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Olivier Barrot présente les classiques du cinéma français au FIAF

En compagnie du journaliste et auteur Olivier Barrot, l’Alliance Française de New York vous invite à découvrir ou redécouvrir les classiques du cinéma français dès ce mardi 12 septembre.
En marge des films, projetés à 4pm et 7:30pm en français sous-titrés en anglais, Olivier Barrot donnera, à 6:45pm, une conférence spéciale de 30 minutes dans laquelle il analysera les contextes sociaux et culturels de ces oeuvres. Après une dégustation gratuite d’un verre de vin ou de bière, un temps sera prévu pour la signature du dernier ouvrage de l’auteur, Aux États-Unis, paru aux éditions Gallimard en avril.
Le bal de l’évènement s’ouvrira le 12 septembre avec la projection du “Quai des brumes”, réalisé en 1938. Dans cette romance qui rassemble Jean Gabin, Michel Simon et Michèle Morgan, Marcel Carné a choisi, pour toile de fond, l’Europe d’avant-guerre.
Le 10 octobre, ce sera au tour de “Yoyo” du réalisateur Pierre Étaix, d’être mis à l’honneur. Après le crash de Wall Street en 1929, un millionnaire se reconvertit dans l’univers du cirque. Grâce à ses gags et ses talents de narration, le réalisateur est considéré comme le digne héritier de Jacques Tati.
Enfin, le 5 décembre, “César et Rosalie” de Jacques Sautet, le célèbre triangle amoureux qui lie Yves Montand, Sami Frey et Romy Schneider, clôturera ce ciné-club.

Need-Now, l'app qui livre tout tout de suite

Il y a des gens qui sauvent leur soirée à Los Angeles en se faisant ravitailler à n’importe quelle heure par Need-Now, et c’est à lui qu’ils le doivent. Cyril Bonnan, 37 ans, est un touche-à-tout, qui s’est lancé dans les applications mobiles en janvier. Need-Now, avec près de 10.000 téléchargements, vous permet “d’avoir tout ce dont vous avez besoin ici et maintenant“. Rien que ça.
Besoin d’une coupe de cheveux, d’une bombe anti-crevaison après un problème sur la free-way, d’une équipe de serveurs pour une soirée de dernière minute ou simplement envie d’un repas sushi-glace ? Après avoir tapé un (ou plusieurs) mots-clefs, une sélection d’offres de proximité s’affichent sur l’app. L’utilisateur peut alors choisir un vendeur en fonction des caractéristiques du produit, du délai de livraison et de la note du livreur.
Il y a plus de 60 millions d’apps sur Apple, la nôtre rassemble toutes celles liées à la consommation et aux services. C’est un mix entre Uber, Ebay et Craiglist, explique l’entrepreneur. Need-Now fait penser à Uber car on utilise la géolocalisation et la livraison. Ebay, car l’acheteur peut négocier les prix et faire des contre-offres au vendeur. D’ailleurs, n’importe qui peut devenir vendeur-livreur. Craigslist se retrouve dans la profusion de l’offre de services, allant de la coupe de cheveux au changement de roue et la commande d’écouteurs ou de café.” Si aucune réponse n’est proposée à l’acheteur, un service de conciergerie prend le relais.
Une communauté d’entraide

Cette idée trottait dans la tête de Cyril Bonnan depuis longtemps: “Quand j’étais jeune, je rêvais de me faire livrer un McDonald’s et c’était impossible“. Mais derrière l’anecdote, c’est le constat d’un expatrié, arrivé en 2014 à Los Angeles. “La limite de la livraison de certains biens et services“, “les délais de livraison trop longs sur Internet” ou “les distances démentielles comparées à Paris” ont fait germer l’idée de Need-Now. D’ailleurs, Cyril Bonnan propose l’option de livraison Need-Now à certaines boutiques en ligne, pour des dépôts en moins d’une heure.
Son rêve ultime est que le “grand voisinage se rende service. Que si on a besoin d’un œuf un matin, on cherche sur l’app, et le voisin y réponde et nous l’apporte“, clame le trentenaire au teint halé et à l’allure décontractée. “Je veux créer et faire grandir une communauté d’entraide.
Un homme aux multiples casquettes

Le Parisien n’a pas toujours travaillé dans ce milieu. En 2003, il a collaboré à la création du magazine Savoir Maigrir, avant de lancer Savoir s’enrichir et Culture Solo. Cyril Bonnan a également touché à la téléphonie et la vidéo en lançant la vidéo à la demande sur DVD, pour laquel il a déposé un brevet en 2006.
Mais c’est une autre idée qui a finalement permis à ce touche-à-tout de s’installer à Los Angeles: une marque de vêtements. “Girlfriend Factory” est directement inspirée du style californien avec des tee-shirts colorés et des jeans décontractés. La marque est commercialisée aux Etats-Unis et au Japon depuis deux ans et demi.
Lancée sur fonds propres par Cyril Bonnan et trois associés, Need-Now veut s’exporter au delà de Los Angeles grâce à une future levée de fonds. San Diego et San Francisco sont en ligne de mire pour 2017; la Côte Est, ainsi que Paris et Marseille attendront 2018. Et il veut aller plus loin, en intégrant l’Intelligence artificielle dans l’app pour anticiper la demande. “Notre objectif est d’arriver à la livraison instantanée de biens et services”.

Gagnez des places pour le concert de MHD à Los Angeles

Le Fonda Theatre, où le rappeur français qui monte, MHD, se produira le 19 septembre, fait gagner aux lecteurs de French Morning cinq paires de tickets. Il suffit de rentrer votre nom ci-dessous pour participer au tirage au sort.
Depuis 2015, Mohammed Sylla (alias MHD) enchaîne les succès, avec notamment le tube entrainant “A Kele Nta” qui cumule des dizaines de millions de vues sur YouTube ; et son dernier-né “Bravo”. Son album éponyme, sorti en 2016, a également été certifié double disque de platine. Le jeune artiste tire ses influences de ses origines guinéennes et sénégalaises.
Alors que la tournée devrait lui ouvrir de nouveaux horizons, le public américain a déjà eu la chance de découvrir MHD. Le 25 juin, «le petit prince de l’Afrotrap» a participé à la cérémonie des BET Awards 2017 à Los Angeles.
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Oscar & Gabrielle, la start-up bordelaise qui veut protéger les cavaliers américains

La sécurité à cheval, c’est son dada. La marque française Oscar & Gabrielle développe une ligne de vestes et blousons d’équitation avec airbag intégré permettant de protéger le cavalier en cas de chute.
La start-up bordelaise, créée il y a plus d’un an par trois passionnées d’équitation souhaitant allier mode et sécurité dans la discipline, a décidé de partir à la conquête du marché américain en s’implantant à Wellington en Floride, connue comme la capitale américaine du cheval de sport. « Wellington, c’est le rendez-vous incontournable des cavaliers professionnels, là où se déroule chaque année de nombreux concours équestres », indique Margaux Gineste, la directrice commerciale de la marque Oscar & Gabrielle, qui déplore un nombre d’accidents encore trop important par manque de protection. « Le niveau de compétition est de plus en plus élevé, les cavaliers prennent davantage de risques, ce qui multiplie les causes d’accidents, et le cheval reste également un animal imprévisible », souligne Margaux Gineste.
Même si aujourd’hui, les cavaliers se protègent en s’équipant d’un casque, la chute peut entrainer de graves lésions. Il existe pourtant des gilets de protection mais les compétiteurs refusent parfois de les porter. « C’est une sorte de gilet pare-balles qu’il faut enfiler par-dessus sa tenue de compétition, précise Margaux Gineste. Ce n’est pas vraiment esthétique et surtout le gilet est trop rigide et volumineux ce qui empêche d’être libre de ses mouvements ».
Oscar & Gabrielle a ainsi voulu relever le défi en intégrant directement un airbag à une veste ou un blouson de concours. « Les vêtements sont composés d’élasthanne et sont ainsi très extensibles permettant d’accueillir l’airbag une fois gonflé, mais également de retrouver leur forme originelle au dégonflage », explique Margaux Gineste.
Ainsi, en cas de chute, le câble qui relie le vêtement à la selle du cheval s’étire et déclenche le percuteur afin de libérer le gaz contenu dans la cartouche. « C’est très rapide, le système se déclenche en seulement 100 millisecondes et gonfle instantanément l’airbag dissimulé dans le vêtement, détaille Margaux Gineste. Le dispositif absorbe ainsi le choc et permet de protéger les parties vulnérables du cavalier que ce soit le cou, le thorax, les hanches ou encore le dos ».
En mai, la start-up a remporté un trophée de l’innovation de la Chambre de Commerce Franco-Américaine (FACC) de Floride. Elle vient de sortir sa deuxième collection de vêtements pour femme et les adeptes ont également pu découvrir une nouvelle ligne de blousons destinée aux hommes. « Nous ne sommes pas sexistes et nous avons aussi pensé à eux car il n’y a pas que les femmes qui tombent de leur destrier ».

C'est "la loi de la jungle" avec Vincent Macaigne à Austin

Le film d’Antonin Peretjatko, “La loi de la Jungle”, est projeté dimanche 17 septembre à l’AFA Ciné-Club dans le cadre du ciné-club de l’Alliance française d’Austin. La séance débutera à 2pm. Pour les plus gourmands, il est possible d’apporter à boire et à manger.
Sorti en juin 2016, le long-métrage, sous-titré en anglais pour l’occasion, raconte l’aventure de Marc Châtaigne, le personnage interprété par Vincent Macaigne, stagiaire au Ministère des normes. En retard lors de la distribution des missions, il se retrouve assigné en Guyane pour développer une piste de ski indoor : Guyaneige.
Flou administratif, territoire infesté de mygales, imposteur: le voilà vite confronté aux difficultés locales. De plus, il se voit adjoindre Tarzan jouée par Vimala Pons, une coéquipière au caractère bien trempé. Le chantier est géré par Duplex (Pascal Légitimus).Qu’est ce qui pourrait mal se passer ?

Joris Delacroix, une étoile montante de l'électro à Miami

C’est l’artiste qui monte en ce moment en France. Le 9 septembre, de 6:15 pm à 7:00 pm, le DJ français Joris Delacroix, 24 ans, vient tourner les platines à Miami lors des DWNTWN Arts Days. Pour sa première à Miami, il aura la lourde tâche de représenter la musique électronique française lors de ce rendez-vous.
Etoile montante de l’électro, le jeune artiste est connu pour son hit “Maeva”. Lors de sa prestation, il présentera son dernier single “Start the Engine”. Le morceau est disponible en ligne depuis le 16 juin.
L’événement ayant pour but de promouvoir la musique électronique européenne, des artistes espagnols, allemands et italiens seront aussi au programme.

Combien ça coûte de faire du yoga à Washington ?

On inspire et on expire lentement : faire du yoga à Washington, la ville la plus « healthy » des Etats-Unis, ne coûte pas si cher. Bibliothèques municipales, Kennedy Center ou musée: certaines institutions proposent même des cours gratuits. Le nirvana n’est pas très loin.

En classe business

Si vous aimez beaucoup votre tapis de yoga mais que vous n’êtes pas contre un Bloody Mary après l’effort, poussez la porte du Ritz-Carlton Georgetown (3100 South Street NW). Certains week-end à partir de la fin mai, sur un coin de pelouse au calme, la marque Lululemon va proposer un cours de yoga suivi d’un brunch avec cocktails à volonté (autour de 45 dollars, rien que pour le brunch).

A Arlington (3528 Wilson Bld) et à Dupont Circle (1632 17th St NW) Tranquil Space propose de son côté une offre premium à 125 dollars par mois. C’est cher mais si vous pratiquez quatre fois par semaine, la séance revient à 7,20 dollars. Et vous obtenez au passage 15% sur la boutique où l’on a dégoté un indispensable pantalon en bambou à 88 dollars.

Mais si l’enfer, c’est les autres, le luxe, c’est sans doute de faire du yoga tout seul. YogaWorks propose dans son studio ultra-moderne de la 14th (2301 ½ 14th Street NW) des séances d’une heure en tête-à-tête avec un prof, celui de votre choix. Il vous en coûtera 100 dollars, sans les taxes et le pourboire. Ooommm….

En classe éco

Il existe aussi des offres autour de 10 dollars la séance si vous choisissez de vous engager à long terme en prenant un abonnement. On apprécie notamment les efforts de Third Space Wellness (8001 Kennett Street, Silver Spring, MD) pour qui la phrase « je ne peux pas m’offrir des cours de yoga » est une « terrible raison » de ne pas pratiquer. Résultat : des cours « community yoga » à 10 dollars le lundi en fin de journée.

A Bethesda, chez Unity Woods Yoga (4853 Cordell Ave #9, Bethesda, MD) on peut même faire du yoga pour 8 dollars de l’heure le vendredi soir. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire à l’avance mais il faut payer en cash. C’est l’occasion de « sentir » l’atmosphère d’un studio avant de signer pour un abonnement.

Low cost

Bienvenue dans le monde des cours de yoga pour lesquels vous donnez ce que vous voulez et qui permettent au passage de financer des bonnes œuvres. Namasté. C’est le cas par exemple de la classe d’Elizabeth Goodman les mardis soirs à la William Penn House (515 E. Capitol St. SE). Tous les fonds sont reversés aux William Penn Quaker workcamps, un organisme qui vise à développer les principes du mouvement religieux Quaker (paix, simplicité).

Le studio Kali Yoga (3423 14th Street NW) a fait lui le choix de proposer des « community classes » tous les vendredis soirs et les dimanches matins. L’argent récolté est donné à des associations locales.

Au passage, on apprécie aussi la démarche du studio Serenity Yoga qui a créé un fonds pour aider ses habitués, qui abandonnent leur tapis faute d’argent, à poursuivre leurs cours de yoga.

En mode débrouille

Cette dernière rubrique, d’ordinaire un peu délaissée, va retrouver une belle posture de « warrior 2 ». Car oui, à Washington, les cours de yoga gratuits, ça existe. Pour retrouver les meilleures promotions du moment, rendez-vous sur le site Active Life DC qui recense les offres proposées par les studios de la ville.

Mais on a trouvé plus « washingtonien ». Jusqu’à la fin de l’été, le Kennedy Center (2700 F Street, NW), son opéra, son tapis rouge, offre un cours tous les samedis à 10:15am. Il suffit de réserver sa place à l’avance pour avoir le droit d’installer son matelas au pied de la statue de JFK. Plus insolite, l’American University Museum (4400 Massachusetts Avenue NW) propose un cours au milieu des œuvres d’art le mercredi à 10am. Il vous en coûtera 5 dollars si vous êtes membre du musée et c’est totalement gratuit si vous êtes l’un de ses généreux donateurs.

Enfin, si vous avez envie de pratiquer dans votre quartier, renseignez-vous du côté des bibliothèques municipales. Celle de Georgetown (3260 R St NW) propose par exemple une classe tous les mardis en fin de matinée (le public a plutôt les tempes grisonnantes). Celle de Mount Pleasant (3160 16th St NW) accueille, elle, tout le monde, débutants compris, le samedi à 10 heures. Premier arrivé, premier yogi.

Depardieu et Poolevorde sur la route des vins sur TV5 Monde USA

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Le casting est prometteur. La comédie “Saint amour”, avec Gérard Depardieu et l’hilarant Benoît Poelvoorde, sera diffusée sur TV5 Monde USA le 17 septembre à 8:30pm (EDT).
C’est l’histoire de Bruno (Benoît Poelvoorde) qui, tous les ans, circule dans les allées du salon de l’agriculture en s’arrêtant aux stands de vins. Son père, Jean, décide sur un coup de tête de l’emmener sur la route des vins, la vraie. Leur périple à bord du taxi de Mike (Vincent Lacoste) est ponctué de rencontres improbables et de beaux vignobles.

Français, ils ont eu recours à une mère porteuse aux Etats-Unis

Ce sont les moments les plus forts de toute notre vie mais il faut avoir le cœur bien accroché.” Philippe et Dorian (prénoms changés), trentenaires homosexuels résidant au Benelux, sont, depuis mai 2017, les heureux parents de jumeaux nés en Pennsylvanie d’une mère porteuse. Une expérience formidable, disent-ils, qui aura nécessité près de deux ans d’attente. “C’est un projet long, compliqué et semé d’embûches potentielles”, raconte Philippe.
Philippe et Dorian font partie de ces Francais qui traversent l’Atlantique pour mener à bien une gestation pour autrui (GPA), la France interdisant cette pratique mais les Etats-Unis l’autorisant – ou, du moins, la tolérant – sur une partie de leur territoire. L’agence de mères porteuses, Reproductive Possibilities, basée dans le New Jersey, indique à French Morning que 5 % de ses clients sont Français. Une autre agence, CSP Surrogacy, située dans le Maryland, affirme quant à elle avoir eu affaire à 150 Français en 21 ans d’existence.
Si ces Français se tournent vers l’Amérique plutôt qu’un autre pays, c’est, selon Philippe et Dorian, pour des raisons “éthiques”. “Aux Etats-Unis, ce genre de projet est très bien encadré sur les plans juridique, médical, psychologique et social pour la mère porteuse”. D’autres “parents intentionnels”, comme on les appelle, ajoutent qu’il n’est pas question pour eux de faire cette démarche en Ukraine, en Inde ou en Russie où cette pratique n’est pas encadrée par la loi et où les femmes candidates sont soumises à peu de contrôles. Les agences américaines des couples interviewés exigent toutes que les mères porteuses aient déjà des enfants et qu’elles soient financièrement indépendantes. Ce sont en outre ces dernières qui sélectionnent les couples dont elles souhaitent porter le bébé, et non l’inverse.
Il existe deux types de mères porteuses, indique Margaret Swain, une avocate du Maryland spécialisée dans ce domaine : celles dites de gestation, qui ne partagent pas de patrimoine génétique avec l’enfant qu’elles portent, et les traditionnelles, qui sont aussi les mères biologiques. Les mères porteuses évoquées dans cet article entrent dans la première catégorie. Elles n’ont en général aucun droit sur l’enfant, contrairement aux secondes.
“Un saut dans l’inconnu avec des personnes à des milliers de kilomètres”
En entamant leur parcours du combattant, Philippe et Dorian se sont donnés un maître mot: la confiance. “Il faut arriver à lâcher prise, sinon on tombe facilement dans la paranoïa car, après tout, il s’agit d’un saut dans l’inconnu avec des personnes à 7.000 voire 10.000 kilomètres que l’on a jamais vues”.
Philippe et Dorian ont trouvé une agence à Boston, une mère donneuse dans le Michigan, une clinique pour le don de sperme à Los Angeles et une mère porteuse, Kelly, en Pennsylvanie. “On a rencontré Kelly par Skype, racontent-ils. C’était très curieux mais on s’est tout de suite entendu.”
Enjoué, le couple pointe néanmoins l’aspect “extrêmement coûteux” de l’expérience. “On a payé Kelly 25.000 dollars. On a également pris en charge ses frais médicaux, l’assistance à domicile, la nourriture. Ces frais sont doublés en cas de grossesse gémellaire. Le coût total du projet est difficile à chiffrer car l’agence prend une marge sur un certain nombre de services (test psychologique pour la mère porteuse, frais de gestion juridique, etc.). On pense que cela nous a coûté plus ou moins 150.000 dollars.
“La mère porteuse ne buvait que du soda, j’étais hystérique”

Sophie, une Parisienne souffrant d’insuffisance cardiaque, a pour sa part dépensé toutes ses économies pour avoir son deuxième enfant grâce à une mère porteuse. “J’ai hésité pendant 3-4 ans, se souvient-elle. J’ai fait un premier voyage aux Etats-Unis en 2012, c’était très angoissant. Quand je me suis finalement lancée avec mon mari, j’étais bardée de tous côtés: j’ai pris deux assurances et plusieurs avocats. On a dépensé 110.000 euros, dont 10.000 pour les allers-retours entre la France et les USA (Sophie a fait venir la mère porteuse à Paris à trois reprises, NDLR). On aurait pu dépenser moins, c’était un choix.
Tout s’est déroulé comme prévu jusqu’aux dernières semaines avant l’accouchement, où Sophie se dispute avec la mère porteuse. “Elle ne buvait pas d’eau, que du soda, et ne mangeait pas de légumes, précise-t-elle. Cela me tracassait pour le bébé car, en ce qui me concerne, je ne consomme que du bio. Les médecins m’ont aussi dit qu’elle ne s’alimentait plus et qu’elle passait ses journées au lit à regarder des séries télé. Je l’ai harcelée. Une diététicienne a fini par lui dire qu’il fallait qu’elle mange. J’avais les hormones en folie, j’étais hystérique”, ajoute-t-elle.
Sophie évoque également la période stressante de l’après naissance, “là où commence le marathon pour obtenir acte de naissance et passeport américains”. “On a fait une demande express via une agence qui nous a obtenu un rendez-vous en quelques jours pour le passeport, cela nous a coûté 300 dollars. On avait tout prévu avant. Quinze jours après, on a pu prendre l’avion et rentrer à la maison”, ajoute-t-elle, précisant qu’elle s’est gardée de dire aux autorités que son enfant était né d’une GPA.
“Intimidés”
Le retour en France et les potentielles galères administratives sont justement un sujet de tracas pour Stéphane et Julien, un couple homosexuel vivant à Paris et essayant d’avoir son premier enfant aux Etats-Unis. “On a pris un avocat pour préparer notre retour après la naissance du bébé, et notamment la délicate étape de la déclaration de naissance auprès de l’état civil.
Depuis le 5 juillet dernier, la loi française stipule qu’un enfant né de cette manière à l’étranger peut avoir deux parents français légalement reconnus, et non le seul père biologique, comme c’était le cas jusqu’à présent (en droit français, la mère légale ne peut pas être autre que la femme qui accouche). Toutefois, le parent qui n’a pas de lien biologique avec le bébé doit passer par une procédure d’adoption. La transcription pure et simple de l’état civil d’un enfant établi hors de l’Hexagone a quant à elle été refusée par la Cour de cassation.
Aux Etats-Unis, Stéphane et Julien se paient également les conseils d’un avocat – dont le rôle est d’établir le contrat et de régir leurs relations avec la mère porteuse – et sont épaulés par une psychologue. Pour eux, l’anglais représente une barrière. “Lorsqu’on a rencontré la mère porteuse, on était intimidés et le fait que ce soit dans une langue étrangère n’a pas aidé”, disent les deux hommes, qui chiffrent approximativement le coût de leurs démarches à 150.000 dollars, dont 40.000 dollars pour la mère porteuse.
Leur désir d’enfant les a par ailleurs décidé à se passer la bague au doigt, fin 2016, pour “multiplier leurs chances”. Dans certains Etats comme le New Hampshire, la GPA est en effet accessible aux couples homosexuels à la condition que ces derniers soient mariés.

Pourquoi les Français sont-ils incapables de prononcer "focus" ?

D’après notre expérience récente, « focus » fait partie des mots que les Français ne parviennent pas à prononcer correctement en anglais. Quand ils s’y essayent, cela donne en général un autre mot un peu plus salace. Pourquoi ? C’est la question bête de la semaine.
Si ce petit mot cause tant de peine, c’est qu’il combine plusieurs règles linguistiques que l’on ne retrouve pas dans la langue française. “Tout d’abord, alors qu’une voyelle française n’a souvent qu’une prononciation correspondante, les voyelles anglaises en possèdent plusieurs, explique Sophie Herment, enseignante-chercheuse et maître de conférences en phonétique française. Précisons donc que “focus” n’est qu’un exemple parmi les mots anglais à engendrer des difficultés. Entre autres : “squirrel”, “colonel”, “clothes”… la liste est longue.
Si l’on se concentre sur la voyelle “o”, on voit qu’il existe ainsi le “o” court, celui de “dog”, lequel sonne davantage comme un “a”, ou encore le “o” long, souvent suivi d’un “r”, comme dans “sport”.
Vient ensuite le cas de la diphtongue, et c’est celui-ci qui concerne “focus”. Dans la pratique, la diphtongue se traduit par un arrondissement des lèvres faible et progressif pour produire un son relâché. Un exercice complexe pour nous, Français, qui ne l’employons pour aucun de nos deux types de “o”: ouverts et fermés. Par ailleurs, comme le note Sophie Herment, les confusions classiques entre “sheet” et “shit” ou “beach” et “bitch” sont dues au non-respect de la diphtongaison.
À cette difficulté s’ajoute ensuite celle de la ressemblance entre les voyelles anglaises et françaises. “Étant donné que nos alphabets sont les mêmes, la distinction entre les sons est complexe, souligne la chercheuse. Or, lorsque deux sons nous semblent proches, on a tendance à calquer la phonétique de sa langue maternelle. S’agissant de “focus”, beaucoup de français le diront en gardant le “o” français.”
Autre paramètre fondamental pour une bonne prononciation : l’intonation, laquelle passe par le respect du rythme et de la mélodie. “Contrairement au français, relativement monocorde, l’anglais possède des mouvements mélodiques plus amples”, rappelle Sophie Herment. Ainsi, les voyelles françaises sont toujours dites sous une forme pleine. Mais en anglais, celles-ci existent également sous la forme réduite, laquelle permet d’accentuer une partie du mot. Une règle qui s’applique là encore pour “focus”, dont l’accent est mis sur “fo”, la première syllabe, réduisant ainsi la dernière, “cus”. Et à ce titre, “us” doit sonner comme un “e” et non un “u”.
Les expatriés, inégaux face à l’apprentissage d’un accent
Dans les communautés d’expatriés, Sophie Herment remarque que les niveaux sont très inégaux en matière de prononciation. Étonnamment, certaines personnes arrivées aux Etats-Unis il y a plus de vingt ans ont conservé un fort accent français tandis que d’autres, en l’espace de quelques mois, ont pris un accent américain quasi-authentique.
Si certains bénéficient d’une “meilleure oreille” que d’autres, la chercheuse ajoute que de récentes études en socio-linguistique ont mis un autre argument en avant : le phénomène identitaire. “Le langage est intrinsèquement lié à notre identité. Parler une autre langue, c’est donc l’opportunité de pouvoir s’en fabriquer une nouvelle, avance la chercheuse. En ce sens, on peut peiner à prendre l’accent du pays parce qu’inconsciemment ou non, on tient à conserver son identité française. Et lorsqu’on rencontre cette difficulté malgré une bonne oreille et des années passées à l’étranger, reste la question: suis-je un expatrié qui accepte de se fondre complètement dans la communauté américaine ou y suis-je un peu réticent ?”

Deux Français inventent une app de réservation de toilettes à New York

Avouez-le, vous aussi vous avez un jour cherché désespérément des toilettes à New York pour assouvir une envie pressante. Dans ces moments-là, au mieux, il y a un aire de jeux équipée pas trop loin. Sinon, il faut tenter sa chance dans chaque restaurant croisé, avec un risque élevé de réponses négatives.
C’est ce constat qui a poussé deux Français à lancer Rockaloo, une appli de réservation de toilettes. “J’ai vu quelqu’un se prendre une amende pour avoir uriner dans la rue, se souvient le fondateur David Sirieix. Et puis, j’ai remarqué tous les panneaux sur les devantures de bars et restaurants: bathroom for customers only. L’idée était là!“. Fin 2015, David Sirieix et Yvan Bedouet décident de se consacrer à 100% au développement de leur idée. Un an et demi plus tard, en août, Rockaloo était disponible sur google play et sur l’appstore.
Le concept est simple: grâce à la géolocalisation, l’appli situe l’abonné sur une carte de New York et lui indique les établissements partenaires. Un clic sur celui qui est le plus intéressant et le tarif apparaît. Il ne reste plus qu’à présenter le reçu au gérant et les toilettes tant attendues s’ouvrent à vous.
Plus besoin de faire la pipi dance! explique David Sirieix. Faire semblant de regarder le menu, commander un café ou supplier le serveur!“. “Avec Rockaloo on est un client comme un autre qui a acheté un service“, renchérit Yvan Bedouet.

Devanture avec l'autocollant partenaire Rockaloo
Devanture avec l’autocollant partenaire Rockaloo

Pour le moment, l’appli propose des locations de toilettes à New York, une ville que les co-fondateurs connaissent bien. Tous deux sont arrivés dans les années 90 pour travailler dans la pub pour David Sirieix et à Wall Street pour Yvan Bedouet. “Nous n’avons pas d’expérience professionnelle ailleurs. On a commencé ici et on est resté“. Pour le moment, Rockaloo travaille avec 130 établissements à Manhattan et Brooklyn: des chaînes comme le Pain Quotidien, Financier ou Brooklyn Roasting Compagny, mais aussi des restaurants indépendants, un coiffeur et bientôt aussi des spas.
Chaque établissement partenaire choisit son tarif parmi les trois proposés. “La plupart fixent le prix à 1,99 dollar mais quand la demande est très importante, dans les quartiers très touristiques comme Dumbo, le prix peut monter à 4,99 dollars“. Sur cette somme, 5 % ira à une organisation à but non lucratif, 25% à l’établissement et le reste à la jeune start-up. “Ce qui intéresse le restaurant ou le bar, ce n’est pas vraiment ce qu’il va toucher, qui est minime, explique Yvan Bedouet, c’est surtout l’occasion de faire connaître son établissement à des clients qui n’auraient jamais passé les portes autrement“. Les co-fondateurs leur permettent également de proposer des prix sur la carte aux clients Rockaloo, pour rentabiliser le passage: “les formules ‘croissant gratuit pour l’achat d’un café’, marchent très bien“, reconnait David Sirieix.
Pour se faire connaître, Rockaloo est déjà très présent sur les réseaux sociaux. La prochaine étape sera la distribution de dépliants dans des endroits touristiques. Face à ceux qui leur répondent que la ville dispose de toilettes gratuits dans les parcs, les deux partenaires ne se démontent pas: “ces endroits sont souvent très sales, pas forcément sûrs quand la nuit est tombée et quand on est une femme, il y a souvent vingt personnes devant à attendre“, explique David Sirieix.
Pour développer l’app, David Sirieix et Yvan Bedouet n’ont pas souhaité lever de fonds dans un premier temps. Des proches et d’anciens clients respectifs, emballés par leur idée, ont toutefois investi dans le projet.
A peine lancée, l’appli a déjà des abonnés et les deux partenaires sont confiants, multipliant les rendez-vous avec de futurs établissements partenaires. Prochaine étape: proposer Rockaloo dans d’autres grandes villes américaines, également concernées par la pénurie de toilettes publiques.

Olivier Barrot reçoit Philippe Labro à la Maison Française de NYU

Formé aux Etats-Unis, il a couvert l’assassinat de JFK pour France Soir. L’écrivain, journaliste et cinéaste Philippe Labro, récent auteur de Ma mère, cette inconnue, participera au prochain “French Literature in the Making”, la série de rencontres littéraires animée par Olivier Barrot, le lundi 11 septembre. Ils reviendront sur l’oeuvre pléthorique de l’ancien journaliste. L’événement est gratuit.
Celui qui reçu le prix Interallié en 1986 pour L’Etudiant à l’étranger a fait ses études en Virginie. De sa couverture de la mort de John Fitzgerald Kennedy, il publia en 2013 un livre témoignage On a tiré sur le président. Personnalité à casquettes multiples, il est aussi l’auteur de l’album “Flagrant délit” pour Johnny Hallyday et a réalisé neuf films dont Rive droite, Rive gauche avec Gérard Depardieu, Nathalie Baye et Carole Bouquet.