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Le Summer of Love s'expose au musée De Young

En plein coeur du Golden Gate Park, précisément là où le mouvement hippie a démarré, l’exposition “The Summer of Love Experience: Art, Fashion and Rock & Roll” explore jusqu’au 20 août les multiples facettes de l’été 1967 à San Francisco, et leur impact sur la société et la culture de l’époque. “Le Summer of Love est un mouvement social et artistique qui a eu des répercussions mondiales“, rappelle Max Hollein, directeur des musées des Beaux-Arts de San Francisco. “Il suffit de penser aux événements qui se sont déroulés à Paris ou à Prague l’année suivante.
L’exposition rassemble plus de 400 photos, vêtements, posters, et autres objets d’époque, dont 150 font partie de la collection permanente du De Young. Elle s’ouvre sur des photos et des vidéos du Trips Festival: précurseur du Summer of Love, il se déroule à San Francisco en janvier 1966; 10.000 personnes viennent applaudir le Grateful Dead et Big Brother Holding Company, tout en explorant les effets du LSD. Un an plus tard, un Human Be In, qui marque le début du Summer of Love, rassemble entre 20.000 et 30.000 hippies dans le Golden Gate Park, documenté ici avec de nombreuses photos.

Ruth-Marion Baruch, "Hare Krishna Dance in Golden Gate Park, Haight Ashbury," 1967.
Ruth-Marion Baruch, “Hare Krishna Dance in Golden Gate Park, Haight Ashbury,” 1967.

Une attention toute particulière a été apportée aux posters de l’époque, aisément identifiables grâce à leurs couleurs vives et leur typographie tout en rondeur. “Le De Young en possède plus de 600, une collection commencée en 1968 par le conservateur de l’époque qui acheta deux posters de Wes Wilson“, explique Colleen Terry, conservatrice adjointe au département des arts graphiques.
Posters de rock psychédélique
Posters de rock psychédélique

Une des salles reproduit un magasin de posters de l’époque, tapissé du sol au plafond de ces affiches destinées à annoncer les concerts de rock psychédélique qui avaient lieu au Avalon Ballroom ou au Fillmore. Victor Moscoso, Stanley Mouse et Wes Wilson utilisaient la lithographie offset pour superposer différentes couleurs et donner l’impression que le poster “vibrait”.


Les tenues vestimentaires et les textiles de l’époque ont une place prépondérante dans l’exposition: robes à fleurs, broderies en perles, jeans pattes d’eph’, jetée de lit au crochet, vestes à franges sont exposés dans plusieurs salles, et permettent de comprendre la fascination des hippies pour les Indiens d’Amérique et l’époque de la ruée vers l’or, les civilisations orientales, en particulier indienne, perse et afghane.

Les robes du Summer of Love #summeroflove50 #deyoung

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San Francisco comptait douze tanneries en 1967, comme en témoignent les nombreux vêtements en cuir de l’exposition. Le chapeau “Captain Trips” inspiré du drapeau américain que Jerry Garcia porte sur l’album “Grateful Dead” est également exposé dans la salle consacrée au “San Francisco sound”: posters de concerts et photos de Jim Marshall et Herb Greene rappellent les grandes heures du Jefferson Airplane, Janis Joplin, Quicksilver Messenger Service, Joan Baez ou Carlos Santana.

Le chapeau Captain Trips de Jerry Garcia
Le chapeau Captain Trips de Jerry Garcia

Une salle est consacrée au quartier de Haight-Ashbury, en particulier certaines enseignes emblématiques de l’époque comme le Psychedelic Shop, dont subsiste un tableau d’affichage qu’utilisaient les hippies pour laisser des messages ou des poèmes à leurs amis. Les photos d’Elaine Mayes illustrent les débuts de la Free Medical Clinic, créée pour offrir des soins gratuits dans Haight Ashbury. Le journal underground de quartier The Oracle, tiré jusqu’à 75.000 exemplaires, abordait des thèmes chers aux hippies, comme l’ésotérisme, les effets du LSD et la révolution spirituelle.
Au-delà du message “Peace and Love” du mouvement hippie, le Summer of Love a profondément influencé la société américaine et sa politique étrangère.
Veste ornée de badges à caractère politique
Veste ornée de badges à caractère politique

La dernière salle parcourt rapidement cette influence, entre photos des rassemblement des Black Panthers, mouvement nationaliste de défense des Afro-Américains créé à Oakland en 1966, un poster  contre la circonscription militaire représentant Joan Baez, une veste couverte de badges protestataires, un appel à envoyer de la nourriture à la population viêtnamienne ou l’organisation d’un concert pour récolter des fonds destinés à la veuve et aux enfants de Martin Luther King, assassiné en avril 1968.

Concert en mémoire de Martin Luther King #summeroflove50 #deyoung

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L’exposition est aussi dense que le Summer of Love fut bref et intense. On en ressort avec des couleurs plein la tête et un petit goût de rêve inachevé.
 

Loterie de la carte verte 2018: les résultats seront dévoilés le 2 mai 2017

Vous souvenez-vous ? Vous avez participé à la loterie de la carte verte DV-2018 en octobre-novembre dernier. Les résultats seront annoncés le 2 mai 2017 à midi EDT.
Cette loterie concerne les candidatures qui ont été déposées en ligne entre le 4 octobre et le 7 novembre 2016. Pour savoir si vous faîtes partie des chanceux, il faut vous connecter sur le site du Bureau des affaires consulaires du Département d’Etat et entrer les informations demandées (numéro de confirmation envoyé au moment de votre inscription, date de naissance, prénom et nom).
Depuis 1994, 50.000 cartes vertes sont attribuées tous les ans par les Etats-Unis par ce processus complètement aléatoire. Si vous ne l’obtenez pas cette année, sachez que vous serez loin d’être le seul, puisque 1% des candidats sont retenus. Bémol: remporter la loterie ne garantit pas l’obtention d’une carte verte.

Un petit-déjeuner à New York sur l’investissement immobilier en France

(Agenda partenaire) Comment, en tant qu’expatriés, continuer à investir en France ? Comment l’investissement en SCPI est-il devenu une référence en terme de placements immobiliers ?

Fort du succès des précédents « after-work »,  French Morning organise un petit-déjeuner le 20 avril sur les investissements en SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) pour les expatriés français aux Etats-Unis.

Deux des associés du cabinet en gestion de patrimoine EUODIA, Nicolas Le Febvre et Nicolas Peycru, seront présents pour apporter leur expertise dans ce domaine.

Si l’investissement en SCPI est souvent méconnu, vous aurez l’occasion de comprendre son fonctionnement avec des exemples chiffrés, sa fiscalité ainsi que les avantages de ce produit .

Nicolas Le Febvre et Nicolas Peycru présenteront en détail les sociétés de gestion CORUM AM et PAREF, des SCPI agréées par la SEC (Securities and Exchange Commission) où les expatriés français peuvent investir. Si toutes les SCPI ne sont pas agréées, celles-ci disposent actuellement de rendements intéressants sur le marché (entre 5 et 6%) et proposent des options innovantes.

Toutes vos questions sur votre épargne détenue en France, vos investissements actuels ou même les prêts encore consentis sans l’hexagone, pourront être posées au cours de ce petit-déjeuner.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Législatives: Denis Franceskin investi par le FN en Amérique du Nord

La décision était attendue. Le responsable du Front National en Amérique du Nord Denis Franceskin a été officiellement investi candidat dans la circonscription pour la législative 2017. Sa candidature a été validée le 29 mars.
À la différence des candidats du parti aux législatives de 2012 et 2013, qui avaient à peine fait campagne, Denis Franceskin ne veut pas jouer aux figurants. Ce Français du New Jersey arrivé en 2004 est un proche de “Marine” comme il l’appelle, une “femme moderne“, “courageuse” qu’il a accompagnée dans ses déplacements américains. Il occupe également des responsabilités au sein de la Fédération des Français de l’Etranger du parti d’extrême-droite. “Marine est très différente de l’image qui est présentée par les médias“, explique-t-il.
Directeur des opérations au sein de l’entreprise de fitness Life Time, cet ancien directeur des services aux hôtels Marriott soutient le Front National depuis “longtemps“. Mais cela ne fait que cinq ans qu’il a officialisé son engagement en prenant des responsabilités au sein du parti. C’est le ras-le-bol face à la situation économique qui a poussé ce mordu de politique à sortir du bois. “Il y a encore des personnes de bonne foi qui pensent que si le FN passe, ils finiront égorgés dans leur sommeil, affirme-t-il. Il y a un réveil des consciencesCela fait des années que le Front National met en garde contre certaines situations. On est dans une configuration où le mensonge des gouvernements et l’accumulation de crise crises font que le FN est entendu aujourd’hui par beaucoup de personnes.”
Le Front National compte actuellement deux députés à l’Assemblée nationale et espère bien améliorer ce résultat lors des élections de 2017, porté par les bons scores de Marine Le Pen et le climat créé par l’élection de Donald Trump et le Brexit. D’ordinaire, il ne fait pas recette chez les Français hors de France. Lors des législatives de 2012 et 2013 en Amérique du Nord, les candidats étaient constamment en dessous des scores de Marine Le Pen en France. Ils ont recueilli 4,29% et 3,73% des voix dans la circonscription. “On est dans un cas de figure différent aujourd’hui, veut croire Denis Franceskin. Les grands champions du système se font dégager. Il n’y a que Macron qui tient le coup. De plus en plus de personnes nous contactent. Enormément d’Américains sont venus nous trouver lorsque j’étais en déplacement à Washington avec Louis Aliot (député européen et compagnon de Marine Le Pen, ndr). Ils souhaitent la victoire de Marine“.
Marine Le Pen est créditée de 12% des voix aux Etats-Unis et au Canada selon un récent sondage Le Petit Journal-BVA avec French Morning, soit plus du double du score qu’elle avait réalisé en 2012 (5,72%).
Dénonçant le “brain washing” contre le Front National et la “culpabilisation” de ses sympathisants, Denis Franceskin pense qu’il peut y “avoir une grosse surprise” comme en novembre aux Etats-Unis avec l’élection de Donald Trump. “Les mêmes causes produisent les mêmes effets”, estime-t-il, affirmant que les électeurs du Front National qu’il connait sont des “braves gens qui veulent avoir un bon job“. “Je refuse de me plier aux menaces des autres partis qui disent que les sympathisants FN sont des racistes. Si les entreprises délocalisent, ce n’est pas de la faute du FN“.

En Marche! organise un afterwork à New York

Le premier tour de la présidentielle aura lieu le 22 avril (aux Etats-Unis) et si certains Français savent déjà pour quel candidat voter, d’autre sont indécis. Le groupe En Marche ! New York propose un afterwork mardi 11 avril pour répondre à leurs questions et convaincre les électeurs qui auraient encore des hésitations.
Pendant cet apéritif, les soutiens d’Emmanuel Macron discuteront du programme de leur candidat et surtout de ses propositions destinées aux Français à l’étranger. Ce sera également l’occasion pour les militants de rappeler aux électeurs comment faire leur procuration.
Pour participer, il suffit simplement de s’inscrire sur internet via la page Facebook de l’évènement. Gratuit.

Une exposition sur le « mystérieux » peintre Bazille à Washington

Quand la commissaire d’exposition Kimberley Jones parle du peintre français Frédéric Bazille, ses interlocuteurs ont en général deux réactions : « je l’adore ! » ou… « je n’ai jamais entendu parler de lui ».
Le musée Fabre de Montpellier, le musée d’Orsay à Paris et la National Gallery of Art de Washington ont donc uni leurs forces pour créer l’exposition « Frédéric Bazille and the birth of Impressionism », présentée du 9 avril au 9 juillet à DC. Et mieux faire connaître cet artiste au destin brisé, qui disparaît juste avant que n’éclot le mouvement impressionniste.
Frédéric Bazille est né il y a 175 ans tout juste à Montpellier. Etudiant en médecine issu d’un milieu protestant fortuné, il monte à Paris dans les années 1860 mais change vite de voie. Il commence à peindre et côtoie dans différents ateliers Claude Monet, Auguste Renoir ou encore Alfred Sisley. Autant « de jeunes lions qui veulent changer le monde » selon l’expression de Kimberley Jones.
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Portrait de Bazille peint par Monet

Mais Frédéric Bazille ne verra pas la révolution « impressionniste » déferler à partir de 1872. Il s’engage durant l’été 1870 dans un régiment de zouaves. Et meurt trois mois plus tard lors de son premier assaut près d’Orléans. Il n’a que 38 ans et sa carrière aura duré en tout et pour tout sept années.

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« Bazille est né au bon moment dans ces années 1860 qui furent sans doute parmi les plus décisives de l’histoire de l’art. Mais il est mort trop tôt, c’est un peu son problème », résume Paul Perrin, co-commissaire de l’exposition au nom du musée d’Orsay (à droite sur la photo). C’est un artiste « mystérieux » qui « serait sans doute devenu l’un des meilleurs peintres de son époque s’il n’était pas mort en défendant son pays », insiste de son côté l’ambassadeur de France à Washington Gérard Araud (2e à gauche sur la photo), très admiratif.

Toutes les toiles exposées sont donc des oeuvres « de jeunesse ». On y découvre notamment un Bazille impressionné par le travail de Monet avec qui il part en voyage du côté de la forêt de Fontainebleau ou à la mer. C’est aussi la silhouette de Bazille qu’on reconnaît dans une étude du célèbre Déjeuner sur l’herbe de Monet.

Voilà presque quatre ans que les commissaires du musée Fabre, du musée d’Orsay et de la National Gallery of Art travaillent sur cette rétrospective commune. L’exposition est d’ailleurs passée par Montpellier et Paris avant d’arriver à Washington. Soixante quatorze œuvres de Frédéric Bazille sont aujourd’hui rassemblées dans la capitale fédérale américaine. Ce n’était pas arrivé aux Etats-Unis depuis un quart de siècle.

Johnny Hallyday et Jean Dujardin à Colcoa 2017

Mise à jour: Jean Dujardin ne sera finalement pas présent au festival
Alors que les Français seront en pleine tergiversation dans l’entre deux tours de la présidentielle, les Angelinos pourront profiter du plus grand festival de films français au monde, Colcoa, du lundi 24 avril au mardi 2 mai.
Pour sa 21e édition, le festival continue de miser sur une programmation éclectique, qui inclut pour la première fois la réalité virtuelle.
Reflétant la diversité de la production cinématographique française, le festival “City of Lights City of Angels” projettera 82 films, séries télé et courts-métrages, dont de nombreuses premières américaines et mondiales. “Le challenge est de toujours proposer un programme plus ambitieux, et de grandir pour satisfaire le nouveau public“, raconte François Truffart, le directeur du Colcoa, qui visionne des centaines de films durant un an pour présenter une sélection affinée. “Colcoa est le miroir de la diversité artistique française avec des cinéastes confirmés et d’autres émergents; l’occasion de mieux découvrir la France, loin des cartes postales.
Le festival, qui se tient au siège du Directors Guild of America, s’ouvrira le 24 avril avec la première nord-américaine de “Chacun sa vie” (“Everyone’s life”), un film de Claude Lelouch qui offre un portrait d’inconnus rassemblés par un procès. Pour l’occasion, Johnny Hallyday et Jean Dujardin feront le déplacement.
Durant neuf jours, les spectateurs pourront découvrir des films très attendus comme “The Confession” (“La Confession”) de Nicolas Boukhrief qui livre la rencontre déstabilisante d’une jeune femme communiste et d’un prêtre dans une petite ville française, sous l’Occupation allemande. François Truffart recommande également son coup de coeur : “Folles de joie” (“Like Crazy”) de Paolo Virzi. Dans cette comédie dramatique, deux patientes d’une institution thérapeutique se lient d’amitié et décident de s’enfuir. Nul doute que les foules se déplaceront en masse pour voir “Ma Loute” (“Slack Bay”), la comédie de moeurs loufoque de Bruno Dumont sur l’affrontement des classes sociales.
En outre, une “Carte Blanche” a été donnée à Damien Chazelle, metteur en scène de “La La Land” dont le père est Français. Un hommage sera rendu à l’oeuvre de celui qui fut en février le plus jeune lauréat de l’Oscar du meilleur réalisateur.
Deux nouvelles sélections

Cette année, Colcoa présente deux nouvelles sélections : les séries diffusées sur internet et “un coin réalité virtuelle”. “Les web-séries sont une nouvelle manière d’écrire et de raconter une histoire. Leur qualité est incroyable. Beaucoup de chaînes françaises investissement dans ce nouveau format court.” Il cite notamment la web-série “Lifer”, un thriller qui se déroule aux Etats-Unis.
La moitié du programme de Colcoa offre du divertissement, avec un mélange de comédies et drames. L’autre partie des films sélectionnés parle de thèmes d’actualité comme l’environnement -même si ce n’est pas un sujet qui plaît à tous les américains-. Pour la première fois, des films comme “Dalida” (pour sa première américaine) ou “Polina” avec Juliette Binoche abordent également la place de l’artiste“, détaille François Truffart.
Et les artistes seront nombreux à fouler le tapis rouge de Colcoa. Omar Sy viendra présenter le film “Demain tout commence” (“Two is a family”). Seront également présents: Patrick Bruel (“Un sac de billes”, “A Bag of Marbles”), Lambert Wilson (“L’Odyssée” -“The Odyssey”-, “Corporate”), et Nicolas Bedos (“Mr & Mrs Adelman”).
Plusieurs titres feront écho à l’actualité transatlantique. Rappelant les films de Michael Moore, le documentaire en trois parties “Pourquoi nous détestent-ils ?” (“Why do they hate us”) explore le racisme en France.
Le festival se clôturera le mardi 2 mai avec une comédie d’Eric Lavaine, qui vient pour la première fois à Colcoa. Projeté en première internationale, “L’embarras du choix” (“You choose”) met en scène Alexandra Lamy, également présente.

Présidentielle: Allons Voter !, le collectif qui aide les expatriés à voter

Lors du premier tour de la présidentielle de 2012, près de 70% des Français des États-Unis n’ont pas voté. « Début mars, on a eu un sentiment d’urgence. Entre ce qu’il se passe ici avec Trump et ce taux d’abstention aberrant, on s’est demandé ce que l’on pouvait faire, retrace Mathilde Cohen Solal, expatriée depuis deux ans à San Francisco. En une semaine, notre collectif est passé de trois à trente, et encore aujourd’hui, on nous contacte pour nous proposer de l’aide. »

Le site internet Allons Voter ! a été lancé le 24 mars. Derrière cette initiative, des développeurs (tous de San Francisco), des marketing manager, des avocats, des designers, expatriés aux États-Unis en grande majorité et réunis autour d’une volonté commune :  « aider les électeurs à pouvoir voter quel que soit leur vote », explique la jeune femme de 29 ans qui rappelle que « chaque voix compte ».

Un collectif non-partisan

Mathilde Cohen Solal précise que le collectif est non-partisan. « Je ne sais même pas pour qui les autres membres du collectif vont voter. Notre action est purement citoyenne ». Le but d’Allons Voter ! est de « parler aux expatriés français du monde entier ». En amont de l’initiative, l’équipe de bénévoles a cherché à identifier les raisons de cette forte abstention. « On a ouvert un groupe sur Slack et on a essayé de comprendre nous-mêmes les problèmes auxquels sont confrontés les Français de l’étranger. »

L’employée de Google énumère trois raisons majeures à l’abstention. À commencer par le sentiment de distance avec la France – « pourtant il y a plein de sujets qui peuvent les concerner comme le débat sur la binationalité ». Le flou artistique: « 90 % des gens sont inscrits quelque part mais ne savent pas où ». Et la complexité des sites institutionnels: « pour beaucoup, c’est trop compliqué de faire une procuration », selon elle.

Sur la première page du site, une seule question: « êtes-vous inscrit sur une liste électorale ? ». En fonction de sa réponse, l’expatrié désireux de voter n’a plus qu’à se laisser guider. Le collectif a même pris le soin de spécifier les horaires d’ouverture de vingt-cinq consulats à travers le monde. Si vous êtes encore inscrit sur une liste électorale française, donner procuration à quelqu’un en France depuis les États-Unis peut être fait « jusqu’à la veille du scrutin et même pendant la semaine de l’entre-deux-tours, rappelle Mathilde Cohen Solal. Il faut juste aller au consulat, remplir un formulaire, ça prend deux secondes… ».

Petit Biscuit va faire planer l'Euphoria Festival d'Austin

Le jeune prodige de l’électro pop française Petit Biscuit sera présent au festival Euphoria d’Austin le 9 avril.
Originaire de Rouen, Petit Biscuit (Mehdi Benjelloun de son vrai nom) est le nouveau chouchou de la scène électro. À 5 ans, il apprend le violoncelle, puis la guitare, le piano, et commence à composer de la musique sur un ordinateur à 11 ans. Formé au conservatoire et inspiré par ses aînés de la French Touch, il s’est fait connaître sur Soundcloud, avec le titre “Sunset Lover” notamment, qui compte aujourd’hui près de 30 millions de vues du Youtube.
Son univers est avant tout marqué par un mélange des genres entre la culture marocaine de son père et le rock des années 80 qu’écoutait sa mère. Un fois passés dans sa machine, ses morceaux sont pleins de douceur, de fragilité, de mélodie onirique mais aussi de “beats” résolument pop et modernes.
À 17 ans, celui qu’on surnomme “le petit prince de l’électro” enchaîne les tournées en France et à l’étranger pour présenter son premier EP sobrement intitulé “Petit Biscuit”.

À Dallas, la galerie Frank Elbaz est entre Paris et Texas

Paris Texas: c’est le nom de la nouvelle exposition de la galerie Frank Elbaz. Inaugurée le 1er avril, l’exposition se poursuivra jusqu’au 1er juillet. Le vernissage aura lieu pendant la foire d’art contemporain de Dallas, le 7 avril.
Le titre est une référence au film de Wim Wenders, Palme d’or à Cannes en 1984, car il en reprend de nombreux thèmes.  « L’idée de l’exposition est apparue quand je me suis rendu compte que Robert Rauschenberg était originaire du Texas. Je me suis dit que cela serait bien de faire quelque chose pour le public ici avec l’artiste le plus célèbre du Texas. On a donc construit une exposition autour du thème de l’Americana, cette sous-culture américaine qui englobe l’idée de la route, de la vitesse, du voyage et de la liberté », explique Frank Elbaz, fondateur de la galerie.
Au programme aussi: deux livres de l’artiste pop conceptuel Ed Ruscha ainsi que des œuvres du Belge résidant au Mexique Francis Alÿs « qui explore le thème sous-jacent de la frontière avec le Mexique et ce que cela sous-entend en termes culturels et d’identité ».
“Paris Texas” est aussi un clin d’œil aux origines parisiennes de la galerie. Petite sœur de l’établissement du même nom ouvert en 2002, cette galerie texane ouverte en septembre 2016 répondait, en effet, à un besoin de nouveaux horizons. « J’ai toujours exposé beaucoup d’artistes américains et avec la crise actuelle sur le marché de l’art en Europe, j’avais besoin d’un nouveau challenge. New York est trop cher et trop compétitif et je ne voyais pas ce que je pouvais apporter de plus. Je ne crois pas non plus à la tendance de downtown LA car, selon moi, il n’y a pas la classe moyenne des collectionneurs qui fait la vitalité d’un marché local. Ce qui m’a amené à Dallas, c’est la présence de la foire annuelle d’art contemporain, alliée au fait qu’historiquement, le Texas est un Etat avec de nombreuses familles patronnes des arts. C’est d’autant plus le cas que l’économie du Texas est l’une des plus florissantes du pays actuellement.»
L’ambition affichée est de s’ancrer dans le paysage artistique local et de tenter de faire tourner les regards des collectionneurs les plus importants du pays vers Dallas. Pour cela, la galerie tente d’apporter une dimension éducative à ses expositions. « On a senti qu’ils étaient très demandeurs d’Histoire plus que de nouveaux artistes émergents », précise Danielle Cardoso Maia, directrice de la galerie.
De la scène conceptuelle de Zagreb à l’art californien des années 60 et 70, elle s’est distinguée en se spécialisant sur l’historique, des années 60 à nos jours. Auréolée de ses nombreuses sélections aux foires d’art contemporain à travers le monde (Art Basel, Fiac de Paris, Art Basel Miami, Frieze de New York…). la galerie a reçu le statut de « mother gallery » qui lui permet d’exposer des artistes en exclusivité. « Il n’y a pas forcement de lien entre eux. Je travaille sur des thèmes et fonctionne au coup de cœur pour un artiste. »

Fillgood: Stéphanie Regni lance le "zero waste" livré chez vous

“C’est un peu la version moderne de la livraison de lait d’il y a 50 ans”. Stéphanie Regni est la créatrice de Fillgood, un site lancé en décembre qui permet de se faire livrer chez soi produits ménagers (savons, accessoires, couverts, pailles réutilisables) et de soin du corps sans emballage plastique.

Le principe est simple: on commande d’abord un contenant en verre et du savon liquide ou de la lessive. Quand le contenant est vide, on passe commande sur Fillgood, et je viens livrer un pot en verre rempli du produit en question contre l’ancien pot vide”, explique la fondatrice.

A l’origine du site, la volonté de réduire la quantité de déchets plastiques générés par l’homme et la pollution qui en résulte. “Des études ont montré qu’en 2050, il y aura plus de plastique dans les océans que de poissons. Ces plastiques concentrent tous les polluants de l’eau. Ils se décomposent en microparticules qui sont mangées par les poissons et le plancton, et remontent ainsi la chaîne alimentaire. Il s’agit donc de s’attaquer à un problème de pollution et de santé publique.

Crédit: Frédéric Neema

Originaire de la région de Bordeaux, Stéphanie Regni a travaillé pendant dix ans comme ingénieur et chef de projet dans le domaine du gaz naturel avant de suivre son mari en Californie. “J’ai travaillé sur les biogaz et la problématique des déchets. J’avais envie de m’investir dans l’impact environnemental, et suite à une formation sur le recyclage que j’ai suivie à San Francisco, j’ai lancé Fillgood, sur mes propres fonds.

Si les magasins où l’on peut apporter ses propres récipients pour réduire les emballages existent, la démarche reste encore marginale: “Mon but est de la rendre plus facile, en assurant la livraison directement chez le client”. Question prix, Stéphanie Regni se veut compétitive par rapport à ceux pratiqués à Whole Foods: 6 dollars pour 800 ml de produit vaisselle, 5 dollars pour le savon à mains. “Les produits sont de très bonne qualité, ce qui a un coût. Mon choix est très sélectif, et je confirme la liste des ingrédients avec chaque marque.” 

La clientèle est pour le moment essentiellement française et familiale, mais Fillgood commence à livrer les entreprises avec, comme premier client, les quatre magasins de vêtements “Les Lunes”. Les réseaux sociaux et le soutien de la communauté française ont permis à Stéphanie Regni de faire connaître Fillgood et de sensibiliser au problème des déchets plastiques. “Comme tout changement d’habitude, l’adoption n’est pas toujours immédiate. L’important, c’est que les gens s’interrogent sur les conséquences environnementales et sanitaires de leur consommation. On peut se sentir impuissants face à l’étendue du problème: avec Fillgood, je veux aider le public à franchir une première étape pour le bien de la planète et le nôtre.

Save

3 jours à : Portland

Épargnée du tourisme de masse, la ville Portland se présente comme la cheffe de file en termes de “coolitude”. Située sur la côte ouest, dans l’Etat de l’Oregon, elle compte environ 600.000 habitants. Avec sa réputation hipster et son art de vivre branché, elle attire chaque année de plus en plus de jeunes.
Jour 1
Le premier jour, prenez le temps de visiter la ville à pied. Après une longue marche entre rues cosy et concept-stores, il est de bon ton de s’arrêter auprès d’un des nombreux food-trucks qui occupent la ville. Bien que disséminés aux quatre coins de la municipalité, on en trouve une bonne concentration sur SW 10th Avenue et SW Alder st. Un site dédié vous aidera à faire votre choix.
Pour vous remettre de ce délicieux gueuleton, on vous recommande une petite marche au sein du jardin japonais. Situé dans le quartier de West Hills juste au-dessus de Washington Park, il s’étend sur plus de deux hectares et possède même une authentique maison de thé. Le soir, faites un stop au Tasty & Sons, un restaurant intimiste avec une vue imprenable sur la cuisine.

Powell Book Store
©Powell Book Store

Jour 2
Le deuxième jour, un arrêt au Powell Book Store s’impose. Considéré comme le plus grand magasin de livres neufs et d’occasion au monde, il propose des livres sur près de 20.000 m2. Chaque salle dispose de guichets d’information et d’ordinateurs pour effectuer des recherches.
À midi, faites un “stop” chez Shut up and Eat et commandez l’un de leurs délicieux sandwichs. L’après-midi, faites un tour du côté de 23rd avenue pour une après-midi shopping. Vous y trouverez une multitude de magasins à la mode et des petits cafés remplis de jolis gens qui auront l’air de sortir de magazines. Le soir, rendez-vous au Alibi Bar afin de vous montrer vos talents de chanteur de karaoké. À faire avec vos camarades de voyage ou vos nouveaux amis rencontrés sur place.
©Shizuku by Chef Naoko
©Shizuku by Chef Naoko

Jour 3

Pour votre troisième jour, longez le bord de l’eau sur le Tom McCall Waterfront Park. Loin de l’agitation du centre, cette promenade offre une jolie vue sur les immeubles de la ville et sur le cours d’eau. La bonne nouvelle, c’est que non loin de là se trouve le Voodoo doughnut, une place de premier choix qui propose de délicieux donuts.
À midi, il serait presque impardonnable de ne pas s’arrêter au Fat Head’s Brewery afin de goûter l’une de leurs nombreuses bières couplées à un bon burger. Votre prochain arrêt ? Le Peculiarium Museum afin d’avoir votre dose de bizarreries. Entre collection de poupées freeky et jouets délirants, vous devriez trouver votre compte d’objets étranges, à l’image de la ville. Le soir, rendez-vous chez Shizuku by Chef Naoko, pour un dîner sophistiqué (mais pas trop cher) aux saveurs de l’Asie.