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[Vidéo] Préparer sa retraite entre la France et les États-Unis

Nous vous proposions un webinaire dédié au calcul de la retraite franco-américaine.

Trois experts ont abordé les sujets suivants:
– Règles de calcul des retraites françaises et américaines
– Réforme des retraites en France : quel impact sur une carrière internationale ?
– Fiscalité des retraites et intérêt de la convention de sécurité sociale
– Les stratégies patrimoniales de retraite aux États-Unis

Nos experts:
Alexandre Quantin, MBA, RICP®, Associé et directeur des investissements chez USAFrance Financials. Avec plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis, Alexandre Quantin fait partie de la liste Forbes des meilleurs professionnels de la finance en 2024 et 2023. Il a notamment fait ses gammes en France chez BNP Paribas Private Banking et Credit Agricole CIB.
? Prendre rendez-vous avec Alexandre via ce lien.


Jean-Philippe Saurat de Massat Consulting Group. Expert-comptable français, CPA américain et canadien, Jean-Philippe accompagne les entreprises et les particuliers dans le développement nord-américain depuis dix ans. Il est aujourd’hui la référence fiscale du groupe Massat pour l’ensemble des problématiques nord-américaines et transatlantiques de ses clients.
? Prendre rendez-vous avec Jean-Philippe via ce lien.


Philippe Plantadi, en charge du développement sur les continents américain et européen chez Novelvy Retraite, cabinet privé qui accompagne ses clients dans la connaissance et la perception de leurs droits de retraites en France et à l’étranger.
? Contacter Philippe par mail.

Retrouvez le replay ci-dessous ou directement sur Youtube

Rencontre avec Assetou Gaudissard de Share My Meals, chez She for SHE

Pour la semaine de Giving Tuesday, la communauté de femmes francophones She for S.H.E recevra Assetou Gaudissard, directrice de la communication et du développement de Share My Meals, le mercredi 4 décembre dans la boutique BaSh à SoHo. Cette non-profit, née à Princeton dans le New Jersey, a pour mission de récupérer les repas préparés et non distribués de restaurants d’entreprises et autres donateurs, et de les redistribuer à des communautés locales et associations qui aident les personnes en insécurité alimentaire dans le New Jersey, et bientôt à New York et en Pennsylvanie.

Interrogée par Anne-Laure Peytavin, Assetou Gaudissard parlera de son parcours et ses changements de carrière. Des relations presse – pour le Stade de France à Paris, puis chez Médecins du Monde à New York – à l’entrepreneuriat, avec son agence d’événementiel New York Paris Connection qu’elle a créé et dirigé à Manhattan de 2011 à 2021; puis son retour dans l’associatif avec Share My Meals, une non profit qui porte une ambition fondamentale de droits humains, celle de nourrir tous ceux qui n’en ont pas les moyens sur son territoire.

Énorme gaspillage alimentaire aux États-Unis

Les chiffres sont édifiants : aux États-Unis, 44 millions de personnes sont en insécurité alimentaire et 17% des foyers avec enfants. Dans le New Jersey seulement, près d’1 million de personnes ne peuvent pas s’offrir trois repas par jour, soit une hausse de 16,7% par rapport à 2019. À l’inverse, 30 à 40% de la nourriture est en moyenne gaspillée aux Etats-Unis, et seulement 1% des aliments sont récupérés pour être donnés. Chaque année, près de 2 millions de tonnes de surplus alimentaires sont générées dans le New Jersey.

Assetou Gaudissard expliquera le fonctionnement de Share My Meals, comment ils arrivent à récupérer des repas et à les redistribuer dans les temps impartis par la régulation alimentaire, grâce à une technologie propriétaire.

La boutique BaSh de SoHo réservera une promotion inédite de 50% sur une partie de sa collection automne-hiver et reversera 10% des ventes à Share My Meals pour la soirée. Cet événement est réservé aux femmes.

Divorce et expatriation : compétences et lois applicables décryptées

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[Article partenaire] L’expatriation entraîne de nombreux changements dans la vie des familles. Qu’en est-il des couples mariés lorsqu’ils décident de mettre fin à leur union ? Et des enfants dans ce contexte ? Des conséquences financières de cette séparation ? Elodie Mulon, Louise Astruc Baccioti, Sarah Dulas L’Host et Morghân Peltier du cabinet CM&A – Chauveau Mulon & Associés répondent à vos questions dans cet article.

Un divorce selon le droit français ? Pas si évident.

Nombreux sont ceux qui pensent qu’un mariage célébré en France et/ou un mariage entre des époux français garantit un divorce selon le droit français, ou, autrement dit, que leur expatriation n’aura aucune incidence sur ces aspects de leur vie. Cette idée ne reflète pourtant pas la réalité juridique.

En effet, le lieu de résidence des époux, leur nationalité, le lieu de résidence des enfants, ainsi que la durée passée à l’étranger sont autant de critères qui peuvent influencer le droit applicable et la compétence des tribunaux. Cela signifie que, sans vous en rendre compte, votre divorce est peut-être soumis au droit de l’Etat de New York, ou d’un autre pays dans lequel vous auriez récemment résidé, avec des conséquences potentiellement très différentes en termes de partage des biens, de pension alimentaire ou de droits et obligations à l’égard de vos enfants.

Il est donc essentiel d’être informé afin de pouvoir anticiper, le cas échéant, les implications juridiques de l’internationalité de votre situation et de ne pas hésiter à consulter un avocat spécialisé en droit international de la famille.

Pour rendre ce sujet complexe plus accessible et démystifier certaines idées reçues, le cabinet a choisi de structurer cet article autour d’un cas pratique qui servira de fil rouge.

Les époux Venus et Mars : mariage en France, vie à New York

Prenons donc l’exemple de deux époux, Madame VENUS et Monsieur MARS, de nationalité française, mariés en France et qui y ont vécu pendant deux ans après leur mariage. Ils ont ensuite déménagé à New York en raison des opportunités professionnelles de l’époux. Ils y ont vécu pendant 15 ans, y ont eu un enfant, Sirius, aujourd’hui âgé de 8 ans avant de se séparer.

A la suite de leur séparation, Madame VENUS revient en France où elle s’installe définitivement avec l’enfant commun. Après six mois, elle décide d’y entamer une procédure de divorce. Dans le cadre d’un divorce, plusieurs points sont abordés. D’une part, les conséquences d’un divorce entre les époux, à savoir la raison de leur rupture (altération définitive du lien conjugal, faute, divorce accepté) et les aspects financiers (pensions alimentaires durant le divorce et à l’issue de celui-ci et lal iquidation du régime matrimonial). D’autre part, les conséquences à l’égard des enfants, à savoir la responsabilité parentale (exercice de l’autorité parentale, résidence de l’enfant, droit de visite et d’hébergement) et une éventuelle pension alimentaire que l’un des parents doit verser à l’autre.

Dans ces situations internationales, et pour chacun des points ci-dessus cités, il conviendra en premier lieu d’identifier les juridictions compétentes et en second lieu la loi que ce juge appliquera. En effet, et comme il sera exposé tout au long de cet article, un juge peut tout à fait appliquer une loi étrangère.

Quel pays pour leur divorce ?

Afin de déterminer quel est le tribunal compétent et quelle loi sera applicable, il convient de se référer aux règles de droit international privé qui imposent d’examiner la situation en deux étapes essentielles.

Tout d’abord, il faudra déterminer quel est le pays dont la juridiction est compétente pour connaître du divorce. En effet, une fois cette compétence établie, elle peut influencer les compétences et la loi applicable aux autres aspects du divorce. Ensuite, il s’agit d’identifier la loi applicable à chacune des conséquences du divorce.

Concernant la compétence pour trancher le divorce, la France est notamment liée par le Règlement européen dit « Bruxelles II ter » : Règlement (UE) 2019/1111 du Conseil du 25 juin 2019 relatif à la compétence, la reconnaissance et l’exécution des décisions en matière matrimonial et en responsabilité parentale, ainsi qu’à l’enlèvement international d’enfants.

L’article 3 du Règlement prévoit des critères alternatifs, ce qui signifie qu’il suffit qu’un seul critère soit rempli pour que la juridiction de l’Etat membre concerné soit compétente. Par conséquent, peuvent être compétentes en vertu de cet article, les juridictions :

– D’un Etat membre sur le territoire duquel se trouve la résidence habituelle des époux ;
– La dernière résidence habituelle des époux dans la mesure où l’un d’eux y réside encore
– La résidence habituelle du défendeur ;
– En cas de demande conjointe, la résidence habituelle de l’un ou l’autre époux ;
– La résidence habituelle du demandeur s’il y a résidé depuis au moins une année immédiatement avant l’introduction de la demande ;
– La résidence habituelle du demandeur s’il y a résidé depuis au moins six mois immédiatement avant l’introduction de la demande et s’il est ressortissant de l’Etat membre en question ;
– Ou, enfin, de la nationalité des deux époux.

Il sera précisé que le Règlement ne peut donner compétence aux juridictions de l’Etat de New York mais uniquement à des juridictions d’un Etat membre de l’Union européenne.

Dans cet exemple, les époux sont de nationalité française et Madame VENUS vit en France depuis plus de 6 mois. Les juridictions françaises pourront donc être compétentes tant en raison de la résidence depuis plus de 6 mois de l’épouse en France, en sus de sa nationalité française, tant que sur la nationalité française commune des époux.

Si dans cet exemple Madame VENUS était finalement partie s’installer en Espagne et qu’elle y résidait depuis minimum un an, elle aurait eu le choix entre les juridictions espagnoles et les juridictions françaises. Cela peut notamment être important en matière de célérité de la procédure, puisque cela peut différer selon les pays.

Monsieur MARS pourrait également saisir les juridictions new-yorkaises selon le droit international privé de cet Etat. C’est alors qu’une « course à la juridiction » peut survenir, entre la France et New York. Quelles seront les premières juridictions saisies ? D’un point de vue stratégique, il sera important de saisir l’une ou l’autre des juridictions en premier.

Quid des obligations alimentaires ?

Qu’en est-il de la compétence relative aux obligations alimentaires entre les époux ? Ces obligations alimentaires peuvent être octroyées pendant la procédure de divorce ou à l’issue de celui-ci. Il est à noter que certains pays ne connaissent pas des obligations alimentaires pendant et / ou à l’issue du divorce.

Pour répondre à cette question, il faut se référer au Règlement dit « Aliments » applicable en matière d’obligations alimentaires. L’article 3 de ce Règlement prévoit des critères alternatifs ; il est donc possible de choisir la juridiction compétente, dès lors que le critère est rempli.

Aux termes de cet article, sont compétentes pour statuer en matière d’obligations alimentaires, les juridictions de l’Etat membre du lieu où le défendeur a sa résidence habituelle, ou la juridiction du lieu où le créancier a sa résidence habituelle, ou la juridiction qui est compétente pour connaître d’une action relative à l’état des personnes lorsque la demande relative à l’obligation alimentaire est accessoire à cette action, ou la juridiction qui est compétentes pour connaître d’une action relative à la responsabilité parentale lorsque la demande relative à l’obligation alimentaire est également accessoire à cette action.

Dans notre exemple, Madame VENUS a donc saisi les juridictions françaises en raison de la nationalité française commune des époux et/ou de sa résidence en France depuis plus de 6 mois. Les juridictions françaises seront à nouveau compétentes, dans la mesure où la demande relative aux obligations alimentaires est accessoire à l’action en divorce.

Cette volonté de confier l’ensemble des volets du divorce à une même juridiction vise à éviter la dispersion du contentieux entre plusieurs pays. L’objectif est de centraliser les questions liées au divorce devant un seul juge.

Pour Vénus et Mars, quelle loi sera appliquée par le Juge français ?

Ces développements conduisent à présent à examiner la question cruciale de la loi applicable aux différents aspects du divorce.

Si les juridictions françaises sont compétentes pour connaître de votre divorce et de ses conséquences, il est possible que le juge français applique la loi de l’Etat de New York, ou d’un autre pays, à certaines de ces conséquences.

Il est essentiel pour vous d’identifier la loi applicable aux différentes conséquences du divorce afin de mieux appréhender vos droits et vos devoirs. En effet, les conséquences juridiques attachées à ces questions varient – parfois drastiquement – d’une loi à une autre.

En France, la loi applicable au prononcé du divorce – c’est-à-dire au fondement juridique de votre divorce – est régie par le Règlement européen dit « Rome III ». Au terme l’article 8, la loi applicable, à défaut de choix de loi par les époux, est celle de l’Etat de la résidence habituelle des époux, à défaut, de leur dernière résidence habituelle si celle-ci a pris fin il y a moins d’un an, à défaut, de leur nationalité commune et, à défaut, de la juridiction saisie.

Dans cet exemple, Madame VENUS et Monsieur MARS résidaient habituellement à New York avant leur séparation. Par suite de cette séparation, l’épouse a décidé de rentrer en France, il y a six mois. La résidence habituelle aux Etats-Unis ayant pris fin il y a moins d’un an avant l’introduction de la procédure de divorce par l’épouse et Monsieur MARS y résidant encore, le premier critère de rattachement du Règlement trouve à s’appliquer. Le prononcé du divorce des époux sera donc soumis à la loi de l’Etat de New York.

La détermination de la loi applicable aux obligations alimentaires entre époux et à l’égard des enfants est soumise au Protocole de La Haye sur la loi applicable aux obligations alimentaires. En vertu de l’article 3, la loi applicable aux obligations alimentaires est celle de l’Etat de la résidence habituelle du créancier d’aliments.

Dans ce cas, Madame VENUS ayant suivi son époux à New York pour les besoins de sa carrière, il est possible de supputer qu’elle sera créancière des pensions alimentaires. Dès lors, l’épouse ayant établi sa résidence habituelle en France depuis 6 mois, la loi française sera applicable aux obligations alimentaires entre époux, mais également à l’égard de l’enfant. Malgré certaines convictions et dans bien des situations, le juge français applique les dispositions d’une loi étrangère. Il est donc important de se renseigner avant tout projet d’expatriation ou en cours d’expatriation afin de prévenir toute difficulté ultérieure et protéger ses proches.

Cet article décrypte les règles applicables en cas de désaccord entre les époux dans le cadre d’un divorce.

Il est aussi possible en France de divorcer à l’amiable lorsque les époux ont trouvé un accord tant sur les conséquences du divorce entre eux qu’à l’égard des enfants. Il existe alors deux possibilités, la première, le divorce « par consentement mutuel » et le second « la requête conjointe ». Lorsqu’il y a une situation internationale et afin de garantir la bonne circulation du divorce et de ses effets, il est généralement privilégié la seconde option.

Il est possible, sous certaines conditions et à l’exception de certains domaines, désigner en amont – ou en cours de procédure – les juridictions compétentes et la loi applicable aux différents aspects de votre divorce et de votre vie familiale ce que le cabinet CM&A – Chauveau Mulon & Associés vous conseille vivement afin de préempter toute difficulté en cas de séparation.

Pour en savoir plus sur les questions de divorce à l’international, contactez-le cabinet CM&A – Chauveau Mulon & Associés.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

[Vidéo] Investir dans l’immobilier en Floride en 2024/2025

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Lors de ce webinaire, Brigitte Benichay, professionnelle de l’immobilier depuis plus de 30 ans, vous partagera quelques conseils sur les meilleures manières de maximiser votre rentabilité locative.

Elle abordera également les évolutions du marché et expliquera le principe de “return on” versus “return off”.

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Coralie Fargeat, la réalisatrice du film évènement The Substance : « J’ai eu un vrai choc en découvrant Los Angeles »

Récompensé du prix du meilleur scénario au dernier Festival de Cannes, « The Substance » est le film phénomène de cette fin d’année. Un film qui raconte l’histoire d’Elisabeth – jouée par Demi Moore -, une ancienne vedette d’Hollywood reconvertie en présentatrice d’une émission télévision d’aérobic et considérée trop âgée pour continuer. La découverte d’une substance mystérieuse va lui permettre de créer une version d’elle-même plus jeune et plus belle. Un miracle de beauté au lourd prix à payer…

À la fois haletant, dérangeant, drôle, trash, le film réalisé par la Française Coralie Fargeat explore ainsi l’obsession universelle pour la jeunesse éternelle. Un thriller à suspense, chargé en hémoglobine, inspiré des genres fantastique, épouvante et gore, et qui connaît depuis sa sortie, en septembre dernier, un véritable succès au box-office.

Le cinéma, « l’art de la triche »

Invitée du Consulat de France à Los Angeles il y a quelques jours, la réalisatrice revenait pour French Morning sur sa fascination pour Los Angeles, ville dans laquelle elle a commencé à écrire le scénario du film. « J’ai eu un vrai choc en découvrant Los Angeles, confesse Coralie Fargeat. Je pensais que je détesterais mais j’ai adoré cette ville. La culture du cinéma est partout, on rencontre ici à chaque coin de rue quelqu’un qui travaille dans l’industrie. Il y a quelque chose de magique ici. Après la sortie de mon premier film “Revenge”, j’ai pu m’accorder quelques mois dans le quartier de Silver Lake, m’immerger, comprendre et commencé au LAMILL Coffee à écrire les premières scènes de “The Substance”. »

Bien que tourné en France, sur la Côte d’Azur, le film transporte dans un décor de rêve et de palmiers rappelant étrangement Los Angeles. « Outre les raisons financières relatives à un tournage aux États-Unis, ce n’est pas le vrai Los Angeles qui m’intéressait, mais plutôt la recréation symbolique et décalée de son univers, commente-t-elle. Le film parle de symbole. L’obsession de la jeunesse et de la beauté sont des sujets universels, et ancrer cela dans le Sud de la France est mon interprétation et ma vision personnelle. Et puis, le cinéma est aussi l’art de la triche. Si certains s’imaginent que le film a été tourné à LA, tant mieux ! Faire croire, jouer avec les faux-semblants, tout cela fait partie de l’artisanat du cinéma que j’aime. »

Le bon moment pour Demi Moore

Tête d’affiche du film aux côtés de l’actrice Margaret Qualley, la comédienne Demi Moore, aujourd’hui âgée de 62 ans, crève littéralement l’écran . « La participation d’une actrice relève d’un ensemble de circonstances, du timing, de l’envie, de la rencontre, poursuit Coralie Fargeat. Demi représente le symbole de l’actrice hollywoodienne, et c’est cela que je cherchais. J’ai longtemps pensé qu’elle n’accepterait pas mais lorsqu’on lui a envoyé le scénario, elle était à ce moment de sa vie, en pleine réflexion sur ces questions du jeunisme, du vieillissement… Elle avait envie de jouer avec son image, de prendre le risque et de se confronter à son destin.  »

Fascinée par le cinéma américain depuis sa tendre enfance, la réalisatrice confie avoir été influencée par toute la génération des films des années 80 et 90. « Je suis une enfant de Stars Wars et d’Indiana Jones, dit-elle. Tout le cinéma d’aventures, de science-fiction, les westerns aussi, m’ont fait rêver. Jeune, je n’étais pas super à l’aise dans la vraie vie, et ces films m’ont donné envie de vivre et de m’exprimer. Mon premier court-métrage était d’ailleurs un remake de Stars Wars. Le cinéma plus complexe et plus noir de David Lynch ou David Cronenberg m’a ensuite fasciné et complété mon bloc de références. »

En compétition aux Golden Globe

Concourant aux prochains Golden Globe Awards dans la catégorie « comédie/musical » – une catégorie laissant perplexe fans et professionnels – et pressenti pour les Oscars, le film « The Substance » connaît un joli succès au box-office depuis sa sortie avec plus de 70 millions de dollars de recettes enregistrées (pour un budget estimé à 18 millions de dollars). Un parcours qui ravit, à l’évidence, la réalisatrice.

« Quand on fait des films, on a envie d’être vu, d’être aimé, que ce que l’on créé rencontre le public, dit-elle. Il y a une véritable émotion de voir que ce film résonne, déclenche des conversations, des débats, voire des blagues… les ingrédients qui font qu’un film marque les esprits. “The Substance” parle de nos peurs de disparaître, et que tout se termine. C’est la même chose pour les films. L’envie que les gens s’en souviennent, l’envie de durer est naturelle. Et c’est pour cela que je fais ce métier. »

Adrien Frier, le Consul général de France à Los Angeles, et la réalisatrice Coralie Fargeat. © Christophe Ortega

Au milieu d’une centaine de personnes venues la rencontrer à Los Angeles, Coralie Fargeat prit le temps d’échanger avec le public pendant plusieurs heures, tout ce petit monde étant invité à déguster champagne mais aussi boudin et aligot, des plats en clin d’œil à certaines scènes du film. Parmi ses premiers admirateurs, le nouveau Consul général de France, Adrien Frier, cinéphile et amoureux du cinéma américain – « des grandes épopées de Stars Wars, Alien ou Indiana Jones, aux films de Sofia Coppola et Quentin Tarantino » -, confiait sa fascination pour l’esthétisme poussé du film.

« Un esthétisme qui s’impose au-delà même des images dérangeantes et parfois difficiles à regarder, dit-il. Une sorte d’anti-portrait de Dorian Gray et une réflexion très stimulante sur l’âme et le corps. Plus globalement, ce film fait partie de la nouvelle scène cinématographique française à l’audace incroyable, aux histoires captivantes et à la réflexion pertinente. Son message sur les dérives de la société et les violences que peuvent subir les femmes est important à comprendre. »

Des Apéro-mixers franco-américains pour booster le secteur de l’hospitalité aux États-Unis

Le jeudi 14 novembre, plus d’une cinquantaine de professionnels de l’hôtellerie, de la restauration, des métiers de bouche et de la boisson, se sont retrouvés à One65 à San Francisco pour L’Apéro-mixer, une soirée de networking organisée par la toute nouvelle FAHGA, la French American Hospitality and Gastronomy Association. « Notre rôle est de connecter les gens, on sait qui doit parler à qui », confie Pierre Bée, fondateur de l’association. « Nous limitons volontairement le nombre de participants pour garder un côté intimiste et favoriser les discussions. »

En 2016, Pierre Bée lançait L’Apéro, des rencontres visant à promouvoir la convivialité à la française, sans aucun autre but que de passer un bon moment ensemble. « J’ai créé une association 501(c)(3), la FAGHA, pour structurer ces événements. Suite au Covid, j’attendais de voir quand les gens seraient prêts à se revoir de la sorte, mais certains restaient frileux, d’autant que l’Apéro drainait beaucoup de monde. J’ai alors décidé de relancer ces rencontres, mais en leur donnant un but professionnel afin de rassembler les professionnels de l’hospitalité. »

Après San Francisco et Napa, L’Apéro s’exporte à New York et au Texas

Ces Apéro-mixers ont vite trouvé leur public, et après San Francisco, se développent aussi dans la région de Napa. En octobre, le premier Apéro Mixer a eu lieu à New York, et le prochain est prévu pour janvier. « Nous allons aussi lancer ces événements au Texas début 2025, avec un premier Apéro-mixer à Dallas en janvier, et nous tournerons entre cette ville, Houston et San Antonio. J’envisage également de développer le même concept à Los Angeles et Miami l’année prochaine, et je cherche des partenaires locaux pour le faire. »

Pierre Bée, le fondateur de la FAGHA. © Frédéric Neema

Le véritable catalyseur de ces rencontres a été la crise sanitaire : presque cinq ans après le début de la pandémie, le secteur de l’hospitalité peine à rebondir, en particulier à San Francisco, comme en atteste les fermetures récentes de Café Bastille, après 35 ans sur Belden Lane, ou Aphotic, pourtant récemment étoilé par le Guide Michelin. « Comment contribuer au renouveau et au relancement des activités économiques de ces acteurs ? En s’entraidant et en communiquant, on peut repartir. L’Apéro Mixer a pour but de faciliter ces rencontres. »

Favoriser les échanges franco-américains

Pour le moment, la majorité des participants aux Apéros-mixers sont français, mais Pierre Bée espère que ces rencontres attireront de plus en plus d’Américains : « Dans l’idéal, j’aimerais avoir 50% de Français, 50% d’Américains, afin de favoriser les échanges entre entrepreneurs des deux pays. On a généralement un renouvellement d’environ la moitié des participants à chaque événement, ce qui montre une belle vitalité de cette communauté grandissante. »

Les rencontres grand public de la FAHGA ont repris au printemps 2024, notamment lors du Concours du Meilleur Croissant SF organisé par French Morning en mai dernier, et le prochain Apéro est prévu le samedi 14 décembre au bar Elements de One65, avec DJ Frenchy le Freak aux platines. Le thème ? Noël ! Ugly sweaters ou costume de Père Noël seront les bienvenus pour faire la fête de 8pm à 1am. Billets.

Grand Brasserie, le restaurant français XXL de Grand Central

C’est un lieu qu’on dirait tout droit sorti d’un imagier parisien des années 20. Dorures et grand lustre baroque, tables mange-debout, long bar en zinc et miroirs au mur dans la première salle. Plus intimiste et chaleureux, photos en noir et blanc et alcôves aux banquettes rouges dans la deuxième. Pénétrer dans Grand Brasserie, c’est voyager à moindres frais. Un aller-retour direction le Paname arty-chic, la touche bling new-yorkaise en plus, le bilan carbone en moins. Pas étonnant donc que cette nouvelle « brasserie » (il n’est évidemment pas question de brasser de la bière ici…) ait installé ses quartiers à Grand Central, la gare iconique de Manhattan.

La deuxième salle plus cosy de Grand Brasserie. © Géraldine Bordère

En lieu et place de City Winery dans le Vanderbilt Hall, Grand Brasserie est un projet grandiose comme seuls les Américains savent en concevoir. 1500 mètres carré, 400 couverts, une hauteur sous plafond digne de Notre Dame de Paris, et une ouverture 7 jours sur 7, 365 jours dans l’année, de 5:30am à 2am. Les chiffres de ce paquebot de la restauration donnent le vertige.

Grand Central, la gare iconique de Manhattan. © Géraldine Bordère

À l’initiative de ce bistrot XXL : un groupe de restauration américain, le Vizz Group, dirigé par Rick Blatstein, un magnat de l’hospitality bien connu puisqu’avant ce projet, il s’était séparé de son empire, OTG eatery, qui comptait plus de 350 établissements dans les terminaux d’aéroport à travers les États-Unis.

Dans l’assiette, très élégante, porcelaine et liseré rouge, ça donne des plats bistrotiers bien de chez nous (avec des prix qui le sont forcément moins) : escargots en persillade, vichyssoise, pâté en croûte pour les hors d’œuvres (on valide totalement ce terme suranné et pompeux délaissé depuis des lustres dans nos adresses de quartier), sole meunière, moules-frites, confit de canard et classiques croque-monsieur du côté des « entrées » (comprenez « plats », dommage de ne pas avoir francisé le menu jusqu’au bout) mais aussi une sélection de charcuteries et des viennoiseries histoire de se sustenter à chaque moment de la journée.

Menu
Le menu de Grand Brasserie. © Géraldine Bordère

Ce jour-là, on a opté pour la frugalité. Aka une omelette dodue au comté fondant à 19$. En bon français, on s’apprêtait à user de notre penchant pour la critique. Mais force est d’avouer que cette omelette bien balancée nous a retournés. Légèrement soufflée, sans coloration (le signe d’une omelette réalisée dans les règles de l’art), parfaitement oblongue, moelleuse mais pas dégoulinante, égayée d’une salade verte, on avait envie de féliciter le chef, Guillaume Thivet, qu’on imagine biberonné à l’école Escoffier. Avant Grand Brasserie, ce dernier avait fait ses armes chez Bouley, à la Brasserie Les Halles et à La Grande Boucherie avant de prendre les commandes de Verōnika à Fotografiska, restaurant qui a fermé avec le déménagement de ce temple de la photographie.

L’omelette au comté. © Géraldine Bordère

Côté boissons, le mixologiste Vito Centrone a imaginé une carte de cocktails innovante à l’image de La Vie En Rose, breuvage au nom évocateur à base de vodka et d’eau de rose ou du Now or Never, un mojito original infusé à l’hibiscus et à la lavande.

Grand Brasserie est un endroit pratique et impressionnant pour dîner, déjeuner ou goûter. Le genre d’endroit où l’on vient patienter seul avec plaisir avant d’attraper son train mais aussi où l’on donnerait volontiers rendez-vous à un ami pour une pause déjeuner improvisée. D’autres s’y attableront dans un coin discret pour des discussions professionnelles et les derniers resteront accoudés au bar devant un écran qui diffuse un match de football américain. Chacun y trouvera donc son bonheur et, détail qui a son importance dans une ville comme New York où chaque sortie au restaurant se prévoit des semaines à l’avance, nul besoin de réserver étant donné le nombre de tables disponibles.

Les Champs du Sud de Daphné Jouanneteau, des « ponts » entre New York et l’Aveyron

Pas grand-chose ne semble a priori plus éloigné de New York que l’Aveyron. Ce département rural du sud de la France, perdu quelque part entre Toulouse et Montpellier, n’offre pas tout à fait la même vie, citadine et effervescente, que celle de la mégalopole américaine. Et pourtant, une Française originaire de ce coin de Métropole s’est mis en tête de « construire un pont entre ces deux mondes ».

Daphné Jouanneteau vit dans la Grosse Pomme depuis une douzaine d’années mais c’est dans l’Aveyron qu’elle a grandi. Elle vient de créer « Les Champs du Sud », une structure qui va amener l’Aveyron à New York et vice versa. « C’est une invitation à faire découvrir notre sud de la France aux New-Yorkais, explique-t-elle. Il s’y passe énormément de choses mais les gens, même en France, ne le savent pas forcément. Quand je suis revenue passer un peu de temps à Rodez après le Covid, je n’ai pas reconnu l’endroit où j’avais grandi. Il y a tout un tas de jeunes qui sont venus ou revenus y vivre, et y ont créé des restaurants, des vignobles, des fermes… »

Daphné Jouanneteau espère, avec Les Champs du Sud, amener un peu d’Aveyron à New York, et vice-versa.

Alors, la jeune New-Yorkaise s’est mis en tête de promouvoir et valoriser les personnes qui changent le visage de ce territoire pas comme les autres, éparpillé entre l’Aubrac au nord, le Larzac au sud et les Bastides du Ségala à l’ouest. Daphné Jouanneteau a commencé par organiser un week-end aveyronnais au Frog Wine Bar, un bar de Bed-Stuy (Brooklyn). Au programme, quelques spécialités culinaires du département, notamment l’incontournable Aligot, accompagné de saucisses et de farçous (galettes de farce). Deux Aveyronnais, propriétaire d’un restaurant à Rodez pour l’un (Luc Pourrat, avec La Maison) et d’une ferme pour l’autre (Guillaume Méjane), étaient aux fourneaux pour l’occasion. Des agapes amenées à se renouveler dans le futur.

Une expérience baptisée « Rural Therapy »

Bientôt, dès l’été prochain pour le voyage inaugural, elle glissera dans ses valises une vingtaine de chanceux qui iront passer une semaine dans l’Aveyron (renseignements et réservations ici). Daphné Jouanneteau, qui travaille depuis plus d’une décennie dans l’événementiel et l’hospitalité, évoque une « expérience » plutôt qu’un voyage, qu’elle appelle « Rural Therapy ». « Je connais l’Aveyron et j’ai accès à des moments pas ouverts à tout le monde, explique-t-elle. Je souhaite faire découvrir mon département aux New-Yorkais par des lieux hors des sentiers touristiques : un dîner dans une ferme avec un chef local par exemple. Le Covid a provoqué un changement dans la façon dont les gens voyagent : ils veulent découvrir des endroits perdus, ils veulent vivre quelque chose de différent. » 

Un week-end organisé au Frog Wine Bar, à Brooklyn, a permis aux New-Yorkais de faire connaissance avec des vins aveyronnais et le célèbre aligot.

Et pour cela, rien de mieux que l’Aveyron. Le département a conservé son charme rural et cette authenticité typiquement française qui plaît tant aux Américains. « Quand je dis que je suis du Sud, tout le monde me demande : Saint-Tropez ?, plaisante Daphné Jouanneteau. Mais quand je reviens en France et que je poste des photos sur mes réseaux, les gens me disent “ça a l’air génial !”. » L’Aveyron est le département qui possède le plus grand nombre (onze) de lieux recensés dans le classement du label des Plus Beaux Villages de France. « Je ne veux pas juste amener quelques New-Yorkais dans l’Aveyron, conclut Daphné Jouanneteau. Je veux créer un lien entre ces deux territoires ». Qui ne sont peut-être pas si éloignés que cela en définitive.

Le DJ Sébastien Léger à San Francisco

On ne présente plus Sébastien Léger. Depuis plus de 30 ans, il est sur le devant de la scène house, en tant que DJ et producteur. Inspiré par Michaël Jackson, Daft Punk ou encore Laurent Garnier dans sa jeunesse, il a su développer son propre style, et remixe des classiques de main de maître. Depuis le début des années 2000, il a sorti de nombreux singles et albums sous plusieurs labels renommés tels que Mistakes Music, Toolroom Records et Pryda Friends.

Véritable globe-trotteur, il promène ses platines partout dans le monde. Son concert en 2020 au pied de la pyramide de Gizeh est resté dans les annales avec plus de 4 millions de vues.

Sébastien Léger sera en concert le vendredi 13 décembre au night club Madarae de San Francisco.

Les expos à voir absolument cet automne-hiver à Los Angeles

Simone Leigh et Magdalena Suarez Frimkess au LACMA

Exposition Simone Leigh au LACMA. © Timothy Schenck/LACMA

Née en 1967 à Chicago, l’artiste Simone Leigh connaît une belle notoriété depuis qu’elle a été la première femme artiste noire américaine à prendre possession du pavillon américain à la biennale de Venise en 2022. S’inspirant d’une exposition coloniale sordide de 1931, dans laquelle différentes métropoles européennes avaient exhibé l’architecture de leurs colonies, elle avait transformé le pavillon américain en cabane africaine, et posé au milieu de la cour une gigantesque tête de femme tressée. À New York, c’est sa Maison de Briques qui fut la première œuvre d’art commissionnée pour la High Line Plinth, en 2019.

Ses sculptures montrent des femmes noires solides, plus grandes que nature, véritables piliers de la société, mais aussi anonymes, distantes, utilisées comme on utiliserait un outil (femme cuillère), purement décoratives parfois. Tant les formes qu’elle utilise (les pastèques, utilisées comme moule, sont un terme raciste longtemps utilisé à l’encontre des noirs), que les matériaux (paille raphia, coquillages qui étaient utilisés pour le troc sur le continent africain) construisent ce qu’elle appelle une « auto-ethnographie » de la femme noire. Jusqu’au 20 janvier 2025 au Los Angeles County Museum of Art, 5905 Wilshire Blvd.

Magdalena Suarez Frimkess au LACMA. © Museum Associates/LACMA

Également exposée au LACMA, Magdalena Suarez Frimkess est une artiste nonagénaire née au Venezuela qui crée des objets en céramique qu’elle illustre avec des caractères de dessins animés. Ses objets, moulés sans tournette de potier, sont imparfaits – tout comme les dessins qui les illustrent – ces icones de la popculture que sont Mickey, Minnie, Felix le chat ou encore le Condorito (un petit condor très populaire chez les jeunes chiliens). Les œuvres de Suarez Frimkess sont un mélange inattendu entre la poterie, une des formes d’art les plus anciennes, et la culture de masse. Car pour l’artiste, les dessins animés sont un langage universel qui a toute sa place dans un panthéon du XXe siècle. « Magdalena Suarez Frimkess: The Finest Disregard », jusqu’au 5 janvier 2025 au Los Angeles County Museum of Art, 5905 Wilshire Blvd.

« Diane von Furstenberg : Woman Before Fashion » au Skirball Cultural Center

L’exposition dédiée à Diane von Furstenberg à Los Angeles. © Skirball Cultural Center

C’est l’exposition fashion de cette fin d‘année à Los Angeles. La créatrice de mode Diane von Furstenberg, d’origine belge et installée à New York, invite, après Anvers et New York, son exposition itinérante à Los Angeles au musée Skirball Cultural Center. Inaugurée en octobre autour d’un parterre de stars – de Cindy Crawford à Jessica Alba en passant par Lauren Sanchez -, l’exposition présente 75 pièces issues des archives de la marque.

Incontournable de l’expo, la robe portefeuille inventée en 1974, se décline sous toutes les coutures, et nombreux imprimés inspirés par la nature, l’art et la liberté avec quelques modèles phares zébrés ou en hommage au peintre Jackson Pollock et à Andy Warhol. Se découvrent aussi des souvenirs personnels de la créatrice, de son immigration aux États-Unis à ses unes de magazines jusqu’à ses nombreux travaux de philanthropie. D’astucieux miroirs et un escalier final où prendre la pose de star concluent une exposition prévue pour durer jusqu’au 31 août 2025. Au Skirball cultural center, 2701 N. Sepulveda Blvd.

« Best in Low » au Petersen Automotive Museum

L’exposition « Best in Low » et son modèle star Chevrolet Impala 1958. © Petersen Automotive Museum

Programmée jusqu’en mai 2025 au Petersen Automotive Museum, cette exposition est tout entière dédiée à la culture Low Rider. Un mouvement apparu au début des années 50 aux États-Unis, et destiné à transformer de vieilles voitures (principalement des modèles Chevrolet) en véritables œuvres d’art. Lancé par la culture chicano (les mexicano-américains), puis repris par le mouvement hip-hop et rap de la West Coast, la tendance du Low Rider s’expose ici autour de modèles tout simplement délirants.

Soignées jusqu’au tout petit détail, peintes avec précision dans les coloris les plus flashy, ornées de portraits de familles ou d’animaux du capot jusqu’aux rétroviseurs, couvertes de velours (voir l’exemplaire hommage aux casinos et à Las Vegas) et de chrome, les voitures exposées remettent sous les projecteurs les passions extrêmes des fanas du style Low Rider.

À voir également dès le 23 novembre prochain, l’exposition « Cars are beautiful : Mr Brainwash @ the Petersen », une exposition de peintures et sculptures de l’artiste français basé à Los Angeles, Thierry Guetta, alias Mr Brainwash. Jusqu’à mai 2025 au Petersen Automotive Museum, 6060 Wilshire Blvd.

Écrit avec Alexis Chenu

À Los Angeles, Candlelight passe à l’heure française

À l’occasion de l’ouverture du Sofitel Los Angeles à Beverly Hills, l’événement populaire Candlelight – des concerts éclairés par des milliers de bougies et ouverts au public – dédiera sa soirée aux musiques françaises.

Organisé le mercredi 18 décembre prochain, « Candlelight x Sofitel : French Icons from Edith Piaf to Aya Nakamura » proposera deux rendez-vous à 6pm et 8:30pm avec toast au champagne et dîner possible au sein de l’hôtel après le concert.

Au programme de cette nuit romantique, quelques grands classiques de la musique française interprétés par un quatuor de violonistes et violoncellistes réunis dans un décor éclairé à la lueur de bougies, débutant avec « La vie en rose » d’Edith Piaf et passant par Serge Gainsbourg, France Gall, Charles Aznavour, Daft Punk, Stromae, Jain, Phoenix ou encore Aya Nakamura.

Adrien Frier, nouveau Consul à LA : « Les Jeux Olympiques de 2028 promettent des expériences incroyables et inédites »

En place depuis trois semaines, Adrien Frier, 41 ans, vient de succéder à Julie Duhaut-Debos au poste de Consul général de France à Los Angeles. Après une carrière notamment marquée par des passages en cabinets ministériels où il fut tour à tour conseiller diplomatique aux Affaires Européennes, aux Affaires étrangères et aux Affaires stratégiques au sein du ministère de Catherine Colonna, le nouveau Consul vient d’entamer son mandat tambour-battant.

Un poste très convoité

« Jusqu’à la fin du mois de décembre, mon agenda est bouclé, annonce-t-il. Pour la première fois de ma carrière, je suis en première ligne et le défi s’annonce excitant. Les premières semaines sont consacrées à rencontrer les Français de ma circonscription, l’ensemble des acteurs de l’économie, les conseillers consulaires, les alliances et différents partenaires, avec l’envie irrésistible de tout connaître et tout découvrir, le Nevada, le Colorado et l’Arizona, San Diego et le Nouveau-Mexique, des territoires qui font partie de la circonscription du consulat. »

Investi depuis ses années Sciences Po par l’envie de servir l’intérêt général – « un sentiment bien nourri par mes parents, ma mère (ndlr Nicole Belloubet, ancienne Garde des Sceaux et ex-ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse), et mon père, décédé en 2005, qui fut professeur de droit » -, le diplomate arrive à Los Angeles aux côtés de son épouse et ses deux jeunes enfants, heureux de vivre une « nouvelle aventure ». « Après l’ascension du Kilimandjaro cet été, un cadeau de mon épouse pour mes 40 ans, un autre challenge m’attend. Un poste qui m’a fait rêver, plus jeune, en lisant les récits de Romain Garry. »

Préparer les JO avec les entreprises françaises

Venu à deux reprises à Los Angeles dans le passé – « une ville qui m’avait laissé une étrange impression, où les repères sont bousculés » -, le nouveau Consul se dit désormais prêt à confronter sa vision et ses lectures de James Ellroy et John Steinbeck à la réalité. « Le poste de Consul général à Los Angeles est aujourd’hui le plus demandé au sein du Ministère. Cette nomination va me permettre de toucher directement à la problématique du service aux français, et d’agir sur de nombreux champs, à la fois économiques, culturels, scientifiques. LA est le cœur du soft power américain. C’est ici que se fabrique l’image des États-Unis. Et les prochains événements qui vont avoir lieu, dont les Jeux Olympiques de 2028, promettent des expériences et des actions incroyables et inédites. »

Le Consul général Adrien Frier à la rencontre des Français de LA lors du brunch du TAFFF. © Christophe Ortega

Titulaire, entre autres, d’une maîtrise en droit, gestion et économie du sport, Adrien Frier promet de s’engager pleinement pour ces J.O. « Le mouvement est déjà engagé et nous allons déployer toutes nos ressources pour développer une coopération étroite entre la France et les États-Unis. Une coopération qui doit aller au-delà du sport, et s’intéresser à l’économie, à l’éducation, au divertissement, à l’innovation… ». Outre la recherche de lieux iconiques – un Club France, un centre de performance olympique –, le Consul s’attèlera dans les prochaines semaines à l’accueil et la rencontre des représentants du sport français, et au soutien des entreprises françaises, notamment celles de la logistique et de la mobilité qui, selon lui, « ont une carte à jouer autour de LA 2028. »

Thématique chère au nouveau Consul général, le soutien aux entreprises, et notamment celles de la tech feront partie des autres priorités. « La Californie du Sud est le 4e système tech au monde. Et beaucoup de jeunes Français arrivent aujourd’hui dans notre circonscription dans les secteurs de la tech, de l’animation, du jeu vidéo… Ces sujets m’intéressent, ils préfigurent le monde de demain. Avec le développement récent de la Chambre de commerce franco-américaine de Los Angeles (ndlr notre article sur la FACC California SF-LA), notre circonscription compte aujourd’hui un acteur supplémentaire pour promouvoir les intérêts économiques français. À nous de tirer dans le même sens ! ».

Inciter les Français à s’inscrire au registre consulaire

D’autres chapitres devraient également être mis en avant lors de cette mandature, avec une attention nouvelle portée à la gastronomie française; le lancement de nouveaux événements et projets culturels via la Villa Albertine, la nouvelle institution dédiée aux arts et aux idées; et enfin l’amélioration du service public aux Français de la circonscription.

Ce dernier chapitre représente un enjeu considérable, poursuit-il. Notre circonscription couvre des territoires immenses, avec des compatriotes vivant parfois à 3 heures d’avion de Los Angeles. Nous réfléchissons bien entendu à la modernisation et au renforcement de la digitalisation de nos services, à la simplification des procédures et à la multiplication des délocalisations temporaires de nos activités à certains moments de l’année via nos tournées consulaires.

Concernant la gestion actuelle du renouvellement des passeports, Adrien Frier reconnaît un fonctionnement aujourd’hui à flux tendu des services associés, une situation liée notamment à la problématique du comptage des Français et à leur inscription au registre des Français de l’étranger. « Aujourd’hui seuls 25.000 de nos compatriotes y figurent, alors que nous estimons à plus de 70.000 leur nombre réel au sein de la circonscription, développe le Consul. Le développement de nouvelles actions, pour la promotion de l’inscription au registre consulaire, permettra de partager les nouvelles réalités démographiques auprès des services de l’État et, nous l’espérons, d’augmenter nos moyens humains pour mieux gérer les flux de demandes. »

Sur le volet social, Adrien Frier s’engage, comme ses prédécesseurs à poursuivre les actions mises en place, dont l’allocation de bourses aux étudiants scolarisés dans les établissements de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger). « Un budget important y est alloué chaque année, d’environ 2,5 millions de dollars, qui permet d’accompagner, sur critères sociaux, une centaine d’étudiants français inscrits au registre consulaire, précise-t-il. Nous aidons aussi les personnes âgées dans le besoin avec le versement de revenus mensuels minimaux (environ 925 euros par mois), venons en appui auprès des citoyens français qui font ponctuellement appel à nous, assistons les douze prisonniers français de longue durée… Ces prochaines années, de nouvelles actions auront lieu autour d’événements caritatifs organisés en collaboration avec les restaurateurs et les artistes français de la circonscription. Des événements destinés à lever de nouveaux fonds et à déclencher de nouvelles actions. »