A première vue, Fraking Trip est inclassable. Entre danse hip hop, supports visuels, musique contemporaine et théâtre, ce spectacle se présente comme un savant mélange de disciplines, à découvrir les 11 et 12 juillet à l’Elektra Theatre de Times Square.
Cette performance retrace l’histoire d’une jeune femme qui, au gré de ses voyages, va développer une meilleure compréhension du monde. Lucile Frak Graciano, Française de 28 ans installée aux Etats Unis depuis dix ans, a eu l’opportunité de produire son propre Off Broadway Show.
À travers cette œuvre, la jeune femme évoque les liens humains qui se créent au fil des voyages et s’enrichissent des différences culturelles. Pour incarner au mieux cet esprit, elle a fait le choix d’un casting composé de trente nationalités différentes. Avec la volonté d’amener le spectateur vers une réflexion plus large sur le « vivre ensemble », Fraking Trip fait écho au climat politique actuel, du Brexit à l’élection de Donald Trump en passant par la montée du Front national en France.
"Fraking Trip", le spectacle du "vivre ensemble" à Times Square
Vidéo: Macron se faufile jusqu'à Trump sur la photo de famille du G20
Emmanuel Macron et Donald Trump vont se retrouver le 14-Juillet, côte à côte, pour le traditionnel défilé sur les Champs-Elysées. Mais il semble que le président français n’a pas voulu attendre jusque-là.
Vendredi 7 juillet, il s’est fait remarquer lors de la photo de famille des dirigeants participant au sommet du G20 à Hambourg en se faufilant jusqu’à Donald Trump, situé pourtant de l’autre côté du groupe. Le locataire de l’Elysée semble avoir de l’entrainement. L’attitude du “gars qui dirige la France” cherchant “désespérément” à rejoindre Trump bien fait rire Fox News si l’on en croit la vidéo ci-dessus.
Traditionnellement, les leaders au pouvoir depuis le plus longtemps occupent le centre de la photo, accompagnés du dirigeant du pays hôte.
Le grand prix de Formule E débarque à New York
C’est LE rendez-vous des amateurs de sport mécanique. New York accueille son premier grand prix de Formule E, cette petite soeur de la Formule 1 au moteur électrique.
Organisée par la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA), présidée par l’ancien pilote de rallye français Jean Todt, le Qualcomm New York City e-Prix aura lieu à Red Hook à Brooklyn. Il débutera le samedi 15 juillet au matin par des séances d’essais libres, des qualifications avant une première grande course à 4pm. Une deuxième course aura lieu dimanche à 1pm.
L’ensemble de l’événement est accessible au public grâce à des tribunes installées au niveau du Pier 11. Deux types de places, journée (85$) et week-end (150$) sont disponibles en réservation sur le site de l’évènement. Une “fan zone” sera également mise en place avec des simulateurs de course et des séances de dédicace en compagnie des pilotes.
Le Français Nicolas Prost, actuellement quatrième au classement, fils du champion Alain Prost, sera notamment au départ de cet avant dernier grand prix de la saison. Montréal accueillera la dernière course les 29 et 30 juillet prochains.
Législative en Amérique du Nord: 83 recours enregistrés
83. C’est le nombre de recours enregistrés par le Conseil constitutionnel pour les 1er et 2nd tours de la législative en Amérique du Nord, selon une liste publiée sur le site de l’institution. Les motifs des recours ne sont pas rendus publics.
On pouvait s’attendre à un volume important de recours compte-tenu des difficultés d’acheminement du matériel de vote par correspondance rencontrés par de nombreux électeurs. Certains déclaraient, après le second tour, ne l’avoir toujours pas reçu. Parmi les requérants, on trouve des Français habitant dans l’Alabama, à Montréal, en Caroline du Sud, en Virginie notamment. L’élu consulaire de Los Angeles Gérard Michon a déposé deux recours, comme il le confiait à Législative Digest après le second tour.
Au total, 296 recours ont été enregistrés sur l’ensemble des circonscriptions (France et étranger), contre 108 en 2012, selon le conseil constitutionnel. Les recours seront tous tranchés “avant l’automne“, précise une porte-parole.
Le date new-yorkais de Marie: "Il m'a donné rendez-vous dans un cimetière"
Entre Marie la responsable marketing dans une grande galerie new-yorkaise et Jimmy l’écrivain maudit, tout a commencé sur Tinder. Marie, 31 ans, était une habituée de l’app et avait une dizaine de “dates” au compteur quand elle a “matché” avec lui, un soir d’hiver. Elle était loin de se douter d’où il lui donnerait rendez-vous pour leur première rencontre.
Le premier contact :
J’ai rencontré Jimmy sur Tinder. Je ne vais pas mentir. J’ai tout de suite été attirée par son physique: un brun aux yeux marron, pas très bien rasé, cheveux mi-longs légèrement bouclés. Son profil affichait “écrivain”. Ayant une fibre artistique et littéraire moi-même, j’ai été tentée. J’ai “swipé” à droite.
Le premier date:
On a commencé sur les banalités de rigueur. “Tu viens d’où”, “qu’est-ce que tu fais dans la vie”… Il habite à Brooklyn aussi, pas loin de chez moi. Il veut me connaître mais pas me rencontrer tout de suite. J’aime ça. J’étais habituée à ce que les mecs me proposent de les rencontrer après trois-quatre phrases. On parle de tout et de rien. Paris, mes voyages, mes endroits favoris à New York. Et ça me plaît. La conversation bascule sur nos goûts littéraires. Il me parle d’auteurs américains que je ne connais pas et de sa vie d’écrivain, entre petits boulots alimentaires et écriture la nuit. Je sens qu’il a de la profondeur. Serais-je tombée sur quelqu’un d’intelligent ?
Au bout de plusieurs semaines, il me demande si je veux qu’on se retrouve. J’accepte. Et là, les choses vont se corser.
Il écrit:
– Il y a un endroit que j’aimerais bien découvrir, mais je te préviens, tu n’es pas obligée d’accepter.
– ok (de quoi veut-il me parler?)
– Vraiment, tu n’es pas obligée…
– ok (mais de quoi veut-il me parler?)
– Je sais que ça va te paraître bizarre…
– … (Bon, il crache le morceau coco?)
– C’est un très bel endroit, dans Brooklyn. Je veux y aller depuis longtemps, au moment du coucher du soleil.
– Dans ma tête: Brooklyn Heights Promenade, Brooklyn Bridge Park ?
– Cet endroit, c’est Greenwood Cemetery…
A 31 piges, on m’a proposé des “dates” bizarres, mais dans un cimetière, c’était une première de chez première. Je m’attendais à beaucoup de choses , sauf à ça. Je crois que je n’ai rien écrit sur la messagerie pendant quelques secondes, partagée entre surprise et “ce-type-est-un-tueur-en-série”. Je finis par réagir, nerveusement:
– “haha, pourquoi pas”
– Vraiment, tu n’es pas obligée
Il commençait à me saouler. Je savais que je n’étais pas obligée, mais je commençais à être intriguée. Je suis toujours en train de me plaindre que mes dates américains sont ennuyant au possible. Alors quand un inconnu me propose un “date” au cimetière, pourquoi ferais-je la fine bouche ? Marie, sois cohérente avec toi même.
– Non, non, ça me fait plaisir. C’est bon pour moi
Avant de se retrouver quelques jours plus tard, un peu avant le coucher du soleil, j’ai quand même pris la précaution de prévenir deux amies. Je leur ai donné le lieu de notre rencontre et leur ai dit d’appeler la police si elles n’avaient pas de nouvelles de moi après 8pm. L’une d’elle a quand même pris le soin de me dire que j’étais folle.
Je ne connaissais pas Green-Wood mais je dois dire que j’ai été agréablement surprise. J’ai retrouvé Jimmy, qui était comme sur les photos, devant les grandes portes d’entrée de la 7ème Avenue, qui paraissent sorties tout droit d’un film de Tim Burton. Dans le même temps, une famille, revenant sans doute d’un enterrement, sortait du cimetière. Marchant entre les pierres tombales, sur un chemin sinueux, nous avons gravi une colline pour prendre de la hauteur. L’atmosphère était étrangement romantique. Le bruit de la ville était étouffé par les arbres alentours et la lumière ocre se reflétait sur les pierres tombales, étirant leur forme sur le relief vallonné. Du haut de la colline, nous avons contemplé la vue: la Statue de la Liberté au loin, Ground Zero, Staten Island et le soleil qui poursuivait inexorablement sa chute parmi les immeubles. Jimmy m’a remercié d’être venue et je l’ai remercié à mon tour. Le moment était spécial. En sortant du cimetière, j’avais du mal à mettre de l’ordre dans mes idées. Venais-je de faire un date Tinder dans un cimetière ? Venais-je de passer mon meilleur date new-yorkais au milieu de croix et de caveaux ? J’ai envoyé un texto à mes amies. Les flics ne sont pas venus.
La suite:
Après ce date de la mort, on s’est revu plusieurs fois. Il est venu chez moi, je suis allée chez lui. J’ai compris que Jimmy adorait découvrir la ville, il était curieux de tout, surtout de quartiers inexplorés. Après ce date à Greenwood, nous sommes allés manger dans un restaurant russe à Brighton Beach, fait un tour à l’hippodrome Aqueduct Racetrack près de JFK et testé des burgers coréens à Flushing. J’ai aussi compris que Jimmy faisait la même chose avec d’autres filles. Il venait de casser avec son ex et n’était pas prêt à s’engager (on connaît la chanson). Un beau jour, nous avons décidé d’arrêter.
Bilan :
Dans toutes les histoires de dating, même foireuses, il y a du bon à prendre. Grâce à lui, j’ai pu découvrir des endroits fantastiques, très new-yorkais, comme Green-Wood. C’est un lieu que je recommande vivement pour une balade. Il y a même des visites guidées. Même si j’ai été triste de ne plus le revoir, il m’a appris à partir à la découverte de la ville aussi. On a tendance à rester dans sa zone de confort dans le dating. Il m’a sorti de la mienne et je lui en suis reconnaissante.
Le dating à New York:
Depuis Jimmy, je n’ai pas eu de nouveau date au cimetière. Quand on pratique Tinder, Happn et compagnie depuis longtemps, on se rend compte que les mecs ont des idées de rencontres originales qui ne le sont pas vraiment: on “date” dans des bars et des restaurants quasiment tout le temps. C’est gonflant. Heureusement, de temps en temps, des endroits insolites font surface. Cela ne débouche pas nécessairement sur quelque chose, mais ça fait plaisir.
La Crèche d'or (école après l'école)
La Crèche d’or, un établissement situé à Kensington et facilement accessible via “Rockville Pike”, se présente comme une école “multilingue”. Elle accueille en effet les élèves dans un programme immersion en français mais aussi en anglais et en espagnol.
Quatre niveaux différents sont proposés, de la classe “infants” pour les plus petits à “Pre-K” pour les 4-5 ans. Pour lancer le processus d’admission, il suffit de prendre rendez-vous directement sur le site de l’école pour organiser une première visite.
Amadou et Mariam, un duo lumineux à Celebrate Brooklyn! Festival
Iconique et atypique, le duo mari-femme d’Amadou et Mariam participera à Celebrate Brooklyn! Festival le vendredi 21 juillet. Ouvert au public dès 6:30 p.m, l’événement gratuit se tiendra au Prospect Park Bandshell.
Depuis les années 80, ils font partie des meilleures exportations musicales d’Afrique de l’Ouest. Le couple malien bénéficie d’une forte notoriété grâce à ses succès “Mon amour, ma chérie”(1998) ou “Dimanche à Bamako” (2004) produit par Manu Chao. Un album qui leur permit de remporter les Victoires de la musique en 2005. Une récompense qu’ils obtiendront également en 2013 pour l’album “Folila”. Leur dernier album “Bofou Safou” sorti le 14 avril retrace l’histoire de l’Afro-disco (1970-2010).
Engagé, le couple s’en prend à la corruption en politique dans ses morceaux, notamment “Ce n’est pas bon”. Durant leur passage au Manchester International Festival, ils se sont produits dans le noir pour partager leur handicap avec le public. Outre le divertissement, les chanteurs se veulent avant tout citoyens du monde et porteurs d’un message de paix et de partage.
Norwegian lance de nouveaux vols low cost depuis Oakland, Boston et Newark vers Paris
Norwegian Airlines poursuit son développement aux Etats-Unis. La compagnie low cost a annoncé, mercredi 5 juillet, le lancement de plusieurs liaisons directes avec Paris en 2018: Oakland-Charles de Gaulle, Newark-Charles de Gaulle et Boston-Charles de Gaulle. Norwegian va également lancer des vols entre Austin et Chicago et Londres (Gatwick) et ajouter deux vols par semaine pour son Paris-Los Angeles.
Cette annonce marque une nouvelle étape dans la progression de la compagnie norvégienne aux Etats-Unis, où elle proposera, avec les ajouts annoncés, des vols vers 15 destinations américaines depuis l’Europe. La liaison Boston (Logan)-Paris sera inaugurée le 2 mai 2018, à raison de quatre vols par semaine. Oakland International Airport-Paris sera ouverte le 10 avril 2018 avec la même rotation. Et le service Newark-Paris commencera le 28 février 2018 à raison de six vols par semaine.
Les prix des Boston-Paris et Oakland-Paris commenceront respectivement à 149 et 229 dollars l’aller simple.
Choco-Story, Jacques Torres ouvre son musée du chocolat à New York
Les amateurs de chocolat ne sauront pas où donner de la tête. Premier musée de New York dédié au chocolat, Choco-Story a été fondé par Jacques Torres en mars 2017. Après avoir déménagé sa manufacture à Brooklyn, le maître chocolatier français a souhaité faire de l’espace laissé vide un endroit “où éduquer la clientèle à propos du chocolat“.
De la découverte du cacao en Equateur aux tasses à chocolat “protège-moustache” du XVIIème siècle, le musée retrace 5.500 ans d’histoire du chocolat. Au-delà des expositions, une cuisine est également mise à disposition des visiteurs pour des démonstrations et dégustations de truffes.
Les plus gourmands pourront même faire leur propre chocolat sous les conseils avisés de Jacques Torres, qui propose des ateliers de pâtisserie sur réservation. “Si vous aimez le chocolat, si vous voulez savoir comment c’est fait, d’où ça vient, je pense que c’est le seul endroit de New York où vous pourrez apprendre ça”, résume le chocolatier français.
Keenobby, la start-up qui a de l'expérience à revendre
“J’ai toujours eu l’esprit entrepreneurial, avec l’envie d’être mon propre chef“, confie Mylène Chambru. Après une dizaine d’années passées dans l’hôtellerie de luxe, la Française de New York a lancé sa propre entreprise, Keenobby, l’an dernier.
Conçue comme une plateforme en ligne, la start-up met en relation des experts avec des individus prêts à apprendre et à découvrir un nouveau savoir-faire. Les “expertainers, parce que ce sont des experts mais aussi des entertainers” comme l’explique la jeune Française, reçoivent chez eux des petits groupes d’amateurs pour des ateliers et des cours divers. Du jardinage à la cuisine en passant par la bijouterie, la photographie ou la fabrication de produits bien-être, chacun repart avec une création personnelle.
“C’est une communauté de passionnés, résume Mylène Chambru. J’ai vraiment envie de mettre en avant des gens qui n’ont pas les moyens ou le temps de se faire connaître, qui n’ont pas de site internet par exemple. Et pourtant, ils ont le même mérite que des professionnels. On veut montrer aux personnes qui cherchent des expériences qu’il n’y a pas que les institutions, mais aussi un vivier de talents qui sont là, et parfois cachés”.
Des talents que la start-up dévoile aussi lors de foires ou festivals d’artisanat comme le Fad Market, dimanche 16 juillet. Plusieurs ateliers Keenobby se tiendront au Invisible Dog Art Center à Cobble Hill.
Originaire du sud de la France, la jeune femme fait ses armes dans l’univers des grands hôtels. Après des études de tourisme et d’hôtellerie, Mylène Chambru se dirige rapidement vers le luxe. D’abord sur les îles Paul Ricard près de Bandol, puis au Ritz à la fin des années 2010, où elle occupe le poste d’agent de réservations. Elle part ensuite chez FastBooking, une start-up spécialisée dans le guide de voyage digital.
Pour suivre son mari diplomate, elle débarque à New York en 2013, et intègre la filiale américaine de FastBooking. Six mois plus tard, elle rencontre Hervé Houdré, directeur général de la chaîne d’hôtel InterContinental Barclay qui la recrute comme assistante. Il reste un proche conseiller aujourd’hui. “J’ai eu un petit garçon et en même temps, j’ai eu l’idée de Keenobby. C’était certainement le pire moment de ma vie pour créer mon entreprise, mais avoir mon fils m’a vraiment poussé à le faire”, confie l’entrepreneuse qui, soutenue par son mari, se lance dans l’aventure fin 2016.
A peine lancée, elle remporte la troisième place au French-American Entrepreuneurship Award, qui met en lumière chaque année de jeunes start-ups franco-américaines prometteuses. Aujourd’hui, la jeune entreprise compte 150 “expertainers” pour 12.000 membres environs. “Chaque membre paie l’atelier auquel il participe, mais l’accès au site web est gratuit, et Keenobby prend une commission sur l’atelier”, explique Mylène Chambru, qui imagine pouvoir bientôt se développer sur Boston ou Washington et mettre en ligne une application pour smartphone. “On a un gros concurrent sur New York (Verlocal, ndr), qui a levé deux millions et demi de dollars récemment, mais en même temps, c’est une belle preuve de marché pour moi. C’est très bien d’avoir de la concurrence. Sinon, je me ferais du souci”.
Pour recruter ses “expertainers”, elle devient un véritable chasseur de tête. “J’épluche tout ce qui se fait en ligne, et puis on va à leur rencontre dans des networking, dans des marchés d’artisanat locaux. Et maintenant le bouche-à-oreille commence à opérer”.