Norwegian réduit la voilure. La troisième compagnie aérienne low-cost d’Europe annonce la fermeture de cinq bases à partir d’avril 2019 dans des aéroports européens et américains, dont Newburgh-Stewart et Providence, avec à la clé l’annulation de nombreuses liaisons.
Cette décision fait suite à la mise en œuvre d’une série de mesures de réduction des coûts dévoilées en décembre dernier par la société norvégienne afin d’améliorer ses résultats financiers en 2019. « Les clients touchés par ces changements auront la possibilité de voyager sur un itinéraire différent », assure la compagnie aérienne dans un communiqué.
Norwegian n’a fourni aucun détail sur les lignes supprimées au départ de ces deux bases américaines depuis lesquelles la compagnie aérienne dessert des vols à destination de Paris, Nice ainsi que certaines capitales européennes.
Norwegian précise par ailleurs que les liaisons effectuées par les modèles Boeing 787 Dreamliner vers et depuis Fort Lauderdale, Newark, Oakland ou encore Los Angeles ne seront pas affectées.
Créée en 1993, la compagnie aérienne norvégienne à bas coûts, qui traverse actuellement des turbulences, a malgré tout atteint un nouveau record de trafic l’an dernier en transportant plus de 37 millions de passagers, soit une augmentation de 13% par rapport à 2017.
Norwegian arrête des liaisons vers les États-Unis
Le restaurant "Dumonet" a fermé ses portes à Brooklyn
Le “Little Paris” de Brooklyn perd l’une de ses adresses françaises. Karen et Jean-Louis Dumonet, le couple de restaurateurs de Carroll Gardens, ont fermé les portes de leur établissement Dumonet le 30 décembre.
“Notre décision de fermer n’a pas été prise à la légère, précisent les deux restaurateurs dans un e-mail. Certains montent à l’Himalaya, d’autres font le chemin de Compostelle, nous nous sommes offerts notre restaurant – une année sabbatique en cadeau de retraite, de pré-retraite, à vivre et travailler ensemble 24/24 – comme nous l’entendions“.
A l’origine de la fermeture, une opportunité professionnelle proposée au chef Jean-Louis Dumonet. Cette proposition est “tombée à l’eau il y a quelques jours“, alors que le couple avait déjà fermé son restaurant. Si le personnel a été recasé, les Dumonet cherchent actuellement un travail. “La vie est ainsi faite, mais nous nous réjouissons d’avoir un nouveau chapitre à vivre… ensemble si possible!”, écrivent-ils.
Les époux, très actifs dans la communauté française des chefs français de New York, se sont rencontrés à l’école hôtelière Jean Drouant à Paris et ont géré ensemble plusieurs restaurants en France et aux Etats-Unis. “La clôture a beaucoup exigé de notre part. Nous avons été extrêmement bien reçus dans le quartier de Carroll Gardens, inclus dans les vies des familles et des couples du voisinage et des amoureux de la gastronomie classique… un vrai cadeau”.
Projeter "Cyrano" aux Etats-Unis: "un miracle" pour Denis Podalydès
Douze ans et six Molière après le premier lever de rideau place Colette à Paris, le « Cyrano de Bergerac » mis en scène par Denis Podalydès vient mettre son nez aux Etats-Unis. Lors d’une projection unique mercredi 23 janvier, la célèbre pièce interprétée par la troupe de la Comédie-Française pendant dix ans franchit l’Atlantique dans plus de 300 salles de cinéma grâce à Pathé Live.
L’événement est exceptionnel: jamais une telle projection n’a été organisée sur le sol américain. « On a choisi de diffuser “Cyrano de Bergerac” parce que c’est l’une des pièces les plus emblématiques du répertoire français et on pensait que c’était la pièce idéale pour séduire un public américain », explique Thierry Fontaine, président de Pathé Live, qui espère que cette projection sera la première d’une longue série aux Etats-Unis.
Pour Denis Podalydès, génie touche-à-tout de la scène française, « c’est une pièce par laquelle la France s’exporte. » Après des centaines de tirades du nez, de scènes du balcon et d’applaudissements, le metteur en scène parle encore de ce Cyrano – « notre Cyrano » dit-il – avec une passion contagieuse. « A la fin du XIXe siècle, alors qu’il s’agit de la dernière grande pièce en vers, elle est tout de suite un énorme triomphe qui va faire connaître le personnage de Cyrano de Bergerac au-delà des frontières et faire de cette pièce une sorte de drapeau français qui a fait connaître le théâtre français à l’étranger », souligne-t-il.
Pourtant, depuis que Denis Podalydès s’en est emparé en 2006, le spectacle n’a jamais quitté l’Hexagone, faute de budget. « On a plusieurs fois demandé à ce que la pièce tourne mais c’était toujours trop cher. Il y a trop de monde, trop de techniciens, trop de décors, on n’a jamais réussi à trouver le bon financement pour l’envoyer à l’étranger », reconnaît-il.
« J’avais renoncé à l’idée que ce spectacle puisse voyager. Cette projection crée une forme de miracle pour moi », ajoute la star des planches, qui n’a par ailleurs jamais eu l’occasion d’accompagner ses spectacles exportés aux Etats-Unis. « J’ai l’impression qu’on est Christophe Colomb. C’est tout nouveau pour moi, c’est quelque chose de très émouvant et de très surprenant », avoue-t-il, curieux de voir comment le public américain recevra le cadet de Gascogne au nez péninsulaire, interprété par Michel Vuillermoz.
Pour cette projection, le distributeur Pathé Live a formé un partenariat avec le groupe de multiplexes américains Fathom Events. « Cette pièce a à voir avec le mythe hollywoodien, compare le metteur en scène. Il y a quelque chose qui ne décrit pas la réalité de notre monde, qui décrit le monde tel qu’on le rêve. Cyrano tient de ça, même quand il y a de la cruauté dans la pièce. On n’en ressort pas déprimé. C’est comme un beau mélo, comme West Side Story », avance le sociétaire de la Comédie-Française.
Pour lui, ce voyage outre-Atlantique est également un au revoir émouvant au chef d’œuvre d’Edmond de Rostand, qui n’est plus joué à Paris. « J’ai été immensément attaché à ce spectacle, j’ai même du mal en parler, confie-t-il. D’une certaine manière, je n’ai pas envie qu’il meure. C’est pour ça que je suis si heureux que soudain, des gens puissent le découvrir aux Etats-Unis. »
"Vent du nord": un drame sur la souffrance sociale projeté à Austin
Organisée par le ciné-club de l’Alliance Française d’Austin, la projection du film franco-belgo-tunisien “Vent du nord” aura lieu dimanche 20 janvier à 1pm à l’AFS Cinema.
Sorti en décembre 2017 en France, le film suit les trajectoires d’Hervé, dont l’usine située dans le nord de la France est délocalisée en Tunisie, et de Foued qui récupère malgré lui le poste d’Hervé dans la banlieue de Tunis. Hervé tente de reconstruire sa vie en achetant un petit bateau et en s’improvisant pêcheur, alors que Foued essaie de survivre grâce à son maigre salaire. Au hasard d’un voyage touristique d’Hervé et de sa femme en Tunisie, les deux hommes vont se croiser physiquement sans le savoir.
Places disponibles ici au tarif de 9$.
10 espaces à louer pour un "pop-up store" au coeur de New York
(Article Partenaire) Avez-vous observé ces boutiques éphémères appelées “Pop-Up Stores” éclore au cœur de la Big Apple ?
Nous oui, et on s’est demandé comment ces entreprises faisaient pour trouver de si bons emplacements en plein cœur de New York.
Elles ont recours à des entreprises de location d’espace comme Storefront, qui mettent à leur disposition des milliers d’espaces éphémères dans les quartiers les plus fréquentés du monde entier !
Voici, selon Storefront, une sélection des 10 meilleurs emplacements à saisir pour ouvrir votre Pop-Up Store en plein cœur de New York :
1/ Un espace commercial immense à Chelsea
Ce large espace est situé à proximité de la High Line à Chelsea. Il est parfait pour un Pop-Up Store de grande envergure, un lancement de produit ou un Fashion Show.
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2/ Un Pop-Up Store à Garment DistrictCet espace est situé au coeur de Garment District. Il est idéal pour un vernissage ou un showroom.
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3/ Devanture sophistiquée dans l’Upper East Side
L’extérieur doré de cet espace lui donne un cachet et un côté distingué. Il est situé à proximité de boutiques prestigieuses telles que Cartier, Apple et Chanel.
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4/ Direction Midtown
Cet espace est situé à proximité de Times Square, dans une zone où la circulation de piétons est très importante. Il est parfait pour les marques ou designers qui cherchent à atteindre un très grand nombre de personnes rapidement.
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5/ Votre boutique à Meatpacking District
Cet espace lumineux séduira vos clients grâce à son mur de briques et à son parquet foncé qui lui donnent un aspect chaleureux et sophistiqué.
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6/ Un espace commercial d’exception à SoHo
SoHo est le quartier de Manhattan le plus recherché par les marques en ce moment. Voce di Furniture, Warby Parker ou encore Nike ont été locataires de cet immense espace chaleureux et lumineux.
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7/ Une boutique moderne dans le Lower East Side
Les murs blanc immaculés de cette boutique accompagnés de sa façade de verre en font un espace résolument moderne. Il est situé à proximité de Rivington Street.
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8/ Un nouvel espace commercial sur Wooster Street
Cet espace fait partie d’un immeuble flambant neuf construit au cœur de SoHo. Parmi les boutiques adjacentes : The North Face, lululemon, UNTUCKit, Fred Perry, Coach, Poltrona Frau…
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9/ TriBeCa, vous voilà !
Cet espace est situé dans une zone très fréquentée de TriBeCa, un quartier réputé pour ses boutiques, galeries d’art et restaurants. La luminosité et les murs blancs vous permettent de laisser libre cours à votre imagination afin de créer un Pop-Up Store unique.
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10/ Un espace lumineux dans le Lower East Side
Situé dans l’un des quartiers les plus prisés de Manhattan et à proximité du célèbre Rockwood Music Hall, cet espace commercial est également équipé d’un projecteur au plafond et d’un système de sonorisation. Il n’attend que vous.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Mademoiselle Louise, une boulangerie qui sent bon la France à Houston
On a tous rêvé un jour de plaquer notre “open space” pour un atelier. Frederick Fortin, lui, l’a fait. Il vient d’ouvrir la boulangerie-pâtisserie Mademoiselle Louise à Houston. “Après une carrière comme chef de projet dans les télécommunications, j’ai eu envie de me lancer à mon compte, explique-t-il. Je pratiquais la pâtisserie en amateur, j’ai décidé d’en faire mon métier.”
Il faut alors retourner sur les bancs de l’école. Le jeune apprenti entre d’abord à l’Ecole Nationale Supérieure de la Pâtisserie, à Yssingeaux (Haute-Loire), une école prestigieuse qui propose des formations signées Alain Ducasse et Yves Thuriès, un maître chocolatier. Puis, il intègre l’École de Boulangerie et de Pâtisserie de Paris. Ses deux CAP en poche, il se lance dans la vie professionnelle et entre en stage chez Pierre Hermé, une star de la pâtisserie française, sacré meilleur pâtissier du monde en 2016.
“Chez Hermé, j’ai rencontré Sébastien Fortin – mon homonyme, c’était une rencontre prédestinée ! C’est lui qui m’a vraiment appris le métier, ses rythmes, ses exigences.”
Une fois formé, reste à choisir le lieu où son épouse et lui vont lancer leur affaire. “Nous avons de la famille à Houston, et nous venions leur rendre visite à Thanksgiving. La ville nous a plu, et il y a ici un plus fort potentiel de développement qu’à New York ou à Miami par exemple, où les boulangeries françaises sont foison. Et puis, il y a une clientèle internationale, qui apprécie la pâtisserie et la boulangerie française.”
La famille a posé ses valises à Houston en novembre 2017. Après quelques mois de travaux, Mademoiselle Louise a ouvert ses portes début 2019 sur Main street, en plein coeur du Downtown. Grandes baies vitrées avec vue sur la rue et le tramway, chaises et tables de bistrot, meubles normands : la déco est simple et agréable. “Mademoiselle Louise, c’est un hommage à ma grand-mère paternelle, explique Frederick Fortin. C’est elle qui m’a appris les bases de la pâtisserie, dans sa cuisine en Haute-Normandie.”
Côté boulangerie, il propose une gamme de pains traditionnels: baguette, pains multi-céréales, pain au levain… Côté pâtisserie, des spécialités françaises comme la tartelette sur une base de palet breton, mais aussi des recettes inspirées des classiques américains comme le Paris-Brest à la noix de pécan. “La carte va varier au fil des saisons, et j’espère pouvoir travailler au maximum avec des produits locaux et de saison, explique le chef. Pour l’instant, j’ai trouvé un très bon beurre, une belle farine et un miel excellent. On trouve de bons produits locaux, il suffit juste de savoir modifier ses habitudes.”
“Je veux faire partie de la communauté, et développer une clientèle de quartier”, ajoute le chef. Dans la salle, il y a déjà des habitués, comme ce père et sa fille, qui s’arrêtent chaque jour prendre le goûter. “Le meilleur compliment que l’on m’ait fait, c’est cet homme qui en croquant dans mes croissants a retrouvé le goût des vacances bretonnes de son enfance!”
Deux rencontres avec Zabou Breitman à San Francisco
En janvier, vous aurez l’occasion de voir et revoir Zabou Breitman. L’actrice-réalisatrice française participera à deux rencontres au Théâtre du Lycée français de San Francisco (TLF), les mardi 22 et mercredi 23 janvier.
Lors de la première (22 janvier, 6:30pm), elle parlera de son travail en cours “Les Hirondelles de Kaboul”, le film d’animation qu’elle a réalisé avec Eléa Gobbé. Cette dernière sera présente aussi. Ce dessin animé est une adaptation du roman du même nom de Yasmina Khadra. Il raconte le destin croisé de deux couples dans le Kaboul de 2001, sous le joug des talibans. C’est le premier dessin animé de “Zabou”.
Elle participera le lendemain (7pm) à une séance de questions-réponses à la suite de la projection de son film “No et Moi”, adaptation du roman de Delphine de Vigan, sur la rencontre entre une fillette précoce et une adolescente sans-abris. Le film ne sera pas sous-titré en anglais.
La start-up bretonne Klaxoon en road trip aux Etats-Unis
A peine remise de sa participation au CES de Las Vegas, Klaxoon prend la route. La start-up bretonne organise un road trip inédit à travers les Etats-Unis. Elle fera notamment escale à San Francisco, Palo Alto, Boston, New York, Washington, Houston de janvier à mars. Le périple se terminera à Austin du 7 au 9 mars au festival SxSW Interactive.
Objectif de ce voyage: montrer aux entreprises américaines comment elles peuvent révolutionner les réunions d’équipes. Dans son “truck”, l’entreprise présentera son produit, qui vise à rendre les meetings plus efficaces et interactifs, lors d’ateliers. Fondée en 2014, Klaxoon a annoncé l’an dernier une coquette levée de fonds de 50 millions de dollars pour accélérer son développement américain.
French Morning lance sa soirée raclette géante
Ah, la bonne odeur de fromage fondu, la convivialité d’une soirée entre amis autour d’une machine à raclette… Ca vous manque? Nous aussi, alors on a décidé de mettre les petits plats dans les grands et de vous organiser la plus grande raclette party des Etats-Unis (si si, on a vérifié).
La raclette a le vent en poupe aux Etats-Unis (on vous l’a expliqué ici), c’est le moment de fêter ça. Avec nos amis d’Interval, qui fournissent le fromage, nous vous préparons un samedi soir d’après-ski sans le ski mais en plein Manhattan (Fifth and Mad, 7 E 36th Street). Musique live, ambiance chalet, charcuterie, pommes de terre et bien-sûr raclette à volonté, le tout dans une ambiance intime avec un petit millier d’amis…
La soirée commence à 6pm le samedi 19 janvier pour le premier service. Le second service est à 8:15pm. Vous aurez le choix entre deux tickets:
-General Admission: la raclette en style “buffet”. Pas de place assise réservée, mais un immense bar et des buffets pour la charcuterie et les pommes de terre. Nos maîtres fromagers feront tomber le fromage bien chaud dans vos assiettes. Les places sont à 20$ (quelques tickets à $15 en “early bird” mais faites vite).
-Places assises: à 2, 4, 6 ou 8, entre amis ou pour vous en faire de nouveaux, vous serez servis à table, réunis autour de la machine à raclette. La place est à 30$.
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Broadway Week 2019: faites le plein de comédies musicales
Vous n’êtes jamais allés voir un “musical” sur Broadway ? C’est le moment de mettre la main à poche. Broadway Week fait son retour du 21 janvier au 10 février. Le concept: profitez de deux places achetées pour le prix d’une en réservant dès maintenant.
Cette année encore, plusieurs shows participent à l’opération (et certains sont déjà complets malheureusement). À l’affiche, on trouve “Anastasia”, le légendaire “Chicago”, “King Kong”, “Kinky Boots” ou encore l’époustouflant “Fantôme de l’Opéra”. Les enfants apprécieront tout particulièrement “Frozen”, inspiré du Disney du même nom sorti en 2013.
Violette: "La musique n'est pas un miroir"
En plein cours de chant lyrique, quand elle débutait dans la chanson, Violette de Bartillat est partie dans une improvisation sur un morceau de Mozart. “Mon prof m’a dit: merci, mais Mozart savait ce qu’il faisait, rigole-t-elle. Si tu veux improviser, fais d’autres types de musiques.”
Le conseil n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Aujourd’hui, la chanteuse, qui se fait appeler “Violette” sur scène, se passionne pour les “musiques improvisées” (jazz, gospel, R’n’b…). Avec son groupe, “La Vie en rose“, elle viendra offrir un aperçu de son univers musical au croisement de plusieurs influences françaises et américaines au public de la “Raclette Party” organisée par French Morning samedi 19 janvier au restaurant Fifth & Mad. “On vit dans le moment. Le groupe ne sait jamais où il va. On fait de la composition en temps réel. C’est un état d’esprit très excitant”, dit-elle.
L’aventure musicale de cet enfant de l’île de Ré commence quand elle a 5 ans. Sa mère la met au piano. Mais son “truc”, c’est plutôt les percussions. “J’aimais l’aspect primal de la batterie. Ça m’apaisait“, glisse-t-elle. Installée à Paris, elle étudie les percussions classiques au conservatoire du VIIème arrondissement. Après un passage par la case “chant lyrique”, elle commence à explorer les musiques d’improvisation. “À 20 ans, j’étais tiraillée. J’étais en hypokhâgne. J’essayais de comprendre si je voulais faire Sciences po ou du rock“.
Un certain Didier Lockwood, un ami de la famille, l’a aidé dans sa quête. “Il m’a beaucoup soutenue à un moment où j’avais besoin de confiance, dit-elle à propos du célèbre violoniste français de jazz décédé l’an dernier. Elle fait même une année dans son école, le Centre de musiques Didier Lockwood. “Je me souviens de son charisme naturel. C’était un démocrate du jazz. il voulait partager la musique avec son audience. C’est quelque chose que j’essaie de retenir quand je travaille sur la technique. La musique n’est pas un miroir. C’est un moment de partage“.
Les Etats-Unis paraissaient la prochaine étape logique pour la jeune artiste. En 2007, elle part étudier à la célèbre Berklee College of Music à Boston, repaire de musiciens en herbe, pour se perfectionner en jazz. “Je me suis retrouvée 24h sur 24 avec des gens qui partageaient la même passion. Je n’avais plus l’impression d’être une extraterrestre. C’était libérateur“. Au terme de ses deux ans d’études, elle décide de s’installer à New York, mais multiplie les déplacements pour les concerts avec son groupe, La Vie en rose, formé à la fin de ses études avec des camarades de l’université. “On s’est créé une niche de jazz, chansons françaises et de pop. Ca a pris du temps de s’implanter. Au début, je vivais dans les bus chinois Fung Wah entre New York et Boston. J’ai un traumatisme du bus maintenant!“, plaisante-t-elle.
Entre ses concerts publics et privés, la chanteuse vient de sortir un nouvel album, “Falling Strong”, produit par Brian Bacchus, un vétéran de la musique qui a aussi travaillé sur le “Come away with me” de Norah Jones. “C‘est un beau parcours, estime-t-elle. Je ne regrette pas mes choix“.
Le foie gras est interdit en Californie, et maintenant ?
Interdit en 2012, autorisé en 2015, puis à nouveau suspendu et restauré en 2017, avant d’être prohibé en 2019. Après de multiples rebondissements, la Cour Suprême des Etats-Unis a réglé le sort du foie gras en Californie, le 7 janvier. La loi de 2004 interdisant la vente de produits “issus du gavage d’une volaille dans le but d’agrandir son foie” reste en vigueur dans le Golden State.
Malgré ce coup dur, les opposants à cette loi refusent de baisser les bras. “Nous retournons en première instance pour demander une injonction, afin de suspendre l’application de la loi”, précise Benoît Cuchet, vice-président de l’Association des éleveurs de canards et d’oies du Québec (AECOQ) qui est l’un des artisans de cette longue bataille judiciaire, avec le producteur Hudson Valley Foie Gras et du chef de Hot’s Kitchen (aujourd’hui fermé), Sean Chaney. Il précise que la Californie représente 20% des ventes de foie gras aux Etats-Unis.
Si l’injonction est rejetée -ils auront une réponse d’ici 30 jours-, ils prévoient d’autres angles d’attaque. “Après avoir attaqué un point technique du règlement de l’USDA (Département de l’Agriculture des États-Unis), du fait qu’un Etat n’a pas le droit d’imposer une loi aussi restrictive, on pourrait partir sur un angle plus constitutionnel, en défendant la libre circulation des marchandises”, ajoute-t-il, estimant que c’est un “combat important, une question de liberté”.
“On n’oblige personne à manger du foie gras, mais le mode de production est validé par les vétérinaires et les scientifiques”, ajoute-t-il, optimiste. En attendant, l’association québécoise va devoir arrêter de travailler avec “un ou deux producteurs de foie gras”. Quant à certains distributeurs californiens, qui ont encore beaucoup de stocks à écouler, ils vont les acheminer vers d’autres Etats, grâce aux relations de l’AECOQ.
Un marché noir “anecdotique”
Une situation qui n’est pas sans rappeler la précédente période de “prohibition”, en 2014, qui avait entraîné l’essor d’un marché noir de ce produit de luxe. Mais cette fois, la résistance s’annonce “minime”. Le restaurateur de Belle Vie à Los Angeles, Vincent Samarco, grand pourfendeur de ce terroir qu’il mettait volontiers au menu, va devoir s’en passer : “on ne peut pas se permettre de payer une amende de 1.000 dollars pour un produit que l’on vend 28 dollars.”
“C’est comme pour le Ricard : je n’ai pas la licence, je n’en vends pas sous le bar. Le jeu n’en vaut pas la chandelle”, confirme Laurent Vrignaud, fondateur du traiteur Moulin à Newport Beach. Entre novembre et décembre 2018, il en a fabriqué une cinquantaine de kilogrammes. “On va devoir manger les derniers pots nous-mêmes”, avoue-t-il, sans s’en plaindre. Des restaurateurs californiens ont toutefois pensé à des alternatives, comme proposer un verre de vin à 50 dollars, qui s’accompagnerait d’une assiette de foie gras offerte. La radio NPR a également relevé que les clients pourraient apporter eux-mêmes cette spécialité culinaire au restaurant et payer un supplément, équivalent au droit de bouchon déboursé par ceux qui viennent avec leur propre bouteille de vin.
Comme les Français qui achètent des cigarettes en Espagne, les Californiens peuvent aussi se procurer leur foie gras dans les Etats voisins du Nevada, de l’Oregon ou de l’Arizona. “Quelques restaurateurs de Las Vegas nous disent qu’ils ont davantage de demandes de foie gras, mais cela reste anecdotique”, explique Benoît Cuchet.
La consommation personnelle va également être compromise, regrette Ariane Daquin, à la tête de la société D’Artagnan. “Même si la loi l’autorise et que notre commerce est dans le New Jersey, nos avocats nous ont déconseillé de vendre aux particuliers en Californie car cela pourrait permettre aux membres de PETA (association de protection des animaux, ndr) de nous faire un procès”, argumente cette militante du foie gras. Pour elle, les ventes de foie gras n’ont représenté que 5% de son chiffre d’affaires de 125 millions de dollars l’an dernier. Mais elle voit plus loin : “c’est un pas vers la dictature des extrémistes vegan.”
La célèbre chef de San Francisco, Dominique Crenn, qui utilisait un peu de foie gras au bar Crenn, regrette aussi un combat injuste. “Il faudrait que PETA fasse mieux son travail: au lieu de s’attaquer uniquement aux petits producteurs de canards, on devrait aussi se pencher sur ce qui se passe dans la production industrielle de poulets et de porcs.”