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À la "Bilingual Fair" de San Francisco, le bilinguisme plus fort que l'air

Sharon Hu, maman d’un petit garçon de 4 ans venue au Salon du Bilinguisme de French Morning, samedi, s’arrête de stand en stand. Elle est curieuse curieuse de découvrir les différents programmes d’immersion offerts à San Francisco et ses environs.
Je cherche un programme en mandarin pour mon fils, qui rentrera à l’école en 2019. Ce salon permet de rencontrer plusieurs écoles à la fois, et de récolter beaucoup d’informations en peu de temps, explique-t-elle. Je suis aussi très intéressée par les autres offres liées au bilinguisme, comme les livres ou les jouets présentés aujourd’hui.

Cette année, la diversité est plus que jamais à l’honneur, tant du point de vue des langues représentées (du français au coréen, sans oublier le chinois, l’espagnol ou l’italien) que des services proposés (écoles, crèches, agence de voyage, compagnie aérienne, abonnements à des magazines ou des livres, jouets multilingues, audiovisuel).

L’exécrable qualité de l’air qui a découragé certains de venir à la Bilingual Fair n’a pas pour autant entamé l’enthousiasme de la trentaine d’exposants et des deux cents participants qui ont répondu “présent” pour cette deuxième édition, organisée à l’hôtel Méridien de San Francisco.
Il y avait moins de monde que l’an passé, mais cela nous a permis d’avoir des conversations plus riches, tant avec nos collègues qu’avec les parents venus se renseigner sur les différents programmes“, pour Andrew Brown, directeur des admissions à French American International School.

Laurent Scotto (French American International School) expose les bienfaits des voyages internationaux dans l’éducation bilingue

Les conférences, organisées dans la salle attenante au salon d’exposition, ont également trouvé leur public: organisées autour des bienfaits du bilinguisme sur le développement cognitif et sur l’apport des voyages dans un cursus international, elles ont suscité de nombreuses interactions avec le public.
La recherche sur le bilinguisme est particulièrement intéressante“, s’enthousiasme Agnès Hogan, directrice des admissions et de la communication du Lycée Français de San Francisco. “Les écoles bilingues apportent beaucoup de données, et les recherches, comme celle présentée aujourd’hui sur le développement cognitif, valident notre enseignement.
Au stand Lunii, où l’on peut découvrir une “fabrique à histoires” en sept langues, les petits comme les grands prêtent l’oreille à ce nouveau jouet développé par une start-up française de New York. Au stand du Korean Center, des parents discutent des classes d’art proposées aux 5-10 ans en coréen après l’école.

Les échanges ont aussi été fructueux pour Coralie Leclerc Sobhani, qui vient d’ouvrir la crèche francophone Au Beau Séjour à Oakland: “J’ai pu rencontrer la Francophone Charter School d’Oakland, avec qui nous pouvons envisager une collaboration pour mieux aligner nos programmes dans le futur. J’ai également rencontré des parents qui se renseignent déjà pour inscrire leurs enfants en 2020.
La Saratoga French Cultural Preschool affiche le même optimisme, se félicitant des liens tissés pendant la journée: “Le manque d’affluence a permis aux exposants d’avoir du temps pour parler entre eux, ce qui n’est habituellement pas possible“, explique Nadia Jorio, fondatrice de l’école. “Canal+ nous a offert des sacs pour l’école, et nous allons peut-être conclure un partenariat; nous avons acheté deux fabriques à histoires Lunii pour nos classes, et nous avons pu rencontrer les représentants du consulat.

L’intérêt pour le bilinguisme a aussi été confirmé par la participation au concours d’essais de nombreux collégiens et lycéens invités à disserter sur le thème “En quoi le fait d’être bilingue change votre vie?” Emmmanuel Lebrun-Damiens, consul général de France à San Francisco, a remis les prix aux deux lauréates du concours – Hanna Partovi pour le collège et Marguerite Guilbert pour le lycée, toutes deux élèves au Lycée Français de San Francisco. Bravo à elles!

Le retour de "Pitch Night" à The Refiners

À vos marques, prêts, pitchez… The Refiners, l’accélérateur lancé par Carlos Diaz, Pierre Gaubil et Géraldine Le Meur, organise une nouvelle “Pitch Night” endiablée le jeudi 6 décembre à Parisoma.
Cette soirée permettra aux curieux de découvrir les onze pépites accompagnées par The Refiners avant qu’elles ne prennent leur envol. Parmi elle, un service de contrôle des infrastructures, une start-up qui créé des produits pour la peau, une plateforme de vente pour les plats faits à domicile… L’événement s’adresse aux entrepreneurs, investisseurs et à tous les amoureux de start-ups. Les organisateurs insistent sur le caractère informel de l’événement: la dernière “Pitch Night” avait des accents “bohèmes-gipsy” avec des cartomanciens et un groupe de musique. La “Pitch Night” est gratuite.
 

Deux jours de cinéma francophone à Harlem

Harlem va parler français un peu plus que d’habitude. Organisé par Uptown Flicks, série de films français à Harlem, et la cinéphile belge Lucie Chabrol et Mamadou Dia, chercheur en cinéma africain à NYU, le mini-festival Francophone Shorts Films in Harlem met en valeur le 7eme art francophone les vendredi 30 novembre et samedi 1er décembre au cinéma Maysles.
Au programme: des courts-métrages de tous horizons (Belgique, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Canada, France, Côte d’Ivoire, Sénégal, Suisse et République démocratique du Congo). Les thèmes abordés sont variés: un Père Noël capitaliste qui donne des beaux cadeaux aux enfants riches et des pulls aux autres, une employée modèle convoquée à une réunion étrange, l’histoire d’un foyer de jeunes filles dans l’est du Sénégal… Côté français, le public pourra notamment assister, le 1er décembre à 7pm, à la projection de “Marlon” de Jessica Palud, sur une jeune fille persuadée que sa mère, emprisonnée, est une héroïne. Il a été nommé aux Césars 2018 dans la catégorie “meilleur court métrage”.
Une table-ronde avec plusieurs réalisateurs et un cocktail sont organisés le 30 novembre. L’événement est soutenu par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le Consulat général de Suisse et French Morning.

"Williamsburgexit": Partir ou rester ? Les Français de Williamsburg s'interrogent

Disquaires, boutique vintage, restaurants aux façades de lierre grimpant… Bienvenue à Williamsburg. Impossible de ne pas entendre parler français dans le coin. Depuis quelques années, le quartier est devenu la terre d’accueil des Français et de commerces tricolores qui régalent ceux qui ont le mal du pays.
Jusqu’ici tout va bien, mais cela va-t-il continuer ? Fin octobre, la MTA, gestionnaire des transports publics new-yorkais, a annoncé que le tant redouté “L-Mageddon”, soit la fermeture de la ligne L, commencera le samedi 27 avril 2019. L’enfer devrait durer jusqu’à juillet 2020. De la station Bedford Avenue jusqu’au terminus de la ligne à 8th Avenue, le tunnel subira une importante rénovation suite aux dégâts causés par l’ouragan Sandy en octobre 2012.
La nouvelle de la fermeture de la ligne L, qui transporte 225.000 personnes par jour, a fait l’effet d’une bombe. Selon Patrick Ben Hayoun, agent immobilier francophone à Corcoran,  les ventes d’appartements ont chuté de 11% à Williamsburg et Greenpoint. Les prix des locations sont redescendus aux niveaux de 2015, c’est-à-dire 250$ de moins. Les locataires se voient offrir des rabais sur les loyers mensuels et certains offrent même plusieurs mois gratuits. Selon le site immobilier Street Easy, le 44 Berry Street a connu la plus grosse baisse de loyers : environ 448$ de moins par logement. Avis aux amateurs.
Partir ou rester, les Français du quartier sont partagés. “J’ai décidé de rester et de voir ce qui va se mettre en place. A priori, on utilisera le ferry pour Manhattan ou la navette mise en place pour notre bâtiment pour nous emmener aux autres lignes comme la J,M ou Z”, explique Denis Charrier, ingénieur chez Spotify dont les locaux se situent à côté de Flatiron. “Ca risque d’être pénible le matin, mais pour nous, quitter le quartier n’était pas une solution”, explique pour sa part Emilie Lorieul, une autre Française du coin qui travaille pour le réseau d’entrepreneurs français FrenchFounders.
Le “Williamsburgexit” est perçu comme une bonne chose pour beaucoup de Français installés dans le quartier. “Il y aura plus de locaux, moins de touristes”, positive Vanessa Paterna, qui habite sur place depuis juin 2017. Malgré l’affluence sur cette ligne, les solutions semblent nombreuses. “Je compte utiliser mon vélo pour rejoindre une autre ligne de métro et peut-être instaurer deux jours par semaine de télé-travail”, déclare Antoine Bétrémieux, qui a emménagé en août.
D’autres décident de ne pas prendre de risques. “J’adorais Williamsburg mais la L était déjà pleine tous les matins. Je n’imagine même pas ce que ça donnera à sa fermeture. Je reste à Brooklyn mais j’ai déménagé un peu plus bas sur la ligne G, ce qui me permet de passer par Queens pour arriver à Manhattan”, raconte Théophile Corda, chef de projet chez IWD, société de logiciels de merchandising.
Pour Jacques Dahan, président de Manufacture Cluizel USA, cette localisation n’a jamais été idéale. En effet, les commerçants subissent déjà leurs loyers onéreux. Ils se demandent si cela vaudra toujours la peine de rester après l’interruption du service. “On fait toujours un pari sur l’avenir”. La chocolaterie familiale française s’est installée à Williamsburg il y a un an-et-demi et le président est déjà déçu de l’emplacement. “Les loyers sont hors de prix pour une boutique vide toute la semaine car les gens vont à Manhattan. Avec la fermeture de la ligne L et la baisse des prix, peut-être qu’ils seront amenés à rester plus sur Brooklyn”, suppose-t-il.
Williamsburg va-t-il rester prisé des Français ? Certains sont confiants. “Je pense que le quartier va devenir encore plus populaire ces prochaines années. Ca va affecter une partie des Français, mais il y a d’autres options pour venir. Beaucoup de gens traversent le pont à pied pour venir dans notre restaurant”, raconte Samia Behaya, propriétaire du café-restaurant SIMPLE et du restaurant DJENNA à Williamsburg.
“Les Français vont continuer d’être à Williamsburg, affirme pour sa part Patrick Ben Hayoun. C‘est le nouveau “Downtown”.

Nailmatic, le vernis écolo aux Etats-Unis

Imaginez un vernis à ongles vegan qui ne sent rien lorsqu’on l’ouvre et s’enlève avec de l’eau savonneuse. C’est le pari de Nailmatic, une start-up française fondée en novembre 2012 par Boris Gratini et Lilian Monier.
Dès sa création sur fond de boom du marché du vernis, les deux entrepreneurs se sont donné un objectif : surprendre. « L’idée de départ, c’est que le vernis à ongles n’est plus vraiment un produit de type cosmétique mais plus un accessoire de mode », raconte Boris Gratini, basé à Paris avec une équipe de 17 personnes.
Les co-fondateurs de Nailmatic ont alors « la grande idée » pour se différencier : «travailler sur un mode de distribution qui était radicalement différent et disruptif à l’époque : le distributeur automatique de vernis », poursuit Boris Gratini.
Après avoir déployé ses premières machines – que les Parisiens peuvent encore trouver au BHV ou aux galeries Lafayette – Nailmatic poursuit sa chasse à l’innovation et crée en 2015 un vernis à ongles à base d’eau pour les enfants, qui se retire à l’eau tiède et au savon. Nailmatic Kids est né et s’est rapidement tourné vers l’international: « la marque est présente dans 40 pays et effectue 75% de son chiffre d’affaires à l’export », explique Boris Gratini.
C’est en avril 2017 que l’aventure américaine a commencé pour la jeune entreprise. « On ne pouvait pas passer à côté de ce marché, qui est l’un des plus gros du monde », poursuit le co-fondateur. Voyant le succès de sa formule chez les enfants américains, la start-up qui produit un million de vernis par an fait aujourd’hui le pari de « retravailler complètement la gamme pour filles » en misant sur l’écologie, explique Boris Gratini.
Deux objectifs dans le viseur de la jeune pousse : remplacer les solvants pétrochimiques (utilisés dans 85% des vernis dans le monde, selon Boris Gratini) de ses produits Pure Color par des solvants issus de manioc, de blé, de maïs ou de canne à sucre, et lancer une nouvelle gamme pour femmes, Aquanail, composé à 55 % d’eau.
Cette dernière, qui devrait arriver en Amérique du Nord en mars 2019, s’adressera notamment « à toutes les personnes allergiques, les femmes enceintes ou les gens malades qui suivent des traitement lourds comme les chimiothérapies », énumère Boris Gratini.
Parmi les substances « black-listées », l’entrepreneur cite les phtalates, le formaldehyde ou encore le toluène, « reconnu comme un produit cancérigène et interdit par la législation européenne mais pas encore aux Etats-Unis ».
Si la couleur et la brillance resteront les mêmes, promet cet ancien de l’industrie cosmétique, c’est cependant au prix de la persistance du vernis. « Je le compare souvent à la voiture électrique. Aujourd’hui, ce produit-là n’a pas la même autonomie qu’un vernis longue durée. On va être sur une tenue de deux ou trois jours », reconnaît-il, avant de préciser qu’une résine a été ajoutée pour éviter que le vernis ne parte à l’eau tiède comme son équivalent pour enfants.
La filiale américaine qui cherche actuellement son troisième salarié, compte peaufiner le réseau de distribution local, explique Marine Crouzet, en charge des opérations en Amérique du Nord depuis New York. Reste à convaincre et à éduquer les clients américains, moins sensibles à la cause environnementale que leurs homologues européens, reconnaît Boris Gratini.

Au fond du quai de déchargement, un restaurant caché

Cette semaine, c’est El Sabroso, une cantine équatorienne planquée au fond d’un quai de déchargement dans le Fashion District, qui nous a touchés par sa singularité.
L’entrée jouxte le centre de Yoga Om Factory. On est passé 100 fois devant, sans jamais la remarquer!
A l’intérieur de ce quai de déchargement, où se pressent livreurs et dockers, derrière la lourde porte battante, des clients patientent au comptoir, dans une atmosphère hors du temps.
Une véritable chaleur se dégage de ce couloir atypique. Tout le monde se parle, en espagnol… et en souriant. Miracle!
La carte est simple, entre 7 et 8,50$ le plat. On peut rester sur place (le restaurant n’a qu’une seule table) ou prendre à emporter. Ici, c’est cash only, pas de billets plus gros que 20$. Le poulet et le porc rôtis sont très bons. On avoue qu’on n’a pas osé tester le poisson à ce prix-là.
Ce n’est pas vraiment le genre de lieu où l’on a envie de traîner des heures mais en sortant, on loue l’efficacité de ces braves cuisinières qui nous ont réchauffés le coeur avec leur sourire et leur bon petit plat, en 7 minutes chrono.

Et sinon ?

Si l’ambiance fast-food en ville n’est pas votre truc et que vous avez envie d’offrir à votre cerveau un bon coup de fouet, échappez-vous pendant votre pause-déjeuner, dans le Lower East Side, à la recherche des Freedom Walls (ou des Larchmont Historical Murals, si vous travaillez dans le Westchester). Vous découvrirez l’émouvant projet de Street Art for Mankind, porté par Audrey & Thibault Decker,qui nous inspirent tant!

Le Salon de l'éducation bilingue revient à San Francisco

Organisé pour la première fois par French Morning à San Francisco en février dernier, le Salon de l’éducation revient le samedi 17 novembre avec la même mission: informer les familles à la recherche de solutions pour donner une éducation bilingue -ou multilingue- à leurs enfants. Réservez vos tickets (à prix cassé) dès maintenant.
Vous pourrez aller à la rencontre de quelque 30 exposants, représentant 8 langues: écoles, éditeurs, spécialistes du bilinguisme et assister à des conférences, dont “Advantages of bilingualism”, avec le Lifespan Cognitive Development Lab de York University, conférence présentée par le Lycée Français de San Francisco, “lead sponsor” du Salon.
L’évènement est à découvrir en famille: animations autour des langues et de l’apprentissage tout au long de la journée, programme de conférences et de tables rondes avec le témoignage de spécialistes, linguistes, éducateurs…
Le deuxième Salon de l’éducation bilingue de San Francisco est soutenu par le Lycée Français de San Francisco et French Bee (lead sponsors), ainsi que la French American International School, le Consulat général de France, le Consulat Général d’Italie et Lunii.
Plus d’information et réservations ici.

L'institution de la nuit parisienne Raspoutine s'exporte à Los Angeles

Après avoir conquis les nuits parisiennes avec son club à quelques mètres des Champs Elysées, et déjà exporté le concept à Rome et Marrakech, le Raspoutine arrive à West Hollywood.
Ouvert fin octobre, ce haut lieu du bling-bling “n’est pas qu’une boîte de nuit”, insiste Alexander Ghislain, qui co-dirige les lieux avec Logan Maggio. “Bien qu’il y ait de la musique forte et des cocktails, il y a quelque chose de différent. Vous ne verrez jamais de shows avec des scintillants sur les bouteilles à chaque grosse commande.” Ainsi, le Parisien le définit comme “un club privé sans carte d’abonnement”.

A Paris, le lieu est une institution recommandé par les concierges. Alexander Ghislain espère qu’il en sera bientôt de même à Los Angeles.

Pour pouvoir passer la soirée dans la boîte de nuit au célèbre nom russe, il faudra se mettre sur son trente-et-un. Une fois pénétré dans le Raspoutine, le clubbeur retrouvera ce qui se fait en France: de la deep house dans les oreilles, une piste de danse entourée de banquettes et une ambiance tamisée.
S’ils ont choisi de l’implanter à Los Angeles, c’est parce que les loyers sont plus raisonnables qu’à New York et par amour pour la ville. “La première fois que je suis venu, il y a 6 ans, j’ai eu un véritable coup de coeur. Avec le Raspoutine, j’avais l’opportunité de me lancer dans un projet professionnel à l’étranger”, avoue Alexander Ghislain, qui est actionnaire du Raspoutine depuis 2014.
Sans compter qu’“il n’y avait pas de clubs chics privés où on écoute de la deep house à Los Angeles. Beaucoup de personnes n’ont pas de lieu où sortir le week-end.” Pour animer le lieu de 200 m2, le DJ résident Marco Peruzzi sera parfois rejoint par des DJs connus tels que Bedouin et Guy Gerber, ou précédé de shows burlesques.
Du caviar aux cocktails
Depuis sa reprise en 2010 par le baron de la nuit parisienne Laurent de Gourcuff, qui possède des lieux festifs comme Le Madame, Chez Castel et Le Piaf, le club russe a rapidement trouvé son public dans la capitale française. “Le Raspoutine était un restaurant-cabaret russe depuis 1965, rappelle Alexander Ghislain. C’est un vieil établissement créé par Madame Martini. Il attirait le tout Paris, de Serge Gainsbourg à Marlene Dietrich. On y mangeait du caviar.”
Le menu a changé mais l’univers fantasque créé par l’artiste Erté, avec ses alcôves de velours rouge, ses lustres imposants et ses meubles recouverts de peaux de loups, n’a pas bougé.
Une décoration iconique. / CR Raspoutine

C’est d’ailleurs cette identité forte qui a séduit Alexander Ghislain. Dans la finance de 2006 à 2010, il profite d’une prime de départ pour investir dans un secteur qui l’a toujours attiré: le monde de la nuit. “C’était déjà mon job étudiant, ça m’a apporté un réseau, raconte-t-il. Je voulais moins de routine. L’exploitation d’un lieu est toujours une nouvelle aventure.”
Le Parisien décide alors de reprendre le restaurant club l’Etoile -qui deviendra l’Arc- pendant quatre ans. Puis, il décide de s’associer à Laurent de Gourcuff et Benjamin Kazan -tout comme Logan Maggio- en voyant le “potentiel” du Raspoutine. Sans compter que le lieu correspond à une clientèle “plus élégante”, ayant entre 30 et 50 ans. “Nos autres cibles sont New York et Londres”, précise Alexander Ghislain. L’entrepreneur ambitionne également de développer une gamme de restaurants, notamment à Las Vegas et Courchevel.

Le Marais ouvre une troisième boulangerie à San Francisco

Depuis dix jours, un petit air de Paris flotte sur Polk Gulch: après la Marina en 2013 et le Castro en 2017, Le Marais Bakery vient d’ouvrir une troisième boulangerie dans ce quartier situé entre Nob Hill, le Tenderloin et Civic Center. Tandis qu’en salle, les clients hésitent entre pains aux raisins, scones aux fraises, croissants ou bouchons au chocolat, avant de se laisser tenter par un assortiment. Dans la grande cuisine ouverte, les boulangers préparent la prochaine fournée de kouign amman.
Pour Patrick Ascaso, propriétaire du Marais, l’ouverture de cette nouvelle boulangerie est l’aboutissement de trois ans de travail acharné pour pouvoir convertir d’anciens bureaux en commerce. “Chaque jour apportait son lot de démarches administratives. Parfois, on avançait d’un pas, pour reculer de deux le lendemain. Il y avait de quoi être découragé, mais pas question de baisser les bras: mon équipe comptait sur moi, et voilà le résultat“, confie-t-il avec fierté.
Avec une surface multipliée par dix, Le Marais peut enfin produire à hauteur de la demande, à la fois des particuliers, mais aussi des magasins Williams Sonoma, avec qui la boulangerie a signé un partenariat pour produire des viennoiseries surgelées, expédiées partout aux Etats-Unis. “Tout était produit dans notre cuisine sur Chesnut street dans la Marina, dans un espace de 25 mètres-carrés. Nous avons dû arrêter de faire du pain par manque de place. Ici, nous avons la capacité de produire 1.200 viennoiseries en moyenne par jour, et nous avons enfin un congélateur assez grand pour les commandes Williams Sonoma.

Pas question pour autant de sacrifier la qualité à la quantité: “Je contrôle la qualité moi-même: je regarde l’aspect extérieur des viennoiseries, je les sens et je les goûte bien sûr, quitte à manger plusieurs croissants par jour“, confie Patrick Ascaso.
Choisissant ses matières premières avec soin, – chocolat Valrhona, beurre importé de France, farine, fruits et produits laitiers locaux et bio-, Patrick Ascaso passe parfois en cuisine. “J’en fabrique moi-même de temps en temps, par pur plaisir, car je n’ai pas la prétention d’être boulanger.” Après près de 20 ans passés dans la finance, Patrick Ascaso se lance dans la boulangerie en 2010. “J’ai toujours aimé ce domaine, et je suis constamment à la recherche des meilleurs produits. J’ai passé du temps à apprendre le métier avec un ami boulanger en Normandie et en suivant plusieurs stages aux Etats-Unis.

Avec ce nouvel espace, Patrick Ascaso rêve déjà de nouvelles expériences: en plus des viennoiseries, il prévoit de servir des crêpes et des glaces. Il envisage également d’utiliser sa nouvelle cuisine comme incubateur pour tester de nouvelles recettes, sans se départir de ses racines et traditions françaises. “Je crois dans la simplicité de la nourriture: de la brioche, du pain de mie ou juste un croissant simple…S’il est léger, doré, croustillant, quoi de meilleur?

Podcast: "Surya Bonaly, corps et lames"

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Ceux qui étaient devant leur télévision ce jour-là n’ont pas oublié: c’était il y a 20 ans, le 20 février 1998, sur la glace des Jeux Olympiques de Nagano, au Japon. Tout à coup, le public explose, les commentateurs du monde entier sont bouche bée: la Française Surya Bonaly est la première patineuse de l’histoire à avoir osé réaliser un salto arrière en compétition. Elle n’avait rien à y gagner -la figure est considérée comme trop dangereuse par la fédération, et donc officiellement interdite- mais elle a tout de même pris ce risque considérable. Pour l’amour du sport et du frisson.
“Surya Bonaly, corps et lames”, une série de podcasts de six épisodes, produite par Binge Audio, en partenariat avec French Morning, raconte la vie et la carrière d’une des premières patineuses noires à accéder au plus haut niveau.
Anne-Cécile Genre, auteure de ce podcast, est allée à la rencontre de Surya Bonaly à Minneapolis où elle vit désormais et entraîne de jeunes patineurs et patineuses de haut niveau. Pendant de longues heures d’interview, l’ex-championne s’est livrée à la journaliste. Ensemble, elles ont pris le temps de remonter l’histoire, son histoire, pour tenter d’expliquer ce qui s’est joué dans sa tête, et surtout dans son corps, sur la glace de Nagano. À l’aide de ceux qui ont contribué à bâtir sa renommée, de ses entraîneurs à sa mère si présente et tellement critiquée dans les médias, ces six épisodes retracent le parcours exceptionnel d’une athlète hors norme et d’une femme attachante.

“Surya Bonaly, corps et lames” d’Anne-Cécile Genre a été réalisé par Théo Boulenger et produit par Binge Audio, en partenariat avec French Morning et L’Equipe.

10 questions que vous vous posez sur le visa E-2

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(Article partenaire) Vous avez un projet de création d’entreprise aux Etats-Unis? Le visa E-2 est peut-être la solution. L’avocat Maître Adrien Leleu vous aide à y voir clair. 

1. Qu’est-ce que le Visa E-2 ?

Le visa E-2 est un visa destiné aux entrepreneurs qui souhaitent racheter une entreprise américaine ou créer une entreprise sur le sol américain. L’entrepreneur doit avoir la nationalité française ou la nationalité d’un pays ayant un traité de commerce avec les Etats-Unis. Pour la liste complète des pays, cliquez ici.

2. Quels sont les critères d’obtention du visa E-2 ?

a) Un investissement dans une entreprise aux U.S.

L’investissement fait par le candidat au visa E-2 doit être substantiel, c’est-à-dire conséquent, pour permettre le développement de l’entreprise et ainsi que sa croissance. Il peut s’agir d’une création d’entreprise ou d’un rachat.
b) Avoir le contrôle sur l’entreprise
La personne qui requiert le visa E-2 doit détenir au minimum 50% + 1 part de la société qui sera constituée aux U.S. Cette personne devra également occuper des fonctions de dirigeant, manager dans l’entreprise c’est-à-dire prendre les décisions économiques pour l’entreprise, être en charge du recrutement du personnel, etc.
3. Quel montant minimum doit être investi?
Il n’y a pas de minimum légal. Cependant, le montant conseillé pour l’investissement est de minimum $50,000. Les fonds utilisés doivent être obtenus de manière licite et doivent obligatoirement provenir du compte de la personne demandant le visa E-2.
4. Quel est l’élément central dans un dossier de visa E-2 ?
Le business plan est un élément fondamental. Il doit être établit sur 5 ans et revu par un avocat avant de déposer le dossier pour un visa E-2. Le business plan doit établir les futurs objectifs à attendre par l’entreprise ainsi que les stratégies à développer pour atteindre les objectifs.
5. Qui peut en bénéficier? 
Le chef d’entreprise peut bénéficier du visa E-2. Les dépendants du chef d’entreprise, à savoir les époux et épouses, peuvent également venir aux U.S.A. Un permis de travail leur sera remis.
Les enfants de moins de 21 ans peuvent également suivre leurs parents. En revanche, ils ne seront pas autorisés à travailler sur le sol américain. Le chef d’entreprise peut également faire venir des employés de France afin de travailler dans l’entreprise aux U.S.

6. Pour combien de temps le visa E-2 est-il attribué ?

Le visa E-2 est généralement attribué pour une période de 2 à 5 ans.

7. Où déposer sa demande de visa E-2?

Si vous êtes déjà aux U.S. avec un autre visa, la demande peut être faite auprès des services de l’immigration américains (USCIS). Si vous êtes en France, la demande se fait auprès de l’Ambassade des Etats-Unis à Paris.

8. Combien coûte le visa E-2 ?

Si vous vous faites assister par un avocat, les services de celui-ci varient. A cela, il faut ajouter les frais consulaires à l’Ambassade des Etats-Unis à Paris ou les frais dus aux services de l’immigration américaine.

9. Est-il possible de renouveler le visa E-2 ?
Le visa E-2 est renouvelable sans limite à condition que l’entreprise soit profitable et qu’elle participe au développement de l’économie américaine.

10. Quels sont les limites du visa E-2 ?

Si l’entreprise n’est pas assez profitable, obtenir un renouvellement du visa E-2 peut être difficile.

Si l’entreprise fait faillite avant l’expiration du visa E-2, le chef d’entreprise et ses dépendants doivent quitter le sol américain.

Le chef d’entreprise ne peut pas travailler pour un autre employeur.

Il n’y a pas d’accès à la carte verte.

Vous souhaitez en savoir plus? Contactez Maître Adrien Leleu:
Maître Adrien Leleu
305 Broadway, 14th Fl.
New York, New York, 10007
[email protected]
Site

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Birdylabs lève 3 millions de dollars pour créer une tirelire intelligente

Birdylabs propose la version contemporaine du « pot dans lequel on vide ses poches et on met toutes ses pièces », raconte Fabien Keller. La start-up qu’il a co-fondée en 2016 avec Julien Mortuaire et Clément Flinois vient de réaliser sa première levée de fonds de 3 millions de dollars auprès du groupe d’investissement américain Rising Sun.
Le but : « être reconnu comme l’acteur qui rend l’épargne facile », projette Fabien Keller. Avant de s’installer à Pleasanton en Californie, Birdylabs s’est fait un nom en France avec son application Birdycent, qui permet à ses utilisateurs d’épargner en arrondissant au chiffre d’au-dessus chaque transaction bancaire et mettre de côté la différence.
L’idée est née à Paris en 2014, alors que Fabien Keller allait s’acheter à manger pour le déjeuner. « Quand je suis arrivé à la caisse, on m’a proposé d’arrondir ma facture pour donner à une association. J’ai trouvé le concept génial et je me suis dit que j’en avais besoin pour moi-même, qu’il fallait l’adapter à l’épargne », raconte l’entrepreneur de 26 ans.
Peu de temps après, Fabien Keller s’associe à Julien Mortuaire, alors ingénieur en sécurité bancaire à la Société générale, puis à Clément Flinois, serial-entrepreneur. Quatre ans plus tard, la jeune pousse a séduit 140 banques françaises qui proposent le service via leurs applications mobiles et fait économiser en moyenne 200 euros par an à quelque 18.000 utilisateurs, estime Fabien Keller.
Actuellement concentré sur l’Hexagone, Birdylabs compte désormais se développer à l’international, à commencer par les Etats-Unis. « Il y a un marché très fertile sur l’épargne aux Etats-Unis, plus qu’en France, constate Fabien Keller. C’était intéressant pour nous stratégiquement de nous implanter là-bas. »
Avec ce tour de table, l’équipe d’une dizaine de salariés répartis entre les Etats-Unis, la France et l’Asie planche sur un « coach d’épargne intelligent » prévu pour le premier trimestre 2019, précise le jeune PDG qui voyage entre les continents pour développer la start-up.
« On va analyser l’ensemble des transactions quotidiennes des clients de manière à leur permettre d’épargner un montant final sans les mettre dans le rouge à la fin du mois », développe Fabien Keller.
En clair : le « coach Birdy » passera en revue le salaire, les factures, les abonnements et les revenus exceptionnels de chaque utilisateur. « On va être capables de dire au client : “Attention, si tu continues comme ça, la fin du mois ne va pas bien se passer. Par contre si tu fais attention, tu vas pouvoir épargner un petit peu pour atteindre ton but qui est par exemple, de partir en vacances dans six mois” », illustre l’entrepreneur qui envisage, à terme, de poser ses valises aux Etats-Unis.