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Le Marché fait son "Festival de Pâques" à San Francisco

Un événement de plus à ajouter à votre agenda pascal. Le Marché, l’espace dédié à l’artisanat français ouvert par la boulangerie Le Marais, organise son “Festival de Pâques” les samedi 30 et dimanche 31 mars. L’événement est gratuit.
Il y en aura pour tous les goûts. Plusieurs artisans et entrepreneurs français de tous bords seront présents: créateurs de vêtements, chocolatiers, jouets pour enfants, accessoires de mode… Deux-cents pièces de prêt-à-porter sélectionnées par Les Parisiennes et issues de marques françaises seront en vente à des prix réduits. Côté restauration, le menu comprend de la raclette, des croque-monsieurs et les pâtisseries-viennoiseries de Le Marais. Les enfants pourront aussi profiter de différentes activités, comme une chasse aux oeufs et de la peinture faciale.

Kévin d'Andréa, un "Top Chef" français se réinvente à Houston

Kévin d’Andréa, finaliste de Top Chef en 2015, a repris en janvier la cuisine du restaurant La Villa à Houston. Ce chef de 27 ans a pour ambition de redonner de la saveur à la cuisine française et de conquérir les Américains avec ses plats méridionaux. “Je suis un perfectionniste. Je veux décomplexer le restaurant français, le rendre accessible à tous”, confie-t-il.
Armé d’un BEP hôtellerie-restauration à 17 ans, il a fait ses classes chez les plus grands cuisiniers de France. Son apprentissage a commencé dans les cuisines de l’hôtel cinq étoiles Belles Rives, à Juan-les-Pins, au côté d’Alain Llorca pendant deux ans. Il se poursuit à Paris à l’hôtel Meurice, où il seconde le grand chef Yannick Alléno, et au Plaza Athénée sous la direction d’Alain Ducasse.
Fort de cette expérience dans ces maisons renommées, Kévin d’Andréa décide de partir à Londres afin de perfectionner son anglais. Il restera un an dans le restaurant de Bob Ricard, “Le Bob Bob Ricard”. Avec ces compétences, il se lance un défi, celui de participer au concours de l’émission culinaire Top Chef. Une aventure humaine qu’il décrit comme très enrichissante, même si la victoire lui échappe en finale. « Ma cuisine, classique et incertaine, a évolué grâce à cela. Je me suis affirmé davantage », conclut-il.
Des projets plein la tête, il se lance et ouvre son premier restaurant, le Mensae, sur les hauteurs de Belleville à Paris, à l’âge de 24 ans. Il y pratique une cuisine française dite “bistronomique” qui lui vaudra d’être désigné meilleur bistrot parisien par le Guide Lebey. En 2016, il reçoit le Prix du Grand Chef de Demain accordé par des journalistes à trois jeunes chefs prometteurs. Mais très vite, il se sent à l’étroit. “La grande cuisine est un domaine réservé en France, je me devais de partir pour m’affranchir“, explique t-il convaincu que l’ailleurs sera moins difficile.
Avec son sac à dos, il part donc aux États-Unis où il rencontre sa femme mais aussi une opportunité, celle de reprendre en main, le restaurant français La Villa à Houston. Succédant au Français Bruno Gallou, qui dirigeait la cuisine depuis l’ouverture en 2018, cil s’associe et modernise l’établissement. “Je fais une cuisine de goûts. Je veux qu’elle soit légère et moderne tout en laissant les parfums du terroir. Pour moi, c’est la Méditerranée”, déclare-t-il.
Il élargit la carte, conscient que la plupart des chefs aujourd’hui pratiquent une cuisine basée sur le produit évolutif. “Bien sûr, le service à la française et l’accueil restent les mêmes. Ce qui change, c’est l’approche des plats et leur conception. Mon restaurant est basé sur la création gastronomique. Une cuisine innovante que j’essaye de réaliser. Je tente d’être avant-gardiste et d’avoir un côté visionnaire de la cuisine”, renchérit-il.
Le nouveau menu le démontre bien : on peut y déguster des raviolis d’escargots avec purée de céleri et émulsion d’aïoli, des mini-poireaux infusés à la vinaigrette à la truffe servis avec des croquettes de porc à l’étouffée ou encore un foie gras de canard poêlé, coings d’ananas, tartinade de figues… Il jure n’utiliser que les produits de saison qu’il met à toutes les sauces. Le chef a même poussé à la perfection jusqu’à offrir une gamme de vins du sud de la France pour accompagner ses plats.

Chantez avec le groupe Pink Martini au Texas

« Je ne veux pas travailler, Je ne veux pas déjeuner, Je veux seulement l’oublier ». Un refrain impossible à oublier, que vous aurez l’occasion de fredonner à nouveau.
Le plus francophone des groupes américains Pink Martini débarque au Texas pour cinq dates à l’occasion d’une tournée à travers le monde. D’Austin à San Antonio, en passant par Austin, découvrez la liste des dates texanes ci-dessous :
-Mardi 9 avril au Paramount Theatre d’Austin à 8pm.
-Mercredi 10 avril au Tobin Center for the Performing Arts à San Antonio à 7:30pm
-Vendredi 12 avril à The Grand 1894 Opera House à Galveston à 8pm.
-Samedi 13 avril à ASU Junell Center à San Angelo à 7:30pm
-Dimanche 14 avril au AT&T Performing Arts Center, Strauss Square à Dallas à 8pm.
Fondé initialement en 1994 par le pianiste Thomas M. Lauderdale et la chanteuse China Forbes, ce groupe inclassable a la particularité de proposer un répertoire musical riche et varié alliant le music-hall, le jazz cubain et les musiques de films.
Très connu pour sa chanson « Sympathique (je ne veux pas travailler) », le groupe a sorti dix album studios et enchaîné les tournées à travers le monde sur près de 25 ans de carrière.

À San Francisco, le dating est un enfer

À l’instar d’innombrables grandes villes, San Francisco n’échappe pas à la fameuse malédiction de l’amour. Selon l’American Census Bureau en décembre 2018, plus de 58% de la population de Fog City est célibataire. Déjà en 2014, la région de San Francisco-San Jose-Sunnyvale-Santa Clara comptait parmi les zones urbaines aux Etats-Unis avec le plus fort ratio d’hommes célibataires employés pour cent jeunes femmes célibataires (25-34 ans). Les chiffres émanent du très sérieux Pew Research Institute.
Pour les habitants de la Baie, rien de surprenant. Entre un emploi du temps bien chargé pour les héros de la tech ou ceux qui cumulent les jobs pour s’en sortir, il ne reste que très peu de temps pour entretenir une romance. Ajoutez à cela un accent bien français et un décalage culturel, les choses deviennent plus compliquées. “C’est très difficile de s’intégrer et de dépasser la barrière culturelle. Si j’ai été chanceuse, ce n’est pas le cas de tout le monde. L’une de mes amies enchaîne les tentatives sur les dating apps et ça n’a jamais abouti à quelque chose de sérieux”, témoigne Aurélie, 27 ans. Avant de rencontrer son mari sur son lieu de travail, elle a essayé elle aussi sans succès les applications de rencontres. “J’ai toujours eu du mal avec la mentalité locale, donc c’était une vraie chance de faire sa rencontre.
Ce phénomène n’est absolument propre aux Français de la Baie. Plusieurs journalistes ont tenté de l’expliquer ces dernières années. Selon Julia Carrie Wong du journal britannique The Guardian, il s’agit principalement d’un problème économique et démographique. Il y a plus d’hommes que de femmes et la crise du logement est devenue une sorte de tue-l’amour pour ceux qui sont en quête d’intimité. Bref, difficile de s’épanouir sentimentalement et sexuellement quand on vit dans une colocation bien remplie.
Dans un autre article, sur un service local de matchmaking qui facture au moins 25.000 pour aider à trouver l’amour le vrai, la journaliste Nicky Woolf pointe du doigt un dysfonctionnement des rapports sociaux. Les San-franciscains, dont beaucoup appartiennent à l’univers de la technologie, ont quelques difficultés d’interaction. Il est plus naturel pour certains d’entre eux de réfléchir dans leur coin que d’échanger avec leur voisin. Résultat, ils privilégient les applications de rencontres (ou les matchmakers pour les plus riches) pour créer de nouvelles relations.
Évidemment, tout n’est pas tout noir. Il y a bien des Français qui trouvent l’amour dans la Baie. Mais, comme Xavier, 42 ans, ils cherchent plutôt à rencontrer d’autres Français. “Si je suis plus intéressé par des Françaises, je rencontre plus facilement des Américaines pour une question d’exotisme. J’incarne l’inconnu, la nouveauté. Pour cette même raison, je ne suis pas la bonne personne pour une Française s’installant à l’étranger.
Après avoir été marié pendant neuf ans à une Américaine et créé un foyer totalement anglophone, il souhaiterait bannir de son quotidien les éternelles “lost in translation” et autres incompréhensions linguistiques. Comme beaucoup, il a essayé de trouver sa perle rare via les applications de rencontres. Très vite, il a déchanté. “Avec ces applications, j’ai l’impression d’être au supermarché de l’amour. J’ai toujours détesté la vantardise et malheureusement, on y atteint le summum. Les rares rencontres que j’ai pu faire se sont soldées par une amitié, jamais rien de sérieux.”
Une responsable de l’app de dating OkCupid résume bien la situation dans les colonnes du Washington Post: les professionnels de la Silicon Valley “sont dans le business des solutions rapides et ‘scalable’. Et ce n’est pas a définition de l’amour“.

Les FABA 2019 auront lieu le 23 mai à San Francisco

On connait la date des prochains FABA. Les French American Business Awards de la Chambre de commerce franco-américaine de San Francisco (FACCSF) auront lieu le 23 mai au Nikko Hotel. Les tickets sont en vente (et les prix devraient grimper prochainement).

C’est la 6ème édition de cette grande soirée de gala au cours de laquelle plusieurs entrepreneurs et personnalités marquantes de la Baie seront récompensés pour leur travail. L’an dernier, 300 personnes avaient fait le déplacement pour participer à l’événement. Plusieurs distinctions ont été décernées: Fidji Simo (Facebook), Luc Vincent (Lyft), Jean-Noël Fourmeaux (propriétaire de Château Potelle à Napa) pour ne citer qu’eux. Le prix du public est revenu à Allure systems, une entreprise qui utilise la réalité augmentée et virtuelle dans le domaine de la vente en ligne de vêtements, et celui du jury à Inkspace Imaging, une société spécialisée dans les produits d’imagerie médicale.

L'Atelier Théâtre allume "La lumière à tous les étages" à New York

La joyeuse troupe de l’Atelier Théâtre New York frappe encore. La compagnie francophone présente sa pièce, “La lumière à tous les étages”, les 3, 4 et 5 avril au Producers Club.
Dans cette comédie de Guillaume Ropert-Sirven, le public est plongé dans la vie de Léa et Camille, un couple de trentenaires parisiens, avec ses secrets bien gardés. Les choses se compliquent au moment d’un déménagement.
C’est la deuxième fois que la troupe propose cette pièce. Les acteurs de l’Atelier Théâtre New York sont tous amateurs. La troupe propose des ateliers d’interprétation, de scènes ainsi que d’improvisation. Elle monte aussi des spectacles impressionnants de professionnalisme tirés du répertoire français, de Molière à Feydeau.
 

La compagnie low cost WOW air fait faillite

Mauvaise surprise pour les passagers de WOW air. La compagnie, qui offrait des vols transatlantiques low cost via l’Islande, a annoncé tôt jeudi 28 mars sur son site qu’elle cessait ses activités et annulait tous ses vols. “Il est conseillé aux passagers de vérifier les vols disponibles sur d’autres compagnies“, est-il écrit.
Après la fin de Primera Air et la décision de Norwegian Airlines d’annuler certaines de ses liaisons entre l’Europe et les Etats-Unis sur fond de difficultés financières, un autre acteur du secteur connait donc des difficultés. Lancée en 2011 par l’entrepreneur islandais Skúli Mogensen, la compagnie proposait des vols à bas coût entre Paris, Lyon et plusieurs destinations américaines (New York, Boston, Washington, Los Angeles, San Francisco, Miami et Pittsburgh) en passant par l’Islande.
La situation financière de l’entreprise s’est détériorée fin 2018 en raison de l’augmentation des prix du carburant et de la frilosité générée par la faillite de Primera Air, un de ses concurrents directs. Son sort a été scellé en mars quand les discussions autour d’un rachat, d’abord avec le fonds d’investissement Indigo Partners puis avec le groupe Icelandair, ont échoué pour de bon.
Les compagnies Norwegian, Icelandair et EasyJet offrent des “vols de secours” pour venir en aide aux passagers affectés par les annulations. XL Airways a également annoncé la mise en place de solutions d’assistance sur les Paris-New York pour les vols entre le 6 et le 30 avril.

Protection sociale: mauvaise surprise pour les retraités français à l'étranger

Jusqu’à présent, les Français de l’étranger (hors Europe et Maghreb) devaient cotiser au moins trois mois à la sécurité sociale pour bénéficier de la prise en charge de leurs soins quand ils rentraient en France. Cela ne sera bientôt plus le cas en raison d’un changement de législation qui semble avoir pris nombre d’élus des Français hors de France complètement par surprise.
En vertu d’une disposition logée dans la loi de financement de la sécurité sociale, adoptée en décembre, ils devront justifier d’au moins quinze ans de cotisations pour bénéficier de cette prise en charge et de la carte vitale. La mesure entrera en vigueur le 1er juillet 2019.
Annie Michel, conseillère consulaire à New York et vice-présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), a interpellé l’administration sur le sujet dans une question écrite publiée le 21 mars sur le site de l’AFE. Elle dénonce une mesure à l'”impact indéniable et injuste pour les Français de l’étranger“.
Je suis tombée des nues, indique-t-elle par téléphone. Aucun sénateur ne nous a alertés. On l’a découvert en parlant entre collègues de l’Assemblée des Français de l’étranger“. Elle précise que cette mesure va affecter des personnes qui se font soigner en France car elles n’ont pas les moyens de s’offrir des soins coûteux aux Etats-Unis. Elle juge également la mesure discriminatoire par rapport à l’âge: “qu’en est-il de ceux qui ont cotisé pendant 13-14 ans ?, se demande-t-elle. On fait un grand écart. On passe d’un trimestre à quinze ans !“.
L’article 52, II 4e b de la loi des finances du 22 décembre 2018 stipule que les titulaires de pension ou rente de vieillesse “servie par un régime de base de sécurité sociale français“, et n’exerçant pas d’activité professionnelle, pourront bénéficier de la prise en charge lors d’un séjour temporaire dans l’Hexagone si leur pension rémunère “une durée d’assurance supérieure ou égale à quinze années au titre d’un régime français“.
Cette mesure ne concerne que les courts séjours en France. Au-delà de trois mois, les retraités français qui n’ont pas cotisé assez longtemps peuvent bénéficier du dispositif d’aide médicale PUMa (protection universelle maladie), qui a remplacé en 2016 la Couverture Médicale Universelle (CMU). Ils peuvent aussi cotiser de manière volontaire à la Caisse des Français de l’étranger (CFE), en plus de leur assurance locale. Mais l’addition peut s’avérer couteuse.
Cette clause des 15 ans existait déjà pour les travailleurs de nationalité étrangère. Il s’agit-là non seulement d’une mesure d’égalité de traitement qui rompt une discrimination à la nationalité, mais également une mesure d’équilibre“, justifie la Direction de la Sécurité sociale (DSS) dans sa réponse à la question d’Annie Michel. Rappelant que “l’assuré cotise et bénéficie en contrepartie de prestation de santé“, elle conclut qu'”un pensionné ne résidant pas en France qui aurait cotisé un seul trimestre en France pendant toute sa carrière ne peut prétendre à la prise en charge de ses frais de santé lors de ses séjours en France“.
Elle précise aussi que “très peu” de Français sont concernés. “Le dernier rapport de la DREES sur les retraites indique que les retraités de la génération 1926 résidant à l’étranger valident en moyenne 79 trimestres, soit 19,75 années ; pour la génération 1946, ils valident en moyenne 113 trimestres, soit 28,25 années“.
L’équipe du député des Français d’Amérique du Nord Roland Lescure pointe aussi le fait que cette mesure ne concernera qu’un petit nombre de personnes, même si elle reconnait avoir été “interpellée” par le passage de 3 mois à 15 ans de cotisation. “Une solution médiane aurait été mieux, indique Christopher Weissberg, conseiller politique auprès de Roland Lescure, qui précise que des aménagements seront proposés dans le cadre de la prochaine loi de financement de la sécurité sociale. Il souligne cependant qu’“un trimestre n’était pas forcément la meilleure des options” et que bénéficier d’une “protection sociale à vie” en ayant cotisé seulement trois mois en France et vécu le reste de sa vie à l’étranger n’est “pas justifié“. “Le système est lié à l’activité”, rappelle-t-il.
C’est dégueulasse”, lâche le sénateur des Français hors de France Damien Regnard à propos de la mesure. L’ancien conseiller consulaire de La Nouvelle-Orléans s’est abstenu de voter le projet de loi de financement en raison des disposition relatives à la CSG-CRDS. “On ne bénéficie déjà pas de la suppression des taxes sur les revenus fonciers. Il existait encore pour nos retraités la possibilité de revenir se faire soigner en France. Ils se disaient que c’était acquis. Pour moi, c’est une attaque supplémentaire sur des gens qui ne sont pas forcément privilégiés“.

"Nocturnes", le rêve immersif de Lisa Cohen à Brooklyn

Un voyage à travers les songes: c’est la promesse que veut tenir la Française Lisa Cohen avec son spectacle immersif « Nocturnes », qui sera joué du jeudi 4 au dimanche 7 avril dans un lieu tenu secret de Williamsburg.
Dans ce spectacle où la frontière classique séparant scène et public est brisée, le public est accueilli par un “docteur” qui l’invite à explorer un rêve. Les participants n’auront d’autre choix que de pénétrer dans un univers où réalité et imaginaire sont entremêlés. Le show mélange danse, théâtre, interactivité et son pendant une heure et demi et veut interroger les limites de chacun. “Le thème du rêve parle à tout le monde. Il évoque l’amour, la prise de prise de risque, la connaissance de soi, l’infini“, raconte Lisa Cohen.
Tout au long de sa carrière, cette jeune entrepreneuse ambitieuse n’a eu de cesse d’osciller entre le business et l’art. Diplômée de HEC, ressortie de Polytechnique avec un Master de management de l’innovation, elle a eu des expériences professionnelles dans plusieurs grandes entreprises (Orange, Adore Me, L’Oréal) entre New York, Paris et San Francisco. Mais elle a aussi créé sa société de production de flashmobs “Make me a Flashmob”, monté une comédie musicale à HEC et fait de la danse au Broadway Dance Center pendant une césure.Quand je suis dans un environnent business, je suis artiste, et quand je suis dans un environnement artistique, je me sens femme d’affaires. Je ne suis jamais alignée. J’ai les deux aspects. Autant les utiliser“.
La révélation viendra avec le spectacle « Sleep No More ». Mixant le « Macbeth » de William Shakespeare et les univers du film noir, cette institution du théâtre immersif ne cesse d’attirer les curieux depuis 2011. “On ne peut être que bouleversé car cette expérience. Elle fait penser aux jeux vidéo: tout devient possible. On peut aller de salle en salle, ouvrir des tiroirs… Elle ne touche pas uniquement les gens qui ont un côté artistique“, dit-elle.
Personnages, thème du sommeil et du rêve, effets spéciaux… : Lisa Cohen commence à développer “Nocturnes” en 2017. Elle s’est entourée d’une designer plasticienne russe et d’un scénariste américain pour monter le projet. Pour cet événement, trente-cinq personnes sont admises par séance, avant de vivre des expériences seuls ou en groupes restreints.
La pièce n’est que la première phase d’un projet plus ambitieux. Ayant fondé sa propre société, Nuage Productions, Lisa Cohen veut aussi développer une offre d’événements immersifs pour les entreprises (ateliers, marketing expérientiel…). “Il faut rendre ce milieu de l’immersion stable économiquement. Il y a des dizaines d’acteurs qui sont éclatés aujourd’hui. Le défi, c’est d’en faire quelque chose de rémunérateur, dit-elle, reprenant sa casquette business. On assiste à un changement de comportement. Les gens veulent vivre des expériences. Les arts immersifs, comme la réalité augmentée et l’expérientiel, rentrent dans ce changement de comportement. J’aimerais l’explorer”.

Le Français Yann LeCun remporte le prestigieux Prix Turing

On le surnomme le “Prix Nobel de l’informatique”. Le célèbre Prix Turing 2018 a été attribué à trois parrains de l’intelligence artificielle, dont le Français Yann LeCun, directeur des programmes d’intelligence artificielle à Facebook, pour avoir posé les bases de ce champ en plein boom.
L’annonce a été faite mercredi 27 mars par l’Association for Computing Machinery (ACM), qui délivre ce prix prestigieux nommé pour le mathématicien et cryptologue britannique Alan Turing. Yann LeCun n’avait pas répondu à notre demande de commentaire à la publication de ces lignes, mais sur sa page Facebook, il s’est dit “honoré” par cette distinction. Emmanuel Macron l’a également félicité sur twitter et voit dans cette récompense “une nouvelle illustration de l’excellence de l’école française d’informatique“. “La France est un vivier de talents. Il faut simplement leur donner les moyens de s’épanouir“, lui a répondu le scientifique en le remerciant.
Le Breton basé à New York, qui travaille depuis cinq ans à Facebook et donne des cours à New York University (NYU), a été reconnu aux côtés de Yoshua Bengio et Geoffrey Hinton, ses collègues de CIFAR. Dans cet institut canadien, ils ont travaillé conjointement sur les questions de “machine learning” (concept selon lequel des systèmes informatiques peuvent apprendre de données diverses sans intervention humaine) au sein du programme “Apprentissage automatique, apprentissage biologique”.
Les trois hommes “ont contribué à des percées en ingénierie qui montrent les avantages pratiques des réseaux de neurones profonds, note l’ACM. Ces dernières années, les méthodes d’apprentissage profond ont permis de réaliser des progrès remarquables en matière de vision par ordinateur, de reconnaissance vocale, de traitement du langage naturel et de robotique, entre autres applications”.
L’ACM crédite notamment Yann LeCun pour avoir été le pionnier, dans les années 80, des “réseaux neuronaux convolutifs“, un réseau de neurones artificiels qui permettent aux ordinateurs de “voir” et de lire des informations (photos, vidéos…). Aujourd’hui, cette technologie est utilisée largement dans les domaines de la reconnaissance vocale, la synthèse vocale, la conduite autonome, l’analyse d’images médicales et le filtrage d’informations. Le Prix Turing sera remis le 15 juin à San Francisco.

Consulat: le Conseil d'Etat annule le décret rendant possible la nomination de Philippe Besson

Après avoir fait grand bruit en septembre, la nomination de Philippe Besson au Consulat de France à Los Angeles semble compromise. Le Conseil d’Etat a annulé le décret pris par le gouvernement en août 2018 pour nommer l’écrivain réputé proche des Macron et d’autres personnes désignées par le gouvernement à quelque 22 postes de consuls dans le monde. Cette décision a été prise en séance le 15 mars et officialisée le 27 mars, selon la radio France Inter, qui a sorti l’information.
“Le décret du 3 août 2018 est annulé en tant qu’il ajoute à la liste des emplois supérieurs pour lesquels la nomination est laissée à la décision du Gouvernement les emplois de consul général de France à Barcelone, Bombay, Boston, au Cap, à Djeddah, Dubaï, Edimbourg, Erbil, Francfort, Hong-Kong, Istanbul, Kyoto, Los Angeles, Marrakech, Milan, Munich, Québec, Saint-Pétersbourg, Sao Paulo, Shanghai et Sydney”, peut-on lire dans l’article 1er de cette décision, que s’est procuré la radio française. Cela signifie que l’actuel consul de Los Angeles, Christophe Lemoine -qui était dans l’expectative-, devrait rester en poste jusqu’à cet été.
La haute juridiction a donc suivi le recours de la CFDT du ministère des Affaires étrangères, qui a demandé en octobre l’annulation devant le Conseil d’État du décret du 3 août, qui avait ajouté 22 postes de consuls généraux parmi les “emplois supérieurs” dont la nomination est “à la décision du gouvernement”. Pour de tels emplois, ce dernier peut choisir de nommer des fonctionnaires comme des non-fonctionnaires.
Le Conseil d’État estime que ce n’est effectivement pas au gouvernement de nommer ces consuls généraux, à l’exception de celui de Jérusalem “eu égard notamment aux spécificités du contexte local et au rôle qu’il est conduit à jouer dans les relations entre le Gouvernement français et l’Autorité palestinienne”.
C’est un “grand soulagement” pour la CFDT, écrit le syndicat des affaires étrangères dans un communiqué. “Cette décision de principe du Conseil d’Etat démontre, au-delà du cas d’espèce, qu’il ne suffit pas au pouvoir exécutif de vouloir pour pouvoir. Elle pose les limites aux velléités arbitraires.”

À Café Parisien, on est en terre française à Larchmont

Pour son deuxième restaurant, Sébastien Cornic s’est laissé happer par l’ambiance du quartier résidentiel de Larchmont à Los Angeles.
Ouvert depuis mi-janvier, Café Parisien rappelle les troquets de la capitale française, où on s’arrête pour un expresso, déguste un sandwich le midi et dîne en amoureux à la lumière des bougies la nuit tombée. “J’adore voir des clients manger des croissants quand d’autres ont commandé un steak-frites, ça me rappelle la France.”
Avec ses serveurs en tenues traditionnelles, son sol damier, ses tables en bois rondes et ses chaises en osier en extérieur, le lieu reprend les codes des établissements parisiens. Pour transformer le Prado -un restaurant caribéen très populaire dans les années 80- en café, il a fallu six mois de travaux.
Fini le poulet jerk, les plantains frits ou les empanadas… Au menu, on retrouve des classiques: viennoiseries de Michelina, jambon-beurre, salade au confit de canard et croque-monsieur, ainsi que des plats classiques tels que six sortes de moules-frites (marinière, moutarde, roquefort…), un boeuf bourguignon et une soupe à l’oignon gratinée. “Des petits plats français que les Américains connaissent, pas comme la langue de boeuf ou les tripes”, détaille Sébastien Cornic.
Issu d’une famille qui possédait cinq restaurants, dont Charlot le roi du coquillage (vendu) dans le XVIIIe arrondissement, le Breton a grandi dans le milieu. Après un bref passage par l’hôtellerie, il s’oriente vers la restauration, faisant ses armes dans de nombreux établissements parisiens en tant que directeur des opérations.
C’est sa femme Cécile, avocate, qui va le pousser à tout quitter pour s’expatrier. “Un coup de tête qui est devenu un coup de coeur”, plaisante-t-il. Ils débarquent, à 30 ans fêtés, à San Diego, où “j’étais payé au lance-pierre”. Il gravit alors les échelons dans le groupe Ladeki et devient manager. Cette expérience lui met le pied à l’étriller.
Contre toute attente, la crise de 2008 -fatale pour nombre de restaurateurs- va permettre à Sébastien Cornic de se lancer. Il investit ses économies dans un local à Culver City, et crée Meet in Paris, réputé depuis 10 ans pour sa formule “moules-frites à volonté” les mardis et mercredis. “On a débuté petit avec ma femme, on mettait le tablier”, se remémore ce père de jumeaux. “Pour démarrer pendant la récession, il fallait avoir les reins solides. Les gens avaient besoin de sortir, mais n’avaient pas d’argent.” 
Fier de cette expérience et de la fidélisation d’une clientèle, il avait envie de grandir, mais a préféré attendre “la bonne opportunité”. Il cherche pendant deux ans. “Je connais trop de gens qui ont tout perdu”, dit-il, citant l’exemple de Figaro, une institution de Los Feliz, qui a raté son implantation à Downtown.
C’est chose faite avec Café Parisien, dans lequel il a investi ses deniers personnels. Ce n’est pas l’unique café-boulangerie de la rue, “mais le seul français et artisanal”. D’autant qu’il y avait un besoin dans le quartier, le Café du Village ayant disparu depuis une dizaine d’années et Larchmont manquant d’options variées pour se restaurer. Le restaurant ne compte pas s’arrêter là. “On a signé notre troisième emplacement”, glisse-t-il. Le nouveau restaurant de Sébastien Cornic s’implantera à Brentwood “d’ici quelques mois”.