Rendez-vous est donné dans un grand appartement de Midtown East. Dans le salon autour d’une table, Adrien Dufayard, Daphné Tsamis et Alex Weinberd prennent place autour de micros reliés à un ordinateur. Sans oublier de se verser un verre ou deux de blanc au passage.
Tout est fin prêt pour l’enregistrement du nouvel épisode de “Tips Included”, un podcast de conseils animé par cinq francophones de New York, d’horizons professionnels divers. En cumulé, la bande pratique New York depuis une quarantaine d’années. Thème du soir: les transports en commun. Chacun raconte avec légèreté ses (mes)aventures dans le métro, à vélo ou en taxi. “On s’est rendu compte qu’il y a des sujets récurrents dont on parle tout le temps entre Français ici. On s’est dit que ça pouvait être marrant d’en faire un podcast“, résume Adrien Dufayard, l’instigateur du podcast avec trois ans de New York au compteur. “On en parle avec dérision et auto-dérision, et parfois de la mauvaise foi“.
Ce Français qui travaille à Botify est un avide consommateur de podcasts français et américains, comme S-Town, This American Life, The Heart et Culture 2000 notamment. Sept épisodes de Tips Included ont été mis sur la plateforme soundcloud pour le moment. Les thèmes abordés par la fine équipe ? Le logement, les fêtes, la santé ou encore les sorties au restaurant.
Tips Included ne prétend pas à l’objectivité – “on ne fait pas du journalisme” – ni au sérieux, mais les futurs ou néo New-Yorkais peuvent y trouver quelques informations utiles pour faciliter leur intégration dans une ville où le quotidien n’est pas aussi rose que dans les films. “On veut désacraliser New York. Tout le monde a une image de cette ville dans la tête. Mais la réalité est différente. Le quotidien est moins pratique, plus galère, poursuit Adrien Dufayard. Faire sourire nos auditeurs dans le métro en allant au travail, c’est ça notre ambition“.
Tips Included, des conseils sur New York (avec un verre de vin)
Wax Tailor arrive à Washington pour nous faire passer une bonne soirée
L’auteur-compositeur français Wax Tailor se produira au U Street Music Hall lors d’un set solo le 9 novembre. Les tickets sont en vente.
Jean-Christophe Le Saoût a sorti son premier album en 2005: “Tales of the Forgotten Melodies”. Ses principales influences sont la musique noire américaine et la pop des années 1960. Il a été nommé à plusieurs reprises aux Victoires de la musique. Habitué des grands festivals français, il vient régulièrement aux Etats-Unis, où sa musique reçoit de bonnes critiques et où il décroche un “Indie Music Award”.
Wax Tailor est souvent considéré comme le chef de file de la scène trip-hop et hip-hop cinématique. Il a réussi à s’imposer sur la scène musicale internationale avec quatre albums et quelque 600 concerts donnés dans près de 50 pays. Le musicien a également collaboré avec de nombreux artistes, comme Sharon Jones, Ursula Rucker ou encore Keziah Jones.
Le cinéma français à l'affiche de l'AFI Fest à Hollywood
Jacqueline Lyanga, la directrice du festival AFI Fest, aime Isabelle Huppert et le cinéma français. Cela se voit dans la programmation 2017.
Parmi les films sélectionnés figurent “Happy End” de Michael Haneke, un instantané d’une famille bourgeoise européenne; “Faces Places” d’Agnès Varda et JR (qui sera suivi d’une conversation avec la réalisatrice); et “A season in France” (“Une saison en France”) de Mahamat Saleh Haroun qui traite de la crise des réfugiés.
Jacqueline Lyanga recommande également “Milla” de Valérie Massadian, l’histoire d’un couple d’adolescents qui trouve refuge dans une petite ville au bord de la Manche. “De magnifiques images, une approche artistique forte et une palette de couleurs incroyable”, s’extasie Jacqueline Lyanga. “Les cinémas français et américain ont toujours eu de fortes relations, ils continuent de s’inspirer, de s’influencer.”
Organisé par l’American Film Institute qui fête son 50e anniversaire, l’AFI Fest “est un festival unique et essentiel car il est gratuit, explique Jacqueline Lyanga. Vous n’avez plus d’excuses (rires). Cela permet d’offrir un accès aux meilleurs films sortis cette année, et de mettre en contact un public de professionnels et d’amateurs”. L’accès aux projections (137 films de 53 pays seront présentés), gratuites (tickets disponibles depuis le 1er novembre), permet au public de voir des films diffusés dans les plus grands festivals comme la Mostra de Venise et la Berlinale.
Le festival débutera au TCL Chinese Theater, le jeudi 9 novembre, avec la projection de “Mudbound”, réalisé par Dee Rees. “C’est un choix réfléchi, car c’est un film de femmes, avec une réalisatrice, une directrice de la photographie, une compositrice”, commente Jacqueline Lyanga. L’AFI Fest se clôturera avec la projection en avant-première mondiale de “All the money in the world” de Ridley Scott, qui revient sur le kidnapping de l’héritier de John Paul Getty III survenu à Rome en 1973.
Louis Vuitton dépose ses valises de luxe à Wall Street
C’est en plein quartier financier que Louis Vuitton a choisi de déposer ses valises jusqu’au 7 janvier 2018. Dans l’ancien bâtiment du Stock Exchange, déserté depuis des années, Olivier Saillard, le commissaire de l’exposition “Volez, Voguez, Voyagez”, a pu aménager seize salles dédiées au bagagiste français. Le visiteur découvre un lieu unique, accueilli dès l’entrée par une reproduction de station de métro parisienne en faïence blanche.
“Volez, Voguez, Voyagez” commence par les débuts de Louis Vuitton, apprenti chez un emballeur parisien avant d’ouvrir sa propre affaire en 1854. “Une de ses premières créations c’est ce coffre en canevas qui date de 1860, explique Jihanne Guichard, maître de conférence pour Louis Vuitton. Contrairement à ce qui se faisait à l’époque, Louis Vuitton n’a pas utilisé du bois mais une toile de canevas imperméable et résistante, qui a permis de dessiner des malles à couvercle plat“.
Chaque pièce de l’exposition correspond à une époque ou à une tendance. Entourée d’une gigantesque voile de bateau, la section croisière et exploration est impressionnante. “Gaston-Louis Vuitton, le petit fils de Louis, était un grand voyageur et il a permis de développer de nouveaux produits“, rappelle Jihanne Guichard. Exemple: une malle transformable en lit de camp, utilisée pour les grandes explorations du début du XXe siècle.
A cette époque, chaque vêtement et chaque accessoire avait leur malle: chapeaux, robes, chaussures, costumes, affaires de toilette, outils, roue de rechange, machine à écrire… Les visiteurs peuvent d’ailleurs admirer des pièces issues du Musée de la Mode et de la Cinémathèque de Paris.
Cette collection Louis Vuitton a déjà été présentée à Paris, Tokyo et Séoul. Mais à New York, les pièces ne sont pas tout à fait les mêmes. En effet, les malles en lézard, crocodile et ivoire n’ont pas été acceptées aux Etats-Unis. Et si certains coffres en cuir d’animaux exotiques sont bien présents au New York Stock Exchange, il s’agit en fait de prêts de collectionneurs américains.
Premières voitures à moteur, train à vapeur, avions… Les bagages se sont adaptés aux modes de circulation et aux modes de vie: du voyage bourgeois au long court avec 12 malles par personne au voyage d’affaire efficace.
L’exposition sur deux étages témoigne de 150 ans de voyages et de coutumes. Elle se termine par la rencontre avec deux employées françaises d’une maroquinerie Louis Vuitton dans l’Ardèche. Les deux jeunes femmes découpent, teignent et assemblent des morceaux de cuir comme elle le font habituellement à l’atelier et expliquent la savoir-faire de la maison aux curieux.
Marc Levy à la foire aux livres de la FASNY
Pour sa foire aux livres 2017 les 11 et 12 novembre, la French American School of New York (FASNY) accueille trois célébrités à Larchmont.
L’auteur Marc Lévy, connu pour son best seller de 2000 Et si c’était vrai participera à l’événement le samedi 11 à 3pm. Son roman le plus récent, La Dernière des Stanfield, est sorti en avril. Le réalisateur Benoît Cohen, qui raconte dans Yellow Cab son expérience de chauffeur de taxi à New York, signera ses livres le dimanche 12 novembre à 2pm. Tout comme un autre auteur-réalisateur, François Roux, à qui l’on doit l’ouvrage de 2014 Le Bonheur national brut. Son roman, Tout ce dont on rêvait, porte sur l’impact du chômage sur un couple. Au total, 8.000 livres français et en anglais seront en vente pendant la foire.
Une opération Beaujolais près de chez vous avec French Morning
C’est le début de l’interminable tunnel de repas, boissons, cadeaux de fin d’année. Avant la galette des rois, les bûches de Noël et la dinde de Thanksgiving, place au Beaujolais Nouveau. Cette année, French Morning lance une “opération Beaujolais” les 15 et 16 novembre avec Maison Trénel Père et fils. Tour d’horizon.
Washington DC
Dans la nuit du 15 au 16 novembre, fêtez le Beaujolais Nouveau de Maison Trénel à Bistrôt du coin. Au programme: show, DJ et ouverture de bouteilles de Beaujolais à minuit. Il est possible de réserver dès maintenant une table pour deux de 7 à 9pm ou de 9:15 à 11:15pm en appelant le (202) 294-6646 ou par e-mail ici. Accès limité au bar jusqu’à 11pm.
Rendez-vous au restaurant Le Desales le 16 novembre de 6pm à 10pm. Le chef Raphaël François (20 d’expérience dans les cuisines d’étoilés Michelin en Europe) promet une soirée festive et arrosée, avec deux verres de Beaujolais pour le prix d’un. Le DeSales. 1725 Desales Street Northwest. RSVP ici
San Francisco et autour
C’est à La Bohème où ça se passe le 16 novembre (de 6 à 10pm aussi). Deux verres de vin pour le prix d’un vous attendent aussi à cette adresse de Palo Alto dont le slogan – “un dîner sans vin est comme un jour sans soleil” – met tout le monde d’accord. La Bohème. 415 S California Avenue, Palo Alto. RSVP ici
Autres endroits proposant la même formule le 16 novembre:
- Bisou Bistronomy (6-10pm): 2367 Market Street, San Francisco. RSVP
- Cuisinett’ French Comfort Food (6-10pm): 1105 San Carlos Avenue, San Carlos. RSVP
Miami
Chez Vagabond Bar & Kitchen, on sort le Beaujolais et le DJ le 16 novembre. Le restaurant de Biscayne Boulevard propose un happy hour entre 6 et 10pm, avec assiettes de charcuterie et de fromages. Tout pour une ambiance à la bonne franquette. Vagabond. 7301-A Biscayne Boulevard. RSVP
New York
À Rose Hill, le nouveau restaurant de Philippe Olivier Bondon et Frederick Lesort dans le quartier de Gramercy, on commence les festivités le 16 novembre avec deux verres de vin offerts pour le prix d’un. 34 E 32nd St. RSVP
Dès le lendemain à partir de 7pm, direction le Troquet, l’adresse française dans prétention de SoHo, où la même formule vous attend. 155 Grand Street. RSVP
Un an après l'élection, ces Français des Etats-Unis aiment toujours Donald Trump
Jean-Jacques Vitrac est installé en Californie depuis 37 ans. Ce n’est pas l’endroit le plus facile pour être pro-Trump. Et pourtant, le conseiller consulaire de San Francisco de 75 ans a choisi – en dehors de ses fonctions officielles – de soutenir l’actuel président américain.
« On ne me l’a jamais reproché. Cela a fait l’objet d’échanges intellectuellement très passionnants avec mes amis français et américains », salue celui qui est également consultant en affaires internationales pour le World Trade and Development Group. « J’admire beaucoup le président Trump car il résiste à des attaques personnelles d’une extrême violence, poursuit-il. Et en tant qu’ancien conseiller d’hommes politiques français, je sais comme certains élus peuvent être profondément affectés par ce genre d’attaques ».
Un an s’est écoulé depuis l’élection de Donald Trump le 8 novembre 2016 et si c’était à refaire aujourd’hui, Jean-Jacques Vitrac replongerait volontiers un bulletin Trump dans l’urne.
Il est impossible de chiffrer le nombre de ces trumpistes français tant ils choisissent de se faire discrets. Plusieurs personnes interviewées pour cet article ont d’ailleurs demandé à être citées anonymement pour témoigner. En France, ces pro-Trump seraient largement minoritaires. Un sondage de l’université de Suffolk a trouvé que 82% des Français voyaient le président américain de manière défavorable (contre 13% d’opinions favorables et 5% d’indécis), plus que Vladimir Poutine (71% d’avis défavorables).
« J’aimerais pouvoir être fier de mes convictions mais j’ai été violemment critiqué sur les réseaux sociaux et j’ai perdu de nombreux amis, ce qui est vraiment triste car chacun devrait être libre de ses opinions », confie un Français de Miami, qui considère que Trump “représente ainsi parfaitement la philosophie américaine pour laquelle je suis venu m’installer dans ce pays : avec un peu d’audace et beaucoup de travail, tout est possible ».
Quant aux critiques auxquelles fait face le président américain depuis son élection, il les balaye d’un revers de main. « Les démocrates ne sont ni honnêtes, ni authentiques, ils disent simplement ce que les gens veulent entendre. Donald Trump, lui, reste constant dans ses positions pour faire avancer le pays », explique le Français qui fait allusion notamment à la réforme fiscale entreprise par le président américain. « Ces mesures ne plaisent peut-être pas à tout le monde, mais il est important de booster l’économie d’un pays et de retenir ses cerveaux, insiste-t-il. J’ai été élevé dans un pays socialiste et je remarque que ce système ne fonctionne pas. Au-delà de l’empêtrer dans une difficulté économique, cela empêche surtout la population de progresser car elle ne s’accroche qu’à ses privilèges et ne souhaite plus sortir de sa zone de confort ».
Françoise (prénom changé), une Française du Missouri, séduite par le “parcours atypique” de Donald Trump, applaudit la tentative de décret interdisant l’entrée de ressortissants de certains pays à majorité musulmane aux Etats-Unis ainsi que le projet de mur le long de la frontière mexicaine. Critiquant “les propagandes” dont il serait l’objet, elle estime que Donald Trump est traité injustement par la classe politique et les médias parce qu’il “dérange“. “On invente tout et rien sur lui”. Pour cette professionnelle de l’immobilier, le climat des affaires s’est amélioré depuis l’élection. “Les affaires sont florissantes. Les prix augmentent. Tout le monde embauche“, se réjouit-elle.
Quant à sa politique d’immigration, elle l’approuve aussi, même si le visa avec lequel elle est venue aux Etats-Unis, le K-1 (attribué aux fiancé.e.s), fait partie de ceux visés par le renforcement des contrôles opérés par les autorités de l’immigration depuis l’élection. “Les Etats-Unis et la France ont toujours été amis. Les critiques ont tendance à l’oublier. Nous serons moins inquiétés que les autres, veut croire cette Française. Mettez de côté votre haine de cet homme. Il veut protéger les Américains. Quand on quitte notre maison, on ferme bien les portes à clef. Pourquoi ne ferait-on pas la même chose avec nos frontières ?”
Loin d’être dissuadé, Jean-Jacques Vitrac a vu son choix « se renforcer » en un an. Favorable lui aussi à la création d’un mur avec le Mexique et à un renforcement de la frontière avec le Canada, le Français trouve « anormal » que des travailleurs illégaux puissent bénéficier « de l’indifférence des pouvoirs publics ». Jean-Jacques Vitrac regrette juste une chose : « l’opposition farouche, ridicule et systématique » à Donald Trump. Fervent soutien d’Emmanuel Macron, il aurait aimé que l’homme d’affaires parvienne, tout comme le président français, à jouer la carte du rassemblement. « Mais le bipartisme américain ne le permet pas ».
“Je ne sais pas, je regarderai le menu, indique la Française du Missouri quand on lui demande si elle voterait pour Donald Trump en 2020. Titulaire aujourd’hui d’une carte verte, elle se demande si elle va faire les démarches pour obtenir la nationalité américaine. “S’ils nous remettent de l’Hillary, sans hésiter. Trump a du courage et sa femme aussi“.
par Klervi Drouglazet (San Francisco), Grégory Durieu (Miami) et Alexis Buisson (New York)
“Être multilingue devient un intérêt de santé publique”
Lorsqu’elle avait 4 ans, Tabetha Kiraz parlait trois langues : l’araméen, le turc et l’arabe. Aujourd’hui âgée de 16 ans, cette lycéenne de la Rutgers Preparatory school (New Jersey), se dit désormais “seulement” bilingue en araméen et en anglais. “Quand j’étais petite, mes professeurs étaient préoccupés par mon multilinguisme”, regrette-t-elle, samedi 4 novembre, au milieu du salon du bilinguisme organisé par French Morning. ”Ils avaient peur que mon apprentissage de ces langues ne me ralentisse dans les autres matières, qui étaient enseignées en anglais. Ils ont alors convaincu mes parents de faire en sorte que j’abandonne l’arabe et le turc.”
Cette adolescente vient de remporter le concours d’essais des élèves de 7th grade à 11th grade de la région de New York. Lancée pour la première fois cette année par French Morning, cette compétition récompense les meilleurs textes écrits sur le thème du bilinguisme, une notion chère à Tabetha Kiraz. “Lorsque l’on parle une langue, elle devient une partie de nous”, dit-elle.
Dans les allées du salon, le bilinguisme, et même le multilinguisme, est porté aux nues.
“Dans certains pays, les gens pensent que parler deux ou trois langues, c’est trop. Mais au contraire!”, estime Fabrice Jaumont, attaché éducation à l’ambassade de France à New York et auteur du livre La révolution bilingue. Cet expert du sujet parle d’une “longue liste de bienfaits” pour les individus polyglottes. “Il y a évidemment des avantages économiques, cognitifs et en matière de développement. Mais de récentes études scientifiques démontrent aussi que cela a un impact sur le vieillissement.”
Au-delà d’améliorer l’attention et la mémoire, pratiquer plusieurs langues permettrait, selon diverses études, de retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer et d’une démence sénile. “Au final, être multilingue devient un intérêt de santé publique. Il faudrait investir massivement dans ce genre d’éducation”, poursuit Fabrice Jaumont.
Le “pouvoir” des parents
Milady Baez, la deputy chancellor du Département d’éducation de New York, venue ouvrir le salon du bilinguisme, oeuvre à la création de plus de programmes bilingues dans la ville. “Cet enseignement devrait être accessible à tous, pas qu’à l’élite. Les éducateurs et les parents ont remarqué que les enfants bilingues devenaient des adultes plus tolérants et respectueux”, commente-t-elle, ajoutant qu’“à travers ces langues, nous pouvons construire une société meilleure”.
En septembre dernier, 68 nouveaux programmes bilingues ont ouvert leurs portes dans les écoles publiques de New York. Cela a été rendu possible en partie grâce à la motivation de certains parents, qui militent auprès de responsables d’établissements pour l’ouverture de telles classes.
Dans l’espace stands du salon, des parents curieux sont venues à la rencontre de potentielles futures écoles pour leurs enfants, dont La Petite Ecole, la French American Academy, la German International School New York, KinderHaus ou encore La Escualita.
“Nous avons observé une vraie tendance ces dernières années, se réjouit Milady Baez. Les parents viennent désormais nous voir pour nous demander d’ouvrir des programmes bilingues. Ils sont beaucoup plus impliqués qu’avant.”
Tatyana Kleyn, directrice en charge des programmes bilingues au City College de New York, se réjouit de cet engouement. Intervenante durant le salon, elle partage son expérience de jeune fille immigrée de Russie à New York. “J’ai appris très vite l’anglais et je n’ai plus utilisé le russe. A la maison, mes parents me parlaient en russe mais je leur répondais en anglais. C’est dommage”, explique-t-elle. Tatyana Kleyn aurait aimé que ses parents puissent à l’époque, eux aussi, faire ouvrir une classe bilingue. “Les pères et les mères doivent faire entendre leur voix. Il y a tellement de choses qu’ils peuvent faire. Ils ont un pouvoir dont ils n’ont pas idée.”
Pourquoi le hot dog s'appelle-t-il ainsi ?
« Nous estimons que les Américains mangent 20 milliards de hot dogs chaque année », indique Eric Mittenthal, président du National Hot Dog and Sausage Council (NHDSC). Lors des jours fériés tels que le Memorial Day et Independence Day, « 818 hot-dogs sont mangés chaque seconde ». On le sait: les Américains adorent les hot dogs. Quand ils en mangent, ils ne se demandent pas pourquoi il s’appelle ainsi. Nous, oui. C’est la question bête de la semaine.
« L’origine du mot hot dog suscite autant de débat que l’existence des soucoupes volantes, plaisante le National Hot Dog and Sausage Council. Tout le monde revendique l’invention de ce pseudonyme accrocheur ». Une chose est sûre: les Américains n’ont pas inventé le hot dog, du moins la saucisse qui le garnit. Il a été créé « au XVIe siècle, à Coburg, par un boucher allemand du nom de Johann Georghehner », rapporte l‘organisation.
Selon elle, les immigrés allemands auraient importé leurs saucisses outre-Atlantique dans les années 1800 ainsi que leurs teckels. Les toutous – longs et courts sur pattes – de cette race originaire d’Allemagne ont très vite été surnommés « Weenie Dog » ou encore « Sausage Dog » (chien-saucisse) par les Américains.
Bruce Kraig, auteur de l’ouvrage Hot Dog: A Global History, explique que le mot hot dog est né d’une boutade: appeler ce sandwich ainsi était une façon d’ironiser sur la provenance de la viande à l’intérieur du pain.
La première trace écrite de ce terme date de la fin du XIXe siècle. L’étymologiste Barry Popik, reconnu pour avoir percé l’origine des surnoms “Big Apple” et “Windy City”, indique que le mot est apparu pour la première fois dans le magazine universitaire, The Yale Record, le 19 octobre 1895 : « Contents, ils ont grignoté des hot dogs pendant tout le service ».
Autre information que l’on retrouve dans le livre de Bruce Kraig : « les étudiants de Yale avaient baptisé “dog wagons” les chariots vendant des hot dogs à l’extérieur de leur dortoir (…) Le plus fréquenté de tous étaient surnommés “The Kennel Club” (le club chenil) ».
Dans son ouvrage, Bruce Kraig ajoute que les premiers hot dogs ont été vendus dans le quartier de Bowery à New York dans les années 1860. Onze ans plus tard, le boucher allemand Charles Feltman a ouvert un petit stand à Coney Island, quartier de Brooklyn connu pour sa fête foraine, avec un menu unique : une saucisse chaude nichée dans un pain brioché. Le hot dog tel qu’on le connait aujourd’hui est né.
Lolo-Chatenay: une famille dans le même sac
Chez les Carry, la couture, c’est une affaire de famille. Tout comme l’élégance et les traditions. Quand, en 2013, Laurence Carry décide de créer sa marque de sacs à main, après avoir fait carrière dans la communication dans la région lyonnaise, c’est toute sa famille qui a rejoint l’aventure. Chez Lolo-Chatenay, Laurence, la maman, est en charge de la création, épaulée par son mari. Et c’est la fille, Marlène, qui s’occupe du développement et de la commercialisation.
Le concept: “un sac personnalisable que les femmes peuvent adapter en fonction de leurs tenues, de leurs envies et qui puisse aussi les accompagner dans leurs voyages“, explique Marlène Carry. Pour que le sac à main puisse se décliner à l’infini, Lolo-Chatenay propose un rabat interchangeable et réversible. “Ça permet d’avoir deux sacs en un et de racheter uniquement un rabat quand on veut un nouveau sac“.
La marque lyonnaise décolle en France et séduit aussi à l’étranger. “Ce qui plaît beaucoup aux femmes, c’est la qualité des sacs. Tout est produit en France. Nos tanneurs, nos façonniers et nos lignes de production sont les mêmes que les grandes maisons de couture“.
Au départ pourtant, rien n’était gagné pour Laurence Carry, qui a du se battre pour s’imposer dans ce milieu qui lui était étranger et où personne ne la connaissait. “Ma mère est d’abord allée voir des façonniers avec des prototypes en skay. Ces ateliers travaillent avec de grosses structures dans le luxe et ils étaient étonnés de voir cette petite bonne femme débarquer comme ça!“.
Aujourd’hui, les productions Lolo-Chatenay sont assemblées à Romans, Paris ou Nantes. “Mais notre chouchou est à Lyon, confie Marlène Carry. Il s’agit comme nous d’une mère et de sa fille. Des anciennes d’Hermès qui se sont mises à leur compte. D’abord réticentes, elles ont été séduites et on travaille ensemble depuis quatre ans“.
Depuis quelques mois, Lolo-Chatenay s’exporte aux Etats-Unis, grâce à une présence à New York. “Les sacs Lolo-Chatenay ont très vite attiré la clientèle new-yorkaise via des ventes privées organisées mais aussi une présence dans les concept stores, comme Public Factory à SoHo, des showrooms et des boutiques comme Nora Gardner“, explique Jacqueline Rey, la distributrice sur place.
Lolo-Chatenay avait auparavant testé sa popularité dans les palaces et hôtels de luxe où la marque est vendue. “Les Américains en vacances étaient fans, ça nous a convaincu“.
Instagramme-moi New York: Oficina 1M
Pathport est un collectif d’instagrammeurs proposant des carnets de voyage dans le monde entier. Dans “Instagramme-moi New York”, ils partagent chaque semaine leurs bons plans sur notre compte instagram @french.morning
Oficina 1M (371 Broome St, New York)
Croyante ou athée ? #SixInTheCity avec Camille
En concert au Poisson Rouge à New York le 16 octobre, Camille venait présenter son nouvel album “OUÏ”. L’occasion pour la chanteuse française de nous parler de ses inspirations musicales américaines, de sa foi et de politique.
Mélange de plusieurs styles (folk, pop, balades, berceuses), “OUÏ” est le 5e opus de la Française et a été décrit par la critique comme l’album de la maturité et de la féminité. Parmi les titres du nouvel album: “Sous le sable”, “Lasso” ou “Seeds” (en anglais).