Comment l’innovation et la technologie peuvent-elles avoir un impact social positif ? C’est la question que se posera le réseau French Tech le dimanche 10 mars lors d’un événement inédit au Palm Door on Sixth à Austin: une conférence-débat baptisée “The French Tech4Good”, en marge de SxSW. Elle se penchera sur les cas de la France et d’Austin comme foyers d’innovation pour le bien social.
La conférence sera animée par Henri Jeantet, co-fondateur d’Inconnus, une société de conseil en stratégie et innovation business, et sera ouverte par le consul de France à Houston Alexis Andres et le maire-adjoint de Marseille Didier Parakian.
Plusieurs personnalités du monde de l’innovation interviendront: la directrice de la French Tech Mission Kat Borlongan, le directeur de l’innovation stratégique et de la planification chez DELL Christophe Daguet, le directeur marketing, digital et innovation de RATP Dev Cyrille Giraudat, la co-fondatrice et cheffe des opérations de Konexio Binta Jammeh et le PDG de Linagora Alexandre Zapolsky.
Le groupe de rock indépendant parisien Stuck in the Sound montera sur scène à 8pm pour un intermède musicale. L’évènement est gratuit et ouvert à tous.
French Tech4Good: une conférence sur l'impact social de la tech à Austin
Pour Code For Fun, un premier gala et des ambitions
Après cinq années d’existence, l’association Code for Fun fait appel à la générosité des techies de la Silicon Valley. L’association, qui milite pour l’apprentissage de l’informatique chez les 5-18 ans organise son premier gala. Cela se passe au Mitchell Park Community Center samedi 9 mars.
A l’occasion de cet événement minutieusement pensé par Servane Demol (fondatrice de Code for Fun), Laure Tuchscherer (bénévole) et Hélène Gsell (membre de l’association et chargée de développement), une soixantaine d’invités seront réunis. Outre l’aspect financier, l’équipe de Code for Fun veut éveiller les consciences sur un manque éducatif en matière de technologie. “On a fait un constat: de nombreux élèves quittent le High School sans jamais avoir été exposés ou éduqués au fonctionnement d’un ordinateur. Ces élèves ont grandi dans la région même où Steve Jobs, Mark Zuckerberg et autres se sont enrichis grâce à la technologie. Pourtant, ils ne sont pas plus favorisés qu’ailleurs”, s’alarme Hélène Gsell.
Grâce à l’argent levé lors du gala, Code for Fun espère multiplier ses interventions dans le scolaire en formant davantage de professeurs dans les écoles de Title 1 (East Palo Alto, East Menlo Park, Hayward, San Jose…). L’association espère également accroître ses nombres de visites dans ces établissements pour garantir le succès des cours qu’ils y donnent. Elle veut aussi créer des labos sur la tech et soutenir financièrement les cours qu’elle dispense gratuitement chaque samedi à l’école 42 à San Francisco.
Sur le long terme, l’association s’est fixée deux objectifs. “Parmi nos missions, il y a réduire le gender gap. On veut que les femmes actives de demain s’éveillent dès à présent au Computer sciences. Il y a un vrai écart qui peut se réduire si on casse les clichés, explique Hélène Gsell. La seconde, c’est de compenser le fossé qui existe entre école publique et privée en rendant accessible l’apprentissage d’outils technologiques. C’est par exemple nos heures de cours à l’école 42. Certains élèves peuvent valider cette matière en AP pour éviter de le faire à l’université. Sur 150 participants l’an dernier, 10 l’ont fait.”
Pour les épauler lors de ce premier événement caritatif, Code For Fun pourra compter sur le soutien de quatre intervenants: Vivek Ravisankar (CEO de Hacker Rank) Britta Cox (fondatrice de la marque Aquis), Mark Loundy (professeur spécialisé dans la Technologie au Cupertino School District) et Caryn Brandon (fondatrice de ItouchUp). Chacun d’entre eux donnera un discours d’une dizaine de minutes au fil de la soirée dans un décor particulier: celui de la saga Matrix.
Un "Grand Débat" avec Marlène Schiappa à New York
De passage à New York pour participer à la conférence “Women in Business”, la Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa participera à une réunion du Grand Débat National le mardi 12 mars dans les locaux du consulat de France. Les inscriptions sont ouvertes.
L’événement est organisé par les conseillers consulaires de la circonscription de New York (Annie Michel, Julien Ducourneau, Gérard Epelbaum, Patrick Pagni, et Richard Ortoli) ainsi que Pascale Richard, suppléante du député des Français d’Amérique du Nord Roland Lescure. Il aura pour thème “démocratie et citoyenneté”, un des quatre sujets fixés par Emmanuel Macron pour cette discussion qui se déroule jusqu’au 15 mars en France et à l’étranger en réponse à la crise des Gilets jaunes.
Les discussions sont Grand Débat National sont gratuites et ouvertes à tous.
Scott Tixier, un violoniste français dans l'ombre des stars
Scott Tixier ne perd pas son temps. Tout juste honoré d’un “Grammy Certificate”, accordé à un artiste qui a participé à l’élaboration d’une oeuvre récompensée d’un Grammy (en l’occurence l’album “Gumbo” de PJ Morton), le violoniste français sera la tête d’affiche du concert de lancement du French Cultures Festival, vendredi 8 mars à Houston.
Une scène relativement proche de la maison pour l’artiste français de Dallas, qui a joué dans les plus grandes salles américaines, du Carnegie Hall au Madison Square Garden en passant par Radio City Music Hall. « Pour moi, la musique est une constante improvisation, une ouverture sur d’autres mondes, qui est sans fin reliée à mes expériences personnelles. Je laisse parler mon instinct et je joue comme je suis. Je change au gré des périodes, des rencontres, des saisons », confie le virtuose.
Né en 1986 à Montreuil dans une famille d’artistes, rien ne prédestinait l’artiste de 33 ans à devenir une star du milieu aux Etats-Unis. Son père est acteur de théâtre et sa mère, pianiste. Lui et son frère jumeau commencent le solfège à l’âge de 4 ans, et il découvre le jazz à 13 ans qu’il va étudier tout seul dans sa chambre. Après ses études au conservatoire municipal de Rosny, il intègre le conservatoire de Paris d’où il en ressort avec un Master en violon classique et décroche dans la foulée le premier Prix du concours « Les Trophées de Sunside », un des concours de référence pour les jeunes jazzistes, en 2005.
Sur les conseils du violoniste et compositeur de jazz français Jean-Luc Ponty, il part à 19 ans tenter sa chance à New York. Il sera repéré lors du show immersif à succès « Sleep no more» par un agent qui l’invite à venir jouer dans le « Late Night Show » de David Letterman pour accompagner l’artiste allemand Zedd.
Grâce à cette émission, ce musicien hors pair va enchaîner les passages télévisuels dans les shows américains les plus populaires: « The Tonight Show » de Jimmy Fallon, « The Late Show » de Stephen Colbert, «The Late Night » avec Seth Meyers et sera présent durant trois saisons dans « America’s Got Talent ». Les artistes de renom le repèrent aussi. Stevie Wonder le laisse jouer en solo pendant sa tournée américaine. Il se produira également aux côtés de Christina Aguilera, d’Elton John, de John Legend, d’Ariana Grande et bien d’autres. Son parcours l’emmène aussi à travailler avec Hollywood. Il participe notamment à la chanson “Glory” du film “Selma”, qui a remporté un Golden Globe Award. « Aux États-Unis, la conception de la musique est très différente de la nôtre. C’est une émulation constante entre les générations », explique t-il.
Musicien pressé, il enchaine les projets. Il travaille comme compositeur à un film de Disney qui sortira cet été. Ensuite, il ira enseigner en Italie avant de s’envoler pour Shanghaï où il donnera un concert au Conservatoire pour terminer à Hollywood où il travaillera sur d’autres musiques de film. Il travaille aussi sur son futur album, qui sortira en 2020.
Avec tout cela, il pense aussi à transmettre son savoir à la génération qui suit. En septembre, The University of North Texas (UNT), réputée pour son collège de musique, lui a proposé de créer un programme sur l’improvisation sur cordes. « La musique ne m’appartient pas. Que je m’associe à un autre musicien ou que je sois dans mon propre groupe, je veux être flexible, servir la musique. J’essaye de m’oublier, de laisser la musique prendre le dessus. Je me libère de mes peurs, de mon ego. C’est un art d’équilibriste. Il faut avoir une grande discipline et savoir lâcher prise ».
Mia Hansen-Løve : « Je deviens une cinéaste exploratrice »
« Je ne sais pas quel cinéaste ne voudrait pas voyager avec ses films », observe Mia Hansen-Løve, venue à New York pour promouvoir dans un marathon d’interviews son petit dernier, « Maya », dans le cadre du festival Rendez Vous with French Cinema présenté au Film Society Lincoln Center.
« Maya », sorti en France le 10 septembre, raconte le retour de Gabriel (Roman Kolinka), un reporter français retenu en otage en Syrie qui décide de retourner à Goa en Inde où il a grandi avec sa mère. Il y rencontre Maya (Aarshi Banerjee), une jeune Indienne avec qui il partage une complicité grandissante.
« J’ai été émue par certains retours d’otages, en particulier au début de la guerre en Syrie, par une espèce d’aura qu’ils ont. Un silence se dégage d’eux à travers le caractère indicible de leur expérience », se souvient la scénariste et réalisatrice, acclamée par la critique depuis son premier long-métrage « Tout est pardonné » sorti en 2007 et récompensée à Cannes en 2009 pour son film « Le Père de mes enfants ».
« Il y a eu aussi mon désir d’explorer l’Inde, de me rapprocher de cette culture. Ce film, c’est une quête pour Gabriel mais c’est aussi une quête pour moi. Une quête du présent, une quête de la sensualité, après avoir fait un film qui était assez dur, poursuit la cinéaste qui a reçu le prestigieux prix de l’Ours d’argent du meilleur réalisateur au Festival de Berlin pour ce dernier, « L’Avenir », sorti en 2016 avec Isabelle Huppert. Pour moi, faire ce film, c’était aussi retrouver une forme d’innocence. »
Le film, en grande partie tourné en anglais, a tout de suite revêtu une dimension internationale, reconnaît la réalisatrice d’origine danoise, qui a recruté une majorité d’acteurs locaux ou, en l’occurrence, des acteurs qui n’en étaient pas avant son film.
Pourquoi l’avoir amené aux Etats-Unis ? Régulièrement distribuée outre-Atlantique, Mia Hansen-Løve se considère « chanceuse d’avoir une reconnaissance » sur le sol américain depuis qu’elle a commencé à faire des films. « Cette reconnaissance m’aide à tous les niveaux. D’un point de vue psychologique, le fait d’être appréciée, encouragée aux Etats-Unis, ça m’aide à continuer de croire en mes films et ça a aussi un impact concret. Le fait que le film puisse être vu et qu’il sorte à l’étranger m’aide à financer les suivants », explique la réalisatrice, dont la plupart des films sont bilingues.
Pourtant, la réalisatrice qui se décrit comme une « cinéaste exploratrice » n’est pas particulièrement attirée par un tournage aux Etats-Unis. « J’adore le cinéma américain mais je ne considère pas du tout comme un idéal le fait de faire des films hollywoodiens, prévient-elle de sa voix douce. Ce que j’aime c’est le fait d’être libre. C’est-à-dire d’avoir la possibilité de construire un cinéma qui me permette d’avoir la liberté de passer d’une culture à l’autre, d’un monde à l’autre, d’un pays à l’autre en fonction des projets. »
Déjà de retour sur les routes avec son prochain film, « Bergman Island », qui l’a amenée en Suède cette fois, Mia Hansen-Løve espère que « Maya » aura une « vie plus longue » grâce à une distribution américaine.
« Amener nos films à l’étranger donne en partie du sens à notre travail, le fait de pouvoir être compris par des personnes qui n’ont pas nécessairement la même histoire ou la même culture que la nôtre, souligne-t-elle. Après, les films vivent leurs vies, il y en a qui sont vus par plus, d’autres par moins de gens, ça vous dépasse un peu et il faut surtout arriver à trouver le moyen de continuer à en faire d’autres ».
Camélia Jordana et Daniel Auteuil avec "Brio" à Palo Alto
Vous connaissiez Camélia Jordana la chanteuse ? Vous la découvrirez actrice. Le film “Le Brio”, dans laquelle elle occupe le rôle principal, sera projeté par l’Alliance française Silicon Valley à l’Emerson School à Palo Alto le 22 mars.
Dans ce film d’Yvan Attal, elle campe Neïla Salah, inscrite à la grande université parisienne d’Assas, qui se confronte dès le premier jour au professeur Pierre Mazard (Daniel Auteuil), connu pour ses provocations. Pour racheter sa conduite, il va la préparer au prestigieux concours d’éloquence.
L’interprète Camélia Jordana n’a, elle, jamais manqué de voix et d’éloquence. Découverte dans le télé-crochet “La Nouvelle Star” sur M6, elle a connu un succès musical avec son premier single “Non, non, non” (2010), suivi de l’album “Dans la peau”. Il faudra attendre 2012 pour ses premiers pas en tant qu’actrice dans le film “La Stratégie de la poussette” de Clément Michel. Pour cette actrice de 25 ans, lauréate du César du Meilleur espoir féminin 2018, “Le Brio” fut un véritable tremplin.
La professeure de cinéma Hélène Laroche Davis animera la discussions après la projection.
NoLiTa, le nouveau quartier des boutiques françaises à New York
Un air parisien flotte entre Elizabeth Street et Mulberry, au sud de Houston Street à Manhattan. Depuis près de deux ans, des marques françaises ont jeté leur dévolu sur le quartier de NoLiTa (pour North of Little Italy).
Sézane, Cire Trudon, Maison Kitsuné, Vuarnet, Atelier Cologne, Le Labo, Sandro, Maje… La liste des enseignes françaises s’allonge, constatent les commerçants du quartier. La dernière en date : Ba&sh, qui a inauguré sa cinquième boutique américaine au 257 Elizabeth Street en septembre dernier.
A deux pas de SoHo, la Mecque du retail new-yorkais, NoLiTa propose des loyers plus abordables, explique Stéphane Brenot, agent immobilier spécialiste des locaux commerciaux auprès de l’agence Rice & Associates. « Il y a une différence de minimum 30% entre NoLiTa et une petite rue de SoHo », souligne l’expert, qui estime à environ 375 dollars par pied carré par an le loyer affiché à SoHo contre près de 200 dollars pour NoLiTa.
L’ADN de ce quartier est cependant différent de son voisin SoHo, que les grandes enseignes s’arrachent. « On a l’impression que c’est un peu plus calme que dans le reste de New York. Il y a comme un art de vivre à l’européenne. Comme si la fréquence y était un peu plus lente », décrit Beatriz Zeno, COO de Sézane aux Etats-Unis, qui vient de rouvrir cette semaine sa boutique fermée pour travaux de rénovation.
A deux pas, Cire Trudon est installée sur Elizabeth Street depuis décembre 2015. Julie Leong, responsable de la communication pour le fabricant de bougies, identifie une « atmosphère bohémienne chic » dans le quartier, où s’installent « plutôt des marques artisanales ».
Même constat chez Coclico, magasin de chaussures sur Mott Street, qui compte parmi les plus anciens commerces du quartier. Sandra Canselier a ouvert en 2001. « J’aime les petites boutiques presque toutes indépendantes et très pensées », se souvient la pionnière qui « ne voulait pas se retrouver au milieu de Starbucks et de Macy’s comme à Midtown ».
Sandra Canselier reconnaît toutefois que le quartier a changé. « Dans les années 2000, il n’y avait pas autant de magasins. Ça s’est accéléré ces deux dernières années. Il y a une atmosphère plus “business” maintenant », observe la commerçante.
Un peu plus bas sur la même rue, Pascal Legrand, co-gérant avec sa femme de Gas Bijoux, spécialisé dans les bijoux fantaisie haut-de-gamme, a ouvert boutique en 2002 et connaît le quartier comme sa poche. Il craint, comme sa voisine, que le charme du quartier ne s’émousse.
« Derrière les nouvelles marques qui s’installent ici, il y a beaucoup d’entreprises “corporate”. Le Labo par exemple, ça appartient à Estée Lauder. Derrière cette apparence de petite boutique, il y a une grosse machine. Le staff tourne beaucoup et les loyers risquent d’augmenter », déplore-t-il.
Ces nouveaux venus ont cependant l’avantage d’attirer une clientèle plus jeune, constate Céline Rondineau, gérante de Cire Trudon, qui a vu sa fréquentation presque doubler en deux ans. « Sézane par exemple attire beaucoup de clients, il y a toujours de longues files d’attente devant leur boutique, dont pas mal de millenials (18-34 ans, ndr) », se réjouit-elle.
Pascal Legrand s’amuse même à observer les bloggeuses « qui viennent se prendre en photo dans le quartier par un froid glacial et que l’on voit retirer leurs manteaux d’hiver sur le trottoir ». C’est l’une des raisons pour lesquelles Vuarnet a choisi NoLiTa, note Lionel Giraud, PDG de la marque de lunettes de soleil. « C’est le coin le plus mode, le plus “cool” même si je n’aime pas ce mot. NoLiTa, c’est un bon équilibre ».
"Les Chatouilles" le film projeté en avril à San Francisco
Après y avoir joué sa pièce “Les Chatouilles”, Andréa Bescond fera son retour au Théâtre du Lycée Français (TFL) de San Francisco le samedi 6 avril pour présenter le film “Les Chatouilles” en compagnie d’Eric Metayer, son co-réalisateur et mari. Les tickets sont en vente.
Comme sa pièce, couronnée d’un Molière en 2016, le film raconte l’histoire d’Odette, une fillette de 8 ans violée par un proche de la famille. Trente ans plus tard, elle a trouvé dans la danse une manière d’affronter le passer et de dire l’indicible. Dans ce film largement auto-biographique, Andréa Bescond joue le rôle d’Odette. Elle en partage l’affiche avec Karin Viard, Clovis Cornillac et Pierre Deladonchamps. Sorti en 2018, “Les Chatouilles” a obtenu deux César 2019 sur six nominations (meilleure adaptation et meilleure comédienne dans un second rôle) et six nominations au festival de Cannes au sein de la sélection “Un certain regard”. Les réalisateurs participeront à une discussion avec la salle après la projection.
Les galeries françaises s'installent à l’Armory Show
L’Armory Show est né il y a 25 ans dans des appartements de Gramercy Park à New York. Ils étaient 37 exposants. Pour cette édition anniversaire, la foire d’art moderne et contemporain la plus attendue de l’année accueillera 194 galeries du monde entier du jeudi 7 au dimanche 10 mars.
Parmi les participants divisés en quatre espaces d’exposition comme l’an dernier, 13 galeries francophones, dont 10 françaises, participeront à cette grand-messe des collectionneurs.
Dans le « Pier 94 », on recense quelques habitués de la foire comme Perrotin (stand 802), Galerie Lelong (604), Mor charpentier (806), Galerie Nathalie Obadia (507), Galerie Templon (511) ou Praz-Delavallade (708) mais aussi des nouveaux-venus comme Galerie les filles du calvaire (726) et Ceysson & Bénétière (619).
Toujours sur la même jetée, la section « Presents » réservée aux galeries de moins de dix ans, Antoine Levi (stand P13) présentera les artistes Louis Fratino et Zoe Williams, non loin de la galerie montréalaise Antoine Ertaskiran (P4) qui mettra Vanessa Brown et Michael Stamm à l’honneur.
Enfin, on retrouvera des francophones dans la partie « Focus » de la foire, dédiée aux “solo shows” (la présentation d’un artiste unique) de noms émergents. La galerie bruxelloise Sorry We’re Closed (stand F4) présentera le travail du céramiste belge Eric Croes et la galerie québécoise Parisian Laundry (F12) mettra l’accent sur l’artiste canadien Joseph Tisiga, dont les peintures et sculptures sur ses racines indigènes ont été remarquées par la critique.
Clou du spectacle : l’unique Français présent sur le « Pier 90 » Jérôme Poggi (F30) qui exposera l’artiste-star canadienne Kapwani Kiwanga, lauréate du prestigieux prix de la Frieze l’an passé et du prix Etant donnés décerné par les services culturels de l’ambassade à un artiste français ou basé en France.
Sur le stand central immédiatement à l’entrée de la jetée, le galeriste français présente cinq projets de l’artiste d’origine tanzanienne qui s’intéresse à l’impact du colonialisme, dont une série baptisée « Greenbook » : vingt pages tirées du Traveler’s Green Book, un guide d’adresses ouvertes aux noirs imprimé entre 1936 et 1966. Cet ouvrage a inspiré le film “Green Book”, auréolé de l’Oscar du meilleur film cette année. « Kiwanga est une chercheuse à l’origine et on le ressent dans la profondeur de son travail, note Fanny Legros, gérante de la galerie. C’est une artiste très regardée aujourd’hui en Amérique », précise-t-elle.
Une particularité cette année : « Focus » sera présentée sur le « Pier 90 » accessible à pied ou via une navette. A dix jours de l’ouverture de la foire, une grande partie du traditionnel « Pier 92 », directement connecté au « Pier 94 », a été condamné en catastrophe après une inspection de routine de l’organisme en charge de l’entretien des docks.
5 chansons sur San Francisco à (ré)écouter sans modération
On vous épargnera “San Francisco” des Village People, en revanche les titres suivants restent incontournables.
I left my heart in San Francisco, Tony Bennett (1962)
Le brouillard, les cable-cars, les collines…Pas de doute, cette chanson est une ode à tout ce qui rend San Francisco si unique. Tony Bennett la chanta pour la première fois en 1961 au Fairmount Hotel, sur Nob Hill, et cette chanson reste le plus grand succès du crooner américain, avec 14 millions d’exemplaires vendus, et deux Grammy Awards.
San Francisco, Scott McKenzie (1967)
“If you’re going to San Francisco, be sure to wear some flowers in your hair…” Hymne du Summer of Love par excellence, “San Francisco” a été écrit par John Philips, le chanteur des Mamas and Papas et ami d’enfance de Scott McKenzie. La chanson était destinée à promouvoir le festival de Monterey de juin 1967, et devint un succès instantané. En réponse à cette vague hippie, les Bee Gees sortirent quelques mois plus tard la chanson “Massachusetts”, qui raconte le retour vers la côte est d’un garçon déçu par son aventure san franciscaine.
San Francisco, Maxime Le Forestier (1972)
La “maison bleue accrochée à la colline” qui a inspiré à Maxime Le Forestier son tube sorti en 1972 existe bel-et-bien, au 3841 18th street, dans le Castro. Le chanteur et sa soeur Catherine y séjournèrent pendant quelques semaines en 1970, au sein de la communauté hippie Hunga Dunga. En 2011, pour fêter ses 40 ans de carrière, Maxime Le Forestier est revenu à San Francisco et en a profité pour faire repeindre la maison, devenue verte entretemps, en bleu (avec l’accord des propriétaires, bien sûr). Et si vous demandez encore de quoi jouait “Phil”, la kena est une flûte en roseau originaire des Andes.
Lights, Journey (1978)
L’imposture dure depuis près de 40 ans: à l’origine, cette chanson du groupe Journey ne parlait pas de San Francisco, mais de Los Angeles…Steve Perry, nouveau chanteur du groupe san franciscain Journey trouvait que le couplet “when the lights go down in the city and the sun shines on LA” sonnait mal; il a remplacé “LA” par “the Bay”. La chanson est souvent jouée pendant les matches de baseball des SF Giants.
San Francisco Days, Chris Isaak (1993)
Chris Isaak, né à Stockton, est le crooner san franciscain des temps modernes. Avec ses cheveux gominés et son regard de braise, il a traversé les décennies avec des slows irrésistibles et des refrains mémorables. L’album “San Francisco Days”, dont est extrait la chanson du même titre, aurait dû sortir en 1990. Mais le succès à retardement de l’album précédent en a voulu autrement. Il sort finalement en 1993 et connaît un vif succès. De l’amour, les embruns du Pacifique, la voix suave de Chris Isaak… Comment résister?
Pour compléter votre playlist, on vous recommande aussi Fake Tales of San Francisco des Arctic Monkeys, San Francisco Nights des Animals, Grace Cathedral Hill des Decemberists, San Francisco Blues de Peggy Lee et Honeymoon in San Francisco de Of Montreal.
Le Guide Michelin lance une édition pour toute la Californie
C’est une première. Le Guide Michelin lance une édition régionale pour toute la Californie. L’annonce a été faite mardi 5 mars à Sacramento. Il comprendra des villes comme Los Angeles, Monterey, Orange County, Sacramento, San Diego et Santa Barbara.
Depuis 2006, la marque au Bibendum publiait un guide pour Baie de San Francisco et sa région seulement. Cette édition californienne marque le retour des célèbres guides gastronomiques à Los Angeles, où Michelin était présent en 2008 et 2009 avant de suspendre l’édition en pleine récession. Son départ n’est pas passé inaperçu. Le directeur de l’époque, Jean-Luc Naret, avait confié au magazine Esquire en 2011 que les Angelinos n’étaient “pas de vrais foodies” et “pas très intéressés de manger bien“.
Ce lancement permet de “reconnaitre le mélange entre sophistication décontractée et rôle de leader culinaire unique à la Californie“, a précisé le célèbre guide dans un communiqué. La sélection de restaurants étoilés sera dévoilée “début juin” lors d’un événement à Huntington Beach, quelques jours après l’annonce des Bib Gourmands accordés à des restaurants qui servent des plats de qualité à des prix abordables.