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Guide Broadway: "Amélie, a new musical"

Vous avez adoré “La Fabuleux destin d’Amélie Poulain”. Aimerez-vous “Amélie, a new musical” ? La comédie musicale est arrivée sur Broadway début mars. French Morning l’a vue pour vous.

Le pitch : Amélie est une jeune femme à l’imagination débordante mais qui peine à connecter avec les autres. Qu’importe ! C’est en coulisses qu’elle opèrera. Elle se donne une mission secrète : faire le bien autour d’elle et devenir une justicière masquée du bonheur. Sa stratégie fonctionne jusqu’au jour où elle rencontre Nino…

La genèse : Il aura fallu plus de 10 ans à Jean Pierre Jeunet pour céder les droits de son film nominé cinq fois aux Oscars. Dans une interview accordée à RTL en 2013, celui-ci expliquait avoir changé d’avis afin de récolter de l’argent pour son association Mécénat Chirurgie Cardiaque, une décision qui lui posait un problème de conscience : « ça me dégoûte profondément cette comédie musicale. Je hais Broadway. Je considère que c’est l’incarnation même de la ringardise. »

Que Jeunet se rassure, Amélie, la toute nouvelle comédie musicale de Broadway est tout sauf ringarde.

On a aimé : On le sait, les spectacles de Broadway génèrent énormément d’argent et ont les moyens d’engager les meilleures équipes créatives. Mais on peut parfois leur reprocher de nous en mettre « plein la vue », sans pour autant nous rassasier ou nous émouvoir. Ce n’est pas le cas de ce spectacle.  Ici tout est fait avec beaucoup de poésie. Le jeu des comédiens, l’ensemble du décor (David Zinn), la lumière, les costumes, les projections ainsi que les accessoires, tout, absolument tout sert un seul et même but : recréer la magie du monde d’Amélie et nous inviter à reconnecter, nous aussi, avec notre âme d’enfant. Les moments d’émotions alternent avec des scènes pleines d’humour et l’ensemble est brillamment orchestré. 

Chapeau bas donc, pour cette mise en scène de Pam MacKinnon, et pour l’ensemble de l’équipe artistique qui témoigne d’une créativité faisant honneur au personnage d’Amélie.

Difficile également de ne pas tomber sous le charme de Philipa Soo qui incarne Amélie adulte (nominée aux Tony Awards en 2016 pour sa performance dans le hit musical Hamilton). Vocalement très à l’aise, à la fois douce, espiègle et déterminée, on apprécie son jeu d’actrice sans fioritures.

Le gros bémol du spectacle : Comment ne pas associer le personnage d’Amélie à la sublime musique de Yann Tiersen ? Or, à aucun moment du spectacle vous ne l’entendrez, et cela nous a posé problème… C’est Daniel Messé (co-fondateur du groupe Hem) qui a composé la musique d’Amélie. Dans une interview pour Paste Magazine, le compositeur déclarait son admiration pour Tiersen, tout en affichant sa volonté de conserver son identité musicale : « Sa musique est sublime. C’est l’une des meilleures musiques de film qui existe. Mais ce n’est pas ce que je fais. Je ne pense même pas que j’utiliserai de l’accordéon dans ma partition. »

Même si la musique du spectacle est belle, bien écrite et bien interprétée, ce n’est pas le point fort du spectacle. On ne sort pas du théâtre en fredonnant les airs, et l’on ne se dit pas non plus pendant la représentation « cette chanson restera dans les annales ». Bref, Amélie sans la musique de Yann Tiersen, c’est tout de même un peu dommage…

Si vous arrivez à passer outre, allez voir le spectacle. Encore une fois la mise en scène est très ingénieuse. Amélie est également une bonne option pour tous ceux qui ont de la famille ou des amis en ville : le spectacle reprend énormément de scènes originales, ce qui permettra à vos proches qui maîtrisent peu l’anglais, mais qui ont vu le film, de suivre l’intrigue sans difficulté.  Pour les puristes et les inconditionnels du “Fabuleux destin d’Amélie Poulain”, on vous conseille tout simplement de revoir le film.

Niveau d’anglais nécessaire pour apprécier le spectacle : 2/5 (1/5 = débutant, 5/5 = bilingue).

Note French Morning : 3/5

Notre astuce : Des “Rush Tickets” sont disponibles pour $39.5 selon la disponibilité. Se présenter au théâtre, environ 30 minutes avant l’ouverture du box-office. Deux places maximum par personne.

Une loterie en ligne est également disponible (places à $45), tentez votre chance ici.

Sondage exclusif: Fillon et Macron en tête en Amérique du Nord

François Fillon devance légèrement Emmanuel Macron et Marine Le Pen arrive en troisième position. Voici le “podium” chez les Français d’Amérique du Nord qui ressort du sondage exclusif BVA pour le site d’information des Français de l’étranger Le Petit Journal, réalisé en partenariat avec French Morning pour les Etats-Unis et le Canada.

Le candidat Les Républicains est crédité de 36,5% des intentions de vote au premier tour, contre 34,5% pour le candidat d’En marche!. Marine Le Pen recueille, elle, 12% des intentions de vote, devant Benoît Hamon (10%) et Jean-Luc Mélenchon (4%).
infographieelectionOKPhilippe Poutou, Nicolas Dupont-Aignant et Nathalie Arthaud referment la marche. François Asselineau, Jacques Cheminade et Jean Lassalle n’avaient pas encore recueilli leurs 500 parrainages au moment du lancement du terrain le 3 mars.
Au niveau mondial
Ces résultats sont légèrement différents des intentions de vote enregistrées au niveau des Français de l’étranger dans leur ensemble. Au sein de cette population, c’est Emmanuel Macron qui arrive en tête. L’ancien ministre de l’économie est crédité de 36% des intentions de vote, alors que François Fillon recueillerait 31% des suffrages, soit sept points de moins que Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle. “L’attrait pour le candidat d’En marche! n’est pas surprenant car il séduit beaucoup les personnes CSP+, très nombreuses au sein des Français expatriés”, note l’institut BVA. Mais il observe toutefois que le “socle électoral” de l’ancien premier ministre paraît plus solide: 72% des électeurs de François Fillon se disent sûrs de leur choix contre 53% pour l’ex locataire de Bercy.
Jean-Luc Mélenchon (8% des intentions de vote), Benoît Hamon (13%) et Marine Le Pen (9%) sont largement distancés, si l’on en croit ce sondage. Si ces chiffres se confirment, la présidente du Front National améliorerait son score de trois points par rapport à son résultat au premier tour de la présidentielle de 2012.
note: étude par internet réalisée par l’institut BVA du 3 au 11 mars 2017 auprès d’un échantillon de 2210 personnes inscrites sur les listes électorales, issues d’un échantillon représentatif de 2333 Français âgés de 18 ans et plus, vivant à l’étranger.

Le chef Ludo Lefebvre régalera le Food & Wine Festival d’Austin

Préparez vos papilles. Du 28 au 30 avril, le Food & Wine Festival fait son retour à Austin. Pendant trois jours, plus de 80 chefs et sommeliers feront découvrir aux festivaliers leurs créations ou leurs trouvailles.
Parmi eux, le chef-star français Ludo Lefebvre, chouchou des médias américains, sera de la partie. Formé auprès de Marc Meneau et Pierre Gagnaire, le Français est arrivé à la fin des années 1990 à Los Angeles comme sous-chef à L’Orangerie et a connu une ascension fulgurante. En un an, il en devient le chef et en fait une adresse incontournable.
Rapidement il lance ses propres restaurants. C’est d’abord avec le concept de restaurants pop-up LudoBird qu’il se fait connaître avant d’ouvrir Trois Mec, Petit Trois et plus récemment Trois Familia. Il doit aussi sa célébrité à de nombreuses apparitions télévisées, notamment dans le show “Top Chef Masters”.
Considéré par de nombreux magazines comme l’un des meilleurs chefs aux Etats-Unis, Ludo Lefebvre est aussi l’auteur de trois livres de cuisines de référence.
Lors du festival, son atelier de dégustation prendra place le samedi 29 avril de 2:30pm à 3:15pm sous la Hickory Tent.

À Houston, The Village School lance officiellement son programme bilingue

(Article partenaire) C’est officiel. The Village School a désormais une section français-anglais. Le vendredi 10 mars, tous les élèves, leurs parents, le consul général de France Sujiro Seam, le consul honoraire de Belgique et de nombreux invités se sont retrouvés pour son inauguration.
La journée a commencé par la fête de la Francophonie. L’école était transformée en village français, et chaque élève a participé à des ateliers afin de découvrir comment se déroule la vie en France.
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Le café des artistes attendait tous les gourmands. Le fleuriste passait les commandes . Chacun a pu écrire des cartes postales et le facteur a fait sa tournée. La boulangerie a eu beaucoup de succès (on se demande pourquoi!). Puis Sujiro Seam a rappelé la joie qu’il avait de voir l’éducation française prendre tellement d’ampleur à Houston, en particulier au sein de la Village School qui accueillera de nouveau les festivités du 14 juillet cette année.
Screen Shot 2017-03-29 at 3.18.34 PMTous les enfants, vêtus de bleu, blanc et rouge ont chanté un hymne à la Francophonie. Ils ont fait visiter leur école à leurs parents qui ont pu à leur tour participer aux ateliers. Merci à l’équipe des parents et aux professeurs qui se sont tellement investis pour que cette journée soit une réussite.
Pour toute demande de renseignements, visite ou inscription, n’hésitez pas à contacter Amandine Paul-Dauphin au 281 496 7900 ext 4103 ou par e-mail : [email protected]
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

De beaux films français au San Francisco International Film Festival 2017

Le Festival International du Film de San Francisco est de retour. Cette année, pas moins de 120 longs-métrages seront présentés dans les cinémas de San Francisco du 5 au 19 avril. Parmi la sélection, six films français seront à découvrir ou redécouvrir lors du Festival.
La Mort de Louis XIV” (“The Death of Louis XIV”) du réalisateur catalan Albert Serra sera présenté pendant le festival. Production franco-espagnole, le long-métrage retrace les derniers jours du souverain et la lente agonie causée par la gangrène de sa jambe. Mené par l’illustre Jean-Pierre Léaud dans le rôle du Roi Soleil, “La Mort de Louis XIV” a été salué par la critique en France.


Déjà passé par le Miami Film Festival ou Rendez-vous with French Cinema à New York, “Réparer les vivants” (“Heal the Living”) de Katell Quilévéré ira aussi à San Francisco. Avec ce long-métrage, la jeune réalisatrice, qui s’était notamment fait connaître pour “Suzanne” en 2013, signe une adaptation brillante du roman de Maylis de Kerangal. Le film médical narre les réactions en chaîne provoquées par la mort cérébrale du jeune Simon après un accident de la route.
Dernier film de Bertrand Bonello, “Nocturama” fait lui aussi partie de la sélection du festival. Après un biopic sur Yves Saint-Laurent, le réalisateur s’est centré cette fois sur la jeunesse. A travers une bande de jeunes terroristes parisiens d’un nouveau genre, le long-métrage offre une expédition noctambule dans la capitale française.


Côté documentaire, le film de Jean-Stéphane Bron intitulé “l’Opéra” (“Paris Opera”) sera présenté à San Francisco. Pour ce film, le réalisateur a suivi toute une saison à l’Opéra Garnier et à l’Opéra Bastille dont il met en lumière l’envers du décor. Des danseurs aux costumiers en passant par les financiers ou administrateurs, le documentaire présente l’incroyable village qui se cache derrière l’Opéra National de Paris.
Prix du meilleur scénario dans la sélection Un Certain Regard à Cannes en 2016, le film franco-grec “Voir du pays” (“Stopover”) de Delphine et Muriel Coulin présentera l’histoire de Marine (Soko) et d’Aurore (Ariane Labed), deux jeunes militaires de retour d’Afghanistan.
Enfin, le dernier long-métrage franco-belge des frères Dardenne, “La fille inconnue” (“The unknown Girl”) sera projeté pendant le festival. Comme à leur habitude, les deux réalisateurs signent un film brut, social et épuré. Ils y racontent l’histoire de Jenny (Adèle Haenel), une jeune médecin déterminée à découvrir qui est la femme qui avait sonné à son cabinet un soir, qu’elle avait ignorée et dont elle apprend la mort le lendemain matin.

Un week-end libanais à Houston

Le Liban s’invite à Houston le temps d’un week-end. Le 3ème Houston Lebanese Festival prendra ses quartiers du vendredi 31 mars au 2 avril à Jones Plaza.
Danse, expositions, nourriture, musique et activités ludiques: les organisateurs promettent un programme qui vous fera voyager au pays du Cèdre. Rien que ça. Un “talent show” est aussi prévu pour ceux qui veulent s’essayer à la scène devant des milliers de personnes. Le festival est organisé par l’American Lebanese Cultural Center (ALCC). Les fonds recueillis seront reversés à l’hôpital pour enfants Saint Jude.

Chez Nous fête ses 35 ans: "On a une approche un peu vieux hippie du business"

L’endroit n’a pas beaucoup changé en 35 ans.  « J’ai toujours pensé que les qualités centrales d’un restaurant était la continuité et la constance » confie Pascal Regimbeau, l’un des trois fondateurs du restaurant Chez Nous à Austin.
Ouvert en 1982 et installé au coin de la fameuse 6eme rue, l’établissement est un pilier de la présence française dans la ville. La décoration est clairement inspirée du vieux Paris, presque carte postale, mais c’est ce qui semble avoir fait son succès au travers des époques.
Car les institutions se créent dans le temps. « Cela va à l’encontre de notre société qui bouge tous le temps. Mais pour moi la beauté est de perdurer et de proposer tous les jours quelque chose avec humilité. » Et 35 ans, cela représente une sacrée réussite, en particulier dans un secteur qui subit fortement les effets de mode et au cœur d’une ville qui a tellement changé. Le chef est le même depuis 20 ans et l’équipe actuelle est là depuis plus de 15 ans. Mais Chez Nous a aussi su être précurseur « On a été le premier établissement de la ville à proposer un menu à prix fixe. »
L’histoire commence en 1979. Alors qu’ils voyagent dans le sud des Etats-Unis, Pascal Regimbeau, sa femme Sybil Reinhart-Regimbeau et leur associé Robert Paprota, tous les trois âgés de 24 ans, tombent sous le charme d’Austin. Ils ont un peu d’expérience en matière de restauration mais surtout des rêves plein la tête. « On n’a pas fait d’étude de marché mais je savais qu’on pouvait s’installer quelque part et vendre de la nourriture française de bonne qualité, à un bon prix, et que cela marcherait certainement. On a une approche un peu vieux hippie du business. On joue la carte du cœur en proposant un endroit où les gens vont être bien et ça a très bien fonctionné dans cette ville où la qualité de vie et les relations humaines sont importantes.»
Il a fallu cependant combattre les clichés pour faire changer les mentalités sur les restaurants français « Les gens en avaient une image très sérieuse en raison des chefs qui étaient venus dans les années 50. On a su leur montrer qu’un restaurant français pouvait être décontracté et pas forcément un resto de maîtres. » Chez Nous, qui sert entre 70 et 150 couverts jours, a toujours bénéficié d’un très bon bouche à oreille et possède maintenant une large clientèle d’habitués.
Si le restaurant n’a pas beaucoup changé, on ne peut pas en dire autant de la ville. « Ça n’avait rien à voir. Quand on s’est installé, c’était fabuleux. On avait le sentiment d’être des pionniers dans une ville pas encore découverte. On aimait la musique, l’ambiance très jeune. Et tout était très sauvage. Absolument pas construit. C’était la cambrousse. D’ailleurs personne ne comprenait pourquoi on s’est installé là mais on avait le sentiment de vivre dans un milieu que peu de gens en dehors de nous connaissaient. Aujourd’hui, tout le monde connait.»
Et même si l’on sent chez Pascal Regimbeau un soupçon de nostalgie, il ne s’en plaint pas. « Ça serait mal venu de ma part. Ça a été très positif pour l’économie locale et pour la nôtre ». L’installation des compagnies hi-tech depuis le début des années 2000 lui a amené une nouvelle clientèle plus sophistiquée et internationale. « On a aussi bénéficié de l’intérêt soudain des Américains pour la cuisine. Après l’émission Top Chef, tout d’un coup, tout le monde était devenu un foodie
Mais sa plus grande fierté reste d’avoir constitué une équipe fidèle à laquelle il a pu passer la main et dont certains ont donné naissance à d’autres restaurants de la ville comme Justine. « J’ai beaucoup de gratitude envers tous ceux qui ont participé à cette aventure et pour l’accueil que l’on a reçu de cette ville.»

Le 1er avril, c'est jour de bataille d'oreillers à New York

Vous avez passé une mauvaise semaine ? Vous avez cassé avec votre copain / copine ? Vous détestez vos collègues ? Ce 1er avril à Washington Square, vous aurez l’occasion de vous défouler un bon coup en participant à la bataille d’oreillers annuelle. 
Le thème de cette “Pillow Fight” 2017: “vikings”. Il y a quelques règles à respecter. Seuls les oreillers mous sont autorisés, éviter les gestes brusques, ne pas attaquer les personnes sans oreiller ou munies d’une caméra ou encore retirer vos lunettes avant la grande bataille. Il est vrai que vous allez en prendre plein la vue. Les pyjamas sont les bienvenus.
Gratuit.

Philippe Torreton: les Etats-Unis sont devenus "fragiles"

Cette élection m’aurait intéressé si la gauche avait réussi à s’unir. N’étant pas unie, ça n’est plus mon problème. […] Ce sont deux médiocres. Je ne fais pas campagne pour les médiocres”. Artiste polymorphe, et citoyen plus qu’engagé, Philippe Torreton ne mâche pas ses mots quand il parle de la prochaine élection présidentielle et de Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon.
En pleine tournée avec “La résistible ascension d’Arturo Ui” de Bertold Brecht en France et le spectacle “MEC !” aux Etats-Unis, l’acteur vient de publier une lettre ouverte aux deux candidats de gauche. Il y fustige le refus de toute alliance entre les deux hommes. “Ce qui m’intéressait, ce n’était ni l’un ni l’autre, mais les deux ensembles, c’était la seule chance de gagner, explique le comédien. S’ils pensent qu’il y a des urgences écologiques, ils auraient dû s’entendre. Sinon ça veut dire que ce n’est pas si grave. Visiblement, l’écologie pour Benoît Hamon et pour Jean-Luc Mélenchon peut attendre encore cinq ans. C’est ça qui me rend fou de rage.”
Du 2 au 6 avril, l’acteur sera aux Etats-Unis, un pays devenu “fragile” selon lui, notamment en raison de “l’amateurisme politique” de son président. L’acteur se produira en duo avec le percussionniste de jazz Edward Perraud le dimanche 2 avril à Richmond, le mardi 4 avril à Washington et le jeudi 6 avril à New York avec son spectacle “MEC !”. Sur scène, les deux artistes déclament, à leur manière, les textes écrits par le poète et chanteur Allain Leprest.
Peu connu du grand public, Allain Leprest a écrit pour de nombreux artistes et était très apprécié par de grands chanteurs comme Jean Ferrat, Juliette Gréco ou Henri Salvador. “Claude Nougaro disait de lui qu’il était le Rimbaud du XXème siècle. Beaucoup de gens l’ont admiré, dont moi. Je l’ai découvert à 17 ans et j’ai été saisi par la force de ses textes. J’avais le sentiment d’avoir la chance d’assister au concert d’un autre Brel”, se souvient Philippe Torreton.
Ce n’est pas forcément un hommage qu’on rend à Leprest. En tout cas, je ne l’ai pas pris comme ça. Je suis vraiment dans la position d’un comédien à qui on a permis de dire des textes extraordinairement forts et beaux. C’est comme quand on joue Shakespeare, on ne dit pas qu’on lui rend hommage”, explique l’acteur.
Il y a quatre ans, le producteur Jean René Pouilly souhaite monter un spectacle pour faire connaître les textes du poète, disparu prématurément en 2011. Il pense rapidement à Philippe Torreton, sans savoir que ce dernier est un admirateur de Leprest. L’acteur fait ensuite la rencontre d’Edward Perraud, lui aussi grand amoureux des textes du chanteur. Tous deux sillonnent depuis quatre ans les routes de France et bientôt des Etats-Unis. “Heureusement qu’Allain s’écrit avec deux “L”, ça va nous permettre de voler au-dessus de l’Atlantique”, s’amuse l’acteur.
Habitué des scènes de théâtre, Philippe Torreton déclame pour la première fois des textes sous forme de récital avec “MEC !”. “N’étant pas musicien dans l’âme, ça me faisait assez peur au départ. En fait, quand on interprète on ne se pose plus ces questions-là. Avec Edward, on a tout de suite fonctionné à l’instinct et on n’a jamais eu de problèmes de rythmes. On est un vrai duo. On dit les textes chacun à notre façon. Lui c’est avec ses sons et ses rythmes”, explique le comédien.
Après plus d’une centaine de représentations, le duo viendra donc pour la première fois aux Etats-Unis pour présenter ce spectacle. “Les gens qui viennent nous voir sont très émus, explique Philippe Torreton. Ceux qui le connaissaient redécouvrent ces textes et ceux qui ne le connaissaient pas sont sidérés d’être passés à côté d’un tel poète. C’est très émouvant.”

Les Cook’ettes, les soeurs qui cuisinaient pour Hillary Clinton

Clarice Gaubil, « la grande soeur » et Delphine Magnier « la petite soeur », se sont lancées dans l’aventure entrepreneuriale, voilà deux ans. À San Francisco, les deux Marseillaises ont fondé Les Cook’ettes, une entreprise de catering spécialisée dans les cocktails et les happy hours. Mais avant d’apporter leur « touche française » aux événements de la baie, les deux entrepreneuses avaient deux métiers bien différents.

Clarice Gaubil a posé sa valise pour la première fois dans la Fog City, en 1995. Jeune mariée, elle finissait sa thèse en biologie moléculaire des vaisseaux. « J’avais décroché un post doctorat à UCSF et mon mari venait monter une filiale aux États-Unis, se souvient-elle. Nous voulions rester deux ans. C’était au moment de la bulle internet. Nous sommes restés sept ans. »

Pendant ces sept années à San Francisco, Clarice Gaubil a mis au monde trois garçons, aujourd’hui âgés de 20, 18 et 15 ans. « J’étais home and family manager, lance-t-elle dans un sourire. J’ai aussi écrit un livre de cuisine destiné aux Américaines afin de leur montrer que la cuisine française n’est pas réservée aux restaurants trois étoiles ! »

Réunies à San Francisco

De retour en France en 2001, Clarice Gaubil s’intéresse à l’œnologie. Onze années s’écoulent quand vient l’envie de revenir à San Francisco en 2012. Entre temps, sa soeur, Delphine Magnier s’est installée dans la baie. « Je suis arrivée en 2007. Je travaillais pour eBay France et j’ai eu l’opportunité de venir à San Francisco pour être CFO d’une filiale d’eBay, retrace la cadette des Cook’ettes. En 2011, j’ai décidé de faire un break. »

Animée par l’envie d’entreprendre, Delphine Magnier propose à sa grande soeur, à peine revenue à San Francisco, de « monter un business autour de la food ». Passionnées de cuisine depuis l’enfance, les deux soeurs laissent mûrir le projet pendant une année. « Notre grand-mère, toujours là à bientôt 105 ans, nous a inspiré pour notre gâteau au chocolat », confient-elles avec un zeste de gourmandise.

Le goût du catering

Après avoir testé le catering « à titre amical » – mais avec succès – Les Cook’ettes voient le jour en janvier 2015. « Nous nous sommes spécialisées dans les hors-d’œuvres, explique Clarice Goubil. Lors des cocktails ici, il n’y a pas vraiment de juste milieu. Soit des barquettes en alu avec des quesadillas, soit des préparations haut de gamme. » Entre la barquette en alu et le plat en argent, leurs bouchées apéritif sont « abordables toutes en restant chic ».

Le baptême du feu a lieu en mai 2015. « Nous avons été appelées pour préparer le brunch du fundraising d’Hillary Clinton à San Francisco », raconte Delphine Magnier. Nous avons presque cru que c’était une blague ! » 

(Credit : Frederic Neema)

Depuis leur cuisine partagée située à San Mateo, les Cook’ettes concoctent, entre autres, verrines de gaspacho, veloutés de courge au lait et brochettes de quinoa aux épinards. Elles interviennent dans de nombreux événements de la baie, aussi bien auprès de la communauté française que chez Google ou Y Combinator.

Derrière les fourneaux, les deux Françaises se disent « très complémentaires ». « Clarice était chercheuse, elle est plus dans la créativité, c’est elle la vraie cheffe en cuisine », analyse Delphine Manier qui se dit « plus rationnelle et opérationnelle ». À l’avenir, Les Cook’ettes souhaitent embaucher, avoir une cuisine rien qu’à elles et pourquoi pas se tourner vers le retail.

Si leur reconversion était à refaire, les deux cheffes remettraient le couvert. La petite soeur « encourage tout le monde à le faire », tout comme l’aîné qui salue « l’énergie incroyable » de la région où « les gens n’hésitent pas à donner leur chance aux nouveaux ! ».

De "Mommy" à "1:54", Antoine Olivier Pilon crève toujours l'écran

Il faut arrêter de vouloir toujours censurer la réalité”, affirme le jeune québécois Antoine Olivier Pilon en parlant du film “1:54″. Il sait de quoi il parle: certains établissements scolaires ont décidé de ne pas le montrer à leurs élèves jugeant certaines scènes trop choquantes.
Dans ce long-métrage réalisé par Yan England, l’acteur incarne Tim, un ado victime des intimidations de ses camarades de classe. Présentée dans le cadre du festival de film francophone Focus on French Cinema, une projection spéciale du long-métrage aura lieu le jeudi 30 mars aux siège des Nations Unies à New York. Une discussion avec l’acteur et le réalisateur suivra la projection. Il sera également montré le 2 avril à Greenwich.
Pour rappel, deux ans plus tôt, la tête blonde d’Antoine Olivier Pilon faisait sensation auprès du grand public et du Festival de Cannes, pour son rôle explosif de Steve dans “Mommy” de Xavier Dolan. Une interprétation qui propulse le lycéen sur les devants de la scène. “Je voulais un peu me défaire de l’image que les gens connaissaient de moi par “Mommy”, en jouant un personnage comme celui de Tim, plus réservé et introverti”, confie le jeune homme.
“1:54” s’attaque frontalement au thème du harcèlement scolaire. Tim est un jeune homme timide, un peu geek, homosexuel. Avec son ami Francis, il est le souffre-douleur parfait de ses camarades. Jusqu’au jour où l’attaque de trop va le pousser à prendre sa revanche et à défier  Jeff, le bourreau, au 800 mètres. Son objectif : passer sous la barre des 1 minute 54 secondes pour battre son adversaire. Une rivalité qui va rapidement dégénérer.


Yan voulait raconter cette histoire parce qu’il l’avait déjà vécue, et que de nombreux jeunes ont partagé avec lui. C’est quelque chose présent partout mais qu’on ne voit pas nécessairement. Je l’ai aussi vécu des deux côtés quand j’étais plus jeune”, explique l’acteur.  
Quitte à forcer le trait, le film dénonce, informe et illustre parfaitement un fléau méconnu. L’impact des réseaux sociaux, l’ignorance des parents, l’incapacité des professeurs et surtout la participation passive des autres élèves aux intimidations, sont mis en lumière dans ce thriller oppressant et haletant.
Un phénomène que l’équipe du film a aussi retrouvé hors caméra. N’ayant pas reconnu l’acteur, certains élèves-figurants l’intimidaient eux-mêmes. “Ils prenaient goût à prendre le rôle de Lou-Pascal Tremblay (qui y interprète Jeff, le bourreau)”, raconte Antoine Olivier Pilon.
Un peu malgré moi, j’ai souvent participé à des projets qui dénoncent des problèmes comme ceux là, que ce soit le suicide, l’intimidation”, explique l’acteur. En 2012, le Québécois joue un ado tourmenté par un camarade dans “Pee-Wee 3D : l’hiver qui a changé ma vie”. En France, il se fait connaître pour sa participation au clip choc “College Boy” d’Indochine, déjà réalisé à l’époque par Xavier Dolan, où il incarne un martyr contemporain des salles de cours. Plus récemment, il réalise un clip de prévention contre le suicide des jeunes pour la chanson “Pourquoi tout perdre” de Lenni Kim (révélé par The Voice Kids en France).
A 19 ans, Antoine Olivier Pilon se consacre uniquement au cinéma. Il a arrêté ses études une fois son DEC (équivalent du Bac) en poche. Il sera prochainement dans la suite de “Pee-Wee”. “J’ai envie de quelque chose de peut-être un peu plus léger en ce moment. Ça prend beaucoup d’énergie de traiter des sujets délicats, ça peut laisser des traces. J’arrive à m’en défaire assez bien, mais ce n’est pas quelque chose que j’expérimenterai tout le temps. “

Réunion publique de La France Insoumise New York sur "l'écologie politique"

L’écologie politique”: tel sera le thème de la prochaine réunion publique de “La France Insoumise” New York (mouvement qui soutient Jean-Luc Mélenchon), le 5 avril au Houston Street Center.
Pendant cette réunion, gratuite et ouverte à tous, il sera question de “la sortie du nucléaire et la transition énergétique, l’agriculture paysanne et le développement des circuits courts, le protectionnisme solidaire et la règle verte, la France dans le monde et l’économie de la mer, selon le programme mis en ligne sur Facebook.
Participera à cette réunion: Catherine Benoît, candidate suppléante à la législative en Amérique du Nord.