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Et si on faisait du volontariat à Central Park ?

Qui n’aime pas Central Park ? Pas la peine de faire un sondage : on sait que 100% des personnes interrogées répondront qu’elles adorent ce rectangle de verdure mythique. C’est plus simple que la politique.
Central Park, on y va pour respirer, marcher, courir, faire du yoga, se reposer, flâner, écouter de la musique ou voir une pièce de théâtre, pique-niquer…. alors, si pour une fois on participait ? Si on donnait au lieu de prendre ?
On ne va pas vous décrire les 250.000 arbres et buissons, les 36 ponts, les 9,7km de routes qui l’entourent, les 9.000 bancs, etc, etc, etc… pour vous expliquer que l’entretien d’un mastodonte comme ça, c’est du boulot.
On vous propose ce week-end (ou les suivants) de faire du jardinage, de peindre un banc ou de ramasser les déchets dans Central Park.
Inscrivez-vous ici. Il y a plein de choix d’activités et de dates. Choisissez ce qui vous convient le mieux, seul, à deux, avec des copains, avec des enfants. Il y en a pour tous les goûts, tous les âges.
Mettez de vieilles baskets ou des bottes, enfilez votre Tshirt « Volunteer », prenez une binette, une serfouette, un plantoir, une houe, un râteau ou tout simplement de bons gants et Zou, devenez le Titsou les pouces verts du jardin le plus visité des États-Unis (40 millions de visiteurs, quand même.)
Et après, vous pourrez dire « C’est moi qui l’ai fait ».
La liste de tous les programmes/activités 

Le programme “Keep it Green” pour les familles 
Si vous n’êtes pas très jardinage, ou si vous avez simplement la flemme de faire tout ça, et que vous voulez quand même participer à la préservation du parc, vous pouvez faire des donations pour devenir “Jardinier” (50$) ou “Chevalier du Belvédère” (1000$ !). Vous pouvez aussi sponsoriser l’achat de fleurs ou être parrain d’un arbre, adopter un banc (de 7.500$ à 25.000$…) Rien à dire, les Américains sont très créatifs pour lever de l’argent.

Des militaires français au chevet d'un ancien avion de Dassault à New York

Ils sont quatre, tous militaires français à l’état major de l’OTAN à Norfolk en Virginie.
Hubert de Quievrecourt, Paul Septier, Jérôme Chevalier et Robert Kroeger ont entrepris la réparation de l’Etendard IVM, un avion fabriqué par Dassault ayant servi dans la Marine nationale dans les années 1970. Le week-end dernier, ils étaient à New York pour mener à bien ce projet de préservation de ce morceau de l’histoire militaire française. French Morning était avec eux.

Législatives: un Facebook live avec Yan Chantrel (PS) le lundi 29 mai

Yan Chantrel parle volontiers en meeting du projet participatif qu’il a mis en place pour cette élection législative en Amérique du Nord. Les électeurs auront l’occasion de l’interroger lors d’une discussion sur Facebook live le lundi 29 mai à partir de 8pm (EDT).
Ce programme “progressiste” a été établi avec les contributions de Français établis dans la circonscription (Etats-Unis et Canada). Il est disponible en ligne.
Pour participer au Facebook live, se rendre sur la page du candidat. L’élection législative en Amérique du Nord aura lieu les 3 et 17 juin.

Législatives: Meeting de la France Insoumise au Consulat à New York

En vue du premier tour de la législative en Amérique du Nord, la France Insoumise organise un meeting le jeudi 25 mai au consulat pour présenter son programme, “L’avenir en commun”, et ses mesures pour les Français de l’étranger.
Le candidat suppléant, Nicolas André, participera à cet échange qui commencera à 7:30pm. Relance de l’économie ou austérité, VIème république, environnement et éducation et fonction publique seront au menu des discussions.
Se munir d’une pièce d’identité pour entrer au consulat. L’élection législative en Amérique du Nord aura lieu les 3 et 17 juin.

Memorial Day 2017: que faire si vous restez à New York ?

Allez voir un concert

Le long week-end du Memorial Day (du vendredi 26 au lundi 29)  est synonyme de belle programmation musicale. En première ligne, les Pixies qui passent le vendredi 26 mai au Brooklyn Steel. Mais il va falloir faire un choix car le même jour, au Kings Theatre à Flatbush (Brooklyn), Nick Cave & the Bad Seeds donnent également un concert. Pour apprécier de la musique classique, le New York Philharmonic fait son concert annuel, rendez-vous incontournable du Memorial Day, à la Cathedral Church of St. John the Divine, le lundi 29 mai à 8pm, et c’est gratuit.

La plage

Le week-end du Memorial Day marque l’ouverture officielle des plages : Brighton Beach, Coney Island bien sûr pour faire trempette et s’amuser au Luna Park, Rockaway Beach pour le surf ou encore Orchard Beach pour faire une escapade dans la nature et surtout prendre des couleurs (si le temps le permet). N’oubliez pas non plus les plages de Long Island (Long Beach, Jones Beach voire Montauk) pour se mettre au vert.

Se faire une toile

Nitehawk Cinema, à Williamsburg, propose une diffusion de “E.T.” de Steven Spielberg samedi et dimanche à 11:30am pour fêter les 35 ans du film. Mais si vous avez envie de prendre l’air, quoi de mieux pour profiter des soirées de début d’été où le vent n’est plus trop frais que de s’installer dehors. Pour rester dans le thème du Memorial Day, le porte-avions USS Intrepid Museum organise une projection de “Top Gun” le vendredi 26 mai dans en ouverture de ses populaires Summer Movie Series qui se prolongeront jusqu’au 8 août. Randall’s Island, île entre Queens et l’Upper East Side de Manhattan, accueille une projection gratuite et en plein air du film “Les Animaux Fantastiques, et où les trouver” le dimanche à 8:30pm.

Voir un match de baseball

Plutôt Mets ou Yankees ? Pas besoin de choisir, vous pourrez encourager les deux. Les Yankees affronteront les Kansas City Royals et les Oakland Athletics pendant ce week-end de Memorial Day. Quant aux Mets, ils accueilleront San Diego (jeudi) et les Milwaukee Brewers (lundi). Le prix des tickets pour ce dernier match commence à 14 dollars.

Assister à une parade

Restons tout de même dans le traditionnel avec les différentes parades annuelles en l’honneur des soldats américains morts en temps de guerre. Par exemple, celle de Queens, Little Neck-Douglaston, est connue pour être la plus grande du pays, elle aura lieu le lundi 29 mai à 2pm. La 150eme parade de Brooklyn commencera, elle, à 11am et partira de l’angle de 78th street et 3rd avenue.

Faire un tour en famille à Governors Island

governors island
La petite île au sud de Manhattan est ouverte depuis le 1er mai, mais c’est lors du Memorial Day Weekend que les choses sérieuses commencent. Le 28 mai, de 1pm à 4pm, c’est “Family Fun Day” sur l’île. Spectacle de magie, pas de danse, peinture faciale et autres activités vous attendent au Nolan Park. Depuis Brooklyn, embarquez à Pier 1 (uniquement en mai) au Brooklyn Bridge Park. Et depuis Battery Maritime Building (10 South St) si vous partez de Manhattan.

Quatre artistes français à The Other Art Fair à New York

Pour la première fois, la foire d’art contemporain The Other Art Fair posera ses valises à New York. Associée avec la galerie d’art Saatchi Art pour l’occasion, la foire investira le Brooklyn Expo Center à Greenpoint du jeudi 1er au dimanche 4 juin.
En 17 ans d’existence, The Other Art Fair a su devenir un lieu de référence pour l’art contemporain, notamment au Royaume-Uni et en Australie. A travers des expositions organisées à Londres, Melbourne et maintenant New York, ces salons d’art font découvrir des artistes indépendants, sélectionnés pour chaque rendez-vous.
A New York, 110 artistes ont scrupuleusement été repérés sur l’ensemble du globe pour venir présenter leurs dernières œuvres. Parmi eux, quatre Français.
Connu pour son travail d’animation sur des longs-métrages comme “Les Minions” ou “L’Illusionniste”, Laurent Rossi présentera ses dessins et croquis de nus. Les travaux de la Française Anne de Villemejane raviront aussi le public. Mélangeant les arts, notamment la peinture et la sculpture, l’artiste s’interroge sur la question de la femme et de la féminité. Albert Delamour présentera quant à lui ses photographies entre vanités, iconographie et paysages. Enfin, la Franco-Belge Anne Vandycke montrera sa dernière collection “Infinite Conceptual Space”, une série de peintures autour de l’idée de dualité et de tensions entre les éléments naturels.

La meilleure baguette de Nouvelle Orleans est…

Amis des bonnes choses en général et du pain en particulier à New Orleans, voici la bonne nouvelle: le concours Best Baguette arrive chez vous. La grande finale aura lieu le jeudi 1er juin au SoFAB (Southern Food and Beverage Museum) et vous pouvez d’ores et déjà réserver vos places (-50% pour les 100 premiers!).
Dans un premier temps, habitants de la Nouvelle Orléans, il vous faut nominer ci-dessous vos baguettes préférées. Il n’y a aucune restriction: les chaînes, les épiceries et les petites boulangeries de quartier sont admises, à condition qu’elles fassent elles-mêmes leur pain de A à Z. Le concours est ouvert à toutes les boulangeries de la métropole (les 8 parishes de la “Greater New Orleans Region). 
De cette consultation émergera une liste de finalistes qui seront donc conviés à la finale du 1 er juin. Là, un jury d’experts et d’amateurs éclairés désignera la meilleure baguette 2017. Au cours de l’évènement, le public pourra également goûter le pain (avec bien sûr buffet de fromage et de charcuterie et vin).
(Si le formulaire ne s’affiche pas ci-dessous, vous pouvez voter ici)
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Quand le Manhattanhenge 2017 aura-t-il lieu ?

Deux fois par an, en été, Manhattan est inondée par la lumière du soleil couchant parfaitement aligné sur les principales rues de la ville: ce phénomène s’appelle Manhattanhenge et fait le bonheur de tout individu avec i-Phone. Cette année, il aura lieu les 29 et 30 mai et les 12 et 13 juillet.
Les meilleurs endroits pour voir ce beau spectacle sont 14th, 23th, 34th, 42th et 57th Sts. Il faudra ensuite attendre 8:12pm en mai, et 8:20pm en juillet pour voir le soleil fondre entre les immeubles.
L’American Museum of Natural History précise que ce phénomène est visible dans d’autres villes, comme Los Angeles avec Sunset Strip ou Sunrise Highway à Long Island, mais il n’y a qu’à New York qu’il est aussi parfait.

Où voir la ponte des tortues marines sur les plages de Floride ?

La saison de ponte des tortues marines vient de commencer en Floride. Au cours des mois de juin et juillet, plusieurs associations organisent des promenades écologiques nocturnes afin d’admirer ce spectacle naturel fascinant.
Chaque année, trois espèces de tortues marines affluent par centaines vers le Sud de l’État pour déposer leurs œufs sur le littoral durant la nuit. Ce sont les tortues luths, les plus grosses du monde pouvant peser plus de 700 kilogrammes, les vertes ou encore les caouannes, dont la plus grande aire de nidification en Amérique du Nord se situe dans l’Archie Carr National Wildlife Refuge à Melbourne Beach au sud de Cap Canaveral. Ce refuge, qui recense chaque année plus de 20.000 nids de tortues caouannes, organise des expéditions nocturnes du lundi au vendredi à partir de 9pm jusqu’au 31 juillet. $15 par personne. Réservation au (321) 723-3556 ou ici
Les plages du comté de Palm Beach restent aussi très appréciées par les tortues marines. En 2016, près de 300 nids par kilomètre ont été recensés le long du littoral. Le Loggerhead Marine Life Center situé à Juno Beach propose d’observer la ponte de ces espèces vulnérables et menacées du mercredi au samedi à partir de 9pm jusqu’au 29 juillet. Avant chaque sortie, les visiteurs pourront parcourir les allées de l’hôpital à tortues installé dans le centre afin d’y rencontrer les nombreux patients qui y sont hébergés. $17 par personne. Réservation au (561) 627-8280 ou ici
À Boca Raton, le Gumbo Limbo Nature Center, qui abrite également un hôpital à tortues où sont soignées toutes les espèces retrouvées blessées sur les plages, propose un turtle walk chaque mardi, mercredi et jeudi à partir de 8.45pm jusqu’au 13 juillet. Le centre dispose par ailleurs d’un jardin à papillon et de grands bassins contenant de multiples espèces de poissons locaux. $17 par personne. Réservation au (561) 544-8605 ou ici
Les grandes étendues de plages sauvages du John D. MacArthur Beach State Park situées à North Palm Beach sont idéales pour la nidification des tortues marines. Les tours sont organisés par les rangers du parc chaque lundi, mardi, mercredi et vendredi à partir de 8.30pm jusqu’au 14 juillet. $12 par personne. Réservation au (561) 776-7449 ext. 102 ou ici
Afin de sensibiliser à la situation critique que subissent les tortues marines, l’équipe du Museum of Discovery and Science de Fort Lauderdale débute chaque expédition nocturne par une animation pédagogique au sein du musée avant de rejoindre l’une des plages de la ville. Les sorties sont proposées du mardi au jeudi à partir de 9pm jusqu’au 13 juillet. $21 par personne. Réservations au (954) 713-0930 ou ici
À Dania Beach, les rangers du John U. Lloyd Beach State Park offrent des excursions nocturnes chaque mercredi et vendredi à partir de 9pm et rappellent qu’observer une tortue marine pondre n’est pas garanti lors d’un tour. Cela requiert d’avoir beaucoup de chance même si l’an dernier près de 300 nids ont été dénombrés sur le littoral le long du parc. $6 par voiture jusqu’à 8 personnes. Réservation au (954) 923-2833
Près de Miami, des excursions sont prévues chaque mardi et mercredi durant les mois de juin et juillet au Haulover Beach Park de Miami Beach à partir de 8.30pm. Réservation au (305) 947-3525. Au Crandon Park de Key Biscayne, le Biscayne Nature Center propose également chaque vendredi et samedi des turtle walks dès 8.30pm. Réservation au (305) 361-6767
Il est par ailleurs possible de prêter main forte aux bénévoles de la Sea Turtle Preservation Society, principale association de défense et de protection des tortues marines en Floride, qui organisent notamment des sessions de nettoyage des plages durant la période de ponte. Enfin, pour respecter les sites de nidifications, il est également suggéré aux riverains qui habitent près des plages d’éteindre les lumières non nécessaires pour ne pas gêner la ponte des tortues marines.

La cheffe de choeur Anaïs De La Morandais fait chanter Venice Beach

Les Fest-noz à Rennes, la valse en Autriche, le pop-rock indé californien… Dans chaque lieu où Anaïs De La Morandais passe, elle sait extraire les rythmes, accorder les musicalités.
A Los Angeles, depuis deux ans, sa chorale appelée les “Enchantés” répète couplets et refrains en français; travaille ses voix à Venice Beach.
Chaque semestre, les choristes se focalisent sur un thème (chants de Noël, la mer…). Au bout, il y a un concert. Le samedi 10 juin, ils présenteront “Belle Qui Tient Ma Vie”, à base de chansons à boire et de sérénades issues de la Renaissance. «Ce sont des chants très connus, même aux Etats-Unis, assure la Française. Chaque spectacle recèle des surprises, nous invitons des musiciens“. Le violoniste star Ambroise Aubrun – qui joue au LA Philarmonic – et le guitariste suisse Stefan Roos participeront au show.
La maman musicienne de 32 ans arrive à Los Angeles en 2014 pour suivre son époux américain. Auparavant, elle avait déjà connu l’expatriation, en Autriche. «J’y ai vécu sept ans, pendant lesquels j’ai suivi un programme de direction de choeurs.» Sur place, elle a également formé une chorale de francophiles, nommée Choralophone.

La chorale lors d'une répétition.
La chorale lors d’une répétition.

Dès 6 ans, la petite fille du Morbihan joue du piano et de la harpe. Elle s’oriente vers le trombone et intègre un groupe de salsa à l’université. Quant au chant, il s’est exprimé à l’époque des rébellions. Adolescente, elle se produit avec un groupe d’amies dans les Fest-Noz, des danses bretonnes traditionnelles, durant lesquels elle chante un répertoire folklorique; avant de poursuivre son parcours au Conservatoire de Rennes. 
Une chorale ressuscitée

Los Angeles est la ville du divertissement, mais il n’y a pas de programmes de musique dans les écoles publiques; alors que c’est ancré dans la culture française.
Elle s’oriente dès son arrivée vers l’association Los Angeles Accueil – dont elle est aujourd’hui membre-, à la recherche d’une chorale. Mais elle ne trouve qu’un choeur à l’abandon depuis de nombreux mois. Elle remotive le noyau dur de réguliers qui avait l’habitude de chanter en différentes langues, tout en lui proposant de se concentrer sur la chanson française. “J’attends que le groupe mûrisse pour penser à un album, mais pourquoi pas ! Une fois que nous aurons affiner la matière sonore“.
Après avoir monté un choeur d’enfants pour une association aidant les personnes défavorisées à Santa Monica, elle a trouvé un emploi à l’école Clairefontaine (à Venice Beach), en collaboration avec le French Conservatory of Music. Elle travaille aussi avec l’école de langues France Exchange qu’elle aide à la création d’un conte musical. Pour cela, elle a fondé l’Atelier Musical, basé dans la South Bay, où elle dispense également des cours de piano et de chants. Los Angeles n’a pas fini de chanter.

Le co-voiturage étudiant Wheeli plébiscité au French-American Entrepreneurship Award

Ils sont trois co-fondateurs, mais seul Jean-Pierre Adechi est monté sur scène pour pitcher Wheeli.
Avec beaucoup de naturel, le jeune homme de 30 ans a utilisé les cinq minutes qui lui étaient offertes, comme à chacun des finalistes du French-American Entrepreneurship Award pour vendre de sa start-up. “Wheeli est un Airbnb pour les places libres dans une voiture“, résume Jean-Pierre Adechi, un Béninois qui a suivi toute sa scolarité au Lycée français de New York.
Les étudiants n’ont pas beaucoup de moyens pour voyager, et sont soucieux de respecter la planète. On leur met à disposition une plateforme sur laquelle les destinations s’affichent avec le nombre de places dans une voiture“. Les étudiants n’ont ensuite qu’à participer aux frais, et sans échange d’argent de manière directe puisque tout passe par Wheeli. “C’est vraiment une belle récompense pour nous”, déclare Jean-Pierre Adechi, à l’issue de la remise des prix. “Ce prix va nous permettre de lever de l’argent, de nous faire connaître“.
Lancé par le groupe d’entrepreneurs Club 600, le French-American Entrepreneurship Award existe depuis 2008 et a pour but d’aider des start-ups françaises à se lancer aux Etats-Unis un coup de pouce financier et en coaching.
Wheeli a notamment remporté un chèque de 10.000 dollars. La start-up Invivox spécialisée dans la formation médicale est arrivée en 2e position après un pitch drôle et efficace de Julien Delpech, l’un des co-fondateurs.

Conseils de patron: le management selon Try the world

Try the World est né à New York en 2013, sorti de la tête du Français David Foult et de l’Américaine Kat Vorotova. Deux passionnés de voyage et de “food” qui se sont rencontrés à Columbia.
Leur idée: proposer par abonnement des boites contenant des produits du monde entier et ainsi faire voyager les Américains dans leur assiette. A l’intérieur: des sauces pour couscous du Maroc, de la crème de marrons de France, du curry thaïlandais… Le tout sélectionné en personne par un membre de l’équipe auprès de petits producteurs et artisans. Aujourd’hui, la start-up propose également des produits à l’unité sur son site et la marque est présente dans certaines boutiques.
En quatre ans à peine, Try the World a explosé sur le marché de la nourriture éthnique aux Etats-Unis, passant d’un chiffre d’affaires de 450.000 dollars en 2014 à 14 millions de dollars l’année dernière, grâce à des levées de fonds de 5.8 millions de dollars. La start-up emploie maintenant 30 personnes à New York. Pour French Morning, David Foult nous explique comment lui et sa partenaire, Kat Vorotova, gèrent ses équipes.

1/ Comment travailler ensemble dans une équipe multiculturelle
Dans les effectifs de Try the World, on compte une dizaine de nationalités différentes: Américains, Français, Indiens etc… “La règle d’or qui compte beaucoup pour nous, c’est que tout le monde parle anglais”, explique David Foult. Pas question donc pour la petite dizaine de Français de commencer une discussion à la machine à café dans leur langue maternelle. “On est chauvin, on aime notre langue mais si on commence, ça créé une tour de Babel et ça exclut les autres“. D’après le co-fondateur de Try the World, c’est le travail en équipe qui en pâtit. “On vit en Amérique, il faut des symboles communs, un socle commun“. Résultat: un gentil rappel à l’ordre quand le naturel l’emporte. Pour créer un esprit d’équipe, la start-up franco-américaine applique aussi une méthode qui a déjà fait ses preuves: le team building. Une fois par mois, la responsable des ressources humaines (dont l’autre intitulé de poste est “happiness manager”), organise une soirée à thème. “L’idée est de créer une dynamique, le sentiment d’appartenir à un groupe et de partager des valeurs“.
2/ Comment gérer les différences de management: français et américain
Une Américaine, un Français: les fondateurs de Try the World ont chacun leur culture et leur façon de voir les choses même s’ils partagent de nombreux points communs. “Je suis fasciné par les différences en terme de management“, reconnaît David Foult. “Ici les enfants grandissent en apprenant à prendre la parole en public et à être écoutés“. Respect, sacralité de la parole, pensée positive côté américain, estime-t-il, quand la culture d’entreprise française est plus directe. “Ici, en réunion, personne ne coupe la parole et les réflexions sont toujours positives même quand elles sont nuancées. En France, on est cartésien, il faut être efficace et ça peut générer beaucoup de conflits“.
David Foult lui, essaie, avec sa co-fondatrice américaine, de mêler les deux traditions pour tirer le meilleur de chacune. Difficile de parler de différences culturelles sans tomber dans les clichés, mais selon le chef d’entreprise une autre différence significative réside dans l’autonomie des salariés. “Les Américains sont habitués à avoir une tâche à accomplir. S’ils sont confrontés à une situation nouvelle, ils vont demander que faire. Les Français sont plus indépendants, ils sont plus inventifs et n’ont pas peur de prendre des initiatives“.
On a tous à apprendre de l’autre pour travailler bien et en équipe“, conclut-il.
3/ Un bon recrutement
C’est une des règles d’or pour toute entreprise, et notamment pour les start-ups qui ont encore moins les moyens d’échouer: trouver la bonne personne pour le bon poste. “Aux Etats-Unis, le recrutement est très fluide, explique David Foult. Notre chargée des ressources humaines poste les annonces sur cinq ou six plateformes. On collecte les CV ensuite“. Commence alors la phase d’examen des dossiers, pendant laquelle des centaines de candidatures sont étudiées par les équipes de Try the World. “En tant que start-up dans le domaine du voyage et de la gastronomie, on attire beaucoup“, reconnait le co-fondateur, qui n’a jamais eu de problème à trouver de nouveaux salariés.
Une fois cinquante parcours identifiés, Try the World demande à chaque candidat de plancher sur une étude de cas. “Avec les vingt qui ont passé cette épreuve, on a un entretien via skype et enfin on rencontre les dix derniers“. Un recrutement sérieux qui garantit à la jeune pousse un très haut niveau: “C‘est comme ça qu’on a trouvé des gens très talentueux et très motivés“.
4/ Comment gérer les départs ?
Si le recrutement est très fluide aux Etats-Unis, c’est aussi le cas des départs. “C’est très compétitif! Il y aura toujours quelqu’un qui partira parce qu’il a trouvé une meilleure offre, car il faut l’admettre, on est une start-up donc on ne peut pas rivaliser avec les grosses boites“. Aux USA, pas de mois de préavis comme en France pour laisser le temps à l’employeur de se retourner et de recruter un remplaçant: “Ici, la courtoisie veut qu’on se donne deux semaines, mais rien n’est obligatoire“, explique le patron en se remémorant le cas d’un développeur informatique arrivé un lundi et démissionnaire le lendemain parce que recruté ailleurs.
5/ Se séparer d’un collaborateur
Il arrive pourtant que, malgré le “screening”, le travail d’une personne ne convienne pas. “Pour éviter le licenciement, on donne des avertissements sous forme de feedbacks constructifs, explique David Foult. On explique à la personne ce qui est bien dans son travail mais ce sur quoi elle devrait s’améliorer. Au bout de trois feedbacks, si ça ne va pas mieux, on se sépare“. Un processus fluide et simple pour l’employeur. Trop parfois, reconnaît le fondateur de Try the World, dont la start-up ne pourrait pourtant pas supporter le poids administratif et légal d’un licenciement à la française avec préavis, indemnités et parfois prud’hommes. “Ce serait bien qu’il y ait un juste milieu car la fluidité, la facilité mène à la précarité“.
David Foult aimerait aussi que les patrons américains respectent les salariées enceintes. Car aux Etats-Unis, la durée du congé maternité dépend de l’Etat fédéral. Résultat: il est souvent très court (parfois deux semaines) et les mères ont rarement la possibilité de conserver leur salaire à 100%. “Nous avons dans notre équipe une jeune femme qui va avoir un bébé. Et elle nous l’a annoncé en marchant sur des œufs, se souvient David Foult. Alors que c’est une super récompense pour un patron“. L’employée de Try the World pourra donc partir quand elle le souhaite et pour trois mois, avec l’assurance de retrouver son poste. “Ça la motive aussi! Elle aura envie de revenir“. Un management que partagent les start-ups et les grands groupes comme Facebook ou Google.