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Ruquier, Lellouche et Laura Laune au premier festival d’humour francophone à San Francisco

Films, stand up, théâtre, spectacle de danse, one woman show… L’organisation PIAFF (Promotion internationale d’Artistes Français et Francophones) organise le premier festival d’humour francophone à San Francisco, du vendredi 1er au mardi 5 novembre prochain. « J’avais envie d’organiser un tel événement depuis longtemps », explique Anne-Lorraine Bahi, fondatrice de PIAFF et organisatrice du festival. « C’est un heureux concours de circonstances qui l’a vu naître, avec comme point de départ la tournée de la comédienne Laura Laune. Un producteur de cinéma m’a également vanté le film « L’heureuse élue » avec Camille Lellouche, puis Laurent Ruquier me parle de la pièce « La Joconde parle enfin » qu’il a écrite, et le programme s’est mis en place au fur et à mesure. » À cette programmation sont venus s’ajouter la comédie chorégraphique de Régis Truchy « Eccentric », et le spectacle « Clarafication » de l’humoriste Clara Bijl, la locale de l’étape.

Anne-Lorraine Bahi a notamment déjà produit Kev Adams, Anne Roumanoff ou encore Gad Elmaleh aux États-Unis. Un pied sur chaque continent, elle court les salles de spectacle et de projection à Paris pour sélectionner les artistes et les spectacles qu’elle souhaite produire aux États-Unis. Le festival d’humour ne déroge pas à la règle : chaque programmation a fait l’objet d’une sélection rigoureuse de la part de la créatrice de la PIAFF. Anne-Lorraine Bahi avait ainsi découvert Laura Laune lors de son premier spectacle, mais la crise sanitaire avait empêché la venue de la comédienne aux États-Unis. Ce n’était que partie remise et la voici en tournée pour cinq dates, dont le samedi 2 novembre à San Francisco (billets). « Produite par Jeremy Ferrari, Laura Laune est sans filtre. Elle a beaucoup de choses à dire, et sa plume est très acerbe. Elle n’hésite pas à parler de son autisme, ce qui est un formidable message d’espoir et d’inclusion. »

Le registre est complètement différent avec le spectacle de Régis Truchy « Eccentric », présenté le dimanche 3 novembre à 5:30pm (billets). Danseur de hip hop aux côtés de Pina Bausch et MC Solaar, ancien du Cirque du Soleil, chorégraphe et metteur en scène, Régis Truchy a plus d’une corde à son arc. « J’ai eu un gros coup de cœur pour ce pantin désarticulé, qui mélange le mime, la danse et les imitations. Le spectacle plaira même aux plus jeunes, car il est joué sans paroles. Tout se passe dans les gestes. »

Amie de longue date de Laurent Ruquier, Anne-Lorraine Bahi ne peut que se réjouir d’accueillir « La Joconde parle enfin », la dernière pièce écrite par le présentateur des « Grosses têtes ». Ce spectacle sera présenté le vendredi 1er novembre à 7:30pm (billets). Un visage et un sourire connu dans le monde entier, mais sans qu’on connaisse vraiment les détails de sa vie. Mona Lisa y décrit son existence, sa rencontre avec Léonard de Vinci et François 1er, de manière hilarante. Karina Marimon incarne une Joconde qui n’a pas sa langue dans sa poche, et qui sait même chanter. « La comédienne est absolument formidable, et le spectacle génialissime, résume Anne-Lorraine Bahi. On en ressort presque étonné d’avoir appris tant de choses qu’on ne savait pas sur la Joconde. »

Comme un pied de nez au reste de la programmation, Clara Bijl, humoriste francophone, se produira le dimanche 3 novembre (billets) en anglais pour interpréter son nouveau spectacle, « Clarafication ». Installée aux Etats-Unis depuis presque trente ans, elle y a attrapé le virus du stand up. « Elle a fait la première partie de Gad Elmaleh à la Nouvelle Orléans, et de Patrick Timsit à Los Angeles. C’est une bosseuse, et j’aime beaucoup son humour. Ce festival est une excellente occasion de mettre en valeur une humoriste française locale, qui joue en anglais…»

Enfin, la comédienne Camille Lellouche sera présente lors de la projection du film « L’heureuse élue » de Franck Bellocq (billets) le lundi 4 novembre au Vogue Theater de San Francisco et le mardi 5 novembre à l’Aquarius de Palo Alto. Dans ce film, l’actrice, humoriste et chanteuse parisienne de 38 ans incarne une chauffeuse de taxi au caractère bien trempé qui accepte de se faire passer pour la fiancée d’un riche héritier – interprété par Lionel Erdogan – le temps d’un séjour en famille au Maroc. « C’est un vrai feel good movie, avec juste la bonne dose d’humour, et des comédiens excellents. La fin est surprenante, loin des clichés que peuvent véhiculer d’autres comédies. »

Anne-Lorraine Bahi espère que le public sera au rendez-vous pour cette première édition du festival d’humour francophone à San Francisco, qui devrait être le début d’une longue série.

The Exotic Resort Zoo, l’expérience du safari animalier en plein Texas

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Si les plaines du Kenya vous paraissent bien lointaines, pourquoi ne pas tenter l’expérience du safari animalier directement au Texas ? C’est exactement ce que propose The Exotic Resort Zoo, un établissement familial ouvert depuis 1995 à Johnson City, à 80 kilomètres à l’ouest d’Austin. Les fondateurs du lieu, Dennis et Marilyn Bacque, ont investi un espace de 55 hectares avec plus de 45 espèces visibles lors de la visite.

En groupe ou seul en voiture

Le ton est donné dès l’entrée de ce zoo original où plusieurs nouveaux nés vous feront craquer au moment de passer à la caisse (un chevreau et un bébé kangourou lors de notre visite le 5 octobre). Très kid friendly, la visite du parc peut se faire seul en voiture ou en groupe. On vous conseille définitivement cette seconde option qui coûte le même prix (19,95$), auquel on peut rajouter 8$ pour acheter un saut de nourriture à donner aux animaux.

© The Exotic Resort Zoo

On embarque alors sur une charrette tirée par un tracteur pour une visite guidée et commentée d’environ 45 minutes. Le parc est divisé en plusieurs zones où cohabitent différentes espèces, à commencer par des biches et des cerfs. Ces animaux sauvages sont tellement habitués à l’homme qu’ils viendront vous manger dans la paume de la main.

On poursuit le chemin jusqu’en Afrique pour rencontrer un dromadaire pas farouche lui non plus, puis deux watusis aux cornes d’une taille démentielle (jusqu’à 2,40 m d’envergure pour 15 kilos !). La colonie de zèbres est tout aussi fascinante à observer de près, même si le guide vous déconseille de les nourrir directement en raison de leur dentition large et aiguisée (très pratique pour couper de l’herbe).

© Maxime Aubin

The Exotic Resort Zoo a également aménagé un plan d’eau où l’on peut observer de loin des buffles asiatiques faire trempette. La suite de la visite nous emmène au plus près d’un troupeau de bisons nord-américains. On peut également les nourrir de façon amusante, puisque ces gros ruminants ouvrent leur gueule tels des entonnoirs dans lesquels on n’a plus qu’à déverser le contenu de notre saut. Cette dernière partie du parc contient également des gemsboks, un bovidé proche de l’antilope avec de belles cornes et traits noirs sur le corps, et des yacks d’Himalaya et leur pelage si reconnaissable.

À hauteur de girafe

L’aventure ne se termine pas à la visite guidée du parc puisque l’établissement offre aussi un petting zoo, une manière d’aller caresser à pied quelques animaux dans leur enclos. Parmi elles, les chèvres naines sont des plus affectueuses, vous aurez peut-être même la chance d’assister à une naissance en direct. Le clous du spectacle a lieu à quatre mètres du sol, en grimpant un escalier qui nous mène à hauteur de girafe. Là aussi, il est possible de donner quelques feuilles de salade à l’animal, directement au creux de le main. Une expérience inoubliable pour les enfants… comme pour les adultes.

Vous en voulez encore plus ? The Exotic Resort Zoo propose huit cabines pour dormir sur place, au beau milieu du parc. De quoi profiter de la vue tout en faisant un plouf dans la piscine.

© The Exotic Resort Zoo

À New York, le marché noir des réservations de restaurant sur la sellette

Vous avez toujours rêvé de pouvoir dîner à Carbone, Cote ou Raoul’s, mais vous n’avez jamais pu y réserver une table ? Certains restaurants new-yorkais sont très difficiles, voire quasiment impossible d’accès. Une demande très forte et des restrictions volontaires de la part de certaines adresses pour créer un effet de buzz ont rendu délicat l’obtention d’un siège ou deux dans ces adresses réputées et très fréquentées. Pour combler ce manque, des petits malins se sont engouffrés dans la brèche et ont créé des sites de revente de réservation. Ces sites s’appellent Appointment Trader ou Cita Marketplace.

Concrètement, des personnes possédant une réservation dans un restaurant peuvent la proposer à la revente. Un juteux business pour certains qui ont réussi à dégager de vrais revenus. Leur méthode : connaître toutes les astuces pour réserver les tables les plus difficiles de la ville. Carbone ouvre par exemple les réservations un mois à l’avance, tous les jours à 10am en priorité pour les détenteurs d’une carte American Express. Les plus rapides obtiennent une table, qu’ils peuvent ensuite proposer à la revente sur ces sites spécialisés. Ils peuvent demander, pour une seule réservation, jusqu’à plusieurs centaines de dollars pour les restaurants et les moments de la semaine les plus demandés. Certains clients sont prêts à payer la somme demandée, sans compter qu’ils devront aussi y ajouter la note du repas. Quand on aime, certains visiblement ne comptent pas !

Une loi pour interdire la revente

Problème : ce système à la limite de la légalité a accouché de nombreux effets indésirables. Un député de l’État de New York, Alex Bores, a activement soutenu une loi proposée par la sénatrice Nathalia Fernandez, le Restaurant Reservation Anti-Piracy Act, visant à mettre fin au marché noir de la réservation. « Cette pratique pose de sérieux problèmes, confie-t-il. Pour les restaurateurs, cela augmente le nombre de no-shows (non-présentation le jour de la réservation) et affecte leur chiffre d’affaires. Les restaurants doivent aussi pouvoir contrôler et savoir qui réserve une table chez eux, et avec ce système, il leur est impossible de connaître l’identité des personnes qui vont venir dans leur établissement. »

Ces sites d’un nouveau genre sont aussi problématiques pour les clients de restaurants. « Ce système censé permettre l’accès à ces tables réputées a en réalité rendu encore plus difficile les réservations, poursuit Alex Bores. Les tables sont prises d’assaut par des personnes qui connaissent toutes les astuces et dont c’est la spécialité. Le client lambda n’a plus aucune possibilité de réserver dans certains lieux, sans compter que cela fait monter inévitablement la facture. »

Des centaines de dollars pour une réservation

La loi proposée par le député a été adoptée par le parlement new-yorkais. Elle est désormais sur le bureau de la gouverneure qui, dès qu’elle l’aura signée, obligera ces sites de revente à obtenir l’autorisation des restaurants en question avant de proposer des tables à la revente. Parmi les établissements concernés, le restaurant français Maison Close fait partie des plus demandés. Le week-end, le lieu affiche toujours complet. Sur les sites de revente, plusieurs centaines de dollars sont parfois demandés par des tierce-parties pour céder leur réservation.

« L’adoption de cette loi sera une bonne chose pour les clients, parce que les réservations n’ont pas à être payantes, confient les deux propriétaires du lieu, Thibaut Castet et Theliau Probst. Mais personnellement, même si on a constaté ce phénomène, on n’a pas vraiment été affectés : on a mis en place des systèmes pour éviter les no-shows, en demandant systématiquement une confirmation de réservation. Les réservations non confirmées sont automatiquement annulées ». Quand la loi sera signée, elle sera la première du genre adoptée au niveau de tout un État américain.

L’île d’Alcatraz de nuit, une plongée insolite dans les secrets de « The Rock »

Cette année, Alcatraz célèbre les 90 ans de son ouverture en tant que prison fédérale de haute sécurité. Chaque année, « the Rock » accueille plus d’1,4 million de visiteurs, aussi désireux de découvrir la riche histoire de cette île-prison située à quelques brasses de San Francisco, que de quitter les couloirs sinistres et une promenade battue par les vents après quelques heures de visite.

Du jeudi au dimanche, on peut explorer Alcatraz après les heures habituelles d’ouverture au cours d’un Night Tour : en plus de la visite guidée, les visiteurs peuvent découvrir d’autres aspects de l’île et parcourir des bâtiments habituellement fermés au public. Les Park rangers animent de nombreuses conversations qui permettent de mieux comprendre la vie sur l’île, et une nouvelle exposition, The Big LockUp, révèle les inégalités du système judiciaire américain. Pour les nouveaux visiteurs comme pour ceux qui y sont déjà venus, les murs d’Alcatraz ont toujours de nouveaux secrets à livrer. On en frissonne encore…

Un territoire particulier pour les Amérindiens

En général, le vent se lève sur la baie de San Francisco dans l’après-midi, et son chant lugubre accompagnera toute la visite de nuit. Sur le bateau, parti du Pier 33 avant la tombée du jour, on a peine à entendre le commentaire du capitaine tandis que les embruns arrachent des rires nerveux aux visiteurs moyennent rassurés par la houle et par leur destination qui approche à vue d’œil. Au lieu d’accoster en ligne droite sur l’île, le bateau en fait d’abord un tour complet, longeant les falaises sur lesquelles la prison la plus célèbre des États-Unis est perchée et offrant des points de vue inédits sur Alcatraz. Sur un bâtiment en contrebas du château d’eau, on peut lire l’inscription « Indian land 1970 » peinte en lettres rouges.

Sur le débarcadère de l’île, « Indians Welcome » s’inscrit également en grandes lettres rouges. De 1969 à 1971, et la fermeture du pénitencier ordonnée en 1963 par Robert Kennedy (Alcatraz n’a servi de prison que pendant 30 ans), The Rock fut occupée par une centaine d’Amérindiens. Le traité de Laramie (1851) leur donnait en effet le droit de jouir de n’importe quelle propriété fédérale inusitée. Cette occupation est l’une des premières manifestations du Red Power movement, qui réclamait le droit pour les Amérindiens de disposer d’eux-mêmes, en réponse à leur assimilation forcée à partir des années 1950.

© Hélène Labriet-Gross

En gravissant le chemin qui mène aux cellules, on passe à proximité du château d’eau, sur lequel on peut lire le message de paix « Peace and Freedom. Home of the Free Indians », destiné à montrer au monde entier qu’une révolution pacifique était possible. En 2012, des occupants de l’époque et leurs familles furent invités à venir repeindre le message sur la réserve d’eau lors de la restauration de cette dernière.

© Hélène Labriet-Gross

Si des dissensions au sein du groupe d’occupants, ainsi que la mort accidentelle de la fille d’un des leaders, mirent prématurément fin à l’occupation de l’île et au rêve d’y créer une université, un centre culturel et un musée dédié aux Amérindiens, cet épisode marqua durablement les esprits et contribua à sensibiliser le monde à leurs problèmes d’identité et de reconnaissance de leurs terres ancestrales. Le jour de Indigenous People’s Day en octobre et à Thanksgiving en novembre, Amérindiens et sympathisants commémorent l’occupation d’Alcatraz en venant assister au lever du soleil sur l’île.

Un système de verrouillage des cellules très sophistiqué

Si la visite guidée des cellules est en tout point semblable à celle de jour, le nombre volontairement réduit de visiteurs le soir permet de révéler de nombreux aspects cachés de la vie carcérale. Parmi eux, la démonstration du mécanisme de fermeture des cellules est particulièrement intéressante. Au bout de chaque rangée de cellules se trouve un placard, invisible pour les non-avertis : il renferme un système de leviers qui permet de commander très précisément l’ouverture par glissement de la porte d’une cellule, de plusieurs, ou de toutes en même temps. Cela permettait d’éviter d’avoir des clefs pour chaque cellule, et que les prisonniers essaient de gripper leurs serrures.

Le système de fermeture des cellules

Les claquements métalliques sont impressionnants, et le ballet des leviers fascinant. Si cette mécanique semble bien huilée, il arrive qu’elle se grippe. La dernière fois que cela s’est produit, des visiteurs sont restés coincés pendant quelques heures, car rares sont les personnes capables de réparer le mécanisme.

Pour l’anecdote, ce son si particulier est audible dans plusieurs films. George Lucas l’enregistra et l’utilisa dans « Star Wars » : on l’entend quand le vaisseau de Darth Vader ferme ses portes. Dans « Jurassic Park », c’est le bruit de fermeture des enclos à dinosaures.

L’hôpital, un vide cauchemardesque

Situé à l’étage juste au dessus de la salle à manger, l’hôpital ne se visite également que pendant les night tours. Destiné à soigner les prisonniers autant que le personnel de l’île vivant sur place, il comptait une quinzaine de lits, deux chambres d’isolement, une salle d’opération et un cabinet dentaire. À l’époque, l’hôpital était équipé des dernières technologies, mais aujourd’hui, les murs pèlent de décrépitude et la plupart des équipements ont été retirés, conférant à l’endroit une ambiance post apocalyptique assez angoissante. Une des pièces les plus meublées a hébergé John « Birdman » Stroud, un dangereux criminel, connu pour son amour des canaris, et qui passa onze années confiné dans cette chambre d’hôpital car sa schizophrénie rendait sa détention incompatible avec les autres prisonniers. Un autre prisonnier célèbre, Al Capone, faisait également des longs séjours dans cet hôpital, pour soigner sa syphilis…

© Hélène Labriet-Gross

Un discours libéral presque étonnant

Puisque la visite s’effectue grâce à un audioguide, on peut la faire à son rythme, et l’interrompre à n’importe quel moment pour participer aux discussions animées par les Park rangers. L’une d’entre elles met en lumière l’impossibilité des prisonniers à se réintégrer dans la société civile, notamment s’ils ont passé la majorité de leur existence derrière les barreaux. L’histoire de Clarence Carnes, jeune Amérindien emprisonné dès ses 16 ans pour meurtre, l’illustre bien. Transféré en 1945 à l’âge de 18 ans à Alcatraz après une évasion suivie d’un kidnapping, il est le plus jeune prisonnier du pénitencier fédéral. L’année suivante, il participe à une mutinerie sanglante : deux prisonniers et deux gardes sont tués. Condamné à plusieurs centaines d’années de prison, il est finalement libéré sous conditionnelle en 1973. Il est emprisonné peu de temps après pour violation de sa liberté conditionnelle et il meurt du sida dans une prison du Missouri en 1988, à l’âge de 61 ans.

Loin de dépeindre Clarence Carnes comme un criminel perdu pour la société, le Park ranger a choisi de montrer les dysfonctionnements des systèmes judiciaire et carcéral qui n’ont pas su remettre un enfant de 16 ans, facilement influençable par les criminels plus aguerris qu’il côtoyait, dans le droit chemin.

Le discours peut surprendre, et se poursuit avec The Big LockUp, une nouvelle exposition sur le système carcéral américain, qui met en lumière les injustices qui l’ont construit et le dominent encore aujourd’hui. Avec 2,3 millions de personnes derrière les barreaux, les États-Unis arrivent en tête des pays qui incarcèrent le plus au monde. Entre 1970 et 2010, le nombre de prisonniers a augmenté de 500%. L’exposition met en avant la relation entre les injustices actuelles du système judiciaire et carcéral américain et l’esclavage : les Afro-Américains et personnes de couleur en général sont, de façon disproportionnée, plus susceptibles d’être emprisonnés.

The Big Lockup, la nouvelle exposition permanente sur les incarcérations de masse aux Etats-Unis. © Hélène Labriet-Gross

On est aussi interpellé par les conséquences de cette incarcération de masse sur la société, puisqu’il revient plus cher de payer pour quelqu’un en prison que pour les programmes de réhabilitation ou d’enseignement. L’exposition pose alors la question : la prison est-elle la solution à tous les crimes ? Y a t-il d’autres voies possibles ?

On peut être surpris de trouver une telle exposition dans une ancienne prison. Le Golden Gate National Recreation Area où se situe Alcatraz appartient la Coalition Internationale des Sites de Conscience, un réseau international de sites historiques et musées qui invite à réfléchir au passé dans le cadre de la réflection actuelle sur les droits de l’homme et la justice sociale.

Retour à la vie

Le dernier ferry part à 9:25pm pour regagner San Francisco. Les rares touristes se pressent, aux côtés des employés et Park rangers qui rentrent chez eux après leur journée de travail. Si le vent et le froid ne vous effraient pas, le pont arrière du ferry permet d’admirer le phare d’Alcatraz en action : il s’agit du premier phare construit sur la côte ouest des États-Unis, en 1854. Celui qui se dresse actuellement n’est pas l’original, mais son remplacement datant de 1909, après les dommages causés par le tremblement de terre de 1906.

© Hélène Labriet-Gross

En se tournant vers San Francisco, on peut voir, les soirs sans brouillard, le front de mer illuminé, du Golden Gate au Bay Bridge, en passant par Ghirardelli Square, Fisherman’s Wharf et Embarcadero, avec Russian Hill, Telegraph Hill et le Financial District en toile de fond. Magique…

Birthday party à l’américaine, une dinguerie (irrésistible) pour les parents français

Des pizzas en plein milieu de l’après-midi, un château gonflable géant, une avalanche de cadeaux, et toute une classe réunie, sans compter les frères et sœurs et parents, pour souffler les bougies du héros du jour… Pour les Français installés aux États-Unis, les premiers anniversaires des copains d’école sont souvent l’occasion d’un gros choc culturel. Ici, toutes les folies (et tous les budgets) sont permis pour célébrer le birthday boy ou la birthday girl : bowling, laser game, jeux vidéos, show de magicien, ou même démonstration de reptiles… Il est loin le traditionnel jeu des chaises musicales de votre enfance avec vos meilleurs copains !

Alors, quand vient le tour de votre chérubin, vous voilà face à un dilemme… Craquer pour une party XXL à l’américaine, ou opter pour un goûter plus traditionnel à la française ? Faut-il renoncer à vos valeurs, l’écologie, le fait maison, les cadeaux intelligents, pour réussir l’intégration de vos rejetons au pays de l’Oncle Sam ? Loin d’être anecdotique, la question touche, chez les expats, à des sentiments profonds et contradictoires.

La tentation de la démesure

Difficile de soupçonner combien les birthday parties américaines diffèrent des traditions françaises avant de l’avoir expérimenté. « Quand je suis arrivée à Atlanta, j’ai été nanny pendant 6 mois dans une famille aisée, où le papa venait d’Inde et la maman du Costa Rica, se souvient Charline, aujourd’hui maman de trois enfants, à Los Angeles. Quand j’ai été invitée à l’anniversaire des 1 an de leur fils, je me suis dit : Wahou, mais qu’est-ce que c’est que ça ? Faire venir un poney dans le jardin, commander un gâteau à 500$, pour moi, c’était complètement disproportionné, surtout que l’enfant n’en garderait aucun souvenir. J’ai compris à quel point c’était un événement social. »

Installée dans le Comté d’Orange, en Californie, Alexia a eu la même stupéfaction en assistant pour la première fois à l’anniversaire d’une copine de sa fille, 3 ans, sur le thème de la Reine des Neiges. « Il y avait un stand où on pouvait faire sa propre glace, un monsieur qui faisait des ballons, un magicien, du maquillage, et, clou du spectacle, la princesse Elsa est apparue… Pourtant, nous n’habitons pas à Beverly Hills, cette famille n’était pas particulièrement riche, s’étonne encore cette Belge. En sortant, j’ai dit à mon mari : “Jamais un truc pareil !” »

Rendre les invitations

Trois ans plus tard, Alexia et son mari craquent pourtant, en organisant pour Beatrix, 6 ans, l’anniversaire de ses rêves sur le thème Rock Star. « C’était un gros sujet chez nous pendant longtemps et on a succombé, confie la maman. Ma belle-sœur allait monter une société de party favors à l’américaine en Belgique. Elle nous a demandé si elle pouvait faire des tests chez nous. Sinon on ne l’aurait jamais fait » justifie-t-elle. Alexia ne ménage pas sa peine. Toute la classe de sa fille est invitée, en plus des copains francophones : 40 enfants en tout, sans compter leurs parents. 

Alexia a animé elle-même les activités lors de l’anniversaire de sa fille Beatrix.

Kinder bueno et pringles customisés, maquilleuse, cake spécial, baudruches en forme de guitares électriques… L’anniversaire est un succès, mais laisse à Alexia et son mari une facture salée de 2000$ et un souvenir mitigé. La montagne de cadeaux offerts à leur fille en est l’illustration. « Il y avait 40 familles, et ma fille a reçu 40 cadeaux. C’est toxique, regrette Alexia. Nous avons décidé de n’ouvrir que cinq cadeaux par semaine. Beatrix trouvait ça très injuste. À chaque cadeau, on envoyait une photo de remerciement à la personne qui l’avait offert. On a mis deux mois à en venir à bout ! » 

La mère de famille s’interroge sur le sens d’une telle fête, qui restera, pour eux, une exception. « Pourquoi on l’a fait ? Pour faire comme les Américains, pour ma belle-soeur ou pour Béatrix ? Je ne sais pas, confie-t-elle avec franchise. L’objectif était d’abord de rendre les invitations. »

Toute la décoration a été personnalisée sur le thème « Rock Star », comme ces cartons d’invitation.

Pour Charline aussi, difficile de résister à cette injonction. « Toute l’année, ma fille avait assisté à des anniversaires de ce type, et je sentais la pression sociale de faire un truc aussi bien que ses copines, affirme la maman. Pour elle, c’est le plus beau jour de sa vie. » Mais après avoir cassé sa tirelire à plusieurs reprises pour organiser les choses en grand, elle a décidé de dire stop, en expliquant à ses enfants que désormais, les anniversaires se fêteraient en petit comité.

Faire rêver « autrement »

« Tu te retrouves avec plein de cadeaux dont ton gamin n’a pas besoin, une tonne de machins en plastique. Cette société de consommation me dérange. Et puis c’est trop de boulot, trop d’argent », martèle la Française. Son astuce face au raz-de-marée de cadeaux ? Pratiquer le « regifting » en mettant de côté certains jouets… pour les anniversaires des copains. 

« Ce qui m’importe, c’est de célébrer la personne et de créer des souvenirs. J’ai expliqué à mon fils que j’allais le faire rêver autrement, poursuit Charline. Je vais l’emmener manger une glace avec son meilleur copain le jour de son anniversaire, et le dimanche, on ira tous faire du mini-golfe en famille. »

Face à la surenchère des birthday parties, certaines familles font le choix de la simplicité et de la convivialité. Arrivée il y a un an à Los Angeles, Camille, maman de 4 enfants, aime organiser des anniversaires plus simples, à la française. Pour son fils, Thibaut, pas de laser game mais un rendez-vous au playground, des gâteaux faits maison à la place des pizzas, des bricolages à la place des goodies en plastique… 

« Tout le monde a noté qu’on avait fait différemment. Les parents m’ont remerciée d’avoir fait un anniversaire simple, ils ont dit que ca faisait du bien aux enfants », se félicite-elle. De même, pour les 7 ans de sa fille, Alexia a opté pour un goûter à la cool au parc, avec une dizaine d’enfants, un brownie maison et des tacos pour les parents : « Ils étaient contents d’être dehors et de jouer tous ensemble. C’était beaucoup plus petit et plus sympa. »  Les enfants, eux, se souviendront toute leur vie des anniversaires fêtés aux États-Unis.

Caravan Palace en tournée aux États-Unis et au Canada en 2025

Le groupe français Caravan Palace, pionnier de l’électro-swing, débarque aux États-Unis en 2025 pour une série de concerts incontournables à travers le pays. Une tournée nord-américaine qui accompagne la sortie de son dernier album « Gangbusters Melody Club », qui mêle jazz rétro et beats électroniques modernes. Le public américain (et français !) pourra profiter sur scène de l’énergie débordante de la chanteuse Zoé Cololis et des musiciens du groupe fondé par Arnaud Vial, Charles Delaporte et Hugues Payen. Improvisations et performances de haut niveau sont toujours au rendez-vous.

La tournée commencera le mercredi 19 mars à Dallas au Echo Lounge & Music Hall, avant de se rendre à Phoenix le vendredi 21 mars au Van Buren. Le lendemain, le samedi 22 mars, ils seront à San Diego au House of Blues. La semaine suivante, le mardi 25 mars, ils feront une halte à Oakland au Fox Theater, avant de continuer à Portland, le jeudi 27 mars, au Crystal Ballroom.

Leur tournée passera également par Seattle le vendredi 28 mars au Showbox SODO, avant de se rendre à Salt Lake City le lundi 31 mars au Depot et à Denver le mardi 1er avril au Mission Ballroom. En avril, ils se produiront à Chicago le vendredi 4 avril au House of Blues et à Detroit le samedi 5 avril au Saint Andrew’s Hall.

Leur passage au Canada inclut des concerts à Toronto le lundi 7 avril au Concert Hall et à Montréal le mardi 8 avril à l’Olympia. Ensuite, ils reviendront aux États-Unis pour jouer à Boston le jeudi 10 avril au Royale Boston, puis à New York le vendredi 11 avril à Brooklyn Steel, suivi de Philadelphie le samedi 12 avril à Union Transfer.

Enfin, le dimanche 13 avril, ils se produiront à Washington DC au 9:30 Club, avant de terminer leur tournée à Atlanta le mardi 15 avril au Buckhead Theatre, Orlando le mercredi 16 avril au House of Blues, et enfin Miami le jeudi 17 avril au Revolution Live.

Le premier Guide Michelin Texas sera révélé à Houston le 11 novembre

Nous vous l’annoncions cet été, le célèbre Guide Michelin débarque au Texas mais on ne savait pas quand et où cette première édition allait être dévoilée. La date et le lieu ont été depuis révélés : ce sera à Houston, le lundi 11 novembre. La sélection des meilleurs restaurants portera sur cinq villes : Austin, Dallas, Fort Worth, Houston et San Antonio. « La scène culinaire du Texas se révèle de plus en plus palpitante avec ses influences multiculturelles, ses ingrédients locaux et ses chefs pleins d’ambition », expliquait en juillet Gwendal Poullennec, directeur international du Guide.

Du barbecue au farm-to-table

Les inspecteurs anonymes du Guide Michelin sont à l’œuvre depuis des mois. Au-delà des étoiles (une, deux ou trois), le fameux guide français sortira également le Bib Gourmand, une sélection de restaurants « qui offrent une grande qualité d’ingrédients à des prix attractifs ». Le MICHELIN Green Star sera quant à lui décerné aux adresses qui sont pionnières dans la gastronomie durable. « Le Texas convient parfaitement au Guide Michelin. Les amateurs de gastronomie et de voyages trouveront de quoi se régaler ici, avec une scène culinaire variée qui va du fameux barbecue à la texane, au Tex-Mex, à la cuisine fusion et au farm-to-table », estimait encore Gwendal Poullennec.

Le Guide Michelin s’est associé à Travel Texas pour ce lancement, l’organisme en charge du tourisme local qui doit communiquer sur l’arrivée du Guide et son développement dans l’Etat. Une liste des meilleurs hôtels où séjourner au Texas sera également publiée dans le nouveau guide d’ici la fin de l’année.

11 guides entre les États-Unis, le Canada et le Mexique

Fondé en France au début du XXe siècle, le Guide Michelin a traversé l’Atlantique en 2005 avec une première édition à New York. Il s’est depuis développé à San Francisco en 2008, à Chicago en 2011, à Washington D.C. en 2017, à l’ensemble de la Californie en 2019, au trio floridien Miami-Orlando-Tampa en 2022, à Toronto et Vancouver au Canada en 2022, à Atlanta en 2023 et enfin à Mexico City cette année.

Le Guide Michelin reste encore aujourd’hui le guide culinaire le plus réputé et le plus suivi par les voyageurs du monde entier. Une fierté française et bientôt texane, donc.

Publié le 18 juillet 2024. Mis à jour le 16 octobre 2024

Best Baguette & Croissant de Floride 2024 : Les finalistes sont…

Ça va croustiller sous les palmiers. Les amateurs de bons pains et de viennoiseries ne voudront pas manquer ce rendez-vous. Le dimanche 27 octobre, dès 7pm, autour de la piscine du National Hotel de Miami Beach, le très attendu concours Best Baguette & Croissant de Floride (réservez vos places ici) promet une soirée aussi savoureuse que palpitante.

Dix-sept établissements finalistes, véritables artistes du fournil, présenteront le fruit de leur savoir-faire lors de cet événement plein de levain et d’audace, orchestré par French Morning en partenariat avec la Chambre de métiers et de l’artisanat French American Association of Crafts and Trades (FAACT).

Aspect, texture, arôme… Rien n’échappera à l’œil affûté et au palais exigeant du jury de professionnels, qui goûtera à l’aveugle les croissants et baguettes des candidats avant de décerner le Grand Prix. Cette lourde tâche reviendra cette année à Laurent Branlard, double champion du monde de pâtisserie et chef pâtissier de l’emblématique Hard Rock Hotel à Hollywood, Stéphane Grattier, propriétaire de la Boulangerie Christophe à Washington DC et lauréat du concours de la meilleure baguette des États-Unis en 2019, Romain Dufour, à la tête des cuisines de la Chicago Chocolate Academy, Valérie Girou Legouhy, cofondatrice de l’Organisation Mondiale de la Gastronomie, et William Leaman, fondateur des boulangeries-pâtisseries Bakery Nouveau à Seattle, champion de la Coupe du monde de la boulangerie en 2005 et sommelier du pain.

Mais ne croyez pas que le verdict sera uniquement réservé aux experts. Comme les quelque 500 gourmands de la précédente édition, vous aurez l’occasion de déguster les pains et viennoiseries des participants et de voter pour attribuer votre propre récompense : le Fan Prize.

Alors, qui saura détrôner les enseignes Bonjour Bakery et D’Liras, respectivement couronnées « meilleure baguette » et « meilleur croissant » de Floride en 2023 (les deux lauréats ne pourront pas concourir dans la catégorie où ils ont triomphé l’an dernier) ? Le suspense est à son comble.

Voici nos dix-sept heureux finalistes, répertoriés par ordre alphabétique :

Baker 305

Après avoir décroché l’an dernier le titre de « meilleur pain au chocolat » de Floride (ou chocolatine, pour les irréductibles), Yusel Montelongo revient cette année avec l’ambition d’ajouter la baguette ou le croissant à son palmarès. Ce boulanger cubain, installé aux États-Unis depuis plus de douze ans, dirige Baker 305, une entreprise spécialisée dans la vente en gros de pains et viennoiseries en Floride. 711 NW 27th Ave, Miami – (786) 718-3218

Bakery Lab

Cesar Castro, pâtissier originaire de Bogota en Colombie, a remporté le mois dernier le concours de la meilleure tarte tropézienne de Floride. À la tête de Bakery Lab, une société floridienne de vente en gros de produits de boulangerie, cet artisan sud-américain ne compte pas en rester là. Animé par une passion sans faille, il continue de se retrousser les manches pour offrir des créations qui ravissent les papilles. 5041 S State Rd 7, Davie

Bakery X

Xavier et Laura Vital, propriétaires de la boulangerie Bakery X à Wesley Chapel, au nord de Tampa, ont fait le pari de concevoir chaque produit avec amour, en utilisant de la farine et du beurre de haute qualité importés de France. Gage de leur succès, il n’est pas rare de voir la file de clients déborder sur le trottoir. 5840 Grand Oro Ln, Wesley Chapel – (813) 360-0886

Bettant Bakery

Resté au pied de la plus haute marche du podium pour la « Best Baguette » l’an dernier, Matthieu Bettant, qui dirige Bettant Bakery sur Washington Avenue à South Beach, est un compétiteur acharné. Ce chef boulanger originaire de Villeurbanne n’a qu’un objectif en tête : conquérir cette première place. En attendant, rappelons qu’il a été couronné du prix du « meilleur croissant » en 2022, une distinction loin d’être anodine. 1043 Washington Ave, Miami Beach – (305) 673-5522

Bonjour Bakery

Lauréat du Grand Prix 2023 de la meilleure baguette de Floride, Lucas Bistoquet, chef boulanger chez Bonjour Bakery – une enseigne fondée par le Rochelais Éric Buffenoir et disposant de quatre points de vente dans l’aire métropolitaine de Miami – revient cette année avec l’intention de prouver que l’excellence de ses produits n’est pas un coup de chance, mais un véritable standard. 16650 SW 88th St, Miami ; 1435 N Park Dr, Weston ; 10800 Pines Blvd, Pembroke Pines ; 997 N Greenway Dr, Coral Gables – (786) 534-8141

Cécile Bakery + Café

Aux commandes de Cécile Bakery + Café, Veronica Monnier mène à la baguette son équipe de boulangers pâtissiers – avec bonne humeur et un sens aiguisé du détail. Une adresse gourmande établie depuis plus de cinq ans sur Sunset Drive à South Miami. 5744 Sunset Dr, South Miami – (305) 397-8206

Duran Bakehouse

Fier de ses racines équatoriennes, Mateo Duran prouve que l’art de la boulangerie dépasse la tradition française, s’enrichissant d’un savoir-faire imprégné de diversité et de passion. Après avoir travaillé aux côtés d’un maître chocolatier à Valladolid, en Espagne, puis pour un restaurant doublement étoilé en Bretagne, cet artisan, qui distribuait jusqu’à présent ses créations à Miami dans divers points de vente, s’apprête à inaugurer Duran Bakehouse, son tout premier établissement, dans le quartier de Little Havana. 2606 SW 8th St, Miami

Ficelle

Jamais deux sans trois. C’est ce que se dit Olivier Rizk, qui a ouvert fin 2021 sa première enseigne, Ficelle, à Miami, où il est né. Ce boulanger haïtiano-américain, après s’être illustré en 2022 en décrochant le titre de « meilleure baguette » de Floride, puis l’an dernier en recueillant les louanges du public et en s’octroyant le Fan Prize, participe pour la troisième année consécutive, plus motivé que jamais. 1440 NW N River Dr, Miami – (786) 688-3626

La Croquantine

C’est un petit bout de France à Doral. Gérant de la boulangerie-bistrot La Croquantine depuis plus de cinq ans, Matthieu Cartron perpétue les techniques artisanales françaises en privilégiant l’utilisation de produits frais sans conservateurs. Ses croissants, tartes aux fraises et autres délices sucrés transportent sa clientèle directement dans l’Hexagone. 7930 NW 36th St, Doral -(786) 899-0509

L’Atelier des Pains

Après avoir perfectionné son art aux côtés de Frédéric Lalos, meilleur ouvrier de France (MOF) en boulangerie, Yves François, ancien compagnon du devoir, a franchi une nouvelle étape en réalisant son rêve d’entrepreneur. Ce Parisien a pris ses baguettes et croissants sous le bras avant de traverser l’Atlantique pour ouvrir L’Atelier des Pains, sa première enseigne, inaugurée en mai 2023 à Delray Beach, à mi-chemin entre West Palm Beach et Fort Lauderdale. 1445 N Congress Ave, Delray Beach – (347) 303-1237

Le Petit Paris

Fort de près de 30 ans d’expérience dans le métier, Stéphan Martin, fait rayonner le savoir-faire tricolore à Winter Garden, près d’Orlando. Épaulé par sa femme Véronique, ce maître artisan pâtissier, chocolatier et glacier a d’abord ouvert deux boulangeries en France avant de poursuivre sa passion en Floride, où Le Petit Paris s’impose désormais comme une référence locale. 1201 Winter Garden Vineland Rd, Winter Garden – (407) 614-4477

Lien Bruno

Après avoir géré deux glaciers à Hô Chi Minh-Ville, au Vietnam, et affiné son sens de l’esthétique en tant que maquilleuse professionnelle, Lien Bruno est retournée en France pour préparer un CAP de pâtisserie à la prestigieuse École Ducasse en 2016. L’année suivante, elle ouvrait deux établissements dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. Désormais installée à Coral Gables, cette artisane passionnée propose des pâtisseries qui ravissent autant les yeux que les papilles. 135 Miracle Mile, Coral Gables – (786) 960-3218

Loïc Bakery

Constance et rigueur sont le leitmotiv de Loïc Autret, qui se cache derrière l’enseigne Loïc Bakery, fondée en 2017 à West Palm Beach. Cet artisan français met un point d’honneur à façonner chaque produit selon des techniques traditionnelles, tout en veillant à offrir une expérience soignée et authentique à ses clients. 480 Hibiscus St, West Palm Beach – (561) 570-1425

Sandy Pesquero

Âme créative qui officie derrière les fourneaux du Ritz-Carlton de Naples, Sandy Pesquero marie avec brio son héritage sud-américain à l’excellence artisanale française. Ce passionné ne cesse de repousser les limites du goût et de la texture, créant des pains à la fois empreints de tradition et d’innovation. 280 Vanderbilt Beach Rd, Naples

Sublime Crust

Co-fondateur de Sublime Crust à Fort Lauderdale, Mauricio Rodriguez-Lanetty, détenteur d’un doctorat en biologie marine, a pourtant choisi de suivre sa véritable passion : l’artisanat culinaire, et plus particulièrement la boulangerie. Son parcours, bien que distant de la gastronomie, témoigne de son engagement à comprendre les processus naturels et la qualité des ingrédients. Cet autodidacte, formé auprès du boulanger français François Brunet à New York, applique ces principes à la création de pains au levain et de produits artisanaux. 3000 E Las Olas Blvd, Fort Lauderdale

The Love Loaf

De la gestion financière à la boulangerie, il n’y a qu’un pas, ou presque, que Suzana Rodrigues n’a pas hésité à franchir. Après 20 ans de carrière, elle a troqué son ordinateur contre des mixeurs, des fours ventilés et des laminoirs pour créer des produits sains et savoureux. Cette entrepreneuse a ouvert, cette année, son établissement à Miami Beach, judicieusement nommé The Love Loaf. 7415 Collins Ave, Miami Beach – (954) 494-5594

the seed.

Le chef boulanger Carlos Pimentel, qui officie depuis tout juste dix ans dans l’enseigne the seed. à Boyton Beach, près de Palm Beach, met lui aussi la main à la pâte afin de satisfaire sa clientèle. 1600 N Federal Hwy, Boynton Beach – (561) 806-6726

Réservez vites vos places !

L’édition 2024 du concours de la meilleure baguette et du meilleur croissant de Floride est organisée par French Morning en partenariat avec la FAACT, et sponsorisée par l’importateur de produits français Paris Gourmet, et sa marque de beurre Beurremont

Pourquoi le brouillard de San Francisco est-il surnommé « Karl The Fog » ?

« J’espère que Karl ne va pas se ramener ce soir, je n’ai pas pris de veste », peut-on entendre, parfois, en début de soirée. « Karl », c’est bien entendu le brouillard de San Francisco, le même qui a donné la fameuse citation, attribuée à tort à Mark Twain, « l’hiver le plus froid que j’ai connu fut un été à San Francisco ».

Un petit peu de sciences pour commencer. À l’Est, San Francisco est bordée par les eaux de la baie, à l’Ouest, par celles du Pacifique. L’été, il fait très chaud dans les terres californiennes tandis qu’à San Francisco les températures restent modérées (15-25°C). Située sur le littoral pacifique, la ville baigne dans un air frais océanique. Combinée à la chaleur des terres, cela donne du brouillard.

Cet épais manteau a été personnifié un beau jour d’août 2010, quand un anonyme lui a ouvert un compte Twitter (devenu depuis X, 358 400 abonnés) sous le pseudonyme « Karl The Fog ». Le compte Instagram (286 000 abonnés) et la page Facebook (abandonnée depuis) ont suivi. Interviewé par l’hebdomadaire SF Weekly en juin 2013, le titulaire du compte Twitter expliquait que le choix du prénom était une référence au film de Tim Burton, « Big Fish ». « Karl est le nom du géant de la ville dont tout le monde a peur. »

À San Francisco, ce géant est le brouillard. « Karl est un personnage omniprésent dans nos vies. Certains l’aiment car il garde la ville fraîche, d’autres le déteste car il nous prive d’étés traditionnels ». Vous voilà sorti du brouillard.

Une première version de cette Question bête a été éditée le 14 septembre 2017.

Une European Job Fair le 4 novembre à UCLA

Après le succès d’une première French Job Fair sur le campus d’UCLA l’année dernière, l’événement revient le lundi 4 novembre, dans une version élargie à l’Europe. Organisé par Laurence Denié-Higney, qui enseigne le français au sein de l’European Languages and Transcultural Studies Department (ELTS) d’UCLA, et Alain Charbonnier, à la tête de Belwest, la Chambre de commerce belge-luxembourgeoise de Los Angeles, le rendez-vous s’adresse d’une part aux étudiants en français, italien et allemand de l’université, et d’autre part aux entreprises de ces pays installées à LA, en recherche de stagiaires sensibles à leur culture.

Au programme, de 9am à 3pm dans le Royce Hall : ateliers pour étudier à l’étranger, table-ronde sur l’interculturalité dans le monde professionnel, et découverte d’entreprises françaises, italiennes ou allemandes installées à Los Angeles. « Le but est de créer un pont et des relations durables entre le monde académique et le monde professionnel, et de permettre à nos étudiants de décrocher un stage dans une entreprises dont ils connaissent la langue, mais aussi la culture », explique Laurence Denié-Higney.

L’année dernière, un parterre d’étudiants américains étaient venus proposer leur CV à de grandes entreprises françaises comme Safran, Louis Vuitton ou TV5Monde et rencontrer des représentants de France, de Belgique, du Québec et du Luxembourg. Cette année, la liste des entreprises participantes et le programme complet sont en cours de finalisation. Rendez-vous ici pour les inscriptions (gratuit pour les étudiants, 450$ pour les entreprises).

Cécile Wight (Asheville, Caroline du Nord) : « Je me sens coupable d’aller bien » après le passage de l’ouragan Hélène

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L’ouragan Hélène, qui a frappé le sud-est des États-Unis les 26 et 27 septembre derniers, a fait plus de 230 morts et causé d’importants dégâts. La Caroline du Nord a été particulièrement touchée. La région d’Asheville notamment, une zone montagneuse où de nombreux habitants avaient trouvé refuge pour ne pas subir les inondations meurtrières et les effets du dérèglement climatique. Beaucoup de dégats, des villes anéanties, des morts et des autorités qui qualifient cet évènement de « dévastation biblique ».

Aujourd’hui, French Expat vous propose de découvrir l’entretien avec Cécile Wight, une mère de famille française installée dans la région d’Asheville, qui nous raconte la situation sur place et le mélange de sentiments qu’elle éprouve : l’envie d’aider à tout prix ceux qui ont tout perdu, beaucoup d’incertitude quant à l’avenir et… la culpabilité d’aller « bien ».

Les associations dont Cécile parle dans l’épisode sont les suivantes :

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Retrouvez nos partenaires et sponsors : https://linktr.ee/FrenchExpat

French Weeks Miami : L’évolution de carrière professionnelle au cœur de la 18e édition

Grand raout des Français et francophiles de Miami, les French Weeks lèvent le voile sur leur programme. Organisées par la Chambre de commerce franco-américaine de Floride (FACC), ces deux semaines d’effervescence conjugueront business et culture à travers une quinzaine d’événements dans différents lieux de la métropole floridienne.

Le lancement de cette 18e édition, qui se déroulera du lundi 21 octobre au jeudi 7 novembre, se fera en grande pompe lors du traditionnel cocktail d’ouverture, sur le campus du Miami Dade College à Downtown, en présence entre autres de Raphaël Trapp, le consul général de France à Miami (lundi 21 octobre de 6pm à 9pm – 300 NE 2nd Ave).

Premier salon de l’emploi

L’accent est mis cette année sur les événements liés au développement professionnel, avec, pour la première fois, un salon de l’emploi dédié à ceux qui souhaitent faire évoluer leur carrière. Une opportunité pour rencontrer des entreprises influentes, explorer de nouvelles perspectives et élargir son réseau professionnel (mercredi 6 novembre de 9am à 4pm , campus du Miami Dade College, Wolfson campus – 300 NE 2nd Ave).

Ceux qui envisagent de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en Floride ou de développer les ressources de leur entreprise participeront au salon professionnel « Miami Live », lors duquel un panel d’experts – avocats, experts-comptables et agents immobiliers locaux – offrira des conseils stratégiques et des perspectives concrètes. (lundi 28 octobre de 9am à 12pm – 21 SE 1st Ave).

Plusieurs tables rondes viendront également rythmer le programme, avec des discussions sur des thèmes variés, tels que le transport et la chaîne d’approvisionnement (mardi 29 octobre de 1:30pm à 3pm – 21 SE 1st Ave), les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) (mardi 29 octobre de 3:30pm à 5pm – 21 SE 1st Ave) ou encore le leadership féminin (mardi 29 octobre de 5:30pm à 7pm – 21 SE 1st Ave).

Webinaire et conférence sur la fiscalité

Les questions de double imposition, de protection familiale en cas de décès, d’impôts, d’investissements immobiliers et de gestion de patrimoine aux États-Unis n’auront plus de secret pour vous après avoir suivi l’un des webinaires proposés par USA France Financials, un cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés au pays de l’Oncle Sam (mardi 24 octobre de 9am à 6pm).

De plus, une conférence abordera l’impact des élections américaines de 2024 sur la fiscalité et les marchés financiers (mercredi 23 octobre de 9am à 10am – 21 SE 1st Ave).

Rire avec Camille Lellouche et Laura Laune

Heureusement, il ne sera pas question que de gros sous. Les amateurs du cochonnet pourront s’adonner à leur passion en tirant, pointant et visant la victoire lors du au concours de pétanque organisé à Nikki Beach à Miami Beach (Samedi 26 octobre, de 12h à 18h – 1 Ocean Dr).

Attendez-vous à un moment de rire décapant avec Laura Laune, qui se produira sur la scène du Bandshell de Miami Beach dans le cadre de sa tournée nord-américaine. Avec sa bouille d’ange, sa guitare et son humour corrosif en bandoulière, l’humoriste belge débarque pour la première fois aux États-Unis avec son spectacle « Glory Alleluia » (jeudi 7 novembre à partir de 8pm – 7275 Collins Ave).

Elle aussi compte bien nous faire pleurer de rire. L’actrice, humoriste et chanteuse parisienne Camille Lellouche s’apprête à traverser l’Atlantique pour présenter la comédie « L’Heureuse élue », une réalisation de Frank Bellocq, au Landmark at Merrick Park à Coral Gables (lundi 28 octobre à 7:30pm – 358 San Lorenzo Ave).

Et qui dit octobre, dit forcément Halloween. Préparez-vous à une soirée endiablée avec le Halloween Treasure Island Terror où mélodies entraînantes, costumes effrayants et cocktails sanguinolents seront au rendez-vous. Orchestrée par la société événementielle French & Famous, cette nuit de frissons promet d’être inoubliable (jeudi 31 octobre de 8pm à 2am – 888 Mac Arthur Cswy).