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Camélia Jordana et Daniel Auteuil avec "Brio" à Palo Alto

Vous connaissiez Camélia Jordana la chanteuse ? Vous la découvrirez actrice. Le film “Le Brio”, dans laquelle elle occupe le rôle principal, sera projeté par l’Alliance française Silicon Valley à l’Emerson School à Palo Alto le 22 mars.
Dans ce film d’Yvan Attal, elle campe Neïla Salah, inscrite à la grande université parisienne d’Assas, qui se confronte dès le premier jour au professeur Pierre Mazard (Daniel Auteuil), connu pour ses provocations. Pour racheter sa conduite, il va la préparer au prestigieux concours d’éloquence.
L’interprète Camélia Jordana n’a, elle, jamais manqué de voix et d’éloquence. Découverte dans le télé-crochet “La Nouvelle Star” sur M6, elle a connu un succès musical avec son premier single “Non, non, non” (2010), suivi de l’album “Dans la peau”. Il faudra attendre 2012 pour ses premiers pas en tant qu’actrice dans le film “La Stratégie de la poussette” de Clément Michel. Pour cette actrice de 25 ans, lauréate du César du Meilleur espoir féminin 2018, “Le Brio” fut un véritable tremplin.
La professeure de cinéma Hélène Laroche Davis animera la discussions après la projection.

NoLiTa, le nouveau quartier des boutiques françaises à New York

Un air parisien flotte entre Elizabeth Street et Mulberry, au sud de Houston Street à Manhattan. Depuis près de deux ans, des marques françaises ont jeté leur dévolu sur le quartier de NoLiTa (pour North of Little Italy).
Sézane, Cire Trudon, Maison Kitsuné, Vuarnet, Atelier Cologne, Le Labo, Sandro, Maje… La liste des enseignes françaises s’allonge, constatent les commerçants du quartier. La dernière en date : Ba&sh, qui a inauguré sa cinquième boutique américaine au 257 Elizabeth Street en septembre dernier.
A deux pas de SoHo, la Mecque du retail new-yorkais, NoLiTa propose des loyers plus abordables, explique Stéphane Brenot, agent immobilier spécialiste des locaux commerciaux auprès de l’agence Rice & Associates« Il y a une différence de minimum 30% entre NoLiTa et une petite rue de SoHo », souligne l’expert, qui estime à environ 375 dollars par pied carré par an le loyer affiché à SoHo contre près de 200 dollars pour NoLiTa.

Crédit : Google Maps

L’ADN de ce quartier est cependant différent de son voisin SoHo, que les grandes enseignes s’arrachent. « On a l’impression que c’est un peu plus calme que dans le reste de New York. Il y a comme un art de vivre à l’européenne. Comme si la fréquence y était un peu plus lente », décrit Beatriz Zeno, COO de Sézane aux Etats-Unis, qui vient de rouvrir cette semaine sa boutique fermée pour travaux de rénovation.
A deux pas, Cire Trudon est installée sur Elizabeth Street depuis décembre 2015. Julie Leong, responsable de la communication pour le fabricant de bougies, identifie une « atmosphère bohémienne chic » dans le quartier, où s’installent « plutôt des marques artisanales ».
Même constat chez Coclico, magasin de chaussures sur Mott Street, qui compte parmi les plus anciens commerces du quartier. Sandra Canselier a ouvert en 2001. « J’aime les petites boutiques presque toutes indépendantes et très pensées », se souvient la pionnière qui « ne voulait pas se retrouver au milieu de Starbucks et de Macy’s comme à Midtown ».
Ba&sh a ouvert ses portes en septembre 2018 sur Elizabeth Street. Crédit : French Morning/CM

Sandra Canselier reconnaît toutefois que le quartier a changé. « Dans les années 2000, il n’y avait pas autant de magasins. Ça s’est accéléré ces deux dernières années. Il y a une atmosphère plus “business” maintenant », observe la commerçante.
Un peu plus bas sur la même rue, Pascal Legrand, co-gérant avec sa femme de Gas Bijoux, spécialisé dans les bijoux fantaisie haut-de-gamme, a ouvert boutique en 2002 et connaît le quartier comme sa poche. Il craint, comme sa voisine, que le charme du quartier ne s’émousse.
« Derrière les nouvelles marques qui s’installent ici, il y a beaucoup d’entreprises “corporate”. Le Labo par exemple, ça appartient à Estée Lauder. Derrière cette apparence de petite boutique, il y a une grosse machine. Le staff tourne beaucoup et les loyers risquent d’augmenter », déplore-t-il.
Le quartier de Nolita attire une plus jeune génération utilisatrice des réseaux sociaux. Crédit : French Morning

Ces nouveaux venus ont cependant l’avantage d’attirer une clientèle plus jeune, constate Céline Rondineau, gérante de Cire Trudon, qui a vu sa fréquentation presque doubler en deux ans. « Sézane par exemple attire beaucoup de clients, il y a toujours de longues files d’attente devant leur boutique, dont pas mal de millenials (18-34 ans, ndr) », se réjouit-elle.
Pascal Legrand s’amuse même à observer les bloggeuses « qui viennent se prendre en photo dans le quartier par un froid glacial et que l’on voit retirer leurs manteaux d’hiver sur le trottoir ». C’est l’une des raisons pour lesquelles Vuarnet a choisi NoLiTa, note Lionel Giraud, PDG de la marque de lunettes de soleil. « C’est le coin le plus mode, le plus “cool” même si je n’aime pas ce motNoLiTa, c’est un bon équilibre ».

"Les Chatouilles" le film projeté en avril à San Francisco

Après y avoir joué sa pièce “Les Chatouilles”, Andréa Bescond fera son retour au Théâtre du Lycée Français (TFL) de San Francisco le samedi 6 avril pour présenter le film “Les Chatouilles” en compagnie d’Eric Metayer, son co-réalisateur et mari. Les tickets sont en vente.
Comme sa pièce, couronnée d’un Molière en 2016, le film raconte l’histoire d’Odette, une fillette de 8 ans violée par un proche de la famille. Trente ans plus tard, elle a trouvé dans la danse une manière d’affronter le passer et de dire l’indicible. Dans ce film largement auto-biographique, Andréa Bescond joue le rôle d’Odette. Elle en partage l’affiche avec Karin Viard, Clovis Cornillac et Pierre Deladonchamps. Sorti en 2018, “Les Chatouilles” a obtenu deux César 2019 sur six nominations (meilleure adaptation et meilleure comédienne dans un second rôle) et six nominations au festival de Cannes au sein de la sélection “Un certain regard”. Les réalisateurs participeront à une discussion avec la salle après la projection.

Les galeries françaises s'installent à l’Armory Show

L’Armory Show est né il y a 25 ans dans des appartements de Gramercy Park à New York. Ils étaient 37 exposants. Pour cette édition anniversaire, la foire d’art moderne et contemporain la plus attendue de l’année accueillera 194 galeries du monde entier du jeudi 7 au dimanche 10 mars.
Parmi les participants divisés en quatre espaces d’exposition comme l’an dernier, 13 galeries francophones, dont 10 françaises, participeront à cette grand-messe des collectionneurs.
Dans le « Pier 94 », on recense quelques habitués de la foire comme Perrotin (stand 802), Galerie Lelong (604), Mor charpentier (806), Galerie Nathalie Obadia (507), Galerie Templon (511) ou Praz-Delavallade (708) mais aussi des nouveaux-venus comme Galerie les filles du calvaire (726) et Ceysson & Bénétière (619).
Toujours sur la même jetée, la section « Presents » réservée aux galeries de moins de dix ans, Antoine Levi (stand P13) présentera les artistes Louis Fratino et Zoe Williams, non loin de la galerie montréalaise Antoine Ertaskiran (P4) qui mettra Vanessa Brown et Michael Stamm à l’honneur.
Enfin, on retrouvera des francophones dans la partie « Focus » de la foire, dédiée aux “solo shows” (la présentation d’un artiste unique) de noms émergents. La galerie bruxelloise Sorry We’re Closed (stand F4) présentera le travail du céramiste belge Eric Croes et la galerie québécoise Parisian Laundry (F12) mettra l’accent sur l’artiste canadien Joseph Tisiga, dont les peintures et sculptures sur ses racines indigènes ont été remarquées par la critique.
Clou du spectacle : l’unique Français présent sur le « Pier 90 » Jérôme Poggi (F30) qui exposera l’artiste-star canadienne Kapwani Kiwanga, lauréate du prestigieux prix de la Frieze l’an passé et du prix Etant donnés décerné par les services culturels de l’ambassade à un artiste français ou basé en France.
Sur le stand central immédiatement à l’entrée de la jetée, le galeriste français présente cinq projets de l’artiste d’origine tanzanienne qui s’intéresse à l’impact du colonialisme, dont une série baptisée « Greenbook » : vingt pages tirées du Traveler’s Green Book, un guide d’adresses ouvertes aux noirs imprimé entre 1936 et 1966. Cet ouvrage a inspiré le film “Green Book”, auréolé de l’Oscar du meilleur film cette année. « Kiwanga est une chercheuse à l’origine et on le ressent dans la profondeur de son travail, note Fanny Legros, gérante de la galerie. C’est une artiste très regardée aujourd’hui en Amérique », précise-t-elle.
Une particularité cette année : « Focus » sera présentée sur le « Pier 90 » accessible à pied ou via une navette. A dix jours de l’ouverture de la foire, une grande partie du traditionnel « Pier 92 », directement connecté au « Pier 94 », a été condamné en catastrophe après une inspection de routine de l’organisme en charge de l’entretien des docks.

5 chansons sur San Francisco à (ré)écouter sans modération

On vous épargnera “San Francisco” des Village People, en revanche les titres suivants restent incontournables.
I left my heart in San Francisco, Tony Bennett (1962)


Le brouillard, les cable-cars, les collines…Pas de doute, cette chanson est une ode à tout ce qui rend San Francisco si unique. Tony Bennett la chanta pour la première fois en 1961 au Fairmount Hotel, sur Nob Hill, et cette chanson reste le plus grand succès du crooner américain, avec 14 millions d’exemplaires vendus, et deux Grammy Awards.
San Francisco, Scott McKenzie (1967)


“If you’re going to San Francisco, be sure to wear some flowers in your hair…” Hymne du Summer of Love par excellence, “San Francisco” a été écrit par John Philips, le chanteur des Mamas and Papas et ami d’enfance de Scott McKenzie. La chanson était destinée à promouvoir le festival de Monterey de juin 1967, et devint un succès instantané. En réponse à cette vague hippie, les Bee Gees sortirent quelques mois plus tard la chanson “Massachusetts”, qui raconte le retour vers la côte est d’un garçon déçu par son aventure san franciscaine.
San Francisco, Maxime Le Forestier (1972)


La “maison bleue accrochée à la colline” qui a inspiré à Maxime Le Forestier son tube sorti en 1972 existe bel-et-bien, au 3841 18th street, dans le Castro. Le chanteur et sa soeur Catherine y séjournèrent pendant quelques semaines en 1970, au sein de la communauté hippie Hunga Dunga. En 2011, pour fêter ses 40 ans de carrière, Maxime Le Forestier est revenu à San Francisco et en a profité pour faire repeindre la maison, devenue verte entretemps, en bleu (avec l’accord des propriétaires, bien sûr). Et si vous demandez encore de quoi jouait “Phil”, la kena est une flûte en roseau originaire des Andes.
Lights, Journey (1978)


L’imposture dure depuis près de 40 ans: à l’origine, cette chanson du groupe Journey ne parlait pas de San Francisco, mais de Los Angeles…Steve Perry, nouveau chanteur du groupe san franciscain Journey trouvait que le couplet “when the lights go down in the city and the sun shines on LA” sonnait mal; il a remplacé “LA” par “the Bay”. La chanson est souvent jouée pendant les matches de baseball des SF Giants.
San Francisco Days, Chris Isaak (1993)


Chris Isaak, né à Stockton, est le crooner san franciscain des temps modernes. Avec ses cheveux gominés et son regard de braise, il a traversé les décennies avec des slows irrésistibles et des refrains mémorables. L’album “San Francisco Days”, dont est extrait la chanson du même titre, aurait dû sortir en 1990. Mais le succès à retardement de l’album précédent en a voulu autrement. Il sort finalement en 1993 et connaît un vif succès. De l’amour, les embruns du Pacifique, la voix suave de Chris Isaak… Comment résister?
Pour compléter votre playlist, on vous recommande aussi Fake Tales of San Francisco des Arctic Monkeys, San Francisco Nights des Animals, Grace Cathedral Hill des Decemberists, San Francisco Blues de Peggy Lee et Honeymoon in San Francisco de Of Montreal.

Le Guide Michelin lance une édition pour toute la Californie

C’est une première. Le Guide Michelin lance une édition régionale pour toute la Californie. L’annonce a été faite mardi 5 mars à Sacramento. Il comprendra des villes comme Los Angeles, Monterey, Orange County, Sacramento, San Diego et Santa Barbara.
Depuis 2006, la marque au Bibendum publiait un guide pour Baie de San Francisco et sa région seulement. Cette édition californienne marque le retour des célèbres guides gastronomiques à Los Angeles, où Michelin était présent en 2008 et 2009 avant de suspendre l’édition en pleine récession. Son départ n’est pas passé inaperçu. Le directeur de l’époque, Jean-Luc Naret, avait confié au magazine Esquire en 2011 que les Angelinos n’étaient “pas de vrais foodies” et “pas très intéressés de manger bien“.
Ce lancement permet de “reconnaitre le mélange entre sophistication décontractée et rôle de leader culinaire unique à la Californie“, a précisé le célèbre guide dans un communiqué. La sélection de restaurants étoilés sera dévoilée “début juin” lors d’un événement à Huntington Beach, quelques jours après l’annonce des Bib Gourmands accordés à des restaurants qui servent des plats de qualité à des prix abordables.

Anaïs Godard, l'artiste française derrière les Nasty Women LA

Il y a un peu plus de deux ans, Anaïs Godard a eu un déclic. Cette artiste française votait pour la première fois à l’élection présidentielle américaine. “Une élection tellement humiliante pour les femmes… On ne savait pas quoi faire dans le milieu artistique”.
Elle décide alors de participer aux Nasty Women, un mouvement artistique new-yorkais qui proteste contre la misogynie de Donald Trump. Mais l’organisation n’existant pas à LA, elle décide de la lancer avec Amanda Maciel Antunes, une artiste américano brésilienne. “On a toutes grandies dans un monde sexiste sans le savoir. Ces élections ont permis de se rendre compte qu’on faisait partie de ce problème systémique. La maturité fait juste qu’on dit “stop”.”
Au delà d’une exposition d’artistes femmes -qui tourne encore-, de nombreuses discussions ont émergé de cette association, suivie par 2.000 personnes. La parentalité, la représentation du féminisme dans l’art ou encore le fait d’être artiste et homosexuelle sont quelques-uns des sujets évoqués lors des réunions collectives.
Malgré tout, la ferveur et l’engagement ont été décroissants depuis l’élection de Donald Trump. Tout comme la participation à la Marche des femmes, à laquelle Anaïs Godard reste fidèle. “L’activisme est difficile, car il est constant. C’est fatiguant de se battre, même si ce n’est qu’avec des mots.” Pour autant, elle constate des changements positifs, avec un “discours plus libéré“. “Quelque chose est en train de se produire, avec un nombre record de femmes élues au Congrès américain en novembre”, fait-elle remarquer, regrettant qu’il n’en soit pas de même en France.
La Française de 35 ans a commencé à s’intéresser à ce sujet lors de ses études de journalisme et sémiologie, en rédigeant un mémoire sur la représentativité des femmes dans les médias. Elle déplore notamment le sexisme qui règne dans le monde de l’art. Selon le dernier décompte des Guerrilla Girls, en 2012, seulement 4% des artistes exposés au Metropolitan Museum étaient des femmes. “Le sexisme s’exprime également quand des galeristes nous font des propositions indécentes. La femme n’est plus sujet, mais objet”.
Expatriée aux Etats-Unis depuis un peu plus de 10 ans, Anaïs Godard a débuté dans la stratégie visuelle à New York, où elle rencontre son mentor, le décorateur et costumier Tony Walton (Mary Poppins, Chicago, Guys and Dolls). “Il m’a appris à rester connectée à mon imaginaire enfantin, tout en le traduisant pour les adultes”, se souvient-elle. Après un retour en France contraint par un souci de visa, elle réussit à s’installer définitivement aux Etats-Unis, en se mariant avec un Américain.
En parallèle d’expériences professionnels dans les médias et le cinéma, elle développe “sa voix d’artiste“. D’abord, en gribouillant des vignettes. Puis, encouragée par son entourage, elle va plus loin, jusqu’à illustrer le livre Moi, Bidule, sorti en 2016. Ces dernières années, elle s’enfonce dans la peinture, sublimant les courbes féminines et jouant avec les symboles. L’artiste a ainsi exposé à Paris et Los Angeles, et notamment aux côtés de Shepard Fairey pour “We Rise LA” en juin 2018. “A un moment, j’étais prête à délivrer un message, à être entrepreneur”. 
Elle vient d’être embauchée comme COO de The Echo Society, une organisation à but non lucratif de compositeurs hollywoodiens qui organise des expériences musicales et artistiques. Elle prépare aussi un roman fantastique qui conte une aventure à travers les yeux d’une jeune fille abusée sexuellement lorsqu’elle était enfant.“Les histoires sont la colonne vertébrale de nos sociétés, elles transmettent les valeurs. Il faut qu’elles passent par la voix des femmes”.
Son combat dans le cadre de Nasty Women LA ne s’arrête pas pour autant. Elle veut donner une seconde vie à la plateforme en développant des activités de conseil aux entreprises et aux personnes “qui ont le pouvoir”. “La journée de la femme (qui a lieu le 8 mars, ndlr), c’est tous les jours, sinon il y aurait une journée de l’homme. Etre féministe, pour moi, c’est au quotidien, quand une femme s’impose et prend la parole dans ce monde dominé par les hommes”. Elle veut se distinguer des Chiennes de garde, refusant d’être agressive et ouvrant les Nasty Women LA aux hommes. “Etre féministe, c’est se battre pour une société où l’égalité entre les hommes et les femmes est accessible. Comme pour le racisme, c’est à l’homme blanc de faire changer les choses”.

Brassens rencontre La Fontaine à Los Angeles

Si Jean de La Fontaine et Georges Brassens avaient vécu à la même époque, et s’étaient rencontrés pour une discussion, qu’est-ce que cela aurait-il donné ? Le Théâtre Raymond Kabbaz présente le spectacle musical La Fontaine / Brassens, le jeudi 14 mars à 7:30pm. Basée sur les fables de Jean de La Fontaine du XVIIe siècle et les chansons Georges Brassens du XXe siècle, cette performance (en français), créée et interprétée par le musicien Jean-Pierre Arbon avec la complicité de la comédienne Marie-Christine Barrault, explore l’univers des deux artistes français.
Le fabuliste et le chanteur dialoguent dans le temps, s’interpellent et se répondent, par œuvres interposées. Ils échangent sur l’amitié, l’amour, l’argent, la gloire, la mort, le pouvoir, les idées, la bêtise … Jean-Pierre Arbon les a choisis car, selon lui, La Fontaine et Brassens partagent la qualité de la langue, l’indépendance d’esprit et la légèreté. Ça promet une soirée de haut-vol.

Une conférence sur "Paris, capitale de la mode" au Frost Art Museum FIU

La ville lumière est aussi une capitale mondiale de la mode. Tout le monde le sait. Mais on sait moins comment elle l’est devenue. Une conférence explorant trois siècles d’histoire de la mode à Paris aura lieu le samedi 16 mars au Frost Art Museum FIU.
La conférence sera donnée par Valerie Steele, commissaire en chef et directrice du Museum du Fashion Institute of Technology (FIT). Ce musée new-yorkais spécialisé dans la mode fête ses 50 ans cette année. Valerie Steele a organisé 25 expositions depuis 1997 sur des sujets aussi divers que le corset et la couleur rose.
La discussion est organisée dans le cadre des Steven & Dorothea Green Critics’ Lecture Series, qui présente des artistes, critiques, responsables de musées aux amateurs d’art en Floride du Sud.

Gadgets, torture et propagande: bienvenue au Musée du KGB à New York

Non, vous ne rêvez pas : c’est bien la statue de Lénine qui vous épie sur la 14e rue à New York, sur fond de fanfare soviétique.
Ouvert depuis le 17 janvier, le KGB Spy Museum présente 3.500 objets dédiés aux espions du service de renseignement de l’ex-URSS. Le musée, qui expose des pages sombres de l’histoire russe avec une certaine légèreté, a rapidement provoqué un tollé auprès de la critique.
Ses détracteurs, comme la journaliste russo-américaine Masha Gessen du New Yorker, lui reprochent notamment « une présentation divertissante de ce qui fut probablement l’une des organisations de police secrète les plus meurtrières de l’histoire ». Elle assène : « En l’absence de contexte historique et politique, tout est sujet à exposition. » Nous sommes allés vérifier.
Daniil Putov, directeur du musée pour le compte de deux conservateurs ukrainiens et d’un propriétaire américain resté anonyme, nous accueille dans le petit musée. Le tour commence avec la reconstitution d’un bureau soviétique sur lequel traîne une tasse Staline et d’autres objets d’époque, près d’un coffre-fort sécurisé par un sceau unique.
Près d’un mur recouvert d’affiches de propagande, le jeune directeur désigne une chaise d’où pendent des lanières en tissu. « Cette chaise vient d’un hôpital psychiatrique. Les agents du KGB pouvaient immobiliser leurs prisonniers politiques et, par exemple, leur injecter un produit qui les rendait fous », explique-t-il avec un accent russe, avant de souligner que la chaise est authentique.
Passée une petite salle sombre dédiée aux techniques d’interrogatoires du KGB, les visiteurs sont dirigés vers un coin du musée consacré aux prisons du service de renseignement. A travers des portes blindées (elles aussi d’origine, souligne le directeur), des écrans montrent une reconstitution de prisonniers dans leurs cellules, près d’un mannequin en camisole.
La suite de la visite, plus encyclopédique et qui, sans la présentation passionnée du guide, manque parfois de cohérence chronologique ou de remise en contexte historique, met davantage l’accent sur les accessoires d’espion, très bien conservés.
On retient notamment des caméras et appareils photos glissés dans toutes sortes d’objets comme des boucles de ceintures, des paquets de cigarettes, des livres ou encore des boutons de veste. Même ingéniosité pour les micros, cachés au centre d’une assiette, d’un cendrier ou même à l’intérieur d’une branche d’arbre.
Daniil Putov ne manque pas de montrer les pièces d’exception du musée : la réplique d’un « parapluie bulgare » qui cache une seringue chargée de ricine (l’un des poisons les plus dangereux du monde), une fausse dent que l’espion croque pour se suicider lorsqu’il est capturé ou encore un rouge à lèvre cachant un minuscule pistolet.
« Il faut imaginer que ces espions n’étaient pas comme vous et moi. Ils étaient entraînés pour réagir à n’importe quelle situation. Ils savaient exactement, à n’importe quel moment, quelle heure il était ou le temps exact qu’il leur aurait fallu pour s’échapper d’ici. C’est que nous avons voulu montrer dans ce musée”, détaille Daniil Putov.
C’est d’ailleurs la conclusion que l’on tire après la visite de ce musée : la collection est impressionnante et remarquablement bien entretenue mais l’on finit par y voir un agglomérat d’accessoires dignes des meilleurs James Bond sans vraiment en comprendre la portée historique. “C’est davantage un musée sur la technologie que sur l’histoire soviétique”, défend le directeur. 

"Pardon My French !": Tangi Colombel fait son cabaret français à Hialeah

Impossible d’échapper aux grands classiques de la musique française, même à Miami. Les vendredi 22, samedi 23 et dimanche 24 mars, le comédien Tangi Colombel présentera son “one man show” “Pardon my French” au Main Street Players à Hialeah.
Ce spectacle mêlant humour et chansons françaises connues se veut un hommage aux heures de gloire du music-hall français dans les années 1940-1950. En plus de tubes qui ont fait danser toute une génération, comme la chanson de 1947 « C’est si bon », on trouvera des musiques de films américains ayant comme thème la France dont « Le milliardaire » (avec Frankie Vaughan et Marilyn Monroe) et « Gigi ». Une manière aussi pour l’acteur français installé à Miami de partager avec son public son héritage franco-américain.

André Manoukian: "Los Angeles, c'est la Mecque des musiciens"

Invité par l’Union des Français de l’Etranger de Los Angeles, André Manoukian a livré son premier concert en solo sur le sol américain. C’était au Globe Theater à Downtown L.A, le mercredi 20 février. “J’ai joué il y a longtemps dans les clubs de Boston pendant que je faisais mes études au Berklee College of Music. Mais pour présenter cette musique, ma musique, c’est une première”, assure l’ancien juré de “La Nouvelle Star”, qui a enregistré plusieurs albums dans les studios d’enregistrement de la cité des anges.
Au piano, il invite le public à découvrir la musique de ses ancêtres arméniens. “Pour une fois qu’ils m’amènent autre chose que des névroses, j’en ai profité”, s’amuse-t-il.
Ce concert outre-Atlantique n’est pas anodin pour “Dédé”. “Los Angeles, c’est la Mecque des musiciens. Les États-Unis, c’est la terre sacrée du jazz”, insiste-t-il, estimant que le public américain est l’un des meilleurs du monde, “tellement expressif et tellement musical”.
Outre l’honneur en temps que musicien, ce concert permet également à André Manoukian de mettre un pied aux Etats-Unis. Il y a d’ailleurs lancé sa start-up Muzeek (à San Francisco plus exactement), avant de la rapatrier en France. Elle permet d’inventer de nouvelles pratiques musicales autour de l’intelligence artificielle et de la collaboration, à travers l’élaboration d’un catalogue regroupant des compositeurs. “Nous envisageons une installation à Los Angeles puisque le plus grand laboratoire musical du monde est là et que cette ville va réunir un petit peu cet esprit à la fois des start-ups et du divertissement.”