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Roland Lescure ne présidera pas le groupe LRM à l'Assemblée

Roland Lescure ne sera pas le chef du groupe La République en Marche (LRM) à l’Assemblée. Le député des Français d’Amérique du Nord a été battu au second tour du scrutin, mardi 18 septembre, avec 106 voix contre 157 pour son adversaire Gilles Le Gendre, le député de Paris dont l’élection est considérée comme un choix dans la continuité de la présidence de Richard Ferrand.
Roland Lescure faisait partie de sept candidats en lice pour succéder à Richard Ferrand, élu président de l’Assemblée nationale après le départ de François de Rugy pour le ministère de la Transition écologique et solidaire.
L’élu des Etats-Unis et du Canada, qui est également président de la commission des affaires économiques à l’Assemblée, était arrivé en tête du premier tour avec 76 voix, contre 74 pour Gilles Le Gendre, un ancien journaliste, et 45 voix pour la jeune députée de l’Essonne Amélie de Montchalin. Les candidats éliminés n’avaient donné aucune consigne de vote.

Big Tiny, le petit bistrot de Brooklyn au grand coeur

Enfin un nom de restaurant qui a du sens. Big Tiny, sur Smith street à Brooklyn, est un “micro-restaurant” par la taille mais il a tout pour faire un “wine bar” au grand coeur. Au bar -et souvent à la cuisine-, règne Dominique Drevet, qui a l’air de connaître tous les clients et peut leur parler à volonté de sa sélection de vins naturels. Pour avoir dans le passé importé des vins français aux Etats-Unis, il a toutes les connections nécessaires pour dénicher des trouvailles hors-paire.
Avant l’ouverture l’an dernier de Big Tiny, on trouvait en général Dominique Drevet de l’autre côté de Smith street, à Jolie Cantina, restaurant “franco-mexicain” très apprécié des locaux où il travaillait. “Avec Benjamin Tretout (le propriétaire de Jolie Cantina), on a décidé de s’associer pour ouvrir ici, raconte Dominique Drevet. Des bons vins, des petits plats sympa et une bonne ambiance, c’est tout ce qu’on voulait!”
Les “petits plats” (“small bites”) justement sont l’excellente surprise de ce qui n’est donc pas seulement un bar à vin. Ils recèlent quelques pépites comme le carpaccio de St-Jacques ou la terrine de queue de boeuf. Les tartares ou les “french pizzas” ont aussi beaucoup de succès. Depuis quelques mois, Big Tiny est aussi ouvert pour le brunch le week-end et fait là aussi vite le plein de ses quelque 20 couverts disponibles.
Un an après l’ouverture, les deux compères ne regrettent pas d’avoir ouvert sur une rue, Smith Street, qui regorge de restaurants mais aussi de devantures laissées vides par des propriétaires trop gourmands. “Nous avons la chance d’avoir un loyer très raisonnable, raconte Benjamin Tretout, ce qui rend l’aventure possible”. L’ouverture de Big Tiny, et de quelques autres restaurants dont certains français également, semble en tout cas avoir marqué une certaine renaissance de Smith Street, le coeur de Carroll Gardens, connu pour sa communauté française. Cela vaut bien un verre de vin -naturel- ou deux.

"A bout de souffle": Godard dans toute sa splendeur à Washington

Certains films marquent l’histoire du Septième art. Le mardi 25 septembre, les services culturels de l’Ambassade française de Washington vous invitent à revoir un long-métrage qui a révolutionné le cinéma dans les années 60: “À bout de souffle”.
Ce film de 1959 a propulsé la carrière de Jean-Luc Godard. Basé sur le schéma classique d’un film policier, il évoque les aventures de Michel Poiccard (Jean-Paul Belmondo) qui se retrouve poursuivi par la police après avoir tué un officier. De péripétie en péripétie, c’est par hasard qu’il rencontre, sur les Champs-Élysées, Patricia Francine (Jean Seberg). Les deux personnages tombent amoureux. Ils se réfugient dans une chambre et partagent alors leurs impressions sur l’amour, l’angoisse et la vie, alors que Michel Poiccard est toujours pourchassé par la police… Réalisé avec peu de moyens, « À bout de souffle » se compose de scènes prises à la sauvette, mais dont l’esthétique reste impressionnante pour l’époque.
Cette projection fait partie de « Paris, a Hundred Villages », une série de longs-métrages réalisés dans la capitale française.
En français avec sous-titres en anglais.

TripAdvisor se transforme en réseau social

Premier site internet dédié au voyage avec plus de 450 millions d’utilisateurs par mois, TripAdvisor a annoncé lundi 17 septembre à New York la refonte de son site internet et le lancement d’une application pour “connecter (sa) communauté”. 
Nous voulons réinventer la manière de préparer son voyage et de voyager, en vous permettant de suivre les recommandations de vos amis, des autres utilisateurs, et celles des marques et des éditeurs de contenus”, explique le PDG de TripAdvisor Steve Kaufer.
Prévus pour la fin de l’année, le nouveau site internet et l’application TripAdvisor arboreront un flux de contenu à la manière de Facebook, avec une mine d’informations à disposition en fonction de la destination recherchée. Concrètement, un voyageur préparant une excursion à San Francisco pourra retrouver sur son “mur” un article d’un critique gastronomique sur le meilleur restaurant de la ville, la vidéo d’un influenceur sur les cinq attractions touristiques incontournables, et l’avis élogieux d’un ami sur un hôtel quatre étoiles situé en centre-ville.
Ces bonnes adresses pourront être sauvegardées en quelques clics grâce à l’outil “Trips”, un guide de voyage avec itinéraire personnalisé. “Pour l’utilisateur, c’est la satisfaction de sélectionner et de planifier son voyage en une seule expérience. Nous aidons ainsi nos membres à chaque étape de leur processus de décision et de réservation, en devenant un TripAdvisor plus personnalisé, inspirant et utile”, résume Steve Kaufer.
Cette nouvelle plateforme représente également une opportunité pour les marques de mettre en avant leur contenu. TripAdvisor annonce qu’environ 500 d’entre elles comme National Geographic ou CNN Travel ont déjà rejoint l’aventure.

Deux conférences à San Francisco sur l'expatriation en famille

Comment réussir son départ à l’étranger à deux ou en famille ? C’est cette grande question qui sera au centre de deux conférences organisées par San Francisco Bay Accueil (SFBA) à la Résidence de France à San Francisco le mardi 9 octobre.
Les deux évènements sont animés par Alix Carnot, directrice associé du service d’accompagnement Expat Communication et auteure de Chéri(e), on s’expatrie. La première conférence, de 10am à 12pm, porte sur l’impact de l’expatriation sur la famille, le couple et les enfants. De 6pm à 8pm, la deuxième conférence abordera la thématique de la double carrière et la protection du conjoint accompagnateur.
Prix: 5 dollars pour les non-membres jusqu’au 28 septembre et 10 dollars après. Gratuit pour les membres de SFBA.

Nouvelle rentrée, nouveaux clubs à Washington Accueil

Le but de notre association est vraiment d’aider les expatriés à vivre une bonne expérience et rencontrer des personnes dans le même cas“, assure Eve Chauchard, présidente de Washington Accueil Association (WAA), une association créée en 1990.
Quand on arrive, on est peut-être dans la situation où l’on a perdu un travail en France. Au lieu de rester chez soi, seul, l’association propose des activités pour continuer à être actif et même acquérir de nouvelles compétences“, souligne-t-elle.
Pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux expatriés français et francophones, WAA organise son Grand Café de la Rentrée le jeudi 20 septembre de 10am à 12pm à la Maison Française de l’Ambassade de France. Les inscriptions (obligatoires) sont encore possibles jusqu’au mardi 18 septembre en envoyant un e-mail à l’adresse [email protected].
L’association présentera les clubs et les activités proposées tout au long de l’année avec quelques nouveautés pour cette rentrée. Trois nouveaux clubs verront le jour: “vélo, danse et gourmets“, explique Eve Chauchard, qui entame sa quatrième et dernière année à la présidence de WAA. Depuis qu’elle fait partie de l’association, elle a vu “un nombre croissant de membres d’année en année“, affichant fièrement 260 au compteur pour l’instant, contre 228 en mai 2017 et 240 fin mai 2018.
Les membres du club vélo participeront notamment à la Cider Ride le 3 novembre – cette randonnée annuelle vise à faire découvrir la beauté de la région tout en faisant la promotion de la petite reine. Pour l’activité danse, les participants découvriront la contredanse, un type de danse folklorique du XVIIème siècle. D’autres clubs, autour de l’écoute et de la découverte de la ville sont également à disposition. Au total, WAA propose trente clubs différents.

L'Alliance française Miami Metro commencera ses cours le 24 septembre

C’est le moment de dire à vos ami.e.s américain.e.s de s’inscrire. La très attendue nouvelle Alliance française de Miami donnera le coup d’envoi de ses cours le lundi 24 septembre pour les adultes et le samedi 29 pour les enfants.
L’Alliance française Miami Metro proposera des cours de français pour tous les niveaux, ainsi que des ateliers et des camps pour les enfants (les étudiants ont la possibilité de passer un test de niveau en ligne). Les cours pour adultes auront lieu sur les trois campus de l’Alliance française (Brickell City Center, Miami Beach, Kendall) et ceux pour enfants uniquement à Kendall pour le moment. L’Alliance prévoit aussi d’organiser des événements destinés à promouvoir la culture française.
Miami était dépourvue d’Alliance française depuis 2013. L’Alliance française Miami Metro rejoint huit autres alliances actives dans la région (Bonita Springs, Gainesville, Jacksonville, Naples, Greater Orlando, Porto Rico, Sarasota et Tallahassee).

Deux journalistes d'immigration récompensés par la FAF à New York

L’un a signé un reportage sur les artistes réfugiés, l’autre sur des mineurs immigrés non-accompagnés tiraillés entre la violence du gang MS-13 sur Long Island et le respect de la loi.
Nos confrères Sébastien Jédor (RFI) et Jonathan Blitzer (The New Yorker) seront récompensés du Prix du journalisme d’immigration de la French-American Foundation (FAF) et du Cercle des médias lors d’une cérémonie le mardi 2 octobre aux Services culturels de l’Ambassade de France à New York. Sébastien Jédor est entré à Radio France Internationale en 2002 et y couvre l’actualité culturelle africaine depuis 2013. Jonathan Blitzer est spécialisé dans les questions d’immigration au New Yorker. Son travail, en particulier sur les écoles souterraines pour migrants, lui a déjà valu plusieurs récompenses.
Louise Arbour, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les migrations, ouvrira la cérémonie.
 

"French Heritage Night": les Français du LA Galaxy à l'honneur

Ce ne sont pas les Bleus… Mais les joueurs français du LA Galaxy ont tout autant besoin de leurs supporters. Le match du dimanche 23 septembre sera dédié à Romain Alessandrini et Michaël Ciani. Avec leur équipe, ils affronteront les Seattle Sounders FC au Stubhub Center. Après le match, cent fans seront autorisés à rencontrer les deux joueurs.
Pour cette nouvelle édition de la “French Heritage Night” organisée par le club, les supporters français recevront avec leur ticket spécial une écharpe “Liberté, égalité, fraternité” pour se sentir comme à la maison. Et ils pourront également déguster de bonnes crêpes, concoctées par le food truck Crêpes Bonaparte.

Homebox: le garde-meuble des futurs expatriés

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(Article partenaire) Vous venez de décrocher un contrat pour vous installer aux Etats-Unis. C’est l’euphorie. La perspective d’un nouveau départ. Mais vous avez un problème: beaucoup de meubles et autres objets encombrants qui devront rester en France.

Plutôt que de tout vendre, choisissez l’option “stockage”. HOMEBOX, réseau de self-stockage en France lancé en 1996, est devenu le leader sur le marché français du garde-meuble grâce à un réseau de près de 100 centres répartis sur tout le territoire.

HOMEBOX dispose d’offres de stockage spécifiques pour les particuliers qui déménagent, les étudiants qui partent à l’étranger, les actifs qui s’expatrient ou encore les entreprises, petites et grandes. Les espaces de stockage proposés vont de 2 à 50m² et sont accessibles à volonté 24h/24, 7j/7.

En complément du stockage dans ses centres, l’entreprise a lancé une solution de stockage collaboratif qui permet d’entreposer vos biens chez des particuliers (cave, garage, grenier, débarras…). HOMEBOX agit alors comme un intermédiaire entre le client et le particulier, garantissant la sécurité des paiements et en proposant une assurance couvrant les biens stockés.

Pour plus d’informations, visitez le site de Homebox

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Française, je suis mariée à un militaire américain

“Si un jour quelqu’un m’avait dit que je vivrai au Texas avec un militaire américain, je ne l’aurais pas cru”, affirme Lena Desnos. Expatriée aux Etats-Unis depuis 2011, la jeune maman de 32 ans a pourtant déjà connu trois déménagements, un déploiement de six mois et deux accouchements sur des bases militaires américaines.
Quand elle rencontre son futur mari sur une plage paradisiaque d’Exmouth dans l’ouest de l’Australie en 2012, la jeune brune ne connaît rien de la vie de militaire. “On a eu notre premier rendez-vous le 12 mars et le 19 mars 2012, nous avons officialisé notre relation. Pourtant, on se connaissait à peine”, raconte la jeune femme originaire de Loire-Atlantique. En mission pendant deux ans pour l’Air Force, son époux doit repartir aux États-Unis. Elle décide alors de le suivre.
Surnommée “The great place”, la base de Fort Hood est située à environ une heure d’Austin au Texas. Construite en 1942, elle est également la base la plus peuplée du monde, avec 65.000 habitants. C’est ici que la Française a posé ses valises en mars 2015. Elle n’est pas la seule. Valérie Inglis Alonso a, elle, quitté la Belgique pour suivre son mari, policier militaire. À peine arrivée, la jolie Belge aux yeux pétillants ne pense qu’a une seule chose : “Je suis très indépendante et j’avais besoin de travailler”, se souvient l’ancienne hôtesse de l’air qui a depuis été embauchée. La Bruxelloise ne le cache pas, les débuts ont été difficiles et angoissants. Seule à la maison avec un niveau d’anglais médiocre, elle ne sait pas comment s’intégrer. “J’ai pleuré pendant plusieurs jours ! C’était un monde nouveau”, témoigne-t-elle. “C’était confiné, j’avais l’impression d’être un oiseau en cage”, abonde Lena Desnos.
Selon la journaliste Tanya Biank, la vie de femme de militaire aux États-Unis est différente du reste de la société. “C’est plus qu’un métier, c’est une façon de vivre. Epouser un soldat représente une partie de l’identité des femmes de militaires. Elles deviennent membre d’une communauté qui possède ses propres codes”, explique l’auteur du livre Army wives : the unwritten code of a military marriage, qui a inspiré la célèbre série télévisée Army’s wive.
Valérie Inglis Alonso gagne désormais un salaire, mais ce n’est pas le cas de beaucoup d’entre elles. Selon le Département de la Défense américain, le taux de chômage des femmes de militaire est deux fois plus élevé que la moyenne nationale. Sur les réseaux sociaux, les groupes de femmes de militaires en recherche d’emplois se comptent par dizaines.
Les jeunes femmes font partie des 690.000 personnes mariées à des militaires américains. Pour autant, la plupart des conjoints étrangers sont originaires d’Allemagne, de Corée du Sud et de pays hispanophones. Si les Français sont peu nombreux à traverser l’océan pour rejoindre leur époux militaire, c’est en partie parce que l’armée américaine ne possède aucune base en France. Or, beaucoup de soldats rencontrent leur conjoint lors de leur déploiement à l’étranger.
“L’armée américaine est paternaliste”
Pour Juliette Frye, la sécurité financière proposée par l’armée américaine est rassurante. Originaire de la région parisienne, cette traductrice indépendante de 29 ans a suivi son mari américain sur la base de Fort Bliss, à El Paso, dans le sud du Texas. “Les militaires et leurs familles sont très bien pris en charge et il y a beaucoup d’avantages”, estime la Française. Elles peuvent en effet bénéficier de nombreuses promotions comme des concerts de musique gratuits, des ventes privées, ou encore des places de cinéma gratuites. Les militaires ont également accès à l’assurance santé. “Sans l’armée, la vie ici serait beaucoup plus difficile, car dans la société américaine, il n’y a pas de filet de sécurité. L’armée américaine est paternaliste”, poursuit la traductrice qui anime un groupe de lecture à El Paso.
Lena Desnos a pu profiter des soins de santé gratuits. Elle a accouché deux fois au sein d’hôpitaux militaires, à Hawaï et au Texas. “Je pense qu’avoir des enfants est plus facile en tant que militaire, tout est pris en charge gratuitement”, témoigne-t-elle.
Leur plus gros sacrifice ? “Avoir quitté ma famille dont je suis très proche” affirme Juliette Frye qui réussit à voir ses proches deux fois par an. “Je suis souvent la dernière à connaître les ennuis de santé, c’est angoissant”, affirme-t-elle. Lena Desnos relativise : “On se téléphone souvent et finalement la distance nous rapproche, car on profite plus des moments passés ensemble”.
Après plusieurs mois passés au Texas, les jeunes femmes se sont adaptées malgré les différences culturelles. Rentrer ? “Hors de question ! Je ne reviendrai pas en arrière et j’aime mon mari. Je crois qu’il faut s’adapter, sans trop réfléchir. Quand je fais la liste des choses positives, il y en a pleins !”, ajoute Valérie Inglis Alonso. Une philosophie que de nombreuses femmes de militaires américaines ont adopté en reprenant l’expression “Fleuris où tu as été planté”.

Une exposition historique sur Delacroix au Met

« Quiconque pense connaître Eugène Delacroix en sait assez pour savoir qu’on ne peut pas le connaître », sourit Ashley Miller, commissaire associé de la nouvelle exposition « Delacroix », présentée du lundi 17 septembre 2018 au dimanche 6 janvier 2019 au Metropolitan Museum of Art (Met) à New York.
En partenariat avec le musée du Louvre, qui vient de décrocher sa propre exposition de quatre mois à Paris, le Met inaugure la toute première rétrospective américaine sur l’œuvre du maître romantique, « un génie inépuisable », commente Ashley Miller, spécialiste des peintures européennes qui prépare l’exposition depuis fin 2013.
L’exposition présente près de 150 œuvres, de tableaux monumentaux à des séries de lithographies, en passant par des manuscrits de journaux intimes – facette méconnue de l’artiste star du XIXe siècle.
« On a voulu montrer que Delacroix, c’est une carrière qui dure quarante ans et dont le grand public ne connaît que les dix premières années », indique Côme Fabre, l’homologue d’Ashely Miller au musée du Louvre, venu assister au vernissage de l’exposition new-yorkaise.. Il raconte l’origine de cette présentation inédite : « On ne percevait pas forcément l’urgence de notre côté. Ce sont les Américains qui sont venus nous voir en disant : “Il n’y a jamais eu d’exposition Delacroix en Amérique du Nord, il faut absolument en faire une.” », se souvient-il.
« De notre côté, nous nous sommes rendus compte que la dernière rétrospective complète à Paris, qui embrasse l’intégralité de sa carrière sous toutes ses facettes, la peinture, le dessin, ses journaux, ses écrits etc., datait de 1963. Ça faisait cinquante-cinq ans ! », insiste le spécialiste.
Quelques peintures n’ont toutefois pas pu franchir l’Atlantique. « Il y a des œuvres tellement immenses qu’elles ne peuvent malheureusement pas prendre l’avion, des tableaux trop fragiles pour voyager et aussi des tableaux trop symboliques pour pouvoir quitter le Louvre » comme “La Liberté guidant le peuple”, note Côme Fabre. 
Le Met n’est cependant pas en reste. Sur les murs sombres des salles de l’exposition, les visiteurs peuvent admirer entre autres l’iconique « Autoportrait au gilet vert », « La Mort de Sardanapale », « Les Femmes d’Alger », « Médée furieuse », « La Bataille de Nancy » ou encore « La Chasse aux lions ».
« Le Met bénéficie de prêts absolument exceptionnels consentis par des grands musées des beaux-arts français comme celui de Lille, de Bordeaux, de Montpellier, de Nantes, par la mairie de Paris aussi…, énumère Côme Fabre. Ils avaient conscience que cette première apparition de Delacroix sur la scène américaine était vraiment un événement historique ».