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Au Salon du bilinguisme, la fierté de parler plusieurs langues

Pour sa cinquième édition, le Salon du bilinguisme a fait carton plein. Plus de 600 participants sont venus à Fordham University Law School, samedi 3 novembre, pour assister à ce grand rendez-vous du multilinguisme organisé par French Morning. Il a été inauguré par le député des Français d’Amérique du Nord Roland Lescure, qui a loué l’action des “soldats du bilinguisme” en faveur des langues, et la consule générale de France Anne-Claire Legendre.
Ce succès rappelle que l’éducation bilingue a le vent en poupe à New York, une ville où des programmes bilingues ont fleuri ces dernières années dans les écoles publiques, parfois sous l’impulsion de parents. Le Département de l’Education new-yorkais a annoncé en mai la création de trente-deux filières bilingues, où le temps d’enseignement se divise entre l’anglais et une autre langue.
Cette année, le Salon du bilinguisme a rassemblé une cinquantaine d’exposants – écoles publiques et privées, éditeurs, services – mais aussi différents experts venus encourager la pratique des langues et conseiller des parents parfois peu au courant des bienfaits du bilinguisme.
Traditionnellement, la maitrise de plusieurs langues est associé aux avantages professionnels. Mais un corps grandissant d’études scientifiques pointe aussi vers les bienfaits académiques et cognitifs du multilinguisme (meilleure résistance à Alzheimer, plus grande capacité à “filtrer” les informations…) chez les jeunes et les moins jeunes.
Le bilinguisme est dans l’air du temps“, assure Kathleen Stein-Smith, auteure du The US Foreign Language Deficit, qui animait une conférence sur le bilinguisme à la maison, sponsorisée par le Lycée français de New York.
Elle rappelle que 60 millions de personnes aux Etats-Unis parlent une langue autre que l’anglais chez eux et que beaucoup d’autres ont une langue étrangère en héritage. “L’identité des Etats-Unis n’est pas aussi anglophone qu’on le pense. Les Premières Nations amérindiennes ne parlaient pas anglais. Tout le sud-ouest faisait partie du Mexique et a donc parlé espagnol pendant longtemps. De même, quand on va en Nouvelle-Angleterre, on entend l’accent québécois et l’allemand est une langue d’héritage dans de grandes parties du pays…“, énumère-t-elle.
On est en train de franchir une frontière. Le bilinguisme est en train de devenir la norme plutôt que l’exception“, ajoute Ana Ansaldo, spécialiste de science de la communication à l’Université de Montréal.
La chercheuse s’exprimait dans le cadre d’une conférence très attendue sur les bienfaits du bilinguisme sur le cerveau bilingue. Pendant son intervention, elle a rappelé par exemple que la pratique de plusieurs langues augmentait la quantité de matière grise dans le cerveau, lieu du stockage des informations qui tend à se réduire avec l’âge. “Cela peut allonger la qualité de vie chez un individu”, observe-t-elle.
Voir la conférence dans son intégralité (animée par Fabrice Jaumont, attaché éducation aux Services culturels de l’Ambassade de France):

Dans la salle, des parents qui avaient à coeur de partager leurs joies et leurs peines: une mère argentine qui explique avoir dû “aller contre le système” scolaire pour que le bilinguisme de ses enfants ne soit pas stigmatisé par les enseignants; des parents qui parlent cinq langues à eux deux et se demandent comment faire pour que leur fils en parle autant; une Américaine qui explique que sa maitrise de l’espagnol l’a aidée à combattre sa dyslexie…
« Ma fille de 5 ans a très vite appris l’anglais, la difficulté va être de maintenir le français à la maison car elle commence à me parler plus anglais que français », s’exclame un père de famille rencontré sur place. « On parle trois langues à la maison (anglais, français, pendjabi) et c’est une chance pour notre enfant d’avoir cette facilité à switcher, c’est un réel avantage, raconte un autre. On a envie de maintenir cette éducation multiculturelle ». 

“Comme il faut résoudre des questions de changement climatique, d’environnement et de durabilité en travaillant ensemble, le multilinguisme est une compétence mondiale essentielle. Mais le plus important, c’est que les parents se rendent compte de l’importance des langues pour leurs enfants, explique Kathleen Stein-Smith. Si les parents, les communautés, les enseignants, et tous ceux qui croient à l’importance des langues travaillent ensemble, les Américains deviendront bilingues”.

Photos (crédit: Garance Saint-Martin)

Avec Laure Foulquier et Maxime Aubin

"À l'ancienne", les soirées qui font danser les Français de San Francisco

Qui eût cru que la musique française des années 90-2000 s’inviterait un jour dans les boîtes de nuit californiennes ?
Derrière ce pari audacieux se cache Jordan Tahi, Annécien installé au pays de l’Oncle Sam depuis quinze ans. Serveur le jour et fin mélomane la nuit, il est le fondateur des soirées “À l’ancienne”, qui font danser les nostalgiques sur des tubes bien de chez nous. La prochaine aura lieu le 23 novembre.
Il a lancé ces soirées en juillet à l’Elbo Room, l’une des boîtes de nuit de Valencia Street. Cent soixante-dix personnes sont venues se déhancher. Un succès total et inespéré pour le trentenaire qui s’est lancé en solo dans cette nouvelle aventure. “J’avais vraiment peur que ça soit un échec. Je ne travaille pas dans l’événementiel ni même dans l’univers de la nuit et je me suis occupé de tout de A à Z. C’était risqué, car j’ai financé l’intégralité de la soirée. Ça l’est toujours mais j’ai réussi à faire ce qui me plaisait au moins une fois et ça m’a motivé à réitérer l’expérience. D’autant plus, que j’ai eu énormément de retours positifs, dit-il. Personne ne s’était imaginé danser sur du “Vas-y Francky, c’est bon”, encore moins sur “Tu me plais” à San Francisco.”
Pour réaliser son rêve, l’Américain d’adoption a dû trouver en moins de trois mois un DJ familier avec les sons qu’il souhaitait diffuser, un local pour accueillir les fêtards, mais aussi et surtout assurer la promotion de son événement. Pour cela, il a pu bénéficier d’un calendrier on-ne-peut-plus favorable avec la victoire des Bleus notamment.
Outre l’envie de partager son amour pour le rap français, Jordan Tahi aime également l’idée de créer du lien avec la communauté française, qu’il a perdue de vue. “Organiser ce genre de soirées me permet aussi de retravailler mon réseau d’expatriés. Depuis que je suis ici, je ne fréquente pas beaucoup de Français. C’était un choix au départ, mais maintenant, j’en ressens le besoin.” San Francisco est le point de départ d’une aventure qui pourrait se propager à l’ensemble du pays dans le futur. “Je vais là où les Français sont. Pour le moment, je me concentre sur San Francisco, mais pourquoi pas pousser le concept jusqu’à Los Angeles.
 

David Michel, le Franco-Américain qui veut "nettoyer" le Connecticut

La Chambre des représentants du Connecticut aura très certainement un membre franco-américain au soir du 6 novembre. L’entrepreneur et activiste local David Michel devrait être élu, sauf surprise, au poste de “state representative” (député d’Etat) du 146eme District, qui couvre une partie de la ville de Stamford. “Partout où j’interviens pour résoudre un problème, j’ai un impact. Il faut maintenant que je puisse avoir un impact au niveau de l’Etat“, souligne ce quadra hyperactif qui frôle les mille idées à la seconde.
Plus Bernie qu’Hillary“, David Michel fait partie des nombreux candidats progressistes qui ont décidé de sortir du bois à l’occasion des élections de mi-mandat. Ce consultant dans la lunette, fils de la conseillère consulaire de New York Annie Michel, fait campagne sur un message simple: “clean things up“, à commencer par l’environnement et l’atmosphère de “népotisme” qui continue de régner, selon lui, à Stamford, “ville la plus corrompue des Etats-Unis dans les années 80“.
Pour en arriver là, il a frappé à plus de 3.000 portes, 14.000 pour son équipe – “du jamais vu dans l’histoire de la ville” – et battu le représentant sortant lors des primaires démocrates de l’été dernier avec plus de 68% des voix. “Les électeurs avaient tendance à voter en protestation par rapport à quelqu’un ou à choisir le moins pire des candidats. Ce n’est pas le cas cette année. Ils veulent quelqu’un d’authentique. Si on votait tout le temps comme ça, le monde irait mieux”.
Nettoyer, c’est quelque chose que le Franco-Américain fait très bien, et depuis longtemps. Connu pour son activisme environnemental à l’échelle locale, il a mené plusieurs opérations de nettoyage de zones naturelles sensibles comme la plage et le marécage de Stamford.
Né en France, il passe son adolescence entre les rives du Long Island Sound, où il s’est installé à l’âge de 14 ans à la la suite de l’expatriation de son père, et “la campagne” en dehors de Saint-Etienne. Il est sensibilisé très tôt à l’importance de préserver la planète. Etudiant à McGill, il rejoint “une vingtaine de clubs environnementaux et politiques” – “je voulais tout faire, du coup, je n’ai rien fait !“. Plus tard, à l’université SUNY Purchase aux Etats-Unis, il organise des opérations de nettoyage sur le campus car “il y avait des poubelles partout“. Le même engagement l’amène à se rendre à Taiji, une petite ville japonaise devenue tristement célèbre pour le massacre de dauphins, et mener des actions pour la protection des écosystèmes marins. “J’ai toujours aimé l’eau. Dès l’instant où j’ai eu la tête sous l’eau, j’ai voulu y rester, dit-il. J’ai appris la plongée avant d’apprendre à conduire une bagnole“.
À Stamford, où il est installé depuis dix ans, il a la réputation d’être un empêcheur de tourner en rond. “Je suis sans relâche. Si je n’ai pas de réponse, je vais être un emmerdeur“, résume-t-il. Parmi ses faits d’armes, il a attiré l’attention de la ville sur la pollution de sa plage. “Il y a quelques années, ils avaient entassé la neige du centre-ville sur le parking de la plage. Elle était polluée. Il y avait des sacs plastiques, des pailles qui s’envolaient sur la plage“. Il a également poussé la ville à mettre son système de canalisation aux normes pour empêcher le déversement d’eaux polluées dans le Long Island Sound.
Il s’implique aussi dans l’aide aux sans-abris et le combat contre le développement immobilier anarchique le long du littoral. En effet, le boom démographique de Stamford est venu selon lui avec son lot de problèmes environnementaux et de délogements des plus fragiles, en premier lieu les “retraités et les working families” de sa circonscription, dit-il en mêlant français et anglais comme il le fait souvent quand il parle en français. “La décision de me lancer en politique est venue du fait que je ne recevais pas de réponses des élus, en particulier au niveau de l’Etat. Comment des élus qui ne communiquent pas avec le peuple peuvent travailler pour lui et connaitre ses besoins?”
En 2018, le challenger-outsider obtient non sans surprise le soutien officiel du parti démocrate local, poussé par le mouvement Reform Stamford, un groupe de démocrates anti-establishment qui avait enregistré de bons scores aux élections municipales de 2017. Au terme d’une intense campagne de terrain, il s’impose en août lors des primaires démocrates face au représentant sortant Terry Adams, qui occupait le siège depuis 2015. “Mon adversaire a essayé de jouer sur le fait que j’étais Français, que je ne connaissais pas Stamford… Les électeurs n’en ont rien à faire. Ils veulent quelqu’un qui se battra pour eux”.
Depuis sa victoire aux primaires, il multiplie les rendez-vous en vue de son entrée prochaine à la Chambre du Connecticut à Hartford. Sa victoire ne fait aucun doute: la circonscription est découpée de telle manière à favoriser les démocrates. Le Franco-Américain veut profiter de son mandat de deux ans pour impulser des politiques résolument de gauche: instituer une banque publique d’Etat (sur le modèle de celle du Dakota du Nord), séparer le Département de l’Energie et celui de la protection de l’environnement (ils sont actuellement rattachés), soutenir la hausse du salaire minimum à 15 dollars de l’heure et mettre en place le pre-K pour tous…
A-t-il peur que le climat de polarisation actuel ne l’empêche de travailler avec les républicains, qui devraient rester minoritaires à l’Assemblée du Connecticut après le 6 novembre ? Il veut croire que cela “sera facile au niveau local car tout le monde peut arriver à des solutions de bon sens“. S’il y a bien une chose qu’il prendra avec lui lors de ses déplacements au moins trois fois par semaines à Hartford pour les sessions parlementaires, c’est son caractère français bien trempé. “On aime bien se plaindre, pointer du doigt et le faire devant tout le monde. Mais on le fait sur des choses importantes pour tout le monde“.
 

Un vide-dressing français à San Francisco

A vos sacs, partez ! Amatrices de marques parisiennes, vous allez être comblées. La marque Les Parisiennes organise un grand vide-dressing dans le salon de coiffure français et spa Atelier Emmanuel, le lundi 3 décembre.
Sézane, Maje, Sandro, Ba&sh, The Kooples, Gérald Darel, Claudie Pierlot et toutes les autres marques que l’on adore seront à petits prix. C’est aussi le moment de prendre soin de soi. Les fashionistas pourront aussi profiter d’ateliers gratuits (massage de la tête, brushing express pour aller dîner, sourcils).

Des foires pour faire le plein de livres bilingues à Brooklyn et Larchmont

L’International School of Brooklyn (ISB) et la French American School of New York (FASNY) organisent chacune leur foire aux livres en novembre. Au menu: des centaines voire des milliers de livres en anglais, français et espagnol.
Celle de l’ISB aura lieu le mardi 6 novembre de 8am à 4pm au sein du gymnase de l’école (192 Luquer Street) et promet des livres en français et espagnol pour tous les âges, ainsi que diverses publications multilingues pour la jeunesse. Participeront à l’opération: La Librairie des Enfants, Chau Chau Luna, Stories Bookshop & Storytelling lab, L’ecole Loisirs, l’éditeur Bayard/Milan.
Pour sa part, la FASNY organise sa foire du 10 au 12 novembre sur son campus de Larchmont (Westchester). Huit mille livres en français et anglais seront disponibles. Plusieurs auteurs sont attendus pour des séances de dédicaces: Benoit Cohen, Clelia Renucci, Meryem Alaoui et Jean-Michel Cohen Solal le samedi, Anne-Claire Kleindienst le dimanche.
 

Shipwrecked, le minigolf fou de Red Hook

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Après avoir testé – et approuvé – les attractions plus ou moins farfelues du “Made in Brooklyn” (du lancer de haches à la pétanque au coin du feu), on avait envie de revenir aux bases pour passer un moment fun, au chaud entre copains ou en famille avec des kids.
Et Shipwrecked, le minigolf indoor de Red Hook coche toutes les cases de notre brief : mise en scène du parcours amusante, décors originaux, 18 trous ludiques… Bref, de quoi combler les attentes des petits et des grands et perfectionner votre jeu d’approche.
Trois minis escape rooms et quelques jeux d’arcade – assez sommaires quand même – viennent d’être ajoutés à l’étage. On est loin des jeux de VR de Jump Into the Light mais le côté vintage est assez régressif : on adore.
Pour une party d’anniversaire ou juste une partie de golf : bienvenue aux clubs!
Dans le coin ?
On ne présente plus, à Red Hook, les indétrônables KeyLime Pies de Steve, ni le non-moins célèbre Brooklyn Crab voisin, mais pour un dépaysement total, sans kids cette fois-ci, faites donc escale pour quelques verres au Sunny’s : l’un des bars les plus surprenants de Brooklyn!

Guitare et violon se marient à l'église du Saint-Esprit à New York

Les promesses de la musique sont à l’honneur. L’Entraide Française de New York, association de soutien aux Français de New York dans le besoin, organise un concert “Jeunes talents” avec le violoniste Virgil Boutellis-Taft et le guitariste Thibaut Garcia le mardi 13 novembre à l’église du Saint-Esprit.
La programme sera placé sous le signe de Gragnani, Piazzolla, Paganini, Vitali, Bach et d’autres grands artistes. Ces jeunes Français jouent tous les deux entre l’Europe et les Etats-Unis. Le violoniste Virgil Boutellis-Taft a joué à plusieurs reprises au Carnegie Hall à New York. Thibaut Garcia a été lauréat du concours international de concerts de la Guitar Foundation of America en 2015. Son prochain enregistrement sera dédié au maitre de la musique classique, Jean-Sébastien Bach.

Voyage dans le temps avec la faïence française à la Frick Collection

Hors du temps sur la Cinquième avenue à New York, la paisible demeure Frick fait honneur à la faïence française jusqu’au dimanche 22 septembre 2019. Nichées dans la galerie Portico donnant sur les magnolias du jardin, les 75 pièces de céramiques exposées racontent l’histoire méconnue de ce savoir-faire arrivé en France au XVIe siècle.
Les objets, des plats aux assiettes d’apparat en passant par les pots, les jarres et autres pièces de table, proviennent tous de la collection de Sidney Knafel, qui les a rassemblées sur une période de cinquante ans.
« Ce sont des pièces exceptionnelles par la rareté de leurs formes, la qualité des dessins et leur condition parfaite. Elles n’ont pas de problème d’éclats ou de fissures », souligne Charlotte Vignon, commissaire des arts décoratifs de Frick Collection depuis plus de douze ans.
Le but de cette exposition ? « La faïence française est un sujet assez peu connu. Je trouvais que c’était un moyen formidable d’éduquer le public américain ou notre public en général à cette forme d’art français qui a plein de surprises », répond cette Parisienne d’origine.
L’exposition commence donc à Lyon, où les premiers artistes italiens importent la technique (le nom même de faïence est une francisation de la ville de Faenza en Italie). De Lyon, l’épicentre de ce savoir-faire se déplace à Nevers au XVIIe siècle, alors gouvernée par un prince italien.
La patte française s’affirme ensuite petit à petit et se retrouve à Rouen, avant d’être produite dans le sud de la France, à Moustiers ou encore Marseille au XVIIIe siècle, époque où les objets deviennent fonctionnels, raconte Charlotte Vignon.
« Ce sont des objets qui ont plein de charme parce que, même s’ils restent très raffinés, ils nous amènent directement dans le quotidien. On peut imaginer les gens se servir d’un pichet pour se laver les mains, d’un sucrier, d’une boite à épices », observe l’experte, qui a fait le choix de ne pas placer les objets sous vitrine pour accentuer l’effet de proximité avec les pièces. « C’est un endroit magnifique pour présenter de la céramique. Il faudrait d’ailleurs toujours voir les céramiques à la lumière du jour », relève-t-elle.
Si l’exposition de faïence française n’occupe qu’un espace restreint du musée, les visiteurs peuvent également profiter de la collection permanente du manoir, célèbre pour ses pièces de Fragonard, de Rembrandt ou encore de Vermeer. Jusqu’au dimanche 20 janvier, la Frick Collection propose également une exposition exhaustive sur l’orfèvre italien d’origine française Luigi Valadier, qui réunit pour la première fois les pièces du maître du XVIIIe siècle.

Le Menil Drawing Institute ouvre ses portes à Houston

Le Menil Drawing Institute, un bâtiment spectaculaire entièrement consacré aux dessins d’artistes modernes et contemporains, ouvre ses portes le 3 novembre.
Quarante ans après la construction du bâtiment principal imaginé par Renzo Piano, la Menil Collection offre à Houston un bâtiment iconique, élégant et léger comme une feuille de papier.
C’est le premier bâtiment indépendant conçu pour l’acquisition, l’étude, la conservation, le stockage et l’affichage de dessins modernes et contemporains, explique Rebecca Rabinow, directrice de la Menil collection depuis 2016. L’Institut a été créé pour mettre en avant le rôle central du dessin dans la vie des artistes et dans la culture artistique moderne et contemporaine. Toute l’architecture du bâtiment est entièrement pensée pour servir ces objectifs.

Menil Drawing Institute
Rebecca Rabinow, directrice de la Menil Collection, entourée des architectes Mark Lee et Sharon Johnston. / Laura Matesco

Trente mille pieds carrés, 40 millions de dollars, plus de trois années de travaux. Le bâtiment aux angles acérés, comme pliés, est baigné d’une lumière maîtrisée grâce à la disposition, autour de l’Institut, de trois cours à toit ouvert pensées par l’architecte paysagiste Michael Van Valkenburg. “Le plus grand défi pour les architectes était de maîtriser la lumière naturelle, très présente dans les autres bâtiments du campus mais proscrite pour la conservation des dessins”, affirme l’architecte Mark Lee, dont l’agence Johnston Marklee, fondée avec Sharon Johnston, a remporté le concours international en 2012.
Menil Drawing Institute
Menil Drawing Institute / Laura Matesco

Nous avons souhaité nous inscrire dans la tradition des autres bâtiments de la Menil Collection”, explique Mark Lee. On distingue tout de suite les références au bâtiment principal, imaginé par Renzo Piano : lumière naturelle, grandes ouvertures sur la nature… “Nous nous sommes également inspirés de la maison des de Menil, construite en 1950 par Philip Johnson. Nous avons d’ailleurs pensé cet institut comme une maison, avec des ouvertures sur les jardins. Nous sommes ici dans la pièce centrale que nous appelons le salon.
L’immense pièce, toute en longueur, aux plafonds bancs pliés comme des origami, recevra le public pour des lectures, conférences et événements. La galerie d’exposition, aux espaces modulables, accueille pour l’ouverture une exposition des dessins de Jasper Jones, le mythique peintre américain. Seules ces deux pièces seront ouvertes au public. L’espace de conservation et le centre d’études, réservés aux équipes du musée et aux chercheurs, occupent une grande partie du bâtiment. «C’est un institut dans le véritable sens du terme», explique Rebecca Rabinow. “Depuis sa création en 2008, nous avons collecté près de 2000 oeuvres, et nous allons nous consacrer à de nouvelles acquisitions et restaurations”. Un dessin de Mona Hatoum, réalisé lors de sa résidence en 2017, a récemment rejoint la collection.

Arnaud Mentré enfin nommé consul général de France à Boston

Il aura fallu de la patience. Depuis fin juillet et le départ de Valéry Freland, le Consulat de France à Boston vivait dans l’attente de la nomination d’un consul. Finalement, le sous-directeur d’Amérique du nord au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères Arnaud Mentré a été nommé consul général à Boston par décret présidentiel le 22 octobre. Cet énarque de 39 ans a d’ores-et-déjà convié les conseillers consulaires, ce mercredi 31 octobre, afin de rattraper le temps perdu.
Pour Philippe Besson, l’écrivain proche des Macron pressenti au Consulat général de France à Los Angeles, c’est le statu quo. Aucun décret nominatif n’a été signé par le président de la République, ne permettant pas d’entériner sa nomination. L’auteur, dont l’annonce de la nomination avait provoqué la polémique, avait déclaré à la presse française qu’il reportait son arrivée à Los Angeles jusqu’à ce que le recours en justice déposé par l’un des syndicats du ministère des Affaires étrangères ait été examiné par le Conseil d’État. Cela devrait encore prendre plusieurs mois. En attendant, Christophe Lemoine occupe toujours ses fonctions à Los Angeles.

Lunii, la boîte à histoires multilingues qui stimule l'imaginaire des enfants

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(Article partenaire) Lunii, c’est tout un univers. Cette start-up, créée par quatre Français et porteuse de valeurs fortes humanistes et écologiques, veut changer le monde. Avec Ma Fabrique à Histoires, boîtier sans ondes ni écran qui diffuse de fabuleuses histoires à la demande et avec la participation des enfants, Lunii s’est donnée pour ambition de leur redonner goût à l’imagination.
Place à l’imaginaire avec Ma Fabrique à Histoires
Un objet littéraire, technologique et ludique
Lunii s’adresse aux enfants de 3 à 8 ans, soit la tranche d’âge idéale pour acquérir une seconde langue. Avec ses couleurs pop, ses matériaux doux au toucher et ses icônes lumineuses, Ma Fabrique à Histoires a presque tout du doudou idéal. Ce boîtier au design élégant pourrait bien être le descendant des postes transistors d’antan ou des Walkman des 80s. Une molette pour le son et une autre pour choisir ses options : le héros ou l’héroïne, le personnage secondaire, le lieu et un objet. En avant les histoires !

Accompagner la vie de l’enfant
Une aventure de “Citrouilles, Sorcières et Cie” avant de se coucher ou une histoire “Douce Nuit” pour s’endormir ? Pour un trajet en voiture -la batterie a une autonomie de 10 heures-, pourquoi ne pas choisir l’histoire dont l’enfant est le héros, comme dans À la recherche du lapin perdu. Cela devrait rendre sans nul doute la route beaucoup moins longue… Bref, avec différents degrés d’interactivité, variant les thèmes, les durées et les ambiances, Ma Fabrique à Histoires s’adapte aux différents temps de loisirs des enfants.



Une bibliothèque de poche
À peine plus grande qu’un livre de poche, Ma Fabrique à Histoires peut contenir jusqu’à une dizaine d’albums d’histoires. Chaque album pouvant contenir jusqu’à 48 histoires, c’est plus d’une centaine de récits et 14 heures d’écoute à dévorer !
Un outil pour apprendre de nouvelles langues
Avec huit langues différentes à disposition dans le Luniistore (anglais US, français, italien, espagnol, allemand, néerlandais, russe et flamand), Ma Fabrique à Histoires combine créativité et ouverture aux langues étrangères. Les histoires prennent alors une nouvelle dimension, permettant à l’enfant de démultiplier son imagination et de découvrir de nombreuses cultures différentes.


Et si on en veut plus ?
Lunii a été créée et développée par quatre amis : Maëlle, Igor, Thomas et Éric. Leur ambition : éloigner les enfants des écrans pour développer leur imaginaire et leur créativité en concevant une nouvelle marque jeunesse à l’univers original. Les produits et leur contenu sont donc conçus dans le respect de valeurs essentielles : s’éveiller au monde, se créer un imaginaire, cultiver sa curiosité, apprendre sans le savoir.
C’est pourquoi en plus de Ma Fabrique à Histoires, Lunii a créé le Luniistore, une application-librairie où les parents peuvent acheter et télécharger des contes, comptines et jeux. La diversité du choix devrait ravir les enfants.
Lunii, ce sont aussi les Éditions Lunii, une structure de création littéraire et audio dont le seul objectif est encore une fois de stimuler l’imaginaire des lecteur.ice.s et auditeur.ice.s.
Site internet
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Le notariat consulaire supprimé à partir de 2019

Déjà réduit, le notariat consulaire ne sera bientôt plus. À compter du 1er janvier 2019, ils ne seront “plus en mesure de recevoir les actes notariés“, selon le message qui figure sur les sites des différents postes diplomatiques habilités. Ils continueront cependant les légalisations de signatures sur des actes établis sous seing privé (entre personnes privées).
Ce changement découle du “recentrage des missions” consulaires sur fond de “rigueur budgétaire extrême” décrit par le directeur de l’administration des Français de l’étranger Nicolas Warnery en octobre devant l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE). C’est la même logique qui a abouti à suppression des Journées Défense et Citoyenneté (JDC) dans les consulats et ambassades.
Jusqu’à présent, les postes consulaires et diplomatiques étaient compétents pour authentifier différents actes à l’égard des Français vivant dans la circonscription consulaire ou de passage (actes publics d’une autorité française destinés à être produits à l’étranger, actes publics de l’État étranger de leur résidence destinés à être produits en France…).
L’agence My expat, qui aide les expatriés à réaliser des investissements immobiliers en France, a mis en ligne une pétition pour protester contre cette suppression au motif que certaines transactions immobilières peuvent se retrouver affectées.
Les Français sollicitant des services notariaux sont invités à consulter un notaire local avant de contacter le consulat. Pour les demandes de copies d’actes, contacter le bureau des Légalisations à [email protected] ou par courrier (Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Bureau des légalisations FAE/SFE/ADF/LEG – 57, boulevard des Invalides – 75700 Paris 07 SP.