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Barcelone, Liverpool, et un "remake" Real-Juventus cet été aux US

Le Real Madrid et la Juventus, qui ont livré deux matches épiques en quart de finale de la Ligue des Champions les 3 et 11 avril dernier (victoire 4-3 du Real sur l’ensemble des deux matches), s’affronteront de nouveau le 4 août aux Etats-Unis (Landover, Maryland) dans le cadre de l’International Champions Cup.
La compétition, qui rassemble les meilleures équipes européennes, est organisée sur plusieurs continents. L’édition américaine débutera le 20 juillet par le match Manchester City-Borussia Dortmund à Chicago dans l’Illinois. Parmi les temps forts, un autre “remake” de quart de finale de Ligue des Champions avec Manchester City-Liverpool le 25 juillet au MetLife Stadium d’East Rutherford dans le New Jersey (quart de finale remporté par les reds de Liverpool 5-1 sur l’ensemble des deux matches).
Barcelone, l’AS Rome, Manchester United et le Bayern Munich font partie des autres têtes d’affiche du tournoi. Le Paris Saint-Germain jouera cette année ses matches entre l’Europe et Singapour.
Les places pour l’International Champions Cup seront mises à la vente le 1er mai. Des pré-ventes sont en revanche disponibles dès maintenant en s’enregistrant sur ce lien.
Le programme complet des rencontres:
Chicago (Illinois)
Manchester City-Borussia Dortmund : 20 juillet
Charlotte (Caroline du Nord)
Liverpool-Borussia Dortmund : 22 juillet
East Rutherford (New Jersey)
Manchester City-Liverpool : 25 juillet
Pasadena (Californie)
AC Milan-Manchester United : 25 juillet
San Diego (Californie) 
Roma-Tottenham : 25 juillet
Pittsburgh (Pennsylvanie)
Borussia Dortmund-Benfica : 25 juillet
Philadelphie (Pennsylvanie)
Juventus-Bayern Munich  : 25 juillet
Ann Arbor (Michigan)
Manchester United-Liverpool : 28 juillet
Miami (Floride)
Bayern Munich-Manchester City : 28 juillet
Pasadena (Californie)
Barcelona-Tottenham : 28 juillet
Harrison (New Jersey)
Benfica-Juventus : 28 juillet
Miami (Floride)
Manchester United-Real Madrid : 31 juillet
Minneapolis (Minnesota)
AC Milan-Tottenham : 31 juillet
Arlington (Texas)
Barcelona-Roma : 31 juillet
Landover (Maryland)
Real Madrid-Juventus : 4 août
Santa Clara (Californie)
AC Milan-Barcelona : 4 août
East Rutherford (New Jersey)
Real Madrid-Roma : 7 août

Christophe Maé aux Etats-Unis: "J'ai besoin de m'aérer la tronche"

J’avais envie de repartir à zero, de jouer dans des petits clubs, de reconstruire quelque chose pour me changer les idées“. En France, Christophe Maé joue devant des dizaines de milliers de personnes et n’a pas de mal à vendre des albums. Mais aux Etats-Unis, où le chanteur entame le 25 avril une tournée pour la première fois de sa carrière (dates ci-contre), cela sera une autre paire de manches.
Loin des Zénith, qu’il remplit à ras bord, le Français se produira ici dans des salles plutôt intimistes. Et ce n’est pas pour lui déplaire. “Je viens des petits bars. Je veux retrouver l’ambiance des salles plus petites. C’est un retour aux sources que je ne peux pas faire en France“.
À 42 ans, et avec cinq albums commercialisés au compteur, la star reste bien consciente de ses racines. Révélé dans la comédie musicale “Le Roi Soleil”, il n’oublie pas qu’il aurait pu épouser une carrière très différente: pâtissier dans l’établissement des ses parents à Carpentras, sa ville natale. Son frère a repris l’affaire et le musicien, titulaire d’un CAP pâtisserie, y “repasse souvent“. Il n’a pas oublié non plus que son épouse Nadège, avec laquelle il a deux garçons, l’aidait “à porter les enceintes” à ses débuts pas si lointain dans la musique, bien avant qu’il n’imagine “On s’attache” et les récompenses.
Si Christophe Maé cartonne en France, il assure que sa “culture musicale” vient des Etats-Unis. “J’ai fait des piano bars pendant dix ans. Je jouais beaucoup de variété internationale: Tracy Chapman, James Brown, Ben Harper… J’ai même commencé à écrire des textes en anglais“, se souvient-il. En 2016, il a joué “Don’t look twice” avec Harper dans le cadre d’une émission de la radio Europe 1. “Comme pour Tracy Chapman, j’aime le côte organique de Ben Harper. Chez James Brown, c’est le groove et le talent de mélodiste“. Mais c’est Stevie Wonder qu’il cite volontiers comme l’une de ses plus grandes influences. “J’ai découvert un de ses albums à l’âge de 14 ans, quand j’étais atteint de polyarthrite. Il m’a donné envie de faire de l’harmonica. Je rêvais de devenir harmoniciste“.
Quand on lui a proposé il y a un an de faire une tournée aux Etats-Unis, “franchement, je n’ai pas hésité“. “C’est arrivé au bon moment. Mes enfants sont devenus des petits gars. J’ai besoin de m’aérer la tronche, d’aller voir d’autres musiciens, un autre public. Toutes les étoiles se sont alignées“, dit-il.
Pendant ce voyage, le chanteur entend faire plus que simplement présenter son nouvel album, “L’Attrape-Rêves”, qui lui a valu une nomination aux Victoires de la musique 2017: il veut “se nourrir“. Il en profitera pour assister pour la première fois au festival de musique Coachella et écouter des musiciens locaux pendant ses escales. “Ma conception de la musique, c’est le voyage. Je me nourris des musiques“.
C’est un virage. J’ai envie de prendre le temps, de ne pas tomber dans la spirale de me remettre en studio et repartir en tournée, avoue-t-il. La France est magnifique. J’ai eu un accueil magique et si je pouvais signer un contrat pour que ça dure à vie, je le ferai. Mais j’ai aussi envie de prendre le temps de vivre autre chose et de retrouver une sensation de liberté“.
“Marcel”, morceau issu de “L’Attrape-Rêves”, dédié à l’un de ses fils

Un mini-golf éphémère prend ses quartiers à Little Tokyo

C’est le moment de pratiquer votre swing. Durant deux week-ends, les samedi 21 et dimanche 22, et les samedi 28 et dimanche 29 avril (de 11am à 4pm), une piste de neuf trous va élire domicile devant le Japanese American Cultural & Community Center, dans le quartier de Little Tokyo à Los Angeles. Les Angelinos pourront s’adonner à leur passion pour le mini-golf, un des sports favoris des Américains.
Ce n’est pas n’importe quel parcours, puisque chaque trou est une oeuvre d’art conçue par un artiste local. Ils se sont inspirés du passé, présent et de l’avenir du quartier qui célèbre ses 134 ans. Les visiteurs pourront se livrer à une partie spontanée ou participer au tournoi le lundi 23 avril (100 $ pour une équipe de quatre).

French Bee, le petit dernier des low cost transatlantiques débarque à San Francisco

(Article partenaire) L’airbus A350 tout juste sorti de l’usine vient de recevoir sa belle livrée toute bleue; tout est prêt pour le vol inaugural du 11 mai. French Bee rejoint le peloton des compagnies “low cost” long courrier en lançant des vols Paris-San Francisco et San Francisco-Tahiti.

Une aventure américaine qui marque une nouvelle étape pour le groupe Dubreuil, propriétaire de French Bee. Basée en Vendée, l’entreprise 100% familiale dirigée par Jean-Paul Dubreuil, dont les activités vont des concessions automobiles à l’hôtellerie en passant par les panneaux solaires entre autres, affirme son ambition dans l’aérien. Aux côtés d’Air Caraïbes, l’autre compagnie aérienne du groupe, qui dessert les Antilles depuis 15 ans, French Bee (ex-French Blue) a été lancée il y a moins de deux ans avec un vol Paris-Punta Cana (République Dominicaine).

French Bee est la première compagnie aérienne française low cost long courrier. French bee dessert l’île de la Réunion depuis le 17 juin dernier, avec 7 vols quotidien à destination de “l’île intense”. French bee a séduit 18% des passagers entre la Réunion et la Métropole française.

La flotte de la compagnie, composée de trois gros porteurs airbus neufs (deux A 350 et un A 330), poursuit sa croissance et son développement vers San Francisco, la plus française des villes américaines, et la Polynésie française et ses lagons de rêve à partir du mois de mai.

Dirigée par Marc Rochet, un professionnel chevronné, qui lança notamment L’Avion, une compagnie low-cost tout business, French Bee est résolument sur le créneau des vols au meilleur prix. “Nous appliquons un modèle smart cost en décomposant le produit aérien, en permettant à ceux qui ne veulent que le siège de n’acheter que le siège et aux autres d’acheter les services et privilèges séparément. Tout est combinable, on voyage à la carte en fonction de ses moyens et besoins”, précise Sophie Hocquez, responsable marketing de French Bee.

Résultat, des prix de départ très attractifs : à partir de 189 dollars l’aller-simple pour un San Francisco-Orly en “basique”; à partir de 330 dollars pour San Francisco-Papeete. Les prix montent un peu en catégorie “Smart”, qui comprend un bagage en soute et un plateau repas (à partir de 239 dollars sur SFO-Paris). La catégorie Eco-premium offre notamment des sièges plus spacieux, et plus de flexibilité pour changer ou annuler ses billets. Les prix commencent là à 962 dollars en aller-simple.

Grâce à l’avion tout neuf, le confort n’est pas sacrifié. Les 411 sièges (375 en éco et 35 en Eco-premium) sont en cuir, fabriqués par un des fournisseurs des plus grandes compagnies mondiales. Toutes les places sont équipées d’écrans, disponibles gratuitement. “Mais le confort, c’est aussi de pouvoir décoller et atterrir à Paris depuis Orly, aéroport à taille humaine, facile d’accès depuis le centre de la capitale”, note Sophie Hocquez.

Dès le 11 mai, la petite abeille française desservira Paris-San Francisco puis San Francisco-Papeete trois fois par semaine. C’est le moment de réserver!


Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Les parcs fédéraux seront gratuits le 21 avril autour de Washington

Pour le premier jour du National Park Week, du 21 au 29 avril, les parcs entretenus par l’Etat fédéral, et pour la plupart payants, ouvrent leurs portes gratuitement dans la région de Washington D.C.

Que faire pendant cette journée ? Par exemple, la très belle randonnée des Great Falls (9200 Old Dominion Dr. McLean, VA, site), un paysage de cascades impressionnant, à 30 minutes de la capitale, coûte entre 5 et 10 dollars en temps normal. 

Pour une journée entière, partez à l’aventure dans le Prince William Forest Park, à une heure de route de D.C. En temps normal, l’entrée coûte 5 à 7 dollars. On y trouve 34 kilomètres de pistes cyclables et 60 kilomètres de sentiers de randonnée sillonnant le long du ruisseau Quantico et ses affluents. Les marines de Quantico ont également leurs “trails” pour s’entraîner dans la forêt. 18170 Park Entrance Road, Triangle, VA. Site.

Cinq parcs participent à cette journée dans la région de Washington, dont, en plus des deux déjà mentionnés, l’Assateague Island National Seashore, le Colonial National Historical Park et Shenandoah National Park comme l’indique le National Park Service sur sa page.

Lors de cette semaine célébrant les parcs, de nombreuses activités sont promues. Le 21 avril, les curieux sont invités à participer à des événements autour du bénévolat. Le lendemain, le 22 avril, “Earth Day” (“Journée de la Terre”) fête ses 50 ans.

Le Georgetown French Market 2018 se déroulera du 27 au 29 avril

Sortez votre plus beau béret pour le 15ème Georgetown French Market, du vendredi 27 au dimanche 29 avril. Georgetown se transformera pour l’occasion en un marché en plein air aux couleurs de la France.
L’événement gratuit prendra place le long de Wisconsin Avenue entre O Street et Reservoir Road dans le quartier de Book Hill à Georgetown, dont “les magasins évoquent les charmes de Paris” selon un article du Washington Post de 2013. Plus de 40 exposants participeront à cette nouvelle édition sur fond de musique live: des magasins d’antiquités, restaurants, salons de coiffure et galeries proposeront leurs produits et services à prix réduit.
Les restaurants locaux proposeront également des spécialités et des plats français, notamment des crêpes sucrées et salées, saucisses grillées, merguez, pâtisseries et macarons, tandis que les enfants profiteront d’ateliers de maquillage et d’activités spécifiques.

Les bons plans pour voir des spectacles à Washington D.C.

Les musées sont gratuits, mais pas les spectacles. Avec ces quelques astuces, on peut dégoter des tickets pour moins de 25 dollars, voire rien du tout.

National Theater

Le National Theater (1321 Pennsylvania Avenue NW) offre des billets à 25 dollars sur loterie pour tous ses spectacles de la saison. Pour participer, il faut se rendre au théâtre, donner son nom dans les deux heures avant le début de la performance, et attendre l’annonce des noms retenus 30 minutes après l’ouverture des portes. Seulement valable pour deux billets.
Même si les enfants bénéficient de billets à tarifs réduits la plupart du temps, à la Helen Hayes Gallery, une branche du National Theater, on propose des spectacles totalement gratuits pour les enfants âgés de 4 à 10 ans. Deux représentations sont organisées à 9.30am et 11am toute l’année.

Kennedy Center

Pour les 17-30 ans, le programme “my tix” du Kennedy Center propose des billets à partir de 10 dollars pour un large éventail de spectacles. Le nombre de tickets est restreint, et l’âge est vérifié lors du retrait des billets. La sélection de shows bénéficiant de cette réduction est actualisée toutes les semaines sur le site.
Sur le Millennium Stage, une salle ouverte dans le hall du Kennedy Center, des spectacles musicaux et théâtraux sont organisés gratuitement tout au long de l’année.

Shakespeare Theatre Company

La Shakespeare Theatre Company propose des événements visant les jeunes professionnels de la région, pour faire des rencontres et voir un spectacle entre 10 et 25 dollars à ses différentes adresses : Théâtre Lansburgh (450 Seventh St., NW) et Sidney Harman Hall (610 F St. NW). Par ailleurs, des billets de 10 dollars pour les moins de 35 ans sont disponibles les mardis à 10am pour les spectacles de la semaine.
L’institution a également un programme de tickets gratuits: le “free for all”, démarré en 1991 pour rendre la culture accessible. Le prochain spectacle, “Roméo et Juliette”, aura lieu du 21 août au 2 septembre 2018. Dû à son succès et le nombre limité de sièges, le programme a mis en place une loterie pour sélectionner les spectateurs (le 20 août pour ce spectacle).

Autres

Les moins de 25 ans peuvent acheter des billets à 15 dollars pour toutes les représentations données au Woolly Mammoth Theatre Company (641 D St., NW).
Du mercredi au vendredi, le Round House Theatre (4545 East-West Hwy., Bethesda) vend des tickets à 10 dollars pour les spectateurs de 30 ans et moins. Les séances du week-end montent à 15 dollars. Les billets, limités à deux par commande, doivent être achetés par téléphone ou en personne.

Leila Slimani: "J'ai peur d'écrire de la m***e"

Elle n’est pas emballée par le titre américain de son roman Chanson douceThe Perfect Nanny– qu’elle trouve utile à des fins marketing à défaut d’être plaisant. Mais cela n’empêche pas Leila Slimani d’assurer une promotion tambour battant aux Etats-Unis, depuis quelques jours.
Avant de présenter ce roman au festival de littérature PEN World Voices à New York le 16 avril et à la Librairie Albertine le 21, l’auteure franco-marocaine a fait escale à San Francisco, Los Angeles, en passant par Berkeley et Stanford. “J’avais très envie de découvrir le milieu intellectuel américain et le domaine universitaire”, avoue-t-elle. “C’est un pays dont on se sent très familier, de par la littérature et le cinéma. Et pourtant, il nous étonne sans cesse.”
Pas question de tourisme pour cette visite sur le sol américain, mais de relations humaines, et un peu de féminisme et de francophonie, les deux autres sujets de prédilection de la récipiendaire du Goncourt en 2016, première Marocaine à recevoir le prestigieux prix littéraire. “Je suis en train d’écrire un reportage sur mon ressenti sur le mouvement MeToo”, raconte celle qui combat dans ses écrits la loi du silence et l’hypocrisie des sociétés patriarcales, notamment au Maroc dans Sexe et Mensonges: La vie sexuelle au Maroc.
Pas un thriller
Mais Leila Slimani recentre rapidement la conversation sur son actualité. Sortie en janvier aux éditions Penguin, la version américaine de Chanson Douce (déjà traduit en 43 langues) a reçu un “bon accueil” aux Etats-Unis, avec plus de 200.000 exemplaires déjà tirés. “Il y a beaucoup d’intérêt pour l’histoire”, reconnaît-elle.
Nombre de lecteurs -et de journalistes- ont pensé que son roman narrait un fait divers : en 2012, deux enfants ont été massacrés par leur nourrice Yoselyn Ortega à Manhattan. “J’avais déjà commencé à écrire le roman sur les relations entre une famille et une nounou. Quand j’ai vu ce fait divers à la télévision, il m’a inspiré l’idée du meurtre. Commencer le roman par ça était une technique narrative pour attraper l’attention du lecteur”, défend l’auteure de 36 ans, fatiguée que les journalistes américains lui demandent si elle suit le procès new-yorkais -qui se déroule actuellement. “Mais l’histoire n’a rien à voir, ce n’est ni un thriller, ni une enquête.”
N’y voyez pas non plus de similitudes avec Gone Girl (de Gillian Flynn), auquel son livre est maladroitement comparé, selon elle. “Ce qui m’intéressait, c’était le personnage de la nounou, parler de l’organisation de la vie familiale. Le foyer est, malheureusement, souvent occulté.” Au final, The Perfect Nanny traite des relations “de solidarité avec une compréhension silencieuse, mais aussi de violence car il existe une relation dominante et illégale entre la mère et la nounou”. Mais il questionne également ce que cela représente d’être une femme ; est-ce que l’on peut tout avoir, et comment on le vit.
Un langage commun
L’auteure au style incisif aborde un thème universel. “Etre mère ou père recouvre la même émotion, où que l’on vive”, souligne-t-elle. Les protagonistes du roman, les parents Myriam et Paul, un couple de bobos parisiens, sont également transposables d’un pays à l’autre. “Les habitants de San Francisco, comme de New York, les trouvent réalistes : c’est un couple urbain, ouvert d’esprit, qui vit dans un quartier gentrifié, décrit-elle, et pour d’autres, ce sont des figures élitistes, ne se rendant pas compte des réalités”.
Malgré un langage commun des sentiments, elle a remarqué chez ses lecteurs de ce côté-ci de l’Atlantique un rapport différent à la littérature : “les Américains attendent une morale à l’histoire, cherchent un méchant et un gentil ; alors que les Français sont davantage éduqués à l’ambiguïté, à trouver un flottement à la fin du livre.”
Leila Slimani pourrait bientôt être amenée à revenir aux Etats-Unis, en dehors de son rôle d’ambassadrice de la francophonie. Son premier roman Le Jardin de l’ogre sera vendu sur le sol américain courant 2019. En attendant, elle ne chôme pas. Entre deux interviews promotionnelles, elle planche sur son nouveau livre, “un roman assez sombre”. Comme elle dit, “je n’ai pas vraiment peur de la page blanche, mais peur d’écrire de la m***e.”

Des étudiantes de Fordham et Columbia remportent le Concours d'éloquence 2018

Ils avaient deux petites minutes pour deviser en français sur des citations de Blaise Pascal et Louis Jouvet. Le 4ème “Concours d’éloquence” a rassemblé, lundi 16 avril, 18 participants, des étudiants de français sélectionnés par les universités Fordham, Columbia et NYU.
Les premiers prix pour les niveaux “intermédiaire” et “avancé” sont revenus respectivement à Emerald Lacy (Fordham University) et Allegra Herman (Columbia University). Elles sont reparties notamment avec un chèque de 200 dollars offert par French Morning et Sorteer, fiers sponsors de la soirée.
“C’est magnifique”, s’est exclamée Allegra Herman, dont c’était la première participation. La jeune femme, qui veut être danseuse, revient d’un séjour d’études de sept mois à Paris. “Je veux aller faire de la danse à Paris. Et comme la carrière de danseur est courte, j’aimerais utiliser le français après pour devenir enseignante ou travailler dans un programmes d’études à l’étranger. En tout cas, je veux travailler avec le français“.
Les étudiants qui concourraient dans le niveau “intermédiaire” – onze au total – devaient plancher sur une citation de Louis Jouvet – “Mettre un peu d’art dans sa vie et un peu de vie dans son art” – tandis que les sept étudiants du niveau “avancé” se sont attaqués à la phrase des Pensées de Pascal “Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose qui est de ne savoir pas demeurer en repos“.
Les candidats ont peaufiné leur texte pendant plusieurs semaines avant de le présenter devant des dizaines de curieux et de supporters réunis aux Services culturels. Ils étaient notés sur plusieurs critères comme l’originalité du contenu, le mouvement et la clarté de l’expression par un jury composé notamment de l’écrivain Marc Levy.
Le concours est organisé chaque année par les enseignants de Fordham University Hélène Godec et Andrew Clark.
Les résultats complets du concours
Niveau intermédiaire:
1er: Emerald Lacy (Fordham)
2emes ex-aequo: Paula Elwing Torres (NYU) – Aisling McDonagh (Fordham)
Niveau avancé:
1er: Allegra Herman (Columbia)
2eme: Kelly Williams (NYU)
3eme: Mariam Moustafa (Fordham)

"Custody" projeté lors du "French Spotlight" du Newport Beach Film Festival

Une fois n’est pas coutume. Le cinéma français sera mis à l’honneur du jeudi 26 avril au jeudi 3 mai à l’occasion de la 19ème édition du Newport Beach Film Festival. Au programme: la projection de plusieurs centaines d’oeuvres venues du monde entier, des nouveautés mais aussi des classiques.
Le film “Custody” (“Jusqu’à la garde”), premier long-métrage de Xavier Legrand, sera projeté lors de la soirée spéciale “French Spotlight”, le mardi 1er mai à The Triangle. Si vous n’êtes pas disponible, il y aura une session de rattrapage le jeudi 3 mai à The Lot. Ce thriller raconte le divorce du couple Besson. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Miriam (jouée par Léa Drucker) en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive.
A la sortie des salles obscures, à 9:30 pm, la nuit se poursuivra à l'”European Showcase Celebration” chez Time Nightclub à Costa Mesa, où près de 1.000 personnes sont attendues. Les participants pourront déguster les plats réalisés par des restaurateurs d’Orange County, sur fond de performances d’artistes locaux.
En dehors de cette soirée spéciale, la France sera également représentée au travers d’une sélection de courts-métrages (liste non-exhaustive): “The Pocket Man” (“Le petit bonhomme de poche”) le samedi 28 avril dès 11 am à The Lot; les courts nommés aux Oscars “Garden Party” et “Negative Space” le dimanche 6 mai à 6pm à The Triangle; “Rise of a Star” (“Naissance d’une étoile”) le jeudi 3 mai à The Triangle; “A Whole Word of a little Word” (“Le monde du petit monde”) le dimanche 29 avril à 6pm à The Triangle.

The Train: trois visions du convoi funèbre de RFK au SFMOMA

Cinquante ans après son assassinat, le SFMOMA rend hommage à Robert Francis Kennedy à travers l’exposition “The Train: RFK’s Last Journey“, qui retrace en images le trajet du train transportant le corps du sénateur de New York à Washington avant son enterrement.
Le 6 juin 1968, Robert Francis Kennedy tombe sous les balles d’un militant palestinien, en pleine campagne présidentielle, alors qu’il vient de remporter la primaire démocrate de Californie. Moins de cinq ans après l’assassinat de son frère et président des Etats-Unis John Fitzgerald Kennedy, et deux mois à peine après celui de Martin Luther King Jr., la disparition brutale de RFK, défenseur des droits civiques et fervent opposant à la guerre du Vietnam, plonge l’Amérique dans un profond désarroi. Spontanément, une foule immense se masse sur le trajet du train qui ramène son corps de New York à Washington, où il doit être enterré aux côtés de JFK. Le SFMOMA, à travers trois expositions multimédias, fait revivre ce trajet chargé d’émotion.
Paul Fusco, photographe pour le magazine Look, est à bord du train, et immortalise la tristesse et le respect de ces Américains venus rendre un dernier hommage au candidat assassiné. Pendant les huit heures que dure le trajet, il fait plus de 1.500 photos d’anonymes, tous unis dans un même recueillement: certains sont figés dans un salut militaire, d’autres portent des pancartes “So long, Bobby“. Beaucoup brandissent des drapeaux américains. Une vingtaine de photos sont exposées, et le SFMOMA en a acquis seize pour sa collection.


Deux autres artistes apportent un éclairage complémentaire. Rein Jelle Terpstra est un artiste néerlandais qui a passé près de quatre ans a essayé de retrouver les personnes qui ont assisté au passage du train, et qui avaient pris des photos et des vidéos de l’événement. Un travail de fourmi qui a donné naissance à “The People’s View”: des pages d’albums de l’époque, de nombreuses photos légendées par les anonymes qui se trouvaient là, et des vieux films vidéo 8. Le tout montré pour la première fois.

Dans une troisième salle, on peut visionner “June 8, 1968”, un film de sept minutes réalisé par le Français Philippe Parreno, qui entend montrer “le point de vue du mort“. Le réalisateur a refait le même trajet que le convoi original, plaçant des acteurs tout au long des rails pour recréer cet événement marquant. Le résultat est fascinant, alternance de mouvement et de poses figées dans la solennité du moment. Trois expos en une à ne pas rater sur une période charnière de l’histoire américaine.

Bomb Cyclone: 2,5 millions d'euros réclamés à XL Airways et Norwegian

L’ardoise est salée. Les passagers des compagnies XL Airways et Norwegian Airlines, qui s’estimaient abandonnés début janvier à New York pendant le “Bomb Cyclone”, réclament au moins 2,5 millions d’euros aux compagnies aériennes low cost.
Elles ont été assignées, lundi 16 avril, devant le tribunal de grande instance de Bobigny, selon Le Parisien. La plainte collective, qui rassemble 250 passagers, vise des « manquements au droit à l’information, à l’assistance, des préjudices moraux et corporels et enfin une pratique commerciale déloyale ».
Les passagers ont été bloqués à New York entre les 4 et 11 janvier, alors que l’aéroport international JFK et d’autres ont été frappés par d’importantes chutes de neige et paralysés par le gel. Un phénomène météo surnommé “Bomb Cyclone” dans les médias américains.
Frustrés par les informations contradictoires et fatigués, certains passagers de XL Airways ont failli en venir aux mains à la porte d’embarquement. Beaucoup d’entre eux se sont plaints sur les réseaux sociaux d’avoir été livrés à eux-mêmes.
Maitre Lorraine Papart, qui représente les plaignants (201 de XL Airways et 44 de Norwegian), affirme dans Le Parisien que des passagères enceintes ont connu “une grossesse pathologique à leur retour à Paris“. « Nous demandons à XL Airways et Norwegian 15 000 euros pour chacune des personnes âgées atteintes de maladie grave et pour les femmes enceintes qui ont subi une grossesse pathologique à leur retour à Paris et 10 000 euros pour les autres », indique l’avocate.
La compagnie s’est défendue en mettant en avant les conditions météorologiques exceptionnelles et la mobilisation de son personnel. Un porte-parole de XL Airways a précisé, lundi 16 avril, que des solutions d’hébergement ont bien été proposées aux passagers et que les demandes de prises en charge des frais occasionnés ont été traités en priorité par la compagnie. Celle-ci rappelle également que d’autres facteurs ont contribué aux difficultés des passagers: une collision d’avions et la fermeture temporaire du Terminal 4 de JFK, d’où part XL Airways, en raison d’une rupture de canalisation. Des perturbations qui ont affecté toutes les compagnies partant de ce terminal.