Accueil Blog Page 747

Inquiétudes autour du futur du J-1 sous Donald Trump

On n’a jamais vu ça“. “Ça“, pour Phil Simon, responsable des programmes d’échanges professionnels à la CIEE, c’est la remise en cause des programmes J-1 telle que l’envisagerait l’administration Trump.

Depuis quelques jours, les organismes impliqués dans les voyages culturels comme la CIEE sont vent debout après la révélation du Wall Street Journal selon laquelle l’administration Trump envisageait de réduire plusieurs programmes de visiteurs d’échanges. Programmes qui permettent de faire venir pour une période limitée et dans des conditions variables des jeunes qui veulent vivre une expérience académique, culturelle ou professionnelle aux Etats-Unis.

Selon le journal, plusieurs populations sont concernées: les travailleurs d’été (ou bénéficiaires du “summer work travel”), les au pair, les conseillers de camp de vacances, enfin les stagiaires et les apprentis qui viennent se former aux Etats-Unis.

Le Département d’Etat se refuse à tout commentaire, signalant seulement qu’il “continue à mettre en oeuvre les programmes J-1 aux mêmes niveaux que les années passées” et reconnait “le soutien” des entreprises américaines à ces programmes. Mais la menace a été jugée assez sérieuse pour qu’une commission du Sénat décide d’adopter un amendement, le 7 septembre, rendant toute modification de ces programmes plus difficile. “Nous n’avons pas beaucoup de détails sur ce qui est en train de se passer. Nous passons beaucoup de temps à parler à des parlementaires à DC et à nos partenaires à l’international, et nous les encourageons à défendre publiquement ce programme“, explique Phil Simon, de la CIEE (Council on International Educational Exchange), le plus grand sponsor de visas J-1 aux Etats-Unis.

Les programmes d’échanges ont été institués pendant l’après-guerre pour développer une diplomatie de “peuple-à-peuple” destinée à consolider les liens entre les pays. Ces programmes se sont étoffés au fil des décennies et concernent aujourd’hui 300.000 personnes de 200 pays différents, selon les données du Département d’Etat. Plusieurs milliers de Français profitent chaque année des programmes J-1, en particulier pour faire un stage. Ils sont plus de 4.400 dans ces deux cas, selon la CIEE. “Ces programmes ont toujours été soutenus par les deux partis et par les différentes administrations depuis leur création“, insiste Ilir Zherka, président d’Alliance for International Exchange, un groupe qui rassemble des organisations impliquées dans les échanges culturel et éducatifs internationaux.

La révision J-1 découle du décret “Buy American Hire American” signé par le président Trump en avril pour favoriser l’emploi de travailleurs américains et stimuler l’économie. La Maison-Blanche accuse ses programmes J-1 d’encourager le recrutement d’une main d’oeuvre étrangère bon marché pour des emplois qui pourraient être occupés par des Américains. Le candidat Trump n’avait pas caché son intention de revenir sur les visas comme le H-1B, décrit par le républicain – et par Bernie Sanders aussi – comme un outil utilisé par les entreprises pour employer des travailleurs étrangers moins coûteux au détriment des travailleurs américains.

Les défenseurs du J-1 affirment que les jeunes internationaux qui viennent aux Etats-Unis à travers ces programmes ne prennent pas la place d’Américains. Ils pointent notamment à une étude qui montre que les bénéficiaires du “summer work program” sont généralement embauchés dans des zones faiblement peuplées qui manquent de main d’oeuvre. “En réalité, ils contribuent à soutenir l’économie américaine. En 2016, ils ont injecté plus de 500 millions de dollars à travers leurs dépenses, notamment pour se loger. Les arguments contre ces programmes ne sont pas enracinés dans les faits“, regrette Ilir Zherka.

En attendant, l’organisation a développé “une approche sur plusieurs fronts” auprès de ses membres, du gouvernement et des élus au Congrès pour les “intervenir” sur les discussions en cours. Elle n’est pas la seule. Plusieurs organisations d’au pair se sont lancées dans la bataille pour sauver le J-1, comme Cultural Care Au pair qui a mis en ligne une pétition sur le site change.org. Plusieurs parlementaires des deux partis ont adressé, début août, une lettre au Secrétaire d’Etat Rex Tillerson pour soutenir le programme “travail d’été”.

Investir dans French Morning: une réunion d'information

Vous le savez sans doute déjà: French Morning vous invite à devenir actionnaire et participer à son développement international. La campagne d’equity crowdfunding a déjà rassemblé près de 70 investisseurs. Mais ce n’est que le début. Il reste un peu plus d’un mois pour participer à l’aventure.
Si vous voulez en savoir plus, rejoignez nous pour une session d’information, suivie d’un cocktail, mercredi 27 septembre à 6:30 pm dans nos locaux près d’Union Square. Nous répondrons à toutes vos questions sur les projets de French Morning et cette levée de fonds. Inscription gratuite ci-dessous (ou ici):

Après Harvey, les Français de Houston se serrent les coudes

Dans le quartier de Memorial, zone résidentielle de l’ouest de la ville, meubles, appareils électroménagers, portes et cloisons s’entassent sur les trottoirs. Ici, ce ne sont pas directement les pluies torrentielles qui ont causé les inondations, mais l’ouverture des vannes des deux bassins de retenue, Addicks et Barker, décidée par les autorités. Construits dans les années 1930 pour protéger la ville des inondations, ils menaçaient de céder.
L’eau est montée très vite dans ce quartier résidentiel, où vit une grande partie de la communauté française installée à Houston. “Dimanche soir, la pluie a cessé. J’ai pensé qu’enfin notre calvaire prenait fin, explique Jane Buckner, une Française à Houston depuis six ans. Les autorités ont alors annoncé que les barrages étaient sur le point de craquer et qu’ils allaient être obligés de déverser le trop-plein dans la rivière Buffalo Bayou, qui traverse la ville. Les eaux se sont déversées dans le Bayou, déjà saturé, puis dans notre quartier, qui n’avait auparavant jamais été inondé.
Les enfants de Jane Buckner ont été forcés d’évacuer deux fois : “la première fois quand l’eau est entrée dans la maison de leur père, située proche du Bayou, puis une seconde fois quand notre rue s’est transformée en rivière !, regrette-t-elle. Je n’ai pas attendu, j’ai surélevé tous mes meubles et nous sommes partis dormir chez des amis dans une zone épargnée.
Par chance, la partie sud du quartier, située plus loin du Bayou, a été préservée des flots. Et, depuis que le niveau de l’eau a baissé, ceux restés au sec aident au nettoyage des maisons inondées. Ici on dévisse, là on arrache : les voisins venus aider s’improvisent démolisseurs. Chez Fanette Chalopin, mercredi matin, la communauté française s’est mobilisée. Douze mamans de l’école de ses enfants se sont données rendez-vous via les réseaux sociaux pour l’aider à empaqueter ce qui a pu être sauvé des eaux. “Il y a un immense élan de solidarité, s’exclame Julie Audren-Etur en remplissant un dernier carton. La gentillesse, l’entraide, c’est vraiment ce qui caractérise les Houstoniens : Harvey en est la preuve.
Les défis demeurent importants : en plus des maisons inondées il faut réparer les infrastructures, le système de gestion de l’eau, financer la dépollution…
Le maire de Houston, Sylvester Turner, a fait savoir lundi qu’il demandera au conseil municipal d’augmenter l’impôt foncier des propriétaires de 8,9 % afin de récolter 113 millions de dollars destinés à financer les opérations de nettoyage et de reconstruction à venir. La hausse proposée sera soumise à un vote le mois prochain.

Dans le quartier de Memorial
Dans le quartier de Memorial
Pour les particuliers, l’addition sera d’autant plus salée que dans les zones inondées qui n’étaient pas classées dans la catégorie “une chance sur 500 de subir une inondation par an”, les habitants n’étaient pas obligés de prendre des assurances inondations. Seules 40 % des pertes liées à Harvey devraient être remboursées, en grande partie par l’Etat fédéral.
Or une grande partie de la communauté française, détentrice de visas de travail temporaires, ne pourra pas bénéficier des aides fédérales, réservées aux détenteurs de la carte verte ou de la nationalité américaine. Pour les propriétaires sans assurance inondation ni résidence permanente sur le sol américain, difficile de faire face aux factures qui s’accumulent. Certaines banques accordent une suspension des prêts immobiliers, mais pour beaucoup il faudra contracter un nouvel emprunt pour assainir et remettre en état leur maison inondée. Et financer un logement temporaire, car il faut compter près de 6 mois pour combattre la moisissure et pouvoir refermer les murs. Sans certificat émis par un inspecteur garantissant qu’il n’y a plus de moisissure, la maison ne pourra pas être remise sur le marché. Pour les accompagner et les guider dans les nombreuses démarches qui les attendent, le consulat de France à Houston a mis en place une permanence téléphonique bi-hebdomadaire.
Petit à petit, la vie reprend son cours à Houston. Les écoliers ont repris le chemin des classes avec deux semaines de retard. Et grâce aux nombreux feux de circulation qui ne fonctionnent toujours pas, créant des embouteillages monstres, ils sont même dispensés de devoirs. Cela fait au moins bonne nouvelle.

11-Septembre à New York: l'hommage de deux pompiers français

Seize ans après, ils sont toujours là. “Ils” se sont deux pompiers des Yvelines qui, chaque année, se déplacent à New York sur leurs propres frais pour rendre hommage à leurs confrères américains décédés pendant les attentats du 11-Septembre.
Nous étions proches de certains d’entre eux, c’est important pour nous d’honorer chaque année leur mémoire“, confie le lieutenant-colonel Sébastien Frémont, qui fait le voyage depuis 2002 comme responsable de l’association de solidarité FDNY-SP78.
Accompagné par le commandant et sauveteur animalier Marc Bidard, il a participé lundi matin à un hommage dans la caserne du Squad 1 à Brooklyn, qui a perdu la moitié de ses hommes pendant l’attentat. Une cérémonie officielle était organisée en fin d’après-midi au pied du One World Trade Center en présence d’autres pompiers internationaux. “La relation de fraternité et d’amitié qui unit les pompiers à travers le monde perdure et perdurera toujours“.

Logement, indemnisation, nettoyage: les démarches à faire après Harvey

Pour les victimes de l’ouragan Harvey, l’heure est à la reconstruction. Le point sur les principales démarches à effectuer.

Trouver un hébergement temporaire

Pour éviter l’hôtel ou un séjour prolongé chez des proches, pensez à Airbnb : certains hôtes ouvrent leur logement gratuitement aux personnes sinistrées. Site ou 855-424-7262.

Les associations francophones Houston Accueil et la Paroisse francophone de Houston proposent également des hébergements temporaires au sein de familles bénévoles. Le consulat renvoie aussi vers les sites de la Croix-Rouge et le programme d’hébergement de la FEMA.

Nettoyer sa maison

Il est impératif de nettoyer et d’effectuer les réparations, y compris si vous ne souhaitez plus l’habiter: la FEMA (Federal Emergency Management Agency) et les assurances l’exigent.

Pour ceux qui n’ont pas d’assurance: une grande partie de la rénovation peut être effectuée sans l’aide de professionnels. N’hésitez pas à demander de l’aide. CrisisCleanup aide à mettre en relation les bénévoles avec ceux qui ont besoin d’aide au nettoyage.

Le programme AgriExtension de l’université Texas A & M a mis en ligne une checklist précise pour vous aider. Elle comporte des conseils et des sites utiles pour que les opérations de nettoyage se passent en toute sécurité.

Demander une aide financière

Au Texas, seules 17 % des maisons sont assurées contre l’inondation.  Si vous n’avez pas souscrit d’assurance privée, vous pouvez demander l’aide fédérale pour couvrir vos frais de logement temporaire ou de réparation auprès de la FEMA. Cette aide est accessible aux foyers qui comptent au moins un citoyen américain ou un détenteur de carte verte, même mineur. Vérifiez votre éligibilité en appelant le 800-621-3362.

Même si vous n’avez pas d’assurance inondation, déclarez le sinistre auprès de votre compagnie d’assurance. Une lettre de refus (“denial letter”) sera exigée par la FEMA. Dans les trois semaines qui suivent votre inscription, un inspecteur de la FEMA effectuera une inspection. Les indemnités vous seront ensuite versées dans un délai d’une semaine. Assurez-vous que votre profil soit toujours à jour (coordonnées bancaires, adresse provisoire…) pour ne pas retarder le processus.

Des allègement fiscaux sont disponibles pour les personnes vivant en zone sinistrée: contactez l’IRS pour déclarer votre situation.

Vous pouvez également demander à suspendre votre prêt immobilier, certaines banques l’autorisent.

La U.S. Small Business Administration propose des prêts à taux réduits pour les entreprises et les particuliers. Le “SBA Loan Program” permet par exemple à un propriétaire d’emprunter jusqu’à 200 000 dollars à un taux de 1.75%.

Pensez également à déclarer les dégâts liés à Harvey à votre Appraisal District, pour réduire le montant de votre taxe de propriété.

Se faire assister légalement

L’Association du Barreau de Houston a élargi sa “LegalLine”, son programme de consultations gratuites. Des avocats bénévoles répondent à vos questions au 713-759-1133 ou 866-959-1133.

Pour faire appel à un avocat francophone, consultez la liste publiée par le Consulat Général de France.

Avant de vous lancer dans des procédures, comprenez le calcul économique que vous allez faire. Les frais d’avocats sont souvent élevés et la subrogation autorise l’assureur à se tourner vers le tiers responsable pour récupérer le montant des indemnités versées à l’assuré. Vous ne pouvez donc pas cumuler les indemnités.

Pour les locataires, si votre maison est inhabitable vous pouvez résilier votre bail, si elle est partiellement inhabitable vous pouvez obtenir une réduction de loyer. Passez devant un juge de comté ou de district pour faire valoir vos droits en cas de conflit.

Récupérer ses données numériques

Votre disque dur ou votre téléphone a été endommagé par les inondations ? Drive Savers vous aide à récupérer vos données gratuitement. Appelez le 800-440-1904 ou connectez-vous sur www.drivesaversdatarecovery.com avant le 15 septembre.

Se faire aider psychologiquement

Avec l’aide de volontaires, le Consulat va mettre en place des groupes de paroles. Une permanence téléphonique visant à répondre aux questions pratiques a lieu le lundi et le jeudi de midi à 2pm, au 713-542-2928. Pour les enfants, l’association Texas French Alliance for the Arts mettra en place un accompagnement spécifique à partir du mois d’octobre.

Gilles Bensemoun, un Partouche dans l'imprimerie à Los Angeles

“Ce sont les mêmes choses que je fais à Paris depuis 17 ans.” Gilles Bensemoun, 42 ans, a changé de décor mais il a gardé le savoir-faire. Ce Français a exporté son imprimerie parisienne Magenta Color à Los Angeles, qui a ouvert au 1er août dans le quartier d’Arts District.
Il n’a pas toujours été expert en impression. Une carrière plus prospère s’était offerte à ce membre de la famille Partouche, propriétaire de nombreux casinos en France. Dès son plus jeune âge, il a occupé divers postes dans les casinos du groupe, dont celui de croupier, avant de finir directeur d’un casino à 25 ans. Mais cette vie toute tracée l’a vite ennuyé. Il a alors décidé de rejoindre son frère à Paris, Lionel Bensemoun (le petit-neveu du fondateur des casinos Partouche qui a notamment dirigé le Baron à Paris). Ensemble, les frères deviennent des références dans la réalisation des dépliants pour les soirées. Mais Gilles Bensemoun veut aller plus loin. En 2000, il décide alors de lancer son imprimerie, Magenta, suivie d’une deuxième quelques années plus tard.
Cette affaire devient très vite rentable et confortable. Or, le Parisien a besoin de changement. “Cela faisait 10 ans qu’avec ma femme et mes enfants, nous voulions nous installer à Los Angeles. Nous avions l’habitude d’y aller en vacances, d’autant que j’y ai de la famille”, raconte-t-il. Une annonce envoyée par sa cousine, en mai dernier, pour reprendre une affaire à UCLA, relance cette envie. Même si cette vente ne s’est pas conclue, l’autodidacte a décidé de rester, vendant une partie de ses parts de l’imprimerie parisienne à ses associés, afin de monter sa propre imprimerie à Los Angeles, avec 280.000 dollars.
Un décalage professionnel

Aux Etats-Unis, il est confronté à un milieu très différent, peuplé d’ateliers à l’ancienne proposant de la dorure, et ayant suffisamment d’employés pour proposer du ‘fait main’. “On me demande du gaufrage et de la dorure, il va falloir que je m’équipe”, admet Gilles Bensemoun. Face à cette concurrence, il propose des impressions digitales avec une machine dernier cri.
Mais les différences ne s’arrêtent pas là. “Les clients sont fous, ils veulent la lune. L’un d’eux m’a de construire un mur pour que les passants se prennent en photo devant”, cite-t-il en exemple.
Magenta Color Print LA
Malgré quelques ajustements, l’imprimerie a bien démarré, grâce au soutien de la communauté française et du voisinage industriel d’Arts District. Il a notamment imprimé la communication de l’Ice Cream Museum et des cartes de visite pour Hyperloop, l’entreprise innovante d’Elon Musk. Le Parisien, d’origine marseillaise, produit principalement des catalogues et des brochures de galeries, de marques de vêtements et de cosmétiques… “Notre spécialité, ce sont les impressions de haute qualité, imprimées à des centaines d’exemplaires.”
Gilles Bensemoun a aussi choisi d’innover et d’accueillir des expositions dans ce lieu insolite, comme celle du photographe Rémy Tortosa, quelques temps avant l’ouverture. Il compte continuer à se diversifier en imprimant des tee-shirts. De quoi ne plus se lasser.

"J'estime être une miraculée": les Français de Floride se remettent d'Irma

Après l’angoisse, le soulagement. En Floride, même si Irma a provoqué la mort d’au moins 12 personnes, l’évacuation de millions d’autres, de nombreuses inondations et a privé des milliers de foyers d’électricité, l’ouragan semble avoir été moins destructeur que prévu.
« J’estime être une miraculée car cela aurait pu être bien pire », confie Marie Blanchard qui habite à Naples sur la côte ouest de la Floride. « Les dégâts se limitent à des arbres déracinés, des débris un peu partout et une absence d’électricité mais cela n’est rien comparé à l’archipel des Keys où au moins un quart des habitations sont détruites, ce qui est épouvantable ».
Un peu plus au nord, la ville de Tampa, qui redoutait l’arrivée d’Irma, a finalement évité le pire, même si les habitants ont vécu un week-end cauchemardesque. « Nous n’avons pas eu le temps de fuir avec ma femme alors nous nous sommes réfugiés dans un centre d’hébergement d’urgence, explique Nicolas Buisson. Heureusement, notre maison n’a pas été impactée par l’ouragan, nous avons simplement eu une grosse frayeur ».

irma floride arbre
Avec les arbres arrachés, les rues sont parfois impraticables

Sur la côte est de la Floride, même si le scénario catastrophe tant redouté n’a pas eu lieu, Irma a tout de même causé quelques inondations et les dégâts sont parfois considérables. « Un chêne centenaire s’est abattu sur le toit de ma maison, raconte Axelle Rayrolles qui réside à Orlando. Le problème maintenant va être au niveau de mon assurance, car je ne suis pas la seule sinistrée et je vais devoir attendre plusieurs jours avant d’être prise en charge ».
Des foyers privés d’électricité
Les vents violents et les pluies ont également laissé sans électricité plusieurs dizaines de milliers de personnes. « Cela fait déjà quatre jours que nous n’avons plus de courant, indique Louise Mariusse qui habite à Hollywood. Sans électricité la situation est assez compliquée car l’air conditionné ne fonctionne pas, il n’est plus possible de cuisiner et je ne peux surtout pas travailler sans internet. Le réseau téléphonique fonctionne également très mal, ce qui ne facilite en rien la situation car je peux difficilement rassurer mes proches qui s’inquiètent ».
Il faudra par ailleurs beaucoup de temps avant que les six millions de personnes évacuées puissent regagner leur domicile. « Nous devons prendre notre mal en patience, souligne Mark Delenclos qui a trouvé refuge avec sa femme et sa fille à Dawson en Géorgie. Nous sommes malgré tout rassurés car nous avons pu joindre par téléphone nos voisins et à priori notre appartement n’a eu aucun dégât », ajoute le père de famille qui s’inquiète davantage concernant le retour à Hallandale. « Nous allons sûrement devoir parcourir plus de 1.000 kilomètres pare-choc contre pare-choc car les routes semblent être embouteillées ».
irma floride
À certains endroits les routes sont totalement recouvertes par la végétation

Certains habitants ont déjà pu regagner leur habitation, non sans crainte. « J’étais terrifiée à l’idée de retrouver ma maison inondée ou le toit arraché mais finalement rien n’a été détruit, précise Barbara Millet qui vit à Coral Gables depuis deux ans et qui traverse pour la première fois un tel évènement. « C’était très impressionnant de retourner dans mon quartier car je ne reconnaissais plus les lieux comme les routes étaient toutes recouvertes de branches et de débris ».
Un élan de solidarité
« C’est l’une des plus grandes menaces jamais rencontrées en Floride, et la plus stressante », insiste Suzanne Stoll, qui réside depuis près de vingt ans à Palm Beach. « Heureusement, plus de peur que de mal et aucun dégât majeur dans le secteur, seulement du sable qui a intégralement recouvert les routes près de la plage. Cela nous fait davantage de place pour bronzer, plaisante-t-elle. Cela devrait surtout être rapidement déblayé car tous les voisins se prêtent main forte ».
irma floride sable
Le sable a envahi la chaussée le long de la A1A à Fort Lauderdale

Les opérations de nettoyage vont se poursuivre en Floride grâce aux efforts conjugués des habitants et des autorités locales. « L’entraide a été la clé de la réussite pour surmonter cet évènement et le restera encore plusieurs jours », indique Laurent Caravel, co-administrateur avec Benoit Duverneuil du groupe Facebook « Cyclone Irma – Français de Floride » créé quelques jours avant le passage d’Irma. « Nous souhaitions centraliser les informations pour aider en tant réel les personnes en détresse en leur indiquant où acheter de l’eau, s’approvisionner en essence, ou encore trouver une solution d’hébergement ». Le groupe, suivi par plus de 2.000 personnes, devrait aujourd’hui connaître une seconde vie. « Nous souhaitons constituer une association d’entraide afin de gérer les problématiques futures en Floride, et pas seulement cycloniques, ajoute le co-administrateur. Cette catastrophe aura finalement été l’étincelle qui allume la mèche ».

Le secrétaire d'Etat au Numérique présidera la finale du Startup Tour à New York

La pression monte pour les finalistes du Startup Tour, organisé par FrenchFounders et French Morning. Le stade ultime de la compétition de start-ups aura lieu le 18 septembre au BNP Paribas – AXA Auditorium à New York en présence de Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat chargé du Numérique.
Mounir Mahjoubi sera accompagné de Roland Lescure, député des Français d’Amérique du Nord, Gérard Araud, Ambassadeur de France aux Etats-Unis, et d’Anne-Claire Legendre, consule générale de France à New York.
Sur la quarantaine de startups sélectionnées, huit ont été retenues:

  • OWLMO (Miami), une plateforme numérique permettant à des coachs ou des consultants d’interagir facilement et en toute sécurité avec leurs clients.
  • Dr Banner (Chicago), une plateforme digitale qui permet aux marques de lancer des campagnes hyper-ciblées et multi-locales, sur desktop et mobile, grâce à plusieurs outils comme le géo-ciblage ou la création de bannières en temps réel.
  • Invivox (NYC), une plateforme qui permet aux médecins spécialistes d’accéder aux meilleures formations techniques dans leur domaine de spécialité.
  • DiabNext (Boston) a convaincu le jury avec ses outils connectés permettant de faciliter le quotidien des personnes diabétiques.
  • WashOS (Los Angeles), une application de car-wash à domicile qui cartonne dans la cité des anges.
  • Ava (San Francisco), une application destinée aux malentendants, leur permettant de transcrire en temps réel une conversation.
  •  Dubdub (Montréal): une plateforme qui permet de réaliser des vidéos professionnelles depuis un smartphone.
  • CybelAngel (Paris), détecte les problèmes liés à la cybersécurité dans les entreprises (fuites de données confidentielles et privées de l’entreprise en surveillant le dark web et les objets connectés).

Un jury de professionnels, d’entrepreneurs, investisseurs et de dirigeants d’entreprises, sera chargé de départager ces huit start-ups innovantes.
Trois prix seront remis aux start-ups les plus prometteuses : le Premier Prix d’une valeur totale de 100.000 dollars, le Prix de l’Association des Anciens des Grandes Ecoles de France aux Etats-Unis et le Prix du Public pour la start-up plébiscitée par les votes sur le site du Startup Tour.

Depeche Mode resiste à Irma à Miami

Depeche Mode annule son concert à Tampa. Le groupe a indiqué avoir tenté de déplacer le show de mercredi, prévu au MidFlorida Credit Union Amphitheatre, a un autre endroit. En vain.
Mais que les fans de Miami se rassurent: le concert prévu vendredi 15 septembre à l’AmericanAirlines Arena est, lui, bien maintenu. Ce concert s’inscrit dans le cadre de la tournée Global Spirit Tour du groupe mythique de la scène électro. La tournée a pour but de promouvoir son 14ème album, “Spirit”, sorti en mars. Au total, le groupe emmené par Dave Gahan, Martin Gore et Andy Fletcher a vendu plus de 100 millions d’albums depuis sa création dans les années 80 en Angleterre.

Dîner de chefs français à San Francisco pour les victimes de l'ouragan Harvey

Un repas d’exception au goût de solidarité. Dimanche 24 septembre, sept grands chefs français de la baie de San Francisco cuisineront pour les sinistrés de l’ouragan Harvey.
L’événement aura lieu à La Piperade, restaurant tenu par Gérald Hirigoyen. Au menu: six plats accompagnés de vins, pour 175 dollars. Une somme qui sera reversée à l’association texane, Justin J Watt Foundation. Outre l’hôte, participeront six autres chefs, tous maîtres cuisiniers de France: Claude Le-Tohic (Alexander’s Steakhouse), Laurent Manrique (Blanc et Rouge, Café de la Presse, Aquitaine), Fabrice Marcon (Berkeley City Club), Xavier Salomon (Ritz-Carlton, Half Moon Bay). La consule générale adjointe Sophie Lafitte sera l’invitée d’honneur de la soirée animée par Liam Maycleam.
La soirée est organisée en collaboration avec la Chambre de commerce franco-américaine de San Francisco (FACCSF).  Les réservations peuvent se faire par mail [email protected].

Le classique "Jules & Jim" projeté à l'Alliance française de Los Angeles

“Le tourbillon de la vie” : tout le monde a déjà entendu cette chanson, et se souvient de l’interprétation de l’iconique Jeanne Moreau. Ce titre est issu du film “Jules & Jim” (1962), de François Truffaut, qui sera projeté à l’Alliance française de Los Angeles le mercredi 13 septembre. La version originale (en français) du long-métrage, sous-titrée en anglais, précédera une discussion.
Ce n’est pas le premier hommage rendu à l’actrice et chanteuse Jeanne Moreau, décédée le 31 juillet. Sa disparition a suscité une vive émotion à Los Angeles, l’American Cinemathèque et Cinefamily lui ayant déjà rendu hommage. La Française avait séduit Hollywood et reçu un Oscar d’honneur en 1998.
Le film de François Truffaut se déroule à Paris, dans les années 1900. Deux amis artistes, Jules (Oskar Werner) l’Allemand et Jim (Henri Serre) le Français, sont épris de la même femme, Catherine (Jeanne Moreau). Jules l’épouse mais la première guerre mondiale les sépare. Ils se retrouvent à l’Armistice mais Catherine n’aime plus Jules et tombe amoureuse de Jim. Salué par la critique, ce long-métrage est l’un des triangles amoureux les plus captivants du cinéma, ouvrant la réflexion sur la place de la liberté, de la loyauté et la force de l’amour.

Harvey : mise en place d'une permanence téléphonique à Houston

Le Consulat Général de France à Houston a mis en place une permanence téléphonique pour aider les sinistrés.
La permanence aura lieu le lundi et le jeudi de midi à 2pm. Le numéro de téléphone à contacter est le 713-542-2928. Cette permanence a pour but de renseigner les sinistrés et toute personne affectée par Harvey sur les adresses et contacts utiles, les accompagner dans les démarches administratives et donner des conseils pratiques.
Le consulat de France a également mis en ligne une page de contacts et sites utiles pour l’hébergement d’urgence, les centres d’aide aux sinistrés et les demandes d’indemnisation.