Pas envie de sortir en boîte samedi 2 février ? Co-présentée par le consulat de France, La Nuit de la Philosophie et des Idées se tiendra de 7pm à 2am (le dimanche) à la San Francisco Public Library. Les pré-inscriptions ont été suspendues en raison de la forte demande, mais les organisateurs précisent que des places seront peut-être disponibles à la porte le soir-même.
Pour sa première édition, cette grande fête des idées aura pour thème “la ville du futur”. Le principe: de nombreux intervenants (artistes, philosophes, chercheurs, écrivains, activistes) participent à des discussions toute la nuit sur des sujets aussi divers que perchés: “redonner une chance au passé“, “quelle genre de ville devrait être San Francisco en 2030“, “ville résiliante“, “ville fiction”, “nourriture dans la ville“…
Cet évènement sera marqué par la présence de nombreuses personnalités françaises : l’ambassadeur de France aux États-Unis Gérard Araud, le consul général de France à San Francisco Emmanuel Lebrun-Damiens, l’artiste de rue JR, la cheffe étoilée Dominique Crenn (qui est récemment devenue la première femme aux Etats-Unis à recevoir trois étoiles au Michelin), l’architecte Dominique Alba ou encore la journaliste correspondante du Monde à San Francisco Corine Lesnes.
Cette nuit d’échanges sera ouverte par la maire de San Francisco, London Breed, en compagnie de Michael Lambert, responsable des bibliothèques publiques de San Francisco. A noter: la présence parmi les intervenants de Tristan Harris, co-fondateur du Center of Human Technology, un groupe d’anciens professionnels de la tech qui lutte contre la dépendance créée par les outils technologiques; Jake Dunagan, de l’Institute for the Future, un think tank de Palo Alto qui aide les organisations à se préparer au futur; Shari Davis, activiste qui oeuvre à la promotion du budget participatif…
Et comme réfléchir trop risque de fatiguer, plusieurs performances, lectures, cours de yoga accompagneront les visiteurs toute la soirée.
Nuit de la Philosophie et des Idées San Francisco: le programme
L'"icône" Robert Mapplethorpe investit le Guggenheim
À l’occasion des trente ans de la disparition de Robert Mapplethorpe, le Guggenheim consacre, à partir du 25 janvier, une exposition d’un an au photographe américain. Ce large éventail du travail du photographe, couvrant toutes les périodes de sa carrière, constitue la première partie de l’exposition intitulée “Implicit tensions : Mapplethorpe now”. La seconde, consacrée à son impact sur la nouvelle génération d’artistes, débutera le 24 juillet.
Mapplethorpe était un artiste acclamé et controversé. Ses oeuvres sont créditées pour avoir chamboulé la photographie contemporaine. “C’est une icône, il a inspiré des changements profonds dans la culture américaine, explique Lauren Hinkson, co-curatrice de l’événement. Cette exposition est l’occasion de découvrir cet homme qui était habité par une quête de perfection.”
Perfection technique de clichés auxquels aucun détail n’échappe : il suffit d’observer le grain de peau des sujets photographiés ou les bourgeons de fleurs dans des natures mortes pour avoir la sensation de les toucher. Mais aussi perfection des corps, à l’image de ces silhouettes d’hommes que l’on prendrait pour des statues grecques. Ou encore de ce portrait d’Arnold Schwarzenegger, visage poupon trônant sur un corps body-buildé. “Si j’étais né un ou deux siècles plus tôt, j’aurais peut-être été sculpteur”, avait déclaré l’artiste.
Rien ne prédestinait le jeune Mapplethorpe, étudiant en peinture et sculpture, à devenir photographe. Mais en 1970, on lui met un Polaroid dans les mains. Il commence alors à faire des portraits de lui et de la chanteuse Patti Smith, dont il fut l’ami et un temps l’amant. “La photographie est une manière très rapide de voir, de faire de la sculpture”, disait l’intéressé à propos cet art, qui n’était alors pas considéré comme noble.
Provocateur
Au cours de sa courte mais prolifique carrière (il mourut du sida en 1989), Robert Mapplethorpe devint l’un des artistes les plus controversés et provocateurs de son temps. Ouvertement gay, il a photographié de manière crue pénis, actes sadomasochistes et scènes d’amour homosexuels, dont certains clichés faisaient directement référence à la religion chrétienne.
Surtout, Robert Mapplethorpe n’a eu de cesse de questionner la notion de genre et les codes sociaux qui l’entoure. Sur les murs du Guggenheim, il se met en scène à travers l’objectif, tantôt viril, clope au bec, veste de cuir et coupe de cheveux de rockeur, tantôt féminin, visage maquillé, cheveux permanentés et vêtu de fourrure.
"Shutdown": la Nuit de la Philosophie et des Idées DC change de lieu
Mise à jour (lundi 28 janvier): l’Ambassade précise que l’événement restera à la Maison française malgré la fin du shutdown
Le “shutdown” perturbe tout Washington, y compris la Nuit de la Philosophie et des Idées. L’événement intellectuel nocturne, co-organisé par l’Ambassade de France à Washington, devait se dérouler au Hirshhorn Museum, mais l’institution du Smithsonian est fermée pour cause de paralysie des administrations. Il aura finalement lieu à la Maison française de l’Ambassade de France, le 31 janvier, de 6:30pm à minuit.
“On a dû réduire les interventions des participants, a précisé la conseillère culturelle Bénédicte de Montlaur lors d’une rencontre avec des journalistes français à New York, mercredi 23 janvier. En terme d’espace, on aura des contraintes qui ne sont pas celles d’un musée. Mais on est quand même content de pouvoir maintenir l’événement“.
Comme les autres éditions de ce rendez-vous aux Etats-Unis et dans le reste du monde, la Nuit de la Philosophie et des Idées de Washington rassemblera une cinquantaine d’artistes, de philosophes, d’auteurs, de sociologues et d’économistes. Le thème: “faire face au présent”. Pendant toute la soirée, les visiteurs pourront assister à une série de discussions sur des thèmes variés comme les droits civiques, la philosophie féministe et la vie privée à l’heure du digital.
L’auteure féministe nigériane Chimamanda Ngozi Adichie ouvrira la Nuit. La liste des intervenants comprend l’expert de Marcel Duchamp Bernard Marcadé, le spécialiste de l’intelligence artificielle Eric Gaussier, l’économiste sénégalais Felwine Sarr, co-auteur d’un rapport controversé sur la restitution des biens africains présents dans les musées français, le sociologue français Fabien Truong, spécialiste des questions de marginalisation et de radicalisation.
Plusieurs installations et performances accompagneront aussi les visiteurs pendant leur déambulation nocturne. Au programme: une collaboration entre l’artiste visuel Frédéric Nauczyciel et le danseur de “voguing” Marquis Revlon, les “commandos poétiques” des Souffleurs, un groupe d’artistes qui souffle des poésies aux oreilles des passants, ou encore l’interprétation musicale de tableaux par le violoniste David Schulman…
Pourquoi le Super Bowl s'écrit-il avec des chiffres romains ?
Le 53ème édition du Super Bowl, événement sportif de l’année aux Etats-Unis, approche à grands pas. Elle aura lieu dimanche 3 février. Surtout, ne l’appelez pas “Super Bowl 2019” ou “Super Bowl 53”. Sa dénomination exacte est “Super Bowl LIII”, avec des chiffres romains s’il vous plait. Pourquoi ? C’est la question bête de la semaine.
Le recours à ce type de numérotation est une longue tradition au sein de la NFL (National Football League), l’association d’équipes de football américain qui organise le Super Bowl. Elle a commencé lors de 5ème édition du match en 1971. Selon un document de la NFL datant de 2005, la raison est avant tout pratique. “Les chiffres romains ont été adoptés pour dissiper toute confusion liée au fait que le Super Bowl est joué une année après la saison“. En effet, le Super Bowl LIII, joué en 2019, clôt la saison 2018.
Pourquoi ne pas simplement utiliser des chiffres arabes ? Selon l’historien de l’équipe des Kansas City Chiefs Bob Moore, ce fut l’idée de Lamar Hunt, ancien propriétaire de la formation. Ce père fondateur de l’American Football League (absorbé par la NFL en 1970) et membre du comité organisateur du premier Super Bowl pensait que la numérotation romaine rendrait l’événement plus prestigieux et magistral.
La tradition a pris racine, sans doute parce que les chiffres étaient faciles à identifier au début. Difficile de nier qu’ils ne font pas leur petit effet: non seulement la NLF est le seul championnat américain à recourir à ce type de numérotation, mais les médias l’adorent. Le journal du Long Island Newsday a écrit, par exemple, qu’il “évoquait les images de gladiateurs prêts à se battre“.
Cela ne veut pas dire que ce système est accepté par tous aujourd’hui. Rappelons que le 50ème Super Bowl – donc Super Bowl L – a pris un beau “50” pour éviter toute confusion liée aux deux “L” à la suite. Le directeur de la création de la NFL a également fait valoir à l’époque que cette pauvre lettre “asymétrique” et déséquilibrée avait une “connotation négative“. “Je prends un X n’importe quel jour de la semaine“, plutôt qu’un L, a-t-il dit au San Jose Mercury News.
Le journal USA Today rappelait l’an dernier que même certains joueurs de la NFL ne savaient pas lire les chiffres romains. “Soyons honnête. Les chiffres romains sont quelque chose que nous apprenons parce que nous le devons et que nous oublions aussitôt, en sachant qu’ils n’auront pas d’utilité, a écrit la chroniqueuse Nancy Armour. À moins que vous ne cherchiez le copyright d’un film ou que vous ne participiez à un quiz sur les papes, on peut facilement vivre sans avoir à savoir que XXXVIII signifie 38“.
"Gala", le spectacle dansant novateur de Jérôme Bel, débarque à Los Angeles
Depuis sa création en 2015, “Gala” a fait le tour du monde avec le même succès. Chorégraphié par le Français Jérôme Bel, ce spectacle fait sa première sur la Côte ouest le 2 février. Ce rassemblement d’amateurs et de professionnels va enthousiasmer le public du Theatre at Ace Hotel, à Los Angeles.
Populaire, coloré, hétéroclite, émouvant et drôle, ce spectacle part d’un concept des plus originaux : son casting change de ville en ville. Dans chaque lieu, l’équipe recrute une vingtaine de personnes, de tous les âges et origines, qui se mêlent aux professionnels.
“Gala” débute par une kyrielle d’images illustrant la variété des scènes dans le monde, de la ruine antique au podium de supermarché. Puis, les interprètes vêtus en habits de fête effectuent une série de tours de piste sur les thèmes successifs du ballet, de la valse, de l’impro ou de Michael Jackson. Pour le chorégraphe, cette scénographie est une manière de déconstruire les codes de la danse.
Vincent Attali, le Français qui régale LinkedIn
Pâtissier de père en fils, Vincent Attali vit sa propre version du rêve américain. S’il se prédestinait à devenir graphiste, sa passion pour la pâtisserie ne l’a jamais quitté.
En grandissant à New York, il a cumulé les petits jobs dans les meilleures adresses de la ville (Payard, Fauchon, Financier) et s’est formé au contact de chefs de renom. Après avoir entre autres travaillé au Mourad Restaurant à San Francisco, ainsi que dans les cuisines de Joël Robuchon au MGM Grand de Las Vegas, il a décidé il y a deux ans d’offrir à sa carrière un tournant technologique en acceptant un poste d’Executive Pastry Chef chez LinkedIn via Bon Appétit Management, compagnie de restauration utilisée par les grandes entreprises de la Bay Area. Aujourd’hui, il dirige une équipe de 20 ouvriers pâtissiers répartis dans cinq cafés sur le campus de Sunnyvale. Un tournant inattendu pour celui qui privilégiait jusqu’alors les étoiles Michelin.
“Quand on m’a proposé ce poste chez LinkedIn, j’étais sceptique, déclare Vincent Attali. Je n’avais jamais entendu parler des corporate cafés. Disons que pour moi, ça se limitait aux cantines universitaires. Rien de très glamour.” En découvrant l’univers de la tech, le pâtissier a très rapidement changé d’avis. “Je me suis rendu compte de la qualité de ce qu’on proposait. Il y a de grands chefs ici, tout est préparé au jour le jour. Les budgets sont exceptionnels, ce qui nous permet d’acheter de très bons produits locaux.”
C’est en emménageant en Californie que Vincent Attali a découvert la folie de l’organique et la quête quasi-spirituelle du “healthy”, un environnement très différent de celui dans lequel il a pu évoluer à Vegas.
Outre une nouvelle manière de cuisiner, l’ancien élève du chef-pâtissier Salvatore Martone (L’Atelier de Joël Robuchon) a dû revoir sa conception du métier. Cela passe par un nouveau rythme, mais aussi par une bonne dose quotidienne de créativité. “Désormais, je travaille de 4am à 2pm du lundi au vendredi. Autrefois, je faisais plus de 12 heures par jour et le mot week-end m’était presque inconnu. Bosser pour LinkedIn m’offre de nouveaux challenges au quotidien. Chaque jour, c’est une nouvelle carte. Chaque jour, on attend de moi de l’innovation et de la créativité. Dans les grands restaurants, il faut sans cesse garder à l’esprit le style du chef. C’est dur de s’exprimer et de briller individuellement.”
Parmi les dernières inventions du chef pâtissier, on retrouve les Emoji Mochi Macaron, le Coffee Bubble Boba Waffle et le S’mores Cruffin, des classiques revisités au goût du jour. “J’ai cette chance de pouvoir expérimenter. J’ai conscience que toutes mes créations ne pourraient pas être vendues ailleurs. Elles sont parfaites pour l’endroit où je me trouve aujourd’hui, car LinkedIn m’offre une liberté infinie.”
Cette confiance se traduit également par la naissance de Pastry Shop, la marque de Vincent Attali. Cette dernière lui permet de vendre ses propres produits sur son lieu de travail. “Pastry Shop me permet de valoriser le travail de mon équipe au cours de l’année à l’occasion des fêtes type Saint-Valentin, Noël, Pâques… C’est aussi une manière pour nous de rappeler aux gens que nous sommes des professionnels, car le reste du temps, nos créations sont distribuées gratuitement.” En attendant de progresser dans l’entrepreneuriat, Vincent Attali se concentre sur rester fidèle à sa devise personnelle: “have fun”.
Lecture du "Petit sapin ébouriffé" à la librairie Albertine
Une famille de hiboux se cherche un arbre dans la forêt pour y installer un nid pour l’hiver. Tous refusent, sauf un petit sapin ébouriffé qui les accueille bien volontiers. Voilà l’histoire du Petit sapin ébouriffé, le nouveau livre pour enfants de la Française de New York Caroline Perry. Il est illustré par Cécile Metzger.
L’auteure, à qui l’on doit plusieurs histoires pour enfants, fera une lecture du livre inspiré d’une légende alsacienne le samedi 26 janvier à la librairie Albertine. Elle se prêtera aussi à une séance de dédicaces. Evénement pour les enfants de 3 ans et plus.
Michel Blazy, un magicien du vivant à Houston
Michel Blazy et son équipe s’affairent autour de larges marmites dans lesquelles frémit une potion bleu vif. « Ce n’est pas de la peinture, mais de l’agar-agar (substance à base d’algues) mélangé à des pigments alimentaires, explique l’artiste monégasque. C’est une peinture vivante : avec le temps, son aspect va se modifier au gré des changements de température et du taux d’humidité »
Sculpteur de denrées périssables et de matières insolites, le plasticien crée depuis 20 ans des installations en lien avec la nature. En 2007, le public parisien découvrait ses oeuvres vivantes (fleurs de jambon, sculpture de vermicelles de soja…) lors de l’exposition “Post Patman” au Palais de Tokyo. Aujourd’hui, il est l’invité de la Nuit de la Philosophie et des Idées de Houston, un grande soirée de discussions et de performances dont la première édition se tiendra samedi 26 janvier au Moody Center for the Arts de Rice University. Le thème en sera l’écologie.
Dans la salle d’exposition aux murs recouverts de « peinture vivante », seront installées, sur un bain de charbon humide, des plantes locales et des sculptures de bois représentant des robots et des animaux. Une fois exposées, les plantes vont croitre ou dépérir, et l’œuvre continuera sa vie, sa croissance ou sa dérive indépendamment de la volonté de l’artiste.
L’odeur des matières vivantes en décomposition, la chaleur inhabituelle dans une salle d’exposition à Houston: découvrir une oeuvre de Michel Blazy est une expérience sensorielle. « Ce paysage apocalyptique, intitulé « We Were the Robots », est une sorte de vanité, explique l’artiste. Je fais le portrait du monde tel qu’il sera dans 100 ans. On pensait être moderne, s’affranchir de la nature… mais on ne maîtrise rien. »
Si Michel Blazy joue avec la fragilité des matières vivantes, il aime être surpris par la matière : « Je ne maîtrise pas le résultat, car je travaille avec des énergies extérieures. Je ne suis donc pas l’auteur de la réaction chimique, je ne fais que l’encourager. C’est vraiment cette absence de maîtrise que je souhaite mettre en avant. Quel est le pouvoir de notre action ? N’est-il pas trop tard pour agir ? »
Quel message veut-il transmettre au public de Houston, ville si peu respectueuse de l’environnement qui peine à se relever d’une catastrophe écologique ? « Je ne crois plus au message politique dans l’art contemporain. Le monde de l’art s’adresse à une population de plus en plus riche, entre-soi. Excusez mon pessimisme, mais je crois que la question n’est plus d’éviter le choc, mais de s’y préparer. » L’oeuvre sera visible jusqu’au 18 mai.
Astérix et Obélix s'installent à San Francisco
Astérix et Obélix quittent leur petit village qui résiste à l’envahisseur pour mettre le cap sur San Francisco. L’Alliance française projettera “Astérix & Obélix : Mission Cléopatre”, le mardi 29 janvier dans ses locaux.
Cette comédie de 2002 pour petits et grands signée Alain Chabat rassemble un beau casting de stars: Jamel Debbouze, Monica Bellucci, Claude Rich, Gérard Darmon, Édouard Baer, Dieudonné et Alain Chabat aux côtés de Gérard Depardieu et Christian Clavier dans les rôles respectifs d’Obélix et Astérix.
Petit rappel de l’histoire pour ceux qui n’ont pas lu la bande-dessinée depuis longtemps: la reine Cléopatre défie Jules César en lançant la construction d’un palais en plein désert pour faire reconnaitre le prestige du peuple égyptien. Elle recrute l’architecte Numérobis, qui demande de l’aide à nos deux irréductibles Gaulois. Ils devront composer avec l’architecte officiel de la reine qui, jaloux, va leur mettre des batons dans les roues.
À 40 ans, Houston Accueil regarde vers l'avenir
Houston Accueil fêtera ses 40 ans au Rice Hotel, vendredi 25 janvier, avec une soirée sur le thème des “années folles”. Dès leur mise en vente, les 300 tickets se sont envolés.
Quatre décennies après sa fondation, l’association d’accueil des nouveaux Français et francophones de Houston reste donc très populaire. Mais cela n’empêche pas Elodie Ricolfi, présidente de l’association depuis le 1er février 2018, de regarder vers l’avenir. « Les familles expatriées ont changé, et Houston Accueil évolue avec elles », explique cette jeune mère de famille qui a quitté son activité de podologue en France pour suivre son mari au Texas. « Mon objectif : attirer les nouvelles familles expatriées, et notamment les conjoints d’expats, souvent aussi diplômé-e-s que leurs époux ou épouses et qui souhaitent exercer une activité professionnelle. »
Avec son équipe d’une soixantaine de bénévoles, cette association apolitique et non-confessionnelle est affiliée à la Fédération Internationale des Accueils Français et Francophones d’Expatriés (FIAFE), une association loi 1901 qui regroupe 220 accueils répartis sur les cinq continents. Yoga, tango, cours de cuisine, visites de musées: l’association propose près de 25 activités par semaine et consacre chaque année une journée d’accueil aux nouveaux arrivants. « Notre mission, c’est accueillir, informer et accompagner », explique Elodie Ricolfi.
Nouveau site internet, guide d’accueil disponible en version électronique, forte présence sur les réseaux sociaux : « Pour moderniser l’association, j’ai changé certains postes du bureau, fait évoluer les activités…mais j’ai surtout modifié notre façon de communiquer : les attentes ne sont plus les mêmes, et la plupart des familles souhaitent une communication dématérialisée. »
Houston Accueil édite également un guide de bienvenue, mis à jour chaque année par les bénévoles, et qui recense tout ce qu’il faut savoir de la vie quotidienne américaine avant de s’installer à Houston : éducation, santé, savoir-vivre, démarches administratives, tourisme… « Certes, se sont des informations que l’on peut trouver autrement, mais notre objectif est de simplifier la vie des nouveaux adhérents et de leur fournir des informations fiables et pertinentes», précise Elodie Ricolfi.
Les boulangeries Marie Blachère à la conquête des Etats-Unis
“C’est le début d’une grande aventure internationale“, souligne Christophe Besnard. Le responsable du développement international chez Marie Blachère est actuellement à New York pour superviser le lancement de la première boulangerie du groupe français aux Etats-Unis. Cet établissement inaugural ouvrira le 12 février dans la ville de Great Neck sur Long Island.
Et la chaine, qui dispose de 500 points de vente en France, entend aller bien plus loin. Une deuxième boulangerie doit voir le jour sur Long Island dans l’année. Trente points de vente sont prévus dans les cinq ans. “Nous avons la structure d’un grand groupe derrière. On a la capacité financière de se développer. On ne veut pas faire une ou deux unités. Au contraire. Nous avons un projet de densification de nos boulangeries“, explique Christophe Besnard.
Fondé en 2004 en Provence par Bernard Blachère, maraîcher d’origine, le groupe est peu présent à l’international – elle ne compte qu’un seul établissement, en Belgique. Cela fait quatre ans que l’entreprise travaille sur ce développement américain. “S’il y a bien un pays avec un vrai potentiel, ce sont les Etats-Unis. C’est un pays-continent très dynamique économiquement. La population est friande de produits français. Il y a beaucoup d’atouts de développement“.
Marie Blachère continue aux Etats-Unis la recette qui a fait son succès en France: viser la périphérie des grandes villes et proposer des produits boulangers de qualité, faits sur place, à des prix abordables. Great Neck, ville aisée à l’est de New York, semblait rassembler les critères recherchés. “New York est un Etat mythique, fortement peuplé et à fort pouvoir d’achat. Avec sa proximité de la ville de New York et sa forte densité, Long Island est une zone à fort potentiel“, veut croire le responsable.
Si l’impératif de préparation des produits sur place nécessite des espaces importants, plus faciles à trouver en banlieue, cela ne veut pas dire que Marie Blachère boude les grandes villes. Christophe Besnard indique qu’un point de vente moins volumineux, type café, doit ouvrir dans Manhattan à la mi-mars.
L’établissement de Great Neck proposera, lui, des pains artisanaux, des pâtisseries traditionnelles, des sandwiches, des salades mais aussi des produits américains (donuts, burgers, pizzas…). L’espace, sur deux niveaux, comprendra 80 places assises (40 au rez-de-chaussée et 40 sur un rooftop qui ouvrira au printemps). “En France, il y a les segments premium, low cost et best value for money. Nous sommes sur ce dernier créneau”, résume Christophe Besnard, qui rappelle que la marque est connue pour ses offres promotionnelles permanentes similaires au “buy one get one free” pratiqué aux Etats-Unis. “On veut d’abord faire nos preuves dans l’Etat de New York avant de pouvoir envisager une stratégie plus éloignée sur d’autres Etats“.