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Voici les finalistes de la Best Bagette Nouvelle Orléans

Plus que quelques heures avant la finale du concours de la meilleure baguette de French Morning à la Nouvelle Orléans. Les boulangers en lice et les amateurs de bon pain ont rendez-vous le 1er juin au Southern Food & Beverage Museum.
Six boulangeries locales, choisies par les lecteurs de French Morning, se disputeront vos suffrages et vos palais pendant cette soirée animée par le Master Chef René Bajeux (Black Duck at the Palace Café):

– Mayhew Bakery (Kelly Mayhew)
– Gracious Bakery (Jay Forman)
– La Boulangerie
– Breads on Oak (Sean O’Mahony)
– Leo’s Bread (Kate Heller)
– Bellegarde Bakery (Graison S. Gill)
Le vainqueur de la meilleure baguette sera désigné par un jury d’amateurs et de professionnels:
– Gregor Trume (Consul Général)
– Liz Williams (Présidente National Food & Beverage Foundation)
– Dickie Brennan (chef et propriétaire de Dickie Brennan & Co, Palace Café, Bourbon House, Dickie Brennan Steakhouse etTableau)
– Ronald Guillory (District Manager à Sodexo)
Le public pourra aussi voter pour élire son pain favori. Que le meilleur gagne !

Législative Digest: Bulletins de vote manquants et bisbilles Regnard-Lefebvre

C’est le premier “Législative Digest”, votre point hebdo sur la législative en Amérique du Nord (3 et 17 juin). La campagne éclair pour le 1er tour s’achève le 3 juin, quand les Français des Etats-Unis et du Canada se rendront aux urnes pour désigner leur député. Et force est de constater que cette fin de campagne n’est pas toute rose.
Mais où est mon bulletin de vote ? 
Mauvaise surprise. Quand ils ont reçu, comme les autres électeurs, l’enveloppe censée contenir leur bulletin de vote et leur profession de foi, certains candidats ont découvert avec stupeur qu’il manquait l’un des deux éléments. Panique à bord alors que le vote par correspondance se termine le 1er juin. Vincent Boileau-Autin (indépendant), dont le bulletin de vote était introuvable, “cherche activement à identifier les causes de cette absence”. En attendant, il encourage tout le monde à aller voter à l’urne “au nom de l’égalité démocratique“. Stupeur aussi chez Arnaud Dumas de Rauly (À nous la démocratie) dont le bulletin de vote manquait, mais dans ce cas, il semblerait que le mouvement auquel il appartient n’ait pas imprimé assez de bulletins. Il a donc préparé un bulletin en ligne à imprimer et découper.

Notant qu’un “quart des candidats ont choisi de ne pas livrer de bulletins pour le vote par correspondance“, le Quai d’Orsay rappelle que dans l’éventualité où vous souhaiteriez voter pour l’un des candidats n’ayant pas livré de bulletin de vote, “conformément à l’article R104 du code électoral, vous conservez la possibilité d’utiliser un bulletin de vote manuscrit. Ce bulletin devra porter le prénom et le nom du candidat et ceux de son suppléant (et rien d’autre – sous peine d’être comptabilisé comme nul)“.

Les candidats sont tous d’accord sur un point: si vous le pouvez, privilégiez la procuration ou le vote à l’urne au vote par correspondance. Une grosse proportion de ces votes est annulée pour vice de forme.

Ces deux-là ne s’aiment pas
Damien Regnard et Frédéric Lefebvre ne partiront pas en vacances ensemble cet été – ils n’en avaient pas l’intention de toute manière. Entre le candidat Les Républicains-député sortant, et le candidat divers droite qui dit incarner la ligne Baroin délaissée par Lefebvre, rien ne va plus. Les soutiens de Frédéric Lefebvre ont dégainé, samedi, plusieurs e-mails pour attaquer M. Regnard et sa “candidature dissidente“. “Face au maintien de sa candidature, le Bureau Politique des Républicains a voté l’exclusion de M. Regnard de notre parti. J’ajoute que M. Regnard utilise à tort le slogan « majorité pour la France » ainsi que l’étiquette « républicain » pour vous tromper“, peut-on lire dans l’un de ces e-mails signé Daniel Fasquelle, porte-parole de la campagne pour la Majorité pour la France.
L’intéressé a répondu sans y aller de main morte sur YouTube :

Yan Chantrel n’en peut plus
Il n’y a pas que Damien Regnard qui est agacé, le candidat du PS Yan Chantrel aussi. Lors d’un Facebook live, lundi, il n’a pas caché son exaspération face au député sortant. “Il s’est attribué des choses contre lesquelles il a voté“, a-t-il affirmé, citant l’octroi de la carte vitale aux Français de l’étranger retraités. “Il a voté contre la haute autorité pour la transparence de la vie publique – il a embauché sa femme -, contre le cumul des mandats… Il faut envoyer une nouvelle génération” à l’Assemblée. Sur la carte vitale, il n’est pas clair à quelle loi Yan Chantrel faisait allusion. En revanche, Frédéric Lefebvre s’est bien attribué la paternité de la mesure dans un e-mail envoyé aux électeurs alors qu’elle a été initiée par le ministère des Affaires sociales.
Emploi familial
Il ne fait pas bon embaucher des proches ces temps-ci quand on est député. Frédéric Lefebvre (LR) a le mérite de ne pas se cacher d’employer sa femme comme assistante parlementaire. Un point que lui reproche une grande partie de ses adversaires. L’élu s’est défendu publiquement pendant le Grand Débat French Morning-Maudits Français. “Si vous pensez que je travaille efficacement pour vous, c’est en grande partie grâce à elle. Et je veux la remercier pour cela. C’est sans doute elle qui sera la plus heureuse de pouvoir retrouver sa passion, la graphologie, à partir du moment où la loi qui sera en discussion va réduire le nombre de parlementaires et leur donner plus de moyens“.
Les amis de Roland Lescure y croient
Le candidat de La République en marche Roland Lescure n’a jamais publiquement dit qu’il se voyait comme le favori, encore moins au second tour. Ses soutiens n’ont pas la même retenue. Un e-mail envoyé aux membres du comité de soutien du candidat les encourage à assister à une réunion prévue mercredi à New York pour “se rencontrer entre membres du comité” et “préparer le deuxième tour de cette élection qui aura lieu le 17 juin“. C’est ce qui s’appelle être prévoyant.
En Marche fait du pied à Dumas de Rauly
Pendant le débat French Morning-Maudits Français, Roland Lescure a invité le candidat du mouvement citoyen “À nous la démocratie!” Arnaud Dumas de Rauly à le rejoindre. Il ne s’agissait pas juste de paroles en l’air. Le lendemain, Dumas de Rauly recevait un coup de fil de la part d’En Marche!, auquel l’intéressé a répondu par une fin de non recevoir. “Je ne vais pas abdiquer, dit-il. C’était très gentil de me proposer. En Marche! est une première étape vers la démocratie citoyenne mais il peuvent faire davantage pour créer plus d’implication des citoyens“.
En bref

L’agenda des candidats
C’est le sprint final. Roland Lescure (REM) fait un “grand meeting” le 1er juin à Montréal. Il sera à Washington le 30 mai. Yan Chantrel (PS) sera en meeting à Montréal (1er juin) et New York (31 mai) et sa suppléante à Washington le 1er juin. Frédéric Lefebvre (LR) sera à New York le 1er juin. Vincent Boileau-Autin (indépendant) sera à New York le 31 mai et à Québéc le jeudi 1er juin. David Lawson (indépendant) fait un meeting à New York le 1er juin aussi.

Une bataille de bulles à Washington Square Park

Ne restez pas dans votre bulle. Samedi 11 juin, une bagarre très poétique aura lieu à Washington Square Park: une “Bubble battle”, autrement dit, une bataille de bulles.
Les participants se retrouveront autour de la grande fontaine du parc à 1pm. Chacun devra apporter son savon et son pistolet à bulles. L’occasion de faire de nouvelles rencontres et de prendre de belles photos. La bataille se terminera à 3pm.
L’événement est gratuit et ouvert aux enfants, petits et grands.
 

"Her", le Los Angeles du futur à Union Station

La grande gare se transforme en cinéma à l’occasion de « Sci-Fi At Union Square», la projection gratuite d’un trio de films de science-fiction. Le concept: montrer la place de Los Angeles dans de nombreux films du genre, comme le célèbre “Blade Runner”. Le vendredi 9 juin à 8:30pm, vous pourrez voir “Her” de Spike Jonze au Metro Art. Un « invité spécial » introduira le film.
Le film « Her » se passe dans un futur proche, à Los Angeles. Le spectateur s’attache rapidement à Theodore Twombly, interprété par Joaquim Phoenix, inconsolable après une rupture difficile. Il fait alors l’acquisition d’un programme informatique utilisant l’intelligence artificielle, capable de s’adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de « Samantha », une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Peu à peu, ils tombent amoureux.

5 "farmers markets" pour faire ses courses à Washington

On dénombre pas moins de 200 “farmers markets” dans la région de Washington mais la plupart sont saisonniers et reviennent, comme les hirondelles, avec le printemps.
Le Freshfarm Market de Dupont Circle
Avec près d’une cinquantaine de vendeurs, c’est le plus grand marché fermier de Washington, ainsi que l’un des plus connus. C’est aussi l’un des rares à rester ouvert toute l’année. Que vous cherchiez des fruits et légumes frais, du fromage, des fleurs, du pain ou même du miel local vous trouverez tout ce qu’il faut sur ce marché en activité depuis maintenant 20 ans, tous les dimanches de 8:30am à 1:30pm (mais seulement de 10am à 1pm de janvier à mars) à l’intersection de Massachusetts avenue et de la 20ème rue, NW. Attention: les chiens ne sont pas autorisés dans l’enceinte du marché.
Eastern Market
C’est un marché historique couvert et ouvert 6 jours sur 7 (mardi-dimanche) dans le quartier résidentiel de Capitol Hill. En semaine, on y trouve un épicier, des bouchers, un poissonnier, un fleuriste et un super fromager dans le South Hall Market. Le week-end, des producteurs et artisans locaux s’installent sous des bâches à l’extérieur pour vendre leurs produits et créations. On y trouve aussi un petit marché aux puces et une brocante sur le parking juste en face.
White House Farmers Market
Même si Melania Trump a décidé de garder le potager de Michelle Obama, ne vous attendez pas à trouver des fruits et légumes qui ont poussé dans les jardins de la Maison Blanche au White House Farmers Market. Ce marché, qui se tient tous les jeudis, entre 11am et 2pm jusqu’au 16 novembre, doit surtout son nom à son emplacement: juste à côté de 1600 Pennsylvania Avenue. En fait, il est plutôt du côté du Département des Anciens Combattants sur Vermont Avenue entre les rues H et I. Mais ça fait plus chic de l’appeler le marché de la Maison Blanche… Vous y trouverez du pain ainsi que quelques fruits et légumes pour faire vos courses pour le diner. Comme le quartier est plein de bureaux et que le marché se tient pendant la pause déjeuner,  on y vend surtout des plats préparés que vous pouvez aller déguster en face de la Maison Blanche, à Lafayette Park.
Le marché de CityCenter
C’est le plus élégant des marchés de quartier, ce qui convient vu ses illustres voisins (Dior, Hermès, Longchamp, Burberry etc.) Cette année, il a ouvert le 2 mai et se tiendra tous les mardis de 11am à 2pm à 1098 New York Avenue NW. Comme le marché de la Maison Blanche, vous pourrez y faire quelques courses mais surtout acheter des produits préparés comme les soupes de Soupergirl, les dumplings de Pinch, les sandwiches de Urban Butcher ou les pizzas de Red Zebra. Des tables et des chaises sont d’ailleurs mises à votre disposition pour bien profiter de la pause déjeuner.
Le marché de Bloomingdale
De 9am à 1pm, un petit bloc du quartier résidentiel de Bloomingdale (juste en face de Big Bear café, au coin de la 1ère rue et de R) s’anime tout les dimanches grâce à ce marché local très populaire. On y trouve des produits hyper-locaux notamment Number 1 Sons (kimchi, pickles et autres), Whisked! (quiches et tartes), Cherry Glen Goat Cheese Co. (fromage), Truck Patch Farms (viande) ou Garners Produce (fruits et légumes).  Le marché est souvent animé par des groupes locaux ou des chefs venus faire quelques démonstrations de cuisine. Cette année, le marché de Bloomingdale fermera le 19 novembre.
 

Basketteur hier, historien à Washington aujourd'hui

Quand il se présente, Antonin Dehays commence toujours par dire qu’il vient de Normandie. « Je vois alors les yeux de mes interlocuteurs qui s’écarquillent, c’est un nom qui génère beaucoup de fantasmes autour du débarquement», explique-t-il.
Ensuite seulement, il parle de son métier, historien, spécialiste de la Seconde guerre mondiale, chercheur installé aux Etats-Unis. Mais il faut prendre le temps de s’installer autour d’un café pour que ce trentenaire se confie sur sa vie d’avant, celle d’un jeune espoir du basket, qui « se voyait évoluer en tant que professionnel ». Et qui a préféré rebondir ailleurs.

Antonin Dehays commence le basket à 10 ans, à l’époque où Michael Jordan fascine toute une génération. « J’étais meneur de jeu, certains disent que c’est le cerveau de l’équipe », précise-t-il pour les néophytes. A 15 ans, il intègre l’équipe de France. Et après son bac, il est recruté par l’Asvel, le club de la banlieue lyonnaise dont le président est aujourd’hui Tony Parker. « Quand je dis ‘Asvel’ aux Etats-Unis, c’est du chinois. Mais pour moi, c’était une sacrée opportunité. Dans l’équipe Espoir, je côtoyais les pros, on pouvait jouer de temps en temps dans leur équipe… », se souvient-il. Avant de préciser dans un sourire : « mais on n’était pas payé du tout comme les pros ! ».

A la fin de la saison, loin de ses proches, au rythme usant de trois entraînements par jour qui ne lui laissent pas une minute pour fréquenter la fac d’histoire où il s’est inscrit en parallèle, il rend son maillot. « Désillusion totale ». En y repensant, le sportif dit avoir manqué « d’obstination ». « Mais aujourd’hui, malgré les moments difficiles, c’est la raison pour laquelle je suis là, ça m’a aidé à me focaliser sur ce qui m’intéressait vraiment : l’histoire de la Normandie », résume-t-il.

A même pas 20 ans, il commence donc sa deuxième vie. Attention, le basket n’est pas très loin : Antonin Dehays évolue en Nationale 2, le quatrième échelon du championnat en France, et s’entraîne encore tous les soirs. Mais il est désormais étudiant en histoire à temps complet à l’université Lyon 3. Son mémoire de maîtrise est consacré au village de Sainte-Marie-du-Mont, plus connu sous le nom de code « Utah Beach ». « J’ai découvert un monde dans lequel je m’épanouissais. La recherche, c’est rencontrer des gens, partir en vadrouille sur le terrain », raconte-t-il.

L’histoire de la Seconde guerre mondiale en Normandie est inscrite dans ses gènes : en mai 1944, son grand-père maternel Gilbert n’a que 17 ans quand il s’engage comme brancardier en première ligne pour aider les civils après les bombardements. « Il ne m’a parlé de son expérience personnelle que quand j’ai commencé ma thèse, avant qu’il ne disparaisse. Mais c’est bien lui qui a allumé cette flamme », confie aujourd’hui Antonin Dehays.

En 2011, le jeune chercheur passe trois semaines dans les bâtiments imposants de la National Archives and Records Administration, installée à College Park. Coup de foudre pour cette « caverne d’Ali Baba » historique. Et pour une Américaine aussi. Un an plus tard, il pose définitivement ses valises dans la banlieue de Washington.

Antonin Dehays travaille aujourd’hui sur un projet colossal : aider les lycéens des Etats-Unis à créer un mémorial en ligne pour rendre hommage à tous les combattants américains qui sont morts au cours de la Seconde guerre mondiale. Soit environ 400.000 « Silent Heroes ». « Chaque lycéen va pouvoir choisir en début d’année son héros silencieux, suivre le guide que je suis en train de créer pour apprendre à assembler des documents historiques, contacter les familles», détaille-t-il. A raison d’un millier de biographies rédigées par an, ce travail d’encadrement pourrait bien l’occuper « pendant encore trente ans », plaisante Antonin Dehays.

Du haut de son 1,86m, le basket fait encore partie de sa vie. « La compétition m’a écoeuré. Mais j’ai compris, assez tard, qu’on pouvait prendre du plaisir à jouer au basket », confie-t-il. Tous les samedis, il donne des cours, en français, à des enfants de la région de Washington. Et n’exclut pas, un jour, de se lancer dans une nouvelle reconversion.

Rencontre publique avec Roland Lescure à Washington le 30 mai

En Marche! Washington organise une réunion publique à Washington DC avec Roland Lescure, candidat de La République en Marche! à la législative en Amérique du Nord (3 et 17 juin). La rencontre aura lieu le mardi 30 mai à la Whittemore House (localisation susceptible de changer).
Il s’agit du dernier déplacement du candidat avant le premier tour. Les participants pourront échanger avec lui et écouter ses propositions pour les Français d’Amérique du Nord.
 

Clémentine Langlois, l'Insoumise d'Ottawa

Désignée candidate à la dernière minute, Clémentine Langlois a dû rentrer dans le bain de la législative assez rapidement. La veille à Montréal, la voici maintenant à New York entourée de plusieurs militants de la France Insoumise et de son suppléant Nicolas André répondant aux questions des curieux via Facebook Live dans la salle d’un salon de beauté de Times Square. Elle enchainera quelques minutes plus tard sur une rencontre publique.
Il est préférable de partir plus tôt en campagne pour pouvoir visiter un maximum de villes dans la circonscription. Mais la campagne de Jean-Luc Mélenchon a été très fortement soutenue par les 44 groupes d’appui ici. Je ne suis pas seule. Il y a des centaines d’Insoumis pour porter le message et convaincre les gens que nous rencontrons“, confie-t-elle.
Cette diplômée en épidémiologie psychiatrique de 44 ans est à l’origine d’une association, Fongwama, qui développe des applications mobiles libres de droit, pour lutter contre le paludisme en Afrique. Elle est venue à Ottawa pour pratiquer son anglais et développer son activité. “J’ai fait des études sur comment les nouvelles technologies peuvent changer les rapports nord-sud et la société. J’étais très impliquée dans le logiciel libre“, raconte-t-elle.
Jamais encartée, elle a “toujours soutenu les mouvements de gauche républicaine“. Ce sont les positions de Jean-Luc Mélenchon sur le climat qui l’ont poussée à rejoindre la France Insoumise. “Cet engagement correspond à une urgence, dit-elle. Quand j’étais plus jeune, je me suis souvent demandée comment j’aurais réagi pendant la Seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, nous sommes arrivés dans des situations d’urgences qui sont extraordinairement douloureuses en Afrique et je ne peux pas rester les bras croisés. Les injustices et les dangers pour nos enfants et notre humanité sont trop grands“.
Jusqu’au premier tour, elle entend mettre en avant le programme de Mélenchon, “L’avenir en commun”, “un programme intelligent, intelligible qui met systématiquement l’humain au coeur de la problématique“. Pour les Français d’Amérique du Nord, elle défendra “l’accès à une éducation française de qualité“, la reconnaissance des diplômes pour ceux qui souhaitent rentrer en France, mais aussi des “politiques de prévention pour prévenir au maximum les difficultés que les Français de l’étranger pourraient rencontrer”. 
Plus controversé, elle est favorable à la création d’un impôt basé sur la nationalité, destiné à lutter contre l’évasion fiscale. “Nous proposons quatorze tranches d’imposition dans le programme, ce qui va réduire fortement le niveau d’imposition”, assure-t-elle. Et d’ajouter que cette “taxation différentiée” modelée sur le système américain ouvrira “de nouveaux droits et engagements pour les Français de l’étranger“.

Législative: Damien Regnard, la droite du bayou

En juin, votez Damien“. Damien Regnard sait comment conclure un meeting politique. Nous sommes lundi 22 mai au restaurant Opia à Manhattan. Une trentaine de curieux – dont quelques Fillonistes et le roi du stylo Bruno Bich – sont venus écouter le candidat divers droite.
C’est la deuxième élection législative de ce conseiller consulaire – il avait été le “troisième homme” de l’élection partielle de 2013 – mais le positionnement de ce Français arrivé il y a près de 30 ans en Louisiane pour monter la filiale d’une entreprise française n’a pas changé: s’afficher comme le candidat de droite, local, qui connait sur le bout des doigts les dossiers liés aux Français de l’étranger (éducation, fiscalité…).
Il faut dire qu’aucun candidat dans cette législative nord-américaine (3 et 17 juin) n’a occupé autant de postes dans la vie communautaire: élu à l’Assemblée de l’étranger, ancien président d’une chambre de commerce franco-américaine, directeur de l’Union des Français de l’étranger en Louisiane, conseiller du commerce extérieur, administrateur de la caisse des Français de l’Etranger… Il peut ajouter à son CV quelques lignes sur son implication dans le lancement d’écoles et de programmes FLAM (Français Langue Maternelle) au Texas et en Louisiane.
D’ailleurs, n’allez pas lui dire qu’un député est un “élu de la nation“. Les questions de calcul des bourses scolaires et de lutte contre la loi FATCA le bottent plus que les grands débats nationaux. “Ce n’est pas moi, Damien Regnard, qui va modifier le point d’indice des retraites, changer le chômage en France. Je ne suis pas ministre de l’économie, ni ministre du budget. On me parle de la Syrie ? Je ne suis pas ministre des Affaires étrangères.
En 2013, Damien Regnard avait présenté sa candidature contre celle de Frédéric Lefebvre,. Quatre ans plus tard, il récidive. Cette fois, il dispose d’un bilan sur lequel attaquer son adversaire de droite. Dans les interviews et les meetings, il l’accuse pèle mêle d’employer sa femme comme assistante parlementaire, de se rendre dans la circonscription pour “faire des selfies“, de s’arroger des succès qui en réalité ne lui appartiennent pas. Surtout, il lui reproche d’avoir abandonné son camp, Les Républicains, en cherchant à se rapprocher d’Emmanuel Macron, avec lequel le député n’hésite pas à afficher sa proximité. “On est orphelin“, répète Damien Regnard, qui se revendique de la ligne de François Baroin. “Je suis fidèle à ma famille politique, à mon engagement depuis l’âge de 16 ans“.
Ce discours pourrait bien séduire les anti-Lefebvre. Mais Damien Regnard veut viser plus large. Se décrivant comme un “pragmatique qui a toujours travaillé pour le rassemblement“, il souhaite “donner au nouveau président sa chance“. “Je n’ai aucune inquiétude sur la direction que veut prendre le président Macron. Sur la réforme du travail, la sécurité, les engagements militaires, je suis sur la même ligne“. Il cite toutefois la hausse de la CSG annoncée par le nouveau président – impôt qu’il veut “supprimer et obtenir un remboursement” pour les Français d’Amérique du Nord – et la possible réduction du nombre de parlementaires comme des points de désaccord. “Je trouverais dommage que les Français de l’étranger, population qui croît, ne soient plus représentés“.
Son crédo: faire de la “diplomatie politique“, comprenez se rapprocher des élus canadiens et américains – “maires, sénateurs, gouverneurs” – pour “mettre de l’huile dans les rouages” afin d’aider des entreprises à s’installer ou régler les problèmes liés à l’application de la loi bancaire FATCA par exemple. “On ne réglera pas ces problèmes si on ne parle pas au côté américain”.
N’aurait-il pas préféré avoir l’étiquette Les Républicains ? “Ce n’est pas un handicap, surtout quand le sortant à un bilan assez négatif. Il y a des partis tout nouveaux qui, en trois mois, ont réussi à faire des présidents. L’étiquette peut aider dans certains cas si le candidat est bon, mais quand le candidat a trahi ses électeurs et sa famille politique pendant l’élection présidentielle, je ne vois pas pourquoi les gens de cette famille politique le soutiendraient“.
 

Swale, une barge avec vue à Brooklyn

Allez, hop ! Cette semaine, encore un p’tit concept bien new-yorkais… un jardin sur une barge avec vue.
L’inénarrable Pier 6 continue de nous surprendre, avec l’ouverture de Swale. Une barge amarrée entre les terrains de beach volley et de foot, sur laquelle ont été plantés des arbres fruitiers, des plantes aromatiques et médicinales.
Bon, ne fantasmez pas, on est loin des Jardins Majorelle ou du Château de Versailles, on est plutôt dans le concept jardin potager-perso–do-it-yourself.
À la différence des “jardins partagés” qu’on voit partout dans NY et dans lesquels on peut rarement entrer, on y entre comme on veut, c’est gratuit, et il y a une vue de folie. C’est un peu “rough” comme on dit ici, mais sympathique et plein de bonnes ondes.
La barge est ouverte à tous, vous pouvez même y cueillir des plantes aromatiques, (gratuit, aussi).  Vous pouvez aussi venir avec une plante que vous aurez achetée et la planter vous-même. Regardez le programme ici, il y a des ateliers divers et variés, et demandez sur place, les volontaires seront ravis de vous parler de toutes ces plantes.
C’est une bonne occas’ de retourner sur les Pier maintenant que le beau temps est revenu. Et puis, avouons-le :  les concepts complètement barges, ça n’a jamais fait de mal à personne !
Dans tous les cas, voir des arbres fruitiers et du basilic, avec une vue de malade sur la skyline, il faut être aigri pour trouver ça nul.

Michel Houellebecq présente sa France à New York

“French Bashing”, la deuxième exposition de l’écrivain et essayiste sulfureux Michel Houellebecq débarque à New York.
Après “Restez Vivant” présentée au Palais de Tokyo l’été dernier, l’auteur français investi la jeune galerie Venus Over Manhattan du 2 juin au 4 août. Il sera aussi à la librairie Albertine le vendredi 2 juin à midi pour une discussion autour de l’exposition et de son dernier ouvrage Soumission.
Tout au long de sa carrière, l’écrivain a accumulé de nombreuses photographies, parfois sources de son inspiration littéraire. Pour son exposition au titre évocateur “French Bashing”, Michel Houellebecq expose ses propres clichés, accompagnés de photo-montages et de paysages sonores immersifs. Si certaines parties et œuvres de la future exposition avaient déjà été montrées au Palais de Tokyo, la collection sera remaniée et adaptée au lieu pour New York.
Divisée en deux parties, “French Bashing” présentera deux visions différentes de l’Europe de l’Ouest. L’une, plus sombre, articulée autour de la banlieue française, triste et décadente. L’autre présentera la France du tourisme dit “kitsch”, saturée de tour-operators et de publicités en tout genre.

Législatives: Christine Agathon-Burton, la voix américaine d'Asselineau

Comme son champion François Asselineau, Christine Agathon-Burton aime citer les articles des traités européens, numéros précis à l’appui. “Le diable est dans les détails. Quand on prend le temps de se plonger dans les traités européens, on se rend compte que le futur est un peu effrayant“, confie cette Franco-Américaine qui porte les couleurs de l’UPR pour la législative en Amérique du Nord (3 et 17 juin). Une candidate parmi les 574 que revendique le mouvement, soit plus que n’importe quel autre parti.
Jamais encartée, cette ingénieure de conception dans l’aérospatiale qui réside à Washington DC a découvert le candidat du “Frexit” en faisant des recherches sur Internet. Elle rejoint l’UPR, “mouvement de libération qui a vocation a rendre sa souveraineté à la France, dans le même esprit que celui du général De Gaulle“, l’an dernier. “J’ai trouvé son discours clair, pédagogique. Il donne des explications à des questions qui se posent actuellement. En suivant ce qu’il avait à dire, je me suis reconnue dans ses idées”.
Cela fait plusieurs années que Christine Agathon-Burton s’intéresse à la question de l’immixtion de l’Union européenne dans les affaires françaises. Dès 1992, elle votait “non” à Maastricht. “J’avais lu le document. Impossible de donner un blanc-seing à nos politiques“. Ce n’est pas son expatriation aux Etats-Unis, il y a vingt ans, d’abord en Californie puis à Washington, qui l’éloignent de ses positions. Pas plus que l’acquisition de la nationalité américaine en 2003. “J’ai de la famille, des amis et des liens depuis longtemps en France. J’ai aussi une fille. J’ai le souci de mes compatriotes, dit-elle, regrettant “la précarisation, l’ubérisation de la société, les histoires incroyables de suicide des agriculteurs. Ce n’est pas normal.” Quant à la promesse d’Emmanuel Macron de bâtir une “Europe qui protège“, “je peux vous garantir qu’elle restera lettre morte. Quand vous avez 27 pays qui doivent être d’accord pour changer une virgule dans un traité, on peut dire que cela ne marchera pas“.
Ses idées pour les Français de la circonscription sont inspirées de son expérience de fondatrice de l’association de parents d’élèves du Lycée Rochambeau de Washington et d’administratrice de la FAPEE (Fédération des Associations de Parents d’Élèves d’Enseignement français à l’Étranger). Entres autres mesures de développement de l’enseignement français, elle propose notamment de faciliter la mise à disposition des locaux des établissements français le week-end pour les programmes de français extra-scolaires “moyennant compensation et entente“. Sur d’autres dossiers, elle veut supprimer la CSG-CRDS pour les Français de l’étranger car l’impôt n’offre “aucune contrepartie et n’ouvre aucun droit“, et promouvoir la francophonie à travers des coopérations à l’échelle nord-américaine.
Le “Frexit” prôné par François Asselineau n’a pas fait recette en Amérique du Nord, où le candidat n’a reçu que 0,48% des voix au premier tour. L’UPR ne compte que 70 membres aux Etats-Unis, même si les expatriés représentent tout de même 6% des 28.000 adhérents au mouvement de François Asselineau, précise Christine Agathon-Burton. “Nos compatriotes ne se rendent pas compte de l’impact de la politique actuelle sur leur futur, dit-elle. Avec les grandes orientations de politique économique publiées par la Commission européenne, on va vers une société de plus en plus inégalitariste, qui va promouvoir le gel des retraites, la précarisation…