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Trois jours à la Nouvelle-Orléans (sans passer par Café du Monde)

«La Nouvelle-Orléans est une ville où l’on s’ennuie. La loi interdit d’aller dans les quartiers noirs. Il y a pas la moindre ambiance dans les bars», écrivait Jack Kerouac dans Sur la route. Nous sommes au regret de contredire ses écrits, après un séjour de trois jours dans cette ville mythique de la Louisiane.
Tout le monde vous l’accordera: la “Big Easy”, qui fête ses trois siècle d’existence cette année, n’est pas une destination touristique classique. Il n’y a pas des tonnes de monuments à visiter, mais tellement de choses à vivre. Beaucoup choisiront de s’y rendre pour Mardi Gras ou Halloween, quand la ville est prise d’assaut par les touristes costumés et oublie de dormir.
La Nouvelle-Orléans est connue pour ses beignets, le jazz, ses échoppes de sorcier et le fait qu’on puisse y boire nuit et jour, une permissivité issue de son histoire au croisement de plusieurs cultures (française, espagnole, créole, irlandaise…). La ville a un lien particulier avec la France, ce qui explique le nom des rues (Toulouse Street, Iberville St, Chartres St, Dauphine St…). Fondée en 1718 par Jean Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville, la Nouvelle-Orléans était une colonie française et reçut comme nom celui du régent de France, le Duc d’Orléans.
Jour 1

Pour bien s’imprégner de la ville, il faut prendre le temps de marcher, de s’arrêter, ne pas chronométrer ses visites (ça fait du bien). On commence la première journée par un petit déjeuner sur Magazine Street (au n°1418), au Surrey’s plus exactement. Il faudra sûrement s’armer de patience, mais leur «Banana Foster French Toast» en vaut la peine. La panse pleine, vous pourrez remonter Magazine Street, à la découverte de ses antiquaires, et vous égarer dans le Garden District.
garden district
Les imposantes villas de ce quartier datent de la libération de la ville de la domination anglaise en 1815, quand la Nouvelle-Orleans connut un essor économique dû à sa situation privilégiée sur le Mississippi et à la fertilité des environs. Ces immenses maisons coloniales rivalisent d’inventivité, et sont reliées par des rues bordées de chênes massifs. Nous vous recommandons un arrêt devant la Buckner Mansion (1410 Jackson Ave) où se déroule l’intrigue de la troisième saison de la série « American Horror Story ». Vous pourrez poursuivre votre marche à Colonel Short’s Villa (1448 Fourth St), Toby’s Corner construite en 1838 (2340 Prytania Street), la maison de l’auteur Anne Rice (3000 St Charles Ave) ou simplement remonter Chesnut Street. Parmi les personnalités qui habitent ici, notons Drew Brees, Sandra Bullock et Nicolas Cage.
cimetière lafayette
Puis, faites une halte par le Lafayette Cemetery (1416-1498 Washington Ave, ouvert de 7 am à 2:30 pm en semaine, et jusqu’à 4 pm le week-end, gratuit). En passant l’entrée de ce cimetière de 1850, vous remonterez dans le temps, traversant les rangées de tombes et les cryptes. Ayant la réputation (touristique) d’être hanté, il a servi de décor pour les films «Entretien avec un vampire» et «Double jeu».
La marche creuse. Si vous voulez goûter le célèbre sandwich local, le « Po’ Boy », courez à Parasol’s (2533 Constance St). Les plus gourmets opteront pour le Red Dog Diner (3122 Magazine St) ou Maya’s (2027 Magazine St).
Vous êtes alors prêts pour repartir à la conquête de la ville. Prenez le tramway sur Charles Street, qui vous déposera dans le mythique French Quarter, vestige de la colonisation française. Pour apprendre plus sur le sujet, faites un tour à The Historic New Orleans Collection (533 Royal St, gratuit, ouvert jusqu’à 4:30 pm et fermé le lundi). Vous pourrez traverser Jackson Square et sa statue d’Andrew Jackson (700 Decatur St), allant à la rencontre de ses diseuses de bonne aventure ; faire un crochet par the French Market, et errer dans les rues aux noms français en écoutant les groupes de jazz omni-présents en soirée. Nous vous recommandons de ne faire qu’un bref détour par la rue Bourbon, qui porte bien son nom. La musique et l’alcool lui donnent des airs de Las Vegas.
Un peu plus loin, un bar à l’aspect détonnant (il ressemble à une maison) vaut le détour : Lafitte’s Blacksmith Shop Bar (941 Bourbon St). Si vous avez besoin de reprendre des forces, dînez chez Meauxbar (942 Rampart St), Galatoire’s (209 Bourbon St) pour des classiques créoles ou l’italien Irene’s (539 St Philip St). Pour terminer en beauté, allez vous déhancher du côté de Frenchmen Street où les clubs de jazz sont légion (The Maison, The Spotted Cat, Three Muses…).
Jour 2

En cette deuxième journée, on vous recommande de louer un vélo pour explorer la ville, en long, en large et en travers. Pour cela, rendez-vous chez Arts District Bike Rental (1121 Margaret Pl, 20 dollars les 24 heures). La propriétaire des lieux vous prêtera des fixies parfaits pour cela.
Pour commencer la balade, vous pourrez longer le Mississipi ou la rue du tramway, Charles Street. Pédalez jusqu’à Audubon Park, qui doit son nom au célèbre ornithologue et peintre d’origine française Jean-Jacques Audubon. Vous pourrez errer au milieu de ses chênes majestueux, observer les poissons ou les canards.
audubon park
Poursuivez la balade en direction du Bayou Beer Garden (326 N Jefferson Davis Pkwy). Ce sera l’occasion de traverser les quartiers moins touristiques, et de découvrir la vraie Nouvelle-Orléans. Dans cet immense bar, vous pourrez déguster des bières en mangeant du poulet frit. Il illustre parfaitement la manière de vivre locale.
beer garden
S’il vous reste des forces (et que vous n’avez pas trop levé le coude), poussez jusqu’au City Park (1 Palm Dr), le sixième plus grand parc urbain des États-Unis. Ancien marécage asséché par les colons français, vous y trouverez la plus grande plantation de “Quercus virginiana” (une espèce de chênes à feuilles persistantes), âgés pour certains de plus de 600 ans. Il faudra évidemment y faire un crochet si vous êtes dans la ville à l’occasion d’Halloween : chaque année, le festival Voodoo Experience accueille une scène musicale riche.
Pour compléter la visite, redescendez vers le Vieux carré en prenant Esplanade Avenue : faîtes un arrêt par le cimetière immaculé de St Louis (3421 Esplanade ave), puis traversez le quartier de Treme qui a inspiré la série éponyme. Si vous avez le temps, laissez vous séduire par le BackStreet Cultural Museum (1116 St Claude St), situé dans la maison funéraire de Blandin. Ce lieu abrite la plus grande collection de costumes de Mardi Gras de la ville, brillamment colorés et fabriqués à la main par des artisans locaux. En face du musée, se trouve l’église Saint Augustine (où vous pourrez entendre du gospel le dimanche à 10 am).
Puis, il sera temps de rendre votre bolide. La soirée tombée, direction le quartier moins touristique de Bywater. Le bar Bacchanal Fine Wine & Spirits offre de déguster vins et fromages en écoutant des groupes locaux de jazz dans leur sublime cours. Un conseil : allez y tôt, le lieu est un spot apprécié des locaux.
Jour 3

Avant de quitter la Nouvelle-Orléans, il faut vous immerger dans la culture des Bayous. Suivant les budgets, plusieurs options s’offrent à vous. Vous pourrez découvrir le Jean Lafitte National Park Baratavia, et ses bayous sur pilotis (gratuit, 30 min en voiture environ). Sur les sentiers, vous pourrez guetter serpents, tortues et alligators qui nagent dans les cours d’eau. Les rangers proposent des activités pédagogiques.
Les plus gros budgets opteront pour la visite combinant la plantation de Oak Valley et une promenade dans le Bayou (à partir de 100 dollars, transport compris). Un mini-bus vous amènera à la plantation Oak Alley. Vêtu en costume d’époque, le personnel parle du propriétaire des lieux, Jacques Roman, et de sa famille, qui gérait cette immense plantation de canne à sucre au XIXe siècle, jusqu’à ce que la Guerre de Sécession mette fin à l’esclavage.
Puis, direction le Bayou pour un tour en “airboat”(peut se faire seul, à partir de 29 dollars, sans bus). Voguant sur les marécages, le guide vous fera prendre de la vitesse, montrant les coins préférés des alligators et les attirant avec des guimauves. Le temps de faire une photographie avec un bébé alligator, et le tour est joué. Le temps de quelques heures, on se sent comme “Crocodile Dundee”.
bayou
Après ces émotions, il faudra encore aller écouter du jazz. Alerte bon plan : d’avril à juin , le Louis Armstrong Park (dans le quartier français, encore) accueille « Jazz in the park » les jeudis. Sinon, pour terminer le voyage sur un festin, allez manger chez Jacques Imo’s (8324 Oak St). C’est loin du centre, mais les crevettes créoles ou le jambalaya vont vous marquer.

Lecture de livres français pour enfants à New York

Et en plus, c’est gratuit ! L’app d’échanges linguistiques Barden Linguistics organise une lecture de livres français pour enfants samedi 17 mars à la Librairie des enfants, spécialisée dans la littérature française pour les jeunes.
Parmi les livres lus:  Simon le Papillon, Antonin le Poussin, Merlin le Merle, Robin L’ecureuil de Jardin, Henri le Canard, Simon le Papillon. Tous sont signés Antoon Krings, auteur et illustrateur français.
L’événement s’adresse au 2-7 ans. Les inscriptions sont conseillées.

Isabelle Perreau, photographe de la féminité à Houston

Une relation mère-fille mise en photo. La Galerie Archway à Houston présente jusqu’au 5 avril l’exposition de la photographe Isabelle Perreau, “Féminitude”. Elle est partenaire de la biennale Fotofest, le plus grand festival de photographie aux Etats-Unis.
Je suis venue à la photographie par le biais de la photo de paysage”, explique l’artiste originaire d’Angers. Après 20 années passées à Caracas au Venezuela, elle pose ses valises à Houston en 2000. Diplômée de philosophie, Isabelle Perreau est aujourd’hui directrice pédagogique de l’Alliance Française de Houston.
J’ai toujours été passionnée par la photo. Il y a 10 ans, mes étudiants m’ont offert mon premier appareil. Un ami photographe m’a guidée pour la prise en main et mon apprentissage. J’ai commencé à voyager avec mon appareil, c’est un parfait compagnon de voyage!, dit-elle. Je me suis vite passionnée pour ce medium, et j’ai commencé à exposer mes photos de voyage”. 
Pour cette exposition, elle a voulu tester autre chose: capter les moments rares et précieux de la vie d’une femme. Les photos de voyage ont cédé la place à des photos de sa fille, Anaelle, son compagnon de voyage. “Nous avons traversé l’Amérique latine du nord au sud alors qu’elle n’avait que quelques mois. Aujourd’hui nous partons sac au dos découvrir des pays peu touristiques: Mongolie, Philippines…
Le résultat: des portraits intimistes d’une jeune femme qui grandit, tombe amoureuse, devient maman. A travers ces photographies, certaines en couleur, d’autres en noir et blanc, elle a “eu envie de partager une histoire positive, une histoire d’amour”. “Comme Simone de Beauvoir, je pense que l’on ne naît pas femme mais qu’on le devient. Je suis le témoin de la transformation de ma fille, d’enfant en femme, puis amante, et aujourd’hui mère. C’est une étape essentielle dans mon propre voyage à travers la féminité, une expérience fascinante que j’ai voulu explorer avec ces images.”

Igal Benhamou veut faire le "Lululemon de la méditation" à L.A.

“Take a deep breath” (“Inspirez profondément”) : cette phrase est un mantra à Los Angeles, où les studios de yoga et centres de relaxation pullulent. Un Français a décidé de s’immiscer dans ce marché en pariant sur la méditation.
Sur La Brea Avenue, dans son ancien atelier de créateur, Igal Benhamou a conçu BoL Meditation, “un sanctuaire moderne” pour se ressourcer. “BoL est l’acronyme de Believe or Leave, car on est maître de nos décisions”, raconte l’homme de 47 ans, véritable sosie de Sebastien Tellier, qui a ressenti le besoin, un matin, de prendre une pause dans sa vie. “Avec la méditation, on vit le moment présent, on ne se laisse plus accaparer par les tracas du quotidien.”
C’est dans cet esprit de déconnexion que le Français a pensé ce “temple”, qu’il a choisi de peindre les murs dans un bleu-noir profond, rehaussé par une représentation du cosmos, et contrastant avec le sol recouvert de tapis orientaux. Plus qu’une décoration, il a aussi imaginé un rituel qu’il considère comme unique : 45 minutes guidées par un instructeur où odeurs, sons vibratoires, respiration, grands “om” et silence se mélangent.
Avant d’en arriver là, Igal Benhamou évoluait dans le design. Il a notamment créé la marque de vêtements pour femmes “Yesterday Never Dies” dans les années 90 et a eu l’idée d’un sac lumineux dédié aux enfants pour Skechers (à l’instar des baskets qui s’allument). Son expatriation aux Etats-Unis, il y a 10 ans, a été guidée par son envie d’aventure et d’offrir à ses enfants un sentiment de liberté. “J’ai envoyé toutes mes affaires en Californie sans être sûr d’obtenir un visa.”
Après une période apathique – et un projet d’importation de cosmétiques français avorté -, “une petite voix” l’a poussé à se lancer dans la méditation. “Il y a des forces particulières qui régissent tout, je ne crois pas au hasard”.
Pour lui, “la méditation, c’est le nouveau yoga”. Elle procure nombre de bienfaits, tels que la réduction de l’anxiété, l’aide au sommeil, le renforcement du système immunitaire, le ralentissement du vieillissement. “J’ai une vision ultime : monter une franchise comme Lululemon avec le yoga. Je veux démocratiser le concept, en faire des produits dérivés”, affirme-t-il. Celui qui se voit comme le directeur artistique de ce projet, “le Yves Saint-Laurent de la méditation”, ambitionne de démarrer par des centres à Manhattan Beach, Hollywood, puis dans les hôtels de la ville, avant de s’attaquer au reste du pays.

Benoît Poelvoorde en Dieu à Los Angeles

Envie de vous régaler avec des films francophones ? Pour la neuvième année consécutive, le Théâtre Raymond Kabbaz présente “A Week of French Language Cinema”, du dimanche 18 au vendredi 23 mars à Los Angeles. Au programme: des projections nocturnes de films francophones – de Suisse, Burkina Faso, Canada, France, Québec et Belgique – acclamés par la critique. Toutes les projections (sous-titrées en anglais) seront précédées de réceptions.
Cet événement, qui coïncide avec la fête de la Francophonie, se clôturera vendredi 23 mars avec la Belgique et le film à succès “Le tout nouveau testament” de Jaco Van Dormael. Benoit Poelvoorde y incarne Dieu, un être odieux et égoïste qui vit avec sa femme et sa fille dans un bâtiment miteux à Bruxelles. Mais un jour, sa fille Ea, 10 ans, se rebelle : elle envoie par SMS les dates de décès de tout le monde… Et décide de suivre les pas de son frère Jesus, partant à la recherche de ses apôtres dans la ville. Avant ce film qui a récolté quatre prix aux Magritte du cinéma 2016 et fut nominé au César, le court-métrage “Inhibitum”, réalisé par L’Atelier Collectif, sera projeté.
Au programme également : dimanche 18 mars, “Moka” de Frédéric Mermoud. Ce film suisse raconte l’histoire de Diane Kramer, une mère de famille obsédée par l’idée de retrouver le conducteur de la Mercedes couleur moka qui a frappé son fils et dévasté sa vie.
Lundi 19 mars, le film du Burkina Faso “Wallay”, réalisé par Berni Goldblat, racontera les pérégrinations d’un jeune ruffian français renvoyé dans la patrie de son père, le Burkina Faso.
Le mardi 20 mars, place à “Iqaluit”, de Benoit Pilon (Canada). Ce film québécois se passe en Arctique où Carmen se rend pour s’occuper de son mari, Gilles, qui y travaille et a été grièvement blessé. Elle y noue une amitié avec Noah, avec qui elle va chercher des réponses à ses questions.
Le mercredi 21 mars, les spectateurs pourront découvrir “Swagger”, réalisé par Olivier Babinet. Ce film français nous emmène dans l’esprit d’onze enfants et adolescents avec des personnalités étonnantes et qui ont grandi dans des logements très défavorisés.
Le Québec sera à l’honneur jeudi 22 mars. Le court-métrage “Je suis une actrice” de Benoît Lach ouvrira la soirée et sera suivi par “Origami” de Patrick Demers, où un homme affronte ses problèmes refoulés.

Soirée corse à South Beach

La pulenda va se passer de main en main. L’Association des Corses des Etats-Unis, section Floride, se retrouve mercredi 14 mars au restaurant Dôa à South Beach pour une soirée qui sent bon l’île de beauté.
La soirée est ouverte aux amis (et même aux amoureux) de la Corse. Les invités profiteront d’un menu à 39 dollars et d’un verre de vin inclus. Confirmer votre présence sans attendre à: [email protected] 
L’association des Corses des Etats-Unis a vocation à regrouper les Corses qui vivent le sol américain et animer la communauté. La section floridienne, lancée par Franck Bondrille en septembre 2014, s’adresse aux Corses vivant le Sunshine State, mais aussi à Porto-Rico et dans les Bahamas.
 

Jean-Marc Barr replonge dans le Grand Bleu à Miami

Trente ans après « Le Grand Bleu », l’acteur franco-américain Jean-Marc Barr, qui avait incarné le plongeur français Jacques Mayol dans le film de Luc Besson, prête sa voix à la narration de « Dolphin Man ». Le documentaire de Lefteris Charitos, qui retrace la vie du célèbre apnéiste, fera sa première nord-américaine le 16 mars au Miami Film Festival en présence du comédien.
« Avec « Dolphin Man », nous prenons la pleine mesure de Jacques Mayol », insiste Jean-Marc Barr qui précise que la véritable personnalité du célèbre plongeur a été éclipsée dans la vision de Luc Besson. « « Le Grand Bleu » est une magnifique fable, mais Luc Besson a joué la carte de l’innocence, car le véritable Jacques Mayol, celui que j’ai rencontré, était bien différent du personnage que j’ai interprété, raconte-t-il. Il impressionnait par son charisme, il avait un égo démesuré, et surtout il aimait rire et draguer ».
Ainsi, durant près de 90 minutes, « Dolphin Man » dresse le portrait de Jacques Mayol, qui s’est suicidé en 2001, en proposant une immersion totale dans son univers. Le documentaire s’appuie non seulement sur son livre autobiographique Homo Delphinus, publié en 1983, mais aussi sur des photographies, des images d’archives, et plusieurs témoignages de ses proches. « En racontant son histoire à la première personne, il n’y avait pas de plus belle manière pour lui rendre hommage », confie Jean-Marc Barr qui ne tarit pas d’éloges sur cet amoureux des océans. « Il fait partie de ces héros du XXème siècle, au même titre que Jacques-Yves Cousteau, qui ont inspiré de nombreux autres plongeurs et qui nourrissent au quotidien leurs fantasmes ». 
Après son passage à Miami, l’acteur franco-américain de 57 ans poursuivra la route des festivals en Europe et retournera devant la caméra pour une prestation dans une série allemande. « Ce n’est qu’un petit rôle, mais je n’ai aucun problème d’égo, plaisante-t-il. Je suis d’ailleurs fier d’avoir pu entreprendre une carrière européenne, qui est selon moi l’alternative aux produits hollywoodiens. Aujourd’hui, le capitalisme semble avoir tout formaté, car même si le cinéma est un divertissement, il doit comporter un message, la culture est fondamentale, il ne faut pas simplement focaliser sur le profit ».

Lancement de la French Tech Austin à SXSW

Profitant de la venue de nombreuses entreprises françaises à Austin à l’occasion du festival SXSW, La French Tech Austin a annoncé son lancement officiel lors d’un petit-déjeuner conférence, dimanche 11 mars.
A défaut de pouvoir annoncer l’obtention du label officiel French Tech décerné par le gouvernement français (les règles d’attribution sont en train d’être revues), l’organisme a dévoilé son site ainsi que ses objectifs à court terme.
« Les objectifs principaux pour le moment sont de regrouper les entrepreneurs français et les acteurs de l’écosystème français d’Austin en une communauté, et de commencer à créer des liens et d’aider les start-ups à s’implanter ici, explique Christophe Daguet, coordinateur en chef de la French Tech Austin. On n’a pas vraiment besoin du label pour commencer à faire tout ça. De plus, on a le soutien de la mission French Tech ainsi que de Business France car ils sont bien conscients du dynamisme économique que représente Austin ».
Créée fin 2013 par le gouvernement français, l’initiative French Tech a pour but de favoriser l’émergence de start-ups françaises à succès. Les métropoles sont labellisées “French Tech” par l’Etat quand elles sont reconnues comme des écosystèmes de startups françaises caractérisés par une dynamique de croissance (mobilisation des entrepreneurs, montant cumulé des levées de fonds, nombre de startups en forte croissance…). S’il lui était octroyé, Austin serait la quatrième ville des Etats Unis à arborer le label French Tech après New York, Los Angeles et San Francisco.
Autre objectif de French Tech Austin: promouvoir la France auprès des investisseurs texans. « C’est un label qui fédère. Outre le soutien qu’il apporte aux entrepreneurs, il représente un fort outil de communication vis-à-vis des autres pays, que ce soit au CES de Las Vegas ou à SXSW par exemple. »
Les premières initiatives de la French Tech Austin ont commencé il y a deux an et demi avec des évènements mensuels de networking. Face à leur succès, les organisateurs ont décidé d’accélérer la mise en place de son programme. « Il y a un tel dynamisme ici. On est encore petit mais les choses vont vite. Il n’y a qu’une dizaine de start-ups françaises à Austin aujourd’hui mais il n’y en avait quasiment pas il y a cinq ans. »
« L’étape suivante est de mettre en place un programme de mentorat afin de regrouper les entrepreneurs qui ont déjà de l’expérience sur le marché américain, comme Christophe Lavigne, et de les mettre en relation avec les entrepreneurs français qui souhaitent s’implanter aux Etats-Unis. Ce programme n’existe pas vraiment dans les autres villes

Good France: les restaurants participants à New York

S’il vous fallait une raison de plus pour aller au restaurant, la voici. Le mercredi 21 mars, l’opération gastronomique “Goût de France / Good France” reprend ses droits. Rappel du concept: plus de 3.000 chefs dans le monde entier proposeront un menu spécial en hommage à la France et la cuisine française.
Plusieurs chefs new-yorkais participeront à cette initiative lancée par Alain Ducasse:

 

"Brazen": les femmes rebelles de Pénélope Bagieu arrivent aux US

Pénélope Bagieu n’aurait pas rêvé meilleur moment pour sortir son nouveau livre aux Etats-Unis. Brazen, Rebel ladies who rocked the world, une bande-dessinée sur des femmes qui ont marqué leur époque, est sorti pour la Journée internationale du droit des femmes le 8 mars, alors que le mouvement anti-harcèlement #MeToo continue de se faire sentir.
Cet album à la couverture amande, rose et dorée, acclamé par la presse américaine, est la version américaine de Culottées 1 et 2, réunis en un tome. Pénélope Bagieu a même été invitée à dessiner en direct sur la page Facebook du New York Times. La Parisienne, qui vit depuis trois ans à New York, ne passe pas complètement inaperçue au pays de Marvel. « Il y a une grande différence par rapport aux deux autres livres qui étaient sortis aux Etats-Unis, explique la dessinatrice. Cette fois, certains lecteurs arrivent à une séance de dédicace avec un de mes livres précédents. Ils m’ont déjà lue. »
Brazen raconte l’histoire de femmes aux parcours exceptionnels, parfois extravagants, parfois traditionnels, sur huit planches au maximum. Une contrainte qui donne du rythme et entraîne le lecteur dans les destins de ces personnages pas comme les autres. On retrouve ainsi l’histoire de la gynécologue Agnocide dans la Grèce antique, Wu Zetian, devenue impératrice en Chine, ou encore l’inventrice du maillot de bain moderne, Annette Kellerman. Enfin, ceux qui ont visité le phare de Montauk retrouveront avec plaisir l’histoire de Giorgina Reid qui l’a sauvé de l’érosion.
Alors que les Culottées 1 et 2 rassemblaient trente portraits, Brazen en compte un de moins, celui de l’activiste indienne Phulan Devi, victime de violence et de viols collectifs dès l’enfance. « On avait vraiment envie que le livre soit classé dans la catégorie ‘teen et young authors’, pour que ces histoires de femmes soient dans les mains de lectrices dès 12 ans, explique Pénélope Bagieu. Or la vie de Phulan Devi est très dure, c’est violent et ça finit mal. C’était déjà un épisode à part dans les Culottées. On a décidé de le retirer ».
Autres différences par rapport à la version française: des seins ont été dissimulés, ainsi que deux érections « gommées », sourit la dessinatrice, amusée par la pudeur des Américains.
Ces derniers s’ouvrent malgré tout à la bande-dessinée, souvent considérée comme de la littérature jeunesse. Pour conquérir un nouveau lectorat, sa maison d’édition First Second a envoyé la Française en tournée promo dans huit Etats, dont l’Illinois, le Missouri, Texas ou encore le Michigan. Des territoires nouveaux où l’accueil a été très bon, à une époque où les femmes inspirantes sont partout les bienvenues.

Un "Business and Drinks" très "fashiontech" à Los Angeles

Montez sur le podium. Le réseau d’entrepreneurs français FrenchFounders s’intéresse à la fashiontech lors d’un apéro business le 27 mars dans un lieu qui sera communiqué aux participants.
Nicolas Reynaud, directeur du Fashion Lab du groupe Mulliez, et Gary Suid, le directeur des opérations et des magasins pour la marque Isabel Marant, parleront des efforts d’auto-réinvention du secteur de la mode.
Les non-membres de FrenchFounders doivent faire une demande de participation pour assister à l’événement.

French in Motion, l'asso de networking de l’audiovisuel, arrive à D.C.

Après New York il y a deux ans, French in Motion s’attaque aujourd’hui à D.C. Bien implantée dans la Grosse Pomme avec une centaine d’adhérents et – entre autres – un partenariat avec l’Independent Film Week, l’association francophone de networking des professionnels de l’audiovisuel (réalisateurs, diffuseurs, scénaristes…) et du cinéma ouvre une antenne dans la capitale fédérale.
« On veut être un lieu d’échanges pour les professionnels francophones de la région et avec les professionnels en France qui auraient besoin d’aide et de mises en contact, explique Laetitia Giansily-Doyle, en charge de French in Motion à D.C. et elle-même représentante aux USA du catalogue de Terranoa, une société de distribution de documentaires. Au niveau de la fiction, DC n’est bien sûr pas au même plan que New York, mais pour ce qui est du documentaire, il y a beaucoup de choses à faire ici, d’autant plus qu’il y a énormément de chaînes de télé ».
Encore balbutiante, cette nouvelle non-profit washingtonienne n’a pour l’instant qu’une quinzaine de membres, mais a déjà noué contact avec Filmfest DC, le Festival du film de l’environnement et le DC Independent Film Festival afin de devenir partenaire.
« Le but est par la suite d’organiser des panels de discussion, de travailler avec les services culturels de l’ambassade, d’y faire des projections, de lancer des formations… », avance Laetitia Giansily-Doyle.
Le groupe Google de French in Motion