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Pourquoi les bars et restaurants sont-ils si bruyants à New York ?

Vous connaissez la situation: vous donnez rendez-vous à un.e ami.e dans un bar ou restaurant et là, patatras, il y a tellement de bruit qu’il est impossible d’avoir une discussion sans s’égosiller. Pourquoi le volume est-il aussi élevé ? Ce n’est pas qu’une question de voix…
On en revient à l’éternel problème de New York: il y a trop de monde dans cette ville. Même si le nombre de bars et restaurants y est élevé (près de 45.000 en 2016 selon la National Restaurant Association), ils sont souvent bondés. « Les New-Yorkais n’aiment pas particulièrement cuisiner et, souvent, ils ne disposent pas du matériel adéquat chez eux», observe Paul Freedman, historien à Yale et auteur de Ten restaurants that changed America. Les appartements new-yorkais sont, en outre, souvent petits. Il est difficile de recevoir voire même de cuisiner.
Le design en priorité
Pour ne rien arranger, à New York, on fait monter les décibels avec des matériaux qui renvoient les bruits plutôt que de les atténuer. « La plupart des restaurants à New York ont été pensés pour proposer un cadre agréable à l’œil », poursuit Paul Freedman. La majorité des établissements ne dispose donc pas des revêtements nécessaires pour diminuer l’impact des sons.
Un argument appuyé par George Forgeois, propriétaire de plusieurs restaurants à New York (Jules Bistro, le Singe Vert, Bar Tabac): « les propriétaires de restaurants n’investissent pas dans l’isolement sonore car les baux sont courts. Certaines salles de restaurants et bistrots sont équipées de nombreux miroirs. Cela n’atténue pas les sons, au contraire! Ça part donc dans tous les sens. Le carrelage, placé au mur ou sol, n’aide pas non plus.»
Loin d’être anodin, le bruit dans les établissements serait devenu une technique commerciale. À partir des années 80, « beaucoup de restaurants faisaient tourner des playlists», explique George Forgeois. Le volume incitait les clients à dîner en vitesse, ce qui permettait d’accélérer la rotation de la clientèle.
On s’est également aperçu que lorsque le niveau sonore d’un restaurant atteignait un certain seuil, les clients consommaient plus de boissons. « Quand c’est plein, les gens parlent plus fort que la musique. On monte le son, les gens parlent encore plus fort et commandent des boissons, et tout le monde est content », explique George Forgeois.
Enfin, « les restaurants ont aussi moins la cote chez les jeunes s’ils ne sont pas bruyants», précise Paul Freedman. L’historien ajoute que les clients qui se plaignent de nuisances sonores “sont en général les personnes âgées”. Ou les Français.

5 bars-restaurants à découvrir à Jersey City

Face à la flambée des prix new-yorkais, vous êtes nombreux à traverser l’Hudson River pour vous installer à Jersey City. Pas très “sexy” sur le papier, la ville a pourtant beaucoup d’atouts à faire valoir. Voici 5 bars-restaurants à découvrir en urgence.
Surf City Bar

Crédit photo: Facebook Surf City Bar

Un bar de plage au milieu des bateaux avec vue sur les tours de Manhattan. Qui pourrait résister face à un tel décor de carte postale? Ouvert de mai à septembre au bord de l’Hudson Point Marina de Jersey City, Surf City Bar dispose de deux grands espaces intérieurs et extérieurs. On y vient à la sortie du bureau déguster de bons “frozen cocktails” les pieds dans le sable, avant de se réchauffer au coin du feu autour de quelques fruits de mer. Un lieu épatant. Surf City Bar, 1 Marin Blvd, Jersey City, (201) 516-9000. 
Hudson Hall
Crédit photo: Facebook Hudson Hall

Le bâtiment de ce biergarten -un immense hangar haut sous-plafond aux poutres en bois et aux murs en brique- vaut à lui seul le détour. Il abritait autrefois une usine électrique. Le menu d’inspiration allemande est également très réussi avec des plats préparés et fumés sur place comme le sandwich au pastrami (16$) ou au poulet (14$). Choix d’une cinquantaine de bières à partir de 7$. Happy hour du lundi au vendredi de 4 à 7pm avec bières à 5$ et plat de frites, chicken wings, pretzel ou pastrami sliders à 6$. Hudson Hall, 364 Marin Blvd, Jersey City, (201) 659-6565.
Madame Claude Bis
Crédit photo: Facebook Madame Claude Bis

Perdu dans une rue calme du Historic Downton, ce restaurant français en sous-sol à des allures de speakeasy. Il propose une carte de classiques français bien exécutés (confit de canard, gratin dauphinois, assiette de pâté) dans un décor moderne-industriel très “Bushwick” avec ses briques aux murs et ses tuyaux apparents. Le patron des lieux Mattias Gustafsson est aussi le leader d’un groupe de jazz manouche qui se produit tous les mardi et jeudi dans le restaurant. Menu prix-fixe du mardi au jeudi de 5 à 7pm avec trois plats pour 25$. Madame Claude Bis, 390 4th St, Jersey City, (201) 876-8800.
La Taqueria Downtown
Crédit photo: Yelp

Un petit restaurant mexicain tout en couleurs et chaleureux, avec un patio très agréable à l’arrière ouvert aux beaux jours. Goûtez leur délicieux guacamole fait maison (7,5$), les tacos au porc et au poisson (3,75$ pièce) et les tamales au poulet (4$), tous les quatre à tomber par terre. Le tout est servi “à la bonne franquette”, dans des paniers en plastique comme dans les taqueria traditionnelles. Taqueria Downtown, 236 Grove St, Jersey City, (201) 333-3220.
Lackawanna Coffee
Crédit photo: purecoffeeblog.com

Un petit coffee shop calme décoré dans des tons clairs -mur de briques blanc, béton brut au sol, avec un adorable patio arboré à l’arrière. Idéal pour venir défier ses amis au ping-pong autour d’une pâtisserie et d’un café bio. Lackawanna Coffee, 295 Grove St, Jersey City.

10 films français à voir ou à revoir sur Netflix US cet été

A French Morning, on vous dit où sortir le soir, mais aussi que faire chez soi. Pour passer votre soirée devant un film français sur Netflix, c’est facile. Voici notre sélection.
1/ “Wedding Unplanned” (“Jour J”) 
Réalisée par Reem Kherici, avec elle-même, Julia Piaton et Nicolas Duvauchelle.
Mathias et Alexia sont en couple depuis quelques années. Lors d’une soirée arrosée, Mathias dérape et trompe Alexia avec Juliette, une “wedding planner”. Lorsque Alexia découvre la carte de visite de Juliette dans une des poches de Mathias, elle comprend très vite qu’il veut l’épouser. Folle de joie, elle dit oui et Mathias se retrouve entre sa maîtresse et sa femme, contraint d’organiser un mariage imprévu.


2/ “La Dream Team”
Réalisé par Thomas Sorriaux avec Medi Sadoun et Gérard Depardieu.
Maxime Belloc est un grand joueur de football. La jambe brisée, son agent le contraint de se mettre au vert le temps de sa convalescence. Direction chez son père à qui il n’a pas parlé depuis 15 ans. Là-bas, Maxime va redécouvrir le sens de la famille.


3/ “I am not an easy man” (“Je ne suis pas un homme facile”)
Réalisé par Eléonore Pourriat avec Vincent Elbaz et Marie-Sophie Ferdane
Damien, célibataire dragueur et mâcho, se réveille dans un monde dirigé par la gente féminine. Il tombe amoureux d’Alexandra, une femme puissante avec laquelle il entame un bras de fer pour lui plaire. Pour cela, il tente de comprendre les codes inversés de ce nouveau monde.


4/ “Le fabuleux destin d’Amélie Poulain”
Réalisé par Jean-Pierre Jeunet avec Audrey Tautou et Mathieu Kassovitz.
Un bon classique. Amélie Poulain est serveuse dans un bar et s’amuse à observer les gens qui l’entourent. Elle décide de faire le bien autour de soi. Incognito, elle invente des stratagèmes pour intervenir dans la vie des ces gens. Sur son chemin, elle fait beaucoup de rencontres.


5/ “We are Family” (“C’est quoi cette famille ?”)
Réalisé par Gabriel Julien Laferrière avec Julie Gayet et Julie Depardieu.
Bastien, 13 ans, est au coeur d’une famille recomposée. Fatigué des aller-retours et de cet emploi du temps familial complexe, ils décident, avec ses 6 demi frères et soeurs, d’inverser les règles. Les enfants squattent un grand appartement et ce sont aux parents de se déplacer.


6/ “In the Shadow of Iris” (“Iris”)
Réalisé par Jalil Lespert avec Charlotte Le Bon et Romain Duris.
Iris, la femme d’un riche banquier, disparait à Paris. Max, un mécanicien endetté, pourrait se retrouver mêlé à cette disparition. Mais les enquêteurs sont loin d’imaginer ce qu’il s’est vraiment passé.


7/ “L’ascension”
Réalisé par Ludovic Bernard avec Ahmed Sylla et Alice Belaïdi.
Pour prouver son amour à Nadia, Samy lui dit : “Pour toi je pourrais gravir l’Everest”. Il aurait mieux fait de se taire car Nadia attend la preuve. Par amour, il quitte sa cité HLM, direction le Toit du Monde. A la clé, un message d’espoir : tout est possible. Ce film est tiré de l’histoire réelle de Nadir Dendoune.


8/ “Slack Bay” (“Ma Loute”)
Réalisé par Bruno Dumont avec Juliette Binoche et Fabrice Luchini.
En 1910, dans la baie de Slack dans le nord de la France, de mystérieuses disparitions inquiètent la région. Les inspecteurs Machin et Malfoy mènent l’enquête et se retrouvent au milieu d’une étrange histoire d’amour entre Ma Loute, fils aîné d’une famille de pêcheurs et Billie, issue d’une riche famille bourgeoise.


9/ “Headwinds” (“Des vents contraires”)
Réalisé par Jalil Lespert avec Benoit Magimel et Audrey Tautou.
La femme de Paul disparait subitement. Après des années de recherches infructueuses, il part s’installer à Saint-Malo où il tente de continuer à vivre sa vie, sans savoir ce qu’est devenu sa femme.


10/ “The boss’s daughter” (“La fille du patron”)
Réalisé par Olivier Loustau avec lui-même et Christa Theret.
Vital travaille comme chef d’atelier dans une usine textile. Alix, 25 ans, la fille du patron, le prend en cobaye, anonymement, pour une étude ergonomique dans l’entreprise de son père. Elle tombe rapidement sous le charme de Vital, qui s’ouvre à elle et se met à rêver d’une autre vie.

"L'effet aquatique", une comédie éclaboussante à Austin

Comment déclarer sa flamme en se jetant à l’eau, voilà une métaphore singulière que  la réalisatrice franco-islandaise Solveig Anspach, disparue en 2015, est parvenue à illustrer avec brio.
«L’effet aquatique», qui sera projeté le dimanche 19 août dans le cadre du ciné-club de l’Alliance française d’Austin à l’AFS, est le dernier film d’une trilogie entamée en 2006 avec «Back Soon», suivi de «Queen of Montreuil» quelques années plus tard.
Récompensé par le César du meilleur scénario original en 2016 au Festival de Cannes, ce film posthume met en scène Samir (Samir Guesmi), un grutier qui s’éprend d’Agathe, (Florence Loiret-Caille), une maître-nageuse. Pour se rapprocher de l’élue de son coeur, Samir décide de prendre des leçons de natation alors qu’il sait parfaitement nager. Agathe, qui déteste les menteurs, découvre rapidement le subterfuge. S’en suit une comédie romantique pleine de rebondissements qui reflète parfaitement l’humour et l’effronterie qui faisaient la réputation de Solveig Anspach.

Nos meilleurs bars à jus à San Francisco

Été comme hiver, les jus de fruits sont nos meilleurs alliés. Plus rafraîchissants et “healthy” qu’une bonne vieille tasse de café, ces breuvages fruités nous régalent et nous apportent une bonne dose d’énergie tout au long de la journée. Si, comme nous, vous en raffolez, voici les adresses où vous devez impérativement vous arrêter.
BeBeBar

@Bebebar / Instagram

Au beau milieu de Castro District, BeBeBar se met à l’heure brésilienne. Colorée, fruitée… L’enseigne joue à fond la carte du “Rio style” en proposant des boissons dignes du sud. Pour préparer leurs jus, les propriétaires prônent l’organic et le 100% vegan. Petit “plus”: pour calmer une petite faim, vous trouverez également des snacks branchés locaux (empanadas, açai bowl…) 3809 18th Street, San Francisco 
Joe & the Juice 
@Joe&TheJuice / Instagram

C’est le nouvel envahisseur de la Bay Area… Tout autour de San Francisco, la franchise danoise a ouvert de nouvelles adresses, dont trois à Palo Alto. Au menu, on retrouve des jus frais et des produits surprenants préparés devant vos yeux (le fameux “made-to-order”). Malgré des prix relativement élevés, Joe & the Juice mérite tout de même qu’on s’y arrête, surtout pour son Hell of a nerve ! 301 Howard Street, San Francisco 
Judahlicious 
@Judahlicious / Facebook

C’est certainement le bar à jus le plus atypique de San Francisco. Situé entre Ocean Beach et le Golden Gate Park, Judahlicious surfe sur la tendance du cliché californien en terme de décoration. Pour ce qui est de la carte, on peut également difficilement nier cette touche très ensoleillée et nature. Au menu, on vous propose des fruits frais et de saison ainsi que des plats 100% vegan.  3906 Judah Street, San Francisco 
Bowl’d Acai 
@BowldAcai / Facebook

Soyons honnêtes, on ne peut faire plus original que le concept de Bowl’d Acai. Cinq jours par semaine, l’équipe se répartit en quatre trucks et sillonne les rues de San Francisco pour ravitailler ses troupes en snacks healthy et boissons fraîches. Du lundi au vendredi, différents points de rendez-vous sont mis à votre disposition de 8:15am à 3pm : 14 Mint Plaza, Soma Streat Food, 350 2nd Street et Spark Social. 
Nourish Cafe SF
@NourishCafeSF / Facebook

Plus traditionnel que les spots précédents, Nourish Cafe est le rendez-vous des amoureux de la nature. Avec une carte 100% vegan, l’enseigne se positionne en faveur de la qualité et de l’environnement. Outre des plats raffinés et des desserts copieux, Nourish Cafe propose également des jus et smoothies dont sa clientèle raffole. 189 6th Avenue, San Francisco 
 

"Le fils de l'épicier" refermera Films on the Green 2018

Le festival Films on the Green, consacré cette année à la gastronomie française, touche à sa fin. Rendez-vous au Low Memorial Library à Columbia University le 6 septembre à 7:30pm pour la cerise sur le gâteau. La saison s’achève avec la projection du film “The Grocer’s Son” (“Le fils de l’épicier”) d’Eric Guirado avec Nicolas Cazalé et Clotilde Hesme.
Antoine, 30 ans, mène une vie sans but faite de petits boulots et de grosses galères. Son père se retrouve hospitalisé et le jeune homme doit aider sa mère à tenir l’épicerie familiale. Il se met à faire la tournée des hameaux dans sa ville de campagne. Une autre vie commence pour lui.
Les films sont en français, sous-titrés en anglais. L’entrée est gratuite pour tous.

Une conférence à Dallas sur les secrets de l'alimentation aux US

Si vous êtes encore perdus dans les supermarchés américains, Estelle Tracy vous explique tout ce que vous devez savoir lors d’une conférence à la Dallas International School le 6 septembre de 6:30pm à 7:30pm, à l’invitation de Dallas Accueil.
De la différence entre les ingrédients français et américains au label bio en passant par la lunch box, l’auteure du “Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis” animera une discussion autour de l’alimentation. A la fin de la conférence, une dégustation de chocolats français “Le Petit Carré de Chocolat” sera proposée ainsi qu’une séance de dédicace de la nouvelle édition du guide de la Française de Philadelphie. La conférence sera en français et en anglais. L’inscription est gratuite mais obligatoire.

San Francisco fête la gastronomie française le 20 septembre

Sortez les couverts ! On célèbre la gastronomie française à San Francisco. Rendez-vous pour une grande réception avec plats français et bulles à l’University of San Francisco (campus Lone Mountain) le 20 septembre de 6pm à 9pm à l’occasion de la Fête de la Gastronomie.
Organisé par le programme de management hôtelier de l’université et les rendez-vous L’Apéro, cet événement sera la première édition californienne de la Fête de la Gastronomie, initiative qui vise à fêter le savoir-faire culinaire français.
Le casting des chefs retenus pour cette fête fait rêver: Dominique Crenn (chef à l’Atelier Crenn), Emmanuel Poulard (Chef pour le consulat de France à San Francisco), Roland Passot (Maitre Cuisinier de France, propriétaire et chef à la Folie SF et LeftBank Brasseries), Fabrice Marcon (Maitre Cuisinier de France, chef à Berkeley City Club), Claude Le Tohic (Meilleur Ouvrier de France, propriétaire et chef à ONE65, San Francisco, formé à l’Atelier Joël Robuchon), Joël Guillon (Maitre Cuisinier de France), David Bastide (Chef à Left Bank à San Jose) et Gerald Hirigoyen (Maitre Cuisinier de France, propriétaire et chef à Piperade).
 

Madame Poupon: la crêpe bretonne est chez elle à Brooklyn

Certains l’aiment sucrée, d’autres salée. D’autres l’aiment tout court. La crêpe bretonne traditionnelle arrive à Bed Stuy.
Chez Madame Poupon, les murs, dont les briques ont volontairement été laissées à l’état brut, délimitent un espace qui peut accueillir jusqu’à 20 personnes en salle. Sur l’un d’eux, une grande ardoise. On peut y lire quelques indications sur la Bretagne, les crêpes et les galettes. Dans un coin du restaurant, une grande cuisine ouverte. Son comptoir, habillé de bois et de chaises blanches, a lui aussi été aménagé pour accueillir quelques clients.
C’est derrière ce comptoir que Jean-Christophe Henry, le maître des lieux, passe désormais la majorité de son temps. Ce Français venu tout droit de Brest a consacré toute une partie de sa vie à la restauration. Celui qui s’est formé « sur le tas» commence par apprendre la cuisine en Bretagne, aux côtés de son cousin, puis dans d’autres restaurants en hiver.
Arrivé à New York il y a 20 ans, il s’y est tout de suite plu. « J’ai toujours aimé les grandes villes. Et ici, on peut facilement rencontrer des gens ou entamer la conversation avec des inconnus. C’est ce que j’aime à New York ».
Après avoir travaillé pendant plusieurs années dans la restauration aux États-Unis,  il investit le vestiaire du théâtre 80 Saint Marks, situé sur Saint Marks Place. C’est alors un tout autre spectacle qui se joue : confiné dans ce petit espace Jean-Christophe Henry sert et prépare des crêpes six jours par semaine. Petit à petit, son établissement gagne en notoriété. Crêpe Canaveral devient alors un lieu de passage incontournable des fêtards de l’East Village. Il finit par fermer les portes de sa petite affaire fin 2015, mais le restaurateur garde un « excellent souvenir de cette époque ». Il se met à la recherche d’un autre lieu.
Il finit par s’installer dans une ancienne galerie d’art sur Nostrand Avenue à Bedford Stuyvesant. En juillet, Madame Poupon ouvre ses portes. « Madame Poupon est une amie de la famille. Elle m’a transmis sa recette et son savoir-faire, que j’applique à toutes les crêpes sur ma carte.»
Mais quelle est donc cette fameuse recette? Rien de mystérieux :  la tradition du sud Finistère, mêlée à des ingrédients triés sur le volet. «La qualité des produits est vraiment primordiale. Tout est fait maison et je choisis vraiment mes produits méticuleusement ».
Entre crêperie et petit bistrot, la clientèle peut se laisser tenter par une crêpe sucrée ou salée, des planches de charcuterie à partager, une soupe, une tartine ou une salade. « La majorité de ma clientèle est française, alors je fais pas mal de dégustations gratuites pour tenter de séduire les Américains du quartier ».
Et si la carte du Brestois affiche aujourd’hui près de 20 crêpes différentes, Jean –Christophe Henry ne cesse d’innover. « C’est important, sinon on s’ennuie !» explique-t-il. La « Jambon Complete » est le best seller actuel chez Madame Poupon mais pour le chef aucune crêpe ne domine. « J’adore toutes les crêpes que je propose », confie-t-il avec un sourire. De la « Pastrami complète » à la « Marseillaise » en passant par  la «Caramel beurre salé » ou la «You’re Nuts Ella », l’imagination du chef est sans limites. Dans le futur, il envisage de proposer des fruits de mer en complément : « nous sommes au bord de la mer, et je souhaiterais tirer profit de mon expérience en Bretagne pour proposer des produits de qualité. » 

5 rooftops pour les familles à New York

Les rooftops ne sont pas que pour les grands. Les mineurs aussi y ont droit de cité, mais pas partout. En voici cinq où l’on peut se rendre en famille.

Fornino Pizza à Pier 6

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Un endroit reposant pour admirer le coucher de soleil sur la Statue de la Liberté et Lower Manhattan. Ce restaurant italien possède un espace intérieur et une terrasse, mais il vous faudra monter sur son rooftop pour profiter de la vue. Côté carte, vous trouverez pizzas plutôt bon marché (entre 11 et 17 dollars), sandwiches (7-12 dollars) et salades. Les plus petits pourront apprécier des jus de fruits gelés. Pier 6 Brooklyn Bridge Park Brooklyn. 718-422-1107.

La Birreria (Flatiron)

Il est bruyant mais il a l’avantage d’être bien situé. La Birreria, c’est le rooftop du grand marché italien Eataly à Flatiron. Les mineurs accompagnés d’un adulte sont les bienvenus dans le restaurant du toit, qui compte plusieurs dizaines de tables en bois placées sous des guirlandes lumineuses et des pots de plantes. Autre avantage: le rooftop peut se refermer en cas de pluie. Au menu: des salades, des sandwiches, des pâtes et des assiettes de charcuterie et de fromage (25 dollars pour cinq fromages). Bref, tout ce qui fait qu’on aime l’Italie. Côté vue, il ne faut pas s’attendre à voir grand chose, sauf si vous êtes placé au fond de la salle, d’où l’on aperçoit la fameuse Clock Tower. Il est conseillé de réserver. 200 5th Ave, New York. 212.937.8910. Site

The Roof at Whole Foods Market (Gowanus)

credit: WheresTheBeerNY

C’est un rooftop très discret qui vous attend au coeur du quartier de Gowanus. Avec vue sur le canal, celui-ci vous attend au dessus du Whole Foods local. Pendant que les parents apprécieront avec modération une belle sélection de bières et la sangria maison, les petits profiteront d’un menu complet. Le rooftop est composé d’un espace intérieur et d’un extérieur doté de longues tables pour accueillir les familles. 214 3rd St, Brooklyn. Site

The View Lounge Marriott Marquis (Times Square)

Ce rooftop vous fera tourner la tête, littéralement. Ce restaurant-lounge circulaire situé au 48ème étage du Marriott Marquis à Times Square tourne sur lui-même. Idéal pour une vue panoramique de New York. Les réservations ne sont conseillées que si vous voulez diner au restaurant. Le lounge est accessible sur la base du premier arrivé, premier servi. Un buffet de fromages et de desserts est à disposition au sein du lounge. Un conseil: accrochez-vous dans l’ascenseur. 1535 Broadway. 212.704.8900. Les ascenseurs sont au troisième étage du Marriott. Site

230 Fifth (Flatiron)

Les mineurs sont les bienvenus dans ce repaire à touristes, mais pas après 7pm. Ce qui laisse de la marge puisque le rooftop, connu pour sa vue imprenable sur l’Empire State Building, ouvre à 2pm. Les familles ont aussi la possibilité de venir bruncher le week-end entre 10am et 4pm. Un buffet est installé. Prix: 29 dollars pour les adultes, 15 pour les enfants (5-12 ans). 230 Fifth Avenue. 212 725 4300. Site

Cinq piscines publiques pour se baigner à Los Angeles

Pour contrer la canicule, la clim ne suffit pas toujours. Pour une hydratation interne et externe, rien de mieux qu’un plouf. Après avoir recensé les meilleures plages de la ville, French Morning vous livre cinq piscines publiques à tester à Los Angeles.
Annenberg Community Beach House, en mode VIP

C’est la Rolls Royce des piscines publiques. Rien d’étonnant puisque l’Annenberg Community Beach House fut une maison de plage prisée des célébrités. Elle a été conçue par William Randolph Hearst. Désormais, elle est prise d’assaut par les concours de plongeons. Outre la piscine, cette institution de Santa Monica dispose également d’une aire de jeux ainsi que de terrains de beach volley et de tennis. Annenberg Community Beach House, 415 Pacific Coast Hwy, Santa Monica. Prix : de 4 à 10 dollars. Ouverte jusqu’au 30 septembre, horaires ici.
Le Hollywood Recreation Center, en mode simple

Piscine de quartier située dans Hollywood, elle est fréquentée par les familles des alentours. Elle est divisée en deux zones – natation et baignade – et héberge un toboggan en spirale. Des concours de plongeons ravissent les plus jeunes quand les nageurs enchaînent les longueurs de 25 mètres. En revanche, la bronzette sur le béton n’est pas des plus agréables, mais elle dépanne. Hollywood Recreation Center, 1122 Cole Ave, Los Angeles. Prix : 3,50 dollars par personne. Ouverte jusqu’au 2 septembre, horaires ici.
Hansen Dam, en mode nature

Prenez votre voiture jusqu’à Fernando Valley. Tel un oasis au milieu du béton, Hansen Dam reste l’option la plus naturelle avec son lac -ouvert aux activités nautiques comme le canotage et le kayak- et son centre aquatique peuplé de deux énormes toboggans. Construit pour ressembler à un étang, ce bassin permet de se rafraîchir (mais pas de nager car pas assez profond) et de se reposer sur sa plage de sable. En revanche, faites attention à ne pas prendre de verre pour votre barbecue, c’est interdit. Hansen Dam, 11798 Foothill Blvd., Lake View Terrace. Lac gratuit, centre aquatique entre 1 et 3,50 dollars. Ouvert de 11 am à 6 pm jusqu’au 31 septembre.
LA84 Foundation/John C. Argue Swim Stadium, en mode olympique

Ouverte depuis 1932 pour les Jeux olympiques d’été et rénovée en 2002, la piscine L84 Foundation/John C a accueilli les épreuves de plongée, natation, water-polo et de natation pour le pentathlon. Aujourd’hui, le lieu offre de nombreuses lignes pour faire son crawl ou son papillon à Expo Park; ainsi qu’un bassin réservé aux enfants. LA84 Foundation/John C. Argue Swim Stadium, 3980 Bill Robertson Ln, Los Angeles. Prix : de 1 à 3,50 dollars. Horaires ici.
Glassel Pool, en mode “casual”

Bien qu’elle soit spartiate et prise d’assaut les week-ends, la piscine de Glassel Park est une source sûre. Comme de nombreuses piscines de quartier, elle dispose d’un bassin unique et de quelques spots pour se dorer la pilule. Petite particularité : en plus d’être bien entretenue, elle offre une vue sur le panneau géant “Glassel Land”. Glassel Pool, 3704 Verdugo Road, Los Angeles.Prix : de 1 à 3,50 dollars. Horaires ici.

Mélanie Thierry : "Jouer Marguerite Duras est une promotion"

Un Paris occupé, une jeune femme angoissée fumant clope sur clope et une attente interminable. Le film d’Emmanuel Finkiel, “La Douleur”, qui sortira en salles aux Etats-Unis le 17 août sous le nom de “Memoir of War”, est une brillante adaptation du livre éponyme et autobiographique de Marguerite Duras.
Il nous plonge dans l’intimité de la célèbre écrivaine française, alors âgée d’une petite trentaine d’années, entre juin 1944 et avril 1945, période durant laquelle “Marguerite” attend le retour de son mari, Robert Antelme, arrêté par la Gestapo pour faits de résistance et déporté en Allemagne.
Dans le rôle principal, Mélanie Thierry porte le film de ses yeux tristes et de ses longues bouffées de cigarette. On suit notamment la jeune femme dans ses tentatives de libérer l’être aimé en se rapprochant d’un collabo (interprété par Benoît Magimel). On se laisse happer par cette héroïne silencieuse qui perd peu à peu le goût de la vie, alors que, dans le même temps, Paris, enfin libérée, le retrouve.
Ce qui m’intéresse, c’est qu’il n’y a pas une minute où je doute, je cherche un envoûtement”, explique Mélanie Thierry, installée dans le hall de l’hôtel chic à Manhattan où elle est logée, le temps de quelques jours de promotion new-yorkaise dans le cadre du festival de cinéma Rendez-Vous With French Cinema.
Pour la Française de 36 ans, ce rôle représente “une certain forme d’accomplissement”. “Cela me remplit de bonheur de pouvoir endosser ce genre de personnage, et de pouvoir m’inscrire dans ce genre de cinéma. Cela ne m’était pas forcément destiné”, explique-t-elle.
“J’adorerais être paresseuse”
Celle qui a reçu le César du meilleur espoir féminin en 2010 pour “Le Dernier pour la route” assure “être tout sauf une intello”, contrairement à celle qu’elle incarne à l’écran. “Pour le rôle, j’ai évité de me focaliser sur ce que Marguerite Duras représente en France parce que sinon je crois que j’aurais été perdue, dit-elle. Je viens d’un milieu tout à fait simple où la littérature n’était absolument pas centrale dans l’éducation. J’ai grandi sans jamais avoir le rêve de devenir actrice, et pourtant, aujourd’hui, je me retrouve à jouer une écrivaine. Je le vis comme une promotion.
Une “promotion” qui vient couronner une carrière constituée de belles surprises. “J’ai toujours été étonnée de me retrouver sur certains projets. Parfois, je ne sais pas comment mon nom est arrivé sur la table, comme pour le film de Terry Gilliam (“The Zero Theorem”), ou celui de l’Espagnol Fernando Leon de Aranoa (“A perfect Day”, avec Benicio del Toro et Tim Robins). J’ai trouvé ça fabuleux.
Toutefois, loin de s’en remettre au hasard, Mélanie Thierry affirme pouvoir compter sur sa persévérance. “J’ai toujours été un bon soldat, juge-t-elle. Je n’ai pas de facilités dans la vie. Je n’ai pas de don. J’adorerais être paresseuse et avoir quelque chose d’indéfinissable qui plaise mais je n’ai pas cela. Je sais que je ne vais réussir à avoir ce que je veux qu’en travaillant. Et le fait de travailler, de s’accrocher, de ne pas abandonner, ça finit par payer, je m’en rends compte. Ça vaut le coup de tenir bon.