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Pourquoi le cidre américain est moins bon que le cidre français ?

Quiconque a déjà goûté un cidre français et un cidre américain (appelé hard cider) aura remarqué une différence marquée entre les deux. Qu’est-ce qui donne au cidre français ce goût distinctif par rapport à son cousin américain ? C’est question bête du jour.

Il faut être une bonne pomme

« C’est une différence génétique des pommes car, en France, elles sont douces-amères et cette variété n’existe pas aux États-Unis », explique Patrick Collins, fondateur de Patois, une cidrerie qui a pris le parti de fabriquer la boisson à partir d’une variété de pommes anciennes. En France, particulièrement en Normandie et en Bretagne, « on cultive des variétés de pommes spécifiquement pour le cidre, comme les pommes douces, amères, et acidulées », note le producteur de Charlottesville (Virginie). Ces variétés sont souvent trop âpres pour être consommées telles quelles, mais elles donnent au cidre un profil de saveur complexe et équilibré.

« Aux États-Unis, les cidres sont souvent élaborés à partir de pommes de table, principalement douces et moins tanniques », souligne Patrick Collins. Le résultat est un cidre généralement plus sec et moins sucré. Cependant, un mouvement vers « l’utilisation de variétés de pommes à cidre traditionnelles commence à prendre de l’ampleur aux États-Unis », offrant des saveurs plus proches de celles des cidres français.

La pomme de la discorde ?

La tradition et les différences culturelles pourraient également expliquer le goût sec du cidre américain. Le cidre français est souvent produit à selon la méthode traditionnelle de fermentation qui permet de préserver les saveurs naturelles des pommes tout en développant des arômes. Cette fermentation est généralement plus longue, parfois étalée sur plusieurs mois.

En revanche, aux États-Unis, le cidre est souvent fabriqué avec des méthodes de fermentation rapide pour répondre à la demande. Cela peut donner des saveurs plus légères et moins nuancées. Les cidres américains sont aussi souvent filtrés et pasteurisés, réduisant ainsi les arômes naturels et les tanins qui caractérisent les cidres français. Pour contrer cette tendance, « de nombreuses cidreries ont lancé un projet qui utilise seulement les pommes sauvages », souligne Patrick Collins, qui en fait partie avec son entreprise Patois.

Jamais loin de l’arbre…

En France, le cidre est une boisson artisanale avec des règles de production précises et une longue histoire. Les appellations d’origine contrôlée (AOC), comme celles du Cidre de Normandie ou du Cidre de Bretagne, garantissent des standards de qualité et des méthodes de production précises. Aux États-Unis, bien que certaines régions commencent à cultiver des pommes spécifiques pour le cidre, il existe moins de régulations, ce qui donne plus de liberté aux producteurs pour expérimenter.

« C’est aussi une question de climat », rappelle le producteur américain. Le terroir joue un rôle essentiel dans le goût du cidre. « En Virginie, nous avons un climat plus chaud qu’en Bretagne, donc cela produit des cidres avec plus de sucre, donc plus d’alcool par exemple », souligne-t-il. En France, les sols riches en argile et en schiste de Normandie et de Bretagne apportent aux pommes des saveurs uniques et intenses. Le conseil de notre expert pour trouver du bon cidre ? « Il faut rester local, aller voir les producteurs qui travaillent avec des pommes ‘heirloom’ ».

Almodóvar et Monte Cristo au festival du film européen de Silver Spring

La 37e édition de l’AFI European Union Film Showcase arrive cette année avec une jolie programmation qui promet de faire voyager les cinéphiles de Washington DC au cœur de l’Europe. Se déroulant du mercredi 4 au dimanche 22 décembre au Silver Theatre and Cultural Center, ce festival est une institution pour ceux qui souhaitent découvrir le meilleur du cinéma européen sans avoir besoin de traverser l’Atlantique. Avec des films primés dans les plus grands festivals internationaux, c’est rendez-vous incontournable pour les Français cinéphiles de la région de Washington avec dix films en français pour cette édition 2024.

Cette année, le festival met en avant vingt avant-premières prestigieuses. « The room next door » de Pedro Almodóvar, lauréat du Lion d’or de Venise, avec Julianne Moore et Tilda Swinton en tête d’affiche, sera projeté le samedi 21 décembre. Avant sa sortie nationale aux Etats-Unis le 20 décembre, « Le Comte de Monte-Cristo », l’adaptation par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte du chef-d’œuvre d’Alexandre Dumas avec Pierre Niney, est programmé pour le samedi 7 et le dimanche 8 décembre.

D’autres films français seront également présentés comme Miséricorde d’Alain Guiraudie le samedi 7 et le jeudi 12 décembre;  « Langue étrangère » de Claire Burger le samedi 7 et le lundi 9 décembre; « Le fantôme » de Jonathan Millet le jeudi 5, le dimanche 8 et le jeudi 12 décembre, « Holy Cow » de Louise Courvoisier le jeudi 5, le dimanche 8 (avec une réception organisée par l’Alliance française) et le mardi 10 décembre, « Le royaume » de Julien Colonna le samedi 14, le mercredi 18 et le jeudi 19 décembre, « En fanfare » d’Emmanuel Courcol le jeudi 19 et le dimanche 22 décembre, « Les barbares » de Julie Delpy le vendredi 6 et le mercredi 11 décembre, « L’histoire de Souleymane » de Boris Lojkine le samedi 21 et le dimanche 22 décembre, et « Hors du temps » d’Olivier Assayas le samedi 14 et le jeudi 17 décembre.

Parmi les films projetés, candidat officiel aux Oscars pour le meilleur long métrage international, on retrouve  « Vermiglio », un drame poignant italien situé à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Une vente spéciale aura lieu ce vendredi 15 novembre, de 10am à 10pm, avec des billets proposés à seulement 10 dollars au lieu de 15 dollars. AFI propose également un  « passeport » à 250$ pour avoir un accès illimité au festival.

[Vidéo] La couverture santé pour les Français aux États-Unis

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Ce webinaire vise à expliquer la complexité du système de santé aux États-Unis et les solutions d’assurance disponibles pour les Français qui sont installés ou souhaitent s’installer outre-Atlantique.

Au programme notamment:
– Le fonctionnement du système de santé, y compris l’assurance santé américaine et privée
– Les options d’assurance santé pour les expatriés, et comment celles-ci diffèrent des plans locaux
– Les coûts des soins de santé aux États-Unis et comment les maîtriser
– Conseils pour maximiser la couverture tout en minimisant les coûts

Nos hôtes étaient Éric Thoby, Noémie Vermandel et Clémence Joppin de AgoraExpat.

? Vous pouvez contacter AgoraExpat par mail via [email protected] ou par téléphone au +1 (347) 491-4190.

Retrouvez le replay ci-dessous ou directement sur Youtube

Victoire de Donald Trump : « It’s not (only) the economy, stupid ! »

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Depuis 1992, l’adage « It’s the economy, stupid! » de Bill Clinton résonnait comme une vérité inébranlable en politique américaine. Pourtant, l’élection de Donald Trump en 2024 semble en apparence avoir défié ce paradigme. Ce n’est pas la seule performance économique qui a guidé les électeurs, mais une dynamique identitaire et une quête de sécurité, tant sur le plan intérieur qu’international. Cette victoire souligne des préoccupations qui transcendent l’économie et un désir renouvelé de protection de ses valeurs et de son mode de vie. Par ailleurs, sur l’économie (et c’est là l’économiste qui s’exprime), les démocrates ont prêté trop attention aux grands agrégats macroéconomiques, bien orientés (chômage, croissance), là où les ménages et petites entreprises américains, décimés par l’inflation, ont fait une analyse plus microéconomique.

Une prospérité économique contrastée

Malgré des performances économiques impressionnantes – un taux de chômage autour de 4%, un PIB par habitant de 87 000 dollars et une croissance qui oscille entre 2 et 3% –, l’économie américaine cache des fissures sociales. Si l’inflation, ayant culminé à près de 10% en 2022-2023, est retombée autour de 3%, son impact sur le pouvoir d’achat des ménages reste palpable. En réaction, Trump a proposé des mesures pour faire baisser les prix dans des secteurs essentiels comme l’énergie et le logement, en s’appuyant sur une hausse massive de l’offre. Ce discours était infiniment plus puissant qu’une Harris incapable d’articuler un programme économique cohérent, et qui refusa de venir débattre à Chicago avec la communauté des économistes comme tous les candidats historiquement.

Au-delà des statistiques, cette élection montre que la croissance et la prospérité économiques, bien que solides, ne suffisent plus à apaiser une population confrontée à des crises identitaires et culturelles. Les crises des opioïdes, la montée des inégalités, et un sentiment d’invisibilité ressentis par certains segments de la population ont nourri une méfiance envers les élites, tout en renforçant l’attraction pour un discours plus protectionniste et nationaliste.

Identité et sécurité : les nouveaux enjeux électoraux

La victoire de Donald Trump s’est construite sur une campagne orientée vers des thèmes d’identité et de sécurité. Son slogan « Make America Safe Again », couplé à l’appel au « fight, fight, fight », exprime une réponse à des préoccupations existentielles. Pour un nombre croissant d’électeurs, les questions d’immigration, de sécurité intérieure, de protection des valeurs américaines apparaissent fondamentales.

Là où les démocrates ont mis en avant une plateforme de diversité et de justice sociale, Trump a su capter une angoisse plus profonde de perte de repères et d’identité. Il a présenté son programme comme une garantie contre une Amérique jugée affaiblie et divisée, offrant à ses électeurs une vision protectionniste non seulement de l’économie, mais aussi de la culture. L’électeur américain, pour la première fois en 25 ans, a décidé de cesser de voter uniquement en fonction de sa race, sexe, ou orientation sexuelle. La prospérité et la sécurité des individus sont devenues les principaux thèmes de campagne.

L’échec du projet collectif démocrate et la polarisation politique

Le Parti démocrate, avec Kamala Harris à sa tête, n’a pas su proposer un projet collectif unifiant. Harris, en s’appuyant sur des thèmes sociaux clivants (le droit à l’avortement, la justice sociale), a cristallisé une image d’élitisme qui, à tort ou à raison, n’a pas réussi à séduire les classes moyennes ni à répondre à leurs préoccupations profondes. En se concentrant sur des mesures de fiscalité plus lourde pour les entreprises et les hauts revenus, le programme démocrate a manqué de capter la volonté d’ascension sociale et d’opportunité économique qui caractérise le rêve américain.

En revanche, le programme de Trump s’appuyait sur des réductions fiscales – et une dérégulation accrue. Ces mesures visaient à restaurer la compétitivité américaine par les coûts et à augmenter l’offre dans des secteurs essentiels, notamment l’énergie et le logement. Cet ensemble de réformes a renforcé le message d’union nationale autour d’une croissance partagée et d’une Amérique fière de ses spécificités. Il peut en outre s’appuyer sur le bon bilan économique du premier mandat Trump.

La renaissance industrielle et technologique américaine

La dynamique économique sous Trump s’inscrira aussi dans un cadre d’investissement stratégique dans l’intelligence artificielle et les infrastructures, qui prolongera d’ailleurs certaines décisions de Biden. Avec le Chips Act, initié pour sécuriser la chaîne d’approvisionnement en semi-conducteurs, et les investissements massifs en IA, les États-Unis ont pris une avance structurelle. Ce plan vise à rendre l’Amérique indépendante technologiquement et, par extension, militairement face aux menaces grandissantes d’un bloc autoritaire dominé par la Chine.

Dans cette perspective, Trump capitalise sur un nationalisme industriel qui incarne une reprise de l’idée de la « Frontière » et une opposition assumée aux valeurs portées par l’Union Européenne. La nomination d’Elon Musk à la tête d’une Commission pour la réduction des dépenses publiques, par exemple, symbolise cette recherche d’efficacité et d’innovation technique en opposition avec les modèles étatiques européens.

En 2024, l’Amérique a exprimé son rejet des réponses traditionnelles à des préoccupations désormais existentielles. Le vote pour Trump traduit non seulement une réaffirmation des valeurs américaines, mais également une volonté de retour à un modèle de puissance. Il reflète une demande de stabilité identitaire et de protection collective dans un monde perçu comme plus incertain que jamais.

Pour l’Europe, cette victoire revêt des implications géopolitiques et économiques. La doctrine « America First » sera probablement exacerbée, annonçant des tensions commerciales et un renforcement de l’isolement américain. Mais elle offre également un modèle à imiter pour les droites conservatrices européennes, qui cherchent à s’émanciper du carcan des politiques communautaires.

En fin de compte, le retour de Trump au pouvoir représente l’ultime expression d’une Amérique qui souhaite non seulement prospérer économiquement mais également redéfinir son identité et son rôle dans le monde.

Sébastien Laye est économiste et entrepreneur.

Chaque semaine, French Morning publie la tribune d’une personnalité, extérieure à la rédaction, sur des sujets transatlantiques variés, afin d’alimenter le débat d’idées. Si vous souhaitez contribuer et proposer un texte (600 à 1200 mots), merci de nous contacter à l’adresse suivante : [email protected]

Un week-end avec Alice Diop et sa Cinémathèque idéale au Metrograph

Ce n’est pas tous les jours qu’une institution new-yorkaise consacre un week-end entier à une réalisatrice française contemporaine. Le Metrograph, avec Uptown Flicks, donne cette blanche à Alice Diop les samedi 16 et dimanche 17 novembre prochains (billets et renseignements ici). Au programme de « Alice Diop : Traces of the margins » : une sélection de ses œuvres les plus personnelles (« Danton’s Death », « Towards Tenderness ») suivies par une série de questions-réponses en présence de la réalisatrice, mais aussi des films d’autres metteurs en scène (« Hold Back » de Rachid Djaïdani ou « Dry Ground Burning » de Joana Pimenta et Adirley Queirós) choisis par Alice Diop.

L’occasion de retrouver tout ce qui fait le charme des documentaires de la cinéaste, cette vision très engagée de la réalité, qu’elle a étirée dans sa première œuvre de fiction, « Saint-Omer » (2022), couronné par le Grand Prix du Jury à la Mostra de Venise et le César du meilleur premier film. La force d’Alice Diop, c’est aussi de contribuer à la diffusion d’œuvres créatives. Ce qu’elle fait avec La Cinémathèque idéale des banlieues du monde qu’elle a fondée et dont la mission est « d’accueillir, de protéger et de travailler sur les films qui viennent de toutes les périphéries du monde ». Le temps d’un week-end, cette cinémathèque idéale trouvera refuge au Metrograph.

6pm in Paris : Investissez dans la startup qui fait vibrer les francophiles

[Article partenaire] 6pm in Paris, la plateforme qui réinvente l’apprentissage du français à travers le cinéma et la culture, lance une campagne d’equity crowdfunding sur StartEngine. Co-fondée par Léa Perret, entrepreneure aguerrie et co-fondatrice de Coucou French Classes, et Julien Frei, ancien Directeur pédagogique de Coucou, cette startup propose une expérience culturelle immersive et sophistiquée. Sa mission : rendre l’apprentissage du français plus humain, divertissant et enrichissant.

Un duo de fondateurs à la vision affirmée

Léa et Julien apportent un savoir-faire reconnu, en intégrant à 6pm in Paris l’authenticité et la profondeur culturelle qui ont fait la renommée de Coucou, la référence dans l’enseignement du français à New York et Los Angeles. Léa a également été à l’initiative de Little Paris NYC, un quartier français à Manhattan, reflétant sa passion pour la culture hexagonale. Cette énergie se retrouve dans leur nouveau projet, qui allie pédagogie et divertissement, un atout majeur dans un marché où la connexion culturelle est souvent négligée.

Une expérience lifestyle du français

6pm in Paris propose des courts métrages soigneusement sélectionnés et une émission originale intitulée “After Shorts” explorant les subtilités linguistiques et culturelles de manière engageante. Cette approche séduit des apprenants en quête d’une immersion qui va au-delà des règles de grammaire, leur offrant un véritable voyage au cœur de la France.

L’émotion au cœur d’une expérience d’apprentissage unique

Contrairement aux approches scolaires et austères de ses concurrents, 6pm in Paris se démarque par sa qualité de production et son style sexy, donnant un souffle nouveau à l’apprentissage des langues. Les études montrent que l’émotion joue un rôle clé dans la rétention des connaissances, et 6pm in Paris mise sur ce principe en contextualisant la langue à travers des films qui plongent les utilisateurs dans une culture française authentique et moderne.

Une traction rapide et des retours dithyrambiques

Au lancement de sa version bêta privée, 6pm in Paris a acquis 500 utilisateurs en six semaines, témoignant de l’intérêt pour cette approche novatrice. Les retours sur la qualité et l’originalité des contenus sont extrêmement positifs. Avec une liste d’attente de plus de 2000 personnes, le lancement officiel en décembre s’annonce prometteur.

Des partenariats stratégiques et un contenu haut de gamme

Grâce à son partenariat avec L’Agence du court métrage, 6pm in Paris propose une sélection de films français de qualité. Sa collaboration avec Chapter Four, un studio de postproduction new-yorkais réputé, assure une production soignée qui élève l’expérience au-dessus des méthodes conventionnelles. Les partenariats envisagés avec des marques françaises enrichiront encore la plateforme, permettant aux utilisateurs de s’immerger dans un art de vivre typiquement français, qu’il s’agisse de mode, de gastronomie ou de lifestyle.

Une opportunité d’investissement à saisir

Avec un objectif de 1,2 million de dollars et un ticket d’entrée de 300 dollars, la campagne StartEngine de 6pm in Paris invite les francophiles à s’engager dans cette aventure. Ce modèle d’equity crowdfunding donne l’occasion à chacun de soutenir un projet de cœur. Léa souligne : « Nous voulons que les passionnés de la langue et de la culture françaises puissent s’investir, car ils sont au centre de notre projet. »

Pourquoi investir dans 6pm in Paris ?

Avec son élégance, son immersion culturelle et une production de qualité, 6pm in Paris surpasse les méthodes scolaires en offrant un apprentissage dynamique et captivant. Forte de son expérience dans le marché du français aux Etats-Unis, la startup capte l’attention des amoureux de la langue française partout dans le monde.

Ne manquez pas l’opportunité d’investir dans 6pm in Paris et de participer à un projet qui révolutionne l’apprentissage linguistique. Soutenez une aventure qui valorise la culture française tout en offrant des perspectives de croissance attrayantes. Rendez-vous sur StartEngine pour devenir acteur de cette transformation !

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Jacques Doucet, muse de Saint-Laurent et Lagerfeld, célébré par The Invisible Collection

C’est un nom qui est peu connu du grand public, et pourtant, il a côtoyé et inspiré les plus grands couturiers français, et détenait l’une des plus prestigieuses collections d’art au début du XXe siècle. Jacques Doucet, le couturier, collectionneur et personnalité de la vie parisienne des années 1880 à 1920, est mis à l’honneur par The Invisible Collection, plateforme en ligne de design contemporain par des artisans d’exception, qui lui consacre une collection dédiée dans son showroom de l’Upper East Side jusqu’au 31 janvier 2025..

Collection Jacques Doucet par Garcé & Dimofski dans le showroom The Invisible Collection. © Inês Silva Sá

Couturier et collectionneur d’art

Jacques Doucet a fondé une des premières maisons de haute couture rue de la Paix à Paris à la fin du 19ème siècle. Il habille des actrices et célébrités comme Réjane, Sarah Bernhardt et Consuelo Vanderbilt, et forme de futurs grands couturiers comme Paul Poiret et Madeleine Vionnet. Mais sa passion est aussi de collectionner l’art et il construit une collection unique au monde du 18ème siècle, avant de tout revendre après la mort de sa femme. Il assemble alors une collection d’art moderne (Sisley, Manet, Degas, Van Gogh, Matisse etc), avec l’aide de conseillers comme André Breton, et devient le premier propriétaire des « Demoiselles d’Avignon » de Picasso en 1924. Porté aux nues par des célébrités comme Karl Lagerfeld ou Yves Saint-Laurent, il meurt cinq ans plus tard. Nombre de ses robes et créations sont aujourd’hui exposées au Met sur la 5ème Avenue.

Couturier et collectionneur d’art unique au monde

Près d’un siècle après sa mort, l’héritage de Jacques Doucet (1853–1929) est ranimé avec une collection de mobilier contemporain, qui est l’œuvre d’une collaboration entre Arnaud de Lummen, propriétaire de la marque Jacques Doucet, Isabelle Dubern-Mallevays fondatrice de The Invisible Collection et le duo de designers français, Garcé & Dimofski. Cette collection unique d’une vingtaine de pièces est présentée dans le showroom de The Invisible Collection à New York, et la scénographie a été spécialement pensée pour évoquer l’atmosphère sophistiquée d’un intérieur français des années 1920, réimaginé sous l’œil moderne d’Olivier Garcé et de Clio Dimofski.

Arnaud de Lummen, Fondateur de Jacques Doucet, fondateur et managing director de Luvanis, Olivier et Clio Garcé Dimosksi, designers de Garcé & Dimofski et Isabelle Dubern Mallevays, cofondatrice de The Invisible Collection. © Inês Silva Sá

Le mélange des matières, un style graphique et sensuel

« Nous avons cherché comment capturer l’essence du goût de Jacques Doucet, se placer dans sa vision. Nous voulions célébrer à la fois le couturier et le collectionneur, faire briller le savoir-faire mais aussi l’aspect collection de nos pièces, qui sont uniques », explique Clio Dimofski. En découlent des meubles où sont mis en avant le mélange des matériaux, comme une table basse Gray en céramique et bois, ou encore des dessins d’abeille repris des croquis de l’artiste. Des lignes pures et des courbes, une lampe Iribe au style pur Art Déco, des objets aux tons doux comme le fauteuil Avenue du Bois rose poudre, qui donnent un aspect à la fois graphique et sensuel à cette collection.

« Sa culture, sa curiosité et son œil averti en ont inspiré tant ! », explique Isabelle Dubern-Mallevays. Cet homme a navigué à travers la Belle Époque et l’Âge d’Or, et construit une collection extraordinaire du XVIIIe siècle. Et pourtant, il a fait le choix radical de vendre toute sa collection et se tourner vers l’art moderne, achetant du Picasso, des livres rares et soutenant des designers comme Eileen Gray. C’est mon héros ! »

Brèves new-yorkaises : Un péage à l’entrée de NYC avant la fin de l’année?

Cette semaine, c’est le raton laveur tombé du plafond d’un aéroport qui a fait le plus parler de lui (après les élection, bien sûr!)

Ⓜ️ Les usagers du métro étaient invités cette semaine à coller des Post-its sur lesquels ils exprimaient leurs sentiments et émotions. Cette « Subway Therapy » avait été initiée en 2016 après la victoire de Donald Trump. Les organisateurs attendent pas moins de 20 000 participations, comme celle-ci : « They only win if we give up ».

?‍⚖️ La gouverneure de l’État de NYC et son équipe ont déclaré « développer des stratégies visant à protéger les New-Yorkais contre les menaces politiques et réglementaires qui pourraient voir le jour sous le président élu Trump ».

? Le Rockefeller Center Christmas Tree en provenance du Massachusetts est arrivé ce week end. Il sera entouré de 8 kilomètres de guirlandes totalisant 50 000 ampoules lumineuses. 

? La ville est entrée dans une phase de « drought watch », « surveillance sécheresse », qui est le premier des trois niveaux d’alerte concernant le manque d’eau. Les habitants sont invités à consommer moins et être particulièrement vigilants au gaspillage. 

❌ Un homme de 24 ans est mort pendant le marathon. Il est tombé du 3e étage de son appartement d’où il regardait probablement les coureurs. De son côté, un influenceur s’est fait filmer pendant sa course par un cameraman et son frère qui l’ont accompagné sur leurs vélos électriques. Le jeune homme a été disqualifié et interdit de courses pour les prochaines années. Enfin la dernière personne à franchir la ligne d’arrivée aura mis 10 heures et 32 minutes à courir 42,195 km.

?️ Kirsten Gillibrand (D) a été réélue à son poste de sénatrice de New York. 

? Un raton laveur est tombé du plafond d’un terminal de l’aéroport de LaGuardia, provoquant le chaos et l’affolement parmi les passagers et le personnel qui se trouvaient à la porte d’embarquement de Spirit Airlines.

Ⓜ️ Le MTA a comptabilisé un milliard de voyageurs depuis le début de l’année (en n’oubliant pas cependant qu’un voyageur sur deux ne paye pas son ticket). 

?‍ Près d’un quart des policiers de NY envisagent de démissionner bientôt. Ils estiment n’être pas assez payés, manquer de matériel et être trop souvent sollicités pour faire des heures supplémentaires. 

‍? Embaucher un chef personnel reviendrait finalement moins cher que de commander à dîner régulièrement. 

?️ Si tout Manhattan a voté démocrate, ce n’est pas le cas de Brooklyn. Découvrez sur cette carte qui a voté pour qui. À New York, par rapport aux élections précédentes, 94 611 électeurs supplémentaires ont voté pour Donald Trump, tandis que 573 618 électeurs qui avaient voté pour Biden n’ont pas soutenu Kamala Harris.

? Le département des Parcs projette de planter 18 000 arbres par an dans les rues de New York. 

? La mairie a mis un terme au programme d’aides aux familles de migrants qui donnait à 2 600 d’entre-elles, des cartes de débit pour acheter de la nourriture.

❌ La gouverneure Kathy Hochul étudie les options permettant de relancer un plan de tarification de la congestion (le péage à 15$ sous la 60e) avant que Donald Trump, une fois investi le 20 janvier prochain, ne s’y oppose une fois investi. Le prix pourrait être de 9$ seulement. 

? Une colocation vous coûtera 1540$ par mois en moyenne à New York et, plus spécifiquement, 1891$ à Manhattan, 1499$ à Brooklyn, 1254 $ à Queens et 1134 $ dans le Bronx.

? Cette année, le nombre d’arrestations a atteint son plus haut niveau depuis 25 ans. 

? Le réseau de distribution d’eau potable de New York est menacé par l’arrivée d’espèces envahissantes dans le réservoir de New Croton, l’un des principaux lieux d’approvisionnements. Ces espèces, telles que les moules zébrées, l’hydrilla et la puce d’eau, perturbent l’écosystème aquatique et peuvent affecter la qualité de l’eau.

? Une partie de Prospect Park à Brooklyn a été détruite dans la nuit de vendredi dernier par un feu provoqué par la sécheresse. 

? Amusant pour certains, révoltant pour d’autres, un dromadaire dans les rues de NYC pour le spectacle des Rockettes à Broadway. 

A la semaine prochaine !

Optimisez votre gestion des ressources humaines avec Slama Global Search

[Article sponsorisé] En tant que petite ou moyenne entreprise (PME), la gestion du recrutement et des ressources humaines peut s’avérer complexe. En effet, il est possible que les besoins en matière de recrutement et de taille d’équipe ne soient pas suffisamment conséquents pour employer un directeur des ressources humaines à temps complet. Toutefois, ces besoins existent tout de même et ils demandent un temps de traitement non négligeable. C’est en ce sens qu’Aude Slama de Slama Global Search propose les services de recrutement et de DRH fractionnaire.

Recruter aisément avec Slama Global Search

Dans la vie d’une entreprise, des périodes intenses deviennent souvent synonymes de croissance. Des besoins en termes de recrutement sont donc nécessaires. Aude, avec Slama Global Search assiste les organisations de toutes tailles et de toutes industries avec le recrutement de leurs futurs collaborateurs, principalement pour des postes managériaux (toutes fonctions) et dirigeants (CEO). Elle apporte une connaissance approfondie du marché, des stratégies de recherche efficaces et une capacité d’adaptation rapide aux besoins changeants des entreprises, tout en contribuant à optimiser le processus de sélection et à attirer les meilleurs talents.

Après une période de croissance, les besoins des entreprises ne sont pas uniquement liés au recrutement, mais aussi à la gestion des ressources humaines plus globale. Par son expertise de nombreuses années, elle accompagne également les entreprises en ce sens, en tant que Directrice des Ressources Humaines (DRH) fractionnaire.

Que fait un Directeur des Ressources Humaines fractionnaire ?

Un DRH fractionnaire apporte son expertise, ses compétences et sa capacité de leadership au moment où vous en avez besoin. Ces experts en RH expérimentés sont capables d’aligner la stratégie de capital humain sur les objectifs commerciaux, de diriger des initiatives de changement de culture, de mettre à niveau les compétences RH pendant les périodes de croissance rapide, ou même de construire la fonction à partir de zéro dans des scénarios d’intégration post-fusion, de scission et post-fusion.

Par exemple, Aude intervient quelques heures ou jours par semaine auprès de Petites et Moyennes Entreprises (PME) où elle gère toute l’activité RH (stratégique et tactique) de l’organisation telle que : la création du plan stratégique, la gestion des relations humaines, de la paie, des bénéfices, de la performance des employés, des talents, de la formation etc.

Une offre complémentaire dédiée aux cadres et cadres dirigeants en transition

En parallèle, Slama Global Search propose également un package « coaching de carrière » de 10h pour les cadres et cadres dirigeants en transition. Ce service complémente naturellement l’activité de recrutement. Celui-ci comprend : la rédaction d’un CV au format executive, le branding personnel sur LinkedIn, la création de son storytelling and elevator pitch, le ciblage du poste, de l’industrie, et des organisations, la création d’une stratégie de réseautage et la préparation aux entretiens. Le but étant d’équiper le candidat avec des outils de qualité, de l’aider à structurer sa recherche et de concentrer son énergie sur les éléments essentiels.

Pourquoi faire confiance à Aude Slama ?

Directrice des Ressources Humaines, Entrepreneure, membre de Conseils d’Administration de sociétés francophones et américaines aux États-Unis et en Europe, Aude a créé Slama Global Search en 2014. Depuis plus de 10 ans, Aude accompagne en ce sens des entreprises locales, mais aussi les filiales américaines d’organisations francophones principalement basées en Europe et au Canada qui souhaitent s’implanter aux États-Unis.
Par ailleurs, Aude possède une maîtrise en Management de l’Université de Nice (France), un master en Ressources Humaines Internationales de Weller Business School (France) et un EMBA de Kellogg-Northwestern University (Allemagne/États-Unis). 
Aude est également membre du conseil d’administration de Natbank (filiale américaine de la Banque Nationale du Canada) et fondatrice du Club de dirigeants APM de Miami pour lequel elle a œuvré de 2017 à 2023. L’APM compte plus de 9000 dirigeants francophones dans le monde.

Contactez Aude Slama par mail ou par téléphone au +1 561-866-4931.

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Emilia Perez et Le Comte de Monte Cristo arrivent (enfin) aux États-Unis

Pour les cinéphiles français expatriés aux États-Unis, la frustration est réelle : nombreux sont les films célébrés au festival de Cannes qui ne traversent jamais l’Atlantique, ou très tardivement. Raison de plus pour se précipiter en salle pour voir trois films célébrés par les critiques et le public hexagonal.

Emilia Perez

Le premier, « Emilia Perez » de Jacques Audiard (« De battre mon cœur s’est arrêté », « Sur mes lèvres », « Un prophète », « Dheepan »), a remporté le Prix du Jury au dernier festival de Cannes et valu à Zoe Saldaña, Selena Gomez et l’actrice principale transgenre Karla Sofia Gascon un prix d’interprétation collectif.

Le film, en partie comédie musicale et tourné en espagnol, suit un baron de la drogue mexicain qui décide de changer de sexe et de refaire sa vie. Il a été sélectionné par le Centre National de Cinématographie pour représenter la France aux Oscars dans la catégorie du Meilleur film étranger. C’est la deuxième fois que Jacques Audiard est nominé dans cette catégorie, 15 ans après « Un prophète ». L’académie des Oscars annoncera le 17 janvier prochain la liste des pays nominés pour le prix du meilleur film étranger.

Où et quand le voir ? Emilia Perez est actuellement en salles dans les grandes villes des États-Unis, et sortira sur Netflix le 13 novembre.

Le Comte de Monte Cristo

Autre film envisagé pour représenter la France aux Oscars, « Le Comte de Monte Cristo » a été présenté Hors Compétition à Cannes et est devenu un véritable blockbuster avec plus de 9 millions d’entrées à date. Pour voir ce film plébiscité par le public français, il faudra attendre encore un petit peu : la sortie du film d’Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte, avec Pierre Niney dans le rôle-titre, est prévue pour le vendredi 20 décembre dans les grandes villes américaines – ceux qui assisteront au Festival du film européen de Silver Spring, dans le Maryland, au nord de Washington DC (notre article) pourront voir le film en avant-première les samedi 7 et dimanche 8 décembre prochains. « Le Comte de Monte Cristo » à ne pas rater donc, en attendant l’autre blockbuster français, « Un p’tit truc en plus » (plus de 10 millions d’entrée), qui serait actuellement en négociation pour être distribué aux États-Unis.

Où et quand le voir ? « Le Comte de Monte Cristo » sortira en salles aux États-Unis le 20 décembre.

Anora

Enfin vous pouvez déjà voir dans les salles des grandes villes américaines « Anora », du réalisateur new-yorkais Sean Baker, sacré Palme d’Or du dernier festival de Cannes.

« Anora » suit un conte de fée qui tourne vinaigre : celui d’Anora, une jeune strip-teaseuse ouzbèque qui rencontre à Brooklyn le fils d’un oligarque russe et commence une belle romance – jusqu’au jour où les parents s’en mêlent et lancent des molosses à ses trousses. Le film tourne alors au film d’action dans les rues de New York.

Où et quand le voir ? Anora est actuellement en salles dans les grandes villes des États-Unis.

Divan d’ailleurs : Les véritables raisons de l’expatriation

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Pour ce premier épisode de Divan d’ailleurs, podcast consacré à la psychologie en expatriation, Nicolas Cauchy rencontre Julie Grenet, psychanalyste franco-américaine exerçant à New York et à distance, pour aborder les « véritables raisons de l’expatriation ». Car derrière un départ se cachent parfois des raisons moins conscientes qui, à terme, peuvent devenir des souffrances. Le mot « expatriation » ne signifie-t-il pas « quitter le pays du père » ?
À travers plusieurs exemples, comme cette Parisienne qui refuse désormais de parler le français ou cette autre venue chercher à New York une impossible reconnaissance familiale, Julie Grenet nous explique comment la psychanalyse contribue à éclairer les ressorts secrets de nos décisions. 

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« L.A L.A End », le docu-fiction sur le déclin du mythe hollywoodien  

Après s’être intéressée aux grandes mégalopoles du monde, de Sao Paulo à Mumbai ou Hong Kong, puis s’être penchée sur les villes éternelles de Rome et Tokyo, la photographe et réalisatrice française Chantal Stoman vient de recevoir le prix du meilleur documentaire international au DOC LA Film Festival 2024 fin octobre pour son docu-fiction « L.A L.A End » co-produit en partenariat avec Canal+.

« Ce film est né après la projection à Los Angeles d’un autre de mes films, « Omecittà », racontant cette drôle d’histoire d’une bourgade japonaise passionnée de cinéma, et comptant pas moins de trois salles d’art et d’essai, explique Chantal Stoman. Les Angelenos présents étaient fascinés par cet amour pour le cinéma venu du bout du monde, à un moment où la culture hollywoodienne tend aujourd’hui à disparaître. Est venue alors l’idée de filmer Los Angeles, sous un angle poétique et authentique. »

« Los Angeles vend un rêve mais semble ne plus le délivrer »

Sur les pas d’une sosie de Marilyn Monroe, « l’incarnation éternelle d’Hollywood », dit-elle, sa balade dans les quartiers d’Hollywood et de Downtown LA  tente de dévoiler les dernières traces du mythe hollywoodien à travers son architecture, ses théâtres, ses rues, ses dernières boutiques – dont l’historique libraire Larry Edmund’s – et ses rencontres avec d’anciennes gloires du cinéma, apprentis acteurs, collectionneurs de voitures, anonymes ou serveuses bercées de douces illusions.

Chantal Stoman, la réalisatrice de L.A L.A End devant l’Academy Motion Picture Museum. © Chantal Stoman

« Si Hollywood reste encore l’endroit où convergent ceux qui veulent faire du cinéma, force de reconnaître qu’Hollywood Boulevard déçoit lorsqu’on le découvre la première fois, raconte la photographe. Certains, comme cet agent touristique chargé de remplir des bus de touristes, l’ont rebaptisé le boulevard des cœurs brisés. Le Walk of Fame et ses étoiles côtoient désormais les cafés Starbucks et boutiques de souvenirs. Les sans-abris occupent aujourd’hui une partie importante de l’espace. Comme l’explique l’étudiant en cinéma croisé dans mon film, Los Angeles vend un rêve mais semble ne plus le délivrer. »

Arpentant pendant des semaines la ville à pied, en bus avec sa petite équipe – cinq personnes au plus -, et même en stop, Chantal Stoman réussit une immersion secrète dans Los Angeles, emmenant notamment dans les coulisses des plus beaux décors de théâtre, du West Lake Theater, laissé à l’abandon et converti en swapmeet, aux bijoux du Saban Theater devenu un temple des arts et du judaïsme ou du Los Angeles Theater.

L’Arcade Theatre à Downtown L.A. © Chantal Stoman

« L.A est une ville fascinante. Les gens ont oublié qu‘on peut l’arpenter longuement et découvrir des bijoux insoupçonnés. Des écrivains comme Ray Bradbury ont longuement raconté la ville à pied. Et cela vaut bien plus le coup que le tour des maisons des célébrités de Beverly Hills. Une partie des spectateurs de Los Angeles ont redécouvert leur ville grâce à ce documentaire, cela me réjouit. »

Diffusé sur Canal + jusqu’à la fin du mois de décembre, puis en VOD, le documentaire L.A L.A End pourrait s’inviter dans d’autres festivals en Californie dès l’année prochaine.