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Législative en Amérique du Nord: David Lawson, l'humanitaire

Il y a cinq ans, l’idée de se présenter à la législative des Français de l’étranger était déjà passée par sa tête. Mais à aujourd’hui 48 ans, David Lawson, se sent plus mûr et mieux préparé pour représenter ses concitoyens.
Le candidat qui se présente sans étiquette a une longue carrière de diplomate derrière lui: “J’ai passé 25 ans à l’étranger, dont 18 ans avec l’ONU, à aider des populations défavorisées et les Français expatriés dans le monde. Je réside aux Etats-Unis-Unis depuis 20 ans. Je connais donc très bien les problématiques des Français de l’étranger”. Depuis 4 ans, David Lawson est à la tête de l’ONG Engender Health, une association qui lutte pour la santé et le droit des femmes, aux Etats-Unis, en Afrique et en Asie. Son engagement est aussi associatif, et notamment dans sa ville d’adoption, New York, où il préside le comité de développement de Roosevelt Island (île entre Queens et Manhattan administrée par l’Etat de New York) en lien avec les bureaux du gouverneur.
Je suis dynamique, j’ai plein d’idées, j’ai l’expérience et vraiment la volonté d’agir“, explique le candidat. David Lawson n’a jamais appartenu à un parti et revendique son absence d’étiquette: “L’appartenance politique n’a pas beaucoup d’importance quand il s’agit de se rassembler pour résoudre les problèmes des Français de l’étranger“.
Père de deux enfants de 10 et 13 ans, il met l’éducation au sommet de ses priorités. “J’aimerais que les chefs d’établissement français au Canada et surtout aux Etats-Unis, puissent ajuster ces frais de scolarité en fonction des revenus des parents, du nombre d’enfants scolarisés par famille, et des résultats scolaires. J‘aimerais aussi que les entreprises françaises puissent être mises à contribution“.
Autre thème capital pour le candidat: la fiscalité et la couverture maladie universelle (CMU). “Il faut que nos politiques publiques prennent en compte les situations très complexes par lesquelles les Français de l’étranger passent parfois, notamment en ce qui concerne l’accès aux soins en France et la retraite. Je m’opposerai à toute mesure gouvernementale qui prendrait pour cibles les Français de l’étranger, y compris en matière fiscale”.
Pour être le plus possible au fait préoccupations des Français, David Lawson souhaiterait, s’il est élu, établir des “consultations citoyennes électroniques“, afin d’associer directement les Français du Canada et des Etats-Unis à ses prises de position à l’Assemblée nationale sur les grands sujets de société. De même, il souhaite former un caucus avec les autres parlementaires français de l’étranger pour permettre une “coordination transpartisane“.
Parmi les préoccupations de David Lawson, le retour en France, souvent compliqué et parfois douloureux. “Je pense qu’il faut vraiment réfléchir à une aide à la réinsertion en métropole“.
 
 

Législative: Une Franco-Canadienne pour le Parti animaliste en Amérique du Nord

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Si vous vous intéressez à la condition animale, son nom vous dit déjà quelque chose. Vous avez peut-être lu l’un de ses ouvrages sur les droits des animaux: Je mange avec ma tête (2011), Vache à lait (2013) et Le défi végane 21 jours (2016). Végane depuis 2008 après avoir lu L’éthique animale de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, entre autres, Élise Desaulniers a décidé de faire entendre ses idées en présentant sa candidature aux élections législatives de 2017. Avec Renan Larue, son suppléant, ils représentent le Parti animaliste dans la circonscription des Français d’Amérique du Nord.
Une Québécoise qui se présente aux législatives françaises pour le Parti animaliste, c’est original. “Mais j’ai vraiment la citoyenneté française! J’ai eu le passeport français par mariage,” s’amuse la Franco-Canadienne, aujourd’hui directrice générale par intérim de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal et ancienne pricer chez Air France KLM.
Fondé en novembre 2016, le Parti animaliste est constitué de 140 candidats et vit grâce aux dons. “Évidemment, on est encore petits, ce n’est pas toujours facile mais on n’a pas le choix. Il faut être là et il faut occuper l’espace! L’arrivée en France du Parti animaliste était pour moi quelque chose d’absolument fondamental, j’ai tout de suite voulu y prendre part. Ça me semble être un mouvement historique, confie Élise Desaulniers. J’ai la chance de pouvoir amener les idées du Parti animaliste français au Québec ou au Canada. C’est mon rôle de favoriser le dialogue, il y a d’ailleurs des liens d’amitié très forts entre les Québécois et les Français qui échangent et s’imitent régulièrement.”
Pour Élise Desaulniers, cela ne fait aucun doute, la question animale doit devenir une question politique. Tout comme la question des droits des personnes trans ou des minorités sexuelles/ethniques. “Toutes les questions sociales doivent devenir politiques. Il faut que ce qui devient lentement un consensus au sein de la société se reflète chez le législateur ou la législatrice. Le pont entre les militants et les politiques doit être fait”, souligne la militante qui, en 2015, à l’aide de quelques amis, est parvenue à faire changer le code civil québécois pour qu’il reconnaisse les animaux comme des êtres sensibles (en faisant signer une pétition à 50.000 personnes sans débourser un sou).
Portée par ce même goût du défi, la candidate du Parti animaliste n’a pas hésité longtemps à utiliser son influence au profit de ses convictions. “Je me suis dit, il y a une circonscription des Français de l’étranger Canada/États-Unis, je connais déjà beaucoup de monde, je pars d’un peu moins loin qu’une personne lambda, je vais en profiter pour proposer ma candidature”, raconte la candidate aux 4.400 followers sur Twitter.
Parmi les mesures proposées, il est notamment prévu d’interdire les tests sur les animaux dans le système d’éducation, de proposer des alternatives végétariennes/végétaliennes dans la restauration scolaire et de mettre en place un Ministère de la protection animale indépendant. À cela s’ajoute la promotion de l’utilisation des transports collectifs et électriques mais aussi la limitation des gaz à effet de serre (GES). “Puisque les gaz à effet de serre générés par l’industrie de la viande produisent du méthane et que cela a un effet nocif à court terme, c’est là-dessus qu’il faut lutter en premier. La planète ne peut pas attendre!”.
À ses détracteurs qui lui rétorquent parfois que le bien-être de l’humain prime sur celui de l’animal, sa réponse est toute faite. “L’un n’empêche pas l’autre. Être végane à temps plein ou à temps partiel n’empêche pas de lutter contre d’autres injustices sociales! Militer pour le droit des animaux, ça fait du bien à tout le monde.” À noter qu’il n’y aura pas de bulletins de vote pour les candidats du Parti animaliste dans les bureaux de vote, ils devront être imprimés et découpés soigneusement par les électrices et électeurs eux-mêmes.

Francine Cousteau à New York : "Personne n'a remplacé le Commandant aujourd’hui"

On a beaucoup de chance. Même 20 ans après sa disparition, son œuvre s’est tellement bien implantée sur la planète que partout où je vais, dès que je dis le nom ‘Cousteau’ les gens ont un sourire jusqu’aux oreilles”. Francine Cousteau, seconde épouse du Commandant, est à la tête de la Cousteau Society fondée par l’explorateur en 1973.
En juin prochain, la fondation marquera les 20 ans de la disparition de Jacques-Yves Cousteau, et célèbrera aussi le “World Oceans Day” (le jeudi 8 juin). De passage aux Etats-Unis pour cette occasion, Francine Cousteau est allée rencontrer un groupe d’élèves de l’Ecole Internationale de New York (EINY). Un an plus tôt, ces derniers envoyaient leurs dessins au CousteauKids, magazine pour enfants lancé il y a 30 ans.
Pendant plus d’une heure, l’épouse de Jacques-Yves Cousteau a répondu aux questions des enfants, revenant sur les explorations du Pacha, sa maison sous-marine en Mer Rouge ou encore la légendaire Calypso aujourd’hui en rénovation en Turquie.
Après sa disparition, il y a eu une quantité inimaginable de programmes et de projets entrepris. Avec la fondation, j’ai choisi de m’occuper des programmes d’éducation et des programmes de développement durable et de protection des zones côtières”, explique Francine Cousteau. La Cousteau Society compte aujourd’hui un réseaux d’une soixantaine d’écoles un peu partout sur la planète, qui développent et appliquent des programmes d’éducation sur l’environnement. “Le but a toujours été d’amener les enfants à apprendre et découvrir d’une façon ludique”.
L’autre mission de la fondation, c’est la promotion de l’écotechnie, un enseignement transversal pour post-doctorants qui combine écologie, économie, technologie et sciences humaines. Une discipline mise au point par le Commandant et l’Unesco dans les années 1980. “Le but est de pouvoir incorporer ces quatre sujets aux grandes prises de décisions qui concernent le long terme”, explique Francine Cousteau. A la disparition du commandant Cousteau, environ cinq universités possédaient une chaire. Aujourd’hui il y en a seize dans le monde, dont une à Rutgers dans le New Jersey.
Cousteau pensait que les futurs décideurs n’étaient pas prêts à gérer le long terme”, confie Francine Cousteau.
L’écotechnie a été appliquée pendant une dizaine d’années sur les rives quasi-vierges de la Mer Rouge au Soudan. Avec une chaire universitaire à Karthoum, des programmes de protection de la biodiversité et des pavés d’études réalisés par les scientifiques de la Cousteau Society, “le jour où le Soudan sera en paix et voudra développer ses côtes, il saura comment faire mais surtout comment bien faire. […] Notre mentalité, c’est d’aller quelque part, mais pas seulement pour faire des images et puis s’en aller. Le but c’est de s’y implanter et de laisser quelque chose pour les gens”, affirme Francine Cousteau.
Très célèbre aux Etats-Unis, comme sur le reste de la planète, le nom de “Cousteau” et les activités qui y sont liées sont, même 20 ans après sa disparition, toujours très bien accueillis. “Il a créé une culture commune. L’image et la force du nom reste très attaché à des valeurs d’éthique, et à une démocratisation de l’enseignement scientifique et de l’écologie. Il avait ce talent de pouvoir nous faire découvrir, en même temps qu’il le voyait, un monde extraordinaire que personne n’avait visité avant lui. Et personne ne l’a remplacé aujourd’hui. Mais vu la quantité de personnes que je rencontre et qui ont entendu son message, cette prise de conscience écologique s’est heureusement démultipliée”.

FABA 2017: et les grands gagnants sont…

La quatrième édition des French-American Business Awards (FABA) a porté l’innovation au sommet de Nob Hill, jeudi 25 mai. La cérémonie de remise de prix de la Chambre de Commerce Franco-Américaine de San Francisco (FACCSF), qui récompense les meilleures entreprises et les personnalités marquantes de la Baie, s’est déroulée sous les dorures du Fairmont Hotel.

Sur scène, l’humoriste française Clara Bijl s’est muée en maîtresse de cérémonie hilarante pour rythmer la longue remise de prix composée de onze catégories. La start-up Ava a été désignée “Start-up of the year” (prix du jury). Né de parents sourds, Thibaut Duchemin a développé une intelligence artificielle pour assister les malentendants, en temps réel, dans une conversation.

Dans la catégorie “Life Science & Biotech”, le gold award a été décerné à Arterys, une société qui applique le deep learning à l’imagerie médicale. L’analyse est automatisée grâce à une intelligence artificielle qui aide le médecin à faire son diagnostic. Côté papilles, Azur Wines a été sacré dans la catégorie “Wine”. C’est le résultat d’un savoureux « mélange culturel », a assuré le couple franco-américain Elan et Julien Fayard à la tête du domaine situé dans la Napa Valley. Le chef Gerald Hirigoyen a reçu, pour sa part, le “Food Business Award” pour ses restaurants Piperade et Bocadillos situés à San Francisco.

Deux nouvelles catégories ont fait leur apparition cette année  : “Social Impact” et “Women Role Model”. C’est l’école 42 Silicon Valley qui a remporté la première récompense. Brittany Bir, COO de l’établissement, est revenue sur l’ouverture de l’école l’an dernier. « C’était une aventure », a-t-elle lancé en faisant référence au bâtiment encore en chantier à trois mois du lancement.

Virginie Simon. (Credit : Genevieve Shiffrar/ Octamedia)
Virginie Simon. (Credit : Genevieve Shiffrar/ Octamedia)

Enfin, “last but not least”, le prix “Women Role Model” a été remporté par Virginie Simon. À 34 ans, la fondatrice de MyScienceWork s’investit pour la valorisation des femmes dans dans le domaine de l’entrepreneuriat et de la science. « Les role model sont utiles et je suis extrêmement fière de recevoir ce prix ». C’est au cours de sa thèse sur les nanotechnologies appliquées à la lutte contre le cancer qu’elle crée son entreprise avec « l’idée de rassembler la base de données la plus exhaustive possible pour promouvoir la connaissance scientifique auprès du plus grand nombre ». Sa vision de l’entrepreneuriat ? « Un sprint endurant, on est tout le temps à fond mais sur le long terme ! »

Face aux 300 convives attablés pour le dîner de gala, le consul général de France à San Francisco, Emmanuel Lebrun-Damiens, a salué « la hausse de 30 % des investissements étrangers en France ». À ses côtés, Eve Chaurand, présidente de la FACCSF, a tenu à pointer du doigt le manque de parité dans le milieu entrepreneurial, tout en se réjouissant de voir deux femmes à la tête la FACCSF : Sophie Woodville, directrice sur le départ, et Laurence Fabre qui prendra sa place cet été.

La French Touch Conference 2017 à New York: le programme

Notez bien la date: les 27 et 28 juin prochains, La French Touch Conference sera de retour à New York. Cette 4e édition organisée par l’entrepreneur Gaël Duval sera l’occasion de mettre en contact les entrepreneurs, start-upers et investisseurs situés des deux côtés de l’Atlantique. La conférence sera ouverte par Gale Brewer, présidente du Borough de Manhattan.
L’année dernière, 600 personnes ont participé à l’événement, parmi lesquelles les fondateurs de Trello, Vimeo, DataDog, Sprinklr mais aussi des dirigeants de grosses sociétés comme Michelin, IBM ou Microsoft.
Au programme des deux jours: des conférences sur l’Intelligence artificielle, la réalité virtuelle, l’EduTech, la tech civique et éthique ou encore la fintech.
Y participeront des personnalités inspirantes dans les domaines de la tech, de l’entrepreneuriat et de l’investissement. Parmi la longue liste de speakers: Neil Vogel, qui a dirigé la transformation de About.com en Dotdash depuis 2014, Florent Peyre de Placemeter, une start-up qui indexe l’activité humaine à l’aide de flux vidéos et de reconnaissance d’images, Cédric Giorgi, co-fondateur de La French Touch Conference et directeur des projets spéciaux chez Sigfox ou encore Joséphine Goube, fondatrice de Techfugees, qui met la tech au service des réfugiés dans le monde.
La French Touch Conference proposera également pour la deuxième année “Pitch In The Plane“, le 26 juin. Le concept: une compétition de pitches organisée dans un vol entre Paris et New York.
 
 

Législative Amérique du Nord: Jocelyne Le Boulicaut, la touche verte

“Je sais ce que ça veut dire que d’être hors de France”, Jocelyne Le Boulicaut est Franco-Canadienne, a grandi en Afrique du Nord, et elle est la candidate d’Europe Écologie Les Verts pour la législative en Amérique du Nord.
“Je suis arrivée en France à l’âge de 17 ans, et j’ai un fort attachement personnel avec l’Amérique du Nord”, explique-t-elle. Elle ne s’est engagée en politique que tardivement. C’est la marée noire issue du naufrage de l’Erika qui l’a poussée à rejoindre les Verts. Après avoir été responsable de la commission nationale “Féminisme” d’Europe Ecologie Les Verts, elle est aujourd’hui responsable de la commission “séniors” en France et en Europe. Elle est aussi déléguée du parti EELV auprès du Parti vert Européen. “L‘écologie suppose une transformation de l’économie et de l’organisation sociale qui recentre l’humain et le collectif, et non plus l’individualité, au cœur des préoccupations”. Un de ces défis serait, par exemple, de mettre l’économie des start-ups, moderne et inventive, au service du social et de la solidarité.
La candidate, qui habite en Bretagne, ne fait pas de campagne de terrain en Amérique du Nord. “Notre parti EELV est dans une situation financière délicate et nous ne sommes pas certains de faire les 5% de votes nécessaires au remboursement des frais de campagne. C’est pour cette raison que je ne fais pas de réunion publique comme les autres candidats”.
Mais loin de se laisser abattre, Jocelyne Le Boulicaut cherche à mobiliser sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter en particulier. “C’est très stimulant et ça nous force à être inventifs, confie-t-elle. Ça me force à creuser beaucoup plus que les candidats qui sont sur place et que l’on a pu voir lors du débat French Morning-Maudits Français à Montréal, et qui n’ont fait qu’effleurer des choses qui sont finalement des problèmes personnels”.
Parmi ses propositions, Jocelyne Le Boulicaut insiste sur la moralisation de la vie politique : “Il faut rendre inéligible à vie toute personne condamnée pour corruption et défendre l’adoption d’un référendum révocatoire quand un élu manque à ses devoirs, à ses engagements”. Au sujet de l’emploi et de l’économie, elle souhaite proposer une loi pour aider les salariés d’entreprises en difficulté à racheter leur entreprise sous forme de SCOP (sociétés coopératives de production). Sur la fiscalité, elle dit qu’il faut abroger la CSG-CRDS pour les Français hors de l’Union européenne et “mettre fin à cette injustice”.
Jocelyne Le Boulicaut estime que “ce n’est qu’en renforçant la visibilité internationale de l’Europe que l’on pourra faire face aux mutations économiques”. Elle se félicite également de la nomination de Nicolas Hulot comme ministre d’État de la transition écologique et solidaire, tout en précisant que “il est quand même dans un gouvernement qui penche à droite et je n’ai pas le sentiment qu’il soit très sensible aux questions écologiques. Nicolas Hulot aura des moyens mais beaucoup d’obstacles et de résistance, c’est pour cette raison qu’il a besoin d’un groupe parlementaire solide pour le soutenir”.

Charlotte Perret resusite les carnavals de la Belle Epoque à Washington

Période de paix, de progrès et de créativité, la Belle Epoque a indéniablement marqué l’histoire de la France et l’image du pays dans l’imaginaire collectif. Le vendredi 2 juin à 7pm, l’écrivaine Charlotte Perret présentera à l’Alliance Française de Washington DC, son ouvrage At their Doorstep.
Avec ce livre d’images, Charlotte Perret s’est principalement intéressée aux foires et carnavals qui inondaient fréquemment les rues au début du XXème siècle. Aspect parfois méconnu de la Belle Epoque, ces animations faisaient pourtant partie intégrante de la vie des Parisiens notamment. L’auteure a récolté de nombreux clichés, cartes postales et témoignages dans les années 1980, parfois auprès d’acteurs de rue ou d’artistes itinérants ayant eux-mêmes vécus ces grandes manifestations.
Considérées comme l’un des premiers signes de la culture de masse à venir, ces foires de rues sillonnaient Paris et la France. Un art du spectacle qui a ensuite progressivement disparu, à l’exception de quelques manifestations comme « Mardi gras » ou les défilés de carnavals par exemple, qui en sont des descendants aujourd’hui.
Une réception suivra la discussion avec Charlotte Perret.

Législatives: "rencontre citoyenne" avec Frédéric Lefebvre (LR) à New York

Frédéric Lefebvre organise une “rencontre citoyenne” à New York deux petits jours avant le premier tour de la législative en Amérique du Nord.
L’actuel député Les Républicains de la circonscription donne rendez-vous à ses supporters et aux curieux le 1er juin dans les locaux du consulat de France.
Ce meeting est présenté comme “l’occasion rêvée” d’être entendu par l’élu, de pouvoir lui faire part de vos préoccupations et questions de “nature personnelle ou autres” et de lui suggérer des solutions aux problèmes rencontrés dans la circonscription.
Frédéric Lefebvre est député des Français d’Amérique du Nord depuis 2013. Il est candidat à sa succession. L’élection législative aura lieu les 3 et 17 juin.

Depuis Houston, une Française aide l'entrepreneuriat au féminin

Les entrepreneuses ne sont plus seules. Deux Françaises expatriées ont lancé en octobre 2016 L-Start, une plateforme en ligne d’aide aux francophones qui se lancent.
« L-Start met à disposition tous les outils nécessaires pour lancer ou développer une activité», résume Sophie Courtin-Bernardo, 40 ans, co-fondatrice de la société, installée à Houston depuis trois ans et expatriée depuis douze. Dominique Descamps, son associée, elle aussi femme d’expatrié, vient de déménager de New York à Londres.
L-Start se veut une aide au démarrage d’activité. Elle offre des outils (comptables, juridiques, marketing…) et un accès à un réseau d’expertes et de mentors pour accompagner le développement de l’entreprise. L-Start fonctionne aussi comme une communauté où les membres peuvent partager leurs experiences.
La start-up a également lancé en avril un programme de formations pour développer une expertise sur un thème ou un outil (Twitter ou Pinterest…). Chaque matin pendant six ou sept jours, les participants reçoivent un mail avec des vidéos, des fiches, des travaux pratiques à rendre (et qui seront corrigés). « L’idée de L-Start vient de notre expérience personnelle de créatrices d’entreprises, sachant combien cela peut être difficile d’acquérir les connaissances ou les ressources de création et de développement d’une société. Nous avons fait le constat qu’il n’existait pas d’offre concrète sur le marché pour devenir cheffe d’entreprise. »
La plateforme compte déjà 150 clientes dont 60 abonnées, principalement en France (70%) mais de plus en plus à l’étranger. « L-Start s’adresse à la base aux entrepreneuses en France mais on s’est aperçu que le programme parlait beaucoup aux expatriées qui souhaitent opérer une reconversion professionnelle lors de leur installation à l’étranger. »
Si vous êtes un homme, passez votre chemin. A part les formations, les ressources proposées par L-Start sont strictement réservées aux femmes. « Nous partons de l’idée que l’état d’esprit est différent. C’est une réalité. Les femmes ont du mal à se faire aider et sont plus enclines à demander de l’aide au sein d’une communauté. D’autre part, les femmes prennent moins de risques et nous souhaitons les aider à lever ces blocages. »
Ces constats s’appuient sur une étude que les deux associées ont mené auprès de 200 femmes. « Il existe une vraie différence sur la manière d’incarner les projets entre un homme et une femme. Les femmes ont plus le syndrome de l’imposteur, en particulier aux prémices d’un projet. Même si les hommes pourraient bénéficier des ressources que nous proposons, notre offre nous semble répondre à un besoin plus précis chez les femmes et notre discours est plus pertinent envers elles. »

Vidéo: la poignée de main entre Trump et Macron qui amuse la presse US

Les poignées de main peu orthodoxes de Donald Trump sont devenues légendaires. Emmanuel Macron y était préparé.
Les deux leaders se sont retrouvés, jeudi 25 mai, pour déjeuner à Bruxelles en marge du sommet de l’OTAN. Après les félicitations adressées par Trump au nouveau président français pour son élection est venu le moment fatidique. Les deux hommes se sont serrés fortement et longuement la main en se regardant dans les yeux avec les sourires de circonstance. Le président américain a essayé de la dégager mais son homologue l’a agrippée de nouveau.
Il n’en a pas fallu plus pour faire réagir la presse américaine. “Le président américain de 70 ans et son homologue français de 39 ans se sont donnés la main, entamant un salut viril qui s’est achevé en poignée de la mort bon enfant“, a écrit le New York Times.
Si les relations sont définies par comment deux personnes se serrent la main, alors celles entre les nouveaux présidents français et américains seront féroces”, renchérit le Washington Post. Macron “a signalé avec cette poignée ferme que l’Américain n’était pas le seul mâle alpha dans la salle“, poursuit le quotidien tout en rappelant que les deux dirigeants représentent “deux alliés très proches qui ont un respect considérable l’un pour l’autre“.
Pour pousser l’analyse sur ce sujet très sérieux, les fins observateurs auront noté la ressemblance entre ce serrage de main et celui de Trump avec le premier ministre canadien Justin Trudeau lors de leur rencontre à la Maison-Blanche. Ce dernier avait longuement et fermement serré la main du président américain, dans une sorte de bras-de-fer de quelques secondes.


 

Dans "La Maison" de Mathilde Froustey, les artistes sont chez eux

Mathilde Froustey a commencé sa vie de danseuse américaine en 2013, à l’aube de ses 28 ans, après quatorze années à l’Opéra de Paris où elle comptait parmi les espoirs de la compagnie nationale. « Ce n’était pas évident de démissionner de l’Opéra de Paris, c’est l’une des meilleures compagnies au monde ! ».
Lorsqu’elle s’installe à San Francisco, dans le quartier mexicain de Mission, la Française s’indigne des « loyers horriblement chers ». À force de voir ses « amis artistes » obligés de cumuler les petits boulots, en plus de leur travail de création, Mathilde Froustey a une généreuse idée : « déménager à Oakland et trouver un endroit assez grand pour aider et accueillir ma communauté ».
Une main tendue aux artistes
Blessée depuis janvier dernier, l’énergique expatriée a décidé de « transformer son malheur en chance » plutôt que de rester sur son  « canap’ à regarder Netflix ». En mars, Mathilde Froustey a trouvé « La Maison » idéale, un loft de 185 m2 aux portes rouges, situé dans le quartier de Fruitvale, à Oakland. Elle ouvrira officiellement ses portes le samedi 27 mai.
« Il y a du monde tous les jours à La Maison. L’espace de vie est complètement transformable, les meubles sont sur roulette », détaille la danseuse qui n’a qu’une seule volonté : « que les artistes se sentent chez eux et se rencontrent »
Mathilde Froustey a fait ses premiers pas de danse à Dax à l’âge de 9 ans. « La danse classique, je trouvais ça girly, alors que j’étais plutôt tomboy ». La Landaise persévère et devient petit rat de l’Opéra de Paris à 14 ans. Kitri dans Don Quichotte, le rôle-titre dans Giselle ou encore Clara dans Casse-Noisette… La jeune femme excelle sur scène mais échoue, à plusieurs reprises, au concours interne pour décrocher le titre suprême de danseuse Étoile. « Je n’arrivais pas à être promue alors que je dansais des rôles principaux », dit-elle, encore un peu amère.
À l’hiver 2013, la danseuse malchanceuse au concours décide de tenter sa chance outre-Atlantique. « Je commençais à devenir aigrie, je sentais qu’il fallait du changement », se souvient-elle. Alors qu’elle est en vacances à la montagne sans même pouvoir skier – précaution oblige -, Mathilde Froustey fait un appel du pied au San Francisco Ballet (SFB). « Helgi Tomasson (le directeur du SFB, Ndlr) m’a répondu le lendemain. J’étais prise sans même passer d’audition ! ». Quatre ans plus tard, Mathilde Froustey brille toujours sur les planches du SFB en tant que “principal dancer” (l’équivalent aux Etats-Unis du danseur étoile à Paris).
L’artiste veut que sa Maison soit « un lieu pour créer, répéter, faire des séances photos, des tournages, des expositions», explique-t-elle, en précisant qu’elle ne fait payer aucun loyer aux résidents éphémères. L’espace accueillera deux ou trois artistes en résidence, avec un roulement tous les deux mois minimum.

Iris van Herpen : l'exposition enchanteresse à Dallas

Préparez-vous à en prendre plein les mirettes. L’oeuvre de la créatrice de mode la plus fantasque de sa génération, Iris van Herpen, sera exposée au Dallas Museum of Art du dimanche 21 mai au dimanche 20 août.
Capable de mêler le design à la technologie, les créations d’Iris Van Harpen sont davantage des œuvres d’art que des vêtements. Corset en résine imitant le squelette d’une créature imaginaire, collerette transparente mimant une vague déferlant sur la mannequin, robe aux effets de tuyaux entremêlés s’inspirant de la gorgone Méduse, chaque défilé est un nouveau défi d’innovation. Iris Van Herpen a également habillé Lady Gaga, Beyoncé ou encore Björk.
L’exposition réunit les collections de 2008 à 2015, inspirées de l’artisanat traditionnel.