L’artiste plasticien français Régis Perray colle de discrètes fleurs de papiers aux murs des villes, en France, en Belgique et jusqu’aux Etats-Unis, créant ainsi de véritables jardins itinérants.
Il présentera son travail à la Miami Beach Community Church le 30 novembre à 7pm à l’occasion du vernissage de l’exposition, puis du 6 au 9 décembre. “Des fleurs faneront avec le temps et la météo à l’extérieur, tandis que d’autres fleurs pousseront à l’intérieur sur les bancs et sur les murs de la Kings Chapel“, explique la Miami Beach Community Church dans son communiqué.
L’exposition est gratuite et ouverte à tous.
Les fleurs de papier de Régis Perray exposées à Miami
Moi, impat : poursuivre en France ma reconversion entamée à l'étranger
Surprise, bonheur, mais aussi déception, désillusion sont des sentiments que connaissent bien celles et ceux que l’on appelle les “impatriés”. Pour son podcast “Moi impat”, French Morning a donc tendu son micro à des Français qui racontent comment ils ont vécu leur retour au pays.
Pour ce quatorzième épisode, nous sommes allés à la rencontre d’Hélène Guyomard. La Française originaire d’Arcachon aura vécu sept ans en Asie, entre Shanghaï et Singapour. Cette expatriation a changé sa vie, puisque l’ancienne pharmacienne a abandonné son métier originel pour se consacrer au yoga. “J’ai découvert cette activité à Shanghaï et j’ai finalement vu que cela me faisait du bien. J’ai ensuite voulu partager cela avec des amies”, explique Hélène Guyomard, qui s’est donc reconvertie en professeur de yoga et suit actuellement une formation en yoga-thérapie.
A son retour en France, l’idée de reprendre son ancienne activité professionnelle lui était impensable. “Quand on est expatrié, changer de carrière est normal”, confie-t-elle. Contrairement en France, ajoute-t-elle, où c’est presqu’impossible. “La richesse de l’expatriation, c’est qu’elle nous fait découvrir d’autres facettes de nous-mêmes”.
Listen to “Episode 14 : Hélène Guyomard” on Spreaker.
Fresh Baguette débarque à Georgetown
Le Bourguignon Florent de Felcourt a découvert la beauté du monde entrepreneurial aux Etats-Unis en lançant sa boulangerie Fresh Baguette. Il ne lui aura pas fallu longtemps, après l’inauguration de son premier magasin en 2013 à Bethesda pour ouvrir un deuxième point de vente et de production à Rockville, avant de finalement s’implanter début novembre à Georgetown, le quartier historique de Washington D.C, au 1737 Wisconsin Avenue.
Comme tout entrepreneur le sait, ouvrir un magasin dans la capitale ne se passe pas sans un peu d’attente et une tonne de patience. Deux ans de recherche et de procédures administratives ont été nécessaires pour accoucher de ce nouveau lieu. Il y a aussi eu des bons moments. “Je me rappelle quand je suis passé devant la commission de la Chambre de Commerce, on m’a félicité pour ouvrir ce genre de magasin, et ils ont aussi apprécié que je sois devant eux, plutôt qu’un représentant“, souligne Florent de Felcourt.
Son concept plaît, et Florent de Felcourt confie ses chiffres avec satisfaction. “Nous en sommes à 20.000 croissants vendus par semaine!” dans ses propres boutiques et dans les 90 magasins partenaires, comme Peet’s Coffee.
Si le propriétaire devait donner son principal secret pour réussir dans son domaine, c’est de savoir choisir ses employés. “Mon équipe encadrante est entièrement française, indique-t-il. J’ai complètement investi dans le savoir-faire français“. Il en est de même pour le matériel, importé de France, et installé par… des techniciens français!
Grâce à ses boulangers formés en France, les cuisines de Fresh Baguette produisent du pain “frais”. “Une fois que le pain est cuit, il arrive dans nos magasins entre 1h15 et 1h30, fraîchement sorti du four“, explique-t-il. Les viennoiseries ont également un franc succès. Chaque semaine, il se réunit avec ses chefs pour tester de nouvelles recettes. Les essais les plus concluants sont mis en vitrine. “Notre dernière création, des kouign aman fourrés à la confiture ou au nutella“, confie-t-il. Un succès immédiat. Fresh Baguette a remporté le concours de la meilleure baguette de Washington, organisé par l’Ambassade de France avec le soutien de French Morning.
Cropp, des visites guidées en immersion dans les galeries de Manhattan
Des pièces blanches et silencieuses, des oeuvres d’art au sens mystérieux. Pour certains, les galeries d’art contemporain sont des endroits intimidants, élitistes et pas franchement accueillants. Pour Paul Vinet, elles sont des lieux de découverte et de réflexion sur le monde, dont il serait dommage de se priver. Surtout à New York, où on en dénombre environ 600. Un chiffre colossal qui reflète un marché de l’art contemporain frénétique.
Dans les rues du Lower East Side, parmi la centaine de galeries qui s’y sont pris implantées, certaines sont difficiles à repérer au premier coup d’oeil : devantures discrètes, logées dans une impasse peu fréquentée, ou nichées au fond d’un couloir pour celles n’ayant pas les moyens de se payer une location avec vue sur rue. Il y a deux ans, Paul Vinet, Français naturalisé américain et sa compagne, Pilar Zimmermann, Péruvienne, ont commencé à offrir des visites guidées dans ce quartier de Manhattan ainsi qu’à Chelsea.
“Les gens vont au musée mais ils n’ont pas le réflexe de franchir l’entrée d’une galerie. Ils ne savent pas forcément que c’est gratuit et que l’on n’est pas obligés d’acheter une oeuvre”, commente Paul Vinet, qui fut autrefois directeur de plusieurs galeries à Paris.
Faire travailler l’esprit
Paul Vinet et Pilar Zimmermann racontent être “tombés amoureux” en contemplant de l’art. En 2014, le couple a fondé sa société, Cropp, proposant notamment des conseils aux potentiels acheteurs, pour “discerner les artistes originaux qui ont une vraie voix de ceux qui créent pour plaire au marché”, précise Paul Vinet. “Il faut savoir faire le tri au milieu de toutes les options disponibles à New York”, ajoute Pilar Zimmermann.
Pour eux, un critère primordial : que l’artiste soit “pertinent” sur notre époque. Ainsi, leurs pérégrinations nous amènent devant les oeuvres d’Amanda Valdez, qui évoquent le corps des femmes, de Nathaniel May Quinn, imprégnées par la pauvreté et la violence de Chicago, ou encore de Rafael Lozano-Hemmer, artiste qui utilise de nouvelles technologies pour illustrer l’impact de l’Homme sur la planète.
“C’est tellement enrichissant de regarder de l’art contemporain, s’enthousiasme Paul Vinet. Cela fait travailler l’esprit et cela nous donne une nouvelle lecture du monde.”
Artiste lui-même, ce dernier a créé entre 2000 et 2005 une série d’oeuvres sur un New York dépourvu d’affichages publicitaires. Il a développé des photos de Times Square et a peint en blanc les fameux grands écrans. “Sans ce repère, les gens ne savent plus où la photo a été prise”, observe-t-il, amusé. Une façon, là encore, d’apprendre à regarder le monde autrement.
Antoine Villata veut rapprocher la tech et le vin
Elu en juin à la présidence de la French American Chamber of Commerce de San Francisco (FACCSF), Antoine Villata attend avec impatience l’un des événements majeurs de l’organisation: La Soirée, dont la 37e édition se déroulera vendredi 16 novembre, au San Francisco Design Center.
Plus de 1.000 personnes sont attendues pour cet événement gastronomique qui constitue la plus grosse levée de fonds pour la FACCSF, lui permettant de continuer son action auprès des entreprises auxquelles elle apporte son soutien.
Antoine Villata, arrivé aux Etats-Unis en 2001, a commencé par être membre de la FACCSF: “Je suis venu à San Francisco pour développer l’activité américaine de notre société de logiciel, Planisware. La FACCSF nous a permis d’avoir accès à de nombreuses entreprises qui nous ont donné de précieux conseils pour nous développer“, se souvient-il.
Membre du conseil d’administration pendant neuf ans, il en a pris la présidence pour un an: “J’avais envie de partager avec la communauté des entrepreneurs franco-américains, dans un effort de redonner ce que j’avais moi-même appris grâce à la FACCSF.” Son rôle consiste essentiellement à représenter la FACCSF et à décider de la stratégie à adopter pour l’année, en concertation avec les autres membres du conseil d’administration et Laurence Fabre, directrice de l’organisation.
Des actions mieux ciblées
Antoine Villata a consacré les premiers mois de sa présidence à rencontrer nombre des 300 membres de la FACCSF afin de mieux comprendre comment répondre à leurs attentes: “La principale requête est d’organiser des événements plus ciblés pour répondre à un besoin précis, comme le salon de l’emploi de septembre dernier pour favoriser le recrutement, ou plus récemment la rencontre Tech and Wine, destinée à créer des synergies entre acteurs des deux domaines.”
Pour la suite de son mandat, Antoine Villata entend étendre le champ d’action de la FACCSF, en particulier dans les régions viticoles au nord de San Francisco: “Les vallées de Napa et Sonoma ont un gros poids économique, et nous voulons y créer une communauté d’entrepreneurs dans le domaine du vin. Il y a une forte demande pour rapprocher le vin et la tech, par exemple, et nous voulons faciliter ces échanges afin de créer des opportunités dans les deux domaines.”
Plus globalement, Antoine Villata espère accroître le nombre de membres de la FACCSF: ” La satisfaction de nos membres actuels est très importante, et nous allons mettre en place des enquêtes afin d’assurer que nos initiatives leur sont utiles, explique-t-il. Nous voulons aussi continuer à développer nos relations dans la tech, la gastronomie, le transport, et étendre notre réseau. Notre objectif est d’être le point d’entrée pour toutes les entreprises françaises qui veulent se développer en Californie du Nord ou aux Etats-Unis.“
Le Holiday French Market donne un avant-goût de Noël à Berkeley
Les fêtes approchent. En cette période, il est temps de se préoccuper des cadeaux. Quoi de mieux que des produits français pour gâter vos proches ? Le Holiday French Market s’installe à l’Alliance Française de Berkeley le vendredi 30 novembre.
Organisé par l’Ecole Bilingue et l’Alliance Française de Berkeley, ce grand marché ravira les Français en manque du pays. Cuisine française, vins, vêtements, décorations, c’est le moment de retrouver le savoir-faire à la Française. Un atelier de bricolage créatif sera mis en place pour les plus jeunes.
Parmi les marques présentes, Les Chocolats de Pascale, Maison Bleue, Les Petits Carreaux, Atelier Prélude et bien d’autres seront au rendez-vous.
Rita Wilson brille, Tom Hanks discret au gala des Amis américains de Blérancourt
« Ce soir, j’escorte l’héroïne de la soirée », a souri Tom Hanks entre les murs historiques d’un club privé à l’origine réservé aux femmes dans l’Upper East Side new-yorkais.
À deux jours du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918, l’association The American Friends of Blérancourt a remis le premier Anne Morgan Women of Courage Award à Rita Wilson, actrice (“Nuits blanches à Seattle”, “Just Married”), productrice (“Mariage à la Grecque”, “Mamma Mia!”), compositrice et chanteuse. Elle était accompagnée de son époux-star (“Forrest Gump”, “Seul au monde”, “Le Terminal”, “La Ligne verte”).
« C’est un immense honneur d’être là ce soir », a confié l’actrice engagée dans le mouvement Time’s Up à Hollywood. « Cette soirée permet de mettre en lumière cette femme incroyable qu’était Anne Morgan », a-t-elle ajouté, dans la foule des quelque 120 invités venus participer au gala annuel de l’association. « Elle est venue en France pour aider à reconstruire le pays après la Première Guerre mondiale. Elle avait compris que les femmes étaient fortes, qu’elles pouvaient avoir une voix et changer les choses au début du siècle, à un moment où c’était inhabituel », souligne Rita Wilson, qui confie par ailleurs adorer le pays de Molière dans un français sans accent.
L’association qui célèbre cinq siècles d’amitié franco-américaine retracés au musée-château de Blérancourt dans les Hauts-de-France, a choisi l’actrice à l’unanimité pour recevoir ce premier Prix. « Rita Wilson est vraiment dans la veine d’Anne Morgan. À l’époque, si elle s’était arrêtée d’agir, l’effort de soutien aurait cessé, ce qui est le cas également dans le monde du cinéma: un film n’est réalisé que grâce aux gens qui y travaillent chaque jour », illustre la présidente de l’association Dorothea de la Houssaye.
Le prix sera à l’avenir remis en mars, à l’occasion du mois de la femme, précise le chairman du conseil d’administration Franck Laverdin. « L’idée, c’est de promouvoir une femme dont l’action entraîne l’action d’autres femmes pour développer un mouvement ou une association caritative, à l’image d’Anne Morgan qui a recruté 350 volontaires parmi ses amies pour reconstruire la Picardie », ajoute-t-il.
Le couple de star jouerait-il dans un film sur la vie de la philanthrope ? « Ma femme devrait jouer Anne Morgan. Moi, je jouerai juste un type », répond Tom Hanks, qui se dit « fier » et « chanceux » d’être dans l’ombre de son épouse pour la soirée.
Crédit : Annie Watt / AFB
"Les Quatre Soeurs" de Claude Lanzmann sort à New York
New York rend hommage au cinéaste français Claude Lanzmann. Son dernier documentaire « Les Quatre Sœurs » (« Shoah : Four Sisters ») sortira en avant-première le mercredi 14 novembre au Quad Cinema, avant un lancement national.
Quatre femmes juives, originaires d’Europe de l’Est et rescapées de la barbarie de la Shoah, témoignent de la vie qu’elles ont menée durant cette époque. Face caméra, elles racontent leurs histoires personnelles. Composé de quatre segments, “Le Serment d’Hippocrate”, “La Puce joyeuse”, “Baluty” et “L’Arche de Noé”, le documentaire sera diffusé en salle en deux parties.
Le réalisateur et ancien résistant Claude Lanzmann a réalisé plusieurs films sur le thème de la Shoah comme “Pourquoi Israël”, “Shoah”, et “Tsahal”. Il est décédé le lendemain de la sortie du documentaire en France, le 5 juillet 2018. Ses mémoires The Patagonian Hare (Le lièvre de Patagonie), ont été publiées aux Etats-Unis en 2012.
Le Whitney Museum rend hommage à Andy Warhol
Le maître du pop art rejoint son berceau, New York. La retrospective « Andy Warhol From A to B and Back Again » sera présentée du lundi 12 novembre au 31 mars 2019 au Whitney Museum of American Art.
Cette première grande rétrospective de sa carrière dans une institution américaine a des allures de retour aux sources car c’est dans la Grosse Pomme qu’Andy Warhol a exposé pour la première fois en 1962.
Pilier de l’art contemporain, Andy Warhol reste l’un des artistes les plus connus du XXème siècle. Avec une carrière de près de quatre décennies, il est considéré comme l’artiste d’une Amérique changeante, dont il vante les louanges et les démons à la fois.
De ses tableaux pop art peints à la main comme « Superman » en passant par ses célèbres portraits tels que « Most Wanted Man », plus de 300 de ses œuvres sont exposées en ordre chronologique.
Arrivé à New York en tant que dessinateur de produits publicitaires, ses œuvres illustrant les objets du quotidien (billets de banque, conserves de soupes et les bouteilles de coca) ont servi, à l’aide de la technique de la « reproduction machinale », à dénoncer la société de consommation américaine. L’exposition présente notamment ses fameuses « Campbell’s Soup Cans » (1962), une série de peintures de boites de conserves de la marque Campbell’s. A l’époque, le géant de la soupe vendait 32 saveurs différentes. Warhol les a reproduites dans cette oeuvre devenue légendaire, critique de la production et de la consommation de masse.
Après avoir été déclaré cliniquement mort avant de revenir à la vie, il fait son retour en 1972 avec une série de portraits de Mao. En se basant sur un tableau de Zhang Zhenshi, Warhol a décliné l’image de l’ancien Président de la République Populaire de Chine sous toutes ses formes. Cette série d’œuvres a fait suite au voyage du président Richard Nixon en Chine, en 1972, première visite d’un chef d’Etat américain dans ce pays considéré comme ennemi.
Bien connu pour ces peintures et photographies, Warhol a également produit une centaine de films entre 1963 et 1968. Plusieurs d’entre eux sont diffusés sur une télévision des années 80 au troisième étage du musée. À travers des courts-métrages, portraits et des enquêtes, il explore des sujets divers tels que les sous-cultures de New York et le cinéma hollywoodien.
Les visiteurs découvriront aussi l’homme d’affaires qui se cachait en lui. Il a notamment créé ses propres émissions de télévision et un magazine culturel, Interview. L’exposition se déroule sur les premier, troisième et cinquième étages du musée. Celui qui voulait rendre l’ordinaire extraordinaire n’aura plus de secrets pour vous.
Yann Tiersen revient pour un fabuleux concert à Los Angeles
Aux Etats-Unis, tout le monde connaît Yann Tiersen pour avoir composé les bandes originales cultes d'”Amélie Poulain” ou de “Good Bye Lenin!”. Il fera découvrir tout son univers sur la scène du Greek Theater à Los Angeles, le 10 mai 2019. Une performance qui a lieu après l’annulation de sa précédente tournée américaine.
Cette nouvelle année signe son grand retour musical, trois ans après l’opus Eusa qui l’a vu parcourir en piano les salles les plus prestigieuses. Avec une sortie prévue le 15 février 2019, le dixième album de l’artiste breton, baptisé All, a été enregistré à domicile sur l’île d’Ouessant, mixé et co-produit par Gareth Jone. Tempelhof en est le premier extrait.
Dans cette composition, l’auteur-compositeur-interprète français continue d’explorer les thèmes de l’environnement et de la nature en captant des sons provenant de la Redwood Forest en Californie ou de l’ancien aéroport de Tempelhof à Berlin, qu’il juxtapose à d’envoûtantes notes de piano.