« Le vrai voyage, ce n’est pas chercher de nouveaux paysages, mais d’avoir de nouveaux yeux. » a dit Marcel Proust
French Expat raconte les parcours de ces aventuriers modernes qui ont voulu partir vivre à l’étranger. Ainsi on parle d’amour, de voyages, d’études … et aujourd’hui je vous invite à découvrir la décision que Sabrina et son mari ont prise. Celle de partir vivre aux Etats-Unis afin d’offrir une meilleure prise en charge de l’un de leurs fils autiste, Valentin.
En France, Sabrina Michel et sa famille se heurtent à de nombreuses difficultés pour obtenir un soutien adéquat pour Valentin. Les structures d’accueil et les programmes d’assistance sont limités, et l’accès aux services spécialisés est souvent restreint. La frustration grandit face à un système qui ne répond pas aux besoins spécifiques de Valentin, ce qui pousse Sabrina et son mari à envisager des solutions à l’étranger.
Le choix des États-Unis, et plus précisément d’Austin, se fait naturellement en raison de la réputation du pays pour ses ressources et son soutien aux enfants autistes. Aux États-Unis, les aménagements scolaires et les services thérapeutiques sont davantage accessibles, variés, et souvent mieux adaptés aux besoins individuels. Une réputation confirmée par un voyage de repérage. Sabrina est attirée par l’approche américaine, qui valorise l’inclusion et propose des outils concrets pour l’épanouissement des enfants différents.
Une fois installée à Austin, la famille Michel découvre une communauté bienveillante et des institutions prêtes à accueillir Valentin avec des programmes sur mesure. Les écoles proposent des aides spécialisées, des environnements inclusifs, et des thérapeutes formés pour accompagner les enfants autistes. Ce soutien transforme la vie de Valentin, permettant une meilleure intégration scolaire et un développement plus harmonieux.
En relatant cette expérience, Sabrina offre une perspective précieuse sur les raisons qui ont motivé leur expatriation. Son témoignage résonne avec de nombreuses familles confrontées aux défis de l’autisme, illustrant comment un changement de pays peut ouvrir la porte à des solutions plus adaptées et offrir une meilleure qualité de vie pour les enfants différents.
French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.
Vous souhaitez acheter un bien immobilier à Los Angeles en 2024 ?
Lors de notre salon en ligne “Bien Vivre aux États-Unis”, qui a eu lieu du 16 au 20 septembre 2024, nous vous avons proposé une webconférence gratuite dédiée à ce sujet.
Marc de Longeville, agent immobilier francophone à Los Angeles, a partagé ses conseils sur la meilleure méthode pour acquérir un bien immobilier à Los Angeles et alentour. Il a également fait le point sur la santé du marché immobilier en Californie du Sud et sur les opportunités à saisir, ainsi qu’un rappel général sur la fonction de l’agent immobilier aux États-Unis, assez différente de celle que l’on peut connaître en France. ? CONTACT: +1 (213) 675-0197 / [email protected]
Il était accompagné de Betty Benzakein, spécialiste des prêts hypothécaires conventionnels et jumbo pour les emprunteurs internationaux et nationaux chez HSBC. ? CONTACT: +1 (917) 586-8775 / [email protected]
Le salon en ligne “Bien Vivre aux États-Unis” est un événement sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.
On est tous à la recherche de la même chose quand les grosses chaleurs estivales s’éloignent : la bonne terrasse. Mais attention, pas celle inventée pendant la pandémie, on la veut jolie, calme et agréable. Certains restaurants en ont, parfois elles sont bien cachées, et on aime découvrir ces petits coins intimes et vous les partager. Pensez à réserver avant d’y aller quand cela est possible, car vous ne serez pas les seuls à avoir l’idée.
Ce restaurant-épicerie de Williamsburg à Brooklyn nous a attiré avec sa vitrine remplie de pâtes maison bien alignées. On a aussi beaucoup aimé la tenue des serveurs, leur veste camel bien coupée, mais surtout on a particulièrement bien déjeuné dans la ravissante arrière-cour qui nous a fait oublier qu’on était à New York. Pas étonnant quand on sait que ce restaurant appartient au duo de choc Missy Robbins et Sean Feeney, les cerveaux derrière Lilia et Misi, deux très bonnes adresses du quartier.Misipasta, 46 Grand St
C’est dans un petit jardin dallé de Grove Street que vous allez pouvoir découvrir la cuisine toscane de Rita Sodi inspirée de la ferme familiale dans laquelle elle a grandi, au nord de Florence. Vous connaissez peut-être les nombreux établissements du duo Rita Sodi and Jody Williams (Via Carotta, Buvette, Commerce Inn, Bar Pisellino), tous situés quasiment dans la même rue. On aime la philosophie de la cheffe, sa préservation de la tradition, son attachement à l’intégrité des ingrédients, et le petit jardin du restaurant ajoute du charme à l’expérience culinaire. I Sodi, 314 Bleecker St
Ce petit restaurant, à l’angle de Hudson St. et de Morton St. dans West Village, est très sympa pour petit-déjeuner ou déjeuner mais on préfère quand même le soir, quand ils allument leur petite guirlande guinguette, ça devient presque romantique. On a beaucoup aimé leur gnocchis maison et leurs cocktails. Hudson Clearwater, 447 Hudson St.
On vous en avait déjà parlé dans un article sur la découverte du quartier de Tribeca. Grand Banks ce n’est pas dans un jardin mais sur l’eau et c’est l’un de nos endroits préférés à New York quand il fait beau. La vue sur le One World Trade Center, la Statue de la liberté au loin ou le coucher de soleil derrière les buildings d’Hoboken en font un endroit magique. Les huîtres (récoltées de manière durable), les cocktails délicieux, l’ambiance… tout y est. Grand Banks, ParkPier 25 Hudson River
On aime tout chez Maison Première, ce restaurant-bar à cocktails situé à Williamsburg. Leur magnifique bar est une œuvre d’art, les tenues costumes trois pièces vintage des barmen, l’incroyable variété d’huîtres, les cocktails, et aussi… le ravissant patio à l’arrière, tout en verdure. On vous recommande pour débuter leur absinthe, cette mythique liqueur anisée, mais vous trouverez forcément votre bonheur dans le menu très varié. Maison Première, 298 Bedford Ave.
C’est un des premiers bar à vins naturels de Brooklyn à s’être largement inspiré de nos chaleureux bars à vins parisiens – on aime aussi beaucoup Rhodora dans le quartier de Fort Greene qui appartient au même groupe, et qui a pour objectif premier de sélectionner des vins avec une intervention minimale, en déployant des techniques d’agriculture régénérative biodynamique dans les vignobles. On apprécie particulièrement que ce groupe soit engagé depuis longtemps déjà en faveur du développement durable et de la lutte contre le changement climatique, déguster leurs assiettes axées sur une cuisine de saison tout en étant confortablement installé dans le patio très agréable. June, 231 Court St.
Publié le 18 mai 2024. Mis à jour le 21 août 2024.
Un retour en France après une expatriation aux États-Unis ? Ce webinaire est une occasion unique d’obtenir des réponses à vos questions et de préparer efficacement votre retour en France.
Au programme: ? Planification Patrimoniale : Conseils pour la gestion de vos actifs – épargne, immobilier, retraite. ? Fiscalité : Comprendre les implications fiscales du retour et optimiser la gestion de l’épargne retraite.
Avec: ? Alexandre Quantin, MBA, RICP®, Partner et directeur des investissements chez USAFrance Financials. Avec plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis, Alexandre Quantin fait partie de la liste Forbes des meilleurs professionnels de la finance en 2023. Il a notamment fait ses gammes en France chez BNP Paribas Private Banking et Credit Agricole CIB. ? Adrien Eyraud, Financial advisor, associé chez USAFrance Financials
Elles se sont vendues comme des petits pains aux Jeux Olympiques. Elles sont au Louvre, dans plusieurs autres lieux touristiques et, depuis peu, dans les rayons de Carrefour. Elles vont bientôt arriver aux États-Unis. Les boîtes rectangulaires en carton de La French Baguette, qui renferment un kit pour fabriquer sa baguette chez soi, ont séduit le jury des Germinators (dont French Morning a fait partie), le 24 juin dernier. Un « rêve éveillé » confesse Eva Broussou, la fondatrice de la start-up qui a reçu le premier prix de ce concours de l’innovation dans le domaine de l’alimentation, des boissons et de l’hôtellerie organisé par la Chambre de commerce franco-américaine de New York (FACC NY), une récompense qui l’aidera à traverser l’Atlantique.
Avant d’en arriver là, la quadra a connu les difficultés de l’entrepreneuriat. « J’ai failli déposer le bilan trois fois », confesse-t-elle, malgré une idée prometteuse. « Au départ, je voulais offrir des souvenirs à des copains qui vivaient à l’étranger. Mais quand j’ai voulu acheter un souvenir français, je me suis aperçue que 80% d’entre-eux étaient fabriqués en Chine. Donc je me suis dit “pourquoi ne pas faire des souvenirs qui représentent un peu plus les valeurs du pays que l’on visite et fabriqués sur place” ? »
Car la vie d’expatriée, elle connaît. Eva Broussou a vécu dix ans en Tunisie où elle a monté Endemol Maghreb, et a beaucoup voyagé en 20 ans de carrière dans la production audiovisuelle. Mais avoir une idée pour se lancer dans l’entrepreneuriat ne suffit pas. « Je n’avais pas beaucoup d’argent, je cherchais un produit qui passait facilement les douanes et qui ne demandait pas beaucoup de transformation pour limiter les coûts. » Après avoir fait le tour des symboles de la France – du camembert au béret – , elle choisit la baguette, jamais conçue comme un souvenir à ramener de voyage et à cuire à la maison. « Du coup j’ai passé un CAP cuisine à l’issue duquel j’ai lancé mon projet, en 2019 ».
Elle travaille en Normandie, à Arras, avec un meunier, et après « beaucoup de loupés » comme elle dit, ils mettent au point une recette avec un bon levain et un processus simple, applicable partout. « Il a fallu par exemple trouver la bonne dose d’eau que le consommateur doit ajouter. Or les unités de mesure changent d’un pays à l’autre. » Un an de développement pour simplifier au maximum le process tout en gardant le bon goût de la baguette sortie du four. Le kit est enfin complet : il comprend les ingrédients pour la pâte, un mode d’emploi avec un tutoriel à scanner; et même une corbeille à pain imprimée Vichy. Un produit qui peut se garder une année.
En très peu de temps, l’entrepreneure a réussi à avoir de gros points de vente, en proposant un packaging personnalisé comme un dessin de la Joconde, une baguette sous le bras, pour la boutique souvenirs du Louvre. « À Arras, près de la meunerie, on a un imprimeur pour les boîtes ». L’assemblage des différents ingrédients est réalisé dans l’ESAT de L’Arrageois, le centre local d’insertion pour personnes handicapées. « L’éthique et l’éco-responsabilité sont très importantes pour moi. Tout est recyclable. »
Du souvenir au Do It Yourself
Un démarrage prometteur jusqu’au coup d’arrêt de la pandémie de covid. « Là, c’était la galère. Tout s’est arrêté d’un coup, c’était la catastrophe pour moi. Mais ça a été aussi le début avec les États-Unis ». Les boîtes, vendues sur Amazon, sont alors repérées du côté américain. Sans pouvoir répondre à la demande en pleine crise sanitaire, Eva Broussou réalise que son produit dépasse le secteur du souvenir. Elle revoit son business model et bascule sur le marché du Do It Yourself (DIY).
La crise est passée. Son passage à l’émission « QVME » sur M6, sur le principe de « Shark Tank » aux États-Unis, lui donne une visibilité inespérée. Les commandes arrivent du monde entier. Aujourd’hui La French Baguette travaille avec des meuniers capables de produire en grande quantité – ils fournissent notamment les boulangeries Paul. La start-up emploie cinq personnes et fait travailler, prestataires compris, une trentaine de personnes. La French Baguette compte frôler les 8 millions d’euros de chiffre d’affaires à la fin de l’année.
Début en Europe avant les États-Unis
Le développement à l’international commence en Europe, notamment en Angleterre, Italie et l’Allemagne. Les États-Unis constituent la prochaine étape. Depuis un an, Eva Broussou s’est associée à un Américain francophile, Michael Cerruti, qui vit en France depuis longtemps. « Ça fait deux ans que je veux venir aux États-Unis, on y a une forte demande, et personnellement, j’ai très envie de m’y installer, une véritable obsession », raconte la jeune femme dans un éclat de rire.
L’objectif à terme est de produire sur le sol américain pour alimenter de gros points de vente « en limitant notre empreinte carbone ». Pas question de faire venir de France des conteneurs bourrés de boîtes. « Aujourd’hui, le plus gros export en France, c’est le pain congelé. C’est totalement aberrant de faire naviguer des containers réfrigérés. Je veux créer une alternative ».
Les premiers kits débarqueront à New York, sur les étagères du restaurant-boutique OCabanon d’Armel Joly (également membre du jury cette année), et chez l’Ami Pierre. « Je veux faire étape pour étape, avec des ateliers pour avoir des retours clients. Germinators, en étant un incubateur et un accélérateur, va me permettre de prendre contact avec les bonnes personnes. Ce concours est arrivé pile au bon moment pour nous. On est prêts, tout est carré. »
Pensée pour la voiture – on en compterait plus de 7,5 millions – Los Angeles a longtemps eu horreur du vélo. Si les politiques de « mobilité » promettent la multiplication des pistes cyclables dans les années à venir, le défi pour adapter la ville est grand. Mais pour les acharnés de la petite reine, Los Angeles offre un cadre et quelques circuits merveilleux.
Los Angeles à bicyclette : L’usage de la bicyclette à Los Angeles a longtemps été raillé. Bien qu’équipé de pistes cyclables, Downtown reste le plus dangereux des quartiers pour les deux roues. À proscrire donc. On préfèrera le sud de LA où la location de vélo cruiser fait passer du Boardwalk de Venice à Santa Monica en longeant les plages et les terrains de volleyball et se prendre pour un Californien né. Pour ceux qui aiment pédaler, la Marvin Braude Bike Trail fait rejoindre la plage de Will Rogers State Beach à Santa Monica jusqu’à Torrance. 35 kilomètres le long des plages et du Pacifique. Dans le même secteur, le Ballona Creek Bike Path fait rejoindre les plages et le port de Marina del Rey à Culver City sur un parcours de 7 kilomètres sans faux plat.
Frogtown, le village du vélo : Le parcours qui longe la LA River, depuis Griffith Park jusqu’à Highland Park, offre 12 kilomètres de pistes sans voiture. Toute la communauté des fans de vélo – du cycliste du dimanche à l’amateur en cuissard serré et casque profilé – se donne généralement rendez-vous à Frogtown pour la pause. Récemment gentrifié, le quartier a vu s’ouvrir restaurants, bars et cafés. Spot historique de tout cycliste passant par-là, La Colombe (ouvert de 6:30 à 6pm) sert son café artisanal pour recharger les batteries, et des jus de fruit bio en bouteilles. Au déjeuner, on retrouve les mêmes chez Spoke (ouvert de 9am à 7pm, fermé le lundi et le mardi), un restaurant avec tables d’hôtes, parasols et fresques murales colorées, où venir avaler breakfast burrito et veggie burger, louer un vélo ou réparer un pneu crevé.
Vélos de route : Pour les passionnés et les compétiteurs, Los Angeles offre un terrain de jeu complet. « Il existe deux parcours fétiches à LA, explique Thibaud Coudriou, ancien responsable de l’organisation du Tour de Californie et du développement commercial du Tour de France aux États-Unis. Les Santa Monica Mountains où traverser les collines d’Hollywood et emprunter une série de canyons jusqu’à la crête de Mulholland Drive. Une route prodigieuse avec océan d’un côté et vallées de l’autre. Et un secteur, Topanga State Park, idéal pour les férus de vélo tout-terrain ou de « gravel », un hybride vélo de route et vélo tout terrain qui fait fureur. Plus accessible, Palos Verdes (à l’ouest de Long Beach) emmène rouler sur le fameux « Donut Loop », une boucle de 24 miles en forme de donut longeant parcours de golf, villas de rêve et océan. »
Les clubs : Pour profiter du bitume, l’option « club » fait fureur à LA. Et tous les profils sont permis. Des clubs réservés aux femmes (The Mixed Race, Wild Wolf Cycling Collective), aux jeunes ou à la communauté LGBTQ+ (Different Spokes), à chaque club son identité. Pour les compétiteurs, le Vélo Club Lagrange, une institution fondée en 1968 par le Français Raymond Fouquet, et ancien patron de La Grange Restaurant, organise à Santa Monica des « rides » en groupe, ouverts aux membres comme aux non-membres, sur des parcours de 20 à 40 kilomètres. « Plus d’une centaine de cyclistes participent à ces circuits, précise Thibaud Coudriou, d’abord en peloton, groupés, puis en mode course où, selon votre niveau, vous rejoindrez tel ou tel groupe. »
Aussi populaires, les rides organisés par la marque britannique de vêtements et d’accessoires Rafa à Santa Monica, une référence des cyclistes. « Outre les collections de vêtements techniques et l’espace café, les passionnés se retrouvent là toutes les semaines pour des rides de deux heures, ajoute le spécialiste. La plus fun : la Randy’s Recovery Donut Ride » où conclure l’effort par un donut chez l’emblématique Randy’s Donut Santa Monica. Tous les événements sont publiés sur l’application Strava, un réseau social dédié aux sportifs.
La bonne machine : Pour le cycliste du dimanche, Linus Bike, une marque californienne au design inspiré des vélos français des années 50, fait référence chez les Angelenos. Sa maison-mère se trouve à Venice et ses vélos sont distribués chez de nombreux revendeurs. Même positionnement pour Solé Bicyles, une marque fondée par deux anciens étudiants de l’USC, spécialiste du cruiser (option électrique possible) et du vélo de ville.
« Catégorie route, Helen’s Cycle et Specialized, à Santa Monica, sont les deux institutions à connaître, indique Thibaud Coudriou. Et pour l’esprit bouclard à la façon du marchand de vélo français, où discuter de la course du dimanche dans des odeurs de colle à boyaux, passez à Venice chez Veloworx Bikes qui connaît tout sur tout. » Autre option dans l’East Side chez Allez LA qui distribue à Highland-Park toutes les catégories de vélo du cyclo-cross au vélo de route avec Giant en référence.
Les mécanos : Si les pros ont leurs enseignes préférées, « généralement là où ils ont acheté leur monture à plusieurs milliers de dollars » dixit notre spécialiste, les boutiques de réparation se trouvent dans à peu près tous les quartiers de Los Angeles. Pour les petits budgets, opter pour l’esprit communautaire et solidaire chez Bicycle Kitchen à Los Feliz (ouvert le mardi et mercredi de 6pm à 9pm, le samedi de 12pm à 4pm, le dimanche de 10am à 1pm). L’association réunit des bénévoles passionnés qui accompagnent l’apprenti cycliste à réparer son vélo. Les conseils sont gratuits, on ne paie ici que le matériel à remplacer. Compter 12 dollars pour une nouvelle chambre à air, et quelques pourboires pour soutenir l’association.
Le bon look : « À Los Angeles, comme aux États-Unis, le vélo est un sport haut-de-gamme, alors qu’en France, il est davantage classé « populaire » explique Thibaud Coudriou. Un état d’esprit qui impose un look. Pour trouver le bon cuissard, il faut passer chez Luft, à Venice, qui distribue les marques cultes Pas Normal et Maap ou faire un tour chez Pedal Mafia dont la ligne en propre décline toute la panoplie du cycliste amateur des vélos de route. À Santa Monica, Rafa compte tous les accessoires du parfait cycliste, de la chaussure de compèt’ aux lunettes en passant par le jersey et la besace. Et dans l’East Side, The Cub House, un concept mixant bike shop, fleuriste et boutique, décline marques émergentes, vintage ou décalées. Enfin, Road Runner Bags à Downtown, compte les meilleurs sacs à adapter à son vélo, du modèle profilé pour les guidons au sac de week-end.
La rue est à nous : Quelques jours dans l’année, Los Angeles interdit la voiture, pour le plus grand bonheur du cycliste du dimanche. Événement incroyable en 2023, une portion d’environ 11 kilomètres de la freeway 110 s’ouvrait, le temps du Arroyo Festival, à tous les cyclistes. Même idée lors de l’ouverture du 6th Bridge à Downtown un an plus tôt. D’autres événements tels Cyclavia organisent, certains jours de l’année (généralement de 9am à 3pm) leur « Open Streets Event ». Une dizaine de blocks sur Melrose Avenue, Hollywood Boulevard ou Venice Boulevard, pour se promener en vélo, et goûter aux joies de la vie sans voiture. Enfin, à LA, il est possible de pédaler nu comme un ver un jour par an. Organisée par la World Naked Bike Ride, la prochaine ballade à vélo tout nu aura lieu le samedi 22 juin, à Downtown.
Les rides de nuit : À Los Angeles, on peut aussi rider la nuit. Plusieurs groupes connus invitent les touristes amateurs de vélo à une balade sous les étoiles, généralement en musique, en lumières et néons de toutes les couleurs. Fondée en 2022, Lit Riderz embarque ses troupes à Riverside et à San Diego une fois par mois, et s’invite à LA lors de l’événement mensuel (à partir de 6:30pm chaque dernier vendredi du mois) LA Critical Mass qui rassemble passionnés et militants de la cause vélo. Même esprit festif à Venice lors de la Venice Electric Light Parade, un événement organisé tous les dimanches où défiler en vélo à LED et en musique, entre Santa Monica et Venice (participation incluant la location du vélo à partir de 99 $).
Les sites à connaître : Streetsblog.org donne toutes les infos sur les différents modes de transports à Los Angeles et l’actualité du vélo en ville, ses événements et ses nouvelles pistes cyclables en activité. Le site et l’appli Strava, centrés sur les cyclistes et coureurs à pied, est le réseau social incontournable pour se faire une place dans la communauté du vélo à LA.
Après avoir fait sensation au musée d’Orsay, l’exposition « Paris 1874 : The Impressionist Moment » arrive à Washington en cette rentrée 2024.
Il y a tout juste 150 ans, le 15 avril 1874, se tenait à Paris la première exposition qui sera qualifiée par la suite d’« impressionniste ». Ce terme sarcastique fut inventé par le critique Louis Leroy pour se moquer de l’iconique tableau « Impression, soleil levant » de Claude Monet, dévoilé pour la première fois à cette occasion.
Organisée dans l’atelier parisien du photographe Nadar, au 35 boulevard des Capucines, elle réunissait 31 membres de la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs. Ces artistes, désireux de briser les conventions académiques, s’étaient alliés en rejet de l’exposition annuelle officielle parrainée par le gouvernement, appelée « Salon de Paris ». Parmi eux Monet, Renoir, Degas, Morisot, Pissarro, Sisley et Cézanne, des noms qui incarnent aujourd’hui ce mouvement pictural révolutionnaire ayant changé le monde de l’art à jamais.
Au programme de cette rétrospective, qui débutera le dimanche 8 septembre et se poursuivra jusqu’au dimanche 19 janvier 2025, figurent 130 œuvres incluant des peintures, des œuvres sur papier, des estampes, des sculptures et des photographies. Cette exposition permet de revivre celle de 1874 et l’émergence de ce courant artistique révolutionnaire tant dans les thèmes abordés que dans les techniques employées.
L’exposition permet de revivre l’émerveillement ressenti il y a 150 ans par les visiteurs et de revoir les premières œuvres impressionnistes présentées en 1874 aux côtés de celles exposées au Salon officiel. Une occasion unique de revivre une époque tout en découvrant les origines d’un mouvement artistique considéré par beaucoup comme le plus populaire de l’art occidental.
À noter, le jeudi 12 septembre de 6pm à 9pm, une visite nocturne de l’exposition sera exceptionnellement organisée dans le cadre des « National Gallery Nights ». Inscription obligatoire par tirage au sort entre le lundi 2 septembre 10am et le jeudi 5 septembre, 12pm en cliquant ici.
La préparation de la retraite est une question importante pour tous les Français et Françaises expatrié(e)s ou ayant vécu une expatriation aux États-Unis.
Lors de notre salon en ligne “Bien Vivre aux États-Unis”, qui a eu lieu du 16 au 20 septembre 2024, nous vous avons proposé une webconférence gratuite dédiée à ce sujet, qui peut être compliqué à appréhender.
Trois experts vous ont donné les informations nécessaires et ont répondu à vos questions en direct. Ils ont également abordé les règles qui régissent les retraites en France et aux États-Unis, et l’application de la convention de sécurité sociale. Un focus a été fait sur les vigilances à avoir, et les options possibles.
Avec : ? Alexandre Quantin, MBA, RICP®, Partner et directeur des investissements chez USAFrance Financials. Avec plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis, Alexandre Quantin fait partie de la liste Forbes des meilleurs professionnels de la finance en 2023. Il a notamment fait ses gammes en France chez BNP Paribas Private Banking et Credit Agricole CIB. ? +1 (610) 293-8315 / [email protected]
? Jean-Philippe Saurat de Massat Consulting Group. Expert-comptable français, CPA américain et canadien, Jean-Philippe accompagne les entreprises et les particuliers dans le développement nord-américain depuis dix ans. Il est aujourd’hui la référence fiscale du groupe Massat pour l’ensemble des problématiques nord-américaines et transatlantiques de ses clients. ? [email protected]
? Philippe Plantadi, en charge du développement sur les continents américain et européen chez Novelvy Retraite, cabinet privé qui accompagne ses clients dans la connaissance et la perception de leurs droits de retraites en France et à l’étranger. ? +(33)1.41.37.91.30 / [email protected]
Cet événement est sponsorisé par USAFrance Financials, cabinet de gestion privée et patrimoniale pour les francophones expatriés aux États-Unis.
Mariage, naissance, divorce : tout cela arrive aussi aux expats… Et parfois, la vie transatlantique implique des complications juridiques.
Nous vous donnions rendez-vous en ligne vendredi 20 septembre 2024 à 12pm ET / 11am CT / 9am PT / 18h en France avec Hélène Carvallo et Anne-Carole Plaçais, avocates spécialisées en droit de la famille entre la France et les États-Unis, pour une webconférence gratuite.
Les deux expertes ont exposé les principaux éléments à prévoir selon votre situation, et vous ont donné de nombreux conseils.
Avec:
?️ Maître Hélène Carvallo, Avocate au barreau de New York. Hélène Carvallo est une avocate française résidant à New York, spécialisée dans les affaires familiales internationales. Admise aux barreaux de Paris et de New York, sa vaste expérience professionnelle et sa vie personnelle transnationale lui donnent les connaissances pratiques nécessaires pour anticiper et remédier aux nombreuses complications juridiques auxquelles les familles multiculturelles ou internationales peuvent être confrontées en se mariant, en ayant des enfants à l’étranger, en surmontant une séparation, en survivant à un divorce ou à un décès. ? CONTACT : +1 (929) 259-2110 // [email protected]
?️ Maître Anne-Carole Plaçais, Avocat au Barreau de Paris depuis 17 ans, Anne-Carole Plaçais a développé une expertise en droit international de la famille après un troisième cycle en droit international à l’Université Panthéon Assas. Elle accompagne ainsi les familles dans tous leurs états (mariage, PACS, union libre) et peut intervenir à toutes les étapes de vie familiale (filiation, mariage, adoption, séparation, divorce, succession… ) y compris dans les situations d’urgence (violences conjugales, enlèvements internationaux d’enfants…) ? CONTACT : +(33)1.40.16.10.05 // [email protected]
Bonjour. C’est avec un grand plaisir que nous vous retrouvons pour raconter New York au jour le jour. Bonne reprise !
? Happy, l’un des deux éléphants du zoo du Bronx, n’a pas été vu depuis près de deux semaines. Les associations sont inquiètes et exigent que le zoo fournisse son dossier vétérinaire, pour l’instant, sans succès.
☄️La semaine dernière, il était possible de voir entre 50 et 100 étoiles filantes dans le ciel de New York. C’est une bonne année, mais moins bonne que ce que la NASA prévoit en 2028 avec plus d’un millier de météores par heure !
?️ La tempête Debby qui a survolé New York samedi dernier a abattu au moins 500 arbres de la ville.
Ⓜ️ Des chercheurs de l’Université de New York ont découvert que stationner sur un quai de métro présentait un niveau d’exposition à la pollution aux particules quatre fois supérieur à la norme fixée par l’Agence de protection de l’environnement, et neuf fois supérieur à la directive fixée par l’Organisation mondiale de la santé.
? Le candidat indépendant à la présidence Robert F Kennedy Jr ne sera pas inculpé par l’État de New York après avoir admis avoir jeté un ours mort dans Central Park en 2014. En revanche, son nom n’apparaîtra pas sur les bulletins de vote de l’État de NY après qu’il a menti (selon la juge) sur sa domiciliation.
?Le loyer d’un appartement à New York est 164% plus élevé que le loyer moyen américain.
? Suspension du permis de conduire de Justin Timberlake à New York après son arrestation pour conduite en état d’ivresse. Vous souhaitez vous proposer pour le conduire où il lui plaira ? Contactez French Morning qui transmettra.
? Le magicien David Copperfield a laissé se dégrader son penthouse new-yorkais depuis qu’il n’y habite plus. La co-propriété (condo) lui réclame 2,5 millions de dollars de dommages et intérêts.
? Au 30 juillet, la ville a versé plus de 82 millions de dollars en indemnités pour des fautes commises par des policiers. Selon City & State , la ville aurait payé 2,2 milliards de dollars au cours des dix dernières années.
? Habitez-vous dans le quartier le plus cher de la ville la plus chère au monde ? La réponse est « oui » si vous habitez Hudson Yards (mais les chiffres sont biaisés par le fait que peu de biens se sont vendus), Soho et TriBeCa. Et, justement, une tombola vous permettra peut-être, si vous y participez, de bénéficier d’un appartement à loyer modéré – selon les critères de NYC, of course ! Voici les prix : entre 655$ et 3 015$ par mois pour un studio; entre 1 769$ et 3 225$ pour un one bedroom et entre 2 114$ et 3 861$ pour un two bedrooms.
? Le nombre de fausses plaques d’immatriculation permettant d’échapper aux péages est en augmentation de 30%.
? Pendant les deux premiers mois de cette année, plus de 1 800 personnes ont déposé une demande de permis de « port d’arme dissimulé » (permis qui peut ne pas être accordé). Elles n’étaient que de 315 sur toute l’année 2021.
?La nouvelle tendance sur les réseaux : vivre dans le New Jersey et prétendre habiter New York. Coïncidence ? La ligne de métro entre les deux villes sera gratuite la dernière semaine d’août.
? Squid game, comme sur Netflix, mais en vrai. Ça se passe à NY et les tickets sont à acheter ici.
? Dès cette semaine, les conducteurs garés devant un arrêt de bus ou en double file seront automatiquement verbalisés par les caméras de surveillance placées sur les bus. La première amende est de 50$, puis de 250$ en cas de récidive.
?️ 278 kilomètres d’échafaudages ont été démontés cette année. Il reste encore un peu plus de 9.000 unités à retirer. Une nouvelle étude a révélé que les restaurants et les bars ont constaté une diminution de 10% des transactions hebdomadaires dans les six mois suivant la mise en place d’un échafaudage.
?️ Accord pour le lancement d’un vaste chantier de constructions dans le Bronx, avec l’édification de 7.000 immeubles dont 1.400 à loyers modérés et quatre stations de métro. Fin des travaux prévue en 2027.
?Un énorme pigeon en aluminium baptisé « Dinosaure » a été installé sur la high line. Dans le même registre, un caneton géant (on est proche de l’oxymore), mesurant un peu plus de 18 mètres de hauteur, accompagné de son bébé (de 3 mètres quand même) a été exposé dans la ville de Calverton, État de New York. Après le plus grand faux hot-dog de Times Square, le plus grand faux caneton du monde est aussi américain.
? C’est officiel, vous avez le droit – sous conditions – de faire construire une maison dans votre jardin et de la louer, pour lutter contre la pénurie de logements à NYC.
? La fameuse piscine flottante en forme de croix, attendue depuis dix ans, ouvrira en 2026 au niveau du Pier 35, près du Lower East Side, sur l’East River.
? Les dix prénoms interdits à New York (le 6e va vous étonner).
?Et pour continuer les bonnes résolutions de vos vacances : voici la liste des rues encore piétonnes cet été.
Les terrasses et patios ombragés ont la cote à Houston pendant l’été, où le mercure peut monter jusqu’à 40 degrés. Voici 5 adresses où profiter d’un verre en extérieur tout en restant à l’abris du soleil.
Pour un voyage sur la Côte d’Azur tout en restant à Houston, direction Sophie Cocktail & Terrace Bar dans le quartier de Montrose. Ce tout nouveau bar à cocktail chic (ouvert en juillet) offre un joli rooftop de 200m2 à la décoration inspirée du sud de la France : fauteuils blancs immaculés, chaises en osier et couleurs plus solaires au plafond. À la carte, des cocktails faits sur mesure comme le « From St. Tropez, With Love » et le « Meet me in Monaco » (17$). L’établissement propose également des petits plats pour le dîner et le brunch le weekend. Il ne manque plus que le coucher de soleil sur la Méditerranée. Sophie Cocktail & Terrace Bar, 910 Westheimer Rd, Houston, 346-788-1711.
Que ce soit pour jouer aux cartes entre ami.e.s ou encourager votre équipe de sport favorite, vous serez comme chez vous au Social Beer Garden. Ce bar de Midtown dispose d’un immense patio à l’arrière avec des tables en bois, chaises longues et parasols pour se protéger du soleil. De quoi apprécier une bonne bière locale (plus de 20 références) ou un cocktail. Les guirlandes lumineuses donnent du charme au lieu le soir, où sont régulièrement organisés des concerts et événements (musique jazz, show burlesque, projection de matches…). Social Beer Garden, 3101 San Jacinto St, Houston, 713-636-9357.
Au coeur de Houston Heights, ce bar-restaurant américain invite à la quiétude avec sa belle pergola en bois ombragée par les chênes verts environnants. Ouvert en 2022, l’établissement sert de bons cocktails faits sur place dans un décor méditerranéen aux tons bleu et blanc. Un endroit simple mais élégant où l’on peut partager une planche de charcuterie et de fromage le soir. Pour les plus affamés, le restaurant propose un burger « frenchy » à la sauce bordelaise, aux oignons et au boursin. (cocktails à 13-14$, burger à 19$). Heights & Co., 1343 Yale St, Houston.
Il faut sortir du centre-ville et aller jusqu’au quartier de Spring Branch West pour trouver Powder Keg, un espace trois-en-un avec bar en extérieur, terrains de beach volley et food trucks. L’établissement dispose de 16 écrans TV pour regarder le sport et d’un dog park pour vos animaux de compagnie préférés. De quoi jouer au ballon en fin de journée, quand la temperature baisse, avant de refaire le match autour d’une bonne bière. Ouvert jusqu’à minuit tous les jours sauf le dimanche (9 pm). Powder Keg, 1300 Brittmoore Rd, Houston, 281-691-6618.
Une adresse originale et festive pour finir. En arrivant devant cette belle bâtisse colorée à l’architecture mexicaine située dans le Warehouse District, on a l’impression d’être tombé chez un particulier. Il faut en fait toquer deux fois à la porte rouge pour découvrir un restaurant tex-mex couplé à une salle de concert, derrière, sur le patio. La programmation est éclectique et l’ambiance toujours au rendez-vous. Attention, ce speakeasy n’est pas ouvert tous les soirs. Le site internet et la page Instagram dressent la liste des événements. Last Concert Cafe, 1403 Nance St.
Perdu pendant plus de 200 ans, le tableau « Nature morte au vase d’albâtre rempli de fleurs avec sur une table plusieurs espèces de fruits, comme ananas, pêches et raisins » de l’artiste française Anne Vallayer-Coster, vient d’être restauré par les ateliers de la National Gallery of Art à Washington. La toile sera exposée à partir de ce jeudi 22 août, dans l’aile Ouest, galerie 56.
Acquis l’année dernière par le musée américain pour 2,5 millions d’euros, la peinture, qui représente un opulent bouquet de fleurs et des fruits, serait selon certains, une célébration de Bacchus, le dieu grec de la fécondité et du vin. « L’une de nos priorités, à la National Gallery, est de refléter la diversité et d’inclure plus d’artistes oubliés dans nos collections, en particulier des femmes qui ont pu marquer leur époque comme Anne Vallayer-Coster », explique Aaron Wile, conservateur au département peintures françaises du musée.
Cette toile est considérée comme le chef-d’œuvre de cette artiste, méconnue du grand public, pourtant citée comme l’une des virtuoses de la nature morte. Reconnue jusqu’à la Cour de France – Marie-Antoinette comptait parmi ses mécènes -, Anne Vallayer-Coster aurait reçu ses premiers enseignements artistiques de son père, Joseph Vallayer, orfèvre à l’hôtel royal des Gobelins. Interdite de formation professionnelle avec modèle nu en raison de son sexe, c’est vers les natures mortes qu’elle se tourne. Sa capacité à reproduire les fleurs, leurs textures, leurs couleurs chatoyantes, est alors très vite remarquée.
Figurant parmi les rares femmes élues à l’Académie royale de peinture et de sculpture, elle aura l’honneur d’exposer ses œuvres lors du « Salon », une exposition réservée aux lauréats de l’Académie. Une consécration pour une femme artiste, alors âgée de 26 ans, dont on disait qu’elle était « habile comme un homme ».
Huit mois de travail pour effacer deux siècles d’oubli
Très attachée à cette toile qu’elle considérait comme l’une de ses meilleures réalisations, Anne Vallayer-Coster refusera toutes les offres d’acquisition et la conservera toute sa vie, dans sa collection privée. Après son décès en 1818, puis celui de son époux six ans plus tard, l’œuvre aurait été rachetée par un membre de la famille. On perd ensuite sa trace, jusqu’en 2022 où elle réapparaît presque miraculeusement. Ignorant sa valeur et son histoire, son propriétaire avait conservé le tableau pendant toutes ces années dans ses affaires personnelles.
Vendue aux enchères à Paris l’an dernier, c’est désormais à Washington que l’œuvre va éblouir les visiteurs en rejoignant les collections permanentes de la National Gallery of Art. « C’est vraiment une œuvre extraordinaire que nous avons hâte de dévoiler au public. C’est l’une de ses plus grandes toiles et, aussi, l’une des plus complexes », précise Aaron Wile.
Malgré un état remarquable de conservation, la restauration aura nécessité huit mois de travail dans les ateliers du musée, où deux personnes se sont occupées de lui redonner tout son faste. « Il y avait deux déchirures, l’une en bas du tableau et l’autre en haut à gauche qui avaient été réparées de façon très amateure. Nos restaurateurs ont dû enlever ces réparations avec minutie pour les refaire de façon plus précise. Ces interventions sont désormais totalement invisibles. Nous avons aussi refait le vernis qui avait terni avec les années. Les couleurs ont retrouvé tout leur éclat », se réjouit Aaron Wile.