C’est parti pour plus d’un mois-et-demi d’événements, de fêtes, de sorties. Carnaval Miami, vitrine des communautés hispaniques de la ville, reprend ses droits le samedi 10 février. Et accrochez-vous car cela va durer jusqu’au 31 mars.
Plusieurs événements sont au programme des festivités. Le coup d’envoi sera donné comme il se doit à Shots Miami, avec un grand événement de dégustation de bières à partir de 2pm. Autre temps forts: l’élection de Miss Carnaval (36ème du nom cette année) le 17 février, le 20ème “Carnaval on the Mile” avec cuisine, musique et activités pour enfants sur Miracle Mile les 3 et 4 mars, et le 41ème festival de musique Calle Ocho au coeur de Little Havana le 11.
La Compagnie Hervé Koubi plonge Miami dans le jour et la nuit
Douze danseurs burkinabés et franco-algériens sur scène. La compagnie de danse Hervé Koubi sera à l’Olympia Theater pour présenter son spectacle “Ce que le jour doit à la nuit” le samedi 10 février. C’est sa première performance à Miami.
Cette oeuvre, saluée par la critique internationale, est inspirée de la réflexion d’Hervé Koubi sur ses racines algériennes. A travers des chorégraphies qui mêlent capoeira, arts martiaux, hip-hop et danse contemporaine, l’artiste s’interroge sur les thèmes universels du retour et du départ, de la mémoire et de la migration. Le spectacle comprend notamment une scène de danseurs tournant sur leur tête telles des toupies et d’autres exploits physiques et artistiques.
Cela fait plusieurs années que le show est joué en France et dans le monde entier. Il a fait ses débuts à Cannes, ville natale d’Hervé Koubi.
"Excuse My Fresque" : trois artistes français en "street-trip" engagé aux États-Unis
Combo, Jaeraymie et Raphael Federici, trois artistes de rue parisiens, sillonnent les États-Unis afin de réaliser leur projet artistique « Excuse My Fresque ». Durant trois mois, les trentenaires apporteront leurs touches, souvent engagées, aux murs américains, espérant ainsi susciter des réactions de la part de la population locale.
Connus pour leurs collages décalés aux slogans loufoques, exposés sur les murs de Paris durant la campagne présidentielle française en 2017, les artistes de rue ont débuté leur aventure américaine en posant leurs valises à Miami. « C’est l’une des villes des États-Unis où l’art contemporain est le plus répandu, notamment dans le quartier de Wynwood, qui est en quelque sorte la Mecque du street art », raconte Combo qui est passé du graffiti à l’art de rue après avoir été diplômé d’une école des Beaux-arts à Nice. « Souvent idolâtrés, les États-Unis sont par ailleurs connus pour être un pays où la liberté d’expression est totale, c’est également ce que nous sommes venus vérifier », ajoute l’artiste plasticien Raphael Federici.
Armés de bombes aérosols, de pinceaux et de pochoirs, les trois Français se sont accaparés certains murs de la ville. Sur une salle de sport notamment, « Black Superman », une fresque colorée mettant en scène Mohamed Ali et Superman, a déjà pris forme. « Je fais référence à un comic book des années 1970 dans lequel le boxeur américain salue le super-héros, sauf qu’ici, c’est Mohamed Ali qui est Superman », explique Jaeraymie, adepte du collage et du pochoir. « Il s’agit d’un message sur la lutte contre les discriminations, saluant le combat politique du sportif en faveur des droits civiques ».
Le racisme, la guerre et les armes, ou encore la place des femmes dans la société sont autant de sujets abordés par ces jeunes street-artistes français. « Nous nous sentons concernés par ce qui se passe aux États-Unis, il était donc important de nous confronter à la réalité de ce pays, insiste Combo. Et au travers de nos actions, nous voulons essayer de transcender l’indifférence de certaines personnes ».
Financé grâce au crowdfunding, leur projet « Excuse My Fresque » a ainsi récolté près de 10.000 euros. « Nous avons simplement voulu faire appel à nos proches, sans demander de financement auprès d’institutions, afin de pouvoir garder une liberté de ton et ne pas être censurés », souligne Combo qui indique que leur aventure artistique fera par ailleurs l’objet d’un documentaire. Elle devrait se poursuivre à Los Angeles et à New York.
Virtual Room : deux Français lancent l'"escape room" du futur à LA
Vous connaissez déjà bien “Escape room”, le jeu d’évasion. La réalité virtuelle, vous avez peut-être eu l’occasion d’essayer. Et si on mélangeait les deux ? Cela donne Virtual Room, qui a ouvert début janvier à Hollywood.
“Ce n’est pas qu’un jeu, c’est une expérience collaborative et immersive qui va vous transporter, au-delà des Escape rooms”, assure Gilles Amsallem, le co-propriétaire des lieux avec son associé de toujours Pierre Battu. Ensemble, ils ont déjà lancé les événements French Tuesdays dans une douzaine de pays, ainsi que Selavi, leur entreprise spécialisée dans les expériences consommateurs pour les marques. Ils se sont laissés tenter par le monde merveilleux des jeux d’évasion virtuels à travers un ami.
Pour se laisser “transporter” par Virtual Room, il faut être entre deux et huit personnes. Chaque participant se retrouve dans une étroite pièce sombre, séparé de “ses coéquipiers”. Mais une fois le casque mis, on les retrouve dans un nouveau monde futuriste, sous forme d’avatars – qui font penser à des Power Rangers. Ils peuvent communiquer entre eux, grâce à des écouteurs et un micro incorporés.
Chaque mission est chronométrée et nécessite de faire appel à l’observation et à l’esprit de déduction. D’un monde à l’autre, le joueur découvre des univers incroyables et tente de collaborer au mieux avec ses partenaires. Et si cela ne suffit pas, un membre du staff intervient par audio pour leur prêter main forte. “Il faut résoudre les énigmes pour remplir la mission finale : sauver le monde en moins d’une heure”, s’emballe Gilles Amsallem.
“Les participants se retrouvent dans des mondes virtuels auxquels ils n’auraient jamais eu accès, raconte le Français. Pendant une heure, on oublie où on est. C’est la grande différence avec la réalité virtuelle qu’on connait, où on en a marre dès cinq minutes.”
Selon l’entrepreneur français, cette expérience correspond à un besoin contemporain. “Les gens ont eu tendance à s’isoler avec internet, envoyer des SMS et ne plus appeler. Aujourd’hui, il y a une demande de revoir ses amis”, affirme Gilles Amsallem, précisant que “même si c’est une expérience virtuelle, ils partagent un moment convivial”. Il considère avoir investi dans “le futur”, en s’associant avec les deux Français – Jean Louis Bouthinon et Jean Luc Gignoux – qui ont créé et développé le concept en France. Gilles Amsallem et Pierre Battu ont acquis la license nécessaire à l’ouverture de franchises aux Etats-Unis. “Les Américains sont à la pointe dans la technologie et le hardware, mais les Français brillent par leur créativité dans le software.”
Ouvrir Virtual Room à Hollywood n’est qu’un début. “Ce studio est un showroom pour le développement national, nous prévoyons de monter une cinquantaine de centres dans les deux prochaines années”, explique Gilles Amsallem, qui veut également travailler avec les entreprises pour organiser des sorties de groupes. Il ambitionne également de commercialiser des cabines portatives pour faire vivre 10 minutes d’expérience dans les mariages ou les bar-mitsvas. “C’est aussi le futur des photobooths.”
Frenchy Coffee existait sur les réseaux sociaux, il est maintenant ouvert à Harlem
Jusqu’à présent, ils avaient plein de “followers” sur les réseaux sociaux, mais pas d’adresse. Depuis le vendredi 2 février, ils ont les deux. Perrine et Aurélien Darroman ont ouvert leur café français Frenchy Coffee au plus grand plaisir de leurs 6.800 amis sur Facebook et du quartier d’East Harlem, où ils ont dégoté un local après trois années de recherche. “On est sur un petit nuage“, s’exclame Aurélien Darroman.
Avant de venir aux Etats-Unis, le couple n’avait aucune idée qu’il se lancerait un jour dans la restauration. Originaires de Thonon-les-Bains, Aurélien Darroman était plombier-chauffagiste, et Perrine travaillait dans la mode. Ils s’installent à New York il y a quatre ans sur un coup de coeur pour la ville. “On a remarqué que les cafés fleurissaient à New York. La seule chose qui nous gênait était que les produits n’étaient jamais faits sur place“, raconte Aurélien Darroman.
Les deux tourtereaux se lancent dans l’aventure il y a trois ans. Leur utilisation des réseaux sociaux leur attire rapidement le soutien de nombreux curieux ainsi que l’attention des médias. Ils lancent également une campagne de crowdfunding pour financer leur projet.
Le chemin n’a pas été de tout repos. Deux investisseurs ont quitté le navire en cours de route, dont un juste avant la signature d’un bail. “Il y en a toujours eu un pour soutenir l’autre. On a été très complémentaires. On s’est poussés. Aujourd’hui, notre vie est ici, celle de notre fille est ici aussi“, poursuit Perrine Darroman.
L’an dernier, ils découvrent sur Craigslist un local sur la 102ème rue et Lexington Avenue, à quelques pas de là où ils habitent, et décident de se laisser tenter, soutenus financièrement par des restaurateurs installés à Thonon-les-Bains séduits par leur histoire.
Le résultat: un café sans prétention où l’on trouve des viennoiseries françaises (croissants, pains au chocolat, chouquettes, pains au raisin), américaines (muffin aux myrtilles) et une création maison nommée “épi du Frenchy”, une pâte de croissant fourrée au cheesecake et taillée comme un épi. Tout est fait sur place, dans une cuisine visible depuis la salle.
Dans l’entrée, quelques tables sont disposées et un sofa est orienté vers une grande baie vitrée donnant sur la rue. Quelques étagères de livres sont adossés à un mur de briques. “Les gens sont tout de suite rentrés. Ils ont été chaleureux avec nous, conclue Perrine Darroman. Cela a été un vrai soulagement“.
Le Théâtre du Lycée français de San Francisco se met sur son "31"
Mis en scène par Virginie Lemoine, le spectacle musical “31” arrive au TLF-Théâtre du Lycée français de San Francisco le vendredi 9 février.
Le pitch: une bande d’amis se réunit tous les 31 décembre pour célébrer le réveillon. Or, le 31 décembre 1999, on ressort une vieille photo, une dispute éclate et les spectateurs assistent à un véritable retour en arrière jusqu’à la première réunion des protagonistes en 1979.
A travers cette remontée dans le temps, le public grandit avec ces personnages attachants qui se dévoilent et se révèlent en neuf chansons. Les auteurs du show, Gaétan Borg et Stéphane Laporte, sont les fondateurs du collectif « Les funambules » qui regroupe plus de 200 artistes autour de la lutte contre les discriminations anti-LGBT au travers de chansons d’espoir et d’amour.
Le Pentagone planche sur un défilé militaire type 14-Juillet
Donald Trump n’a pas fait secret de son admiration pour le défilé militaire du 14-Juillet en France. Les plans pour en organiser un à Washington pourraient se concrétiser. Selon un article du Washington Post, publié le 6 février, le Pentagone a commencé à plancher sur un grand défilé destiné à “montrer la puissance militaire américaine“.
Selon le quotidien, une réunion censée rester secrète s’est tenue le 18 janvier au sein du ministère de la Défense autour de Donald Trump. “L’ordre était: je veux une parade comme en France“, a confié un militaire au Post. “Les plus hauts niveaux de l’armée travaillent dessus”. Les plans seraient encore embryonnaires. Une source anonyme au sein de la Maison-Blanche, citée par le journal, parle uniquement de “brainstorming” à ce stade.
L’idée d’un défilé militaire a germé dans l’esprit de Donald Trump lorsqu’il a assisté à la traditionnelle parade militaire du 14-Juillet en France en 2017 à l’invitation du président français Emmanuel Macron. Depuis, le leader américain a répété à plusieurs reprises son désir d’organiser un événement similaire. “Aucune date n’a été sélectionnée, même si l’administration dit que Trump aimerait associer cette parade à un jour férié patriotique. L’administration est en train d’étudier les phénomènes météo et les événements concurrents, comme la grande célébration d’Independence Day sur le Mall” à Washington, précise le Washington Post. Le Pentagone aurait une préférence pour “Veterans Day” le 11 novembre, date qui marquerait cette année le centenaire de la fin de la Première guerre mondiale.
Quant au lieu, Donald Trump vise Pennsylvania Avenue, entre le Capitol et la Maison-Blanche. “Les démonstrations américaines de force militaire ne sont pas bon marché. Le coût pour faire venir des tanks Abrams et des équipements high-tech à Washington pourrait atteindre des millions, et les autorités militaires disent qu’il n’est pas clair qui paiera“, indique le journal.
Nathalie Kosciusko-Morizet embauchée par Capgemini à New York
Il y a une vie après la politique. Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, elle commence à New York par un poste au sein de Capgemini. Selon le magazine Challenges et le journal Les Echos, l’ancienne ministre de l’écologie rejoindra le géant des services informatiques “dès le mois prochain” à la tête de l’activité “Projet & Consulting” de la division “Cloud Infrastructure” et cybersécurité du groupe aux Etats-Unis.
Battue aux élections législatives à Paris en juin par un candidat d’En Marche!, NKM avait annoncé en janvier son intention de quitter la vie politique et d’explorer de “nouveaux horizons”, rappelle Challenges. Ingénieure de formation, elle a été recrutée pour ses compétences en matière d’économie numérique, selon le groupe. L’élue, qui devrait démissionner prochainement de son siège au Conseil de Paris, avait notamment été Secrétaire d’Etat à la Prospective et au Développement de l’économie numérique de 2009 à 2010 et jouit d’une forte popularité dans les milieux de la tech.
L’ancienne députée, maire de Longjumeau, a des liens personnels avec New York, ville où son oncle Antoine Treuille, figure bien connue de la communauté française locale, a dirigé la French American Foundation (FAF). Le magazine Closer a révélé en 2016 qu’elle fréquentait l’homme d’affaires Ramon de Oliveira-Cezar installé dans la Grosse Pomme. NKM était venue en avril pour soutenir la candidature de François Fillon.
Fabrice Jaumont présente sa "révolution bilingue" à l'Alliance française de L.A.
Fabrice Jaumont a un rêve : démocratiser le bilinguisme dans l’enseignement public américain.
Pendant des années, l’attaché éducatif et linguistique aux Services culturels de l’Ambassade de France à New York a formé les parents, francophones et autres, à faire une “révolution bilingue” dans les écoles new-yorkaises. C’est cette expérience qu’il livre dans The Bilingual Revolution: The Future of Education is in Two Languages (TBR Books, en français et en anglais) qu’il présentera et dédicacera à l’Alliance française de Los Angeles, le jeudi 15 février.
Véritable manuel pratique et détaillé à l’usage des parents désireux de voir leurs enfants bénéficier d’une éducation «bilangue», le livre retrace les parcours, échecs et réussites de parents, français et autres, qui ont voulu ouvrir un programme bilingue dans leur école.
Elvis ou Johnny ? Lara Fabian dans #SixInTheCity
De passage à Miami pour le premier concert de sa tournée internationale « Camouflage World Tour », Lara Fabian s’est prêtée au jeu du #SixInTheCity.
La chanteuse belgo-canadienne, qui a fait son retour dans les bacs en octobre 2017, est venue présenter son treizième album studio « Camouflage » qui comporte douze chansons uniquement interprétées en anglais. Un répertoire qui n’est pas nouveau pour la chanteuse polyglotte qui a connu un véritable succès mondial avec « I Will Love Again » ou encore « Adagio ».
Lors de cette tournée aux accents électro-pop, l’artiste n’en oublie pas pour autant ses fans francophones en interprétant notamment son titre phare « Je t’aime » durant son tour de chant.
Après une escale New York, Washington (le 7 février), Chicago (le 9) et Los Angeles (le 11), la chanteuse quittera le territoire américain et poursuivra sa tournée internationale en Russie avant de rejoindre l’Europe occidentale pour un concert prévu notamment à Paris en juin.
Fêtez le Nouvel an chinois au SAAM à Washington
Que vous soyez nés sous le signe du singe ou du cochon, vous êtes tous invités à célébrer le Nouvel an chinois 2018 au Smithsonian American Art Museum (SAAM), au coeur de Chinatown, le samedi 10 février. Dans le calendrier chinois, cette année est celle du chien.
Au programme de ce rendez-vous gratuit : un grand nombre d’activités pour les enfants et de spectacles typiquement chinois, une chasse au trésor liée à l’art et des ateliers artistiques pour confectionner ses propres lanternes en papier.
De plus, en partenariat avec plusieurs institutions chinoises, le musée d’art accueillera des artistes de Chengdu, ville située au centre-ouest de la Chine, au pied du plateau tibétain, pour des représentations artistiques avec des acrobaties et de la musique traditionnelle.
Pierre Comizzoli, le papa français des pandas de Washington
Les scientifiques français expatriés aux Etats-Unis ne sont pas tous installés dans la Silicon Valley ou sur le campus du MIT. Spécialisé dans la reproduction des espèces menacées, Pierre Comizzoli a, lui, posé ses valises au cœur de la capitale fédérale : au National Zoo de Washington.
Cet ancien vétérinaire parisien a étudié à Maisons-Alfort, avant de basculer dans l’épidémiologie au Tchad. “Je suis arrivé à Washington en post-doc après mon PhD au Museum d’histoire naturelle à Paris. J’étais au départ juste visiting scientist, mais je ne suis jamais reparti“, explique-t-il, assis dans son bureau en plein coeur du zoo.
Depuis une quinzaine d’années, ce père de deux enfants (six et huit ans), désormais Américain et résidant à Capitol Hill, veille à ce que les animaux aient une descendance malgré leur captivité. Chose plus difficile pour les pandas du zoo – il y en a trois, un bébé et ses deux parents – que pour d’autres pensionnaires. « Le panda a une période de reproduction très courte, de dix jours. Mais en plus, il peut y avoir incompatibilité d’humeur entre le mâle et la femelle, et si le courant ne passe pas entre eux, ils peuvent en arriver à se battre, explique Pierre Comizzoli. On n’a jamais été bien sûrs que le mâle savait ce qu’il fallait faire avec la femelle, confie-t-il. Donc au bout d’un moment elle s’impatiente et ils deviennent agressifs… »
Les deux ursidés passent donc la période de reproduction séparés. Celle-ci s’avère au final plus intense pour les scientifiques que pour les animaux. « On ne veut pas manquer la fenêtre d’opportunité de dix jours alors, pour être sûr d’avoir un bébé, on les sépare et on a recours à l’insémination artificielle. »
Si la méthode n’est pas la plus simple, elle a malgré tout fait ses preuves. Tout en faisant chambre à part, Tian Tian (le mâle) et Mei Xiang (la femelle) ont, en 17 ans de vie commune, donné naissance à six petits. Trois ont survécu : Tai Shan est né en 2005, sa petite sœur Bao Bao en 2013 et le dernier, Bei Bei, il y a deux ans.
« Diplomatie du panda »
Malgré ces heureux événements, le zoo de D.C. n’a pas la garde des enfants puisque c’est la Chine qui est propriétaire de tous les pandas en captivité du monde. Ces derniers sont en effet prêtés dans le cadre de la « diplomatie du panda » de l’empire du Milieu, et leur descendance est retournée à la Chine après quelques années. Tout comme ses aînés, Bei Bei devrait donc bientôt prendre un aller simple vers le pays de ses ancêtres.
« Le deal, c’est que les pandas sont en location, on paye pour les avoir, mais on est aussi censés créer des programmes de recherche autour d’eux, sur la reproduction, la génétique, la médecine vétérinaire… », explique Pierre Comizzoli. Un travail scientifique à l’échelle mondiale qui paye puisque la Chine parvient désormais à réintroduire dans la nature des pandas nés en captivité. De plus, grâce aux politiques de protection, le panda n’est plus considéré comme une « espèce en danger » depuis 2016.
Quant à Tian Tian et Mei Xiang, leurs années à D.C. semblent comptées. « Ils arrivent dans leur vingtaine donc ça va être bientôt la fin au niveau de la reproduction », estime le scientifique français. Probablement remplacés dans quelques années, il ne leur reste plus beaucoup d’essais pour faire un petit quatrième. 2018, année de la réussite ?