Les Français avaient beau être stressés, ils ont épaté la galerie. Vendredi 7 juillet, deux jeunes artistes de l’équipe de France, Jérôme Coquelle et Sami Sarhrani ont remporté, chacun dans leur catégorie, le World Championship of Performing Arts (WCOPA) d’Hollywood, les “Jeux olympiques des talents”, qui se déroulaient au Long Beach Performing Arts Center. Depuis 20 ans, ce concours international récompense chaque année plusieurs jeunes artistes dans le domaine des arts vivants : de la danse à la chanson en passant par la comédie, le mannequinat, la musique et le spectacle de variété.
Depuis cinq ans, emmenés par la directrice nationale Anastasia Gaï, les Français affrontent chaque année près de 2.000 participants, venus de 62 pays. Jérôme Coquelle, artiste de cirque de 22 ans, a été récompensé dans la catégorie “variété”, se distinguant avec son numéro de diabolo. Quant à Sami Sarhrani, mannequin de 23 ans, il a été sélectionné dans la catégorie mannequin “commercial”.
Les autres artistes de l’équipe française ne repartent pas bredouille, avec un total de 23 médailles, et d’autres récompenses. L’actrice Priscilla Ansourian a notamment obtenu une bourse de 20.000 dollars du New York Conservatory of Dramatic Arts, alors que les danseurs Jordan Boury et Pauline Lavergne ont obtenu un stage d’un mois au Millenium Dance Complex, à North Hollywood.
Véritable tremplin pour les jeunes artistes en herbe, le WCOPA permet aux finalistes d’être repérés par des agents et de grands producteurs.
A Hollywood, deux Français sacrés champions du monde d’art
"La femme d'à côté": le duo Ardant-Depardieu sur TV5 Monde USA
L’heure est au romantisme sur TV5 Monde USA. La chaîne de télévision francophone diffusera “La femme d’à côté” le jeudi 20 juillet à 8:30pm EDT.
Quels produits et aliments peut-on rapporter de France aux Etats-Unis ?
Des dizaines d’agences interviennent dans les régulations sur les produits alimentaires qui peuvent entrer aux Etats-Unis. Autant dire que c’est un joyeux capharnaüm. Comme on peut l’imaginer, la liste des produits admissibles est remplie d’exceptions. Il existe néanmoins quelques règles communes: tous les produits doivent être déclarés, sous peine d’amende pouvant s’élever à 10.000 dollars. Aussi, tout produit alimentaire mal emballé peut être refusé à la douane. Et ils doivent être transportés en basse quantité si vous ne voulez pas être suspecté de vouloir les vendre. Voici quelques exemples pour y voir plus clair.
Moutarde de Dijon: autorisée
Toute la nourriture “préparée” (“prepared food”) peut passer la frontière tant qu’elle ne comporte pas de viande. Cela fait un bon nombre de produits, heureusement. C’est le cas des condiments (dont l’excellente moutarde de Dijon), vinaigres, huiles, épices en boîte, du miel, café, thé, des céréales, des confitures et des gelées, des sirops… Les produits en conserve aussi sont admissibles tant qu’ils ne sont pas composés de viande non plus.
La bouteille de Château Margaux: ça passe
Comme tout bon Français qui se respecte, vous allez tenter de rapporter une bonne bouteille aux Etats-Unis. Il existe des restrictions fédérales sur ce type de produits, en plus de limitations par Etat. Tout voyageur de plus de 21 ans peut venir avec un litre d’alcool dans ses valises sans payer de taxes (duty free). Au-delà, il devra s’acquitter d’une somme dépendant de chaque produit. Il n’y a pas de limite quant à la quantité d’alcool que vous pouvez apporter aux Etats-Unis, mais si les douaniers vous voient arriver avec l’ensemble de votre cave, ils peuvent vous suspecter de l’utiliser à des fins commerciales.
Les cubes et sachets Knorr: ça dépend
Certains cubes de bouillon et soupes en sachet, aussi appétissants soient-ils, termineront leur course au fond d’une poubelle d’aéroport s’ils contiennent de la viande, en particulier du boeuf ou tout autre composant issu de “ruminants” (chèvres, mouton…), selon la terminologie utilisée par les douanes.
Les chocolats Rocher Suchard: welcome to the USA!
Respirez! Le chocolat et les confiseries sont autorisés. L’US Customs and Border Protection (CBP) indique sur une liste publiée sur son site que “les gâteaux, les pains, les biscuits et tout autre produit pâtissier” sont les bienvenus.
Le camembert: oui, mais…
Pour les fromages, la consistance fait la différence. Seuls les fromages à pâte dure, semi-molle et pasteurisés sont autorisés à vivre le rêve américain. Fromage à raclette, emmental, comté, brie, camembert sont donc les bienvenus, tout comme plusieurs produits à base de lait comme les yaourts et le beurre. Les fromages mous ou coulants doivent rester en France.
Le foie gras: oui, mais…
Comme mentionné précédemment, les produits carnés font l’objet d’un contrôle particulier. La viande, qu’elle soit fraiche, congelée, séchée ou cuite, ne passera pas la frontière. La CBP (Customs and Border Protection) a mis quelques exemples de produits sur son site pour éclairer les touristes perdus. Sont interdits: saucisses et saucissons (désolé Justin Bridou), prosciutto, le pâté et le foie gras s’ils ne sont pas cuits et fermés hermétiquement. Et s’ils le sont ? “Peut-être” pour le foie gras, précise l’agence. Bref, c’est le douanier qui décide. La viande en conserve peut passer la douane à condition d’être dans un récipient hermétiquement fermé et étiqueté.
Les Kinder Surprise: non
Si le chocolat est autorisé, les Kinder Surprise sont prohibés car ils contiennent des jouets susceptibles de poser un risque d’étouffement pour l’enfant.
Autres:
- Les fruits et légumes font aussi l’objet de restrictions. Le Département de l’Agriculture a mis en place une base de données des produits approuvés par pays. Voici la liste pour la France. On y trouve la pomme, la noix de coco et l’ail notamment. Même autorisé, tout fruit ou légume entrant aux Etats-Unis doit être propre et déclaré.
- Le poisson et les produits de la mer sont autorisés en basse quantité et sous toutes les formes (frais, congelés, cuits, fumés, en conserve ou séchés). La réglementation est plus souple que pour la viande.
- Les produits à base d’oeufs crus ne sont pas autorisés
- Le lait liquide n’est pas autorisé, sauf pour les enfants et en faible quantité
Où se renseigner ?
- Le consulat de France a mis en ligne une liste assez précise d’aliments autorisés et interdits mais elle date de février 2016.
- Le site de l’US Customs and Border Protection (CBP)
- Le site de l’USDA (U.S. Department of Agriculture)
Et bien-sûr, pour ne pas attendre votre prochain voyage en France, n’oubliez pas le Marché de French Morning et ses bons produits français livrés partout aux Etats-Unis. C’est par là.
Les célibataires new-yorkais jettent Tinder. Voici pourquoi.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Pourquoi les maillots de bain sont-ils si rembourrés aux Etats-Unis ?
Si vous cherchez à acheter un deux-pièces avant l’été, vous l’aurez peut-être remarqué : les bonnets des maillots de bain vendus aux Etats-Unis sont souvent rembourrés, re-rembourrés et même re-re-rembourrés. Mais pourquoi diable glisser une coque épaisse comme une tranche de paie de mie dans un tout petit bikini ? C’est la question bête de la semaine.
Ces bonnets très épais permettent d’abord de rajouter du « volume », précise pour commencer Louise Mariusse, une créatrice française d’une marque de maillot de bains, Mademoiselle Louise, basée à Miami. Et du maintien, ajoute Cyla Weiner, la créatrice de la boutique SyLene, une référence en matière de lingerie depuis plus de 40 ans près de Washington DC. « Certains de nos clientes pensent que ça donne à leur poitrine une meilleure forme quand le buste n’est plus aussi ferme qu’avant…», dit-elle en des termes choisis.
Mais au-delà de ces considérations esthétiques, il y a une zone particulièrement sensible : « c’est une des questions les plus courantes qu’on me pose : ‘comment être sûre qu’on ne verra pas mes tétons à travers le maillot de bain que j’ai envie d’acheter ?’ », raconte Courtney Killpack. Cette spécialiste de la lingerie a travaillé une dizaine d’années pour la grande distribution américaine avant de lancer son propre site de conseils Bra Fittings by Court.
Et pour elle, le rembourrage a une raison d’être principale : cacher toute apparition d’un renflement bien naturel quand on sort de la piscine et que l’air est un peu plus frais. «En Europe, on voit les tétons comme un moyen de nourrir les bébés et pas seulement comme quelque chose de sexué. Mais aux Etats-Unis, ils sont hautement sexualisés, c’est culturel. C’est pour cela que les femmes essaient de les cacher et sont gênées s’ils pointent », analyse-t-elle.
Le rembourrage, c’est donc d’abord une affaire de puritanisme. Pour les fabricants, il faut donc s’adapter. Les modèles créés par Louise Mariusse n’ont ni armatures, ni rembourrage mais elle donne la possibilité à ses clientes de choisir l’option au moment de la commande. « En France, la poitrine, on trouve ça très sexy, très naturel, bohème. Ici, c’est un peu plus compliqué… Je rajoute donc ce qu’on appelle des ‘cups’, ces petits coussinets qu’on trouve à l’intérieur des maillots de bain et qu’on peut mettre ou enlever selon le confort souhaité», détaille la créatrice.
Quand on vit aux Etats-Unis, faut-il se mettre à l’heure locale et acheter un maillot de bain rembourré ? « Personne ne viendra vous arrêter dans la rue, il ne faut pas exagérer ! », relativise Hélène Crié-Wiesner. Cette journaliste indépendante, installée depuis presque deux décennies aux Etats-Unis, a raconté sur internet ses mésaventures à la sortie de la piscine. Son post, amusé et agacé à la fois, est toujours commenté régulièrement quatre ans plus tard. Alors, elle donne quand même ce conseil, avec humour : « si une Française ne veut pas être remarquée, elle n’a qu’à faire comme tout le monde : mettre un maillot avec trois couches de tissus… et mourir de chaud ! »
Et si Trump et Macron étaient les mêmes ?
Au fond, Emmanuel Macron et Donald Trump sont-ils si différents ? À l’occasion de la rencontre des deux chefs d’États pour le défilé du 14-Juillet, plusieurs médias ont posé la question, et leur ont trouvé plus d’un point commun.
Le Washington Post met les pieds dans le plat. Pour le quotidien, “Macron est le président que Trump espère être”. Le journaliste Ishaan Tharoor note que “leurs ascensions respectives sont, à plusieurs égards, identiques. Chacun a fait campagne en se présentant comme un candidat hors système promettant un renouveau national à un moment où de nombreuses personnes se sentaient désespérées face au statut quo“.
Le site Newsweek compare pour sa part le mode de gouvernance des deux présidents. Tandis que Macron souhaite réduire le nombre de parlementaires d’un tiers pour accélérer le processus législatif, Trump organise un nombre inhabituel de réunions improvisées dans le Bureau Ovale. “Le principal point commun est cette impatience face au processus parlementaire”, écrit Josh Lowe. Le dîner à la Tour Eiffel “entre Trump, le “délaissé”, et Macron, le jeune challenger qui veut déverrouiller et nettoyer la politique, pourrait être l’occasion pour les deux présidents de prendre conscience du fossé entre leur discours “anti-establishment” et la difficulté d’exercer la fonction suprême.”
Autre “rendez-vous d’esprit” relevé par Newsweek : les messages que les deux hommes ont récemment adressé aux médias. Alors que Donald Trump a multiplié les accusations de malhonnêteté contre les principaux organes de presse américains, le bureau d’Emmanuel Macron avait annoncé, en mai dernier, vouloir choisir les journalistes autorisés à suivre les déplacement du président à l’étranger. « Si Macron est loin de tweeter tous les GIFs qui le concernent comme outils de lutte contre les principaux médias (Donald Trump a récemment tweeté un GIF dans lequel on pouvait le voir se battre avec un homme lors d’un combat de catch, dont la tête a été remplacée par le logo de CNN, NDLR), cela ne veut pas dire qu’il n’a pas, comme Trump, ses différends avec la presse », rappelle le journaliste.
Même leurs divergences idéologiques pourraient s’avérer moins profondes qu’il n’y paraît. Pour le journal conservateur The Washington Examiner, les deux dirigeants “se rejoignent entièrement sur la problématique syrienne et terroriste. Lors de leur rencontre, Trump et Macron ont renforcé une relation étroite et mutuellement bénéfique sur ces questions“, note Tom Rogan.
S’il existe des points de convergences entre les deux chefs d’État, Ishaan Tharoor du Washington Post rappelle tout de même qu’ils ne disposent pas de la même force de frappe politique. “Avec une majorité parlementaire écrasante à l’Assemblée nationale, Macron a réussi à gagner le “mandat fort” qui a clairement échappé à Trump, explique le journaliste. Macron semble mieux positionné pour se battre que son homologue américain. Il peut encore assumer sa volonté de transformer son pays en une “start-up nation” et de stimuler l’innovation. Ce sont des ambitions vaguement partagées par la fille du président Ivanka Trump et son mari Jared Kushner. Macron a soutenu son programme en re-stimulant la vie politique française avec son talent de technocrate. Comparez cela avec le chaos au sein de la Maison-Blanche, touchée par une série de controverses autour des membres de la famille Trump qui, pour beaucoup, ne devraient même pas être à proximité des couloirs pouvoir.”
Little Voyageurs, un guide pour vivre Brooklyn en famille
Quand on arrive dans une nouvelle ville, connaître les bons plans prend du temps. Ce constat a poussé Marie-Pacifique Blanckaert (ci-dessus) et Charlotte Burgoygne, deux Françaises et anciennes expatriées aux États-Unis, à créer Little Voyageurs, un guide en ligne gratuit qui répertorie les meilleures adresses pour les familles dans une ville donnée. Pour l’heure, le site web se décline en cinq éditions disponibles en anglais et en français : Bruxelles, Chicago, Miami, San Francisco et, depuis quelques semaines, Brooklyn.
“C’est un quartier de New York très intéressant à travailler parce qu’il est composite. On y trouve un côté familial, arty, de super boutiques et des éléments qui mélangent la ville et la campagne, détaille Marie-Pacifique Blanckaert. Forcément, cela convainc beaucoup de familles de venir s’y installer.” Le guide est divisé en dix catégories, telles que “boutiques où craquer”, “baby-sitters et médecins à contacter”, “il pleut, que faire ?” ou encore “restaurants kid-friendly”.
Tout aussi utile pour les touristes qui pourront construire leur journée à partir des lieux conseillés, Little Voyageurs veut avant tout “devenir la référence des parents cool.” “L’idée, pour les familles qui partent vivre dans l’une de ces villes, c’est d’y arriver apaisées, sans stress, parce qu’ils savent qu’elles trouveront des lieux qui plairont aussi bien aux parents qu’aux enfants”. Ces adresses sont en grande partie fournies par des mamans entrepreneuses qui habitent sur place et dont on peut découvrir le parcours dans le guide.
Marie-Pacifique Blanckaert, dont l’expatriation a pris fin, entend bien continuer de faire vivre Little Voyageurs depuis la France. Grâce à la collaboration de bloggeuses et la participation de web-magazines locaux, les éditions déjà existantes continueront de s’étoffer et d’autres guides verront le jour. Le cap sera bientôt mis sur deux nouvelles destinations : Paris et Tel Aviv.
Désolé "Jim", Donald Trump aime Paris
Pendant la campagne, Donald Trump avait cité son ami “Jim” qui lui aurait dit “Paris n’est plus Paris” sous-entendant que l’insécurité avait rendu la Ville Lumière méconnaissable. Le président américain semble être en désaccord aujourd’hui.
Lors d’une conférence de presse, jeudi 13 juillet, au premier jour de sa visite à Paris pour participer aux célébrations du 14-Juillet, le républicain a répondu que “tout allait bien se passer, parce que vous avez un grand président.”
Et d’ajouter: “Vous avez quelqu’un qui va bien diriger ce pays, et je serais prêt à parier – parce que je pense que c’est une des plus grandes, plus belles villes au monde – et maintenant vous avez un grand leader, un grand président. Il est dur – il ne va pas être tendre avec les personnes qui perpétreront une violence extraordinaire. Donc, je crois que vous allez avoir un Paris très, très pacifique et beau. Et je reviendrai“. Ce à quoi son homologue français a répondu qu’il était “toujours” le bienvenu.
Pendant cette conférence de presse, pendant laquelle les deux hommes ont multiplié les formules de politesse envers l’autre – ils se considèrent “amis” -, les deux présidents ont été interrogés sur l’annonce de retrait américain de l’Accord de Paris. Le président américain a laissé entendre dans une formule ambigüe que sa position sur le pacte environnemental visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre n’était pas arrêtée. “Quelque chose peut se passer à propos de l’Accord de Paris. Nous allons voir ce qui va se passer, a-t-il. Mais nous allons en parler prochainement. Et si cela se passe, cela sera merveilleux, et autrement, cela sera OK aussi. Mais nous allons voir ce qui va se passer.”
Quand San Francisco était surnommée « Paris of the Pacific »
« Commercial Street is French, decidedly French, and in it you may see a miniature of the great city La Grande Republique, a mini Paris in San Francisco ». Voilà ce que l’on pouvait lire dans les pages du quotidien The Alta California en 1851. Plus d’un siècle plus tard, Commercial Street existe toujours et près de 65.000 Français (estimation du Consulat) habitent la Baie de San Francisco.
L’histoire des premiers Français à San Francisco, s’étale sur cinq ans : de 1849 à 1854. Quand l’or est découvert en janvier 1848, au pied de la Sierra Nevada, San Francisco est un village de 800 âmes. En l’espace d’une année, il se peuple de 25.000 habitants venus d’Amérique. Le 5 décembre 1848, le discours sur l’état de l’Union du président James K. Polk, mentionnant « de l’or en abondance » traverse l’Atlantique et se diffuse dans l’Hexagone. « Au départ, les Français étaient sceptiques et ne croyaient pas à cette histoire d’or. Ils pensaient que les Américains racontaient cela pour que les gens migrent de l’est à l’ouest », souligne Gilles Lorand, guide francophone à San Francisco, tout en précisant qu’en 1848 la France est dans « un état pitoyable au niveau politique, économique, social ».
Trois vagues de migrations françaises
Le premier bateau français arrive dans la Baie en septembre 1849. Ils embarquent sur des anciens baleiniers exploités par la trentaine de compagnies maritimes qui viennent tout juste d’émerger. « Durant le voyage de six mois, il est interdit de parler politique sur le bateau. Pour éviter les conflits entre Républicains et Monarchistes », raconte Gilles Lorand. Entre 1850 et 1851, près de 15.000 Français mettent le cap sur San Francisco. « La première vague, ce sont des Français de classe moyenne et classe supérieure car le voyage coûte environ 1.000 francs (germinal, Ndlr), l’équivalent d’une année de salaire », précise Gilles Lorand. Les cadets de familles plus pauvres font aussi partie du voyage.
Dans les mines, les Français étaient surnommé les “keskydees” car ils comprenaient très mal l’anglais. Il ont été les premiers à faire grève pour protester contre la taxe de 50 % sur l’or collecté par les étrangers. Très vite, il ont préféré ouvrir des commerces en ville plutôt qu’aller se tuer à la tâche dans les mines. « Comme il étaient très mauvais en anglais, ils avaient des difficultés à s’intégrer ».
Les Français se sont donc spécialisés dans les petits boulots, tels que décrotteur. La communauté française s’installe sur Grant Street (jadis Dupont Street) et Commercial Street, dans le prolongement de Long Wharf, le ponton où sont déchargées les marchandises en provenance de France et d’ailleurs. « À French Town, on trouvait du Bordeaux, de l’eau de vie de Normandie, des chapeaux à plumes et des grandes robes à la mode de Paris. C’est aussi devenu le quartier général des maisons de jeu de SF ! » En 1852, San Francisco compte 6.000 Français sur 36.000 habitants permanents.
Entre 1852 et 1853, déferle la deuxième vague de migrants français. Baptisée “la vague des lingots d’or”, elle est instiguée par Louis Napoléon Bonaparte. « Il voulait faire un coup d’État, alors il cherchait à éloigner les intellectuels qui pouvaient lui mettre des bâtons dans les roues ». Pour cela, Napoléon III créé une loterie nationale où il met en jeu des voyages en Californie et un lingot d’or de 400.000 francs. Ce sont donc près de 3.000 opposants potentiels de Napoléon ainsi que de nombreux paysans qui débarquent à San Francisco aux frais du prince.
La troisième vague amène femmes et enfants venus rejoindre le paternel. « Les Françaises étaient la curiosité de San Francisco. À l’époque 90 % de la population étaient des hommes. Les gens étaient prêt à payer juste pour s’afficher à leurs côtés ! » Elles sont nombreuses a faire fortune en monnayant leur présence. D’autre deviennent croupières pour attirer la clientèle. L’Eglise Notre Dame des Victoires sur Bush Street – où la messe est dite en Français chaque dimanche encore aujourd’hui – est édifiée sous l’impulsion des migrantes tricolores. « Quand les femmes sont arrivées, elles ont fait des pieds et des mains pour avoir une église française ! »
Les Français illustres
L’une des Françaises les plus connues de French Town s’appelle Eléanor Dumont, alias “Madame Moustache” à cause de son duvet proéminent. « Elle monte des maisons de jeu car c’est une très bonne dealeuse de cartes. Elle tient également le Parisian Manson, la maison close haut-de-gamme de San Francisco ».
Deux Français, les frères Lazard s’occupent eux de garder bien au chaud l’or des mineurs. « Ils ont commencé en leur louant des coffres fort ». Il y a aussi François Louis Alfred Pioche, un entrepreneur qui convainc des fonds français d’investir dans l’ouest américain. Il utilise ces capitaux pour créer la première ligne de chemin de fer de la ville sur Market Street ou encore pour financer les travaux pour alimenter San Francisco en gaz. Il s’agit de PGE (Pacific Gas and Electric Company) que l’on connait aujourd’hui. Et dans le quartier d’Excelsior, vous trouverez Pioche Street !
Les Frères Verdier ont ouvert le premier grand magasin de San Francisco en 1896. Son nom ? “City of Paris”. En 1850, Emile Verdier arrive à San Francisco à bord d’un trois-mâts à la proue gravée de quatre mots : “la ville de Paris”. Lorsqu’il entre dans la Baie, avec les cales remplies de marchandises “from Paris”, le bateau est pris d’assaut avant même qu’il ne soit amarré à Long Wharf. « Il a réussi à vendre sa marchandise avant même de toucher terre ! » Le City of Paris a été racheté par Neiman Marcus en 1974. Aujourd’hui, lorsque vous entrez dans ce grand magasin d’Union Square, il ne reste que l’immense rotonde de l’emporium d’origine. Le dôme de verre représente un bateau sur les flots, accompagné de la devise de Paris “fluctuat nec mergitur”…
Alors qu’il n’y a quasiment plus d’or accessible en Californie, un certain Raphaël Weill est venu travailler dans un magasin de produits français tenu par des américains. Très vite, il devient propriétaire et renomme la boutique “The White House”, traduction malheureuse de “La Maison de Blanc”. « Lors du violent tremblement de terre de 1906, il commande des stocks de vêtements pour rhabiller 5000 femmes et enfants ». Très estimé par la population san franciscaine, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur en 1920, année de sa mort. Aujourd’hui, au dessus du Banana Republic de Grant Avenue, il est écrit “The White House”…
5 plages pour se dorer la pilule à New York et autour
Le jour du baigneur arrive. French Morning a pensé à votre sortie plage du week-end (et à votre bronzage). Nos cinq recommandations à New York et autour.
Sandy Hook (New Jersey)
Nous l’avions déjà consacré « coup de cœur de French Morning » et cela n’a pas changé. A la recherche de calme et volupté, les plagistes new-yorkais trouveront rapidement leur bonheur sur la presqu’île de Sandy Hook dans le New Jersey. Cet ancien centre militaire fut un lieu d’ancrage privilégié par les colons européens avant l’existence du port de New York. Aujourd’hui, Sandy Hook Bay est principalement réputée pour ses plages de sable blanc, les principales étant North Beach, South Beach et Gunnison Beach, cette dernière étant une zone naturiste. Ce cadre bucolique avec vue sur les buildings de Manhattan (les jours de très beau temps) saura ravir les citadins venus parfaire leur bronzage. Idéale pour y passer une journée, Sandy Hook est à seulement 30 minutes de Manhattan en ferry. Pour $46 par adulte ($30 pour le premier départ du jour/tarifs réduits ou gratuits pour les enfants de moins de 12 ans), la compagnie Seastreak propose deux horaires de départs en semaine (retour unique à 4:10pm), et trois horaires le week-end (dernier retour à 7:45pm). Sur place, des bus scolaires emmènent gratuitement les baigneurs sur les différentes plages de la baie. Il est aussi possible d’y aller en voiture. Plusieurs parkings sont à proximité des plages ($15 la journée). De nombreuses balades à vélo ou a pied dans les fourrés sont à faire. Il est aussi possible de visiter l’ancien arsenal du Fort Hancock au nord de la péninsule. Si un loueur de vélo est présent à l’arrivée du ferry, très peu de commerces sont installés à Sandy Hook. Vous trouverez de quoi vous acheter une glace ou vous dépanner en crème solaire, mais misez sur un vrai pique-nique confectionné par vos soins avant le départ pour éviter toute déconvenue. Y aller : Ferry Seastreak à prendre au sud de Wall Street ou au niveau de la 35th Street et de l’East River. 46$ A/R pour les adultes.
Les Rockaways (Queens)
Les Rockaways offrent un bon compromis entre proximité et choses à faire. Située au bout de la ligne A, ce quartier de Queens s’est transformé au fil des ans pour devenir une terre hipster en été. Les Rockaways sont composés de plusieurs plages: Jacob Riis Park, Fort Tilden, Breezy Point, Rockaway Park Beach. Pour une bonne offre de restaurants, descendez à l’arrêt Beach 98, où se trouve un motel, Playland (97-20 Rockaway Beach Blvd), avec un grande terrasse et une cevicheria qui vend des spécialités péruviennes (1-77 Beach 98th St). Côté plage, il y a également des tables et quelques restaurants “tiki” pour manger et boire après la baignade. Allez plus à l’ouest sur la 116ème rue trouver une autre bonne adresse: Wharf (416 Beach 116th St), un restaurant sans prétention avec vue sur Jamaica Bay. Y aller: Prendre la ligne A jusqu’au terminus Broad Channel et le shuttle jusqu’à Rockaway Park Beach. Ou prendre le nouveau ferry ou le NYC Beach Bus.
Pour échapper à la foule, allez un peu plus loin, à Jacob Riis Park. Arrivé au terminus du shuttle (116ème rue), prenez un bus jusqu’à Beach 169 St. La plage compte plusieurs bars, restaurants, food trucks et stands pour manger sur le pouce, dont la pizzeria Slice O’Whit qui sert de bonnes pizzas au feu de bois. Les pizzas sont préparées devant les clients attablés en extérieur. Comptez 12 dollars la margherita. Autre atout: la plage est large. Il y a donc amplement la place pour tout le monde.
Coney Island (Brooklyn)
C’est la plage mythique de New York. Située au bout des lignes de métro D, N, F et Q, Coney Island est bien plus qu’une plage. C’est un quartier hors du temps, où le New York populaire se précipitait dans les années 30 pour profiter de la fête foraine et de ses spectacles fous. Le parc d’attractions en bord de plage, Luna Park, fête ses 90 printemps cette année. Allez faire un tour au biergarten Steeplechase qui se trouve juste à côté, sur Surf Avenue, ou allez voir un match des Brooklyn Cyclones, l’équipe de base ball locale. La plage n’est pas la plus propre de New York ni la moins peuplée. Mais marchez le long de la promenade dans n’importe quelle direction et vous finirez par semer la foule.
Fire Island (Long Island)
Long Island regorge de plages aussi belles les unes que les autres. S’il fallait choisir un lieu pour se dorer la pilule, ce serait Fire Island. Pour y aller, il est conseillé de se lever tôt pour éviter les baigneurs du dimanche. D’autant que la route est longue. Comptez au moins une heure et demi depuis Penn Station. Il vous faudra prendre le Long Island Railroad et un ferry pour atteindre cette longue langue de terre qui s’étire au sud de Long Island. Les “spots” les plus populaires sont The Pines et Cherry Grove, hauts-lieux de la communauté LGBT où les voitures n’ont pas droit de cité. Des chemins serpentent entre les maisons de bois perdues dans les arbres et vous amèneront à la plage, où vous aurez largement la place pour vous installer. Le coût de la vie sur Fire Island est assez élevé. On vous conseille de prendre votre panier de victuailles si vous voulez faire des économies. Y aller: Prendre le ferry à Sayville pour accéder à The Pines et Cherry Grove (16 dollars aller-retour).
Asbury Park (New Jersey)
On aime et on recommande Asbury Park pour sa grande plage et sa promenade peuplée de petits restaurants, bars, cafés et boutiques. On y croise un “oyster bar”, un bar à jus pressé minute, un coffee shop et des restaurants mexicains et cubains. Les pieds dans le sables, vous pourrez aussi contempler les vestiges du casino et du théâtre désaffectés d’Asbury, idéalement situés en bord de mer. Des attractions comme l’Asbury Splash Park, un parc pour bambins ouvert de 10am à 7pm, attendent les plus jeunes. Mais la plage regorge aussi de nombreux autres divertissements. Les adeptes de surf pourront profiter des vagues entre Deal Lake Drive et Eigth Avenue. L’entrée coûte 5 dollars en semaine et 7 dollars les samedis et dimanches. Y aller : Accessible de Penn Station avec le NJ Transit.
Trois films français à l'affiche du San Francisco Jewish Film Festival
Pendant trois semaines, 40.000 cinéphiles sont attendus au San Francisco Jewish Film Festival. Du jeudi 20 juillet au dimanche 6 août, l’événement annuel attirera professionnels et amateurs du 7eme art autour de projections et de conférences.
Trois films français seront à l’affiche cette année. “Planetarium” de Rebecca Zlotowski raconte l’histoire de deux sœurs médium dans les années 30 à Paris. Interprétées par les célèbres Natalie Portman et Lily Rose Depp, les deux protagonistes rencontrent un producteur de cinéma célèbre, André Korben, qui les engage pour tourner un film paranormal. Le dimanche 23 juillet, 2pm au CineArts (3000 El Camino Real, Palo Alto); Le dimanche 30 juillet, 5:30pm au Theatre Castro (429 Castro Street, San Francisco); Le mardi 1er aout, 8 :45 pm à l’Albany Twin (1115 Solano Avenue); Le vendredi 4 aout, 8:35pm au Smith Rafael Film Center (18 Fourth St).
“Le jeune Karl Marx” de Raoul Peck relate la rencontre en 1844 entre Karl Marx et Friedrich Engels. Le début d’une fraternité qui mènera quelques années plus tard à la fondation de la ligue communiste et de son manifeste (1848). Le mardi 25 juillet, 8:15 pm au CineArts; Le jeudi 27 juillet, 7pm à Albany Twin; Le vendredi 28 juillet, 6pm au Castro; le samedi 5 août, 2:05 pm au Smith Rafael Film Center
“Le voyage de Fanny” de Lola Doillon. Une jeune fille de 13 ans est séparée de ses parents sur fond de guerre mondiale. Courageuse et déterminée, elle guide ses sœurs ainsi qu’un groupe d’enfants juifs jusqu’à un sanctuaire en Suisse. Lors de son périple dans la France occupée, le petit groupe découvre la solidarité, l’amitié mais aussi la peur et l’indépendance. Le samedi 22 juillet, 6 :15 pm au CineArts; Le jeudi 25 juillet, 8 :55 pm au Théâtre Castro; Le samedi 5 août, 4:35 pm au Smith Rafael Film Center; Le dimanche 6 août, 6:30 pm à l’Albany Twin