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"Stones to Stains" : les mystérieux dessins de Victor Hugo à LA

Quand on entend le nom de Victor Hugo, on pense aux Misérables. Mais ce sera l’artiste-peintre que le Hammer Museum mettra à l’honneur du 27 septembre au 30 décembre. L’exposition “Stones to Stains: The Drawings of Victor Hugo” offre un éclairage nouveau sur sa pratique expérimentale du dessin au travers de 75 croquis et photographies.
Le poète, dramaturge et romancier a réalisé plus de 4.000 dessins sur papier, le plus souvent au stylo et à l’encre noire délavée. Il n’hésitait pas à tacher la feuille avec du charbon ou du café, à peindre avec les doigts ou à tester d’autres techniques. Parmi ses dessins, on trouve des vues de châteaux fantomatiques, des forêts, de mystérieux végétaux ou des taches plus abstraites. Ils n’ont jamais été présentés au public de son vivant.
L’exposition sera rythmée par de nombreux événements, comme des visites guidées, un concert (le 22 octobre), des déjeuners (le 10 octobre et le 28 novembre), ainsi que la projection du film “The Story of Adèle H.” (“L’histoire d’Adèle H.”) le 20 novembre.

CSG des Français de l'étranger: "Le statu quo n'est pas la solution"

“C’est un cas de conscience pour l’Etat français“. La députée des Français de Russie, d’Asie et du Pacifique Anne Genetet espère faire bouger l’Etat sur le dossier épineux de la CSG (contribution sociale généralisée) appliquée aux non-résidents. L’élue de La République en Marche (LRM), qui vient de signer un vaste rapport sur la “mobilité internationale des Français”, doit entamer prochainement des discussions avec Bercy pour trouver une solution.
On a un problème énorme, reconnait la députée. La CSG rapporte 300 millions d’euros par an. Aujourd’hui, le budget de la France ne permet pas un trou de 300 millions d’euros. D’autre part, politiquement, comment expliquer à un Français de France à qui l’on va réduire l’APL ou augmenter la CSG, que l’on va la supprimer pour les Français à l’étranger ? Politiquement, c’est indéfendable“.
En 2015, la Cour de Justice de l’Union Européenne avait demandé à la France de rembourser les non-résidents de l’Espace économique européen (EEE) soumis à la CSG, une contribution qui sert à financer la sécurité sociale. Cependant, elle continue d’être prélevée sur les revenus immobiliers des Français en dehors de l’Union européenne (UE) alors que ceux-ci ne bénéficient pas du système de protection sociale français.
Pour les résidents fiscaux aux Etats-Unis en particulier, la situation relève de “l’injustice”, comme l’explique Anne Genetet dans son rapport. “Les Américains lisent la CSG comme une cotisation sociale, pas comme un impôt. De ce fait, les prélèvements CSG ne sont pas pris en compte par les autorités fiscales américaines comme impôt déjà payé ; il y a donc double imposition pour les contribuables non-résidents fiscaux français présents sur le sol américain“.
Dans son rapport comprend 215 propositions dans le domaines des retraites, de la fiscalité et du retour en France notamment, l’élue plaide pour la suppression pure et simple des prélèvements sociaux appliqués au patrimoine foncier des non-résidents. “Les autorités ont une conscience pleine et entière du risque judiciaire auquel la France s’est exposée face à l’Europe, avance-t-elle. Le dossier est compliqué, mais avec le risque judiciaire, il faudra trouver des solutions socialement et politiquement justes, en phase avec ce que demande l’Europe“. Une chose est sûre: “le statu quo n’est pas la bonne solution“.

Que faire à New York en octobre 2018 ?

L’équipe New York Off Road sélectionne chaque mois les activités à ne pas manquer dans la grosse pomme : festivals, spectacles, expositions, parades… Faites votre programme, le meilleur est à découvrir dans l’agenda d’octobre 2018.

Oktoberfest New York

Que faire à New York en octobre 2018 ?
Photo : Oktoberfest New York

Oktoberfest s’échappe de Munich et s’installe à New York durant quatre week-ends jusqu’au dimanche 14 octobre. La bière allemande coule à flots dans une ambiance authentique et musical. À Watermark (Pier 15), la fête de la bière s’offre une superbe vue sur les ponts de Brooklyn et Williamsburg.

New York Comic Con

Que faire à New York en octobre 2018 ?
Photo : New York Comic Con

New York Comic Con est le plus grand événement de pop culture de la côte Est des USA. Du jeudi 4 au dimanche 7 octobre, les fans de manga, jeux vidéos, films et BD ont l’occasion unique de venir rencontrer leurs stars préférées. Conférences, séances photos avec les acteurs, avant-premières exclusives sont au programme de ces quatre jours costumés au Javits Center. Cette année, Mark Ruffalo, Dean Cain et Teri Hatcher figurent parmi la liste des nombreux invités. Prolongez l’ambiance de l’événement et partez sur les traces des super-héros et des lieux de tournage des différents films à New York.

Columbus Day

Que faire à New York en octobre 2018 ?
Photo : cnewyork.net

Columbus Day est un jour férié, célébré le 2e lundi d’octobre aux États-Unis. Cette journée rend hommage à Christophe Colomb, qui a découvert l’Amérique en 1492 aux alentours de cette date. Chaque année, The Columbus Day Parade est organisée sur Fifth Avenue. Plus de 35.000 personnes y participent. Départ de la parade à 11:30am à Fifth Avenue et 44th Street.

Open House Weekend

Que faire à New York en octobre 2018 ?
Photo : Open House New York

Open House New York vous ouvre les portes de l’architecture de Big Apple du vendredi 12 au dimanche 14 octobre. À l’instar des journées du patrimoine en France, venez à la rencontre de ceux qui dessinent, construisent et préservent la ville de New York. Dans tous les quartiers, des architectes sont présents pour discuter de l’aménagement urbain durable et mettent en avant les plus beaux bâtiments de la ville.

Museum of Pizza

Que faire à New York en octobre 2018 ?
Photo : Museum of Pizza

Avis aux amateurs ! Dans un lieu encore tenu secret s’installe une exposition dédiée à la pizza du samedi 13 au dimanche 28 octobre. Au Museum of Pizza, chaque entrée inclut une part de pizza à déguster lors de la visite. Celle-ci se veut une expérience immersive artistique, interactive et culturelle.

Otoyotoy

Que faire à New York en octobre 2018 ?
Photo : Carnegie Hall

À travers ses programmes destinés aux familles, le Carnegie Hall a pour objectif de présenter la musique au plus large public possible. Des expériences musicales interactives et éducatives destinées aux enfants jusqu’à 12 ans sont régulièrement proposées. Ce mois-ci, c’est Otoyotoy qui est l’affiche : une aventure musicale gratuite pour les tout petits de 0 à 2 ans !

Halloween

Que faire à New York en octobre 2018 ?
Photo : Stefanescu/Flickr

Sortez vos costumes et découpez vos citrouilles, voici Halloween ! Tout au long du mois, New York se met aux couleurs de cette célèbre fête américaine. Les maisons sont ornées de citrouilles et d’effrayantes décorations. Certains quartiers méritent d’ailleurs amplement une visite. Cherchez l’inspiration dans les rues avant de participer à un atelier de “pumpkin carving”, une véritable expérience à l’américaine ! Alors.. trick or treat ?

Pharrell Williams recrute un chef français pour son restaurant à Miami

De la musique à la gastronomie, il n’y a qu’un pas. Le chanteur américain Pharrell Williams devrait ouvrir en novembre Swan and Bar Bevy, son premier restaurant implanté au coeur du quartier de Design District à Miami. Et c’est le chef français Jean Imbert, un ami de longue date, qui signera la carte de ce nouvel établissement.
Après avoir remporté la troisième saison de l’émission de télé-réalité culinaire « Top Chef », Jean Imbert est rapidement devenu le cuisinier préféré des stars. Le trentenaire a notamment vu défiler de nombreuses célébrités comme Robert de Niro, Beyoncé ou encore Marion Cotillard dans son établissement parisien L’Acajou. 
Aujourd’hui, pour relever ce défi culinaire outre-Atlantique, le chef français prévoit de concocter un menu dégustation qui invite à l’évasion. Jean Imbert puisera ainsi son inspiration dans différentes recettes empruntées aux cuisines du monde, tout en y apportant des saveurs locales. Comme à son habitude, le chef français misera sur une cuisine saine et équilibrée et veillera à ce que les produits proviennent de producteurs locaux dans un esprit éco-responsable.
Une carte, qui se veut éclectique et raffinée, que Pharrell Williams souhaite proposer dans un environnement haut-de-gamme et sophistiqué. L’interprète de « Get Lucky » a ainsi fait appel à l’architecte d’intérieur Ken Fulk afin d’aménager sa première adresse gastronomique qui s’étendra sur près de 1.300 mètres carrés et qui se déploiera sur deux étages. 
Au rez-de-chaussée, le restaurant Swan se composera d’un bar en forme de fer à cheval, recouvert d’onyx rose et d’étain, ainsi que de vastes banquettes. À l’étage, le lounge Bar Bevy, au sol en bois sombre et à l’ambiance bohème, invitera les clients à déguster divers cocktails installés dans des fauteuils en velours. L’établissement bénéficiera également d’un espace extérieur, un jardin contemporain conçu par le paysagiste Raymond Jungles autour d’un grand arbre.

Un pique-nique pour la bonne cause à l'Ambassade de France à Washington

C’est l’automne, mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas faire de pique-nique. Le dimanche 7 octobre, le Comité Tricolore, association qui vient en aide aux francophones dans le besoin, déploie ses nappes dans les jardins de l’Ambassade de France à Washington pour un événement gourmand. Les inscriptions sont obligatoires pour avoir accès à l’ambassade.
Ce déjeuner sur l’herbe vise à rassembler tous les francophones de Washington dans une ambiance conviviale. Les participants profiteront d’un repas pour petits et grands dans un cadre bucolique. Le pique-nique sera agrémenté de viandes, de salades variées et de desserts. Des boissons sans alcool et du vin français (disponible en verre ou en bouteille), seront aussi disponibles en formule cash bar.
Le repas sera animé par Eric Preterre DC Trio, un groupe dont l’univers musical touche au blues, jazz, funk et aux rythmes latins. Des jeux et animations pour les enfants seront également organisés. Attention, les mineurs devront être obligatoirement accompagnés par un adulte.

Un festival gargantuesque (et gratuit) pour le centenaire du LA Philarmonic

Huit miles (près de 13 km) de fête : c’est ce que propose “Celebrate LA” qui aura lieu dimanche 30 septembre dès 9am. Organisé à l’occasion du centenaire du LA Philarmonic, ce festival gratuit rassemblera des milliers de musiciens, artistes et danseurs.
Pour la première fois, des endroits éclectiques de la ville, allant du Walt Disney Concert Hall au Hollywood Bowl (en passant par McArthur Park, Koreatown, Melrose, Hollywood), seront connectés. Pour cela, les routes traversantes seront fermées à la circulation. Les Angelinos pourront ainsi marcher, courir, faire du vélo, pour aller de scènes en scènes, à la découverte d’installations artistiques, de performances ou de food trucks
La soirée se conclura par un concert (gratuit) d’anthologie au Hollywood Bowl : Gustavo Dudamel mènera le “LA Phil”,  rejoint par des invités, comme Katy Perry, Herbie Hancock, Kali Uchis et le Youth Orchestra Los Angeles (YOLA).

Photos : bonne humeur et saucissons à la French Fair 2018

Un petit bout de France s’est installé samedi 22 septembre à Palo Alto. La French Fair a célébré sa 13e édition, organisée en partenariat avec French Morning.
Du saucisson, des viennoiseries, de la mode, des voitures “vintage” et de la bonne humeur… Tel était le programme du plus grand rendez-vous francophone de la Baie de San Francisco. Des dizaines d’exposants français et francophones issus de secteurs divers (restauration, artisanat, écoles, designers) étaient présents pour faire passer une journée française aux curieux.
crédit: French Fair





Frédéric Brillant : "J'ai vécu mon rêve américain"

Déménager de New York à Washington D.C., c’est comme passer d’une Ferrari à une Bentley : on change de vitesse.
Quand je suis arrivé, j’ai bien vu que c’était beaucoup plus calme, ce qui va bien avec les enfants“, confie Frédéric Brillant, le Français de 33 ans qui a intégré D.C. United en décembre 2017 après deux saisons au New York City FC. Le 29 septembre, il fera partie des Francophones que viendront applaudir les supporters de l’Audi Stadium lors du match contre l’Impact de Montréal, une des meilleures équipes de MLS (Major League Soccer). Six joueurs français et francophones participeront à cette rencontre de championnat et les Français de Washington sont invités à y participer par la Chambre de commerce franco-américaine et le Lycée Rochambeau.
Le défenseur, qui a fait ses armes en première et deuxième divisions belge, était un peu “réticent” lorsqu’on lui a proposé le transfert de New York, “surtout par rapport aux infrastructures“. Mais par chance, D.C. United a lancé un projet pour un nouveau stade à Buzzard Point, l’Audi Field, inauguré le 9 juillet.
Vingt-et-un matches plus tard et une blessure à la main, le numéro 13 de l’équipe washingtonienne n’a pas été sélectionné pour les sept derniers matches de D.C. United. Il accepte pleinement la décision de l’entraîneur qui, selon lui, ne va pas changer la composition de l’équipe pour les rencontres à venir. “Il y a une bonne osmose entre les joueurs sélectionnés“.
Il regarde son parcours et y voit “une chance incroyable“. “J’ai joué avec de grands noms, et d’avoir été entraîné par Patrick Vieira était incroyable pour moi“. A-t-il finalement vécu le rêve américain ?On souhaite toujours faire plus, répond-il avec hésitation, mais je pense que je peux dire avoir vécu mon rêve américain“.
“Je suis arrivé au bon moment pour jouer aux Etats-Unis“, assure-t-il, avec une ligue “qui prend de l’ampleur d’année en année“. Il a remarqué l’engouement des Américains pour le “soccer“, surtout pendant la Coupe du Monde. Depuis son arrivée à New York en 2016, “la passion du football a grandi d’une manière incroyableau pays de l’Oncle Sam.
Entre deux entraînements, il en profite pour parcourir la ville avec sa famille. “Au mois de septembre, j’ai eu beaucoup de visites, alors on en profite pour continuer à découvrir la ville, faire le tour des mémoriaux“, raconte-t-il. Sa famille a profité de l’été pour se rafraîchir au bord de l’eau : “on aime passer du temps le long du Potomac quand il fait chaud“, glisse-t-il.
Dès qu’il le peut, il en “profite à fond pour visiter les Etats-Unis“. Après s’être promené dans de nombreuses villes -Toronto, Miami, Los Angeles, Portland, Seattle-, son coup de coeur reste New York. “C’est la ville qui ne dort jamais, j’aime son immensité, c’est un endroit qui restera à jamais gravé“.

Jain chante son nouvel album à San Francisco

Elle ne peut pas se passer de San Francisco. Et la réciproque est vraie d’ailleurs. La chanteuse française Jain débarque le mercredi 10 octobre pour un concert à Mezzanine. 
La Toulousaine, qui a grandi entre plusieurs pays, est connue pour son hit “Come”, qui figurait sur son premier album “Zanaka” sortir en 2015. La disciple du chanteur français Yodelice en a fait du chemin depuis. Sacrée meilleure artiste féminine de l’année aux Victoires de la musique 2017, elle a sorti en août son deuxième album, “Souldier”, dont le nom est inspiré de la fusillade dans une boite de nuit LGBT d’Orlando en juin 2016. Le massacre a fait 49 morts. A travers certaines de ses chansons (“Flash-Pointe Noire” et “Abu Dhabi”), elle revient également sur son enfance aux quatre coins du monde, véritable signature de cette artiste qui fait fi des frontières.

À New York, Ba&sh ouvre sa "boutique de rêve"

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Chaque femme peut avoir envie de farfouiller dans la penderie d’une copine et de lui emprunter une robe, le temps d’une soirée. Un point qui n’a pas échappé à Barbara Boccara et Sharon Krief, les fondatrices de Ba&sh. La marque française de prêt-à-porter ouvrait, jeudi 20 septembre, sa nouvelle boutique new-yorkaise au coeur de Nolita.
À l’entrée, un olivier et une balançoire font un petit clin d’œil à Ibiza, le lieu de prédilection des deux copines françaises qui ont fondé Ba&sh ensemble il y a 15 ans. Elles aiment y passer quelques mois chaque année pour concevoir leurs collections.
Au cœur de l’établissement, des tenues colorées dans l’esprit de Ba&sh, habillent les murs. Ceux-ci sont aussi recouverts de quelques citations  « girly », pour compléter la décoration chaleureuse de la boutique. « Chaque élément de la boutique est une partie de nous. Nous avons d’ailleurs choisi ce quartier car nous le fréquentons beaucoup. Il y a pas mal de petites boutiques vintage sympa », explique Barbara Boccara.
« Nous avons tenté de donner forme au magasin dont (les deux amies) ont toujours rêvé. Il s’agit de leur boutique de rêve », résume Sarah Benady, PDG Amérique du Nord de Ba&sh.
Pour cette nouvelle boutique, la cinquième aux Etats-Unis et la troisième à New York, les fondatrices ont voulu tester un concept basé sur “l’amitié”. Tous les vendredis de 5pm à 7pm, chaque cliente aura le droit d’emprunter une pièce de la collection le temps d’un week–end. Le pressing sera pris en charge par la marque. Les clientes auront également la possibilité de siroter un cocktail durant la sélection de leur pièce lors d’un happy hour hebdomadaire, le vendredi. Le but est qu’elles se sentent chez Ba&sh comme à la maison.
Barbara Boccara et Sharon Krief ont aussi souhaité faire profiter ce nouveau concept à d’autres marques: « Nous disposons d’un corner dans notre boutique et chaque mois, nous allons travailler avec un partenaire différent qui n’est pas encore très présent aux États-Unis. Nous souhaitons leur faire profiter de cet espace pour qu’ils puissent se faire connaître à New York », précise Sarah Benady.
Une place de choix
New York reste une ville cosmopolite. Il s’agissait par conséquent d’un choix stratégique pour la marque dont le capital est détenu à 50% par LVMH depuis 2015. « Il s’agit d’un endroit idéal pour tester un concept que nous souhaiterions proposer dans d’autres grandes villes, dans lesquelles nous sommes aussi présents », explique Sarah Benady.
Ba&sh est présent sur le marché américain depuis un peu plus de deux ans. Un rêve devenu réalité pour les deux fondatrices. Depuis, la marque remporte un franc succès: « Nous proposons des vêtements de luxe abordables. Notre marque est aussi très complète : on présente tout du jeans jusqu’au pull, alors que beaucoup d’enseignes aux États-Unis ne sont que mono-marques », poursuit Sharon Kierf. Ba&sh ambitionne d’étendre ce nouveau concept à Honk Kong, Londres puis Paris.

OrelSan: "La musique, c'est de la fiction"

La fête est finie au Canada. Mais elle recommence dès lundi 24 septembre à Boston. Le rappeur français OrelSan s’apprête à enseigner les bases, comme dans sa chanson “Basique”, à son public américain pour quatre dates (Boston, New York, Los Angeles et San Francisco)« Je suis content de m’exporter. Il y a une grosse part de fun, c’est un peu le rêve américain », confie Aurélien Cotentin, de son vrai nom.
L’artiste caennais s’est fait connaître sur Internet en 2007 pour les mauvaises raisons. Les paroles sexistes et misogynes dans certaines de ses chansons comme “Sale Pute” ou “Saint-Valentin” lui ont valu en 2009 des poursuites en justice pour “injure” et “provocation à la violence” de la part d’association féministes. Après des années de procédure et de rebondissements, OrelSan a été relaxé par la cour d’appel de Versailles en 2016 au motif de la liberté d’expression.
Le rappeur dit être passé à autre chose. « Tu ne racontes pas la même chose à 22 qu’à 36 ans. La musique, c’est de la fiction. C’est important de pouvoir être libre dans son écriture ».
L’enfant terrible du rap a grandi donc, et s’est hissé au sommet de la musique française. “J’aime bien évoluer, j’aime faire des choses différentes”. Son dernier album « La fête est finie » a fait l’effet d’une bombe dans l’industrie musicale. Il a été certifié disque d’or et trois fois disque de platine en un mois. Le rappeur a su bien s’entourer. Stromae, Nekfeu, Maitre Gims ont apporté leur touche à ce troisième album du chanteur. Et ça n’est pas passé inaperçu. En février, il remporte trois Victoires de la musique, dont le trophée du meilleur artiste masculin de l’année.
“Je ne fais pas de la musique pour gagner des prix”, dit-il néanmoins. Il fait fi des critiques qui ont refait surface après la cérémonie des Victoires de la musique. “Je suis très content d’avoir gagné ces trophées. Je n’en garde que le meilleur”.
Après avoir démarré sa tournée au Canada, OrelSan descend sur la Côte Est des Etats-Unis pour enflammer Boston et New York avant de se diriger vers San Francisco et Los Angeles (dates en encadré). C’est la première fois qu’il se produit aux Etats-Unis. « J’aime bien ce côté conquête d’un nouvel espace, plaisante le rappeur. Le fait d’être loin de la maison, tu sens que les gens sont contents que tu sois là ».
Le rappeur est familier avec le pays de l’Oncle Sam. « J’ai vécu un an en Floride quand j’avais 20 ans. Cette année m’a permis de travailler et peaufiner les titres qu’on a retrouvés dans mon premier album, “Perdu d’avance” ». Sorti en 2008, il avait été certifié disque de platine. Si “70% de ma playlist” est composée d’artistes américains comme Outkast, Andre 3000 et Kanye West, le rappeur reste frileux à l’idée d’écrire un jour dans la langue de Shakespeare. « J’adorerais une carrière à l’internationale, mais je ne me vois pas écrire en anglais par rapport à la culture, au choix des mots. Mais il y a des alternatives qui pourraient être cool ». 
“On en attend que du bon. Ce qui est cool dans cette tournée américaine, c’est qu’on joue dans des salles plus petites qu’en France. Il y a un côté intimiste”. Après les Etats-Unis, il continuera sa tournée en France et on espère qu’il “fera beau” comme il le dit si bien avec Stromae dans la chanson “La Pluie”.

"Les Frères Sisters": le western selon Jacques Audiard

Casquette, lunettes, costume bleu et chaussettes rouges. Jacques Audiard s’avance, les bras en l’air victorieux, sur la scène d’une salle de projection du Museum of Modern Art. On veut me faire croire que c’est un moment normal, mais ce n’est pas un moment normal : on est au MoMA!”, lance-t-il, jouasse, ce jeudi 20 septembre. Le réalisateur français est venu présenter, en compagnie du producteur et acteur John C. Reilly, son dernier film, “Les Frères Sisters”. Il sort ce vendredi 21 septembre en salles.
Un film un peu spécial à plusieurs titres pour le célèbre réalisateur français. Il s’agit de son premier long-métrage en anglais avec un casting américain, constitué de Joaquin Phoenix, John C. Reilly et Jake Gyllenhaal. Pour l’occasion il s’est essayé, avec brio, au western. “Mais c’est aussi la première fois de ma vie professionnelle que je fais quelque chose dont je n’ai pas été à l’origine”, explique Jacques Audiard, qui vient de remporter le Lion d’argent de la Meilleure réalisation à Venise.
Brutes épaisses avec un esprit raffiné
Le film est inspiré d’un roman de Patrick DeWitt, publié en 2011. L’histoire est celle de deux frères, les Sisters (joués par Joaquin Phoenix et John C. Reilly), tueurs à gage redoutables qui se lancent aux trousses d’un chimiste chercheur d’or (Riz Ahmed) dans les Etats-Unis des années 1850. On y retrouve des thèmes chers au cinéma de Jacques Audiard : les personnages masculins y sont violents et virils mais également sensibles et en proie au doute. Ce sont des brutes épaisses mais ils ont une pensée raffinée et douce. C’est ce contraste que j’ai trouvé intéressant”, explique le lauréat de la Palme d’or en 2015 pour “Dheepan”. 
L’idée de transformer ce roman en film est née dans l’esprit de John C. Reilly, qui raconte avoir dévoré le livre en quelques heures. Il a aussitôt pensé à Jacques Audiard pour prendre les rênes du projet, même si les deux hommes ne s’étaient jamais rencontré. “Jacques Audiard voit ce qui est vrai, ce qui est juste. C’est le plus grand détecteur de ‘bullshit’ que j’aie jamais vu”, s’explique John C. Reilly en riant. “Il est donc capable de mettre la vérité en face d’une caméra.
Le MoMA ne s’y est d’ailleurs pas trompé en consacrant, jusqu’au 20 septembre, une rétrospective au réalisateur d’“Un Prophète”, “De Rouille et d’os” et “De battre mon coeur s’est arrêté”. “Quoi? C’est le dernier jour de l’exposition?”, s’étrangle en plaisantant Jacques Audiard, 66 ans. “Il était indiqué que c’était une rétrospective de mi-carrière. Cela veut alors dire que j’en ai encore autant devant moi!” On l’espère.