne voulez pas rester à l’hôtel, il faut acheter un « pass journée » via le site Resort Pass. 

À noter que les clients n’ont accès au bar et à la piscine que pour 1h45. Mais cette politique ne semble pas appliquée à la lettre. Comme il n’y avait pas foule lors de notre passage, personne n’est venu nous dire de partir et nous avons pu rester bien plus longtemps. 

Si vous le pouvez, nous vous recommandons de rester une journée ou une nuit à l’hôtel de manière à vous plonger pleinement dans l’univers retro-glam du TWA. En plus de plusieurs cafés, restaurants et d’un musée, l’établissement dispose d’un bar installé dans un avion datant de 1958 : le « Connie ». Vous pourrez même jeter un coup d’œil au cockpit ! Un séjour de 24 heures ou moins dans cet hôtel décalé peut très bien se faire avant un vol pour la France tard le soir, histoire de se mettre dans l’ambiance avant les vraies vacances.

Claire Speaks (Arkansas) : Oui, il est possible de venir exercer en tant qu’infirmier français aux Etats-Unis

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L’envie d’aventure, de voir autre chose, de retrouver l’homme ou la femme de sa vie, d’offrir un meilleur avenir à ses enfants : si les raisons de partir vivre à l’étranger ne manquent pas, celles de mettre en pause son projet d’expatriation non plus. Et c’est souvent le cas des professions médicales pour lesquelles faire reconnaître son diplôme au pays de l’Oncle Sam s’avère bien souvent trop compliqué.

Mais pas pour Claire Speaks. Cette infirmière française, installée en Arkansas, a rencontré son compagnon, devenu mari, sur un site de “penpals”, autrement dit ils correspondaient. Rapidement, elle sait que c’est le bon et, ensemble, ils décident assez rapidement de s’installer à deux dans le Sud des Etats-Unis.

A l’époque, la jeune femme lançait un blog “Les USA pour une infirmière française” dans lequel elle décortiquait les démarches pour exercer son métier aux Etats-Unis. Rapidement, son site gagne en visibilité et Claire a pu ainsi aider des centaines d’infirmiers et infirmières français à obtenir le fameux “NCLEX”, ce diplôme sans lequel leurs compétences ne seront reconnues outre-Atlantique.

Après de nombreuses années de bénévolat sur le web, elle a aujourd’hui monté une agence spécialisée qui accompagne les infirmiers européens, depuis l’élaboration de leur projet à leur premier job aux Etats-Unis. Un processus qui peut prendre plusieurs années mais qui reste un chemin bien souvent ignoré car méconnu. Si vous êtes curieux de savoir comment une carrière dans le secteur médical peut s’épanouir aux États-Unis ou comment transformer un rêve en projet entrepreneurial, cet épisode est fait pour vous !

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Retrouvez nos partenaires et sponsors : https://linktr.ee/FrenchExpat

Miami Art Week : Un couple de jeunes Français à l’assaut de la foire anti-bling-bling

C’est une sorte d’exception dans cette étendue de m’as-tu vu artistique qui s’étale pendant la Art Week de Miami (liste à la fin de l’article). La foire, nommée Untitled Art et qui ouvrira les portes de sa 12e édition ce mardi 3 décembre – jusqu’au dimanche 8 décembre – sur le sable de South Beach, compte une centaines de galeries soigneusement sélectionnées. Ici, contrairement à l’incontournable Art Basel, pas d’œuvres de maîtres, en tout cas pas encore. L’idée est de faire la part belle aux acteurs émergents du monde de l’art. Tous les continents y sont représentés avec des professionnels venant, entre autres, du Nigeria, d’Australie, du Brésil et de Chine.

Les nouveaux talents de la scène artistique sont à découvrir à la foire Untitled Art.
Les nouveaux talents de la scène artistique sont à découvrir à la foire Untitled Art.

Une première aux États-Unis pour la galerie parisienne Camille Pouyfaucon

Côté français, la jeune galerie Camille Pouyfaucon fera ses premiers pas dans l’univers des foires américaines. Après plusieurs refus, la trentenaire a ouvert sa galerie il y a trois ans à Paris. Après un période d’itinérance dans la capitale française, elle a trouvé un local permanent dans le 6e arrondissement, le quartier historique des professionnels de l’art. Elle exposera donc pour la première fois à Untitled Art.

La galerie Camille Pouyfaucon dans le 6ème arrondissement de Paris
Pouyfaucon dans le 6e arrondissement de Paris

« Je pense que ce qui a joué en ma faveur cette année, c’est que j’ai décidé de ne montrer qu’un seul artiste. Ils aiment les solo shows lorsqu’on prend un petit stand. C’est une prise de risque qui s’est avéré payante », assure la galeriste. C’est George Stamatakis, un artiste grec à l’univers mélancolique, qui sera la vedette de son stand. « Son support est peu commun. Il travaille sur du lin. Il peint à l’indigo, un pigment naturel, qui respecte l’environnement », souligne Camille Pouyfaucon. Une technique qui vise à interpeller le public sur la nécessité de protéger la nature. Ce critère semble essentiel pour les organisateurs de la foire qui ont récemment rejoint un collectif de galeries nommé Gallery Climate Coalition et qui entend réduire l’impact du monde de l’art sur l’environnement.

George Stamatakis en train de peindre à l'indigo. @Camille Pouyfaucon
George Stamatakis en train de peindre à l’indigo. © Camille Pouyfaucon

Un couple, deux galeries à Miami

L’artiste a volontairement adapté ses créations au marché floridien. D’ordinaire, il peint des forêts, mais pour la foire, ce sont des palmiers que les visiteurs – et potentiels acheteurs – pourront découvrir. « Je voudrais élargir mon réseau aux États-Unis, précise la galeriste française. J’ai beaucoup de collectionneurs américains et je compte m’implanter outre-Atlantique dès l’an prochain avec, peut-être, une ouverture de galerie, pourquoi pas à New York ».

Une oeuvre de George Stamatakis nommée "Reflecting" peinte à l'Indigo japonais sur lin.
« Reflecting » de George Stamatakis, une œuvre peinte à l’Indigo japonais sur lin. © Camille Pouyfaucon

La parisienne ne viendra pas seule à Untitled Art. Elle sera accompagnée de son mari, l’artiste Ben Arpea qu’elle expose à Paris. Mais à Miami, ils feront galerie à part. Le trentenaire, qui vit de sa passion depuis cinq ans, aura son solo show sur le stand de Fabienne Lévy, une galerie qui a des points de vente en Suisse, à Lausanne et Genève. « C’est bien de varier et de ne pas travailler toujours avec la même personne. Camille a besoin de ses autres artistes et moi de mes autres galeries », assure Ben Arpea, qui tient son inspiration des objets du quotidien et des paysage « dans un style simple mais pas simpliste », selon ses mots.

Une des œuvres que Ben Arpea présentera avec la galerie Fabienne Lévy : « Sunset on a tennis court », 2024. Huile, acrylique et sable sur toile de lin. © Ben Arpea
L'artiste peintre et sculpteur Ben Arpea qui vit de sa passion depuis 5 ans
L’artiste peintre et sculpteur Ben Arpea. © Ben Arpea

« Je travaille beaucoup les textures et les couleurs sont tres importantes pour moi », dit-il. Cette exposition marquera un petit tournant dans sa carrière. Aux six peintures de terrains de tennis ensoleillés, qui lui évoquent les maisons de vacances du sud de la France, s’ajoutent des sculptures qui représentent la nature. Une première pour lui qui n’a créé jusqu’ici que sur toile lors des foires. « J’aimerais, pour une fois dans ce genre d’évènements, aller au delà du côté commercial. J’adorerais que les visiteurs aient l’impression qu’ils entrent dans quelque chose d’immersif, surtout sur un stand de 15 m2 ! ». 

L'univers de Ben Arpea mêle paysage et objet du quotidien. @Ben Arpea.
L’univers de Ben Arpea mêle paysage et objet du quotidien. © Ben Arpea

Les sculptures de François Weil

À suivre également, lors de la Art Week de Miami, le sculpteur français François Weil. Il sera représenté en exclusivité aux États-Unis par Nicolas Auvray, un photographe qui tient une galerie dans le quartier de Chelsea à New York. Les sculptures cinétiques (art qui a le mouvement pour principe) pourront être admirées et achetées à la foire Art Miami. François Weil est connu pour avoir exposé ses assemblages de pierre parfois monumentaux notamment au Château de Chambord ou encore au musée de l’Air et de l’Espace au Bourget. 

Les oeuvres de pierres rotatives de François Weil exposées au Chateau de Chambord.
Les œuvres de pierres rotatives de François Weil exposées au Château de Chambord.

Autre tricolore présente cette année, Delphine Sellem. Elle exposera à Aqua, à South Beach. Ces oeuvres nous font nous interroger sur l’évolution de la relation entre l’homme et la technologie, et plus précisément sur la place de la créativité face à l’emergence de l’intelligence artificielle dans le monde de l’art.

Une œuvre de Delphine Sellem, présente avec DFineart à Aqua à South Beach. © Delphine Sellem


Les foires à ne pas manquer :

Art Basel  (6-8-décembre)

Art Miami/context/aqua (3-8 décembre)

Untitled Art  (4-8 décembre)

Scope (3-8 décembre)

Pinta Miami  (5-8 décembre)

Spectrum – Red Dot (4-8 décembre)

Nada (3-7 décembre)

Parade, cinéma, illuminations : Que faire à New York cette semaine

Retrouvez la sélection hebdomadaire French Morning des meilleurs évènements pour préparer vos sorties à New York.

Ce week-end et cette semaine

Macy’s Thanksgiving Parade – Jeudi 28 novembre 

Macy’s donnera le coup d’envoi de sa 98e parade de Thanksgiving le jeudi matin à 8:30am sur la 77e rue. Le cortège annuel avec ses fameux ballons géants s’avancera jusqu’à Herald Square. Cette année, certains accès sont interdits au public :

  • Central Park West & 77e rue
  • Central Park West entre les 60e & 59e rues
  • Central Park South entre Columbus Circle & 6e avenue
  • 6e avenue entre les 38e & 34e rues
  • W. 34th Street entre les 6e & 7e avenues

Si vous souhaitez éviter la foule du grand jour, la veille, ce mercredi 27 novembre, vous pouvez assister au gonflage des ballons aux alentours du Musée d’Histoire Naturelle entre la 77e rue et Columbus Avenue (6 nouveaux ballons sont annoncés).

Casse-Noisette – Vendredi 29 novembre – Lincoln Center

« Casse-Noisette » au Lincoln Center est l’occasion parfaite pour toute la famille (à partir de 5 ans) de se plonger dans la magie des fêtes au New York City Ballet. 90 danseurs, 62 musiciens et plus de 125 enfants interprèteront le célèbre ballet de George Balanchine sur la musique de Tchaikovsky, dans une mise en scène où décors (grâce à une quarantaine de machinistes) et costumes sont particulièrement soignés. La première est prévue vendredi 29 novembre, les spectacle est à voir jusqu’au 4 janvier, au David H. Koch Theater. Plus d’informations. 

Henri Dauman – Lundi 2 décembre – La Maison Française

Henri Dauman est l’un des plus grands photographes du XXe siècle. Il a photographié Marilyn Monroe, Yves Saint Laurent, Brigitte Bardot, Jane Fonda, Andy Warhol entre autres et travaillé avec les plus grands magazines tels que Life et le New York Times Magazine. La Maison Française lui rend hommage en projetant un documentaire sur sa vie, « Henri Dauman Looking Up » réalisé par Peter Kenneth Jones en 2020. La séance sera suivie d’une conversation avec Mary Engel, la directrice de l’Orkin/Engel Film and Photo Archive et présidente/directrice exécutive de l’American Photography Archives Group. L’occasion d’en savoir plus sur Henri Dauman décédé l’an dernier à Long Island l’âge de 90 ans. En savoir plus

Cérémonie d’illuminations du sapin – Mercredi 4 décembre – Rockefeller Center

Les illuminations du fameux sapin du Rockefeller Center seront inaugurées le mercredi 4 décembre, en présence de célébrités – il faut venir en avance pour vivre ce moment so New York. Le sapin sera éclairé tous les jours jusqu’à la mi janvier de 5pm à minuit. Informations ici

Par ailleurs, d’autres cérémonies d’illuminations sont prévues pendant cette période : dans le quartier de Seaport et de Bryant Park le 3 décembre, au New York Stock Exchange le 5 décembre ou encore à Washington Square Park le 11 décembre. 

« Le Juge Fayard dit le Shérif » – Mardi 3 décembre – L’Alliance New York

Dans le cadre de sa saison cinéma CinéSalon, l’Alliance New York proposera une version restaurée du film de Yves Boisset, « Le Juge Fayard dit Le Shériff » (1977) avec Patrick Dewaere. Inspiré de l’assassinat du juge François Renaud en 1975, l’histoire est celle d’un juge aux méthodes discutables qui cherche à établir des liens de corruptions au sein d’organisations qui l’entourent. Deux séances programmées, à 4pm et 7:30pm. Retrouvez plus d’informations ici

Holiday Soirée L’Alliance New York – Mardi 3 décembre – Montclair, New Jersey

Ne ratez pas l’occasion de fêter la fin d’année avec une soirée exceptionnelle au Van Vleck House & Gardens organisée par l’Alliance Montclair, accompagnée musique live et de mets délicieux par le Faubourg Montclair et Jayce Baudry French Pastry. Tenue de soirée vivement encouragée, évènement ouvert aux non-membres. Plus d’informations 

Pop-up Market de Noël – Mercredi 4 décembre – Upper East Side

PopUp Market au 220 East 81st St., dans l’Upper East Side, exposera une dizaine de marques fondées par des Françaises.

L’occasion parfaite de préparer vos cadeaux de Noël en soutenant des femmes entrepreneures et indépendantes. Vous retrouverez notamment l’enseigne Maison Germaine, la maroquinerie d’Isabelle Lovisi, la marque Kenza Klay qui propose des bijoux ou encore Maison Jaord Paris pour la parfumerie. 

Plus tard

Journey Live – vendredi 6 et samedi 7 décembre – BAM

Un mélange de jeux vidéos et musiques live, orchestré par Austin Wintory de l’American Composers Orchestra et Ode to Joy. Une performance unique à retrouver au BAM, qui fait partie de Next Wave 2024 & Emerging Visions. En savoir plus

À réserver dès maintenant

The New York Pops – Vendredi 20 décembre – Carnegie Hall

Jessica Vosk (Wicked à Broadway) sera l’invitée exceptionnelle du Carnegie Hall pour la soirée The New York Pops sur le thème « Merry and Bright », avec des classiques tels que « It’s the Most Wonderful Time of the Year », « Do You Hear What I Hear », « Eight Days of Light », « Jingle Bells » et bien d’autres. Quelques places encore disponibles

ATD Fourth World : 60 ans dans les rues américaines auprès des plus démunis

Le mouvement ATD Fourth World (ATD Quart Monde) célèbre en novembre deux anniversaires importants : les 60 ans de son implantation aux États-Unis et les 50 ans de la maison qui l’abrite à New York, 172 first Avenue, dans le quartier du Lower East Side. Pour marquer l’occasion, l’équipe a organisé une exposition de photos qui retracent son histoire, son impact et ses perspectives d’avenir dans une ville – et un pays – où tout évolue sans cesse, une exposition à voir jusqu’au vendredi 6 décembre.

Album ATD Fourth Word
Album © ATD Fourth Word

Le mouvement est né en France sous l’impulsion du père Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde. En 1964, inspiré par la « War on Poverty » lancée aux États-Unis, il envoie une équipe de volontaires à New York pour comprendre les actions visant à éradiquer la pauvreté, perçue comme un frein majeur à la justice sociale après les luttes pour les droits civiques.

Ces volontaires s’installent dans le Lower East Side, à l’époque un quartier marqué par une grande précarité et des logements insalubres. Ils établissent rapidement des liens avec les communautés locales, en particulier portoricaines, et se concentrent sur des actions destinées aux enfants et aux familles. Dix ans plus tard, le mouvement parvient à acheter un immeuble dans ce quartier, devenant ainsi un acteur central de la solidarité locale.

« Pas une association, mais un mouvement »

L’immeuble historique du Lower East Side joue un rôle essentiel dans les activités du mouvement. Bien que les défis financiers soient de plus en plus pressants — une réalité partagée par de nombreuses ONG —, cet espace reste un lieu stratégique. Situé dans un quartier accessible, il permet d’accueillir des membres venus de différents secteurs de la ville, comme Harlem, Brooklyn ou le Bronx.

ATD Fourth Word
© ATD Fourth Word

Cependant, la philosophie d’ATD Fourth Word repose sur l’adaptabilité. « Nous ne sommes pas une association, mais un mouvement », explique Marina Mingot, membre de l’équipe du Forum du Refus de la Misère d’ATD Quart Monde et l’une des organisatrices de l’exposition. « Ce qui veut dire que nous n’hésiterons pas à bouger pour nous rapprocher des gens qui ont le plus besoin de nous. » 

L’action du mouvement repose sur un principe fondamental : bâtir des relations de confiance avec les familles en situation de grande précarité. Ces relations se tissent « à travers des actions dans la rue, précise Marina Mingot, dans la régularité et le temps long. C’est-à-dire toutes les semaines, dans la même rue, avec les mêmes enfants, pendant des années. »

Une fois cette confiance établie, le mouvement invite les familles et les individus à participer à des initiatives plus structurées, telles que les Universités qui offrent un espace où ils peuvent exprimer leurs idées, les confronter à celles des autres et développer leur réflexion sur des sujets variés. « C’est une façon de prouver à la société que tout le monde a de la valeur. Tout le monde peut apporter à la société. » 

Rendre visible les « invisibles »

Le titre de l’exposition, « Look at the past, face the present, and build the future », reflète la philosophie du mouvement : honorer le passé, agir dans le présent et construire un avenir meilleur. « Les gens que nous aidons sont, la plupart du temps, des invisibles. Ils ne laissent pas de traces. C’est la raison pour laquelle, dès le début, nous avons cherché à travailler sur le témoignage visuel. » 

L’exposition est organisée en axes thématiques sur soixante années d’histoire. À l’étage supérieur, il est possible de tourner les pages de vieux albums d’où les photos ont été tirées grâce au travail de l’atelier Picto NY et de Julien Alamo .

© ATD Fourth Word

Parmi les centaines de photos disponibles, l’équipe, aidée par une directrice artistique, en a sélectionné cinquante trois. On visite le Lower East Side des années 70, très éloigné de celui que nous connaissons. On s’amuse des ordinateurs Macintosh apportés dans des caddies aux enfants des rues. On croise le temps d’une image des visages de familles qu’ATD Fourth Word pendant des années. « C’est ce qui nous caractérise. Nous n’abandonnons personne. Jamais. »

Un appel au bénévolat

On ressort de l’exposition gagné par l’humanité et la qualité des liens visibles à travers toutes ces photos. « Nous voulions les montrer au public, conclut Marina Mingot, d’abord pour célébrer. Parce que c’est toujours bon de célébrer toutes les choses qui ont été faites. On peut en être fier. Mais c’est un appel aussi. Maintenant que vous connaissez notre histoire, peut-être serez disposés à devenir bénévole. Nous avons besoin de vous tous ! »

Le dernier jour de l’exposition, le vendredi 6 décembre, sera consacré à une levée de fonds. « On a appelé ça 60 dollars pour 60 ans. Venez donc prendre un verre et donner un feed-back sur l’exposition ! »

Sport et scolarité aux États-Unis : Jusqu’où pousser son jeune dans sa passion ?

Une fanfare, des cheerleaders, et sur le terrain, des joueurs galvanisés par tout un lycée qui vibre pour eux en tribunes… Aux États-Unis où le sport est une religion, les jeunes pratiquent leur passion intensément, au sein de leurs collèges et lycées. Jusqu’à intégrer, pour les plus doués, les équipes quasi-professionnelles des universités, avec souvent une bourse à la clef. Basketball, football américain, hockey, volley-ball, baseball, natation ou gymnastique… Pour les Français aux États-Unis, accompagner son ado dans ces entraînements intenses qui rythment sa vie est une incroyable opportunité, autant qu’un défi. Car tous ne sont pas de futurs Léon Marchand, le quintuple médaillé olympique qui s’entraîne au Texas. Alors, jusqu’où faut-il les encourager ?

Une plongée dans la culture américaine

En arrivant à Austin, il y a trois ans, Samuel, qui jouait jusque-là au rugby, a eu un « coup de foudre » pour le football américain. À 15 ans, il évolue aujourd’hui en défense, dans l’équipe de son lycée. Il s’entraîne 4h par jour, dès 6h15 du matin, entouré de coachs et de préparateurs. « Un encadrement presque professionnel », se félicite son père, Joachim. Le rêve de Samuel ? Intégrer une équipe universitaire de football américain. Un graal qu’il pourrait bien décrocher. « Nous avons eu la chance qu’il se fasse repérer par l’université de Dallas, qui l’a invité à venir voir un match et discuter avec les joueurs, raconte Joachim, qui a décalé son voyage en Europe pour accompagner son fils, en novembre. Quand je lui ai annoncé, il a pleuré de joie ! C’est le seul de son école à avoir eu cet honneur. Depuis, il est encore plus motivé. »

Après avoir joué au rugby à Zurich, Samuel, 15 ans, a eu un coup de foudre pour le football américain à Austin. Il joue en défense dans l’équipe de son lycée. © Joachim Nicolas

De fait, le sport occupe une place à part dans la vie des Américains. Car si, pour les plus petits, il s’agit d’un loisir, les sélections deviennent plus difficiles à mesure que les jeunes grandissent. En middle school et en high school, faire partie d’une équipe est une voie d’excellence. Cela implique de respecter un calendrier strict des saisons, des entraînements et des matchs; parfois de voyager à travers le pays pour participer à des tournois; d’acheter des équipements coûteux; de participer à des actions de fundraising et de bénévolat; de représenter son école… Le tout sans baisser la garde sur les résultats scolaires. Pour les familles, un réel engagement, doublé d’une plongée dans la culture américaine.

« Je crois que ce qui a le plus plu à Samuel dans le football américain, c’est l’engouement, souligne son père. Quand il jouait au rugby, à Zurich, il y avait du monde, mais ici, c’est un autre niveau. Les tribunes sont pleines, il y a des commentateurs, des cheerleaders dès la middle school. C’est assez hallucinant ! Il aime l’ambiance et il dit qu’il n’aurait pas réussi à se faire des amis aussi vite s’il n’avait pas fait de sport. » Soutenir la passion de son fils est pour lui une évidence. « On ne le pousse pas, c’est lui qui nous tire !, témoigne Joachim. Pour moi qui n’ait pas eu cette chance, c’est un plaisir et pas du tout un sacrifice. On essaie de faire en sorte qu’il garde les pieds sur terre, et de trouver des options B s’il ne peut pas être professionnel, mais on l’encourage, car ici, c’est possible. »

Un engagement très (trop ?) exigeant

S’il permet à certains jeunes de déployer très loin leurs talents, le sport à l’américaine, un système avec beaucoup de pression, peut aussi en décourager d’autres. Cela se joue parfois à la personnalité d’un coach. Toujours à Austin, Elise, 16 ans, a arrêté le cheerleading au bout de deux années intensives de pratique, dégoûtée par une coach trop stricte. Celle-ci lui avait reproché d’avoir raté un entraînement pour se rendre à un mariage en France. Anne, la mère d’Elise, était sa première supportrice. « Elise adorait faire ce sport et elle était très forte. J’aurais adoré qu’elle continue, mais je respecte son choix, je veux qu’elle soit bien », souligne-t-elle.

Grâce à de longues années de gym, Elise avait intégré, sur audition, l’équipe de cheerleading de son lycée, les « Warriors », dont elle était devenue capitaine. Car contrairement à l’image parfois renvoyée par les films, les cheerleaders ne se contentent pas d’agiter des pompons au bord du terrain. Ces véritables athlètes, qui réalisent des sauts, des portées et des figures très codifiées, s’exercent dur pour faire la fierté de leur école. Entraînements quotidiens, participation aux matchs les week-ends, cours de tumbling (gymnastique acrobatique) en-dehors de l’école… En tout, le cheerleading exige de 12h à 16h de gym par semaine. 

À Austin, Elise a été capitaine de son équipe de cheerleaders, les Warriors. © Anne Leclerq

« C’est très exigeant, reconnaît Anne, mais ça cadre les adolescentes à un âge où elles se cherchent », apprécie-t-elle. Cette maman s’était elle aussi lancée à fond dans l’aventure : « J’allais quasiment à tous les matchs. Je faisais partie du board et je m’occupais du fundraising, raconte cette sage-femme. Il fallait vendre des t-shirts et des casquettes, pour financer les compétitions. Bien sûr, cela demandait de l’implication et beaucoup d’organisation, mais j’aimais ça. » Sa fille, elle, a vécu son départ comme une « libération ».

Lorsqu’on atteint un tel niveau, le rythme des entraînements n’est pas toujours possible à tenir, en particulier pour des expatriés. « Beaucoup d’Américains s’investissent à fond, nous on l’a fait à moitié », confie Elise, maman de Laure, 20 ans, qui a fait six ans de volley, y compris à haut niveau en high school, à Austin, avant de lever le pied. « Nous avons fait le choix de rentrer tous les étés en France et donc de ne pas rester pour les camps de volley, explique sa mère, mais j’ai vu des parents y consacrer des étés entiers, entre cours particuliers et tournois à l’autre bout des États-Unis.» 

Si ces années de volley ont été très exigeantes pour sa fille et pour elle (avec les fameuses corvées de buvette !), Elise ne regrette pas ce choix. Laure en garde « la rigueur du sport » et « l’esprit d’équipe ». Sa mère retient surtout l’aspect social de l’expérience : « En France, on ne voit jamais ça, à part dans les matchs professionnels, souligne-t-elle. J’ai découvert la grandeur et la force du sport aux États-Unis.»

Brèves new-yorkaises : Scotchant ! La banane qui valait six millions de dollars

Les Américains seront sur les routes et dans les airs cette semaine. Et vous, comment comptez-vous passer Thanksgiving ?

? Finalement, la banane scotchée de Maurizio Cattelan à été vendue 6,2 millions de dollars. En fait, ce n’est pas exactement l’œuvre qui a été vendue, mais le droit pour son propriétaire de la scotcher où il veut. L’acheteur, Justin Sun, fondateur de la plateforme de cryptomonnaie TRON a déclaré que l’œuvre « représentait un phénomène culturel qui relie les mondes de l’art, des mèmes et de la communauté des cryptomonnaies ».

? Depuis un an, le prix médian des maisons individuelles a augmenté de 8,6% pour atteindre 706 000$ en octobre, soit une légère baisse par rapport aux 715 000$ du mois précédent. 

❌ Selon une nouvelle étude, au moins 146 000 élèves, de la maternelle à la high school, étaient sans abri l’année scolaire dernière à New York, soit environ un enfant sur huit dans toute la ville, avec des concentrations plus élevées dans certains quartiers.

☔️ Il a plu cette semaine – pendant qu’une partie de la France était sous la neige – mais cela ne sera pas suffisant pour combler les réserves d’eau toujours en déficit. 

? L’expérimentation d’une machine pneumatique pour gérer les poubelles de recyclage est en cours dans un grand ensemble de Harlem, premiers immeubles de logements sociaux du pays à utiliser cette technologie.

?Voici la liste des jours au cours desquels il vaut mieux ne pas prendre sa voiture à NYC si vous vouez éviter les embouteillages. 

? La Cinquième avenue fête en décembre ses 200 ans avec des attractions entre la 48e et la 55e. L’avenue sera fermée aux voiture le 8 décembre.

?‍♀️ Moins pour les migrants, plus pour les policiers ? Le maire Eric Adams a annoncé qu’il ajoutera 1 600 agents supplémentaires aux effectifs de la police de New York l’année prochaine grâce, assure-t-il, aux économies réalisées suite à la baisse des dépenses liées aux migrants et estimées à 495 millions de dollars au cours des deux prochaines années fiscales.

? D’après StreatEasy, le prix des loyers aurait un peu baissé dans cinq quartiers : Prospect Lefferts Gardens, Bay Ridge, Midtown, UES et Hamilton Heights. 

⛪️ Un prêtre new-yorkais a été démis de ses fonctions pour des « violations graves des politiques et protocoles diocésains » : il avait autorisé le tournage d’un clip de la chanteuse Sabrina Carpenter au sein de son église. Un clip qui avait été jugé « provocateur » par l’Église et le diocèse s’était dit « consterné ».

♳ En novembre, les écoles publiques ont participé à la « Journée du déjeuner sans plastique », visant à éliminer progressivement les plastiques à usage unique. Les cafétérias scolaires, deuxième plus grand service de restauration institutionnel aux États-Unis après l’armée, servent 7,1 milliards de repas par an.

? Vous avez prévu de quitter NYC pour Thanksgiving ? Bon courage ! On attend environ 8,7 millions de voyageurs dans les aéroports ou sur les routes entre le lundi 25 novembre et le lundi 2 décembre. 

? L’État de New York a abrogé la loi qui faisait de l’adultère un crime. Une douzaine de personnes ont été accusées en vertu de cette loi new-yorkaise au cours des 45 dernières années, et cinq cas ont abouti à des condamnations. 

? L’État de New York vient d’interdire la vente au détail d’animaux de compagnie. Cette loi, connue sous le nom de Puppy Mill Pipeline Act, vise à mettre fin aux élevages abusifs et au trafic d’animaux de compagnie, chiens, chats, lapins. Mais vous pouvez toujours vous tourner vers des associations ou des éleveurs agréés. 

? Le prix moyen d’une chambre d’hôtel à New York en septembre a atteint les 417$. C’est le tarif le plus élevé jamais enregistré dans l’histoire de la ville. 

? Saviez-vous que la chaîne de magasins Macy’s est le deuxième consommateur d’hélium du pays ? Découvrez toute l’histoire de la parade de Thanksgiving dans cet article. Ou bien reportez-vous sur les photos de cette habitante qui les a prises, pendant 25 ans, du haut de son troisième étage et en fait un livre

? « Les bus de la MTA sont les plus lents du pays. Leur vitesse moyenne dépasse rarement les 9 mph (14,5 km/h) et peut descendre jusqu’à 4 mph 6,5 km/h), ce qui est comparable à l’allure d’un piéton », peut-on lire dans cet article. Alors, pourquoi les enfants préfèrent-ils le bus à tout autre moyen de transport ?

? Moins de 5% des 78 000 tonnes de déchets organiques sont compostés malgré les nouvelles obligations imposées par la ville.  

? Et enfin, des nouvelles de French Morning avec un portrait de son fondateur dans Les Échos à l’occasion du rachat du Moniteur du commerce international (MOCI). 

À la semaine prochaine !

Démocratie et efficacité des politiques publiques

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Le nombre de régimes démocratiques dans le monde baisse régulièrement et parmi les démocraties, la pratique et l’engagement démocratiques sont en net recul. Aux États-Unis comme en Europe, cela se traduit par une perte de confiance dans les institutions et les corps intermédiaires, et un désintérêt croissant pour la chose politique.

Une grille de lecture possible consiste à considérer que l’action des gouvernements est de moins en moins efficace. La planète brule, la dette publique explose, l’école est en situation d’échec, l’ascenseur social est en panne, l’immigration est souvent jugée incontrôlée, l’État de droit et la sécurité sont en retrait, les alliances diplomatiques n’ont pas su nous protéger de risques géopolitiques croissants – la liste est longue. 

Certes l’État moderne doit faire beaucoup et ne peut déroger à un ensemble de responsabilités dont les grandes lignes ont été définies dans les années 1930 mais dont le périmètre ne cesse de croître : en plus de ses fonctions régaliennes, il doit remplir un rôle de stabilisation économique et financière, jouer les assureurs de dernier ressort dans les crises multiples que nous traversons, réguler des pans entiers de la vie en société. Il a aussi un rôle d’allocation des ressources dans les services publics, les biens communs et les politiques sociales. 

Efficacité et performance

Dans le principe, on ne voit pas très bien sur quelle base on pourrait s’opposer à ces fonctions fondamentales. Mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas porter un regard critique sur la performance de l’action publique et corriger le tir en priorisant les politiques à haut rendement (par exemple celles en direction de la petite enfance), voire en remettant en cause l’existence d’administrations peu efficaces. Malheureusement, une fois posée cette exigence de bonne gestion des deniers publics, l’équation prise de décision démocratique et optimisation des politiques publiques peut tourner au casse-tête quasi insoluble.

Dans une démocratie, l’action publique ne peut procéder que de l’émergence d’un projet commun, dans le cadre d’une pluralité conflictuelle assumée mais transcendée : c’est la « transformation des droits personnels en souveraineté collective » pour reprendre la belle formule de Marcel Gauchet. Le problème aujourd’hui est que l’exacerbation de l’individualisme et des communautarismes fait que la liberté de chacun entre en conflit avec la liberté de l’autre. À l’extrême, si on ne peut plus s’accommoder de la règle majoritaire, les politiques publiques se réduisent à l’accumulation des besoins individuels immédiats.

Non seulement l’intérêt général est tiraillé entre des exigences dispendieuses et souvent contradictoires, mais il ne peut plus s’inscrire dans le long terme ou répondre aux intérêts partagés de la communauté internationale. C’est d’autant plus problématique que l’on sait que les grands défis contemporains exigent des solutions globales et non l’empilement de politiques nationales mal coordonnées : c’est vrai de la lutte contre le changement climatique comme de la sécurité de l’Europe. L’instabilité créée par des crises à répétition a malheureusement renforcé le dilemme fin du mois contre fin du monde. On a vu comment la perception de l’inflation a influencé le résultat de l’élection présidentielle américaine.

Dans un cadre de compétition internationale, l’action d’un pays est par ailleurs conditionnée par celle des autres. Par exemple, devant l’avance prise par les États-Unis et la Chine dans la course à l’innovation dans les nouvelles technologies, l’Europe n’a d’autre choix que de réagir vigoureusement et de se résoudre à des arbitrages difficiles qui sont peu lisibles et acceptables pour les opinions publiques, échaudées par ailleurs par le manque de marges de manœuvre budgétaires (les marchés ne financeront pas indéfiniment les dettes publiques) et les erreurs de gestion : ainsi, lors de l’entrée de la Chine dans l’Organisation mondiale du commerce, les pays de l’OCDE ne pouvaient qu’embrasser un mouvement de mondialisation aux effets globalement positifs, mais n’ont pas su alors suffisamment contrer des externalités comme le dumping social ou négocier la transition professionnelle d’employés d’industries sinistrées. 

Mieux cibler les politiques publiques

À la décharge des gouvernements, les outils de gestion moderne, notamment de meilleur ciblage des politiques publiques, sont souvent inexistants. Le chèque carburant en France en est un bon exemple : on n’a pas pu faire mieux que de saupoudrer les aides publiques, qui non seulement finissent par coûter cher à l’État, mais peuvent par ailleurs entrer en contradiction avec d’autres actions publiques, dans ce cas précis la réduction des gaz à effet de serre. La surabondance et l’instabilité des normes n’arrangent rien. Et même la relation entre gouvernements et cours supérieures de justice peut être problématique : on a vu par exemple en France le Conseil d’État censurer le gouvernement sur le climat, en raison d’engagements non tenus. Cela peut sembler bafouer la séparation des pouvoirs dans la mesure où un gouvernement doit hiérarchiser un ensemble de priorités qu’il ne peut le plus souvent traiter de manière conjointe.

Existe-il des formes plus efficaces de démocratie que le système représentatif ? Si les priorités exprimées par les citoyens sont si complexes et si changeantes, pourquoi ne pas imaginer un fonctionnement plus direct de la démocratie ? Même s’il est peu envisageable d’organiser des référendums tous les jours, ne pourrait-on pas concevoir des outils modernes d’intelligence collective où le tout vaut beaucoup plus que la somme des contributions individuelles ? Certaines plateformes technologiques ont cette ambition. Mais cette approche présente deux obstacles majeurs : d’une part, il y a un vrai risque de remise en cause du principe « une voix, un vote » par une pondération implicite, multicritère (comme dans le marketing) et opaque (puisque réalisée par une machine), des préférences individuelles. Pour éviter le chaos des réseaux sociaux, souvent comparables à une grande cour de récréation pour adultes ou à un café du commerce XL, la tentation serait grande de lisser la distribution des opinions, d’exfiltrer les points de vue farfelus (mais qui en décide ?), de même que l’on élimine les comportements outranciers ou illégaux sur les réseaux sociaux.

Le deuxième risque est le conflit probable avec la stabilité procurée par la constitution et la cohérence conférée par le droit. Comment pourrait-on garantir qu’une nouvelle décision populaire ne vienne pas contredire une disposition précédente ? Et si l’on peut affirmer la supériorité de la constitution sur la loi dans la plupart des démocraties, rien n’empêcherait qu’un référendum s’attaque aux libertés publiques ou aux droits fondamentaux, du moins en France – aux États-Unis, la Cour suprême peut invalider des scrutins référendaires. 

La relation entre démocratie et efficacité des politiques publiques n’est donc pas linéaire : plus de vie démocratique ne conduit pas forcément à une action publique plus cohérente et performante. La notion même d’optimalité des politiques publiques ne découle pas d’un processus rationnel exogène qui bénéficierait au plus grand nombre, comme chez John Rawls ou Amartya Sen. D’une certaine manière, elle est elle-même soumise au vote. Rien n’empêcherait en effet qu’une majorité décide que l’on n’a rien à faire du changement climatique, que l’on se contrefiche de l’extinction massive d’espèces animales ou végétales, et que l’éducation nous transforme tous en Madame Bovary frustrées. Comme dans le film « Idiocracy », la pente de la facilité serait alors le choix politique assumé. Sauf qu’en 2006, le film faisait rire précisément parce qu’il mettait en scène un scénario improbable. L’actualité récente est malheureusement sortie du registre de la comédie.

Chaque semaine, French Morning publie la tribune d’une personnalité, extérieure à la rédaction, sur des sujets transatlantiques variés, afin d’alimenter le débat d’idées. La tribune n’étant pas signée par la rédaction, elle ne reflète pas la position de French Morning. Si vous souhaitez contribuer et proposer un texte (600 à 1200 mots), merci de nous contacter à l’adresse suivante : [email protected]